TUNISNEWS
8 ème année, N° 3066 du 14.10.2008
Coalition nationale Tunisienne contre la Peine de Mort: Petition AFP: Tunisie: naissance d’un forum de jeunes dirigeants euro-méditerranéens Webmanagercenter: « Ch’tar m’habba, de Kolthoum Bornaz: la guerre de l’héritage aura-t-elle lieu? Le Temps: Harcèlement sexuel et loi du silence Jeune Afrique: ADIEU Georges Adda Jeune Afrique: Made in Tunisia !
Sami Ben Abdallah: Tunisie, France, Caricatures et liberté d’expression: AFP: France – Ben Arfa, l’intermittent au talent permanent AFP: L’Etat américain entre massivement dans le capital des banques AFP: Crise financière: l’Etat américain investit 250 milliards dans ses banques Reuters: In new era, U.S. to take $250 billion bank stakes
Coalition nationale Tunisienne contre la Peine de Mort
Petition
Cher (e)s ami(e)s, A l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort La Coalition nationale tunisienne Contre la Peine de Mort a lancé une campagne pour l’abolition de cette lourde qui nuit à l’humanité. Pour nous aider à créer une Tunisie sans peine de mort veuillez signer et collecter les pétitions adressées au Président de la République Tunisienne Mr.Zine el-Abidine Ben Ali, au président du parlement Tunisien Fouad Mébazzaâ et à M. Béchir Tekkari, Ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme Vous pouvez visiter le blog de la coalition nationale Tunisienne contre la Peine de Mort sur : http://cntcpm.unblog.fr/
Tunisie: naissance d’un forum de jeunes dirigeants euro-méditerranéens
AFP, le 14 octobre 2008 à 20h40 TUNIS, 14 oct 2008 (AFP) – Quelque 200 jeunes dirigeants euro-méditerranéens se proposent de nouer un réseau international ayant pour objectif principal de développer des « projets concrets » dans les pays riverains de la Méditerranée. Ce forum, baptisé Young Mediterranean Leaders (YML), a été présenté mardi à la presse à Tunis par son co-fondateur français Jérôme Cohen et Hassan Zargouni membre tunisien du bureau exécutif. Le forum qui aura sa première édition jeudi à Tunis souhaite oeuvrer au rapprochement des rives nord et sud et favoriser la création d' »un ensemble uni et solidaire », a affirmé M. Cohen. Il s’agit d’une « initiative privée et indépendante » soutenue par des entreprises intéressées par les opportunités économiques d’un rapprochement entre l’Europe et le Maghreb, a ajouté le responsable. Ses promoteurs mettent en avant une histoire commune et des intérêts économiques complémentaires et projettent de réunir chaque année des jeunes dirigeants du secteur privé, des personnalités politiques, des experts, chercheurs, écrivains et artistes. Sont concernés l’Algérie, l’Espagne, la France, l’Italie, la Libye, Malte, le Maroc, la Mauritanie, le Portugal et la Tunisie, selon les promoteurs. Ayant vu le jour en septembre à Paris, le forum est co-fondé par Hakim El Karoui, ancien conseiller technique du ministre français de l’économie Thierry Breton. La première réunion de ce forum se tiendra moins d’un mois de la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays fondateurs de l’Union pour la Méditerranée (UPM) le 3 novembre à Marseille, dans le sud de la France. Lancée le 13 juillet à Paris, l’UPM regroupe les 27 pays de l’Union européenne ainsi que l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, l’Autorité palestinienne, l’Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco.
Phénomène de société
Harcèlement sexuel et loi du silence
Enfin, on parle d’un sujet tabou à la télé, dans les feuilletons tunisiens. Nos artistes ont enfin mis le doigt sur la plaie, une des plaies de notre société qui gangrène dans la discrétion totale en faisant pas mal de victimes qui souffrent pourtant en silence.
Cette plaie purulente n’est autre que le harcèlement sexuel, ce sujet qui alimente encore les conversations parmi les jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, grâce au feuilleton tunisien diffusé au Ramadan intitulé « Sayd Errim ».
Oui, le harcèlement sexuel existe bel et bien chez nous ; les scènes du feuilleton en sont la preuve. N’empêche que bon nombre de téléspectateurs sont restés sur leur soif, trouvant la fin du feuilleton décevante et pas trop convaincante, n’ayant à aucun moment imaginé une telle chute finale qui a trahi leur attente. Nous ne nous proposons pas dans cet article de critiquer ce feuilleton qui a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours, loin s’en faut. Ce qui nous intéresse ici, c’est plutôt le sujet plus que le feuilleton en tant que tel. Mais disons pour en finir que dans ce feuilleton, le réalisateur n’a fait qu’exposer des faits, sans doute réels et réalistes, il n’a fait que diagnostiquer le mal sans en indiquer de remède ; c’est exactement comme si l’on voulait supprimer les mauvaises herbes dans un jardin sans avoir éliminé définitivement les racines. Cependant, ce feuilleton a eu au moins le mérite de poser un problème au sein même de la famille tunisienne, lequel problème a toujours été considéré comme un sujet tabou. Un tel sujet étant désormais abordable et discutable, saura-t-on prendre les mesures nécessaires pour y apporter les remèdes adéquats ?
Parmi les définitions du mot « harcèlement », c’est celle donnée par le dictionnaire Wikipédia qui parait la plus exhaustive. On y lit : « Le harcèlement sexuel désigne les situations dans lesquelles un ou plusieurs individus sont soumis (en principe de manière répétée) à des propos ou pratiques visant à les réduire à leur identité sexuelle sans pour autant que ces propos ou comportements soient par ailleurs considérés isolément comme des délits. Les victimes sont généralement des employés soumis aux « fantaisies » de leurs collègues ou supérieurs. »
On souligne donc un certain nombre de termes très significatifs dans cette définition : « propos », « pratiques », « soumis », « répétée », « victimes », « fantaisies », « délits », « employé », « collègues », « supérieurs ». Ce lexique employé, à juste titre, est suffisant pour retenir l’essentiel du sujet : il s’agit donc d’un supérieur (ou un collègue) qui abuse de son pouvoir hiérarchique pour faire des avances généralement répétées à ses subalternes en les soumettant à ses caprices sexuels sous peine de sanction. Pour comble de malheur, les propos, les gestes et les attouchements sexuels dont use ce supérieur risquent de ne pas passer pour un délit, tant que les victimes n’osent pas porter plaintes contre ces « agresseurs » pour diverses raisons ; par pudeur, pour éviter un scandale, ou encore par peur d’une vengeance.
Chez nous, l’existence de ce phénomène ne fait l’ombre d’aucun doute et garder encore le silence sur un tel phénomène ne fait qu’empirer la situation. Autant dénoncer ces comportements et essayer d’en trouver les causes pour parvenir aux solutions adéquates. Les psychologues, les mouvements féministes, les partisans des droits de l’homme, les organisations humanitaires, les artistes, les enseignants…, tout le monde doit se mobiliser pour réprimer le phénomène. Les femmes, en premier lieu, doivent se serrer les coudes en œuvrant pour l’élaboration d’une loi qui condamne le harcèlement sexuel dont des milliers de femmes sont victimes. Les médias ont un grand rôle à jouer en lançant des campagnes permanentes à travers surtout la Radio et la Télévision, ne serait-ce que pour mettre en garde contre ces chantages et ces menaces pratiqués par certains « patrons » sans scrupule sur leurs employées qui se soumettent à leur volonté sans jamais oser les contrarier ! Et dire qu’on a aboli l’esclavage depuis longtemps !
Il faut dire que le harcèlement sexuel pratiqué sur le lieu du travail n’est qu’un aspect du phénomène qui prend de nos jours d’autres formes et s’exerce dans d’autres lieux : la rue, les moyens de transport, l’école, l’université et l’Internet. En effet, nos filles sont constamment exposées aux propos malsains et aux gestes provocateurs de la part des garçons qu’elles croisent dans la rue, à l’école, dans le bus ou le train. Des filles et des femmes sont même victimes d’attouchements lors d’une bousculade ou en faisant la queue devant le guichet d’une gare ou la caisse d’un magasin. Des écolières, des lycéennes ou des étudiantes auraient dû être victimes de harcèlement sexuel de la part d’un enseignant ou d’un cadre administratif ; mais la loi du silence qui règne dans les écoles et les universités nous empêche d’en citer tous les cas !
Des milliers d’autres ont reçu, lors d’un chat sur Internet, des images et des messages « sexuels » humiliants ou des propositions malhonnêtes à travers la webcam de la part d’adultes qui se cachent derrière un pseudo et qui sont toujours en quête de mineurs à travers la toile pour s’exhiber et assouvir leurs besoins bestiaux ! Ces gens comptent sur l’innocence et l’inexpérience des mineures pour exercer sur elles, même à distance, un harcèlement sexuel. Certaines peuvent ne pas céder à la tentation, d’autres peuvent être atteintes de dépression, mais la plupart se trouve par curiosité impliquée dans ce genre de manipulations perverses et vicieuses qui peuvent être traumatisantes pour une fille encore adolescente et peuvent même fausser la bonne représentation qu’elle se fait sur l’amour et la sexualité ! Là encore ces jeunes filles n’osent pas en parler à leurs parents !
Le malheur est que les victimes du harcèlement sexuel ne veulent ou ne peuvent pas dénoncer les auteurs des préjudices qu’elles ont subis, faute de preuves, du moment que les faits se sont déroulés dans la discrétion, en l’absence de témoins. Souvent, les familles des victimes, avisées de ces pratiques amorales et déshonorantes, n’ont pas intérêt à divulguer l’affaire outre mesure et sont contraintes d’avaler la pilule de peur que leur fille ne perde son emploi ou ne soit exposée à d’autres mesures arbitraires de la part de son supérieur. S’il existe des victimes qui osent signaler leurs « bourreaux » aux autorités, c’est qu’elles font preuve de courage et de dignité, abstraction faite des risques encourus ! Même s’il est difficile ou impossible de prouver le délit (c’est ainsi qu’il faut l’appeler !), il est toujours possible de légiférer contre le harcèlement sexuel : il faut bien avoir des moyens légaux à notre disposition pour faire face à ce phénomène inquiétant et préjudiciable à bien des égards ! La création de centres d’écoute, à l’instar de ceux destinés au Sida, dans tous les gouvernorats, est souhaitable. Ainsi, on peut du moins protéger, sinon sauver des milliers de femmes et de filles exposées au harcèlement sexuel !
Hechmi Khalladi
Témoignages : Que pensez-vous du harcèlement sexuel ? Que faut-il faire pour mettre fin à ce phénomène ?
** Sami, 28 ans, agent de bureau : « Je dirais plutôt que les femmes ne sont pas victimes, mais elles sont provocatrices : comment voulez-vous qu’un homme reste passif devant une femme ou une fille aux manières coquettes, habillée en mini-jupe, en robe moulante ou en décolleté qui fait voir les rondeurs de son corps ? Que faire ? Il faut que les femmes soient respectueusement habillées, au travail comme dans la rue pour être respectées des hommes !»
** Fatma, 35 ans, institutrice : « C’est un phénomène qu’il faut absolument combattre par tous les moyens : les médias ont un grand rôle à jouer dans ce domaine. Le feuilleton qu’on a vu dernièrement sur le petit écran pendant le mois de ramadan, intitulé SAYD ERRIM est un exemple de sensibilisation au problème. Tous les artistes, chacun dans son domaine, peuvent mettre la main à la pâte en produisant davantage des feuilletons de ce genre pour contribuer à endiguer ce mal ! »
** Ahmed, 62 ans, retraité : « Pour moi, je ne vois aucune issue à ce problème, tant que les victimes du harcèlement ne se manifestent pas. Leur silence peut décourager toutes les bonnes volontés qui veulent agir pour mettre fin à ce phénomène. C’est bien dommage ! »
**Olfa, 42 ans, secrétaire : « Je pense que ceux qui pratiquent le harcèlement sexuel sur leurs employées par abus de pouvoir sont des gens vils et sans scrupules ; c’est la résignation et la peur de leurs victimes qui les mettent à l’abri de toute poursuite judiciaire. »
Témoignages recueillis par H.K
(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 14 octobre 2008)
Webmanagercenter.com, 1er site d’information économique en Tunisie, bat son record historique d’audience et lance une nouvelle version (14-10-2008)
Webmanagercenter.com, édité depuis 2000 par la société Internet Management Groupe S.A., met en ligne aujourd’hui une nouvelle version, avec pour objectif de confirmer son leadership dans l’information économique et financière sur Internet en Tunisie, tant en termes d’excellence que d’audience.
Cette nouvelle formule est lancée dans un contexte très favorable. Webmanagercenter a atteint au mois de septembre son record historique, avec 273.000 visites, et prévoit de dépasser les 3 millions de visites sur l’année 2008.
Les lecteurs vont découvrir de nombreuses nouveautés qui s’ajoutent aux fondamentaux du site (actualité économique et financière en continu, bourse et devises, opportunités d’affaires, actualité culturelle, Galerie des Entreprises…).
Pour en savoir plus www.webmanagecenter.com
« Ch’tar m’habba, de Kolthoum Bornaz: la guerre de l’héritage aura-t-elle lieu?
Par Mohamed Bouamoud
A notre connaissance (sauf possible oubli), les premières à s’être, depuis longtemps déjà, soulevées farouchement contre le partage inégal de l’héritage familial (deux parts au garçon contre une pour la fille) ont été les femmes démocrates. Plusieurs fois, mais en vain, le débat a inlassablement été remis sur la table. De l’indépendance du pays à nos jours, le législateur est resté ferme sur la question : pas d’égalité et pas question de déroger au texte coranique. Et voilà tout d’un coup qu’une cinéaste, Kalthoum Bornaz, s’attaque à son tour à la question à travers ce film. Avant de traiter, de notre point de vue, de ce long-métrage, il importe de dire un mot sur la question proprement dite. C’est un Imam tunisien qui, il y a belle lurette, avait proposé ceci comme interprétation : « Le garçon est appelé à se marier un jour. L’héritage à lui laissé par son père profitera du même coup à ses futurs enfants ; autrement dit, l’héritage profitera toujours au Nom de famille. Supposons que le nom de famille soit Jendoubi, eh bien, l’héritage profitera continuellement à la descendance Jendoubi. Ce n’est que justice. La fille, elle, est appelée à se marier un jour. L’héritage à elle laissé par son père profitera, de toute manière, à son mari (le gendre) qui est un étranger à la famille possédante d’un bien, et, du même coup, à ses enfants qui porteront le nom de famille du gendre. Mais est-ce justice que le bien des Jendoubi passe entre les mains d’autres noms ? ». En ce qui nous concerne, ici, nous ne sommes pas des théologiens et nous nous interdisons d’émettre un avis sur une question d’ordre religieux. Et de toute manière, le seul à avoir le dernier mot n’est autre que le législateur. Si le combat des femmes pour l’égalité en matière d’héritage finit un jour par fléchir le législateur, eh bien tant mieux pour elles. En attendant, on n’en est pas encore là.
C’est clair donc : ce dernier film de Kalthoum Bornaz s’inscrit de plain-pied dans ce combat. C’est un film-prétexte. Toute la trame est faite de prétextes. Ça ne coule pas de source. C’est une ‘‘histoire’’ cousue d’extrêmes pour amener l’homme à réaliser que le partage inégal de l’héritage est inhumain, une injustice. A notre connaissance, jamais l’héritage, tel qu’il est partagé, n’a fait en sorte que frères et sœurs en arrivent à s’entredéchirer. Le film, lui, concourt à cultiver la haine entre frères et sœurs. Regardez comment est tissée la trame.
Sélim et Sélima ne sont pas seulement frère et sœur, ils sont jumeaux. Beaucoup plus que le frère et la sœur ordinaires, les jumeaux – et Bornaz a bien joué sur ce registre pour émouvoir – s’aiment à la folie, s’adorent, sont toujours complices, gardent toujours la main dans la main, ne se trahissent jamais. Rien ne viendra jamais les séparer. Sélim et Sélima se demandent une fois si le mariage de l’un d’eux pourrait les séparer. Mais non ! Ils se jurent que rien ne les séparera un jour.
La mère est décédée depuis la naissance des jumeaux. Dans le calcul de Bornaz, il ne faudrait pas que ce membre important de la famille soit présent, il fausserait un peu le calcul, il gênerait un peu en tout cas.
Le père, quoique avocat, est très licencieux, libertaire, un ivrogne qui patauge dans la débauche jusqu’au nez. Il est à ce point ignominieux qu’il invite les p… dans son propre foyer, au vu et au su de ses jumeaux. Pour avoir perdu sa femme très tôt, il a sombré dans le vin au point de boire…au cimetière, sur la tombe de sa femme (séquence inadmissible, dégueulasse et irréelle : jamais voyou ne s’est permis de boire dans un cimetière, c’est une sorte de profanation). Par conséquent, le père est haï, il est même brocardé par ses propres enfants. C’est un homme qui fait honte, qu’on regrette d’avoir eu pour père.
Reste le dernier calcul, malicieux et presque vicieux. Il faut créer un préalable à la haine qui doit s’installer entre les jumeaux. Sélim, petit couturier ou tailleur, ambitionne de devenir grand couturier à même d’habiller stars et top-modèles. Il part quelque part à l’étranger. Du coup, la séparation des jumeaux est consommée. Dans cette distance, dans cette séparation, les sentiments s’émoussent. Fini l’amour fou des jumeaux. Entre temps, la question de l’héritage est jetée sur la table. Sélima apprend qu’elle n’aura droit qu’au tiers, les deux autres devant revenir à son frère. Elle se révolte contre le fait que les parents n’éprouvent en fin de compte qu’un demi amour (« ch’tar m’habba ») pour les filles, contrairement aux garçons qui jouissent du plein amour paternel. Peut-être. Mais dans la foulée, Sélim a compris qu’il a droit, lui, à deux tiers. Il fait table rase de tout l’amour qu’il a pour sa sœur jumelle et exige son plein droit. A la mort du père, il décide de vendre la villa, lui qui vit à l’étranger, et consent à offrir le tiers du prix à sa sœur qui se demande où elle va habiter à l’avenir.
Ce n’est pas une histoire. C’est du pré-fabriqué avec beaucoup de calculs pour amener les consciences à se demander s’il ne serait pas plus sage de faire en sorte que frères et sœurs soient égaux en héritage. Autrement dit, le débat n’est toujours pas clos.
(Source: webmanagercenter.com, le 10 octobre 2008 à 11h20)
Lien :http://www.webmanagercenter.com/apc/article.php?id=1429
Ali Mahjoubi Avec la disparition, à l’âge de 92 ans, de Georges Adda, emporté par une crise cardiaque, le mouvement progressiste tunisien perd l’une de ses plus grandes figures. Pendant plus de soixante-dix ans, ce communiste au charisme indéniable n’a cessé de défendre les valeurs auxquelles il avait adhéré dès sa prime jeunesse. Entré adolescent au Parti communiste tunisien, il accède à sa direction à l’âge de 20 ans et ne rechigne pas à sacrifier ses études, son avenir et sa liberté pour mener son combat. Débordant d’activité, doté d’une curiosité intellectuelle sans bornes, il parvient très vite à parfaire ses connaissances et acquiert une solide formation dans les domaines politique, économique et social. La mission qu’il s’est fixée en sera grandement facilitée. Mais Adda ne limite pas son combat à la défense de la classe ouvrière. Ardent patriote, il n’hésite pas à soutenir le mouvement national qu’incarne alors le Néo-Destour. « Pour la libération de mon pays, écrit Adda, j’ai connu les prisons, les camps de concentration et les déportations des colonialistes français. » Il s’oppose ainsi à la ligne du mouvement communiste international qui, dans les années 1930, délaisse les nationalistes des pays colonisés pour concentrer ses efforts sur la lutte contre les forces fascistes et nazies. Le jeune militant n’en a cure et préconise même une alliance anticolonialiste entre communistes et nationalistes. Georges Adda est de tous les combats anti-impérialistes, en particulier celui mené par le mouvement national palestinien. Aussi dénonce-t-il à l’envi les menées sionistes en Palestine et réfute-t-il avec vigueur les thèses qui justifient l’occupation de ce pays au nom de droits prétendument historiques. En dépit de ses origines juives, il assimile le sionisme à un phénomène colonial condamné historiquement à disparaître. Et considère, n’en déplaise aux adeptes du réalisme politique, que le seul droit des sionistes est celui de quitter la Palestine. Dans ce même ordre d’idées, il note, au mois d’août 2006, que, « si cette conviction se révélait être une utopie, [il] préfère mourir avec, tout en rêvant ». Georges Adda, père du regretté Serge, ancien président de TV5 Monde, s’est aussi beaucoup investi dans la défense des libertés démocratiques, des droits de l’homme et du citoyen, stigmatisant sans relâche le despotisme, l’arbitraire et les passe-droits. Il va même jusqu’à réclamer, dans une lettre adressée au président Zine el-Abidine Ben Ali, la liberté de mouvement pour Habib Bourguiba après son départ du pouvoir, en 1987, rappelant dans sa missive le rôle moteur joué par le chef de l’État déchu dans la construction de la Tunisie moderne. Pareil itinéraire ne peut que forcer l’estime. Pour nombre d’intellectuels et de dirigeants tunisiens – et arabes -, Georges Adda reste le symbole du courage politique, de la persévérance dans le combat, mais aussi de l’honnêteté, de l’abnégation et du désintéressement. Il laisse le souvenir d’un militant fidèle à lui-même, à ses valeurs, mais aussi à sa patrie, la Tunisie, à laquelle il est resté, toute sa vie durant, profondément attaché. (Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2491 du 5 au 11 octobre 2008)
Xavier Chimits Le secret avait été bien gardé. Depuis dix-huit mois, Zied Guiga préparait dans un atelier de La Marsa la première voiture jamais conçue et fabriquée en Tunisie, par une équipe à 100 % tunisienne : la Wallys Izis. Il l’a montrée au public le 4 octobre, lors de l’ouverture du Mondial de l’automobile de Paris, qui s’achèvera le 19. Diplômé de l’école hôtelière de Lausanne, ce Tunisien de 27 ans ne se destinait nullement à une carrière de constructeur. Une rencontre avec un ami de son père, René Bosch, créateur de la Dallas dans les années 1980, a modifié le cours de sa vie. Inspirée de la Jeep Willys, la Dallas était une voiture de plage, comme les Citroën Méhari, Renault Rodeo ou Austin Mini Moke. Un genre condamné depuis par l’évolution des normes en vigueur en Europe. Zied Guiga a trouvé la parade : la réglementation européenne exempte de crash tests les véhicules utilitaires à deux places. L’Izis a ainsi obtenu son homologation en Europe, puisque son moteur Peugeot 1.4 l, 75 ch répond aux normes de pollution Euro IV. Mais elle aura bien quatre places en Tunisie… Courte (3,34 m), légère (930 kg) et capable d’atteindre 140 km/h, cette décapotable reprend le code stylistique de la Jeep Willys : phares ronds, calandre à six ouïes verticales, pare-brise rabattable. Son moteur n’entraîne que les roues avant, mais une garde au sol de 23 cm lui permet d’affronter toutes les pistes. L’Izis est de conception volontairement simple. Ce qui lui permet de serrer ses prix : 10 000 euros HT, soit un peu plus de 18 000 dinars tunisiens. Zied Guiga emploie actuellement quinze personnes et va doubler les effectifs de sa société d’ici au mois de décembre afin de produire trois cents véhicules à La Marsa, en 2009. (Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2491 du 5 au 11 octobre 2008)
Sami Ben Abdallah:Tunisie, France, Caricatures et liberté d’expression
Tunisie, Caricature, liberté d’expression (1): Beaucoup de choses ont changé en Tunisie…
Tunisie,Caricature, Liberté d’expression (2): Sihem Bensedrine vit sur un nuage…et si elle descendait sur terre.
France, Nicolas Sarkozy, le Canard enchaîné ! Et vive la liberté d’expression:
En Tunisie, quoiqu’on dise, nous acceptons mal » la critique » ou » la différence « . Un mot » maladroit » à l’encontre du pouvoir peut vous valoir des problèmes, plusieurs » opposants » ( officiellement des militants de la liberté d’expression) raisonnent avec la même logique : refus de la critique et rejet de la différence. Cette rubrique qui reprend des extraits du Journal Satirique Français, » Le Canard Enchainé » donne un exemple concret de ce que c’est la liberté d’expression. Il ne nous est pas interdit d’apprendre du Canard Enchainé et de la France.
Silence dans les rangs
Nicolas Sarkozy s’est (encore) étranglé à la lecture du «Canard »le 2 juillet 2008. Il y a lu, entre autres, les propos qu’il avait tenus lors du Conseil des Ministres du 25 juin. Du coup, en préliminaire du dernier Conseil, le président a tenu à faire «une sévère mise au point ». La voix blanche et ferme, il a menacé l’assistance : « Lorsque vous êtes entrés en fonctions, il y a un an, je vous avais signifié le caractère confidentiel de nos débats. En lisant aujourd’hui «le Canard enchaîné », je constate malheureusement que cette confidentialité a été violée. Je le regrette. Je demande qu’une enquête soit ouverte. Je veux connaître le nom de celui ou de ceux qui parlent à la presse. Je le ou les trouverai. Je le ou je leur demanderai de démissionner. » Y a plus qu’à ! Mais après les sanctions, Sarko risque de se retrouver bien seul !
Le Canard Enchaîné du 9 juillet 2008 , p2. retranscris par SBA qui vous recommande d’acheter le Canard Enchaîné.
Hommage Téléphoné Cette gueulante de Sarko a d’ailleurs été un des rares moments intéressants de ce Conseil des ministres du 2 juillet. Histoire peut-être de détendre l’atmosphère, le chef de l’Etat a tenu à saluer le premier anniversaire du gouvernement Fillon. Dans un style compassé qui manquait singulièrement de chaleur, il a adressé «ses remerciements au Premier ministre et à ses ministres pour le travail globalement accompli » depuis un an. « Le canard » en profite pour remercier, à son tour, les membres du gouvernement qui lui permettent depuis un an de relater les joyeusetés des Conseils des ministres.
Le Canard Enchaîné du 16 juillet 2008 , p2. retranscris par SBA qui vous recommande d’acheter le Canard Enchaîné.
« Menaces virtuelles »
Comme le Canard l’a rapporté la semaine dernière, Sarkozy a piqué une gueulante contre les ministres qui racontaient ce qui s’est dit et passé en conseil des ministres, et il a menacé de virer les coupables. Mais cette menace n’est guère prise au sérieux par ses propres conseillers. « S’il fallait virer les ministres qui parlent, confiait l’un d’eux, la semaine dernière. On virerait les 9/10 du gouvernement. » Et le Canard Enchaîné d’ajouter : « Et peut-être même – qui sait- le président de la République. »
Le Canard Enchaîné du 16 juillet 2008 , p2. retranscris par SBA qui vous recommande d’acheter le Canard Enchaîné.
Et en Tunisie ?
Comparons avec la France ! Imaginez un seul ministre tunisien qui rapporte le contenu du Conseil des ministres à un journal de la place… Faudrait savoir alors qu’entend-on par liberté d’expression car ce qui se dit au Conseil des ministres en France est rapporté régulièrement dans les journaux…
France – Ben Arfa, l’intermittent au talent permanent
AFP, le 13 octobre 2008 à 14h33 Par Keyvan NARAGHI – PARIS (AFP) – Des souvenirs vont ressurgir pour Hatem Ben Arfa, qui doit évoluer contre son pays d’origine à l’occasion du match amical entre la France et la Tunisie, mardi au Stade de France, une belle occasion de gommer l’image de l’artiste intermittent qui lui colle à la peau. L’enfant de Clamart est sans doute le plus doué de la « génération 1987 » (celle de Nasri et Benzema). Une technique pure, une vitesse dévastatrice, l’art du dribble: Ben Arfa a été béni des dieux mais le personnage traîne une image sulfureuse qui prend souvent le pas sur ses qualités. Soliste dans un sport collectif, le milieu marseillais peut agacer et passer pour un joueur hautain et trop sûr de lui. Des défauts qui lui avaient coûté cher et conduit le sélectionneur Raymond Domenech à se passer de ses services à l’Euro-2008. « C’est fini, c’est du passé, a-t-il déclaré la semaine dernière en évoquant la déception de l’Euro. Là, on construit l’avenir. Cet évènement m’a appris beaucoup de choses. Cela m’a permis de relativiser. Dans la vie, il y a des hauts et des bas, il faut accepter tout ce qui t’arrive. » Formé à Lyon, Ben Arfa n’a pas non plus laissé que des amis dans le vestiaire de l’OL et plusieurs joueurs, Cris en tête, ont stigmatisé son comportement à la limite du supportable. Ses rapports avec Benzema restent également très froids alors que les deux hommes ont pratiquement effectué toutes leurs classes ensemble après les années d’apprentissage à l’INF Clairefontaine. Son passage à Marseille n’est pas plus réussi et laisse pour le moment les dirigeants et l’encadrement de l’OM sur leur faim. « Il a plus de bas que de hauts, a ainsi déclaré l’entraîneur Eric Gerets le 5 octobre. J’attends plus, car on ne parle pas d’un inconnu, on parle d’un des plus grands espoirs du football français. C’est pour cela que c’est trop peu. Il perd trop de ballons. Vu ses qualités, il doit être plus important pour l’équipe. Il a des actions que personne dans l’équipe ne se procure. » La réponse de l’intéressé n’avait pas tardé, Ben Arfa affirmant ne pas être un « extraterrestre ». « Même moi, je sais que je peux faire beaucoup mieux, avait-il poursuivi. Je dois être plus constant. Tout cela va venir et je suis sûr que ça va venir cette saison. » La concurrence est encore plus rude chez les Bleus mais Ben Arfa n’avait pas hésité une seconde à opter pour la France malgré les sollicitations de la Fédération tunisienne et du sélectionneur de l’époque, Roger Lemerre. Plutôt que de marcher sur les pas de son père, Kamel (ancien international tunisien), le milieu gauche marseillais a préféré sagement attendre son heure en bleu même s’il reste cantonné pour le moment à l’antichambre de la sélection. La disgrâce de Malouda peut lui offrir une fenêtre de tir malgré les pépins physiques qui l’avaient empêché de participer aux deux derniers rassemblements de l’équipe de France. Mais il devra avant tout polir son jeu et se débarrasser de cette image d’enfant gâté, trop doué, qui a jusqu’ici freiné son ascension.
L’Etat américain entre massivement dans le capital des banques
AFP, le 14 octobre 2008 à 21h27 WASHINGTON, 14 oct 2008 (AFP) – Le gouvernement des Etats-Unis va devenir actionnaire de neuf des plus grandes banques américaines et va dépenser au total 250 milliards de dollars pour prendre des participations dans toutes les institutions financières du pays qui le voudront.Evènement Cette mesure inédite depuis les années 30 est l’élément phare de la nouvelle mouture du plan de sauvetage Paulson dévoilé mardi par les autorités américaines. Elle s’inspire, tout comme la garantie qu’apportera l’Etat américain aux prêts interbancaires, des grands principes adoptés dimanche par les pays de la zone euro pour relancer le crédit. Cela confirme la volte-face, à contre-coeur, du secrétaire au Trésor américain Henry Paulson qui, il y a encore moins d’une semaine, excluait d’agir de la sorte. L’argent débloqué provient de l’enveloppe de 700 milliards de dollars allouée début octobre par le Congrès pour sauver les banques. « Nous regrettons d’avoir à prendre ces mesures. Jamais nous ne l’aurions voulu, mais c’est ce que nous devons faire pour restaurer la confiance dans notre système financier », a expliqué M. Paulson. Le président américain George W. Bush a semblé lui aussi se faire violence et souligné: « ces mesures ne sont pas destinées à prendre le contrôle de l’économie de marché, mais à la préserver ». « Chacun de ces nouveaux programmes comprend des clauses de sauvegarde afin de protéger l’argent du contribuable. Le rôle de l’Etat sera limité et temporaire », a-t-il ajouté. Aux termes du plan annoncé mardi, l’Etat américain débloque 250 milliards pour prendre des prises de participation dans les institutions financières qui le voudront. Celles-ci ont jusqu’au 14 novembre pour se faire connaître. Neuf des plus grandes banques du pays ont déjà accepté de participer à ce programme, dont elle vont absorber à elles seules la moitié. Il s’agit de Citigroup, JPMorgan Chase, Bank of America, Wells Fargo, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merrill Lynch, Bank Of New York Mellon -dans laquelle l’Etat prendra une participation non précisée en y injectant 3 milliards de dollars- et State Street. Selon plusieurs médias américains, le Trésor leur a quelque peu forcé la main. L’Etat entrera au capital des banques en souscrivant des actions préférentielles (sans droit de vote) rapportant un dividende de 5% l’an pendant cinq ans, et de 9% au-delà, l’idée étant qu’un taux aussi élevé pousse ces banques à racheter les parts de l’Etat, comme elles en ont le droit à tout moment. En contrepartie, les firmes adhérant au programme devront respecter des obligations susceptibles de limiter la rémunération de leurs dirigeants et perdront certains avantages fiscaux. L’organisme fédéral d’assurance des dépôts bancaires (FDIC) va par ailleurs apporter sa garantie pour trois ans aux nouvelles dettes prioritaires non gagées émises par les institutions financières d’ici au 30 juin 2009, en particulier aux billets à ordre, aux billets de trésorerie, et aux prêts interbancaires. Le FDIC garantira aussi tous les dépôts ne rapportant pas d’intérêts. De son côté, la Réserve fédérale américaine (Fed) a confirmé qu’elle allait jouer son nouveau rôle d’acheteur de dernier ressort pour les billets de trésorerie (à trois mois) des entreprises, afin d’éviter que la crise ne pénalise les sociétés qui utilisent ce type d’emprunts pour payer leurs fournisseurs ou leurs salariés dans l’attente d’une rentrée d’argent. En marge de ces nouvelles mesures, la mise en place du plan de rachat des actifs douteux qui plombent les bilans des banques depuis l’éclatement de la bulle des prêts immobiliers à risque s’est poursuivie. Le Trésor a annoncé avoir choisi la Bank of New York Mellon pour assurer la gestion comptable des infrastructures financières créées pour l’occasion. Mais les premiers rachats ne devraient pas avoir lieu avant plusieurs semaines.
Crise financière: l’Etat américain investit 250 milliards dans ses banques
AFP, le 14 octobre 2008 à 16h39 WASHINGTON, 14 oct 2008 (AFP) – Le gouvernement américain a finalement annoncé mardi toute une série de mesures concrètes pour sortir le système financier américain de l’ornière, y compris l’entrée inédite de l’Etat au capital de banques, dont les neuf plus grandes, après des semaines de tergiversation. « Ces mesures ne sont pas destinées à prendre le contrôle de l’économie de marché, mais à la préserver », a déclaré le président américain George W. Bush lors d’une intervention télévisée à la Maison Blanche. « Chacun de ces nouveaux programmes comprend des clauses de sauvegarde afin de protéger l’argent du contribuable. Le rôle de l’Etat sera limité et temporaire », a-t-il ajouté. M. Bush a indiqué que son administration allait utiliser une partie du plan de sauvetage de 700 milliards de dollars pour « injecter du capital dans les banques via l’achat d’actions ». Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a précisé peu après que 250 milliards seront consacrés à cet effet et que neuf grandes institutions avaient accepté que l’Etat prennent une participation à leur capital. Cette entrée de l’Etat se fera sous la forme d’actions préférentielles, selon M. Paulson, qui a précisé qu’en contrepartie, ces institutions devront accepter des restrictions de « rémunération de leurs cadres supérieurs ». Les neuf grandes banques concernées sont Citigroup, JPMorgan Chase, Bank of America, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley, Merrill Lynch, Bank Of New York Mellon et State Street. Ces neuf géants vont absorber 125 milliards de dollars, soit la moitié du plan consacré à l’injection de capital dans les banques. M. Bush a ajouté que les nouveaux emprunts obligataires émis par les banques seraient garantis « immédiatement », mais pour une durée limitée. L’organisme fédéral d’assurance des dépôts bancaires (FDIC) a précisé que cette garantie concernerait les dépôts bancaires qui ne rapportent pas d’intérêt. La garantie des nouvelles dettes prioritaires des banques (nouveaux emprunts) portera sur une durée de trois ans (jusqu’au 30 juin 2012) et concernera les emprunts émis d’ici au 30 juin 2009. Selon M. Bush, la Fed va en outre rapidement agir en tant qu’acheteur de dernier ressort pour les effets commerciaux des entreprises pour leurs opérations quotidiennes afin d’éviter une propagation de la crise financière à l’économie réelle. Le président de la Fed, Ben Bernanke, a estimé que ces nouvelles mesures permettraient un retour à la normale sur les marchés. « Ces mesures vont nous permettre de rétablir un fonctionnement plus normal des marchés et d’encourager les capitaux privés à soutenir cette stimulation des marchés financiers », a écrit Ben Bernanke, dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal. Le président de la Fed a précisé que les mesures décidées aux Etats-Unis étaient « en accord avec les principes établis par le G7 ». Le week-end dernier, les pays du groupe des sept grands pays industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) ont décidé d’un plan d’action, prévoyant que les Etats membres débloquent le crédit et les marchés monétaires et empêchent toute faillite de banque importante. Dans la foulée, les pays membres de la zone euro ont annoncé leur propre plan, qui comprend une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à la recapitalisation des banques. A la suite de ces annonces, la Bourse de New York a ouvert en forte hausse, le Dow Jones gagnant plus de 4% dans les premiers échanges. Lundi, Wall Street avait effectué une remontée spectaculaire après les interventions massives des gouvernements pour rétablir la confiance: le Dow Jones a gagné 11,08%, une hausse jamais vue depuis les années 1930.
In new era, U.S. to take $250 billion bank stakes
Tue Oct 14, 2008 4:42pm EDT By Daniel Trotta NEW YORK (Reuters) – The United States ushered in a new era in banking on Tuesday with plans to take equity stakes worth up to $250 billion in financial institutions, an incursion into the private sector that U.S. officials called a regrettable last resort. The U.S. government followed European powers that agreed to recapitalize their banks a day earlier, triggering a global stock market rebound that sputtered on Tuesday when the Dow and S&P 500 both closed lower, by less than 1 percent, on recession concerns. U.S. Treasury Secretary Henry Paulson said he found government ownership of big stakes in banks « objectionable » but necessary to reactivate the economy. « At a time when events naturally make even the most daring investors more risk-averse, the needs of our economy require that our financial institutions not take this new capital to hoard it, but to deploy it, » Paulson said. In a sign that lending may be picking up, overnight interest rates for interbank loans fell for the second day in a row. The U.S. Treasury will buy nonvoting preferred shares in major financial institutions, with stakes in each limited to $25 billion. Bank executives must accept standards of corporate governance and limits on their pay. Paulson said nine banks that he described as « healthy institutions » had agreed to accept government stakes for the good of the U.S. economy — a government intervention unthinkable before the credit crisis, the worst since the 1930s Great Depression. « These measures are not intended to take over the free market but to preserve it, » U.S. President George W. Bush said. Bush said the Federal Deposit Insurance Corporation would guarantee new bank debt and that the Federal Reserve would become a buyer of last resort of commercial paper — the short-term loans that companies use to fund day-to-day operations. RECESSION FEAR Investors liked the bold government action but recession worries killed a rally in U.S. stocks. The third-quarter earnings season has begun and the U.S. Commerce Department is due to release third-quarter GDP data on October 30. « The economy is going to get worse before it gets better, » said Josh Stiles, senior bond strategist at IDEAglobal. « We have a lot of bad data ahead so I think we are more likely to be carving out a multi-month range here. » The Dow Jones industrial average closed 0.8 percent lower and the S&P 500 was down 0.5 percent. Both indexes on Monday had registered their biggest one-day point gain in the wake of last week’s panic sell-off. U.S. Treasuries fell on worries that the U.S. government would issue bonds to finance the bank rescue package. European shares closed 3 percent higher after Japan’s Nikkei, catching up on Wall Street’s rise on Monday, climbed more than 14 percent — its biggest one-day gain in history. U.S. bank stocks soared. But the prospect of huge public stakes in private banks raised questions for European banks entering the new reality. With three weeks to go before the November 4 U.S. presidential election, Republican candidate John McCain on Tuesday offered proposals to help investors rebound from stock market turmoil. Democrat Barack Obama, ahead in public opinion polls, proposed a raft of relief measures on Monday. Obama and McCain will hold their third and final debate on Wednesday night. The crisis has provided a political boost for British Prime Minister Gordon Brown, who created the blueprint for the United States and other major economies to recapitalize their banks. Brown, who must call an election by mid-2010, has cut his deficit in the polls to 10 percent from 28 percent. The U.S. measures are intended to stimulate interbank lending and the commercial paper markets, whose stagnation may have already pushed the U.S. economy into recession. Former U.S. Federal Reserve Chairman Paul Volcker said the world’s biggest economy was already in recession.