9 octobre 2006

Home – Accueil الرئيسية

TUNISNEWS
7 ème année, N° 2331 du 09.10.2006

 archives : www.tunisnews.net


CIDT-TUNISIE: Faïsal  BARAKAT aurait eu 40 ans cette année… Il y a 15 ans, la terreur par la torture etait institutionnalisée
AP: Souha Arafat et sa fille obtiennent la nationalité tunisienne
Reuters: Tunisia says headscarf ban protects women’s rights AFP: Une banque marocaine rachète une banque sénégalo-tunisienne

 

 

CENTRE  D’INFORMATION  ET  DE  DOCUMENTATION  SUR  LA  TORTURE

                            CIDT-TUNISIE

Association de citoyens du monde pour le droit des Tunisiens à ne pas être torturés

Membre du Réseau SOS-Torture de l’OMCT-Genève

 

   Comité d’honneur :

   M. Jacques  FRANÇOIS

   Mgr Jacques  GAILLOT

   Dr. Hélène  JAFFÉ

   M. Gilles PERRAULT

   M. François DE  VARGAS

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Besançon, le 8 octobre  2006

   Président :

   Jean-Marc MÉTIN

 

Faïsal  BARAKAT aurait eu 40 ans cette année…

IL Y A 15 ANS, LA TERREUR PAR LA TORTURE ETAIT INSTITUTIONNALISEE

 

Il y a 14 ans jour pour jour, le 8 octobre 1991, vers midi, une voiture banalisée s’arrête en trombe devant le poste de la Garde nationale de Nabeul, à la sortie de la ville en direction de Tunis. Des agents en civil en descendent, traînant un jeune homme en slip, le visage ensanglanté. Dans le bureau d’accueil, des agents s’alertent les uns les autres en hurlant, dans une mise en scène bien élaborée. Ils se ruent sur le jeune homme recroquevillé par terre, toujours menotté, protégeant instinctivement son visage et tremblant de froid et d’effroi. Après une bastonnade en règle, Faïsal est introduit au bureau du chef de la Brigade de Recherches – al abhath wattaftich -, le capitaine Abdelfattah LADIB. Une huitaine d’agents se relaieront sur lui durant toute l’après-midi.

                      Faïsal est attaché dans la position dite du « poulet rôti ». Il a les plantes des pieds, les fesses, les tibias et l’extérieur des bras imparablement exposés. Suspendu entre deux tables par un gros bâton prévu à cet usage. Le supplice durera jusqu’à la tombée de la nuit. Quand il est jeté dans le couloir, ses compagnons d’infortune sont abasourdis par les heures de hurlements et de cascades de coups. Ils ont du mal à défaire ses liens. Un fil ténu qui lui enserre le pénis jusqu’au sang, tient tête plusieurs minutes. Jamel, le frère cadet de Faïsal, est là, hébété d’horreur et de terreur.

                      « C’est un accident de la circulation », claironne le gouvernement depuis le début de l’affaire. Mais alors, comment expliquer la « perforation de la jonction rectosigmoïdienne », relevée dans le rapport d’autopsie ? Autrement dit, qu’est-ce qui a entraîné une atteinte très localisée, voire quasi-chirurgicale, au niveau de la jonction entre l’intestin gros et le rectum, déversant leur contenu dans l’abdomen, ce qui explique la dernière et lugubre mention du rapport d’autopsie tunisien : « Estomac vide »?

                      Les médecins légistes britanniques, danois et français* qui se sont prononcés sur le rapport d’autopsie tunisien ont déclaré possible qu’un accident de la circulation aboutisse à ce type de lésions. Mais alors il faudrait qu’elle soit accompagnée d’atteintes aux os environnants et de fractures au niveau du bassin, ce qui n’a pas été relevé par l’autopsie. Etant précisé que les dermabrasions et autres blessures relevées notamment au niveau de la plante des pieds, ne peuvent aucunement résulter d’un accident, de l’avis de tous ces éminents experts, qui ne se sont jamais concertés sur le cas.

                      Mais le pouvoir avait pris sa résolution depuis l’éclatement de l’affaire : aucune marche arrière possible par rapport à la thèse de l’accident de la circulation, aussi invraisemblable qu’elle parût. C’est là que se dévoile avec éclat la démarche concertée et délibérée de gouvernement par la torture. L’Etat tout entier se met en branle pour étouffer la vérité tout en engendrant un sentiment diffus et savamment dosé de terreur dans la population. Il en était ainsi depuis les premiers cas de mort sous la torture parsemant le parcours du général Ben Ali à divers niveaux du ministère de l’intérieur. Mais c’était assurément la première et la seule fois où il était acculé à répondre de manière circonstanciée sur un cas spécifique, avec des preuves issues de ses propres services.

C’est ce qui l’a amené à impliquer à ses côtés des corps prestigieux de la société. Mais seuls les individus qui se sont prêtés au jeu devront un jour ou l’autre rendre des comptes au peuple tunisien. Les médecins d’abord, représentés par l’ancien doyen Abdelaziz Ghachem, disparu le 2 octobre courant. Il était  membre du parti au pouvoir et multi-idécoré de l’Etat. Le parfait apparatchik. C’est lui qui a tenté d’écarter la thèse de l’agression fatale telle que décrite plus haut. Cet éminent spécialiste, longtemps légiste de service du gouvernement, finira par prétendre que la cause de la mort est « impossible à déterminer ». Aux dernières nouvelles, il n’aurait pu embarquer avec lui aucune des décorations que lui a généreusement accordé le général Ben Ali…

                      Viennent ensuite, les avocats, représentés par Mohamed-Ahmed El Marhoul. Cet avocat a pris sur lui de contacter le père de Faïsal, feu Hédi Barakat, toujours par l’intermédiaire d’un certain Mohamed Riahi, pour lui proposer de porter plainte en son nom. Sous la peur, le père Barakat, laveur au hammam (« tayyeb ») et analphabète, s’est exécuté. En moins de deux ans, l’affaire avait été réglée par la drôle de justice : malgré la péremption de tous les délais légaux, le contentieux de l’Etat avait été condamné à verser aux ayants droit dix mille dinars, portés en appel à douze mille. Le gouvernement demandait à la famille de monnayer le sang de son fils. Ce jugement est un cas d’école de l’usage fait de la justice. Par la suite, El Marhoul  harcèlera  la famille pour qu’elle vienne dans son étude récupérer le magot. Il attend toujours.

                      Mais il est à noter que, depuis au moins sept ans que nous dénonçons l’implication de cet avocassier dans la machination visant à étouffer l’affaire devant le CAT, Me Marhoul n’a jamais eu l’idée de nous citer à comparaître devant les tribunaux français pour diffamation éventuelle…

 

                      Dans le même cadre et en 2002, une lettre a été envoyée par la Coalition des ONG internationales contre la torture (CINAT : Amnesty International, OMCT, APT, REDRESS et FI-ACAT) au président du Comité, le Canadien Burns, lui demandant d’agir en vue d’amener le gouvernement de Tunis à coopérer avec le Comité. L’on croit savoir que ce dernier a convoqué un représentant du gouvernement tunisien pour une entrevue apparemment restée vaine.

 

                      En ce quinzième anniversaire de la disparition du jeune Faïsal, aîné de ses cinq frères, il est anormal que la société tunisienne tout entière n’ait pas entouré Mme Khira Matri, la mère BARAKAT, de toute sa sollicitude face à sa tragédie et aux difficultés de l’existence dues essentiellement au sort de son fils aîné.

                      Nous voudrions exhorter la société civile tunisienne, personnalités et institutions, à briser l’isolement de cette mère tunisienne qui fait face avec courage et abnégation, après la disparition de son époux en décembre 1995.

                      La tortiocratie de Tunis joue encore le temps contre la vérité, comme si les cas Pinochet, Habré, Taylor et autres tyrans tropicaux n’existaient pas. Mais un jour ou l’autre les Tunisiens exigeront des comptes. En attendant, l’âme de Faïsal BARAKAT continuera à tourmenter les cauchemars sombres et dorés du général Ben Ali.

 

                                                                                                        Khaled BEN M’BAREK, Coordinateur

                                                                                                        Auteur des Communications  CAT 14/1994  &  CAT 60/1996

 

* Respectivement Pr. J. D. POUNDER, Département de médecine légale, université de Dundee (GB), Pr. B. NIGHT, Institut de Médecine légale du Pays de Galles (GB), Pr. L. Fournier, Institut de Médecine légale de l’université René Descartes (France) et Pr. Jørgen Thomsen, chef de l’Institut de Médecine légale de l’université d’Odense (Danemark)

 

 

 

** Les liens suivants portent les textes du Comité contre la Torture sur l’affaire Barakat :

 

http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/23a89bf90e53e6ccc125656300593189/46b5caf9f05f83f9802567a6004cfd23?OpenDocument&Highlight=0,barakat

 

http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/23a89bf90e53e6ccc125656300593189/3a3747c41a942b8e802568b8005058fb?OpenDocument&Highlight=0,60%2F1996

 

__________________________________________________________________________________________________________________

Centre d’information et de documentation sur la Torture (CIDT-TUNISIE) Association Loi 1901

23, rue Brulard F25000 Besançon. FRANCE. Tél./Fax : (33 3) 81 41 33 22 . E-mail : cidtunisie@free.fr

CCP N° : 6 458 94 X DIJON


 

« Le Maghrébin », Sommaire de l’édition du 9 octobre 2006


Maghreb : l’islamisme au Maghreb  Mounia Bennani Chraïbi , professeur associée à l’institut d’études politiques et internationales de l’université de Lausanne ; Bruno Etienne, professeur de sciences politiques et directeur de l’Observatoire du religieux à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et Rémy Leveau,  professeur émérite à l’Institut d’études politiques de Paris et directeur scientifique de l’annuaire Afrique du Nord-Moyen-Orient. Espace et conflits,  donnent   leurs avis sur l’émergence de l’islamisme au Maghreb.


Editorial : La Patrie contre la vie, par Omar S’habou Comment  peut-on ne pas ressentir une cruelle tristesse quand on apprend que quatre sportifs de  haut niveau, devant concourir au nom de la nation  à un tournoi international, choisissent, au terme de la compétition, de ne pas rentrer au pays et de lui préférer , tout compte fait, le pays organisateur du tournoi ? C’est ce que Mohammed Amin, Islam Tefahi,  Amin Hosni et Mohammed Omri, quatre champions de boxe tunisiens, ont choisi de faire au terme d’un tournoi en Allemagne. En d’autres termes  «  harkou » (ils ont clandestinement émigré) comme le dit le  langage populaire tunisien. Mais  d’une autre manière : Plus élégante et plus sûre. 


Maroc : Le Maroc mérite  d’abriter le premier Forum Civil dans le sud, par Y. Lahlali Abdelmaksoud Rachdi, président de l’association « Chouala » et vice président de Plate-forme Euromed, cordinateur du réseau Euromed MAROC nous explique pour quelles raisons le  Maroc a été choisi pour organiser cette rencontre


Algérie : Que cache le dossier Brown & Root Condor ? par Madjid Laribi Dernièrement, deux quotidiens algériens, El-khabar et El-watan en l’occurrence, ont fait état de la ‘‘volonté’’ de Bouteflika de mettre fin aux agissements de la société Brown & Root Condor. Depuis 1994, date de sa création, la firme mixte algéro-américaine, dont le capital est détenu à 51% par la Sonatrach et à 49% par Halliburton du vice-président des Etats-Unis Dick Cheney, s’est vu octroyée les plus importants projets sans soumissionner, comme le stipule la loi, à des appels d’offres.


Tunisie : Les islamistes tunisiens et les américains… par Saloua Ben Youssef Charfi Peut-on parler de l’émergence d’un nouveau discours Nahdaoui relatif à la perception de l’Occident par les islamistes et donc de la possibilité de la formulation d’une stratégie visant à établir des relations de bon voisinage? Les récentes déclarations de Hamadi Jebali peuvent en effet constituer un argumentaire à ce genre de conclusion. Sauf qu’un discours ne se construit pas du jour au lendemain  et qu’en outre il ne s’agit pas d’un précédent


Lu : Le monde ocidental et ses deux capitalismes, par Edmund S. Phelps Le long ralentissement économique de l’Europe de l’Ouest continentale (le Continent) prend les proportions d’une crise. Si la croissance a retrouvé aujourd’hui un rythme quasi normal, le Continent a perdu beaucoup de terrain. Cette piètre performance soulève des questions d’économie politique qu’on pensait définitivement réglées il y a peu.


Le sommaire en détails : Prière appuyer sur les touches en rouge Maghreb : Le phénomène islamiste au Maghreb. Editorial : la patrie contre la vie par Omar S’habou. Su : informations confidentielles. Politique : Algérie: Pacte social et économique : criminalisation de l’action syndicale, par Ahmed Kaci.  Que cache le dossier BRC? par Madjid Laribi. Maroc : Le Maroc merite d’abriter le premier forum civil dans le sud, par Youcef Lahlali.  Tunisie : Les islamistes tunisiens et les américains par Saloua Ben Yousef Charfi. Chronique  : Les prédictions de Sidi Ammis et des djnouns, deuxième  Ziara, par Jamelelddine Benchenouf. Monde : La photo de l’année, (suite) . La libération totale de la Palestine et le retour de tous les réfugiés sont un droit inaliénable et imprescriptible, par Georges Adda.  Lu  : le monde occidental et ses deux capitalismes, par Edmund S. Phelps.

Lien: http://www.hebdo.amd-maghreb.org/


Les enseignants syndicalistes tunisiens célébrent ensemble la journée mondiale de l’enseignant

La Fédération Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS) et les syndicats généraux de l’enseignemernt secondaire et primaire, des surveillants et des hospitalo-universitaires ont célèbré la Journée Mondiale de l’Enseignant le jeudi 5 octobre 2006 à 21h00 au siège de l’UGTT à tunis et à sousse . C’est pour la première fois que ces cinq syndicats organisent une manifestation en commun, une initiative qu’ils se ont promis de multiplier en relation avec les défis auquels font face les syndicalistes du secteur de l’éducation et de l’enseignement en Tunisie. A Tunis la manifestation s’est déroulée selon le programme suivant : Jeudi 5 octobre : 21h00 : Les problématiques des réformes éducationnelles en Tunisie : Prof. Salah Mosbah 21h30 : Les impacts du LMD sur le système éducatif : Prof : Omar    Belhédi Débat et rapport de synthèse Vendredi 6 octobre : 13h-14h30 :  Rassemblement à la place Med Ali à 13h00 avec prise de paroles des 5 syndicats organisateurs.

 

Souha Arafat et sa fille obtiennent la nationalité tunisienne

Associated Press, le 6 octobre 2006 à 17h29 TUNIS (AP) — La veuve de l’ex-président de l’Autorité palestinienne palestinien Yasser Arafat, Souha, et sa fille Zahwa, ont obtenu la nationalité tunisienne, a annoncé vendredi l’hebdomadaire « Les Annonces » de Tunis.
Selon cette publication, un arrêté a été publié dans ce sens dans le journal officiel de la République tunisienne (JORT) en date du 26 septembre dernier. Mme Arafat, 41 ans, déjà détentrice de la nationalité française, réside en permanence en Tunisie depuis le décès du leader palestinien en novembre 2004 à Paris. Elle vit aux côtés de sa fille, âgée de 11 ans, qui poursuit ses études dans un lycée de la banlieue nord de Tunis.
Souha Arafat a démenti dernièrement des « rumeurs » faisant état de son mariage avec Belhassen Trabelsi, le frère de l’épouse du président tunisien, Leïla Ben Ali. Associated Press


Une banque marocaine rachète une banque sénégalo-tunisienne

AFP, le 7 octobre 2006 à 01h02 CASABLANCA (Maroc), 7 oct 2006 (AFP) – Le groupe marocain Attijariwafa bank, une des principales banques du Maroc, a décidé de racheter 66,67% du capital d’une petite banque sénégalo-tunisienne, la « BST », implantée à Dakar, a-t-il indiqué vendredi dans un communiqué. La « BST » est une banque de droit sénégalais avec un bilan total de 167,2 millions d’euros à fin 2005. Elle dispose d’un réseau de 12 agences dont 7 à Dakar, selon la banque marocaine dont le siège social est à Casablanca, la capitale économique du royaume. La banque sénégalo-tunisienne se place au 5e rang des banques au Sénégal avec une part du marché local de l’ordre de 7%. La signature de l’accord d’acquisition des 66,7% de la « BST » par Attijariwafa bank aura lieu début novembre, a-t-on précisé. Attijariwaf Bank compte déjà au Sénégal une filiale bancaire à 100%, dotée de 4 agences à Dakar. Le rachat majoritairement de la « BTS » permettra à la banque marocaine de conforter sa présence sur le marché de l’Afrique de l’Ouest pour « développer les flux financiers et commerciaux entre l’Afrique, le Maghreb et l’Europe », a souligné le communiqué. Le système bancaire au Maroc, bien structuré, a connu une forte croissance durant les dernières années. AFP

Tunisia says headscarf ban protects women’s rights

Associated Press, le 5 octobre 2006 à 19h50 TUNIS, Oct 5 (Reuters) – Tunisia’s secular ruling party on Thursday defended a government ban on headscarves, saying rules forbidding religious head coverings in public places in the Muslim country are designed to protect women’s rights. « If today we accept the headscarf, tomorrow we’ll accept that women’s rights to work and vote and receive an education be banned and they’ll be seen as just a tool for reproduction and housework, » said Hedi Mhenni, general secretary of the dominant Constitutional Democratic Rally (RCD) party. « It is necessary to struggle against such a scourge to defend Islam and the rights of existing and future Tunisians, » said Mhenni in comments carried by official news agency TAP. Tunisia’s secular state issued a decree in the 1980s banning public employees, teachers and students from wearing what was described as « sectarian dress ». But headscarves, often in bright colours and worn with jeans and T-shirts, have been making a comeback among young Tunisian women after decades in which traditional dress appeared to be disappearing among the country’s growing urban middle class. Pressure groups including the Tunisian Human Rights League accuse the authorities of harassing female students, forcing them to remove their scarves and sign a commitment or risk losing their right to register for school and university classes. The government of President Zine al-Abidine Ben Ali insists the headscarf ban helps defend citizens’ rights in the face of religious extremism in the overwhelmingly Muslim country. Tunisia is among a minority of Muslim countries that impose restrictions on headscarves. Turkey’s secular state bans women from wearing headscarves at government-run universities. A 2004 French ban on religious symbols, including headscarves, at state schools had triggered an outcry among Muslims who accused Paris of violating religious freedom. Mhenni said the legislation must be respected in educational institutions and public buildings. Otherwise, he warned, the issue could become a hurdle for the country’s development. « It will slow our progress. We will take a step back and it will hit the basis of society’s stability and people’s prosperity…, » he said. Foreign governments have praised Tunisia’s strong economic performance and success in tackling militancy, but rights activists say the country remains a de facto police state that uses often heavy-handed tactics to suppress dissent. REUTERS

Home – Accueil الرئيسية

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.