21 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3803 du21.10.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Human Rights Watch: Tunisie : Les voix des syndicats sont réduites au silence

Committee to Protect Journalists:Tunisia must release ailing journalist on hunger strike

AISPP: Poursuites judiciaires contre les étudiants syndicalistes … Oeuvrons ensemble pour y mettre fin

AISPP: Procès du 20 octobre

FTCR: Fayçal Tabbabi face à sa 6ème tentative d’expulsion

Afef Bennaceur: Communiqué

Kalima: L’ATFD présente devant l’ N. U l’autre face des droits des femmes tunisiennes

Kalima: Une marche contre la réforme des retraites à Jendouba

AP: Enlèvement en plein jour d’un enfant de 5 ans à Tunis

Taoufik Ben Brik: Portrait de Slim Bagga, par Taoufik Ben Brik

Houcine Ghali: La Suisse gouvernée par une majorite de femmes

RABAM: L’appui de la criminalité doit s’arrêter

Business News: Un Tunisien candidat au prix Nobel de médecine

Tunivision: Scandale de corruption à la FIFA : la Tunisie est-elle impliquée ?


 

Tunisie : Les voix des syndicats sont réduites au silence

Le gouvernement doit mettre fin aux restrictions arbitraires et aux poursuites engagées à l’encontre des activistes


October 21, 2010
 

(Tunis, le 21 octobre 2010) – Les autorités tunisiennes devraient mettre un terme aux restrictions arbitraires frappant les syndicats ouvriers et étudiants indépendants, a indiqué aujourd’hui Human Rights Watch dans un rapport paru ce jour. Le gouvernement a refusé de reconnaître de nombreux syndicats indépendants, les a empêchés de se rassembler pacifiquement et a injustement poursuivi leurs membres, en réduisant de manière effective l’espace de liberté d’action des syndicats placé hors du contrôle du gouvernement. Le gouvernement a nié une telle ingérence, mais les faits viennent contredire ces réfutations, a déclaré Human Rights Watch.

Le rapport de 62 pages, intitulé « The Price of Independence: Silencing Labor and Student Unions in Tunisia » (« Le prix de l’indépendance : les syndicats professionnels et étudiants sont réduits au silence en Tunisie »), atteste du système de contrôle strict que les autorités tunisiennes opèrent sur les syndicats et syndicalistes et souligne notamment la situation critique dans laquelle se trouvent les syndicats d’ouvriers, d’étudiants et de journalistes qui ont critiqué les politiques gouvernementales.

Le gouvernement a refusé de reconnaître des syndicats qui ont pourtant suivi la procédure d’inscription requise en vue de l’obtention d’un statut légal. D’autre part, il a empêché leurs membres de se réunir et d’organiser des rencontres ; et il a arrêté et détenu arbitrairement des syndicalistes parmi lesquels certains ont prétendu avoir été torturés par les forces de sécurité. Le gouvernement et ses alliés ont également intimidé des journalistes et orchestré le remplacement de la direction du syndicat des journalistes indépendants par un comité se composant exclusivement de sympathisants du gouvernement.

 

« Aucun pan de la société civile en Tunisie n’est épargné par la mainmise du gouvernement, pas même les syndicats ouvriers, dans la mesure où il s’agirait d’organisations critiquant le gouvernement », a indiqué Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch. « En employant des méthodes allant des machinations bureaucratiques à l’agression physique, le gouvernement tunisien tient de nombreux syndicats du pays sous sa coupe. » L’appel dans une affaire concernant des étudiants expulsés à la suite d’un sit-in pacifique sera porté le 21 octobre 2010 devant la cour d’appel de Monastir.

Le 6 octobre, le gouvernement tunisien a fourni une réponse détaillée à un mémorandum sur les activités syndicalistes soumis par Human Rights Watch. Human Rights Watch apprécie  l’intérêt porté par le gouvernement aux questions soulevées dans son rapport, ainsi que l’opportunité de discuter des conclusions du rapport dans le cadre de réunions avec le gouvernement. Dans sa réponse reprise en intégralité dans le rapport, le gouvernement a affirmé son respect du droit à la liberté d’association. Il a indiqué que les syndicats doivent seulement respecter une procédure de notification pour leur inscription et que l’approbation gouvernementale n’est pas requise. Il a soutenu que les syndicats qui n’avaient pas été reconnus n’avaient jamais déposé les notifications obligatoires.

Le gouvernement a également contesté la qualification des faits donnée par Human Rights Watch relativement à la destitution du comité de direction du syndicat des journalistes indépendants ; et il a prétendu avoir poursuivi et emprisonné des syndicalistes étudiants pour des crimes de droit commun n’ayant aucun rapport avec leur militantisme syndical.

Le droit des citoyens à constituer librement des syndicats et à fonctionner indépendamment du contrôle du gouvernement est garanti par la Constitution tunisienne et le Code du travail. En pratique, Human Rights Watch a constaté que le gouvernement prive les syndicats indépendants de statut légal en refusant d’accuser réception de leurs documents de notification ; c’est ce qui s’est passé notamment pour le Syndicat des journalistes tunisiens en mai 2004 et pour la Confédération générale tunisienne du travail en février 2007. Dans les deux cas, le gouvernement prétend ne pas avoir eu connaissance du dépôt des documents, même si les membres fondateurs des syndicats ont déclaré qu’ils avaient remis ces documents en personne au Gouvernorat de Tunis et qu’ils avaient envoyé des copies supplémentaires par courrier recommandé. Les seuls syndicats ouvriers légalement inscrits en dehors de l’Union générale tunisienne du travail (confédération de tous les syndicats tunisiens) sont le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ainsi que certains syndicats représentant par exemple les médecins, les pharmaciens et les ingénieurs.

 

« Le gouvernement semble s’opposer par principe à l’idée de voir des syndicats ouvriers indépendants qui fonctionneraient hors du contrôle du gouvernement », a déclaré Sarah Leah Whitson. « En refusant le statut légal à tout syndicat autre que le syndicat national, le gouvernement assure sa mainmise sur l’activité syndicaliste ».

L’expérience récente du Syndicat national des journalistes tunisiens est un exemple révélateur de l’ingérence du gouvernement intervenant dans le but de faire taire les voix critiques des syndicats. Fondé en syndicat indépendant en 2008, le SNJT aurait provoqué la colère du gouvernement en 2009 en publiant un rapport critique sur l’absence de liberté des médias et en refusant d’appuyer la réélection du président Zine el-Abidine Ben Ali.

Les journalistes syndicalistes ont décrit à Human Rights les manœuvres conduites par la suite par les forces pro-gouvernementales pour évincer les administrateurs indépendants du syndicat, pour faire pression sur les membres afin qu’ils signent une pétition demandant la tenue de nouvelles élections du comité de direction et pour organiser des élections en toute hâte, et ceci en totale violation du règlement du syndicat. Les membres pro-gouvernementaux ont gagné haut la main.

 

Dans sa réponse, le gouvernement soutient que les élections ont eu lieu conformément à la loi, citant une décision de justice confirmant la date des élections spéciales. Il a également nié avoir faire pression sur les journalistes pour qu’ils signent la pétition. Toutefois, Human Rights Watch a relaté plusieurs cas dans lesquels les journalistes ont été harcelés, intimidés et contraints à quitter leurs fonctions pour avoir résisté aux manœuvres visant à évincer la direction indépendante du syndicat.

« L’orchestration de la destitution du comité de direction du syndicat indépendant apparaissant comme une sanction à ses critiques à l’égard du gouvernement montre simplement jusqu’où le gouvernement est prêt à aller pour faire taire les voix contestataires », a indiqué Sarah Leah Whitson.

Les membres de l’Union générale des étudiants tunisiens ont également été pris sous le feu des mesures de répression du gouvernement. Les autorités tunisiennes ont persécuté, arrêté et prétendument torturé ses militants. Après une manifestation étudiante pacifique qui a eu lieu en octobre 2009 à l’université de Manouba, 17 étudiants ont été condamnés à des peines de prison allant d’un à trois ans, parfois à la suite de procès inéquitables. Les chefs d’accusation portaient sur la destruction de biens et des agressions mais aucune preuve manifeste n’a été présentée au tribunal à l’appui de ces charges.

Le gouvernement réfute la tenue de ces manifestations, bien qu’elles aient été couvertes par les médias.

 

Un certain nombre des défendeurs ont indiqué à Human Rights Watch que la police les avait torturés pendant leur détention. Le gouvernement conteste ces allégations, arguant du fait que le tribunal avait jugé que les plaintes pour torture ne justifiaient pas l’ouverture d’une enquête puisqu’aucun des étudiants n’avait déposé une demande d’examen médical. Toutefois, Monther El-Charni, l’un des avocats des étudiants, a dit à Human Rights Watch qu’il avait déposé une demande d’examen médical au nom des étudiants, laquelle demande a été ignorée par le tribunal.

Dans un autre épisode survenu en février 2010, le tribunal de première instance de Manouba a condamné cinq étudiants membres du syndicat à un an et huit mois de prison pour agression lors de sit-in organisés à la Faculté des sciences économiques de Mahdia en 2007 en signe de protestation à une interdiction frappant une assemblée générale qui devait se tenir avant les élections de l’UGET. Le gouvernement n’a présenté aucune preuve manifeste à l’appui de ces chefs d’accusation.

Les étudiants détenus prétendent que la police les a torturés et les a forcés à signer, sous la torture, des confessions fabriquées de toutes pièces, des allégations que le tribunal a refusé d’examiner. L’université a expulsé définitivement les étudiants et la police les a soumis par la suite à une surveillance étroite et les a arbitrairement détenus, pour au moins deux d’entre eux, à plusieurs reprises. En février 2009, les étudiants ont fait une grève de la faim pendant 58 jours pour protester contre leur expulsion. Leur appel est fixé au 21 octobre.

« En contrant les initiatives des étudiants désireux de s’organiser de manière indépendante, tout comme il le fait en adoptant une attitude répressive à l’égard de l’activité des syndicats ouvriers indépendants, le gouvernement montre sa détermination à étouffer les mouvements de protestation pacifiques là où ils se font jour », a conclu Sarah Leah Whitson.

Human Rights Watch a instamment demandé au gouvernement tunisien de :

  • s’assurer que le ministère de l’Intérieur veille à accepter toutes les demandes de constitution en syndicat, à en accuser réception et à reconnaître que le syndicat a été formé conformément à la loi tunisienne;
  • cesser la surveillance policière et le harcèlement des syndicalistes, à moins que l’activité criminelle ne soit dûment prouvée pour justifier de tels actes, et confirmer le droit à l’association et à la réunion des syndicalistes, y compris le droit d’organiser des événements publics sans immixtion de la police ou des agents de sécurité de l’état;
  • amender toutes les lois et règlementations tunisiennes pertinentes, y compris le Code du travail, pour se conformer aux exigences du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et politiques et de l’Organisation internationale du travail; supprimer notamment l’article 376 du code qui exige l’approbation du syndicat central avant qu’un syndicat puisse faire grève;
  • diligenter de façon prompte et impartiale des enquêtes sur toutes les allégations de torture ou de mauvais traitement sur des syndicalistes par des agents de sécurité ou des représentants des forces publiques; poursuivre dans toute la mesure autorisée par la loi, devant un tribunal respectant les normes internationales en matière de procès équitable, tout fonctionnaire qui, preuves à l’appui, a ordonné, réalisé ou accepté la torture ou le mauvais traitement;
  • s’assurer que tous les procès, y compris ceux des syndicalistes, respectent les normes internationales en matière de procès équitable, y compris la liberté d’accès aux tribunaux, la divulgation complète des chefs d’accusations aux défendeurs, le droit à une représentation légale et le droit à une défense.
, nonprofit organization that works to safeguard press freedom worldwide.

Committee to Protect Journalists 330 Seventh Avenue, 11th Fl., New York, NY 10001 Phone: +1 (212) 465-1004 Fax: +1 (212) 465-9568 Contact: Mohamed Abdel Dayem, program coordinator. Phone: (212) 465-1004, x103; E-mail: m.abdel.dayem@cpj.org

Tunisia must release ailing journalist on hunger strike


New York, October 21, 2010 – The Committee to Protect Journalists is gravely concerned about the health of imprisoned Tunisian journalist Fahem Boukadous. We call upon the Tunisian government to release him immediately.Boukadous, who suffers from acute asthma, started a hunger strike on October 8 to protest the conditions of his detention at Gafsa prison, about 229 miles (369 km) southwest of Tunis.  According to his wife, Afef Bennaceur,who visited him on Monday, his health is deteriorating quickly. « He is in a critical condition. He continues to lose weight and is very weak, » she told CPJ.  « I fear for my husband’s health and I call all the free people of the world to help in securing his release. »Boukadous has been refusing his prescribed medications and has been rushed to the hospital three times since his hunger strike began, she said. Prison authorities have failed to take any measures to improve his condition, she added. »We hold the Tunisian authorities responsible for the well-being of our colleague Fahem Boukados, whom they have unjustly imprisoned, » said Mohamed Abdel Dayem, CPJ Middle East and North Africa program coordinator. « He is on the second week of a hunger strike and suffering from medical complications. We are deeply worried about his health. We urge officials to release him immediately. »Boukadous is a correspondent for the satellite television station Al-Hiwar al-Tunisi and a contributor to the news website Al-Badeel. He was arrested on July 12, after an appeals court upheld a criminal conviction in connection with his coverage of 2008 labor protests in the Gafsa mining region. Boukadous was sentenced to four years in prison on charges of « belonging to a criminal association » and spreading materials « likely to harm public order. » He was arrested the day after he left a hospital in Sousse, 62 miles (100 km) south of Tunis, where he was being treated for his acute asthma. Tunisian police had unsuccessfully pressured doctors to discharge him from the hospital earlier. His lawyer, Ridha Raddaoui, said the trial was politically motivated.Bennaceur said, « It is a crime in Tunisia when a journalist is performing his job. When he covers events independently and freely, he is then taken to prison. » On Monday, 130 journalists, lawyers and activists organized participated in a protest to express solidarity with Boukadous, according to Bennaceur and local news reports. 
 
CPJ is a New York-based, independent

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
43 rue Eldjazira, Tunis
Tunis, le 21 octobre 2010
 

Poursuites judiciaires contre les étudiants syndicalistes … Oeuvrons ensemble pour y mettre fin


Aujourd’hui, la chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Monastir a examiné l’affaire n°1195 dans laquelle sont déférés les étudiants Mohamed Soudani, Aymen Jaabiri, Jaouhar Chenna, Ramzi Slimani, Hassan Smari qui ont fait appel du jugement en premier ressort n°7165/08, prononcé par le Tribunal de Première Instance de Mehdia le 10 février 2010, les condamnant à un an et huit mois d’emprisonnement pour agression verbale très violente d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, outrage verbal à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, menaces lors des mouvements étudiants et syndicaux auxquels ont participé les étudiants précités à la faculté de sciences économiques et de gestion de Mehdia le 2 octobre 2007.
 
Pour leur défense, se sont présentés Maitres Choukri Belaïd, Bassam Trifi, Mohammed Faouzi Belaïd, Hichem Garfi, Abdennacer Laouini, Mokhtar Trifi, Sofiane Héni et Kamel Chérif. L’affaire a été reportée au 6 janvier 20100 à la demande du Parquet pour convoquer à nouveau l’une des personnes déférées.
 
[…]
 
La commission des procès équitables
Khaled Krichi
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Fayçal Tabbabi face à sa 6ème tentative d’expulsion


Régulariser les réfugiés de Redayef !
 
Après avoir résisté 5 fois à son expulsion Fayçal Tabbabi, la Préfecture De la Loire Atlantique 44 a décidé sa reconduite le samedi 23 octobre 2010 par bateau au départ de Marseille vers Tunis par la compagnie SNCM (La Société Nationale Maritime Corse Méditerranée) à 11H30.
 
Tunisien originaire de la ville de Redeyef, située dans le bassin minier de Gafsa. Fayçal a participé dans son pays au mouvement de protestation pour le droit au travail et la dignité et contre la répression du pouvoir tunisien. Comme beaucoup de manifestants ayant fui leur pays, Fayçal a des craintes fondées en cas de retour forcé en Tunisie.de se voir arrêter et maltraiter.
 
Lors de son dernier passage au Centre de rétention de Rennes en février 2010, Fayçal avait résisté à 4 tentatives d’expulsion et a été transféré dans 3 centres de rétention différents avant d’être finalement remis en liberté par le juge à l’issue du 4è refus avec une interdiction du territoire de 2 ans !
 
Cette fois-ci Fayçal Tabbabi fait partie des 5 jeunes tunisiens, qui occupaient la Tour du Sillon de Bretagne à Saint-Heblain près de Nantes. Ils ont été arrêtés sur dénonciation et placés au CRA de Rennes. Ils sont tous sont issus de la ville sinistrée de Redeyef. Sur ses 5 compagnons (Fayçal Tabbabi, Marouane Ahmédi, Abid Ben Abdellah, Kamel Ben Abdellah, Saad Ben Abdellalh) l’un d’eux a été expulsé le 15 octobre à la 2è tentative et les 3 autres ont été libérés par la Cour d’Appel de Rennes le 16 octobre. Il ne reste donc plus que Fayçal Tabbabi qui a prouvé pour la 5è fois le 14 octobre sa détermination à résister à sa reconduite malgré les violences policières.
 
Fayçal Tabbabi est  le cousin de Yaya Tabbabi qui occupait également le même immeuble à Saint Herblain avant d’être viré par la police le 15 décembre 2009. Suite à cette expulsion Yaya Tabbabi avait choisi de partir en Belgique où il avait été interpellé le 31 Décembre 2009 avant de décéder 3 jours plus tard au centre de rétention de Vottem.
 
La FTCR réitère son soutien à Fayçal Tabbabi et ses camarades et demande aux autorités françaises leurs libérations et la régularisation de leurs situations ainsi que celles des tunisiens originaires de Redeyef qui occupent actuellement le « Sillon de Bretagne »  à Nantes.
 
La FTCR, association issue de l’immigration,  milite pour l’égalité des droits et en l’occurrence le droit à la libre circulation et de résidence. Elle
 
–          Dénonce la politique de la France en matière d’expulsion des ressortissants étrangers y compris tunisiens ;
–          Dénonce également la collaboration des instances consulaires tunisiennes qui délivrent des laissez-passer pour les tunisiens en centre de rétention ;
–          Exige des autorités françaises la libération des cinq jeunes tunisiens arrêtés et détenus en rétention;
–          Dénonce la politique d’immigration poursuivie par le gouvernement français et ses conséquences néfastes en termes de racisme, de xénophobie, de discrimination.
 
La FTCR
Paris le 21 octobre 2010

Communiqué


Gafsa, le 20 octobre 2010
 
L’opinion publique nationale et internationale est au courant de la situation de mon mari, le journaliste Fahem Boukadous. Il termine sa deuxième semaine de grève de la faim. J’ai eu la confirmation ce matin, lorsque le couffin m’a été retourné, qu’il était déterminé à continuer sa grève, mettant son intégrité et sa vie en péril. J’ai appris qu’il avait été transporté à l’hôpital cette semaine dans un état extrêmement critique, et lorsque j’ai voulu lui prendre un extrait d’herbes conseillé généralement dans les grèves de la faim, l’administration pénitentiaire l’a refusé après que j’ai rencontré son directeur.
 
Je lance un appel à toutes les organisations de défense des droits humains, aux associations et aux militants libres : empêchez le crime qui est en train de se commettre sur mon mari, ce crime commis par le régime de Ben Ali qui est responsable de la mort lente de Fahem Boukadous, ce crime commis aussi par la justice et l’administration des prisons, et plus précisément le directeur de la prison de Gafsa, le commandant Sami Elhajj.
 
 
Liberté pour Fahem
 
Prison pour les assassins
Afef Bennaceur
(traduction ni revue ni corrigée par l’auteure de la version en arabe, LT)
 

L’ATFD présente devant l’ N. U l’autre face des droits des femmes tunisiennes


Proposé par redaction le Lundi 18 octobre 2010
Du 4 au 22 octobre se tient à Genève la 47e session du Comité des nations unies pour l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes (CEDAW), Le Comité a examiné le rapport officiel de la Tunisie sur les progrès accomplis dans l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes conformément aux engagements pris dans le cadre de la convention onusienne, notamment dans la vie politique et publique.
L’association tunisienne des femmes démocrates a présenté à cette occasion un rapport alternatif qui met à nu la face cachée du féminisme d’Etat qui sert de faire valoir démocratique.
Tout en soulignant les acquis de la Tunisie en matière des droits des femmes, le rapport pointe « l’autoritarisme du pouvoir, l’amenant à réprimer toute voix discordante » et « les effets désastreux sur la liberté d’association.
Les associations autonomes y compris les associations de femmes pourtant reconnues telles que l’ATFD…sont souvent écartées des consultations.
Elles sont également écartées des médias (radio et télévision) » Le rapport dresse un véritable réquisitoire contre l’interdit qui frappe toute activité publique, il dénonce: « Les espaces publics sont souvent refusés aux militantes de ces ONG : elles se trouvent dès lors obligées de mener leurs activités en faveur des droits des femmes uniquement dans leurs locaux dont l’exiguïté n’est pas favorable à la diffusion de leur discours frappé d’interdit en raison de sa non conformité avec celui autorisé par le pouvoir. »
Même la vie privée n’échappe à cet étau: « La liberté de circulation des militantes est elle-même menacée : passeports retenus pour les unes, ennuis tels que fouilles au corps non justifiées pour d’autres, vérification de papiers et empêchement de se déplacer d’une région à l’autre sur le territoire tunisien sans autre motif que celui de les empêcher de faire entendre leur voix et d’exercer leur citoyenneté.
« Le courrier électronique est intercepté, les mails souvent bloqués. » lit-on encore dans ce rapport; tandis que « La solidarité est criminalisée : des procès iniques ont été intentés contre des femmes qui ont exprimé leur solidarité aux femmes du bassin minier de Gafsa (été 2008).
Aux condamnations s’ajoute la perte de leur emploi. » « Des campagnes de diffamation contre les défenseurs des droits humains, hommes et femmes sont menées en toute impunité. Les associations ne disposant pas du droit de se constituer partie civile, les auteurs de multiples agressions à l’encontre de leurs militantes ne sont jamais poursuivis. »
« La participation des femmes à la vie politique devient ainsi, une véritable épreuve de force à laquelle il n’est pas encourageant de s’essayer.
C’est pourtant dans ce contexte défavorable que L’ATFD continue à agir. » conclut le rapport.
 
(Source: Le site de “Radio Kalima” le 18 Octobre 2010)
 

Une marche contre la réforme des retraites à Jendouba


Proposé par redaction le Lundi 18 octobre 2010
Un millier de personnes ont défilé hier dimanche 17 octobre à Jendouba pour protester contre le projet du gouvernement de réformer le système des retraites.
Les manifestants, essentiellement des syndicalistes dont Rida Bouzriba et Mouldi Jendoubi, du bureau exécutif de l’UGTT, les membres de l’union régionale des travailleurs de Jendouba (URTT) et des activistes de la société civile ont parcouru l’artère principale de la ville de Jendouba, en scandant des slogans en faveur du maintien de l’âge de départ à la retraite et dénonçant la situation désastreuse des caisses de couverture sociale.
Cette marche s’est organisée au sortir d’une réunion tenu, le matin même, au siège de l’URTT. M. Slim Tissaoui, secrétaire général de l’URTJ a prononcé une allocution devant le siège du gouvernorat (préfecture) appelant les autorités à tenir compte du message des travailleurs exprimant leur rejet résolu du changement annoncé de l’âge des retraites.
Il a aussi exprimé sa solidarité avec notre collègue Mouldi Zouabi, agressé de nouveau au début de la marche par le milicien Khalil Maaroufi qui poursuit le journaliste en justice pour « violences ».
Il a, de même, dénoncé les violences policières qui avaient émaillé la manifestation.
 
(Source: Le site de “Radio Kalima” le 18 Octobre 2010)
 

Enlèvement en plein jour d’un enfant de 5 ans à Tunis


AP: 20/10/2010
 
Fait rare en Tunisie, trois hommes cagoulés ont enlevé en plein jour à Tunis un enfant de cinq ans alors que sa mère le conduisait au jardin d’enfants, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
 
Selon les témoignages de sa mère Houda Ben Rejeb et de son oncle transmis sur les ondes des radios privées « Shems FM » et « Mosaïque FM », le rapt, qui a bouleversé l’opinion publique, s’est produit assez tôt mardi matin, mais n’a été révélé que 24 heures après.
 
Les ravisseurs, à bord d’une voiture, auraient barré la route au véhicule de la mère dans lequel se trouvait le jeune Montasser. Deux hommes cagoulés portant des gants seraient descendus de voiture et auraient aspergé la mère de gaz avant de lui arracher brutalement l’enfant des bras en la violentant et en la faisant tomber par terre, avant de repartir précipitamment.
 
Alertées, les autorités ont aussitôt déployé un important dispositif de sécurité pour tenter de retrouver les ravisseurs. On ignore pour l’instant leur identité et les mobiles de cet enlèvement qui a mis en émoi l’entourage du jeune Montasser ainsi que les internautes.
 
Plus de 8.000 membres du réseau social Facebook ont constitué en quelques heures un groupe dont le leitmotiv était « tous unis pour retrouver Montasser ». AP

Portrait de Slim Bagga, par Taoufik Ben Brik


« Tout, à condition de vivre, vivre et vivre encore, vivre de n’importe quelle façon, mais vivre !…L’homme est un lâche !…Et lâche est celui qui pour cela, le traite de lâche !… »

F. Dostoïevski

Il traine une réputation sulfureuse. Ils disent le fuir comme la peste, mais ils le fréquentent en cachette. Ils se cachent de qui, ils cachent quoi ? Leur nudité. Tous nos Johnny belle gueule se sont fracassés la tronche sur sa vitrine : l’Audace. On le traite de tous les noms que le bon dieu a noirci. Un démon russe. Ivan Kramazov ! Que dieu nous en préserve.

Ils disent de lui qu’il est peu recommandable. Qu’il a des fréquentations louches. Qu’il est téléguidé par Ahmed Bennour, ancien patron de la DST tunisienne, par feu Mohammed M’zali, l’ancien premier ministre de Bourguiba. Qu’il se mouille trop pour les destouriens déchus. Qu’il fréquente de très près les chefs intégristes : Rached Ghannouchi, feu Salah Karkar… Que les R.G français l’ont enrôlé. « C’est un haut gradé ». Qu’il joue le jeu d’un clan du sérail contre un autre. La question sournoise qu’ils se posent sans répit: « D’où est-ce qu’il glane ses informations ultrasecrètes ? Qui lui refile ses dossiers brulants ? ». De quoi faire fuir même les putains et les maquereaux. Une mise en quarantaine du lépreux. Judas au bal de Satan.

Je m’attendais à rencontrer un Hannibal Lecter, un anthropophage sans remords, carnassier, parlant la langue de Nosferatu. J’ai rencontré un quinquagénaire famélique, mal fichu, drapé dans des habits improbables, comme un vieil oiseau trempé sous la pluie, et qui transporte mal le poids des années de braise et d’exil.

Il n’était pas dans la confrontation. Il ne cherche pas à se mesurer avec qui que ce soit. Et surtout pas avec moi. Il a su par instinct, qui je suis : Zoghlami Taoufik, bon père de famille. Il ne m’a pas confondu comme les autres avec l’autre Taoufik, le Ben Brik, ce T.B.B, « ce faiseur, cet ingrat, cet incontrôlable, cette belle ordure, cette canaille de première. » Ouf ! Ça me change un peu de ces buffles et bufflonnes bourrés de testostérones lâchés dans l’arène et qui bandent à chaque fois qu’ils me croisent. Je ne suis pas un toréador

Je l’ai senti paisible, en paix, las, né peut-être fatigué. Il était fin à la limite de l’efféminé, prévenant, généreux et tactile. Il m’a offert des olives, quelques bières et un après-midi lumineux dans un Paris gris et hostile. J’aurais pu lui demander de m’emprunter quelques euros pour le taxi, il aurait pleuré ma mauvaise passe. Je n’ai pas osé lui faire de la peine. On ne fait pas de la peine à un homme de goût. Ce goût qui heurte les bonnes manières des filles de bonnes familles. Son goût pour les secrets de famille. Ces vérités scandaleuses qu’il étale sans vergogne sur la place publique.

Qui de nous, pauvres gens de Tunis, écrivains, journalistes, essayistes ou poètes, a trempé sa plume dans la plaie, le pue ? A part Slim Bagga, Je n’en vois personne. C’est dégueulasse, dites-vous ? C’est moche ! Non, les filles ! C’est parce que c’est tabou, interdit, intouchable que vous n’osez pas escalader la palissade.  » C’est trop risqué, périlleux. On va se tordre le cou et laisser notre peau ».

Ecrire sur les frasques de la maison Takeda, suivre à la trace les combines de la couscous connection, designer les mains sales n’est pas à la portée des pantouflards et des poules mouillées. Pour cette besogne, il nous faut un éboueur de la taille de Lev Borisovitch Gruyten, que par simplification Heinrich Boll désigne par les seules initiales LBG. S.B pour les journaux de caniveau, Kol Ennas, El Hadath, Assarih, Echourouq qui lui rendent bien la pareille. Il ne se passe pas une semaine sans que les officines de la désinformation et de l’intox ne concoctent une tartine saupoudrée de mots orduriers sur lui et sa famille. Et la photo du criminel recherché en prime. W A N T E D.

Déjà Pouchkine nous haranguait :

Nous nous croyons des êtres uniques

Traitons les autres de zéros.

Mais taisez-vous : qui donc chez nous dans la sainte Tunisie ne rêve de dire ce que Slim a mieux dit ? L’histoire de Slim Bagga est celle d’un Beaumarchais, sans le Barbier de Séville : « Aux vertus qu’on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets ? ». Voici donc le bougre, un exilé parmi les siens. « Sali et déshérité par ses ennemis et ses faux amis ». Craint-il de rencontrer ses pourfendeurs. Lui, il les considère comme des braves qui  » tutoient le calife ». Eux, ils l’ont déjà casé dans les bas-fonds qu’ils considèrent comme l’entonnoir de l’impur.

Sans audace, sans témérité peut-on prétendre écrire ? Je ne parle pas ici des communiqués préfabriqués des boites de défense des droits humains et des partis d’opposition ou de ces expressions écrites écolières de ces avocats et médecins timorés et autres avortons livides, mais de l’E C R I T U R E ou les mots fusent comme des balles et où la phrase commet des meurtres. Y a–t-il au pays qui est le mien, pays des incultes fanfarons et des analphabètes scolarisés un seul et seulement un seul plumitif qui a appris à manier la syntaxe du débat-combat et a poli sa grammaire du pamphlet comme Slim Bagga ?

Hélas ! Personne n’est parfait. On est plus proche de la langue de bois des propagandistes de ZABA, prisonnier de nos préjugés, de nos lignes rouges. On croit qu’un écrivain doit choisir un « joli sujet » pour ne pas heurter le bon gout.

Jack London dans son Martin Eden savait décrire notre insoutenable couardise: « Ruth rougissait, mais c’était la rougeur de la vierge qui, pour la première fois abordait le sujet sacré de la vie… » Puceaux et vierges face au dévergondé.

Slim crève de faim comme nous tous, mais voudrait tant dévorer ses proies à coups de mots acérés. On mène une vie repue, ennuyeuse. « Une existence sérieuse et digne », voilà ce que vous exigez. Mais « quand on vit en marge de la loi, il faut exclure la malhonnêteté ». Méditez cette réplique tirée du film noir de Don Siegel, The Lineup, ça vous aidera à lâcher la proie pour l’ombre, disait ma mère.

Attention la mine : tout finira dans le scandale. Car Slim est un prédateur nietzschéen qui répond par le « je veux » au « tu dois ». Et faites une croix dessus : il ne rejoindra pas le troupeau des jolis ânes et ânesses qui se réfugient dans les associations (ces auberges espagnoles) et qui n’arrêtent pas de glorifier les éternels secrétaires généraux et trésoriers. A chacun sa petite « Carthage sans partage ». Pourquoi, comment ? C’est simple : l’animal est doté d’une volonté et surtout d’une capacité de nuisance indestructible. « Il ne faut jamais s’aliéner et prendre de haut un poète », disait les anciens. « On n’y peut rien contre l’Alif ! » Faites alors marche arrièle !

Slim ne connaitra pas la gloire, le vacarme de ceux qui marchent au pas et le bourdonnement des mouches venimeuses dont Zarathoustra disait qu’ils accompagnaient tous les grands hommes sortant de leur solitude. D’ailleurs, il n’en a cure. Car, ce loup réfractaire au devoir, l’individualiste qui rêvait d’un grand amour ou un tremblement de terre, sait qu’avec la gloire vient l’heure du grand mépris. Mépris du monde et mépris de soi.

C’est avec les mains sales qu’on écrit sur Gambetta, mais à force de faire remuer l’immondice, ne connait-on pas la tentation de s’y jeter pour vivre jusqu’au bout de ce que Rimbaud appelait « L’obscure infortune ».

Taoufik Ben Brik

(Source: Nouvelobs.com » jeud i21/10/2010)

Lien: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20101021.OBS1599/tribune-portrait-de-slim-bagga-par-taoufik-ben-brik.html


LA SUISSE GOUVERNEE PAR UNE MAJORITE DE FEMMES


Houcine Ghali, Genève
 
La Confédération hèlvétique est gouvernée par un Conseil fédéral composé de sept membres issus de partis politiques aux sensibiltés idéologiques diverses et appliquant ce qu’ on appelle ici  » la formule magique  » depuis plus de cinquante ans.
 
Les conseillers fédéraux ( ministres ) détenant le pouvoir exécutif gouvernent collégialement et jouissent des mêmes prérogatives individuellement. Leur objectif principal, dans le cadre de la solidarité, concerne le bien être de leurs concitoyens, la consolidation de la liberté individuelle et le moins d’ intervention possible de l’ Etat dans les affaires des organisations politiques, de la société civile et des entreprises économiques.
 
Chaque année, à tour de rôle et pour un unique mandat, l’ un des sept ministres devient Président de la Confédération, un titre honorifique pour représenter le pays, sans le moindre privilège ni apanage exclusif et en continuant à diriger totalement le Département ( ministère ) qu’ il détient. Ainsi, ce  système collégial fonctionne à merveille en Suisse, avec uniquement sept ministères pour éviter l’ instauration de la bureaucratie, se démarquer de la dualité gauche – droite pour l’ alternance au pouvoir, de la confrontation stérile opposition – régime en place présente partout dans le reste de l’ Europe.
 
Le pays de Guillaume Tel et de Jean-Jacques Rousseau ( ce dernier constitue l’ un des fondateurs des Lunmières en France ) a choisi la voie de la mesure dans la pure tradition hèlvétique qui consiste à instaurer une concordance allant de la droite nationaliste incarnée par l’ Union démocratique du centre ( UDC ), en passant par le libéraux-radicaux ( PLR ) et les populistes démocrates chrétiens ( PDC ) jusqu’ aux socialistes, mais en réalité seulement sociaux-démocrates ( PSS ).
 
Ainsi donc, le mercredi 22 septembre 2010, le Conseil national ( Parlement ) a choisi quatre femmes  et trois hommes pour former le gouvernement hèlvétique ( Conseil fédéral ), composé de sept Départements ( ministères ) et appelé à exercer le pouvoir exécutif à l’ chelle d’ une Suisse qui compte vingt six cantons ( gouvernaurats ou départements ) qui jouissent d’ une totale autonomie décisionnelle. En effet, chaque canton  a son propre gouvernement, ses ministres ( conseillers d’ Etat ), son parlement, ses lois et ses prérogatives à l’ échelle régionale.
 
Un gouvernement fédéral où les femmes sont plus nombreuses que les hommes pour diriger le pays, c’ est un phénomère unique au monde et impossible dans les pays arabes dominés par un esprit et une culture patriarcales ainsi qu’ un islam oppressant pour la gente féminine qui donnent la nausée.
 
Car en Suisse, le peuple est souverain dans le sens le plus profond de ce concept et dans la pratique la plus limpide et la plus concrète, aussi bien à l’ échelle cantonale que fédérale.
 
Il n’ y a point de présidence de cinq ans renouvenable pour trois ou quatre fois, ni de chef d’ Etat accaparant tous les pouvoirs ou l’ essentiel de ceux – ci, ni de référendum constituionnel bidon pour se perpétuer à la magistrature suprême, ni de nomination de ministres par le président du Conseil fédéral. la séparation des pouvoirs s’ avère totale dans cette Suisse qui vit effectivement sa démocratie directe depuis plus de 800 ans, et il arrive à la justice, par l’ intermédiaire du Tribunal fédéral, de condamner le gouvernement, un ministre ou un policier au profit d’ un simple citoyen. Il y a juste une année, un policier a arrêté un ministre du canton de Neuchâtel qui a quelques grammes d’ alcool de plus que la norme dans le sang. Il lui a confisqué son permis et l’ a amendé. Les mas medias se sont saisis de l’ affaire. Le ministre s’ est présenté à la téléviosion nationale et a demandé pardon au peuple en ajoutant que s’ il s’ avère par la presse et les statistiques qu’ une majorité des citoyens ne lui pardonne pas, il démissionne de suite. Mais 70% du peuple suisse, sensibles à sa sincérité et à son humble comportement, lui ont pardonné.
 
Tandis que là-bas, dans une Tunisie qui n’ est qu’ à une heure 50 minutes d’ avion de Genève, on agite déjà l’ appel des mille pour un cinquième mandat, même pas une année après les dernières élections présidentielles pour cinq ans, afin que Ben Ali puisse mener à bien son programme, c’ est à dire boucler la boucle de trente ans de pouvoir! C’ est comme s’ il n’ y a point d’ autres programmes plus intéressants et qui répondent véritablement à l’ attente du peuple de ce pays! Et depuis quand, dans une démocratie, un quelconque programme de gouvernance est au dessus de la volonté populaire, en se présentant comme prétexte pour tordre le coup, en core une fois à ce qui reste de cette pauvre constitution en l’ amandant puis désigner l’ actuel président pour un ultime mandat avec au moins 90% de votants en sa faveur?
 
Ainsi donc, dans un pays qui se targue d’ être celui d’ un Etat de droit et des institutions ( sic ), le programme d’ un candidat piétine la voloté populaire, bafoue la Constitution ou ce qui en resate tellement elle a été charcutée, se moque de tout un peuple et s’ impose comme condition suffisante pour que le président actuel puisse se perpétuer au pouvoir, lui qui a aboli la présidence à vie après le renversement de Bourguiba en 1987.
 
Et dire que la Tunisie aurait pu s’ inspirer, ne serait ce que partiellement, du modèle suisse pour gouverner, pour être un havre de paix, de démocratie, de liberté et d’ émancipation pour les pays en développement, grâce à ses immenses potentialtés intellectuelles, ses nombreux cadres performants et son peuple travailleur et soumis.
 
Houcine.ghali@bluewin.ch
 

L’appui de la criminalité doit s’arrêter.


  Pas un quidam, en Tunisie, ne peut vous affirmer que depuis le 07 Novembre 1987, date du hold-up effectué par le 2nd malfrat : BEN ALI contre le 1er : BOURGUIBA, il verrait sa vie s’améliorer, dans quelque domaine que ce soit, mis à part  la bande organisée, au pouvoir, sa progéniture et ses satellites. Pas un « citoyen » ne vous exprimerait une joie de vivre, un bien être, une satisfaction, voire un espoir dans l’avenir proche. Ce que l’on constate, c’est la dégradation vertigineuse du niveau de vie (en termes de pouvoir d’achat), de l’enseignement (tout un chantier), de la santé (un réel bazar). Les gens sont, actuellement, dans une situation économique, par exemple, 7 à 10 fois moins bien. Et la descente aux abîmes continue. Quand l’homme libre avance, découvre, part dans l’espace, s’enrichit par son travail, s’émancipe et planifie son avenir, l’arabe en général, et le tunisien en particulier se voit, telle la pisse du chameau, dirigé vers l’arrière, dans tout ce qui définit l’intelligence humaine. Pour plus de détails, prière de consulter un manuel de zoologie. Même le proverbe disant : « celui qui n’avance pas recule », ne peut être appliqué dans le cas d’espèce, parce que nous ne restons pas sur place.
Nous ne gardons pas ce que nous avons eu, mais nous le perdons. Nous marchons plutôt, mais à contre courant. Vers notre propre destruction.
  Comme les cadavres de la plèbe ne manquent pas, les charognards : caïmans, vautours et hyènes, vous diront exactement le contraire, partant chacun de sa situation. La propagande fait toujours la une  journaleuse, de torchons d’égouts, vantant la « réussite dans tous les domaines et par tout temps », la clairvoyance et la justesse des choix du « président », l’appelant déjà à nous
« diriger »au delà de 2014 : c’est le « miracle tunisien ». Un des « miracles », car il y en aurait tout un panel, à telle enseigne qu’on en exporte souvent, à l’échelle mondiale.
 
Combien de « miracles » y a-t-il sur la planète ? Qui voudrait qu’on lui prête le notre ? CHIRAC, SARKOzy et consorts, qui nous le ruminent à tout bout de champs, dans le cas où on pourrait l’oublier sous l’effet de l’habitude du luxe !
 
  On avait cru un temps, à la suite de l’élection de monsieur Barak OBAMA, président de la plus grande puissance du monde, que la justice sur le globe aller régner, ou du moins s’améliorer. Dans ses promesses électoralistes (j’ose l’affirmer de la sorte, maintenant, il me semble), il ne cessait de promettre la dignité à l’humanité.
Les damnés de la terre croyaient voir enfin la lumière, au bout du tunnel. Persuadés qu’il était l’un des rares à percevoir l’origine du mal : les causes de désespérance et le « terrorisme » qui s’ensuit souvent. Les voilà maintenant éclairés sur la nature de l’individu (guerres multiples appuyées ou déclarées, en Irak, en Afghanistan, en Somalie, au Yémen…et bientôt au Liban ou au
Soudan peut être), alors qu’il aurait suffi de soigner l’origine du mal, humainement.
 Les USA, Israël et alliés fournissent matériels et assistances techniques au harkis MOUBARAK pour fermer définitivement, sur 1.5 million de « musulmans »survivants, le caveau à ciel ouvert GAZA, de son coté, à l’aide du mur d’acier bientôt achevé, car les sionistes qui ont occupé la Palestine en 1948, ont verrouillé les autres accès : terre, mer et air.
Il ne faut pas être un génie pour s’apercevoir que le « terrorisme » n’a comme source qu’un autre terrorisme, officiel celui-là, et autrement plus pernicieux : la criminalité des despotes et leurs suppôts, à travers la planète terre : traitements  inhumains, dégradants, pillages orchestrés, interdiction de tout visage de vie décente, parfois même de toute subsistance, genre extermination massive.
 Comment peut-on se défendre quand on est réduit à néant, par des tortionnaires abjectes, d’un autre age, sous des pratiques on ne peut plus dégradantes? Les lois de la nature nous imposent, me semble-t-il, de nous défendre, quand notre existence est menacée. Pour ne pas disparaître.
 Pourquoi donc, tout souffle de progrès, de liberté, de dignité ou d’humanité est interdit   au monde arabo-musulman, par un Occident fasciste, raciste et esclavagiste ? Aux sceptiques, je dis : les dictatures harkis sanguinaires sont créées et entretenues par cet occident, pour des intérêts matériels et idéologiques  à long terme. Ayant des richesses naturelles incommensurables, les arabes doivent rester sous sa tutelle absolue et demeurer acheteurs de ses déchets industriels, afin de renflouer ses caisses sans arrêt, et fournisseurs de toute matière lui assurant sa « suprématie pérenne ».
Ils n’ont le droit d’atteindre une ébauche d’indépendance d’aucune sorte : technique, technologique, scientifique, économique, artistique… ou politique.
  La mafieuse loi de la jungle de ZABA, le Zinochet tunisien, qui  embastille dans l’enfer, tout « citoyen » récalcitrant à ce plan machiavélique, est la feuille de route des despotes du reste du monde arabe. Elle ne ménage pas un seul être digne, qui oserait demander qu’on ôte la botte tyrannique écrasant son coup. Son pire  ennemi, est tout quidam qui déculotte magistralement son cul de
macaque. Il est toujours difficile de contredire des faits palpables, visibles ou vérifiables. Le 4ème pouvoir (les mass medias) est celui qui devrait surveiller et rendre compte du mode de fonctionnement des 3 autres (législatif, judiciaire et exécutif) relevant de l’état, pour dévoiler la nature  du pouvoir en place. Il est aisé de comprendre que toute bande organisée ne peut que le craindre, quand il est honnête. Il la met à nu. Ici, je ne parle pas de flagorneurs, de mercenaires de la plume, sans âme ni dignité, qui ont pour unique mission de publier des contrevérités, des mensonges et des insultes,
parce que outils de propagande, mais plutôt des véritables hommes de presse et de pensée.  
 Les tyrans, qui continuent impunément leur basse besogne, doivent être en prison, comme cela devrait être le cas des suppôts arabes, mais surtout occidentaux des prétendues démocraties (France,  USA etc.). Quand on est démocrate, donc digne, et qu’on a les moyens d’agir, on ne laisse jamais l’arbitraire détruire  l’Homme, où que ce soit sur le globe, parce qu’on a une responsabilité historique, et humaine, surtout.
  Le peuple tunisien, comme ses frères arabes, en appelle à la conscience de ce monde pour lui venir en aide, afin qu’il soit libéré de la haine mafieuse conjuguée, entre harkis locaux  et leurs maîtres occidentaux.
 
 Parce que, comme tout le monde, chacun a droit à l’existence, œuvrons pour juger le crime politique, aussi !
 
 RABAM, un tout juste rescapé.


Un Tunisien candidat au prix Nobel de médecine


19/10/2010
Avec l’avancée des travaux de l’Institut Pasteur de Tunis sur le vaccin de la leishmaniose, la Tunisie peut espérer un deuxième prix Nobel de médecine. Le premier a été décerné au Docteur Charles Nicolle pour ses recherches sur le Typhus. Une réunion scientifique franco-tunisienne de l’Académie nationale de médecine de France se tiendra jeudi 21 octobre 2010 à Gammarth. Au programme de cette rencontre, deux thèmes ont été sélectionnés ; les cancers cutanés et la leishmaniose.
 
La Tunisie a beaucoup à dire sur ces deux maladies. L’indice de publication des travaux de l’Institut Pasteur de Tunis est tel qu’il a valu à ce dernier d’être la référence internationale dans le domaine de la leishmaniose. Une communication fort attendue sera présentée jeudi par l’équipe de l’Institut pasteur de Tunis, elle concernera les mécanismes de défense contre le parasite de la leishmaniose d’où l’implication pour le développement de vaccins.
De pareilles avancées dans ce point précis qu’est la leishmaniose laissent prévoir une probable distinction tunisienne avec l’obtention d’un prochain prix Nobel de médecine.  
(Source: www.businessnews.com.tn  le 19 octobre 2010)

Scandale de corruption à la FIFA : la Tunisie est-elle impliquée ?

”Football, Intérêts, Filouterie, Argent : la FIFA serait dans de beaux draps


Le comité exécutif de la plus grande instance du football, la FIFA, s’est embourbé dans une grosse affaire de corruption. Au centre de ce scandale, nous retrouvons le comité en question, chargé de la désignation des pays hôtes de la coupe du monde. En effet, selon le Sunday Times, plusieurs responsables africains sont mis en cause. Qui par son silence, et qui pour être pris la main dans le sac, dont Mr Amos Adamu. Ce président de l’union des fédérations ouest africaines de football (UFAO) a accepté de monnayer sa voix pour la modique somme de 600 000 euros, lors du vote du conseil exécutif du 02 décembre 2010. L’autre mis en cause serait Mr Reynald Temarii, président de la fédération de football de l’Océanie, et vice président de la FIFA.

A l’origine de cette affaire, deux reporters du Sunday times qui se faisaient passer pour des intermédiaires qui travaillaient pour un consortium de sociétés américaines. Les soit disant sociétés chercherait à s’assurer que la coupe du monde allait se jouer aux USA, et qu’elle serait prête à investir pour que les choses aillent dans ce sens, ce qui aurait probablement alléché le malotru président. Lors d’un rendez-vous filmé en camera caché, Amos Adamu aurait exigé la somme de 600 000 qui lui serait remise directement, pour lever la main lors du vote en faveur des Etats Unis.

Selon Jeune Afrique, Amos Adamu n’est pas le seul africain à s’être mouillé dans cette histoire de pots de vin. En effet, d’autres responsables au sein de la Fifa auraient parlé longuement de la corruption au sein de leur instance, surtout au sein du comité exécutif. D’autres ont carrément proposé leurs services. Le malien Amadou Diakité, un ancien membre du comité exécutif de la Fifa aurait avoué que les pots de vin touchés par certains membres, pouvaient avoisiner les un million de dollars, en échange des voix, avant de revenir sur ses propos en disant qu’il a inventé cette histoire. 

Un autre africain serait aussi incriminé selon jeune Afrique, il s’agirait du tunisien Slim Aloulou. Mr Aloulou est membre du comité exécutif de la CAF, de la FIFA, et chargé de diriger la délégation conjointe FIFA-CAF, il préside plusieurs commissions, notamment la commission des statuts et règlement de la FIFA. Il était également le président de la fédération tunisienne de football.

Cette grave accusation a été infirmée quelques heures après. Selon un communiqué de la FIFA, diffusé sur le site officiel de l’instance mondiale de football, seules deux personnes sont incriminées dans cette affaire, en l’occurrence Mr Amos Adamu et Mr Reynald Temarii.

Il est à rappeler que les pays candidats à l’organisation de la coupe du monde 2018 sont l’Angleterre, la Russie, Belgique – Pays-Bas et Portugal – Espagne, en co-organisation. A noter également que les Etats Unis se sont retirés de la course, juste quand le scandale a éclaté, le 15 octobre dernier.

A deux semaines du vote du conseil exécutif, Mr Blatter aura certainement, pas mal de chats à fouetter, ainsi que Mr Hayatou, dont dépendent les mis en cause, doit vite réagir, et de la manière la plus sévère qui soit, afin de redorer le blason de son instance déjà mise a mal par les agissements de ses administrés. La FIFA a lancé une enquête pour élucider cette affaire, qui ne manquera pas de révéler d’autres magouilles, et de mettre à nu d’autres vautours qui parasitent autour du football. Ce qui est dommage, c’est que ces pseudos responsables du football n’ont rien compris au principe de l’émulation et a la sportivité. Pierre de Coubertin en ragerait sous sa tombe.

(Source: Tunivision.net le 21 octobre 2010)

Lien: http://www.tunivisions.net/scandale-de-corruption-a-la-fifa-la-tunisie-est-elle-impliquee,10508.htm

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