9 septembre 2011

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TUNISNEWS
11 ème année, N°4089 du 09.09.2011

 


Le Parti du Travail Tunisien – France: Communiqué

Clarification du communiqué du CPR-France à propos de la formation des IRIEs en France

Lemonde.fr: Kadhafi a vendu 20 % de l’or libyen avant sa fuite

AP: Le général libyen Khouildi Lahmidi interdit de quitter le territoire tunisien

Slate Afrique : Leïla Trabelsi, la «sorcière» mal aimée

Lyon Capitale: Tunisie : Sami Ben Abdallah relâché

Lefigaro.fr: Microsoft/Ben Ali: accord suspect

Gnet: Un référendum pour vider la constituante de sa substance !

WMC: Tunisie : Des dérapages post-Révolution

Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses organisations membres en Tunisie Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) Conférence de presse Présentation du rapport FIDH

« Bashar Al Assad, Criminel contre l’Humanité »

Samedi 10 septembre, à 11H30 Hotel El Mechtel – Tunis


 

Alors que le Secrétaire général de la Ligue arabe s’apprête à se rendre en Syrie pour « informer le Président syrien de la position des dirigeants arabes » et que la Commission d’enquête internationale mandatée par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies se prépare à faire la lumière sur les graves violations des droits de l’Homme perpétrées en Syrie depuis mars 2011, la répression violente se poursuit sans relâche. La FIDH sur la base du travail de ses membres et partenaires syriens a publié un rapport documentant et qualifiant les violations graves commises par les autorités syriennes à l’encontre de la population civile. Radwan Ziadeh, directeur du « Damascus Center for Human Rights Studies » et les autres intervenants donneront un éclairage sur l’évolution de la situation au cours des dernières semaines et en particulier, depuis que les pressions internationales se font plus fortes sans toutefois que le Conseil de sécurité des Nations unies ne parvienne à un accord sur un texte de résolution. En présence de : Radwan Ziadeh,Directeur du Damascus Center for Human Rights Studies Souhayr Belhassen,Présidente de la FIDH Raji Sourani,Vice-président de la FIDH et directeur du Palestinian Center for Human Rights de l’ATFD, du CNLT et de la LTDH RSVP et contact :

 

 


 
PARTI DU TRAVAIL TUNISIEN (PTT) – Section France
COMMUNIQUÉ

 
Conscient du moment historique que connaît la Tunisie ;
Conscient également de la nécessité de se mettre en « ordre de bataille » pour mener à bien les prochaines élections de l’assemblée constituante, et y faire triompher les idéaux de démocratie, de justice, de pluralisme et de progrès ;
Le Parti du Travail Tunisien (PTT – France) s’est rapproché des différents acteurs politiques et associatifs de l’immigration en vue de la constitution de listes communes, dans les deux circonscriptions Nord et Sud de la France, et éviter ainsi la dispersion des voix qui conduira certainement à l’échec de tous.
Nous avions proposé l’établissement d’un programme constitutionnel commun d’une dizaine de principes qui seraient défendus par les colistiers dont les noms seraient choisis sur la base de primaires réunissant cinq représentants de chacune des composantes politiques et de six indépendants. Chacun des partis était appelé à faire un exposé de 10 minutes suivi d’un débat de 15 minutes. Un vote à bulletins secrets de tous les présents choisira la tête de liste commune. Les autres candidats seront choisis par tirage au sort. Le tout en présence d’observateurs indépendants et d’un huissier, qui en établira un procès verbal.
Aucun parti n’a accepté ces propositions unitaires ! Aucune autre proposition n’a été suggérée !
Le Parti du Travail Tunisien (section France), tout en prenant acte du refus, hélas, général, de constituer des listes communes pour défendre efficacement les chances de la gauche lors des élections de la Constituante, déplore cet état de fait, et informe l’opinion publique de ce qui suit :
1. Le PTT – France continue à croire que les clivages politiques doivent, et peuvent, être transcendés en vue d’augmenter les chances d’élection de ceux qui aspirent à une Constitution démocratique, sociale et progressiste.
2. Le PTT – France, préviens toutes les sections des partis politiques tunisiens présents en France, des conséquences électorales et politiques désastreuses qui ne manqueront pas de survenir en cas de multiplication exagérée de listes ciblant quasiment le même électorat ;
3. Le PTT – France considère qu’il est du droit des électeurs de connaître à l’avance « le programme constitutionnel » de chacun des partis et de chacune des listes qui concourraient aux prochaines élections ; il présentera, à cet effet, son « projet de Constitution démocratique et sociale » la première semaine de septembre ;
4. Compte tenu de l’importance de l’enjeu électoral le PTT – France a décidé d’y prendre pleinement part et de présenter des listes PTT – France ouvertes sur la société civile ;
 
Le Parti du Travail Tunisien – France.
Paris le 2 septembre 2011.
Le Président de section : Mourad GHADOUMI


 
En guise de clarification et d’explication du communiqué émis par le bureau CPR-France le 04 septembre 2011 concernant la tournure qu’a prise la formation des bureaux des IRIEs en France. Le bureau du CPR en France tient tout d’abord à préciser que nous n’avons aucun problème personnel ou politique avec monsieur Tarek Ben Hiba, bien au contraire. Tous les militants du CPR connaissent Monsieur Tarek Ben Hiba et nous sommes témoins de son militantisme et de son rôle de fédérateur de plusieurs forces vives de la société civile tunisienne en France avant le 14 janvier. Il a joué un rôle important dans de nombreuses occasions pour unifier les efforts de partis politiques et associations pour lutter contre la dictature. Nous sommes tous reconnaissants de son courage et de son histoire militante. Mais il ne s’agit pas de problème de personnes. Il s’agit de responsabilités! Fidèles à nos habitudes de franchise et de courage intellectuel de dire tout haut ce que beaucoup d’acteurs politiques et associatifs en France pensent et disent entre eux tout bas, nous avons signalé une dérive dangereuse qui a engendré la constitution d’instances régionales dont la composition uni-couleur ne reflète pas la diversité de la scène tunisienne à l’étranger et n’inspire pas de confiance quant à la neutralité, l’indépendance et la transparence de ces instances censées garantir l’égalité des chances entre toutes les listes et la réussite des élections. Aussi nous avons voulu à travers ce communiqué interpeler la société civile et les partis politiques afin que chacun se pose des questions et assume ses responsabilités. Aussi, nous demandons à Monsieur Ben Hiba, pourriez-vous nous dire à qui avez-vous envoyé ce message (aucun membre du CPR n’en est destinataire, heureusement !). Tarek BEN HIBA À : CA FTCR Objet : très très urgent Envoyé : 12 jul, 2011 19:16 veuillez m’indiquez qui souhaite parmi les camarades faire partie de l’instance régionale indépendante pour les élections circonscription nord ou sud France afin que je puisse le transmettre au membre de l’ISIE qui s’occupe de la France Tarek Pourriez-vous Monsieur Ben Hiba nous dire, dans quelles conditions le choix des membres de l’IRIE en France a été fait et qui ont examiné les dossiers et est-ce que les personnes qui ont examiné les dossiers étaient candidats aux élections ou pas ? Et pourquoi avez-vous envoyé ce message le 12 juillet alors que l’annonce officielle des candidatures a été faite deux jours avant la date officielle soit le 19 juillet ? Pourquoi est-ce qu’une telle information n’a pas été diffusée au public par l’ISIE le 12 juillet et pourquoi est-ce que vous en êtes le porteur alors que vous êtes candidat aux élections ? Le message que nous avons voulu passer a été accueilli favorablement par beaucoup de partis et personnalités soucieux comme nous de la réussite des élections, il a été aussi mal-interprété voir détourné par certains… Nous vous invitons tous à y réfléchir. Nous avons également contacté certains représentants de partis et personnalités pour coordonner les actions et positions en vue d’imposer l’élargissement de l’instance et la mise en place de toutes les garanties nécessaires au bon déroulement des élections, c’est la priorité pour nous. Nous n’avons aucunement l’intention de polémiquer ou de rentrer dans des débats qui n’avancent pas notre pays. Monsieur Tarek Ben Hiba, Dans votre réponse au communiqué, vous avez évoqué une position négative du CPR par rapport au code de bonne conduite des partis politiques en France, l’intégrité intellectuelle impose qu’on dise que le CPR n’était pas d’accord sur certains points comme s’engager à respecter toute décision de l’ISIE (sans engagement sur la date des élections par exemple de l’autre partie…). Nous vous rappelons que le CPR a été présent à la première réunion sur ce sujet et a collaboré activement en proposant même deux fois une répartition des circonscriptions électorales à l’étranger, que secrétaire général du CPR a fait lui-même, tout ça dans un élan constructif de collaboration pour aider l’ISIE dans sa lourde tâche historique qui lui incombe. Cher monsieur, nous vous appelons à jouer aujourd’hui aussi le rôle que vous avez joué avec réussite avant la révolution en rassemblant et en fédérant. Enfin, nous nous adressons à l’ensemble des partis politiques et des forces de la société civile, qu’avec tout le respect que nous avons pour les personnes, nous allons rester très vigilants et nous n’accepterons jamais n’importe quelle dérive quelqu’en soit la nature et l’acteur … paris, le 7 septembre 2011 Ayoub Massoudi Secrétaire Général CPR – France  

Kadhafi a vendu 20 % de l’or libyen avant sa fuite


LEMONDE.FR le 8 septembre 2011

 

L’ancien dirigeant libyen,Mouammar Kadhafi, a vendu plus de 20 % des réserves en or du pays au cours des derniers jours du régime, a annoncé, jeudi 8 septembre, le gouverneur de la banque centrale libyenne,Qassem Azzoz. D’après lui, environ 29 tonnes, soit 1,7 milliard de dinars (980 millions d’euros), ont été « liquidées pourpayer les salaires etdisposer de liquidités, en particulier à Tripoli ».  

Selon des responsables de la banque centrale, l’or est vraisemblablement sorti du pays notamment vers la Tunisie voisine. Alors que le système financier du pays est en train de se remettre sur pied après des mois des sanctions et de perturbations causées par la guerre, la recherche des milliards de dollars que le Guide et son régime auraient mis à l’abri à l’étranger ne fait que commencer.

TRAQUER LES AVOIRS LIBYENS « PAYS PAR PAYS »

Même si le solde des avoirs libyens reste positif avec un montant total détenu par la banque centrale s’élevant désormais à 115 milliards de dollars, dont 90 sont à l’étranger, plusieurs milliards n’apparaissent pas dans les comptes, selon Qassem Azzoz. « Aucunavoir de la banque centrale n’a été volé, que ce soit l’or ou autre chose. Seule une partie de la réserve d’or a été liquidée, a-t-il dit. Le régime de Kadhafi avait la réputation dedétenir des montants importants hors du système bancaire, dont on n’a pas de trace, et ils peuventavoir été concernés par des mouvements. »

Le gouverneur de la banque centrale libyenne a assuré qu’il allait traquer les avoirs libyens « pays par pays, banque par banque, compte par compte », en reprenant la formule de Mouammar Kadhafi, qui a promis de pourchasser ses opposants « rue par rue, impasse par impasse et maison par maison ».

Les responsables de l’institution disent ne pasavoir d’estimation précise des montants qui auraient été cachés par Kadhafi et son régime, parce que ces avoirs n’étaient pas inscrits dans les registres. « Nous devonsestimer les revenus pétroliers pendant le régime [de Kadhafi] etévaluer combien il en manque », a indiqué Wafik Chater, qui fait partie d’une équipe de l’exécutif transitoire, chargée de remettre sur pied les ministères et la banque centrale.

RÉSERVES SUFFISANTES

En attendant, le nouveaupouvoir a assez de moyens pourfaire fonctionner le pays. Les réserves disponibles équivalent à 200 % du produit intérieur brut et peuvent suffire pendant deux ans, le temps que la production pétrolière atteigne son niveau d’avant guerre.

Tout en travaillant à améliorer la santé financière du pays, la banque centrale ditvouloiralléger l’impact de la guerre sur la population : Qassem Azzoz a ainsi insisté sur le fait que la situation était sous contrôle, même si les Libyens se plaignent d’un manque de liquidités et d’une hausse des prix.

Environ 65 % de 2 milliards de dinars libyens qui étaient bloqués à Londres sont actuellement en circulation à travers le système bancaire, et le reste est en voie d’acheminement. Pour empêcher que le flux de liquidités ne favorise encore l’inflation, le gouverneur de la banque centrale a indiqué que le plafond fixé pour les retraits bancaires serait maintenu, mais qu’il pourrait passer dès cette semaine à 500 dinars (292 euros) au lieu de 250.

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/08/kadhafi-a-vendu-20-de-l-or-libyen-avant-sa-fuite_1569585_1496980.html


Le général libyen Khouildi Lahmidi interdit de quitter le territoire tunisien


Publié le 08-09-11 à 18:01
 
TUNIS (AP) — Un membre influent de l’entourage du colonel Moammar Kadhafi, le général Khouildi Lahmidi, a été interdit de quitter le territoire tunisien par les autorités de l’aéroport de Tunis-Carthage, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
 
M. Hamidi était accompagné de membres de sa famille au moment où il devait prendre l’avion mercredi après-midi, selon une source gouvernementale ayant requis l’anonymat qui n’a pas précisé la destination où ils devaient se rendre.
 
Selon une autre source, l’ex-responsable libyen a été conduit jeudi après-midi devant un juge d’instruction qui l’interrogeait pour vérifier s’il était recherché par les nouvelles autorités libyennes ou par Interpol.
 
Après l’interrogatoire, il a été libéré, le général libyen ne faisant pas l’objet d’avis de recherche. Mais son passeport a été confisqué en attendant sa comparution mardi prochain devant le tribunal de première instance de Tunis pour répondre du grief d’entrée illégale en Tunisie.
 
La semaine dernière, le gouvernement tunisien et le Conseil national de transition libyen (CNT) avaient convenu de « conjuguer leurs efforts » notamment en matière de sécurité, lors d’une entrevue entre le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi et le numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril.
 
Opéré il y a un an en Allemagne de la vésicule biliaire, le général Hamidi, qui a marié sa fille à l’un fils de Kadhafi, Saâdi, n’occupait plus de fonctions officielles, mais demeurait très proche du « guide ». AP

Leïla Trabelsi, la «sorcière» mal aimée


Dans un ouvrage publié en France, l’ancien majordome de la femme de l’ex-président Ben Ali décrit les turpitudes d’un pouvoir à la fois décadent et déprédateur.

Mais que devient Leïla Ben Ali, née Trabelsi? Il y a quelques jours, une rumeur a circulé dans toute la Tunisie: selon le siteTunivisions (le magazine people des Tunisiens), l’ex-Première dame aurait récemment tenté de mettre fin à ses jours enavalant du poison.

Admise à l’hôpital privé de la ville d’Abha (capitale en altitude de la province d’Asir, en Arabie saoudite), ses jours ne seraient pas en danger comme semble le regretter le site, qui déplore que la potion ingurgitée n’était «malheureusement (sic) pas meurtrière»

Il est très difficile de vérifier cette information, tant les autorités saoudiennes refusent de communiquer à propos de l’ancien couple présidentiel. A ce jour, Ryad n’a même pas daigné répondre officiellement à la demande d’extradition formulée par les autorités tunisiennes et nombre de Tunisiens craignent que Ben Ali et sa femme n’échappent à la justice de leur pays.

Pour autant, les langues se délient en Tunisie et chaque jour apporte son lot de révélations. C’est ainsi que le tout-Tunis parle beaucoup du livre de Lofti Ben Chrouda, un ancien majordome au palais présidentiel qui a passé vingt ans au service de Leïla Trabelsi.

Paru le 9 juin dernier aux éditions Michel Lafon, Dans l’ombre de la reine, écrit en collaboration avec Isabelle Soares Boumala, professeur de lettres et journaliste en Tunisie, est en vente dans nombre de librairies du pays —ce qui en soi est une révolution, quand on sait ce qu’a étél’emprise de la censure jusqu’à la chute de Ben Ali en janvier 2011. Et son contenu n’est rien de moins que sidérant.

La sorcière

Dès les premières pages, on y apprend ainsi que «Madame la présidente» —expression utilisée par la presse tunisienne jusqu’à ce qu’éclatent les premières émeutes en décembre 2010— avait recours à la sorcellerie et à la magie noire à la fois pour protéger son mari, mais aussi pour garder le contrôle sur lui. N’hésitant pas à sacrifier des caméléons, elle fera aussi appel à de nombreux devins, mages et autres diseuses de bonne aventure venus des quatre coins de l’Afrique, et notamment du Maroc, du Sénégal et du Mali ainsi que de l’intérieur du pays.

«Cela ne m’étonne pas. Elle n’est pas la seule à verser dans ce genre de pratiques. Nombre de femmes de la bourgeoisie tunisienne y ont recours», explique à SlateAfrique un universitaire franco-tunisien, qui estime que la pratique de la sorcellerie dans les milieux aisés et soi-disant cultivés en Tunisie mériterait une véritable enquête sociologique.

On relèvera au passage que le recours supposé à la magie noire pourrait valoir de sérieux ennuis à Leïla Trabelsi, quand on sait que le royaume wahhabite où elle s’est réfugiée n’a pas l’habitude de plaisanter avec ce genre de pratique formellement prohibé par l’islam.

La cruelle

Mais l’ouvrage ne se résume pas uniquement aux exploits de Leïla «la sorcière». Page après page, le lecteur découvre un univers sordide où des parvenus (la famille de Leïla) s’installent dans les palais présidentiels, sèment la terreur parmi le personnel et participent au pillage du pays.

Cruelle, manipulatrice, avare, jamais satisfaite du service et totalement insensible à la fatigue, voire l’épuisement, de celles et ceux qu’elle considérait comme ses esclaves, Leïla Trabelsi ira même jusqu’à plonger les mains d’un cuisinier dans de l’huile bouillante pour le punir d’une peccadille.

L’adultère

Certes, le livre n’apporte aucune révélation majeure sur le plan politique, si ce n’est que l’alliance entre Leïla et Ali Seriati, le chef omnipuissant de la garde présidentielle —dont le procès vient encore d’être reporté—, était plus le résultat d’une alliance tactique que d’une quelconque affinité. A cela s’ajoute le fait que Leïla menaçait régulièrement son mari de «dire la vérité» à propos de la mort de plusieurs généraux dans un crash d’hélicoptère.

Pour autant, nombre de descriptions sont saisissantes. Ainsi, on y trouve la confirmation que Ben Ali n’était plus qu’une marionnette entre les mains d’une femme dominatrice et plus jeune que lui. Laquelle n’hésitera pas à prendre pour amant l’un de ses gardes du corps, qu’elle rencontrait en cachette jusqu’à trois fois par semaine dans une petite maison en bord de mer à La Marsa —quand elle n’organisait pas des escapades pour deux à Paris ou Dubaï.

Un adultère qui, une fois découvert, lui vaudra la colère de son président de mari —lequel semblait quant à lui habité par la peur de perdre sa virilité (d’où une grande consommation d’aphrodisiaques, comme le gingembre et les fruits secs) et d’être dépossédé de ses biens, poisson frais compris, par sa femme, sa belle-famille et le personnel du palais.

La rapace, la stratège

Selon Lofti Ben Chrouda, Leïla Trabelsi avait mis en place une véritable opération de pillage des antiquités tunisiennes, se servant dans les musées, faisant procéder à des fouilles illégales dans tout le pays et masquant parfois ces dernières par des travaux conduits par Imed Trabelsi, son neveu, ou bien son fils —lui aussi traduit devant la justice tunisienne. Les trésors découverts (bijoux, statues, pièces d’or remontant à l’époque carthaginoise ou romaine) étaient ainsi transportés jusqu’aux villas des Trabelsi ou exportés à l’étranger, notamment en Russie et en Israël.

Le majordome raconte aussi comment Leïla et son clan ont mis la main sur tout ce que comptait le petit village de Sidi Boussaïd comme merveilles. Des biens légués par le fameux baronErlanger (qui fut l’âme artistique du village au début du XXe siècle) aux avoirs immobiliers de personnalités tunisiennes dépossédées en un tour de main, en passant par la fameuse discothèque La Baraka, jadis fréquentée par Charles Aznavour: la rapacité des Trabelsi donne aujourd’hui encore le tournis.

Le livre de Ben Chrouda nous apprend de plus comment Leïla Trabelsi avait commencé à régenter la politique tunisienne en créant le club Elyssa, où nombres de femmes de la haute société tunisoise mais aussi des épouses d’ambassadeurs étrangers se devaient d’adhérer. En somme, un gynécée où se faisaient et se défaisaient les carrières ministérielles du fait de l’allégeance ou non de ces dames à Leïla.

Enfin, l’ouvrage confirme ce que bon nombre d’observateurs avaient très vite compris lors des événements de décembre 2010 et janvier 2011. Ni Ben Ali, ni sa femme n’avaient vu venir les émeutes populaires et ils ont, semble-t-il, cru jusqu’au dernier moment qu’ils pouvaient renverser la donne et retrouver leur ascendant sur le peuple en colère.

Akram Belkaïd

(Source: Slate Afrique le 4 septembre 2011) Lien: http://www.slateafrique.com/21355/tunisie-leila-trabelsi-la-sorciere

 


Tunisie : Sami Ben Abdallah relâché


 

Par Slim Mazni

Médiapart et Lyon Capitale ont été les deux journaux en France à évoquer la situation de Sami Ben Abdallah. Ce blogueur tunisien résidant à Paris a été interdit de quitter Tunis mardi 6 septembre alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour un vol à destination de la France

Convoqué le lendemain dans les locaux de la police judiciaire de Tunis, il y a passé près de huit heures à être interrogé par la brigade criminelle avant d’être finalement libéré hier soir, mercredi, peu avant 20H. C’est une plainte déposée samedi 3 septembre pour des SMS injurieux qui est à l’origine de cette interdiction de quitter le territoire. Pour Sami Ben Adallah, « c’est une affaire politique maquillée en une affaire de droit commun » écrit-il sur son blog. Son avocat, Karim Jouaihia, s’est également étonné de « la célérité de la procédure. Je n’ai jamais vu ça, c’est bizarre. Normalement, c’est beaucoup plus long. La plainte n’a été déposée que samedi et au bout de quelques jours seulement l’affaire était traitée ».

Nous avons joint Sami Ben Abdallah quelques minutes seulement après sa sortie des locaux de la police judiciaire hier soir. Il nous a confié ne pas se sentir en sécurité en Tunisie. « Mon téléphone est sur écoute. Plusieurs intermédiaires ont essayé de me piéger en me proposant de l’argent si j’arrêtais de publier des articles sur certains hommes politiques ».Sami Ben Abdallah nous a également confirmé que Kamel El Taief a tenu à le rencontrer une troisième fois le matin précédant son départ prévu pour Paris.

Le blogueur avait en effet entrepris depuis plusieurs mois de publier une série d’articles sur cet homme d’affaires tunisien, qui, bien que n’ayant aucun titre officiel, est devenu l’homme fort du pays et est soupçonné de tirer, dans l’ombre, les ficelles pour une prise de pouvoir au profit des hommes de son clan dans la Tunisie de l’après Révolution. « Il a été très gentil lors de nos échanges  » indique Sami Ben Abdallah  » mais oui, il s’est montré gêné que je puisse écrire certaines choses. Je n’ai aucun élément concret, mais mes avocats sont unanimes pour reconnaître que la procédure est anormale pour une banale affaire de SMS ».

L’interdiction de quitter le territoire tunisien a été levée et Ben Abdallah compte également déposer une plainte dans cette affaire de SMS injurieux. « J’espère qu’ils agiront aussi vite que dans mon cas dés le dépôt de ma plainte contre cette personne qui m’a également insulté par SMS : interdiction de quitter le territoire, 8 heures d’interrogatoires dans les locaux de la brigade criminelle et affaire traitée en quelques jours seulement ! », nous a-t-il indiqué. Reste une question : les Tunisiens ont-il fait la Révolution pour que les vieux démons du régime policier persistent ?

Source: « Lyon Capitale » Le 08-09-2011

 


Microsoft/Ben Ali: accord suspect


Un accord entre le géant informatique Microsoft et le gouvernement de Ben Ali en 2006 a suscité des réserves de l’ambassade américaine, qui s’est interrogée sur ses conséquences en matière de contrôle des citoyens, selon un câble diplomatique rendu public par Wikileaks. L’accord de partenariat signé lors d’un forum Microsoft en Afrique du Sud en juillet 2006, « illustre les priorités du régime tunisien et le prix à payer pour faire du business en Tunisie », selon le télégramme diplomatique daté du 22 septembre 2006. « En théorie, développer la capacité du gouvernement tunisien à appliquer la loi grâce à internet est positif (…) mais l’on se demande si cela ne va pas augmenter ses capacités de surveillance de ses propres citoyens », indique le câble. L’accord prévoyait une coopération en matière de e-gouvernance, cyber sécurité, droits de propriété intellectuelle, indique le câble, qui souligne les difficultés à obtenir des détails, malgré des « demandes répétées ». Dans le cadre de cet accord, Microsoft devait former des représentants des ministères de la Justice et de l’Intérieur à « l’utilisation des ordinateurs et d’internet pour lutter contre la criminalité », relève le câble. La firme américaine devait aussi moderniser le parc informatique du gouvernement tunisien en échange de l’achat de 12.000 licences Microsoft. Autre particularité du contrat: Microsoft s’était engagé à former des handicapés pour leur permettre de trouver un emploi dans le secteur internet, selon l’ambassade, qui relève que Leila Trabelsi, l’épouse de Zine El Abidine Ben Ali, dirigeait une association caritative pour handicapés. Une indication des « manoeuvres en coulisses nécessaires pour conclure un deal », relève l’ambassade. La directrice de Microsoft Tunisie, Salwa Smaoui, avait qualifié l’accord de « gagnant-gagnant », et de « sur-mesure » pour le gouvernement tunisien, selon l’ambassade américaine, qui souligne que le partenariat a été conclu à l’issue de cinq années de négociations. « Bien que l’accord ait été salué comme un triomphe pour les droits de propriété intellectuelle, la longueur des négociations et le deal lui-même révèlent une réalité plus complexe », écrit encore l’ambassade

Source: « Le Figaro » Le 08-09-2011
 
 


Un référendum pour vider la constituante de sa substance !


 

L’échéance du 23 octobre est attendue par tout le monde comme un épisode décisif qui va mettre un terme à l’instabilité et l’incertitude qui prévalent dans le pays, et rétablir la légitimité des urnes, et la souveraineté populaire. Les Tunisiens éliront une assemblée constituante le 23 octobre, parmi des candidats des dizaines de listes illustrant ce paysage politique postrévolutionnaire multicolore. Le peuple dira son mot, pour la première fois, depuis le 14 janvier et choisira ses élus, ceux qui vont jeter les fondements de la nouvelle république, que l’on veut démocratique et plurielle, à travers l’élaboration d’une nouvelle constitution. Ces mêmes élus devront gérer cette période transitoire, et apporter des solutions aux nombreuses urgences socioéconomiques, dont la non-résolution, explique en grande partie la persistance de l’instabilité et des troubles dans de nombreuses régions de la Tunisie. Ainsi, un nouveau gouvernement devra succéder à l’actuel gouvernement provisoire dont la mission se termine quelques jours après le 23 octobre, comme l’a réitéré à maintes reprises, le Premier ministre, Béji Caïd Essebsi qui s’est engagé à passer le relais à une nouvelle équipe gouvernementale qu’aura désignée l’assemblée constituante une fois élue et installée. Tout le monde est d’accord, les politiques en tête, que le peuple tunisien a atteint aujourd’hui le degré de maturité l’habilitant à choisir ceux qu’il jugera le plus à même de gouverner, de tirer un trait sur le passé de despotisme, de répression et de corruption et d’incarner le vrai changement. Jeter le doute d’emblée sur la future assemblée constituante revient à craindre la volonté populaire et le suffrage universel. Qu’il y ait encore des zones d’ombre sur la durée de cette assemblée et sur sa capacité de sortir le pays de l’ornière, est tout à fait compréhensible. C’est d’autant plus légitime que cette période provisoire a vu une scène politique évoluant à hue et à dia, émaillée qu’elle était de crises, de tensions, de conflits idéologiques…Des épiphénomènes s’il en est dont la plupart se son dissipés car fallacieux et en désharmonie avec la sphère d’intérêt général. La crainte que l’assemblée constituante se transforme en arène de combat entre les forces en place n’est donc pas sans fondements. La pluralité espérée et attendue de cette future instance élue pourra être source de querelles et se transformer en un élément de blocage qui empêchera le pays d’avancer. Néanmoins, cette peur ne justifie guère cette propension avérée de vider l’assemblée constituante de sa substance, et de la réduire à une simple commission dont le rôle se limitera à rédiger une constitution. La Tunisie a besoin à ce stade d’une vraie classe dirigeante, ayant pleins pouvoirs pour qu’elle puisse agir et remettre le pays sur les rails. La souveraineté de la constituante ne signifie pas systématiquement qu’elle dérapera vers l’abus de pouvoir. D’aucuns entretiennent cet amalgame à dessein, exacerbant ainsi le climat de suspicion et la crise de confiance dans la société. Saturée, la scène politique est aujourd’hui hétéroclite. Elle rassemble de vrais acteurs politiques, militants, intègres et soucieux de l’intérêt du pays, de son progrès et de son invulnérabilité, et d’autres politicards et opportunistes qui cherchent à semer la zizanie et le chaos, pour empêcher la Tunisie de réussir sa première épreuve et d’avancer sur le chemin de la reconstruction et de la réforme. L’idée farfelue du référendum a émané de cette deuxième catégorie, qui a à cœur de prolonger cette période d’illégitimité, avec des institutions fantoches. Car, elle ne peut trouver sa place que dans un climat pareil, et sera éjectée de facto si des institutions légitimes et souveraines président aux destinées du pays. Sinon pourquoi exiger un référendum à quelques semaines du scrutin, prenant de court même les spécialistes de droit et autres experts des opérations électorales, pour qui l’organisation d’un référendum dans un laps de temps si court est quasi-impossible. Toujours est-il que la question n’est pas tranchée et l’idée du référendum est à l’ordre du jour, certains la soutiennent, faut-il le dire, de bonne foi, par une espèce d’effet d’entrainement. Le sujet accapare, de ce fait, le débat public qui devrait être consacré à la préparation des élections, à leur organisation logistique, à la présence des observateurs nationaux et internationaux et à la mise à disposition des moyens susceptibles d’assurer le déroulement du scrutin dans les meilleures conditions. Reste la responsabilité des partis politiques, les vrais, de sortir de ce blocage et de présenter des garanties à la population quant à leur capacité de bien gérer la période transitoire de l’après 23 octobre. Ils peuvent s’engager dès maintenant sur la durée de l’assemblée constituante, ses prérogatives, ses priorités, les modalités de choix du nouvel exécutif…ce sera une charte contraignante que les partis politiques et autres indépendants approuveront solennellement et à laquelle ils se soumettront, que les résultats des élections soient en leur faveur, ou en leur défaveur.

 

Source: « GlobalNet » Le 08-09-2011  
 
 


    Tunisie : Des dérapages post-Révolution


     

  • La Révolution tunisienne a certes inspiré les autres révolutions arabes, que ce soit en Egypte, en Libye, au Yémen, à Bahreïn et en Syrie, et tout porte à croire qu’elle ne va pas s’arrêter là. Certes elle a fait tomber une dictature et chassé du pouvoir 2 familles mafieuses, et tente actuellement d’instaurer une démocratie.

    Toutefois, force est de constater que l’absence d’une élite politique de leaders pose beaucoup de problèmes qui participent à une situation de chaos et d’instabilité économique, sociale et sécuritaire, avec plusieurs foyers de tension sociale voire d’insurrection.

    Les sit-in, les grèves, les mouvements sociaux, les blocages de routes, les incendies d’entreprises et autres pillages ont provoqué un grand désordre social, mais ont eu également beaucoup d’impacts économiques qui vont laisser leurs traces pour des années dans l’inconscient collectif des Tunisiens.

    Résumons ces effets négatifs dans 3 domaines:

    1. Premièrement, il y aura peu d’investissements privés dans les régions intérieures, même si on fait le maximum d’incitations à l’investissement. Car lorsque des citoyens s’attaquent aux entreprises, aux moyens de production, bloquent l’accès pour des usines, pendant des semaines voire des mois, en toute impunité et en toute impuissance de la police et de l’armée, comme pour le Groupe Chimique à Gabès, la Compagnie de Phosphates de Gafsa ou pour la Cimenterie d’Enfidha fermée depuis le 12 juin 2011, etc., il ne faut pas trop se leurrer, les investisseurs –nationaux ou étrangers- n’y viendront pas. Personne ne va se risquer à placer son argent, son capital dans des zones peu sûres, où la loi fait défaut. Du coup, l’appauvrissement de ces régions ne sera pas enrayé de sitôt. Ce qui aura pour effet d’accentuer la concentration des nouvelles activités économiques sur la côte (Tunis, Sousse et Sfax) où la vie à repris et où la sécurité est mieux assurée.

    2. Deuxièmement, peu d’entreprises feront appel à la sous-traitance, ou prendront de stagiaires ou saisonniers, car toute personne qui aura passé même un jour dans une entreprise dans le cadre d’un stage ou d’intérim pourrait demander sa titularisation d’office.

    Donc, les intérims, les travailleurs saisonniers seront une vraie source de problèmes; même les contrats SIVP seront évités, ce qui va contribuer à aggraver l’appauvrissement des régions intérieures et l’augmentation du chômage au profit du littoral, plus stable et mieux structuré. Et cela durera tant que les citoyens des régions intérieures continueront à faire la politique de la terre brûlée.

    3. Troisièmement, le rôle du privé et la défaillance des entreprises nationales publiques et les administrations de service. En effet, le plus grand enseignement et la plus grande erreur du gouvernement Ghannouchi -on ne le répétera jamais assez-, aura été d’intégrer les 20.000 intérimaires dans l’administration, avec tout ce que cela comporte comme poids pour le budget de l’Etat, ayant pour effet immédiat la sclérose du service public, surtout dans les municipalités.

    Mis en confiance par leur titularisation, les travailleurs municipaux refusent de travailler, avec des salaires garantis et une couverture sociale, laissant les ordures s’accumuler dans la plupart des villes tunisiennes…

    Idem pour le transport public, avec un alourdissement du déficit public, de la mauvaise gestion, du gonflement des dépenses de l’Etat, sur le dos des citoyens qui paient via leurs impôts, au lieu de consacrer ces sommes d’argent pour le développement régional et pour la création de nouveaux emplois efficients.

    Là où les revendications sociales ont été satisfaites dans le secteur public, la conséquence immédiate a été “moins de productivité, refus de service et recul net dans la qualité de service“…

    Il sera plus utile d’investir dans le secteur privé, ce qui signifie que le gouvernement issu de la prochaine élection du 23 octobre 2011 aura tout intérêt à intensifier le recours aux services privés dans le transport urbain ou dans le ramassage des ordures ménagères, en créant ainsi beaucoup d’emplois, mais avec en sus une efficacité économique et une meilleure qualité de service.

    Jusque-là, la Révolution tunisienne a été, de ce point de vue, il faut l’avouer, un recul net, avec de très mauvais choix dès le départ, ce qui a mis en péril plusieurs entreprises publiques voire précipité leur déclin ou handicapé leur développement.

    Pour s’en convaincre, prenons deux exemples: Tunisie Autoroutes Tunisie Télécom. La première aurait été obligée d’intégrer, si nos sources sont bonnes, 1.700 nouveaux employés entre gardiens, jardiniers, chauffeurs qui travaillaient auparavant dans le secteur privé en tant que sous-traitants. Quant à Tunisie Télécom, qui compte déjà plus de 8.000 employés contre nettement beaucoup moins pour Tunisiana et Orange, elle serait, selon une source bien informée, sous la pression du syndicat pour intégrer plus de 1.200 intérimaires travaillant dans le nettoyage et le gardiennage. Ce qui, à court terme, la précipiterait dans la faillite dont la part de marché recule de plusieurs pourcentages par an par rapport à Tunisiana sur le marché du mobile depuis le lancement de l’activité de ce dernier, mais également du nouvel arrivant.

    Tout l’effort de gestion rationnelle du budget de l’Etat, du développement du secteur privé mis en place depuis les années 70 et qui a permis à la Tunisie –malgré tout ce qu’on peut reprocher à l’ancien régime- de réaliser des avancées économiques et de la croissance, est en train de tomber à l’eau.

    Alors, nous pensons que le prochain gouvernement devrait démarrer un nouveau plan ou programme de mise à niveau et une limitation des dépenses publiques pour relancer la machine économique et réduire le chômage.

Source: « wmc » Le 08-09-2011

 

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