6 mars 2011

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TUNISTUNISNEWS NEWS 10ème année,N°3939 du 06.03.2011


 TN:KhemaisChammari : Nouvel ambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO

Espace Menager:Tunisie: Sihem Ben Sedrine Présidente du Groupearabe d’observation des médias

le Temps:Plus de deux mille pilleurs et détenus en fuite, arrêtés

le Temps:Médias Quel rôle dans la transitiondémocratique ?

Karim MISSAOUI:Une sortie de crise honorable

Khaled GUEZMIR:Clair et simple : unedémocratie à l’occidentale !

AFP:Une délégation de l’ONU à Tunis pour aiderà l’organisation des élections

AFP:Tunisie : report de la conférence internationale surl’après-Ben Ali

Abdelhak Serhane:La révolution marocaine est en marche !


Khemais Chammari : Nouvelambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO


NEWS, POLITIQUE | NINA | 6 MARS, 2011 À 16:50 M. Khemais Chammari vient d’être nommé nouvel ambassadeur de Tunisie auprès del’UNESCO à Paris.

M. Khemais Chammari est membre honoraire du Réseau Euro Med des droits de l’homme(REMDH), co-fondateur de la Fondation Euro Med de soutien aux défenseurs desdroits de l’homme (FEMDH) et ancien vice-président de la FIDH. Il fut membre dela Chambre des députés, représentant un parti d’opposition, le Parti DémocrateSocialiste (PSD). Arrêté le 18 mai 1996, il a été condamné à 5 ans de prisonsur l’accusation de « divulgation du secret de l’instruction » dans une affaired’ « atteinte à la sûreté de l’Etat », accusation qu’il a bien entendu réfuté.Il fut alors déchu de sa qualité de député (d’opposition) par le Parlement. Ila subi, ainsi que sa famille, un violent harcèlement de la part du pouvoir del’ex-président Ben Ali ainsi qu’une campagne de diffamation qui l’ont amené àfaire une grève de la faim qui a mis sa santé, déjà fragile, en péril.

M. Khemais Chammari est titulaire d’une licence en Sciences économiques del’Université de Paris I, d’une Licence en Sociologie de l’Université de Tuniset diplômé du Centre d’Etudes financières, économiques et bancaires (CEFEB) dela Caisse Centrale de Coopération Economique (France), actuellement AgenceFrançaise de Développement (AFD). PARCOURS PROFESSIONNEL De 1993 à ce jour : Expert consultant indépendant

Exemples de missions ponctuelles :

– 2003 : Mission HURIST (PNUD-HCDH) au Mali pour l’élaboration de deuxdocuments de projet relatif au renforcement des capacités nationales maliennesen matière de promotion et de protection des droits humains et de soutien auprocessus et aux associations démocratiques. – 2002 : Mission d’écoute, d’identification des besoins et de faisabilité d’unefondation euroméditerranéenne d’appui aux défenseurs des droits humains(périple au Maroc, en Algérie, au Liban et en Jordanie) pour le compte del’Agence danoise DANIDA et du Bureau d’étude “Rule of Law” (Copenhague). – 2002 : Mission de lancement du processus d’élaboration d’un Plan National dePromotion des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire pour le compte de HURIST(Programme des Nations Unies pour le Développement et Haut Commissariat desNations Unies pour les Droits de l’Homme). En relation avec la participation àla finalisation du Plan Cadre des Nations Unies d’Aide au Développement (UNDAF) pour la Côte d’Ivoire. – 2002 : Mission d’évaluation de la mise en œuvre du projet d’assistancetechnique du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme etdu PNUD en matière de promotion des droits humains au Tchad.

– 2002 : Intervention à la Conférence organisée àSéville (Espagne) par “No Peace Without Justice” et  la Fondation desTrois Cultures sur ”la Cour Pénale Internationale, les gouvernements et les ONGdans le monde arabe: pour la signature et la ratification du Statut de Rome”. – 2001 : participation, pour le compte de la Fondationeuropéenne des droits de l’Homme, à la présélection de dossiers soumis à laCommission européenne au titre de l’”Initiative européenne pour la démocratieet les droits de l’Homme”.

– 2001 : Missions d’études et d’intervention sur les questions de promotion etde protection des droits humains, les discriminations, les migrations et ledroit d’accès aux langues des pays d’accueil pour le compte du Réseaueuro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), de la FédérationInternationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), de la FédérationTunisienne des Citoyens des deux Rives (FTCR) et de la Fédération desAssociations pour l’Enseignement et la Formation des Travailleurs Immigrés(AEFTI). – 2000 : Second volet du projet de plan national de bonne gouvernance en Mauritanie,pour le compte du PNUD. – 2000 : Mission de formulation de projet en Mauritanie, pour le compte du HautCommissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et du PNUD. – 1999 : Mission pour l’élaboration d’un plan national de promotion des droitsde l’Homme en République Démocratique du Congo, pour le compte des NationsUnies. – 2000 : Mission en Mauritanie pour le compte du Programme des Nations Uniespour le Développement (PNUD) : cadre de référence pour un plan national debonne gouvernance. – 1998 : Mission d’identification de projets d’appui à la justice et depromotion des droits de l’Homme en République Démocratique du Congo, pour lecompte de l’Union Européenne. – 1998 : Mission d’identification de projets d’appui à la justice et à la promotiondes droits de l’Homme au Tchad, pour le compte de l’Union Européenne. – 1995 : Mission d’identification de projets d’appui à la justice et à lapromotion des Droits de l’Homme au Maroc, pour le compte de l’Union Européenne. De 1991 à 1995 : Consultant pour l’Organisation de la Francophonie et lesNations Unies Procédures  internationales de promotion des droits del’Homme. En particulier pour la préparation et l’ encadrement des délégationsfrancophones à Montréal 1993 (Conférence mondiale pour l’éducation aux Droitsde l’Homme et à Vienne 1995 (Conférence mondiale des droits de l’Homme) àParis, Genève et au Gabon

De 1988 à1989 : Membre du Conseil économique et social de Tunisie De 1994 à 1996 : Député à l’Assemblée Nationale Tunisienne. De 1992- à 1994 : Responsable de la coopération internationale puis Directeurdes relations extérieures de l’Institut de Financement du développement duMaghreb (IFID), à Tunis. (formation de cadres supérieurs en Banque et enAssurances en Tunisie, en Algérie et au Maroc.) 1991 à 1992 : Séjour à Genève à la Commission Internationale des Juristes (CIJ)et au Service International des Droits de l’Homme (SIDH) dans le cadre d’uneformation aux mécanismes internationaux de promotion et de protection desdroits de l’Homme, auprès du Centre des Droits de l’Homme des Nations Unies. De 1982 à 1991 : Responsable de la coopération internationale de l’Institut deFinancement du développement du Maghreb (IFID) à Tunis. Collaboration aux hebdomadaires « Le Phare », « le Maghreb », «Réalités », « L’Avenir » et « Al Moustakbal ». De 1972 à 1981 : Directeur administratif et journaliste à lasociété d’édition et de presse “Politique Aujourd’hui”, à Paris.  Enoutre, “pigiste” pour plusieurs journaux et radios, spécialiste du monde arabeet de l’Afrique.

Il a obtenu les distinctions suivantes : -Prix International de la Commission Consultative Française des droits del’Homme (1990) -Prix International des droits de l’Homme de la ville de Nuremberg (Allemagne,1997).

 

TN http://www.tunisienumerique.com/2011/03/nouvel-ambassadeur-de-tunisie-aupres-de-lunesco/


Tunisie:Sihem Ben Sedrine Présidente du Groupe arabe d’observation des médias


La création du « Groupe arabe d’observation des médias » a été annoncéelors d’une rencontre avec la presse dimanche à Tunis. Il s’agit d’un regroupement d’organisations et de personnes quimilitent dans le domaine des médias, de la liberté d’expression, et des droitsde l’Homme dans le monde arabe. Cette structure aura pour objectifs la construction d’une information arabeprofessionnelle et indépendante, le soutien à la liberté d’opinion etd’expression, et le développement des capacités des journalistes, a expliquéMme Sihem Ben Sedrine, présidente de cette nouvelle organisation. Il s’agit d’établir des rapports comportant des observations et desrecommandations sur la situation des médias dans le monde arabe ainsi que surles aspects juridiques de l’exercice de la profession, le respect de ladéontologie, et les relations entre les autorités publiques et les médias. Le comité de direction du groupe est composé de 7 membres. Il s’agit de: – Mme Sihem Ben Sedrine (Tunisie/ présidente) – Mme Sally Khadri (Egypte) – Mme Maha Seblati (Syrie) – M. Nabil Rajeb (Bahreïn) – M. Jihad Harb (Palestine) – M. Mohamed Khawalda (Jordanie) – M.Khalil Abdelmomen (Algérie) La réunion constitutive du groupe a eu lieu du 4 au 6 mars à Tunis avec laparticipation de 18 représentants d’organisations arabes actives dans ledomaine des droits de l’Homme. Le choix de la Tunisie pour la tenue de cette première réunion vient exprimer »un soutien à la révolution tunisienne », précise un communiqué dugroupe publié dimanche.

(Source :«Espace Menager), le 6 Mars 2011) http://www.espacemanager.com/marketing/tunisie-sihem-ben-sedrine-presidente-du-groupe-arabe-d-observation-des-medias.html


Plus de deux mille pilleurset détenus en fuite, arrêtés


Les Forces de sécurité intérieure et les Unités de l’Armée nationale ontintensifié les efforts, au cours de la dernière période, dans les différentesrégions du pays, pour la protection des biens publics et privés, etl’arrestation des délinquants, des détenus en fuite et des auteurs d’actes depillage et de destruction qui terrorisent les citoyens.  Des patrouilles sécuritaires et des campagnes de ratissage sont organisées dansle but de rétablir la sécurité et la stabilité.  Un communiqué rendu public par le ministère de l’Intérieur indique que, depuisle 1er février, les forces de la Sûreté publique soutenues par l’arméenationale ont procédé à l’arrestation de 276 prisonniers en fuite qui ont étéremis aux services pénitentiaires.  D’autres personnes ont été arrêtées, notamment 670 recherchées, 700 autresayant commis des actes de vol, de pillage et de destruction, ainsi que 260délinquants ayant terrorisé les citoyens et 70 autres pour avoir allumé desincendies et endommagé des biens. Les Forces de l’ordre public ont, d’autre part, arrêté 200 personnes pour avoircommis des agressions et 165 pour port d’armes et actes de pillage et de vol.Ils ont été mis en garde à vue en attendant leur traduction devant la justicepour les forfaits qu’ils ont commis. Par ailleurs, le communiqué souligne qu’au cours de cette semaine, les unitésde la Garde nationale ont arrêté deux personnes en possession d’armes à feuqu’ils avaient dérobées des locaux du district de la Garde nationale deKasserine, lors des derniers événements. Les efforts s’accélèrent pourretrouver les autres suspects et les armes volées. Dans le gouvernorat de Kairouan, cinq personnes qui ont incendié des pneus surla voie publique, dans le but de terroriser les citoyens, ont été traduites enjustice. En outre, et dans le cadre de la surveillance des côtes du pays, la même sourcea annoncé que les unités de la Garde maritime ont arraisonné, avec l’aide desunités de l’Armée nationale, une barque de pêche, au large de Sfax, avec à sonbord 89 personnes qui voulaient traverser illégalement la frontière. (Source:« le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 Mars 2011)


Médias Quel rôle dans latransition démocratique ?


Des universitaires, des experts en droits de l’homme et des journalistestunisiens connus sur la scène ont constitué un Collectif appelé « Perspectivesdémocratiques », s’assignant pour mission principale la diffusion d’une culturepolitique répondant aux exigences de l’étape post révolutionnaire que vitactuellement la Tunisie, et ce à destination du grand public des Tunisiens sansdistinction. Ce Collectif qui comprend aussi des blogueurs, est soutenu etparrainé par l’Institut Arabe des Droits de l’Homme dont le siège se trouve àTunis. Il a inauguré, hier, ses activités en organisant à l’espace El Teatro, à Tunis,une rencontre sur le rôle de l’information dans l’étape actuelle, animée parles membres du Groupe, et à laquelle assistaient de nombreux journalistes,enseignants universitaires, blogueurs et autres acteurs intéressés. 

 Le débat a porté sur trois axes de réflexion dont le premier a concernéles rapports entre l’information et l’action politique sous le titre «l’information entre les principes et l’instrumentalisation ou l’exploitationpolitique ». Le second axe a porté sur les rapports entre l’informationproprement dite, ou information traditionnelle et l’information ditealternative véhiculée à travers l’Internet et les réseaux sociauxélectroniques. Elle est appelée aussi « information citoyenne ».  Letroisième axe de discussion a concerné la liberté de presse, la codification etles exigences éthiques et déontologiques dans l’exercice du journalisme, sousle titre « le paysage médiatique entre la liberté et la codification ».

Redonnant vie, par son nom, au fameux mouvement tunisien « Perspectives » de lafin des années 1960 et des années 1970, le nouveau mouvement « Perspectivesdémocratiques » s’est présenté comme « étant un groupe de réflexion constituéaprès la Révolution tunisienne, en vue d’instaurer et d’impulser le débat surla transition démocratique ».

Il a déclaré être un groupe travaillant dans l’indépendance totale à l’égarddes partis politiques et qu’il ne vise pas à s’ériger en structure associative.

Le but de son action est de développer les capacités d’analyse et dediscernement politiques chez le public et l’opinion nationale en ce quiconcerne les exigences du processus démocratique, face à la prolifération despartis politiques en Tunisie post révolutionnaire et en prévision desimportantes échéances électorales qui attendent le peuple tunisien, durant lapériode à venir, et ce dans un cadre complètement nouveau pour lui, grâce auxacquis réalisés, grâce à  la Révolution, en matière de démocratie et deliberté à tous les niveaux.

Par son sérieux, la qualité du débat et le niveau élevé des interventions,cette première rencontre a montré l’utilité d’une pareille initiative.

Le sujet a été abordé et traité de tous les points de vue, mais la discussion apermis notamment de soulever des interrogations plutôt que d’apporter des solutions.

Comment le journaliste peut-il contribuer à façonner et à éclairer positivementl’opinion publique, en se contentant d’exercer son travail avec leprofessionnalisme requis, c’est-à-dire fournir des informations complètes etexactes sur les évènements, sans perversion aucune et sans exclusion, niintervention intéressée de sa part. Et dans quelle mesure peut-il le faire,quand même le voudrait-il,  car il a toujours derrière lui la ligneéditoriale de l’entreprise médiatique dans laquelle il exerce, journal, radio,télévision.

Les entreprises d’information elles-mêmes doivent-elles rester neutres ouprendre position et défendre par conviction telle ou telle tendance. Pérennité de la presse traditionnelle

Enfin, quelle place doit-on accorder aujourd’hui à l’information alternative oucitoyenne véhiculée via l’Internet et les réseaux sociaux électroniques, dansle paysage médiatique. L’idée répandue mais qui reste à vérifier est que cetteinformation alternative aurait joué un rôle important dans la marche de laRévolution tunisienne et de la Révolution égyptienne.  Quoiqu’il en soit, cette information alternative via l’Internet appelée «alter média »’  s’est avérée être un moyen efficace pour mobiliser lesmasses et les opinions publiques sur des sujets en particulier, partout dans lemonde.

Cependant, l’expérience a montré ses limites, car elle peut être annihiléetechniquement, au même titre d’ailleurs que les chaînes satellitaires, sanscompter les dérives auxquelles elle peut donner lieu, n’étant pas assujettie àune éthique et à une déontologie professionnelle. La presse traditionnellereste, ainsi, irremplaçable à condition qu’elle sache assurer et garder, danstoutes les circonstances, son rôle de premier informateur sincère et objectifde l’opinion publique sur les affaires nationales et internationales.

 

SalahBEN HAMADI (Source: « le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 Mars 2011)‏


Une sortie de crisehonorable


KarimMISSAOUI Avocat à la Cour de cassation –

Notrepays vient de vivre une semaine cruciale.   Il me semble que notre avenir est sur le bon chemin. Trois événements majeurs se sont déroulés.

Tout d’abord, Mohammed Ghannouchi a démissionné. Depuis sa fameuseinterpellation de « la majorité silencieuse », une frange importante de lapopulation a saisi le signal qui lui était adressé par l’ancien Premier ministre.  Désormais, il va falloir compter avec cette partie de la population. Lesrapports de force qui étaient du côté de l’UGTT, des courants politiques etassociations faisant partie du conseil de la protection de la révolution, sesont relativement rééquilibrés. Désormais, il n’y a plus un seul son de clochedans le pays. Et c’est tant mieux pour la démocratie. Car, quand il y a uneseule coalition qui s’exprime, ce n’est jamais une bonne chose pour ladémocratie. Le deuxième événement est, bien évidemment, la nomination de BéjiCaïd Essebsi en tant que nouveau Premier ministre. Depuis cette nomination, leschoses ont commencé à bouger, jusqu’à aboutir au troisième événement, à savoirla récente déclaration du président de la République par intérim qui vient denous annoncer cette feuille de route que nous avons tant réclamée. Le nouveau tandem Caïd ESSEBSI/Foued MEBAZZA vient de mettre le pays sur lesbons rails. Il fallait travailler sur trois dimensions, le symbolique, lapolitique et le juridico-institutionnel. Et c’est chose faite.  Sur le plan des symboles, nous pouvons affirmer que la Révolution tunisienneest en bonne marche. Après avoir balayé le RCD, les ministres de l’ancienrégime et les gouverneurs inféodés au RCD, la Révolution vient désormais debasculer l’ancienne Constitution. Nous voilà donc dans un pays sansConstitution et dont le pouvoir exécutif, le président et le Premier ministre,va désormais commander sans norme constitutionnel ! Le président par intérim etle Premier ministre vont diriger le pays par référence à la légitimé populaire,celle du peuple révolté ! Comme elle est belle notre Révolution. Excusez monémotion, je suis un citoyen libre qui vit dans un pays emporté par la dynamiquerévolutionnaire. Et cerise sur le gâteau, cette dynamique est désormaispositive et constructive … Vive le peuple tunisien révolté, bravo à nosdirigeants par intérim … La deuxième nouveauté concerne la dimension politique. Notre tandemMEBAZZA/Caïd ESSEBSI vient de mettre dos à dos plusieurs courants politiques etorganisations associatives et syndicales. Ahmed Najib Chebbi et Ahmed Ibrahimont été invités à faire le choix entre leur ambition politique et leurappartenance au gouvernement provisoire. Finis la confusion des genres, l’amalgameet le calcul politicien. Ahmed Najib Chebbi était très remonté contre CaïdESSEBSI, accusant le nouveau Premier ministre de s’incliner devant le dictatdes membres du conseil de la révolution ! Et comble de l’irresponsabilitépolitique, il nous a annoncé l’imminente intervention des militaires, accusantcette fois-ci notre honorable et sage armée républicaine ! Or, les événements,encore une fois, viennent le contredire et de façon très spectaculaire. Eneffet, notre tandem MEBAZZA/Caïd ESSEBSI, qui commence à mettre un pied dansl’Histoire du pays, a décidé de ne pas cautionner et légitimer l’autoproclamation du conseil de la protection de la révolution en une sorte deconcentré de pouvoirs –excusez du peu-exécutif/législatif/judiciaire/médiatique … Il semblerait que les membres dece conseil vont devoir faire preuve de sagesse et se contenter d’intégrer lacommission de Iadh Ben Achour pour préparer une loi électorale spéciale, pourla tenue démocratique des prochaines élections de l’Assemblée constituanteprévues pour le 24 juillet 2011. J’espère que les consultations et tractationsautour de cette loi ne seront pas utilisées par quelques courants comme uneoccasion pour semer la confusion et le trouble. L’intérêt supérieur de lanation et de la Révolution doit primer sur les intérêts partisans et les petitscalculs politiciens. Gageons que le peuple désormais éveillé saura restervigilant. Enfin et c’est la troisième dimension du travail de notre tandem MEBAZZA/CaïdESSEBSI, la dynamique révolutionnaire commence à se traduire juridiquement.Elle prend le cap de la construction d’un nouvel Etat de droit démocratique. LaRévolution est en bonne marche … Nous aurons le 24 juillet 2011, uneAssemblée constituante qui se chargera essentiellement de la préparation d’unenouvelle Constitution. Une fois que notre pays aura une nouvelle Constitution,nous organiserons des élections législatives. Notre chère Tunisie entrera alorsdans l’exercice concret de la démocratie.  Soyons à la hauteur de ces événements, soyons dignes de cette opportunitéhistorique. Améliorons nos vies et préparons un destin meilleur pour nosgénérations futures. (Source:« le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 mars 2011)


Clair et simple : unedémocratie à l’occidentale !


Par Khaled GUEZMIR –

 

Ilaura fallu une révolution… puis une insurrection à la Kasbah pour ramener M.Caïed Essebsi à ce qui était appelé communément « Dar El Bey » ou « Eddywan »,ce Palais du gouvernement qui date de l’époque Hafside. Vous allez me dire que de temps perdu ! Je vous répondrai, la politique estainsi faite et le déclic de l’Histoire est souvent provoqué par une combinaisonalchimique entre le rationnel et l’irrationnel, le prévisible et l’accidentel,la malchance et la chance. En tout cas, cette dernière semble à nouveau sourire à la Tunisie après unetempête miraculeuse, mais une tempête quand même, car sans elle qui aurait pudéloger un dictateur hors normes et sa bande de malfaiteurs irascibles etcorrompus.

Le nouveau locataire de la « Kasbah » a le talent du conteur mais aussi lecharme de l’acteur politique, qui puise dans les profondeurs du terroir pournous rendre enfin la Tunisie, notre Tunisie, qui nous a été confisquée par 23ans de pillage systématique à tous les niveaux : politique, économique etidentitaire.

Le retour à certaines valeurs coraniques immuables et à la « Sira » bénite duProphète vénéré, « Mohamed », est un appel des profondeurs de notre peuple pourqui l’Islam est croyance « Akida » et comportement « Soulouk ».

L’ancien pouvoir n’avait en réalité ni l’une, ni l’autre. C’était toutsimplement « l’ère » de l’excessif dans tous les sens du terme, un mauvais goûtmaniaque et immesuré pour le luxe, un Etat fortement dépensier, pour fabriquerune « image de marque » totalement erronée et médiocre, sans compterl’arrogance du « milieu » et des courtisans qui se sont appropriés les rouagesdu système tout entier. « Assidkou fil kaoul, wal ikhlasou fil amel » (La vérité dans la parole et larigueur dans le travail », le bel d’écho d’une voix lointaine qui nous vientd’un certain « Bourguiba », en pleine lutte pour la libération et laconstruction de la Tunisie moderne celle qui a libéré la femme, rationalisé lareligion et construit les barrages, les écoles et les universités sur toutel’étendue du territoire ! Que de « passions » dans ces petites phrases d’unhomme apaisé par des années de retraite et de réflexion à distance del’évènementiel… mais que de sagesse et de sincérité. Il assume ses combatsanciens et sa proximité avec Bourguiba, mais ce qui est connu de M. CaïedEssebsi, c’est qu’il n’a jamais été servile, bien au contraire. Il a pratiquéet manié la « rébellion » plus d’une fois et a quitté souvent le gouvernementpour s’affirmer libéral et réformiste. C’est pour cela qu’on peut attendre de lui une « transition » progressiste etdynamique, avec l’aide de Dieu et un peu de chance.

Mais attention de lui mettre la barre sur les hauteurs de l’inaccessible !

Rétablir l’autorité et surtout la moralité de l’Etat et la sécurité ; doit êtresa première tâche et ce n’est pas rien. Mais si le Premier ministre veut entrerdans l’Histoire par la grande porte, c’est l’occasion unique de nous monter unsystème démocratique, libéral et social à l’occidentale de façon à mettre laTunisie sur l’orbite universelle des temps modernes. Je précise. LaRévolution  du 14 janvier n’a pas été celle des partis des syndicats nides idéologues affûtés  de tous genres. Ils y ont certes contribué, et onne peut que rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui ont luttévaleureusement  contre la répression aveugle du dictateur. Mais ce qui estcertain, c’est  que cette Révolution portée par la jeunesse, étaitl’expression de l’ensemble de notre peuple et de toutes ses catégories socialessans distinction, pour un changement radical et qualitatif de l’exercice mêmede la politique, de son expression et de sa structuration.

Les jeunes qui « brûlent » par milliers vers l’Occident ne sont pas seulement àla recherche du travail… mais aussi de la liberté et de la dignité. Autrement ils auraient « brûlé » vers Cuba ou l’Iran.

C’est vers l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne et même la Scandinaviequ’ils mettent le cap parce que ces pays sont démocratiques et libéraux. Cesjeunes en ont marre du totalitarisme bolchévique et stalinien et ne veulent pasd’un nouveau absolutisme idéologique ou religieux excessif et contraignant.

La Tunisie mérite bien une démocratie à l’occidentale. La Pologne, la Bulgarieet la Tchécoslovaquie étaient moins développées que nous économiquement etpolitiquement, il n’y a pas si longtemps. Ne ratons pas cette chance et disons à haute voix : plus jamais en Tunisie dedictature au nom de quoi que ce soit. Ni au marxisme dogmatique, niobscurantisme ! Notre ferveur actuelle doit s’atteler à construire  unedémocratie libérale pacifique et créatrice de progrès, de dignité et de joie devivre !

Clair et simple et irréversible ! K.G (Source:« le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 mars 2011)


Une délégation de l’ONU àTunis pour aider à l’organisation des élections


TUNIS (AP) — L’évaluation des besoins de la Tunisie pour l’organisation desélections prévues le 24 juillet prochain a été au centre d’une rencontre samedià Tunis entre le ministre tunisien de la Justice Lazhar Karoui Chebbi et unedélégation des Nations unies, dépêchée à Tunis par le secrétaire général del’ONU Ban Ki-moon. Le scrutin, organisé à la suite de la chute du régime du président Zine ElAbidine Ben Ali, vise à élire une assemblée constituante devant élaborer unenouvelle Constitution, qui définira le système politique du pays, présidentielou parlementaire, et régira l’élection d’un nouveau parlement et d’un nouveauprésident. Selon l’agence officielle TAP, la mission de l’ONU conduite par l’envoyéspécial de Ban Ki-moon, Jamel Ben Amor a été informée du programme dugouvernement provisoire pour les élections. Il a été question notamment du projet d’amendement par une commission ad-hoc duCode électoral qui prévoit l’élargissement de la participation des diverspartis politiques à la consultation en vue de « concrétiser la volontéréelle du peuple tunisien de voir se tenir des élections libres et transparentes »,selon le ministre. L’émissaire onusien, cité par l’agence tunisienne TAP a, de son côté, fait partde la disposition des Nations Unies à offrir toute son expertise et à soutenirl’expérience tunisienne pour assurer son succès, « afin qu’elle constitueun exemple à suivre dans la région qui a besoin d’une expérience démocratiquevéritable ».

AP


Tunisie : report de laconférence internationale sur l’après-Ben Ali  Initialement prévue en mars, la conférence est reportée de quelques mois.


 Selon une source informée, le chef de la diplomatie tunisienne, MouldiKéfi (D), avait annoncé ce report lors d’un entretien le 3 mars à Tunis avec laCommissaire européenne Kristalina Georgieva (G), chargée de la coopérationinternationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises. AFP  La conférence internationale sur les réformes politiques et économiques enTunisie prévue en mars a été reportée de « deux ou trois mois », aannoncé dimanche 6 mars à l’AFP le porte-parole du ministère des Affairesétrangères tunisien. Sur le même sujet [« Cette conférence n’est pas annulée mais reportée pour bien lapréparer », a déclaré à l’AFP  Mohamed Ben Ezzedine. Selon une sourceinformée, le chef de la diplomatie tunisienne, Mouldi Kéfi, a annoncé ce reportlors d’un entretien le 3 mars à Tunis avec la Commissaire européenne KristalinaGeorgieva, chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire etde la réaction aux crises. Le 10 février, le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi, qui a depuisdémissionné, avait indiqué par téléphone à la chancelière allemande AngelaMerkel que Tunis allait « bientôt » organiser une conférence internationaleà Carthage (près de Tunis), pour préparer l’après-Ben Ali, le présidenttunisien qui a fui le pays le 14 janvier dernier. L’UE soutient activement l’organisation d’une conférence internationale Quatre jours plus tard, le chef de la diplomatie européenne, Catherine Asthon,de passage à Tunis, confirmait la tenue de cette conférence et avait annoncé lesoutien de l’UE à celle-ci.  « L’UE aidera activement à l’organisationde la conférence internationale que les Tunisiens souhaitent organiser en mars »,avait-elle dit. La chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué quelques jours auparavantque son gouvernement était « prêt à participer à une conférence bienpréparée ». La France, ancienne puissance coloniale, avait dit de son côtéqu’elle y prendrait « naturellement toute sa part ».

(Nouvelobs.comavec AFP)


La révolution marocaine esten marche !


Majesté! J’aurais aimé ne pas avoir à vous écrire. Le printemps arabe qui secoue lemonde me l’impose. J’aurais préféré faire l’apologie d’un Maroc moderne etdémocratique au lieu de ressasser le mal qui le ronge. Que de regrets, dedésillusions, de colère face au gâchis incité par tant de pouvoir et de vanité! Le roi des pauvres a vite fait place à l’homme d’affaires, entouré de vilscourtisans. Nous aurions aimé trouver en vous un chef d’Etat qui veille àl’application de la loi, avec un projet de société, pas un promoteur hôtelierou un chef de chantier.

Nous espérions que vous seriez l’homme qui partage nos rêves et notre painquotidien au lieu de museler nos libertés, de tuer l’espoir que nous avonsplacé en vous et de chasser les esprits probes pour ne conserver que lesvéreux. Le constat est simple, la monarchie se duplique de la même manière,avec les servitudes du makhzen (l’appareil tout-puissant de l’Etat marocain,basé sur l’allégeance au roi). Le roi des Marocains a le devoir d’entendre un autre son de clochequ' »Allah Ibarak fi Amar Sidi ! » (Dieu bénisse la vie de notre Seigneur!) entonné à son intention par son entourage comme une fausse rengaine. Ledestin aurait bien pu vous jouer un sale tour et vous faire naître à SidiMoumen, par exemple. Alors, ces milliards accumulés, ces milliers de voitures,bateaux, palais, résidences, dépenses et luxe fastueux devraient avoir moins devaleur à vos yeux que l’amour du peuple à votre égard lors de votre avènement,en 1999.

En peu de temps, Fouad Ali El-Himma et Mohamed Mounir El-Majidi sont devenusles maîtres du pays grâce à leur proximité avec leur ami le roi. Ils ontphagocité tous les espaces, économie, finance, culture, sport, politique, nousécoeurant de tout, comme un jeu de sales gosses (la’b adrari), soumettant lemonde à la lubie du gain rapide et des affaires faciles, dilapidant le capitalsympathie que le peuple avait pour vous et transformant le Maroc en une cageaux folles où les pieds ont remplacé la tête. Ces commis sorciers ont étoufféle jeu politique, ruiné la concurrence économique, dilapidé les deniers publicsdans des lubies et piétiné le contrat constitutionnel, celui de défendre lesintérêts du peuple. Ils agissent en votre nom, vous êtes de fait garant deleurs actes. Ils doivent s’en aller ; ils constituent un danger pour vous et unobstacle à l’essor du pays.

Le clan El-Fassi fait sienne la spécificité marocaine qui engendre arbitraireet inégalité. Il s’est accaparé les meilleures fonctions et les plus hautssalaires. Soutenant les siens même dans l’erreur, le palais a gratifié Abbas duposte de premier ministre alors que l’affaire Annajat (énorme scandale dontplus de 30 000 jeunes chômeurs ont été victimes, en 2003, alors que M. El-Fassiétait ministre de l’emploi) le poursuit. Dans l’Etat de droit, chacun estresponsable et comptable de ses actes, même le roi.

Devant ce désir universel de liberté de plus en plus irréversible, commentpouvez-vous rester à l’écart, derrière vos rideaux opaques de l’Etat denon-droit ? La fuite des présidents tunisien et égyptien, MM. Ben Ali etMoubarak, la fin imminente du président yéménite Saleh, celle sûrement tragiquedu guide libyen Mouammar Kadhafi… montrent comment finissent les pluspitoyables des tyrans. Elisabeth etJuan Carlos existent en tant que réalitésymbolique et historique. Leur peuple les respecte, mais leur impose desrestrictions et leur demande des comptes. Ni la reine d’Angleterre ni le roid’Espagne ne déméritent car ils consignent leur destin dans le cadre de ladémocratie. L’heure n’est plus aux divertissements, aux voyages d’agrément, niaux scènes d’éclat. Vous devez retrousser vos manches et travailler avecaltruisme, dans la transparence, pour accomplir votre mission, sinon le Marocdevra cesser d’être la concession exclusive des Alaouites !

Au début, vous avez suscité des attentes et dessiné l’espoir dans le regard despetites gens. Le peuple vous a interpellé sur son drame et son refus de latyrannie, des injustices. Sa maturité, sa grande retenue sont à saluer, unedernière chance à saisir. A vous d’anticiper les réformes et de proposer desélections transparentes. Un gouvernement d’union nationale avec une feuille deroute conforme aux changements qu’il souhaite peut apaiser sa colère.

Votre responsabilité devant l’Histoire est de répondre favorablement à sonappel, car le destin de votre monarchie constitutionnelle, garante de l’unitéet de la stabilité du Maroc, en dépend. Soyez pour votre peuple ceguide qu’il espère. Rompu par le bruit des chaînes qui entravent ses pas, ilcrie pour retrouver sa dignité parmi les peuples et revendique l’Etat de droit. La révolutionest en marche. Viendra-t-elle de vous ou se fera-t-elle contre vous ? Si ellevient de vous, il faudra donner l’exemple et guider le peuple sur la voie de laliberté, la justice sociale et la démocratie. Si vous le faites, on semobilisera tous derrière vous dans cette noble démarche. Si vous voulezcontinuer à faire de la simple figuration, la révolution se fera alors contrevous. Et dans ce cas la houle emportera tout sur son passage.

La colère des déshérités est sans nuances. Les actes terroristes du 16 mai 2003 (cinqattentats-suicides dans la ville de Casablanca)ont sonné le glas de l’état degrâce. Ce signal vous a été adressé par une jeunesse ravagée de désespoir etqui n’a plus d’issue que dans la drogue, la fuite ou la mort.

Inapte à décoder le message et à rectifier le tir, votre système a renoué avecles pratiques du passé dans ce qu’elles ont de plus inique, de plus barbare aunom de la lutte antiterroriste, sévissant contre nous pour un mot, unecaricature, une nokta (plaisanterie) visant la famille royale ; signepathologique du makhzen qui survit à Hassan II.

Aussi pénible que puisse être pour vous ce discours, je veux me convaincre quevous respectez les hommes sincères. Je n’ai jamais eu que mon franc-parler etmon intégrité à offrir au pays pour lequel nous avons dessiné de beaux rêvesdans notre jeunesse. J’assume mon rôle d’intellectuel trublion jusqu’au bout,pour être en règle avec ma conscience. A vous d’être à présent en règle avec lavôtre.

Abdelhak Serhane,écrivain

 

Articleparu dans l’édition du 04.03.11 www.lemonde.fr

 

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