9 septembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3031 du 09.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Reporters sans frontières:  Un défenseur des droits de l’homme en prison après s’être exprimé sur Al-Jazira El Moudjahid: Tunisie : Plusieurs tentatives de traversée clandestine avortées en Méditerranée Reuters: Airbus ouvre une usine en Tunisie et réduit ses coûts AFP: Union pour la Méditerranée: l’Espagne réaffirme la candidature de Barcelone Jeune Afrique: Bons baisers de Tunis Sami Ben Abdallah: Humour noir et blanc et liberté d’expression en Tunisie Le Temps Lundi : LTDH… Trois ans de crise – Interview de Me Taoufik Bouderbala Swissinfo: A Genève, une ONG bouscule les dictatures arabes Le Monde: Dans les prisons israéliennes, les ‘oiseaux’ du Shin Beth piègent les détenus palestiniens AFP: Pays-Bas: projet d’interdire le voile intégral à l’école (médias)


 
 
Reporters sans frontières
 

Un défenseur des droits de l’homme en prison après s’être exprimé sur Al-Jazira

Reporters sans frontières proteste contre le maintien en détention de Tarek Soussi, membre de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP). Interpellé le 27 août 2008, suite à une interview qu’il avait accordée à la chaîne de télévision satellitaire Al-Jazira, il est poursuivi pour ‘propagation de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public’ et rique jusqu’à trois ans de prison. ‘Les autorités tunisiennes continuent d’imposer la loi du silence. Ceux qui transgressent cette règle se retrouvent directement à la case prison. Le strict contrôle sur l’information exercé par l’Etat est mis à mal par les télévisions satellitaires, vers lesquelles se sont tournés les Tunisiens avides d’informations indépendantes. C’est également le cas de Tarek Soussi qui n’aurait jamais été autorisé à faire passer son message à la télévision d’Etat. Son inculpation est absurde et sert avant tout à dissuader ceux qui s’aviseraient de collaborer avec la presse étrangère’, a déclaré l’organisation. Tarek Soussi a été déféré, le 3 septembre 2008, devant un juge d’instruction du tribunal de première instance de Bizerte (60 km au nord de Tunis). Le militant des droits de l’homme, qui n’a pas été autorisé à utiliser ses béquilles, a été porté dans la salle d’audience par des policiers. Ses avocats ont dénoncé un traitement ‘humiliant’. Tarek Soussi, 48 ans, souffre d’un handicap moteur suite aux mauvais traitements qui lui avaient été infligés lors d’un séjour en prison au début des années 90. Son épouse a fait part à Reporters sans frontières de son inquiétude concernant son état de santé. La demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats n’a pas encore été examinée. Et la date de la prochaine audience n’est pas fixée. Tarek Soussi a été interpellé sans mandat d’arrêt, le 27 août 2008, à son domicile par une dizaine de policiers en civil. L’un d’entre eux s’était fait passer pour un employé de la compagnie d’électricité pour pénétrer dans la maison. Son interpellation est survenue au lendemain de sa participation, sur Al-Jazira, à un journal d’informations consacré aux pays du Maghreb (voir la vidéo en arabe). Intervenant par téléphone depuis Bizerte, Tarek Soussi avait pris la parole pour dénoncer l’interpellation abusive de sept Tunisiens.
 
(Source: le site de Reporters sans frontières le 9 decembre 2008)

Tunisie : Plusieurs tentatives de traversée clandestine avortées en Méditerranée

08-09-2008 à  23:49 EL MOUDJAHID Plusieurs tentatives de traversées clandestines, impliquant une quarantaine de personnes des deux sexes, ont été avortées au cours des derniers jours entre la Tunisie et le Sud de l’Italie, a rapporté hier l’hebdomadaire tunisien El-Ousboui. Huit candidats à l’émigration clandestine, dont une femme, ont été interceptés par les gardes-côtes près de l’île Zembra, dans le gouvernorat de Nabeul, ou la population ne s’est pas encore remise de la tragique perte en mer, depuis quelques jours seulement, de cinq jeunes, dont un âgé d’à peine 15 ans, et qui sont toujours portés disparus. Le groupe de ‘harraguas’ avait entamé son expédition à partir d’une plage de Tunis avec pour objectif de rallier le sud de l’Italie, avant que son plan ne soit avorté, précise l’hebdomadaire. El-Ousboui évoque, par ailleurs, l’interception de 31 autres immigrants clandestins, des maghrébins, dans les eaux territoriales italiennes.
 
(Source: ‘ EL MOUDJAHID ‘  (Quotidien – Algerie) le 8 septembre 2008)


Business

Airbus ouvre une usine en Tunisie et réduit ses coûts

 

Reuters – 20/NaN/9-09 à 14:19:00 – 940 mots PARIS (Reuters) – Le constructeur aéronautique Airbus va construire une usine de composants en Tunisie dans le cadre du nouveau plan d’économies d’un milliard d’euros au sein de sa maison mère EADS, pour faire face à la faiblesse du dollar, annonce son président Louis Gallois. Le plan, qui comprend 650 millions d’euros d’économies chez l’avionneur européen, est présenté ce mardi aux syndicats lors d’un comité d’entreprise d’Airbus et ne comprend pas de nouvelles suppressions d’emplois. ‘Ce programme n’a pas de volet emplois’, précise Louis Gallois dans un entretien au quotidien Le Monde. ‘Airbus embauche dans la production pour répondre à la demande d’activités’. Dans un communiqué, Airbus précise que sur les 650 millions d’économies, 350 millions proviendront d’une extension des mesures du précédent plan Power 8 de 2010 à 2012 et 300 millions de l’internationalisation de la production. Le comité d’entreprise doit également faire le point sur la vente des sites industriels du groupe alors que la cession de l’usine d’ailes d’avion de Filton en Angleterre au britannique GKN devrait être finalisée ces prochains jours, selon des sources proches du dossier. Le nouveau plan, baptisé Power8+, complète le précédent plan de restructuration Power8 qui visait 2,1 milliards d’économies entre 2007 et 2010 uniquement au sein d’Airbus et comprenait 10.000 suppressions d’emplois. En juillet, EADS a annoncé que ce nouvel effort serait supporté par l’ensemble des filiales du groupe pour faire face à la faiblesse du dollar. Outre Airbus, le groupe comprend le constructeur d’hélicoptères Eurocopter, une division défense et le constructeur de satellites Astrium. La chute continue du dollar a contraint Airbus à revoir à la hausse son programme d’économies, le précédent plan ayant été conçu pour contrecarrer un taux de change de 1,35 dollar par euro. EADS est très sensible à la parité euro-dollar car la majeure partie de ses revenus sont libellés en billet vert contre seulement la moitié de ses coûts. Une variation d’un cent a un impact de 100 millions d’euros sur le résultat d’exploitation. Les prévisions d’EADS cette année se fondent sur une hypothèse d’un dollar à 1,45 pour un euro contre 1,41 actuellement et un plus bas de 1,60 en juillet. Le premier plan de restructuration a aussi été mis à mal par l’échec du projet de cessions de cinq usines Airbus en France et en Allemagne à des fournisseurs extérieurs pour répartir les coûts dans un contexte mondial de crise du crédit. Le fournisseur Latécoère avait ainsi prévu d’ouvrir une nouvelle usine en Tunisie s’il était parvenu à racheter les sites de Méaulte et de Saint Nazaire à Airbus. Louis Gallois explique qu’Airbus va reprendre le projet de Latécoère dans le cadre d’une externalisation d’une partie de la production vers des pays à zone dollar ou à faible coût de main -d’oeuvre. ‘La croissance du marché est telle que nous pouvons le faire sans remettre en cause nos implantations actuelles que nous continuons de moderniser’, dit-il. ‘Chez Airbus, la production va croître de plus de 50% entre 2007 et 2011’. ‘Airbus va reprendre le projet de Latécoère consistant à s’implanter en Tunisie pour fabriquer des pièces classiques et investir en France dans les productions les plus sophistiquées, notamment les composites. Nous ferons de même en Allemagne et en Espagne’, ajoute Louis Gallois. PAS DE PANIQUE Dans le même temps, son principal concurrent Boeing est confronté à une grève entraînant un arrêt de la production. Cette grève, qui entre aujourd’hui dans son quatrième jour, est motivée par l’échec des négociations salariales et les craintes de suppressions de postes dans la région de Seattle au profit de sociétés peu syndicalisées ou situées dans des régions à faible coût. Les compagnies aériennes, affectées par la hausse du pétrole et le ralentissement économique, reportent ou annulent leurs commandes d’avions quand elles ne font pas faillite. Louis Gallois estime toutefois que le secteur est en meilleure posture qu’au lendemain des attentats du 11 septembre qui avaient paralysé le secteur. ‘Il y a un ralentissement mais les campagnes de ventes ne sont pas interrompues. Il n’y a pas de raison de paniquer’, dit-il. Airbus et Boeing affichent des carnets de commandes records après trois années de commandes fournies. La construction d’une usine en Tunisie serait la première implantation d’Airbus hors de la zone euro et vise uniquement à réduire ses coûts. Les projets d’usines d’assemblage en Chine en 2009 et aux Etats-Unis dans Alabama permettraient aussi de réduire les coûts mais seraient avant tout des implantations stratégiques sur ces marchés lucratifs. Airbus négocie la cession de Filton à GKN depuis un an et semble proche d’un accord depuis plusieurs semaines. Ce dernier pourrait être annoncé jeudi à l’occasion de la visite de l’usine par le ministre britannique de la politique industrielle, John Hutton. Louis Gallois a également indiqué au Monde qu’il espérait que le premier vol de l’Airbus A400M ait lieu avant la fin de l’année en fonction ‘des essais du moteur sur le banc volant’. Le 30 juillet, EADS avait indiqué que le premier vol de l’A400M – une étape clef dans ce projet de 20 milliards d’euros destiné à doter l’Europe d’un nouvel avion de transport militaire – aurait lieu à l’automne. Tim Hepher, version française Nathalie Meistermann, édité par Jacques Poznanski

Union pour la Méditerranée: l’Espagne réaffirme la candidature de Barcelone

AFP, le 8 septembre 2008 à 18h44 MADRID, 8 sept 2008 (AFP) – Le gouvernement espagnol a réaffirmé lundi la candidature de la ville de Barcelone (nord-est) pour accueillir le secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM), estimant que cette ville était ‘idéale’ pour porter un tel projet. ‘Barcelone est la cité idéale pour animer la coopération euro-méditerranéenne, par sa valeur symbolique, et par le double visage européen et méditerranéen qui caractérise la capitale catalane’, indique dans un communiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères. Cette candidature, annoncée officiellement le 13 juillet dernier, lors du sommet UE-Méditerranée de Paris, fondateur de l’UPM, a été détaillée lundi dans le cadre d’une conférence des ambassadeurs d’Espagne qui réunit jusqu’à jeudi, 130 diplomates espagnols à Madrid. Le choix par consensus du siège du secrétariat de l’UPM sera en principe annoncé le 3 novembre prochain à Marseille (sud de la France) lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Outre Barcelone, les villes candidates sont Marseille, Bruxelles, La Valette, Rabat et Tunis, la France ayant fait connaitre sa préférence pour un pays du sud de la Méditerranée. Barcelone est un ‘nœud de communication euro-méditerranéen’ et se représente aussi comme un ‘pôle de réflexion et débats’ sur les relations entre pays des deux rives de la Méditerranée, accueillant déjà l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), selon Madrid. En outre, l’Espagne considère que Barcelone représente le berceau de ce projet, ayant été la ville où est né en novembre 1995 le ‘partenariat euro-méditerranéen’ lors d’une conférence qui avait réuni les 15 pays de l’UE de l’époque et 12 pays du pourtour méditerranéen (Algérie, Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Palestine, Syrie, Tunisie et Turquie). L’Union pour la Méditerranée (UPM) voulue par le président français Nicolas Sarkozy cherche précisément à relancer ce ‘processus de Barcelone’ de 1995, qui s’était enlisé en raison notamment de l’opposition entre Israël et les pays arabes.  

 

Bons baisers de Tunis

par FAWZIA ZOUARI Amis lecteurs, j’ai honte de l’avouer, mais si je continue à paresser sur les plages de Tunis, je n’aurai plus souvenir de vous ni de mes collègues qui triment à Paris, les pauvres ! Le soleil et la bonne chère de Tunisie ont eu raison de mon sens du devoir, je ne sais plus ce que le mot labeur veut dire, je ne lis plus de journaux, je ne lis plus tout court, je ne fais rien, personne ne m’y encourage d’ailleurs, la notion de chikha (« s’éclater ») est tellement prégnante ici qu’elle efface le gros de mon éducation française qui clame que « le travail c’est la santé » ! Non, monsieur, la santé, ce n’est pas le travail, c’est son contraire. Et l’ennui ? « Quand on ne s’ennuie pas, on s’ennuie », dit un dicton local. Bon, c’est vrai, il y a parfois le téléphone qui sonne, un numéro de l’étranger, devenu vraiment étranger, je réponds à contrecœur, sans cela j’oublierais qu’il y a un continent qui s’appelle l’Europe, un pays où sévit un George Bush, un autre où la flamme olympique a failli faire long feu. Mes journées tunisiennes ? Plage, poisson et papotage. Il arrive que je sois en colère, c’est vrai, mais je finis toujours par en rire. C’est au moins ça. Un pays où on rit encore, c’est un pays où l’espoir est permis. Par exemple, l’autre jour, je me suis fâchée quand ma nièce a demandé à mon voisin, avec qui je partage une petite piscine artisanale, d’évacuer les lieux, arguant que sa tante, moi – c’est déjà bien qu’elle ne m’appelle pas hadja -, fait sa prière et ne peut pas se baigner en maillot devant un homme. J’étais offusquée. De son comportement à elle, bien sûr. J’ai dit : « De quoi tu te mêles, il faut démentir. » Elle a répondu : « T’inquiète ! C’est juste pour le faire déguerpir. » Le lendemain, un conducteur me fonce dessus sur un passage piéton virtuel, j’ai la peur de ma vie, il me fait un grand coucou et un sourire jusqu’aux oreilles, pendant qu’un passant soupire : « Allah ghaleb ! » (approximativement : « On n’y peut rien ») et qu’un autre gratifie son copain d’une salve de mots injurieux – il paraît que s’il y avait eu un concours des grossièretés aux jeux Olympiques cette année, les Tunisiens auraient remporté la médaille d’or. Retour chez moi, je fais un effort et me reconnecte à la France via le câble. C’est alors que je comprends pourquoi je ne peux pas en vouloir aux miens ni me reprocher d’avoir oublié la terre d’Europe : ce soir, un grand poète arabe est mort et très peu de chaînes européennes donnent l’info. C’est sans remords que je reviens à l’heure tunisienne et convoque mon assemblée de bonnes femmes pour papoter. Pourquoi voulez-vous que j’aie le souvenir d’un Occident qui a oublié l’un des miens, et des plus grands, et des mieux désignés pour nous réconcilier avec lui, Mahmoud Darwich le Palestinien ?
(Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2486 du 31 août au 6 septembre 2008)


 

Sami Ben Abdallah Humour noir et blanc et liberté d’expression en Tunisie

 

Chaque mercredi, deux articles de la presse tunisienne et française . A vous de comparer! Et de l’humour noir et blanc.sur www.samibenabdallah.com

 

France: Sarkozy, Copropriétaire efficace

Le Canard Enchaîné du 27 Août 2008, p 2, Retrancrit par Sami Ben Abdallah

Humour noir et blanc

Facebook censuré  ou pas censuré ? Tout va bien à l’opposition tunisienne …

 

Tunisie: Fierté des acquis, fidélité à Ben Ali

  Écrit par Ali Ben Mohamed   Le Renouveau, du 30-07-2008    

 
Sarkozy, Copropriétaire efficace  
Les jeux olympiques, la Géorgie et l’Afghanistan n’ont pas suffi à occuper l’été de Sarkozy. Le 16 Août en fin d’après midi, le chef de l’état a participé…à l’assemblée générale des copropriétaires du Cap Nègre. Les proprios des villas et résidences de ce bout de terre privé qui plonge dans l’azur méditerranéen ont bien des soucis. Les normes environnementales et les contraintes européennes les obligent à adopter sans plus tarder le tout-à-l’égout. Jusqu’à présent, ces messieurs-dames se contentaient de fosses septiques. Mais à l’heure de la Grenelle de l’environnement, pas question de plaisanter avec les eaux usées. C’est au bras de Marisa Borini, la maman de Carla, et propriétaire de la résidence où il a passé ses vacances, que Sarko a débarqué. Le moment de stupéfaction passé, les participants à l’assemblée générale ont gravement débattu du sujet et de son coût que certains copros ne voulaient pas assumer. M.le maire UMP du Lavandou, qui était venu tenter de convaincre tout ce petit monde de voter le projet, a promis que «la municipalité [ferait] un effort ». Financier s’entend. Mais cette promesse n’a pas rassuré l’ensemble des proprios présents. Super Sarko a emporté le morceau en déclarant : « Je vous aiderai » Sans préciser s’il mettrait la main à sa poche ou à celle de l’Etat. Toujours est-il que le Cap Nègre aura son tout-à-l’égout. pour célébrer l’événement, à la fin e l’AG, les coproprios se sont fait prendre en photo avec M.Le maire, Sarko et belle-maman. Si vous avez un problème de tout-à-l’égout et de copropriété, n’hésitez plus : Contactez l’Elysée !  
Humour noir et blanc: Facebook censuré  ou pas censuré ?  
Ces histoires sont imaginaires. Toute ressemblance avec la réalité est factice et le fruit du pur hasard… Facebook a été censuré en Tunisie. Au départ, des officiels ont nié cette censure, soulignant que le site était inaccessible pour des raisons techniques. Deux semaines après, le président de la République intervient pour rendre facebook accessible depuis la Tunisie. Une fille d’un responsable tunisien surprend son père devant son ordinateur. – Papa ! «Ils » ont censuré facebook en Tunisie !  Assez gêné, le père enchaîne ! – Il s’agit de problèmes techniques ! facebook n’a jamais été censuré en Tunisie. Il n y’a que des sites pornographiques qui sont censurés car notre pays est attaché à son identité arabo-msulmane. La censure de facebook  fait partie des mensonges répétés par les dissidents pour salir l’image de la Tunisie. Ce sont des traîtres, des vendus à l’étranger… les droits de l’Homme sont garantis par la Constitution, les journalistes sont libres, aucun journal n’a été saisi, aucun journaliste n’a été inquiété à cause de ses opinions et … Sa fille l’arrête. – Papa ! Le président est intervenu  tout à l’heure pour rendre facebook accessible en Tunisie. Le site a été bel et bien censuré… – Tu es sûre ma fille ? – Oui papa ! – Il n’a rien dit d’autres ? – Non. – Rien à propos des droits de l’Homme? – Rien Son père enchaîne de nouveau alors : – Le pouvoir défend la liberté d’expression mais il y a des fonctionnaires qui n’ont pas compris ce que c’est la liberté d’expression et c’est eux qui ont censuré facebook et…. Sa fille l’arrête de nouveau: – Papa tu viens de dire il y a 10 minutes que  facebook n’était pas censuré  et là, tu changes complètement de discours. Enfin, pourquoi m’as-tu appelé ? Son père baisse les yeux puis lui annonce : – Je n’arrive pas à me connecter à facebook avec le proxy que tu m’as installé…  

Humour noir et blanc: Tout va bien à l’opposition tunisienne

 

L’opposition tunisienne est souvent critiquée pour ses divisions et ses querelles de chefs. Un opposant tunisien appelle un autre au téléphone pour lui demander comment s’est passée la réunion à laquelle il a assisté. Cette dernière s’annonçait difficile à cause des divergences entres les opposants : – Allo…. Alors !  quoi de neuf  à propos de la réunion ? – Tout s’est bien passé. Nous étions d’accord sur tous les points et nous nous sommes quittés dans la joie. – Ah, j’ai compris ! tu n’es pas seul. Je te rappelle dans la soirée … Merci à Laurent Fabius qui a raconté la même anecdote à propos du Parti Socialiste français.  
 

Tunisie: Fierté des acquis, fidélité à Ben Ali

 

Écrit par Ali Ben Mohamed   Le Renouveau, du 30-07-2008 C’est avec une immense fierté, une foi militante ardente  et un attachement profond et sincère au Président Ben Ali, garant de la stabilité de la prospérité et de l’invulnérabilité de la Tunisie et choix unique pour le présent du pays et l’avenir de ses générations, que les constitutionnels démocrates tiennent à partir d’aujourd’hui et durant quatre jours  leur 5ème congrès depuis le Changement. Placé sous le signe du «Défi» avec tout ce que cette devise porte de signification, de détermination, de volonté et d’ambition, ce congrès est l’aboutissement de l’effort généreux, du travail persévérant et de l’engagement militant de centaines de milliers de cadres et de militants et militantes  constitutionnels, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, sur la voie tracée par le Président Ben Ali et dans le droit fil des orientations qu’il a définies  et des objectifs qu’il a fixés. Une étape exaltante où les structures, les cadres et les militants et militantes du RCD se sont attelés avec compétence, assurance et sens élevé des responsabilités, à la noble tâche de consacrer l’option démocratique, le dialogue franc et l’expression libre, ainsi que de consolider, comme jamais auparavant la place, le rôle et la participation des jeunes au sein des instances du Rassemblement Notre parti tire honneur et grande fierté des décisions historiques, prises par le Président Ben Ali et portant augmentation du nombre des membres du Comité central et élargissement de sa composition par l’ajout de deux jeunes constitutionnels démocrates de chaque comité de coordination. Redevable à son Président de cette évolution historique de ses structures de décision et fier de la dynamique que les initiatives présidentielles n’ont cessé d’insuffler au Parti, au plan de l’action militante, de l’effort de sensibilisation sur les problèmes de l’heure et de mobilisation autour des choix et objectifs du programme présidentiel «Pour la Tunisie de demain», le RCD s’enorgueillit aussi du bilan positif de l’œuvre avant-gardiste qu’il assume sous la direction du Président Ben Ali . Le Congrès du Défi constitue, en effet, le couronnement d’une étape de 5 années — depuis le congrès de l’Ambition — qui a vu se développer les facteurs et se consolider les conditions de l’essor, du progrès et de la prospérité au profit de la Tunisie et de son peuple ; ce qui a permis à notre  pays de poursuivre, malgré les contraintes de la conjoncture et l’ampleur des mutations, son chemin ascendant sur la voie de l’édification démocratique, de la promotion et de la protection des Droits de l’Homme, du développement économique, du consensus social et de la solidarité nationale. Les acquis et les réalisations accomplis, en concrétisation des choix fondamentaux du projet civilisationnel du Changement, dans ses différentes dimensions politique, sociale, économique et culturelle, représentent le symbole éclatant du succès de la Tunisie de Ben Ali et la source féconde de son rayonnement et de son prestige sur les scènes régionale et mondiale. Le Congrès du Défi constitue un moment fort d’engagement pour l’avenir. Il s’agit dès lors pour nous Constitutionnels Démocrates, d’inscrire dans la conscience collective et dans la réalité de tous les jours, l’impératif du travail sérieux, de l’effort persévérant, de la vigilance et du don de soi  pour préserver les acquis du pays, consolider ses aptitudes à faire face aux défis et aux mutations et à surmonter, avec succès, les obstacles de la conjoncture Parti de la libération, de l’indépendance et de l’édification de l’Etat moderne, le  RCD est déterminé à être toujours à l’avant-garde  du combat mené pour le progrès, le bien-être et l’invulnérabilité de la Patrie, à la hauteur de la confiance placée en lui par son Président et au niveau des espoirs et des ambitions du peuple tunisien. N’est-il pas le Parti du Changement et de la Réforme, celui qui exprime la volonté de la majorité et qui est ouvert à quiconque veut servir avec dévouement et patriotisme la Tunisie et son peuple. Fort de ses acquis, de ses réalisations et de ses programmes déterminés avec sagesse et clairvoyance par le Président Ben Ali, le Rassemblement, qui a prouvé au cours de la dernière étape, son attachement résolu à l’option démocratique, de saine émulation et de  transparence,  est déterminé à consacrer, développer et enrichir davantage le processus démocratique national, conformément aux choix tracés par son Président et avec d’autant plus de confiance et d’assurance que ses rangs ont été étoffés par l’augmentation remarquable du nombre des adhérents, depuis le Congrès de l’Ambition .  Preuve de la force d’attraction continue de notre Parti  et de sa capacité à gagner la confiance des Tunisiens, particulièrement les jeunes, les élites, les intellectuels…. et à emporter leur adhésion grâce à ses programmes crédibles, à l’action menée au niveau de la base et à l’attention portée aux préoccupations des citoyens, cette évolution est de nature à insuffler plus de vitalité et de dynamisme aux structures du Parti et à enrichir son viatique intellectuel et politique et sa propension à être toujours en phase avec les mutations et en osmose avec l’avenir. Les congressistes réunis aujourd’hui sont l’émanation des choix libres et souverains de la base: ils sont porteurs de ses préoccupations et de ses aspirations. Ils sauront de ce fait exprimer le vœu unanime de tous les militants et de toutes les composantes de la société de voir le Président Ben Ali vaillant fils de la Tunisie et artisan de sa gloire et de sa prospérité, poursuivre la conduite de la marche du pays, en signe de reconnaissance, de fidélité et de loyauté à la Patrie et à elle seule. Notre congrès qui s’ouvre aujourd’hui fait la jonction entre notre labeur assidu et notre engagement militant, depuis le Changement historique du 7 Novembre 1987 et la volonté tenace qui doit nous animer tous dans l’avenir, afin que les idéaux, les valeurs et les principes du Changement demeurent vivaces et continuent de guider nos actions et notre comportement pour préserver et consolider les acquis du pays, la dignité et le bien-être des citoyens. Sous la direction du Président Ben Ali, notre choix unique pour le présent et pour l’avenir, le RCD demeurera un parti fort et rayonnant et la Tunisie se portera toujours mieux. Unis derrière Ben Ali, les Constitutionnels Démocrates et tous les Tunisiens sont prêts à relever les défis, tous les défis.  


 

  POLITIQUE/SOCIETE CIVILE

: Ligue Tunisienne des droits de l’Homme… Trois ans de crise

: « Ce serait triste de célébrer le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme sans la Ligue

 

 

  • Interview de Me Taoufik Bouderbala

 

 

La crise de la Ligue Tunisienne pour la Défense des droits de  l’Homme (LTDH) dure depuis exactement trois ans. Ainsi la Ligue n’a pas pu tenir jusqu’à présent son 6ème congrès fixé au mois de septembre 2005.

 

 

 

 

 

 

Plusieurs médiations ont été entreprises entre le comité directeur et les présidents des sections de la Ligue qui ont saisi la justice contre la décision du comité directeur de fusionner leurs sections respectives. Une action qui a porté préjudice à la ligue en bloquant ses activités et en l’empêchant surtout de tenir son 6ème congrès. Mais ces médiations pour une raison ou une autre n’ont pas abouti. Il y a trois mois le comité directeur a avancé des propositions pour ouvrir un dialogue constructif sur toutes les questions avec les plaignants afin de parvenir à une solution. Une initiative qui est restée sans suite. Lors de la séance d’ouverture du 8ème congrès du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) le président de la Ligue a invité toutes les parties au dialogue y compris les militants qui appartiennent au Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) et il a souligné que le comité directeur de la ligue est ouvert à toutes les propositions pour sortir de la crise.

 

Pour en savoir plus nous avons invité Me Taoufik Bouderbala ex-président de la Ligue et actuel président d’honneur. Il nous parle des solutions possibles, et surtout de la nécessité impérieuse de faire sortir la ligue de cette crise. Interview.

 

 

Le Temps : Que pensez-vous de l’intervention du président de la Ligue Me Moktar Trifi à la séance d’ouverture du congrès du MDS le 12 août dernier ?

Me Taoufik Bouderbala : L’intervention du président de la ligue Me Trifi a été d’après moi conforme à l’initiative lancée par le comité directeur de la LTDH depuis au moins trois mois et qui est restée hélas sans suite. Donc l’appel réitéré pour un dialogue avec toutes les composantes de la ligue y compris avec les militants du RCD au sein de la Ligue doit, d’après moi, déclencher une prise de conscience de tous vers la reprise des contacts pour fixer un calendrier d’un commun accord et entamer les discussions pour trouver les solutions acceptables dans un esprit consensuel auprès de tous les ‘ ligueurs ‘.

 

 

• Mais plusieurs tentatives pour trouver une solution ont échoué. Pensez-vous que cette fois-ci sera la bonne ?

-Oui plusieurs tentatives de médiation entre les différentes parties ont été effectuées mais elles ne sont pas arrivées à un consensus entre le comité directeur et les militants qui ont porté le différend devant les tribunaux. La situation a changé depuis que nous sommes en présence d’une nouvelle initiative prise par le comité directeur.

Malheureusement, nous ne sommes pas en présence de contre-propositions concrètes qui auraient pu nous éclairer sur la réelle volonté de tous pour mettre fin à cette crise.

Logiquement tous les protagonistes auraient dû se rencontrer autour d’une même table et discuter des propositions pour éventuellement confirmer, en amender quelques unes d’entre-elles,  proposer des nouvelles formulations et pourquoi pas se mettre d’accord sur un ensemble de décisions susceptibles de réamorcer le processus de préparation du 6ème congrès de la ligue. Je suggère qu’une fois cette étape franchie et si le blocage persiste on pourra  faire appel à des médiateurs choisis et acceptés par le comité directeur et par les ‘mécontents’. Mais cette médiation aura mandat de proposer les solutions qui devront être acceptées. C’est la solution que j’ai préconisée depuis longtemps.

 

 

• Pour vous il est temps donc de trouver une  solution à la crise de la ligue ?

-Absolument et ce serait triste de célébrer le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme le 10 décembre 2008 en l’absence de la LTDH. La Tunisie qui a été pionnière dans ce domaine en Afrique et dans le monde arabe semble avoir été dépassée pour des raisons qui ne sont convaincantes pour personne, parce que la Ligue a fini par être considérée comme la mémoire du peuple tunisien et la conscience de notre temps. Pendant toute son existence, la ligue n’a obéi a aucun mouvement de mode. Elle a toujours été du côté de toutes les causes ayant trait aux libertés et aux droits de l’homme au niveau national et international. Elle n’a jamais eu d’indignations sélectives. Elle a toujours eu la colère et la rage contre l’indifférence et l’oubli.

C’est pour cela que l’occasion est propice pour prendre les décisions nécessaires à la reprise des activités de la Ligue conformément à ses constantes sur lesquelles nous avons toujours insisté. Par ailleurs, je pense que cette occasion sera un rendez-vous important pour ouvrir un dialogue global avec toutes les composantes de la société civile et initier une réflexion – évaluation sur les acquis, les insuffisances et la projection dans l’avenir avec un agenda bien précis pour un ‘ toilettage ‘ de toutes les législations concernant les libertés.

 

 

• 60 ans après la déclaration universelle des droits de l’Homme. Quelle est la situation de ces droits en général ?

-Le chemin parcouru est positif. Mais des lacunes persistent et persisteront toujours. Les droits de l’homme représentent un tout indivisible. Ce ne sont pas uniquement des lois parce que les droits de l’homme ne sont pas une affaire de juristes. Il ne faut pas être  un technicien du droit prisonnier de la forme et aux ordres d’un quelconque pouvoir. Il faut s’efforcer de mettre ses connaissances juridiques au service de ce qu’on estime être la justice. C’est-à-dire au service des hommes que l’ont fait souffrir injustement, indifférents aux champs des sirènes politiques comme aux attraits simplificateurs des  idéologies.

Les droits de l’homme ne sont pas une simple affaire de politiciens. La lutte pour les droits de l’homme ne doit pas être elle-même d’essence politique. Les libertés ne peuvent naître que de l’échange des idées. Elles sont les plus fragiles qui poussent dans les limites qui séparent les dogmatismes. C’est pourquoi elles ne sauraient être cultivées que par des représentants sincères et désintéressés.

 

 

• En montant à votre cabinet une plaque à l’entrée de l’immeuble a attiré mon attention sur laquelle est écrit: Me Daly Jazi avocat à la cour de cassation 2ème étage. C’était votre voisin ?

 Il était justement l’un des fondateurs de la ligue. Dites-nous un mot sur lui.

-En ce qui concerne Daly Jazi sa mort m’enleva mon meilleur frère d’action. Celui dont le coup de pouce faisait dévier les catastrophes et dont la présence ponctuelle avait une portée déterminante sur les défaillances possibles de chacun. Homme de culture mais grandi dans les difficultés d’une bonté au beau fixe son diagnostic était toujours sûr. Son comportement était construit d’audace extrême et de sagesse. Ingénieux, il menait ses avantages jusqu’à leurs extrêmes conséquences.

Jusqu’à sa mort, il portait ses 65 ans verticalement tel un arbre de la liberté. Notre amitié était omniprésente sans pesanteurs inutiles. Inébranlable !

 

Interview réalisée par Néjib SASSI

 

(Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 8 septembre 2008)


A Genève, une ONG bouscule les dictatures arabes

Carole Vann et Juan Gasparini
Depuis 4 ans, l’ONG Alkarama dépose des milliers de plaintes auprès de l’ONU contre les Etats arabes pour violation des droits humains. L’Algérie s’attaque régulièrement à l’un de ses membres, réfugié en Suisse. Sans pour autant que les relations entre Berne et Alger en pâtissent, selon la diplomatie suisse. Basée à Genève, une ONG créée par d’anciens prisonniers politiques des pays arabes, utilise les voies offertes par les traités internationaux pour dénoncer les violations des droits de l’homme dans l’ensemble de l’ère arabo-musulmane. En quatre ans, Alkarama a déposé des milliers de plaintes auprès des organes ad hoc du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Et ce au nom de victimes des Etats d’Arabie saoudite, de Bahreïn, de Syrie, de Libye, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, etc. En conséquence, ces gouvernements voient d’un œil toujours plus mauvais l’émergence de ce «nouveau justicier» qui fait preuve d’une rigueur difficilement contestable. Une force qui explique sans doute l’offensive actuelle du gouvernement algérien contre l’une des chevilles ouvrières de l’association. Ainsi, le 22 août dernier, lors d’une réunion préparatoire de l’actuelle session du Conseil des droits l’homme (8-26 septembre), l’ambassadeur algérien Idriss Jazaïry, s’en est pris, sans le nommer, à Rachid Mesli, ancien prisonnier politique, réfugié en Suisse depuis 2000. Le diplomate a déploré qu’un membre d’une ONG «faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international pour appartenance à un groupe terroriste armé» puisse prendre la parole devant le Conseil des droits de l’homme. Nombreuses violations en Algérie L’ambassadeur se référait à la session de juin dernier. En effet, Rachid Mesli y dénonçait, en tant que représentant de la Commission arabe des droits humains, les nombreuses violations commises en Algérie. Ce militant et avocat de longue date a lui-même connu la disparition forcée, la torture et a séjourné près de 4 ans dans les geôles algériennes A sa libération fin 1999, il obtient l’asile politique en Suisse et y poursuit son action d’avocat des droits de l’homme. Il a ainsi soumis auprès de l’ONU des centaines de dossiers de victimes algériennes. «J’ai toujours gêné les autorités de mon pays en m’occupant des prisonniers politiques.» L’air nonchalant, Rachid Mesli nous reçoit dans le bureau de Alkarama situé à Genève non loin du siège européen des Nations Unies. «Ce qui les a rendus fous, c’est lorsque j’ai soumis en 2001 les dossiers de Abbassi Madani et Ali Belhadj au Groupe de travail sur les détentions arbitraires qui a reconnu que les deux leaders du FIS (Front islamique du salut) étaient détenus suite à un procès inéquitable. L’année dernière, le Comité des droits de l’homme a également condamné l’Algérie pour ces mêmes cas.» Mandat d’arrêt international «J’ai alors été condamné à 20 ans d’emprisonnement par contumace en Algérie, poursuit l’avocat. Ils ont demandé à Interpol de lancer un mandat d’arrêt international. On m’accusait de constitution d’un groupe terroriste armé actif en Suisse.» Atteint par téléphone, l’ambassadeur Idriss Jazairy n’a rien voulu ajouter à sa déclaration du 22 août. Même discrétion de l’Office fédéral de la justice à Berne lorsque nous avons demandé à son porte-parole si Interpol avait contacté les autorités helvétiques à propos de Rachid Mesli. De son côté, Jean-Philippe Jutzi, porte-parole du DFAE (Ministère suisse des affaires étrangères), précise : «Les activités de M. Mesli et celles de l’ONG Alkarama pour laquelle il travaille ne posent pas de problème entre la Suisse et l’Algérie. Alkarama est une organisation dont les compétences sont reconnues auprès des organisations internationales et onusiennes actives dans le domaine de la défense des droits humains.» De son coté, Rachid Mesli soutient: «En réalité, c’est Alkarama que l’Algérie et les autres pays arabes cherchent à atteindre. Ils veulent empêcher que notre organisation soit accréditée et officiellement reconnue par l’ONU.»
Une ONG peu connue
Malgré son activisme, l’ONG Alkarama reste peu connue dans la Genève internationale. «On en a soudainement entendu parler lors du passage en Suisse en juin dernier du soudanais Sami Mohieldin El Haj, de la chaîne arabe Al-Jazeera. Un journaliste qui sortait de sept ans d’emprisonnement à Guantanamo, raconte, sous couvert d’anonymat, un militant d’une importante ONG occidentale. Le militant s’interroge sur les moyens et les tendances politiques d’Alkarama et se demande s’il s’agit d’une organisation islamiste qui utilise les outils juridiques pour s’imposer en Occident. Avant d’ajouter : «Nous avons été impressionnés par la rigueur professionnelle et l’ampleur des connexions de cette ONG.» Autre son de cloche avec Philippe Grant : «Je connais peu Alkarama. En revanche, je connais de longue date Rachid Mesli. C’est un avocat sérieux, engagé, perspicace et clairement démocrate. Rachid est le poil à gratter des Algériens. Il en faudrait plus comme lui dans le monde arabe», souligne le fondateur de TRIAL (Track Impunity Always). LES PRIORITÉS D’ALKARAMA  (http://www.alkarama.org ) Basée à Genève, Alkarama (l’honneur) enquête et dénonce la torture, la détention arbitraire, les disparitions forcées, les exécutions extra-judiciaires et les procès inéquitables. Financée par des fonds privés, Alkarama a des bureaux à Londres (Royaume-Uni), Beyrouth (Liban), Doha (Qatar), Sanaa (Yémen), ainsi qu’un réseau de militants dans tous les pays arabes. Le président de l’ONG, Abdurahmane Al Nuaimy, est l’un des rares opposants politique du Qatar.
(Source : Swissinfo (Suisse), le 8 septembre 2008) Lien : http://www.swissinfo.ch/fre/swissinfo.html?siteSect=105&sid=9671306
 

Dans les prisons israéliennes, les ‘oiseaux’ du Shin Beth piègent les détenus palestiniens

JÉRUSALEM CORRESPONDANCE

 

Les Palestiniens les appellent ‘assafir’, les ‘oiseaux’ en arabe. Parce qu’ils sont insaisissables, qu’ils gazouillent à tort et à travers et que leur chant endort la vigilance de leurs proies. Ces drôles de volatiles sévissent dans les prisons israéliennes. Enjôleurs et menaçants à la fois, ils excellent dans l’art d’extorquer aux nouveaux arrivants la confession que les interrogateurs du Shin Beth, les services secrets israéliens, ont échoué à obtenir. ‘Ce sont de vrais prisonniers qui monnayent leur trahison contre un traitement de faveur ou une réduction de peine, dit l’avocate israélienne Smadar Ben-Natan. Ils sont irrésistibles. Rares sont les Palestiniens qui ne tombent pas dans leur piège.’

Hamed Keshta est l’un de ces miraculés. Le 27 juillet, ce trentenaire, qui habite la bande de Gaza après avoir vécu plus de dix ans au Canada, se présente au terminal d’Erez, le point de passage vers l’Etat juif. Il a prévu de se rendre dans la ville israélienne voisine d’Ashkelon, au quartier général de la EU-BAM, l’équipe de douaniers européens chargés de la supervision du poste-frontière de Rafah, entre Gaza et l’Egypte. Hamed Keshta, qui y travaille comme traducteur depuis deux ans, doit venir ce jour-là signer un nouveau contrat d’adjoint au responsable de la sécurité. Ses employeurs ont obtenu le feu vert d’Israël, tant pour sa promotion que pour sa traversée du terminal d’Erez.

Mais Hamed n’arrivera jamais à son rendez-vous. Il est appréhendé par des gens du Shin Beth. ‘Je leur ai dit que je travaillais pour la EU-BAM et parfois comme ‘fixeur’ (guide-traducteur) pour des journalistes étrangers, raconte-t-il par téléphone. Ils m’ont répondu : ‘Et tu n’aimerais pas travailler pour nous aussi ? »

Suivent dix jours d’interrogatoires interminables. Assis sur une chaise, les mains liées derrière le dossier, privé de ses indispensables cigarettes et parfois de nourriture, le jeune père de famille subit un feu roulant de questions. Sur Gilad Shalit, le soldat israélien fait prisonnier à Gaza, sur le Hamas dont il est accusé d’être un membre et sur le trafic d’armes qui passe par les tunnels creusés sous la frontière de Rafah. Arguant du fait qu’il constitue une menace pour la sécurité d’Israël, le Shin Beth obtient du tribunal la prolongation de sa garde à vue.

Puis Hamed Keshta est transféré dans la prison d’Ashkelon, où les ‘oiseaux’ entrent alors scène. ‘Ils prétendaient faire partie du Tanzim (l »Organisation’) de la prison. Ils disaient qu’ils faisaient la chasse aux ‘collabos’ et qu’il fallait que je leur présente mon CV de djihadiste. Je me suis dit que si je m’inventais un passé de résistant, je serais démasqué en un coup de fil à Gaza. Je leur ai donc raconté que j’avais mis le feu à une synagogue au Canada’, où il a vécu.

Le lendemain, Hamed Keshta est de nouveau confronté à ses interrogateurs qui, comme par miracle, ont eu vent de sa pseudo-confession. ‘Il n’a pas été difficile de prouver que cette histoire de synagogue n’avait aucun sens’, dit Smadar Ben-Natan. L’intervention de l’ambassade du Canada et de journalistes étrangers avec lesquels le ‘fixeur’ gazaoui avait travaillé a également joué en sa faveur. ‘Le Shin Beth voulait le coincer pour le forcer à collaborer et il a échoué, dit l’avocate. Dans la plupart des cas cependant, les détenus ont tendance à s’attribuer une quelconque attaque contre des soldats. Ce type de mensonge se referme aisément sur eux car les juges n’osent pas remettre en cause les accusations du Shin Beth.’ Quelques jours plus tard, après un mois de détention, Hamed Keshta est rentré en homme libre à Gaza. Dans la prison d’Ashkelon les ‘oiseaux’ attendent une nouvelle proie.

Benjamin Barthe

Article paru dans l’édition du journal « Le Monde » (Quotidien – France) datée le 10.09.08

 
 

Pays-Bas: projet d’interdire le voile intégral à l’école (médias)

AFP, le 8 septembre 2008 à 21h56 LA HAYE, 8 sept 2008 (AFP) – Le gouvernement néerlandais projette d’interdire le port du voile intégral à l’école non seulement pour les élèves mais aussi tous ceux qui se rendent dans l’enceinte d’un établissement scolaire, a rapporté lundi la station de radio néerlandaise NOS. Le ministre de l’Education, Ronald Plasterk, a informé de ce projet les parlementaires néerlandais dans une lettre soulignant l’importance pour les enfants de pouvoir être reconnus et identifiés, précise NOS. L’interdiction vaudra aussi pour les parents d’élèves, le personnel de nettoyage et toute autre personne se rendant dans un établissement scolaire, selon la même source. ‘Si vous voulez être présent sur place comme fournisseur de services, parent, enseignant ou élève, vous devez faire voir votre visage’, a déclaré M. Plasterk. Le port d’un voile intégral comme par exemple la burqa, vêtement qui cache entièrement le corps et le visage des femmes, rend la communication difficile, a expliqué le ministre en annonçant qu’il comptait soumettre un projet de loi au Parlement l’année prochaine. ‘La liberté de culte ne doit pas remettre en cause la liberté des enfants d’aller à l’école dans un environnement où ils peuvent voir le visage des uns et des autres’, a-t-il ajouté. L’interdiction ne s’appliquera pas à l’enseignement supérieur car ces établissements accueillent des adultes qui peuvent décider d’eux-mêmes s’ils veulent cacher leur visage en public, selon NOS. AFP

 

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