9 janvier 2003

البداية

 
TUNISNEWS

3ème année, N° 965 du 09.01.2003


LES TITRES DE CE JOUR:

 

Verité Action: Tarek Souid : Dernière chance pour le sauver d’une extradition vers la Tunisie DLMM: Soutien et solidarité à Zouhair Yahyaoui et Mr. Hamadi Jebali AFP: Levée d’une interdiction de voyager pour l’universitaire Sadri Khiari DLMM: Satisfaction pour la levée d’interdiction infligée à Mr Sadri Khiari
Réalités: “L’affaire Hédi Yahmed” Les points sur les “i” Le Monde: Réforme de l’éligibilité à la présidence en Tunisie
AFP: Des personnalités tunisiennes écrivent à Chirac pour la grâce de José Bové
AFP: Un passager clandestin tunisien passe cinq jours accroché sous un camion San Francisco Chronicle: Damned if you do or don’t  – With arrest likely either way, immigrants weigh INS deadline Le Prix Ludovic-Trarieux: Najib Hosni et Dalila Meziane, partie II Noura Borsali: L’Afrique en marche vers la démocratie. L’Express: Tunisien d’origine, il est aujourd’hui adjoint de quartier à Pontanézen Reuters: Tunisia aims to speed up sell-offs with new list AFP: Les islamistes maghrébins, fantassins d’Al-Qaïda au Royaume-Uni et en Europe AFP: Un boxeur tunisien radié à vie pour avoir agressé un arbitre


يو بي آي: تونس: « التجديد » تتحفظ علي تعديل الفصل 40 من الدستور الذي ينظم تعددية الترشح الي الانتخابات الرئاسية
وليد البناني : بل الحجاب واجب بدليل القرآن والسنة النبوية المطهرة
أخبار تونس: انطلاق أشغال ندوة  » التضامن والتكافل في الحضارة العربية والإسلامية وتجلياتهما في الأدب والثقافة الشرق الأوسط : تونس تستضيف ندوة حول «التكافل والتضامن في الفكر العربي الإسلامي»
يو بي آي: ارتفاع حجم انتاج تونس النفطي 
رويترز: تونس توسع برنامجها للخصخصة ليشمل قطاع السياحة
القدس العربي : مكة كولا يغزو الاسواق البريطانية وشعاره فكر كمسلم واشرب كمسلم   رشيد خشانة : خطوة « ثورية »؟ رفيق عبد السلام : شـمّـاعـة الـثـقـافـة

 

VERITE-ACTION   
Ci-joint le dernier communiqué d’information publié par l’Ong Tunisienne VERITE-ACTION (basée à Fribourg en Suisse) sur la situation de M. Tarek Souid , refugié tunisien auprès du HCR Liban et réellement menacé d’une extradition si aucun effort n’a été entrepris pour le sauver.    Tél. du bureau de HCR liban:  00 9611612835 ou 00 9611612799/8
 

Tarek Souid : Dernière chance pour le sauver d’une extradition vers la Tunisie

 
Dans le cadre de notre suivi du cas du ressortissant tunisien M. Tarek Souid, nous tenons à vous informer des dernières nouvelles concernant ce cas.   Dans un contact téléphonique établi avec l’intéressé le 02 janvier 2003, il nous a fait part de son inquiétude sur son sort et ses difficultés de santé majeurs aggravés par l’état de son dossier de réinstallation quasi-bloqué.   Jouissant d’une libération provisoire inespérée des locaux de la Direction générale de sécurité publique de Beyrouth le vendredi 27 décembre 2002, M. Souid est actuellement au bénéfice d’une autorisation de séjour de seulement un mois à l’issue de laquelle rien n’est clair. Rien n’a été expliqué à M. Souid malgré ses demandes incessantes qu’il soit informé sur ce qui se passe avec lui.   D’autre part, M. Tarek Souid nous a fourni une copie d’un certificat médical (établi le 02 janvier 2003) de la clinique externe de l’Hôpital gouvernemental de Beyrouth qui atteste des problèmes de santé graves qu’il accuse notamment suit à la grève de la faim qu’il a entamé pour empêcher son extradition vers la Tunisie. On peut y trouver notamment qu’il souffre d’une Pneumonie aiguë et d’une Péricardite (T° 41 ° C, P.s 130/min). Le certificat précité, atteste aussi de son besoin d’entrer à l’hôpital pour le suivi de son cas. Le problème est que M. Tarek Souid trouve des difficultés même pour financer ce traitement en plus de sa crainte d’être à tout moment objet d’interpellation, de pression afin de le forcer de retourner en Tunisie là où il sera à coup sur torturé et emprisonné.   D’ailleurs la pression n’est plus l’œuvre seulement de la sécurité libanaise mais aussi des responsables de la protection à la délégation HCR à Beyrouth. M. Souid vient de nous informer hier qu’il a été recu hier par Mme Laila Naceef qui lui a donné un délai de 24 heures pour penser à la proposition qui consiste à l’extrader en Tunisie contre des garanties qu’il sera bien traité. Elle a profité de cette rencontre pour lui dire aussi qu’il n’ya plus aucune chance pour que le HCR lui trouve un pays de réinstallation et que les autorités libanaises sont impatientes de le voir quitter leur territoire.   Sur la base de ce contact, M. Souid déclare qu’il a peur de faire objet même d’un enlévement pour mettre en application ce projet d’extradition vers la Tunisie. Les quinze jours qui restent avant l’expiration de l’autorisation temporaire de séjour donnée à M. Souid, peuvent ainsi apporter de mauvaises nouvelles pour ce citoyen tunisien.   Vérité-Action, qui a toujours insisté saur l’aspect humanitaire du calvaire de ce père de famille, réitère sa demande au Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) et à toutes les instances onusiennes chargés de défendre les droits de l’homme à venir à son aide pour lui trouver un pays de réinstallation pour qu’il puisse avec sa famille jouir d’une vie normale sans peur ni menaces.   Elle appelle toutes les ONG et défenseurs des droits de l’homme à prévenir le drame dont peut faire objet cette famille si aucune action n’a été entreprise pour empêcher l’extradition de M. Tarek Souid.   Fribourg le 09 janvier 2003 Pour vérité-Action Service des interventions   NB : pour tout contact  079 703 26 11

 

Droits & Libertés des Maghrébins et au Maghreb Communiqué du 10 Janvier 2003

Soutien et solidarité à Zouhair Yahyaoui et Mr. Hamadi Jebali

 

 

DLMM présente soutien et solidarité à Zouhair Yahyaoui et Mr. Hamadi JEBALI, directeur de l’hebdomadaire interdit EL FAJR et l’un des principaux dirigeants du mouvement Ennahdha embastillés depuis plus d’une décennie. Hamadi Jebali en état d´arrestation depuis le 31. janvier 1991 et condamné le 23 août 1992 à 16 (seize) ans de prison ferme aussi, les dernières nouvelles parlent de sa déportation à la prison de Bordj Erroumi comme punition à son action de sa grève de sa dernière grève de la faim .

Le manque de moyens financiers de la famille JEBALI, privée depuis janvier 1991 de tout soutien financier est en train de pousser une jeune fille tunisienne, brillante et studieuse à mettre fin à ses rêves et à son cursus universitaire. Mr. Hamadi JEBALI mis en isolement dans un cachot étroit et humide, au célèbre bagne de Nadhour (extrême nord du pays)

Zouhair Yahyaoui condamné, le 10 juillet 2002 par la cour d’appel de Tunis, à un an de prison pour « propagation de fausses nouvelles dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens », et à un an pour « vol et utilisation frauduleuse de moyens de communication », arrêté, le 4 juin 2002, dans un cybercafé, conduit à son domicile, où les policiers ont saisi son matériel informatique personnel.

Zouhair Yahyaoui est incarcéré à la prison de Borj el Amri, située à 30 km de Tunis, dans des conditions d’incarcération inhumaines. Zouhair Yahyaoui souffre de problèmes rénaux et de gale. Sa famille lui rend visite une fois par semaine. A la prison du 9 avril, le local qu’occupait Zouhair avec beaucoup d’autres détenus était infesté de gale.

 

Atteint de divers problèmes cutanés et de démangeaisons, Zouhair n’a pourtant pas reçu les médicaments qui lui ont été apporté par sa famille. D’une façon générale, outre le fait que qu’il y ait rarement un matelas par détenu la douche a lieu tous les huit à dix jours, l’hygiène est plus que précaire et il est quasiment impossible pour certains détenus d’obtenir de quoi lire ou de quoi écrire. Le lendemain de son procès en appel sans plaidoirie du 10 juillet 2002, Zouhair Yahyaoui a été transféré de la prison du 9 avril à Tunis à la prison de Borj El Amri, située à 30 km de Tunis. Comme les locaux de cette prison ne sont pas terminés alors il n’y a pas d’eau courante.

Zouhair et ses codétenus, prisonniers d’opinion, sont au nombre de 82 dans le même local, littéralement entassés les uns sur les autres, ayant à peine un demi-mètre carré chacun. L’eau n’est disponible que le matin et il faille batailler pour pouvoir se laver et prendre de l’eau de boisson pour la journée avant que l’eau ne soit coupée.

 

Zouhair souffre de démangeaisons qui ne s’apaisent pas bien que des pommades aient été mises en vente aux détenus par l’administration de la prison. La violence et les mauvais traitements sont malheureusement fréquents dans les prisons tunisiennes, et Zouhair en a fait l’expérience lorsqu’il a voulu entamer une grève de la faim pour protester contre les conditions de sa détention.

Zouhair Yahyaoui écrivait sous le pseudonyme « Ettounsi ». Il avait fondé le site TUNeZINE depuis juillet 2001 qui la lutte en faveur de la démocratie et des libertés en Tunisie. Il avait été l’un des premiers à diffuser la lettre dénonçant le système judiciaire du pays adressée au président de la République par le juge Mokhtar Yahyaoui.

DLMM dénonce vigoureusement ces pratiques inhumaines indignes du peuple tunisien et rappelons que le cas de les familles JEBALI & Yahyaoui qui sont deux exemple parmi des milliers de vies brisées, broyées et tourmentées depuis plus d’une décennie par l’appareil de répressive du régime et demande la libération immédiate de Zouhair Yahyaoui et Mr. Hamadi JEBALI En conformité avec le discours public et officiel du Chef de l’Etat Tunisien du 7 Novembre 2002, déclarant « …nous acceptons de bon cœur la critique sincère de la part de tous ceux qui préfèrent rester sur le sol de la patrie et y exercer leur droit d’__expression, nous tenons à souligner que la loi est le seul arbitre face à quiconque s’avise de chercher à nuire à l’intérêt de la patrie »

DLMM Attire l’attention de l’opinion public international de son inquiétude devant la dégradation perpétuelle des libertés individuelles et collectives en Tunisie. Un nouveau et dernier en date un procès politique arrive à notre connaissance selon Me Mohamed Nouri, Président du Comité de Liaison de l’association de soutien des prisonniers politiques en Tunisie (non reconnue), le Tribunal de Première Instance de Gafsa (TPIG) vient de condamné à des peines de prison dans l’affaire 23763-02 Tunis ce jeudi 2 janvier 2003 Après report de l’audience a condamné a condamné, chacun, à une année de prison ferme pour « Maintien d’une association non autorisée » et à un mois pour « Collecte de fonds », des activistes du Mouvement Ennahdha, que le régime prétend avoir éradiqué depuis 1992, poursuivis pour « Maintien d’une association non autorisée », et « Collecte de fonds non autorisée. Les personnes poursuivies sont, Ali Chortani, Ridha Aissa, Mohsen Nouichi, Lotfi Dassi, Monthar Jannet, Sayyid Ferjani, Mohamed Fourati, (correspondant de l’Agence londonienne « Qods Press ») et Abbes Chihi.

 

En présence du président de la section de Gafsa de la LTDH, d’autres observateurs mandatés par leurs associations ont assisté au procès: Me Bhiri pour le CNLT et M. Lassaad Jouhri pour l’AISPP. 24 Avocats se sont constitués pour la défense des prévenus et nombreux ont été présents: Mes Zouhaier Yahyaoui, président de la section de Gafsa de la LTDH, Thabet Gouider, Tijani Amara, Lotfi Neffati, Adel Sghaier et Zouhaier Laamid, Avocats à Gafsa, ainsi que Mes Mohamed Mehrézi Abbou, Samir Dillou et Noureddine Bhiri qui se sont déplacés de Tunis.

DLMM rappelle son soutien à Maître Mohamed JMOUR ainsi qu’au journaliste Hédi Ben Yahmed, auteur de l’article sur la situation dans les prisons tunisiennes, publié dans l’Hebdomadaire « Réalités » dont le journaliste a été contraint, par son directeur, Taïeb Zahar, de lui remettre sa démission. La publication de cet article avait mis en émoi l’opinion publique nationale et internationale et provoqué la colère des autorités. Le numéro N° 885 de l’hebdomadaire paru le 12 décembre 2002 retiré de la vente. Taïeb Zahar a préféré se désolidariser de son journaliste, l’article traitant la situation dans les prisons Tunisiennes. L’ironie est que le Chef de l’Eta dans une interview qu’il a accordé, il y a quelques mois aux quotidiens nationaux Essabah et Echourouk qui portait entre autres sur la liberté de la presse

En réponse à une question : « Bien que vous ayez exhorté et encouragé les médias et les journalistes à faire preuve d’esprit d’initiative et d’audace, certains milieux considèrent que l’information n’a pas évolué pour pouvoir refléter les aspirations et les préoccupations des citoyens. Qu’en pensez-vous, Monsieur le Président ? »

Le Président Ben Ali répond : « Je répondrais à votre question en disant, une fois de plus, en toute clarté et sans aucune ambiguïté : écrivez sur tous les sujets que vous voudrez; il n’y a pas de tabou, en dehors de ceux que prévoit la loi et que détermine l’éthique de la profession journalistique. L’une des responsabilités des médias réside, dans la contribution à la transformation des mentalités, y compris au niveau de certains responsables qui doivent s’habituer à accepter la critique. « Lorsque les médias signalent des erreurs ou des problèmes, la solution ne consiste pas à ignorer les critiques ou à s’y opposer, car, l’une des fonctions de la critique est d’inciter à faire avancer les choses. Ce que je veux, c’est une information qui soit à la mesure des ambitions nationales et à la hauteur du niveau de maturité de l’opinion publique tunisienne, reflétant la compétence de nos ressources humaines dans ce domaine, ainsi que l’importance des moyens et des crédits qui lui sont alloués. Aujourd’hui, plus aucune excuse n’est recevable en la matière.

« Tout en rappelant que l’information relève de la responsabilité de toutes les parties, je tiens à souligner que la responsabilité essentielle incombe en premier lieu aux professionnels de ce secteur. Les journalistes doivent comprendre en toute clarté, que la liberté d’__expression constitue la règle, et qu’il appartient aux professionnels du secteur, dans le cadre des nobles finalités inhérentes à cette règle, et de la nécessité de tenir compte de l’intérêt supérieur de la patrie et d’éviter toute atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes, de savoir quelles limites ils se doivent de respecter.

« J’ai, d’ailleurs, souligné à maintes reprises que la liberté de la presse, dans l’acception noble et honnête du terme, constitue l’un de nos choix constants. L’Etat, pour sa part, a accompli le devoir qui lui incombe, pour faire évoluer la législation, étendre le champ des publications et des espaces d’__expression audiovisuels, ainsi que pour mettre en place les moyens de formation et de recyclage. Malgré les progrès notables que le secteur a enregistrés, ces derniers temps, nous continuons d’attendre des hommes de presse qu’ils concrétisent ces ambitions. »

Ainsi Maître Mohamed JMOUR, secrétaire général du Conseil de l’Ordre des Avocats, a fait l’objet de violences policières le 16 décembre 2002, alors qu’il se déplaçait en centre ville de TUNIS.

DLMM. profite de l’occasion pour rappeler notre soutien Me Thabet Gouider, avocat à Gafsa, qui a assuré le suivi de l’affaire de Gafsa dont le cabinet a fait l’objet d’une violation par effraction, la nuit du dimanche 29 au lundi 30 décembre 2002 dernier, ses dossiers ont été malmenés aux avocats, juge Mokhtar Yahyaoui et aux journalistes, et en particulier l’ex-bâtonnier Mohamed Chakroun, Me Mohamed JMOUR, Me Mohamed Nouri, Mme Saida Akremi, Me Samir Ben Amor, Me Samir Dilou, Me Othmane Jemili, Me Tarek Essoussi, Mr Lassaad Jouhri et Me Abdelmajid Bouhjila; Mr Ahmed Smii, Professeur en secondaire, Mr Othmane Jemili, instituteur, Sayyida Harrathi (F) fonctionnaire, Abdelmajid Bouhjila, retraite’, Pr Abbas Chourou, Professeur universitaire, Rashid Najjar, retraite’, Tarek Essoussi, Professeur en secondaire, Mohamed Ali Bedoui, Professeur en secondaire, Faouzi Gara Ali, Professeur en secondaire, et le journaliste Hédi Ben Yahmed qui luttent démocratiquement et pacifiquement pour la liberté et la dignité, afin d’ancrer l’esprit de changement pacifique, espérant qu elle contribue a aider les anciens prisonniers d opinion en manque d’espoir.

Nous rappelons notre soutien à toute l’équipe dirigeante de l’Association Internationale de Solidarité pour les Prisonniers Politiques que nous leur apportons tout notre soutien et notre soutien pour la lutte démocratique et pacifique pour la liberté et la dignité, afin d’ancrer l’esprit de changement pacifique, espérant qu elle contribue a aider les nombreux anciens prisonniers d opinion en manque d espoir.

DLMM, s’inquiète pour le sort des la familles politiques, qui continuent à militer pour le droit a la reconnaissance, depuis plus d’une décennie et demande la libération de tous les prisonniers politiques condamné à une mort lente dans les délais les plus brefs.

DLM.M. soutien toute acte volontaire qui lutte pour la démocratie et dans le respect des Droits élémentaires de tout être humain, sans exclusion, pour des raisons idéologiques ou politiques qui aspire a changer la société par des moyens pacifiques, et contre l’exclusion d’une partie de la population de gauche ou de droite dans leur droit à s’organiser dans son propre pays, et pour les pays musulmans, contre l’exclusion des islamistes, de prendre part dans la vie économique, politique et sociale , comme le reste de la population.

D.L.M.M. a toujours appelé à une amnistie générale qui ne se concrétise que par La libération de tous les prisonniers d´opinion et le retour des exilés dans la dignité et la reconnaissance de toutes les organisations populaires et syndicales et estudiantines L´abolition des privilèges du parti au pouvoir en faisant du chef de l´Etat, le Président de tous les Tunisiens-

L´ouverture d´une enquête publique sur la mort dans des conditions mystérieuses et responsabiliser les tortionnaires et leurs commanditaires, et engager des réparations des préjudices causés aux victimes de la torture

 

– Rassembler tous ceux et celles qui acceptent l’alternance et refusent la violence comme moyen de changement de la société autour d´un projet de réconciliation de tous les pour l´échéance de 2004.

Nous estimons qu´il n´est nullement nécessaire de rappeler que notre seul souhait est de contribuer à faire progresser la démocratie qui marche trop lentement, et qu´elle souffre, encore, de la présence d´un millier de prisonniers politiques et plusieurs milliers d´exilés sans oublier les milliers de sans passeports et des exclus du monde du travail. Nous attirons l´attention de l´opinion public national et international, aux amis de la Tunisie, de prendre les mesures appropriées, avant qu’il ne soit trop tard . Noisy-le-Grand, le 10 Janvier 2002 BOUCHADEKH Abdessalem, président de DLMMM


 

Levée d’une interdiction de voyager pour l’universitaire Sadri Khiari

 

AFP, le 09.01.2003 à 12h53           TUNIS, 9 jan (AFP) – Sadri Khiari, artiste peintre et  universitaire tunisien, qui a été plusieurs fois empéché de prendre  l’avion, s’est vu notifier jeudi une autorisation de se rendre en  France pour y soutenir une thèse de doctorat, a-t-il indiqué à l’AFP  à Tunis.           Le 23 novembre dernier, il avait tenté en vain pour la 7ème fois  de prendre l’avion pour Paris, la police des frontières le refoulant  à chaque fois au motif de poursuites judiciaires à son encontre.           M. Khiari est un des fondateurs du Rassemblement pour une  alternative internationale de développement (RAID/Attac-Tunisie) et  du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT, non  autorisé).           Il a notamment bénéficié de l’appui d’Article 13, un comité  tunisien de défense de la liberté de circuler hors de la Tunisie né  en novembre dernier.           M. Khiari a ajouté que le feu vert au voyage le concernant a été  communiqué par les autorités judicaires jeudi à son avocate, Me  Radia Nasraoui, sans autres précisions sur les poursuites engagées à  son encontre.           Sadri Khiari s’est réjoui de pouvoir enfin soutenir sa thèse de  Sciences politiques à l’Université Paris VIII, dont le Conseil avait  envisagé un déplacement à Tunis du jury en novembre 2002.           Selon Me Nasraoui et Article 13, M. Khiari est poursuivi dans  deux affaires remontant à mars 2001, la première pour « diffamation  des institutions judiciaires et de l’ordre public, diffusion de  fausses nouvelles » et la seconde pour « maintien d’une association  illégale », le CNLT.           Article 13 avait affirmé que le refus des autorités de laisser  voyager M. Khiari faisait suite, en particulier, à une conférence de  presse tenue à Paris en mars 2000 pour présenter le premier rapport  sur les libertés du CNLT.           Sadri Khiari avait observé le 25 octobre dernier avec Philippe  Corcuff, membre d’Attac-France, une grève de la faim de trois jours  pour réclamer entre autres « la levée des interdictions de  circulation pour un nouveau dialogue euro-méditerranéen ». M. Khiari  avait été brièvement interpellé et son hôte français expulsé.   AFP

REACTIONS à CETTE BONNE NOUVELLE :   Droits & Libertés des Maghrébins et au Maghreb Communiqué du 9 Janvier 2003
 

Satisfaction pour la levée d’interdiction infligée à Mr Sadri Khiari

 
DLMM présente notre satisfaction pour la levée d’interdiction infligée à Mr Sadri Khiari, qui est victime d’une interdiction de quitter le territoire depuis le 26 Novembre 2002 qui en rapport avec des poursuites judiciaires dont il a fait l’objet depuis mars 2000 (la première affaire, en date du 25 mars 2000, est enregistrée sous le n° 84042. Les chefs d’inculpations sont : diffamation des institutions judiciaires et de l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles de mauvaise foi et de nature à troubler l’ordre public. La seconde affaire, n°84063, date du 29 mars 2000. Chef d’inculpation : maintien d’une association illégale.) La situation de l’interdiction de sortie déposée le 26 novembre 2002 cette atteinte à sa liberté de circuler fait suite à ses activités associatives (à titre de membre du CNLT et du RAID Attac Tunisie. DLMM Rappelle son soutien et solidarité à Maître Mohamed JMOUR ainsi qu’au journaliste Hédi Ben Yahmed, auteur de l’article sur la situation dans les prisons tunisiennes, publié cette semaine dans « Réalités ». Nous apprenons que le journaliste a été contraint, par son directeur, Taïeb Zahar, de lui remettre sa démission. La publication de cet article avait mis en émoi l’opinion publique nationale et internationale et provoqué la colère des autorités. Le numéro N° 885 de l’hebdomadaire paru le 12 décembre 2002 retiré de la vente. Le directeur, pourtant, premier responsable de la publication de l’article au regard des dispositions du Code de la presse, a préféré se désolidariser de son journaliste, l’article traitant la situation détériorée dans les prisons Tunisiennes. L’ironie est que le président de la République dans une interview qu’il a accordé, il y a quelques mois aux quotidiens nationaux Essabah et Echourouk qui portait entre autres sur la liberté de la presse En réponse à une question : « Bien que vous ayez exhorté et encouragé les médias et les journalistes à faire preuve d’esprit d’initiative et d’audace, certains milieux considèrent que l’information n’a pas évolué pour pouvoir refléter les aspirations et les préoccupations des citoyens. Qu’en pensez-vous, Monsieur le Président ? » Le Président Ben Ali répond : « Je répondrais à votre question en disant, une fois de plus, en toute clarté et sans aucune ambiguïté : écrivez sur tous les sujets que vous voudrez; il n’y a pas de tabou, en dehors de ceux que prévoit la loi et que détermine l’éthique de la profession journalistique. L’une des responsabilités des médias réside, dans la contribution à la transformation des mentalités, y compris au niveau de certains responsables qui doivent s’habituer à accepter la critique. « Lorsque les médias signalent des erreurs ou des problèmes, la solution ne consiste pas à ignorer les critiques ou à s’y opposer, car, l’une des fonctions de la critique est d’inciter à faire avancer les choses. Ce que je veux, c’est une information qui soit à la mesure des ambitions nationales et à la hauteur du niveau de maturité de l’opinion publique tunisienne, reflétant la compétence de nos ressources humaines dans ce domaine, ainsi que l’importance des moyens et des crédits qui lui sont alloués. Aujourd’hui, plus aucune excuse n’est recevable en la matière. « Tout en rappelant que l’information relève de la responsabilité de toutes les parties, je tiens à souligner que la responsabilité essentielle incombe en premier lieu aux professionnels de ce secteur. Les journalistes doivent comprendre en toute clarté, que la liberté d’__expression constitue la règle, et qu’il appartient aux professionnels du secteur, dans le cadre des nobles finalités inhérentes à cette règle, et de la nécessité de tenir compte de l’intérêt supérieur de la patrie et d’éviter toute atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes, de savoir quelles limites ils se doivent de respecter. « J’ai, d’ailleurs, souligné à maintes reprises que la liberté de la presse, dans l’acception noble et honnête du terme, constitue l’un de nos choix constants. L’Etat, pour sa part, a accompli le devoir qui lui incombe, pour faire évoluer la législation, étendre le champ des publications et des espaces d’__expression audiovisuels, ainsi que pour mettre en place les moyens de formation et de recyclage. Malgré les progrès notables que le secteur a enregistrés, ces derniers temps, nous continuons d’attendre des hommes de presse qu’ils concrétisent ces ambitions. » En relisant ces propos du Président de la République, je constate que le journaliste Hédi Ben Yahmed ne fait que répondre à l’appel du chef de l’Etat qui essaye de projeter l’image et le discours en faveur des libertés d’__expression et des droits de l’homme. D’autre part le régime Tunisien qui manipule « la justice » par l’utilisation de la police politique » comme instrument pour nuire à ses opposants et de ces manœuvres qui n’ont pas droit de citer dans un Etat de droit. Ainsi Me Thabet Gouider, avocat à Gafsa, qui a assuré le suivi de l’affaire de Gafsa dont le cabinet a fait l’objet d’une violation par effraction, la nuit du dimanche 29 au lundi 30 décembre 2002 dernier, ses dossiers ont été malmenés., Maître Mohamed JMOUR, secrétaire général du Conseil de l’Ordre des Avocats, a fait l’objet de violences policières le 16 décembre 2002, alors qu’il se déplaçait en centre ville de TUNIS. DLMM tient à dénoncer l’escalade de la violence à l’encontre des avocats et journalistes tunisiens qui militent en faveur des droits de l’homme en levant le voile sur la situation réelle des libertés en Tunisie. Elle condamne avec la plus grande fermeté l’attitude persistante des autorités tunisiennes à l’égard d’un Barreau chaque jour plus menacé dans son indépendance, et ce, malgré la multiplication des réactions de la société civile internationale et la résistance des militants tunisiens. Face à la dégradation de cette situation, et au sentiment évident d’impunité dont jouit le gouvernement de ce pays. D.L.M.M. profite de l’occasion pour rappeler notre soutien aux avocats, juge Mokhtar Yahyaoui et aux journalistes, et en particulier l’ex-bâtonnier Mohamed Chakroun, Me Mohamed JMOUR, Me Mohamed Nouri, Mme Saida Akremi, Me Samir Ben Amor, Me Samir Dilou, Me Othmane Jemili, Me Tarek Essoussi, Mr Lassaad Jouhri et Me Abdelmajid Bouhjila; Mr Ahmed Smii, Professeur en secondaire, Mr Othmane Jemili, instituteur, Sayyida Harrathi (F) fonctionnaire, Abdelmajid Bouhjila, retraite’, Pr Abbas Chourou, Professeur universitaire, Rashid Najjar, retraite’, Tarek Essoussi, Professeur en secondaire, Mohamed Ali Bedoui, Professeur en secondaire, Faouzi Gara Ali, Professeur en secondaire, et le journaliste Hédi Ben Yahmed qui luttent démocratiquement et pacifiquement pour la liberté et la dignité, afin d’ancrer l’esprit de changement pacifique, espérant qu elle contribue a aider les anciens prisonniers d opinion en manque d espoir. DLMM condamne ces pratiques d’un autre âge visant à terroriser tous ceux qui luttent pour les libertés en Tunisie, ainsi que leurs familles, et celle de tous les militants politiques, les Avocats en première ligne et à les empêcher d’assumer leur mission. DLMM, s’inquiète pour le sort de la sécurité de tous ceux qui luttent pour les libertés en Tunisie, ainsi que leurs familles, et celle de tous les militants politiques, qui continuent à se battre pour le droit a la reconnaissance, depuis plus d’une décennie et demande la libération de tous les prisonniers politiques condamnés à une mort lente dans les délais les plus brefs. DLMM qui ne cesse de soutenir tout acte volontaire de lutte pour la démocratie dans le respect des Droits élémentaires de tout être humain, sans exclusion, pour des raisons idéologiques ou politiques qui aspire à changer la société par des moyens pacifiques, et contre l’exclusion d’une partie de la population de gauche ou de droite dans leur droit a s organiser dans son propre pays, et pour les pays musulmans, contre l’exclusion des islamistes, de prendre part dans la vie économique, politique et sociale, comme le reste de la population. Par un Communiqué du 22 mars 2001, nous avons appelé à un Rassemblement Patriotique Démocratique Souverain (RPDS) qui n’a pas l‘ambition de faire de l’ombre à qui que ce soit, mais une initiative à ajouter aux autres. Toutes les initiatives ou presque sont d´accord sur le diagnostic suivant : ° l’absence de mécanismes démocratiques et de moyens de contrôle de la gestion des biens publics, la crise du système politique répercuté dans le domaine économique, favorisant le clientélisme, la corruption et le népotisme. ° Une crise profonde de confiance sépare le pouvoir qui a choisi la solution sécuritaire et le placement du peuple tout entier sous tutelle .° Qu’il est du devoir de tous d’œuvrer pour un processus de démocratisation en vue d´apporter un véritable changement à l´occasion des élections de 2004 ° Mettre en ouvre la séparation entre les appareils de l’Etat et le parti au pouvoir quel qu´il soit et pour abroger les lois qui étouffent les libertés publiques et individuelles. ° Appellent à une Amnistie générale, la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés D.L.M.M. qui persiste dans ses appels à une amnistie générale qui ne se concrétise que par :- La libération de tous les prisonniers d´opinion et le retour des exilés dans la dignité. – La reconnaissance de toutes les organisations populaires et syndicales et estudiantines – L´abolition des privilèges du parti au pouvoir en faisant du chef de l´Etat, le Président de tous les Tunisiens- – L´ouverture d´une enquête publique sur la mort dans des conditions mystérieuses et responsabiliser les tortionnaires et leurs commanditaires, et engager des réparations des préjudices causés aux victimes de la torture- – L´acceptation de l´autre avec ses différences et refuse l´exclusion – Rassembler tous ceux et celles qui acceptent l’alternance et refusent la violence comme moyen de changement de la société autour d´un projet de réconciliation de tous les pour l´échéance de 2004. DLMM tient à alerter avec vigueur le gouvernement français et l’Union européenne pour qu’ils interviennent instamment auprès du gouvernement tunisien et que cessent immédiatement toutes ces pressions exercées sur le Barreau des Avocats et les journalistes libres, en les obligeant de changer de métier. Nous estimons qu´il n´est nullement nécessaire de rappeler que notre seul souhait est de contribuer à faire progresser la démocratie qui marche trop lentement, et qu´elle souffre, encore, de la présence d´un millier de prisonniers politiques et plusieurs milliers d´exilés sans oublier les milliers de sans passeports et des exclus du monde du travail. Nous attirons l´attention de l´opinion public national et international, aux amis de la Tunisie, de prendre les mesures appropriées, avant qu’il ne soit trop tard pour épargner les vies de ces détenus condamnés et incarcères dans des conditions qui ont suscité, depuis des années, l’inquiétude et la réprobation légitimes des milieux démocrates et humanitaires amis de la Tunisie et de son peuple.- Noisy-le-Grand, le 9 Janvier 2003 BOUCHADEKH Abdessalem, président de DLMM
 


 

“L’affaire Hédi Yahmed” Les points sur les “i”

Une nouvelle “affaire” vient de mobiliser certains milieux du monde associatif, celle qu’on appelle désormais “L’affaire Hédi Yahmed”, ancien journaliste de Réalités. Nous n’allons pas revenir ici sur les détails de cette affaire (voir notre article dans la partie arabe en page 6) mais nous voudrions juste préciser les points suivants : -Après la publication dans notre revue d’un article de Hédi Yahmed sur l’état des prisons en Tunisie (Réalités n°885 du 12 décembre 2002) le directeur de Réalités, M. Taïeb Zahar, et le journaliste Hédi Yahmed ont été convoqués par le Procureur de la République le samedi 14 décembre. Bien que cette convocation n’ait rien d’extraordinaire et qu’elle se soit déroulée dans d’excellentes conditions, une certaine tension et quelques craintes étaient toutefois perceptibles dans la grande famille de Réalités. -Le lundi 16 décembre ne fut pas, loin s’en faut, une journée calme et tranquille au sein de la rédaction, malgré les efforts du directeur de la publication et de ses principaux collaborateurs pour apaiser les craintes et calmer les inquiétudes. -Le journaliste Hédi Yahmed était extrêmement anxieux ; son jeune âge, son manque d’expérience, voire d’autres considérations… y étaient pour quelque chose. Il voulait démissionner, quitter le métier et même le pays… Ses confrères ont essayé, en vain, de l’en dissuader. -Mardi 17 décembre, tôt le matin, Hédi Yahmed présenta sa démission au directeur du journal et négocia, âprement, une large compensation matérielle qu’il exigea en espèces, séance tenante. Il présenta, dans la matinée même, un reçu pour solde de tout compte signé et dûment légalisé à la Mairie de Tunis (voir fac-similé dans la partie arabe) et quitta le siège du journal vers midi. Quelques minutes plus tard, il déclara à une agence de presse étrangère qu’il avait subi des “pressions” intolérables pour le pousser à démissionner. -Le mercredi matin, il diffusa largement parmi les confrères journalistes une lettre ouverte adressée au Bureau de l’Association des Journalistes Tunisiens où il réitérait les mêmes allégations en se présentant comme une “nouvelle victime” de la liberté de la presse. Le jour même, l’Association des Jeunes Avocats publiait un communiqué dans lequel elle dénonçait le “licenciement” du journaliste Hédi Yahmed et lançait une pétition dans ce sens, qui fut signée par quelques avocats. -Hédi Yahmed renouvela ses mêmes allégations à une autre agence de presse étrangère et rédigea deux jours plus tard une nouvelle lettre adressée au Bureau de l’AJT, demandant à cette dernière d’œuvrer à sa réintégration au sein de notre journal. Tels sont les faits. Tels ont été les “moments” de l’instrumentalisation. La mauvaise foi de ses auteurs est pour nous plus que manifeste. Sinon comment expliquer que Hédi Yahmed ne s’est plaint à personne de ces fameuses “pressions” avant de démissionner, ni à ses confrères, ni même à ses “amis” ? Sinon comment expliquer que quelques “jeunes avocats” qui se sont “mobilisés” outre mesure pour cette affaire n’ont pas pensé, un seul instant, eux, hommes de loi et de droit, qu’il aurait fallu entendre l’autre son de cloche avant de porter atteinte à l’honneur et à la dignité d’une institution, Réalités, qui a entretenu, durant deux décennies, des rapports de militantisme et de lutte pour les libertés avec cette association chère à nos cœurs et à nos esprits et qui a été fondée par le regretté Abderrahman Hila. N’en déplaise à quelques-uns, Réalités est et restera un journal indépendant dont la ligne éditoriale n’a pas varié d’un iota durant quinze ans : un soutien au projet de société du Président Ben Ali. Un soutien d’autant plus fort qu’il est basé sur l’indépendance éditoriale et le sens critique et responsable de sa rédaction. Quant au reste, nous faisons entière confiance à l’opinion publique et à nos fidèles lecteurs qui jugeront en toute liberté d’esprit.  Réalités
 
(Source: Réalités du 09/01/2003)


 
 

Réforme de l’éligibilité à la présidence en Tunisie

 

L’opposition démocratique rappelle qu’il n’y a toujours pas de pluralisme politique en Tunisie et dénonce ces « pseudo-ouvertures taillées sur mesure » destinées, à ses yeux, à écarter tous les rivaux sérieux du président Ben Ali.   Huit mois après la réforme, le 26 mai 2002, de la Constitution autorisant le président Ben Ali à briguer un quatrième mandat en 2004, la Chambre des députés tunisienne a adopté, en première lecture, mardi 7 janvier, un projet de loi destiné à permettre, selon le Palais de Carthage, une pluralité des candidatures à la prochaine élection présidentielle. Le nouveau texte, aux dispositions minutieuses et compliquées, est une dérogation à la Constitution qui autorise, de façon exceptionnelle, les cinq partis d’opposition siégeant au Parlement à présenter un de leurs dirigeants. Tout candidat à l’élection présidentielle ne se voit plus, désormais, imposer le parrainage de trente élus au moins. Cette condition n’avait jamais pu être remplie par aucune des formations d’opposition légale. Ces partis sont dorénavant également autorisés à présenter l’un des membres de leur exécutif, et non plus seulement le premier responsable, comme ce fut le cas en 1999, lors de la dernière élection présidentielle. Celle-ci avait vu le président Ben Ali être réélu avec 99,44 % des voix. La loi adoptée mardi stipule, par ailleurs, que tout candidat à l’élection présidentielle doit être, au jour du dépôt de sa candidature, membre de l’exécutif de son parti depuis au moins cinq ans sans discontinuité. Enfin, les partis concernés doivent nécessairement disposer d’un siège, au moins, à la Chambre des députés. Selon le premier ministre, Mohammed Ghannouchi, ces nouvelles dispositions – qui ne concernent pas les partis d’opposition non reconnus ou non représentés au Parlement — traduisent « autant le souci de permettre une pluralité de candidats que l’exigence d’entourer la candidature à la présidence d’un minimum de garanties pour la protection de l’intérêt national et du fonctionnement des rouages de l’Etat ». Pour sa part, l’opposition démocratique rappelle qu’il n’y a toujours pas de pluralisme politique en Tunisie et dénonce ces « pseudo-ouvertures taillées sur mesure » destinées, à ses yeux, à favoriser la candidature du secrétaire général d’un petit parti modéré, le PUP (Parti d’union populaire) et à écarter tous les rivaux sérieux du président Ben Ali. Elle souligne par ailleurs qu’elle est toujours interdite d’accès aux médias nationaux.
« VERROUILLAGE ÉTANCHE »
L’avocat Nejib Chebbi, secrétaire général du PDP (Parti démocrate progressiste, ex-RSP, légal mais sans député au Parlement) estime que le pouvoir vient « de faire sauter tous les obstacles se dressant sur la voie d’un quatrième mandat du candidat du pouvoir, et donne à ce dernier le droit de choisir ses propres concurrents ».. Pour le docteur Mustapha Ben Jaafar, dont le parti Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) a été légalisé en octobre 2002, après huit années d’attente, le Palais de Carthage « procède à un verrouillage étanche avec risque zéro » en prévision d’un nouveau « simulacre d’élection. » De son côté, Mohammed Harmel, secrétaire général du mouvement Ettajdid (ex-formation communiste, cinq députés au Parlement) souligne que « si le pluralisme dans une élection présidentielle est une chose positive, il doit être réel, et non seulement formel. » Les conditions posées pour entrer dans la course à la présidence, déclare-t-il, ne doivent pas être excessives et limiter la portée de cette élection, « comme ce fut déjà le cas en 1999. » Pour M. Harmel, c’est aux partis de décider de la compétence et de la représentativité de leurs candidats, et ces qualités ne peuvent être fonction des critères imposés par la nouvelle loi : niveau de responsabilité au sein du parti, degré d’ancienneté ou encore présence au Parlement.   Florence Beaugé   (CET ARTICLE EST PARU DANS L’EDITION PAPIER DU JOURNAL “LE MONDE” DATEE LE 10.01.03)  


تونس: « التجديد » تتحفظ علي تعديل الفصل 40 من الدستور الذي ينظم تعددية الترشح الي الانتخابات الرئاسية

 

تونس ـ يو بي آي:

 

اكد مسؤول تونسي معارض تحفظ حزبه عن مشروع القانون المتعلق بادخال احكام استثنائية علي الفقرة الثالثة من الفصل 40 من الدستور الخاص بالترشيحات للانتخابات الرئاسية التي ستجري عام 2004.

وقال البرلماني عادل الشاوش عضو المكتب السياسي لحركة التجديد التونسية (الحزب الشيوعي سابقا) في تصريح ادلي به امس الاربعاء لـ يونايتدبرس انترناشنال ان نواب حركته الاربعة الذين شاركوا في الجلسة البرلمانية لمناقشة مشروع القانون تحفظوا عنه لعدة اعتبارات.

واوضح ان حركته، في الوقت الذي رحبت بهذا التعديل واعتبرته خطوة اخري علي طريق ترسيخ التعددية في الانتخابات الرئاسية، فانها كانت تأمل في تحقيق نقلة نوعية في هذا المجال، ولذلك جاء هذا التحفظ الذي لا يقلل من أهمية وشأن الاجراءات والخطوات التي قطعتها تونس باتجاه تعزيز اركان التعددية السياسية والحزبية دعما للمسار الديمقراطي في البلاد .

وعزا الشاوش تحفظ حركته الي الشروط التي طرحها التعديل الجديد للفصل 40 من الدستور المتعلق بالانتخابات الرئاسية حيث وصفها بـ المجحفة لانها تحد من حرية الاختيار وتستبعد بقية الاحزاب السياسية غير المجازة والاقتصار فقط علي الاحزاب المعترف بها والممثلة في البرلمان.

وعلي النقيض من نواب حركة التجديد، اعتبر بقية اعضاء البرلمان التونسي ان مشروع القانون الدستوري المشار اليه يعد لبنة جديدة باتجاه تعزيز المسار الديمقراطي في البلاد ودعم التعددية في الحياة السياسية ، ويأتي في إطار الحرص علي ان تكون الانتخابات الرئاسية المقبلة فرصة متجددة تشارك فيها مختلف الأطراف السياسية .

وكان مجلس النواب التونسي صادق في قراءة أولي علي مشروع القانون الدستوري المتعلق بادخال أحكام استثنائية علي الفقرة الثالثة من الفصل 40 من الدستور الذي ينص علي انه في حال عدم توفر شرط تقديم المترشح المنصوص عليه بالفقرة الثالثة من الفصل 40 من الدستور، يمكن بصفة استثنائية لكل حزب سياسي ان يرشح أحد أعضاء هيئته التنفيذية العليا للانتخابات الرئاسية لعام 2004 شريطة ان يكون المعني يوم تقديم طلب ترشيحه مباشرا لتلك المسؤوليـــة ومنــــذ مدة لا تقل عن خمس سنـــوات متتالية وان يكون للحزب نائب او اكثر في البرلمان. ويؤخذ في ذلك بعين الاعتبار انتماء النائب الي الحزب عند تقديم ترشيحه لعضوية مجلس النواب .

وهذا القانون الدستوري الذي جاء بمبادرة من الرئيس زين العابدين بن علي تم تبنيه في قراءة اولي مع امتناع اربعة نواب من المعارضة عن التصويت داخل المجلس الذي تتكون غالبيته من نواب التجمع الدستوري الديمقراطي (الحزب الحاكم ويملك 148 مقعدا من جملة 182). ويعد المشروع الذي قدم للبرلمان يوم 22 تشرين الاول (اكتوبر) استثناء دستوريا يتيح بصورة استثنائية لاحزاب المعارضة البرلمانية الخمسة تقديم ترشيح قادتهم الي الانتخابات الرئاسية لسنة 2004.

ويتفادي القانون بندا من الدستور يلزم كل مرشح الي الانتخابات الرئاسية ان يحظي بتزكية ثلاثين من النواب علي الاقل وهو شرط لم يستطع ابدا اي حزب من احزاب المعارضة البرلمانية الحالية ان يحققه.

ولا يشمل هذا القانون الذي صدر في اطار الاعداد للانتخابات الرئاسية المقبلة احزاب المعارضة غير المعترف بها وكذلك الاحزاب غير الممثلة في البرلمان.

ويسمح الدستور التونسي بعد التعديل الذي ادخل عليه في 26 ايار (مايو) الماضي للرئيس زيـــن العابدين بن علــــي بالترشــــح لمدة رئاسية رابعة سنة 2004.

واوضح رئيس الوزراء التونسي محمد الغنوشي الذي حضر الجلسة البرلمانية ان مشروع القانون يهدف الي توسيع فرص الترشيح للانتخابات الرئاسية القادمة من خلال ما يتضمنه من أحكام تسمح بصفة استثنائية لكل حزب سياسي ممثل في مجلس النواب بترشيح أحد أعضاء هيئته التنفيذية العليا للانتخابات الرئاسية المقرر اجراؤها عام 2004.

واكد ان الأمر لن يقتصر كما هي الحال في الانتخابات الرئاسية السابقة علي المسؤول الأول في كل حزب سياسي سواء اكان رئيسا أو أمينا عاما لحزبه وإنما سيكون بإمكان كل حزب سياسي من الأحزاب الخمسة الممثلة في مجلس النواب التي لا تستطيع بصفة منفردة توفير شرط التزكية ان يرشح من يراه جديرا بتمثيله في الانتخابات الرئاسية مسؤولا كان أو عضوا قياديا.

 

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 9 جانفي 2003)


 
 

Des personnalités tunisiennes écrivent à Chirac pour la grâce de José Bové

 
   TUNIS, 7 jan (AFP) – Trente personnalités tunisiennes, des opposants  universitaires et défenseurs des droits de l’Homme ont demandé mardi au président français Jacques Chirac la grâce de José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne de France, qui doit purger 14 mois d’emprisonnement.    Dans une « lettre de démocrates tunisiens » à Jacques Chirac, les signataires situent leur démarche « par-delà la dimension strictement pénale » et affirment qu’une incarcération de José Bové « aurait une grave signification politique ».    « Outre qu’elle altérerait l’image de la France en tant que pays des droits de l’Homme et du citoyen, elle serait comprise comme une stigmatisation des causes défendues par José Bové et par ceux qui les partagent », écrivent-ils dans la lettre, dont une copie a été remise à l’AFP.    « Le peuple tunisien et l’ensemble des peuples de la région arabe sont particulièrement reconnaissants au porte-parole de la Confédération paysanne pour le soutien actif qu’il a apporté à la cause du peuple palestinien et de la paix en Palestine, comme pour ses multiples prises de position en faveur d’un monde humain, pacifique et juste », ajoutent-ils.    « C’est la raison pour laquelle, nous citoyens tunisiens et membres de la société civile indépendante, avons l’honneur de solliciter la grâce de M. José Bové en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés », concluent les signataires.    Parmi eux figurent Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue des droits de l’Homme (LTDH), Sihem Bensedrine, porte-parole du conseil des libertés (CNLT, non reconnu), le juge révoqué Mokhtar Yahyaoui et les opposants Moncef Marzouki, Hamma Hammami, Mustapha Ben Jaâfar et Néjib Chebbi.    José Bové doit purger quatorze mois de prison pour la destruction de plants transgéniques en France.   


Un passager clandestin tunisien passe cinq jours accroché sous un camion

 

AFP, le 09.01.2003 à 13H51
               BONN (Allemagne), 9 jan (AFP) – Un passager clandestin tunisien  de 21 ans a été retrouvé vivant, mais souffrant d’hypothermie, après  avoir voyagé pendant cinq jours accroché sous un poids-lourd entre  Tunis et Bonn, dans l’ouest de l’Allemagne, en pleine vague de  froid, a indiqué jeudi la police.             Le jeune homme s’était accroché discrètement, samedi à Tunis,  sous la roue de secours du camion. Celui-ci avait ensuite traversé  la Méditerrannée à bord d’un ferry jusqu’à Gênes, en Italie, d’où il  a ensuite poursuivi sa route pour l’Allemagne, via la France et la  Suisse.             Le chauffeur n’a remarqué son passager clandestin que mercredi,  lors d’une escale sur une aire d’autoroute. Le Tunisien, en partie  gelé, n’était alors pas en état de parler, selon la police. Son  corps n’avait plus qu’une température de 31 degrés Celsius.             Hospitalisé depuis mercredi, il a déposé une demande d’asile,  mais devra encore passer quelques jours à l’hôpital, selon la  police.   AFP

 
 
CES TUNISIENS OUBLIES DE TOUS QUI ONT BIEN PEUR CES JOURS …EN AMERIQUE !!!

  Damned if you do or don’t With arrest likely either way, immigrants weigh INS deadline

  Anastasia Hendrix, Chronicle Staff Writer   As a Tunisian in this country on a temporary visa, Chedli Fathi must register with the INS by Friday to comply with a new immigration policy or face deportation.   But he was not at the San Francisco Immigration and Naturalization Service office to register Wednesday morning. Instead, Fathi went to visit five friends who were detained Monday, he said, when they complied with the government’s demand.   Fathi fears he may join them in the detention cells.   « I’m totally scared, » said the 28-year-old, whose student visa expired in 2001. « Because after Jan. 10 there is no exception or excuse for not showing up. But if I go, I can get arrested, and if I don’t go, I can get arrested. In both cases, it is bad for me. »   Fathi’s five friends also are from Tunisia, one of the 13 countries affected by the National Security Entry-Exit Registration System’s Jan. 10 deadline for men age 16 or older who hold temporary visas to report to the INS to be fingerprinted, photographed and interviewed.   As of Friday, 400 people had been detained in California related to suspected immigration violations since November when the registration of visa- holders from countries considered high risks for terrorist activity began, said Jorge Martinez, a spokesman with the Department of Justice in Washington, D.C. He said all but 20 had been released after their names were run through criminal databases and international terrorist watch lists.   Martinez said he did not know how many of those detentions had occurred in Northern California, and officials at the San Francisco INS office did not return calls seeking comment.  

INDEPENDENT SURVEY AT INS

  Members of the San Francisco chapter of the Arab-American Anti-Defamation Committee have been standing outside the INS office on Washington Street conducting an independent survey of those coming to participate in the special registration program.   Heba Nimr, an attorney for La Raza Centro Legal’s INS Watch who is also a member of the anti-defamation committee, said volunteers tallied 12 people who came to register Friday, 30 on Monday and 40 on Tuesday. Of those, three had been detained, and all were from Tunisia.   Not all registrants agree to check in with the group, Nimr quickly added, and the figures were not reflective of the 30-day registration period. Friday’s deadline affects males over age 16 from Afghanistan, Algeria, Bahrain, Eritrea, Lebanon, Morocco, North Korea, Oman, Qatar, Somalia, Tunisia, United Arab Emirates and Yemen.   The policy has attracted widespread criticism from several immigrant, Arab and civil rights groups, many of which have organized a protest rally to be held Friday morning outside the INS office on Washington Street. Demonstrators have been positioned at the intersection of Washington and Sansome streets since Monday.   Suda Putnam sat on the sidewalk with a clothesline binding her wrists and a blindfold around her head. A sign around her neck read: « Japanese Americans, 1942. Muslims, Arabs, Iranians, South Asians, 2002-3. Who’s Next? »   « It may seem like an extreme comparison, but everything starts somewhere before growing into great tragedy, » she said.  

‘I’M NOT A TERRORIST’

  Across the street, Ghazi Balti, also of Tunisia, waited in line to enter the INS building with his attorney. His tourist visa expired two years ago. « I’m ready, » he said, jutting his arms in front of him, wrists together, as if imaginary handcuffs were about to be clasped on them. « I’m here to tell them I’m not a terrorist, and I want to do it on time. »   Nasser Gamiel, who was born in Yemen but lives in Oakland, also came to register Thursday. He was uncertain of what awaited him and his case, which is complicated by a previous jail term on immigration-related charges last year and an expired tourist visa.   « I have to take it like it is, » he said, speaking in Arabic with a friend translating. He shrugged as he leaned against the building. « It doesn’t matter if I get angry about the rules or not — they are going to be there. »   Lucas Guttentag, who heads the Immigrants’ Rights Project for the American Civil Liberties Union, said that group was closely monitoring the registration process to ensure that « the debacle of December is not repeated. » Last month’s registration deadline resulted in mass detentions at the INS’s Los Angeles office.  

LACK OF OUTREACH BLAMED

    Guttentag, like many critics of the program, said one of the most glaring problems was that the agency did not conduct enough outreach to explain to immigrants the intricacies of the policy.   A case in point was an Algerian woman who identified herself only as Fatimah. She was standing in line to check on her green card status and was surprised to see the media and activists milling about. She said she had not heard about the special registration requirements for men from Algeria, nor had several of her friends and relatives — many of whom are temporary visa- holders. « They will never believe this, » she said.   Fathi knows his chances of being detained, possibly even deported, are high, and so he said he was still uncertain whether he would go through with the registration.   « For the safety of the country, I think the INS is doing their best to keep it safe, but what troubles me is that they did not give us enough time to examine the law and make a decision about what to do, » he said. « I am so conflicted. I really don’t know what I am going to do. »   E-mail Anastasia Hendrix at ahendrix@sfchronicle.com   ©2003 San Francisco Chronicle   (Source: le journal américain « San Fransisco Chronicle du 9 janvier 2003  http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/chronicle/a/2003/01/09/MN215594.DTL)


 

FLASH INFOS
 

Ugtt — Bureau exécutif élargi Consolider la stabilité sociale et la compétitivité des enterprises

  Le bureau exécutif élargi de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) s’est réuni, hier, sous la présidence de M. Abdessalem Jerad, secrétaire général de l’Union, qui a passé en revue, à cette occasion, les réalisations de l’Organisation syndicale au cours de l’année écoulée.   Evoquant les négociations sociales, le secrétaire général de l’Ugtt a rendu hommage au Président Zine El Abidine Ben Ali pour son souci de faire réussir ce nouveau tour de négociations et de surmonter toutes les difficultés, ce qui a permis de parvenir à des résultats positifs en dépit d’une conjoncture internationale délicate et difficile.   Il a affirmé, d’autre part, que l’organisation syndicale œuvre à la consolidation de la stabilité sociale et au développement des prestations des entreprises économiques afin qu’elles soient à la hauteur du rôle économique et social qui leur est dévolu et à la mesure de la compétitivité internationale afin de garantir la position escomptée de l’économie nationale et réunir les conditions favorables à l’investissement extérieur à l’effet de créer de nouvelles sources de revenus.

 
 (Source : La Presse du 9 janvier 2003)  

Golfe de Gabès : Les chalutiers reprennent leurs activités

Deux réunions ont été organisées entre les représentants syndicaux des pêcheurs de Sfax et du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement. La première réunion eut lieu le 27 décembre et la deuxième le 2 janvier dernier. Hier les chalutiers ont repris leurs activités.   (Source : Le Temps du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)  

Expropriation : Révision des textes

La législation portant sur l’expropriation pour intérêt public fera l’objet de quelques réaménagements. Le projet de loi amendant et complétant la législation en vigueur vient d’être examiné par la commission de la législation générale et l’organisation générale de l’administration relevant de la Chambre des députés. La commission a examiné par la même occasion le projet de loi portant sur le projet d’un code pour les mines qui vise à relancer l’activité minière.   (Source : Le Temps du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)  

La télécompensation : 15000 chèques traités quotidiennement

Quelque 3.600.000 virements sont effectués annuellement soit 15.000 quotidiennement et 20 millions de chèques sont échangés par an soit une moyenne da 83.000 chèques par jour. En ce qui concerne la lettre de change, l’on prévoit un volume de 3.000.000 de documents par an. Toutes ces opérations sont rendues possibles grâce à l’ interconnexion informatique qui existe entre la Société interbancaire de télécompensation et les banques, la poste et la banque centrale.   (Source : Le Temps du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)    

Pluviomérie : Puies éparses

Voici les quantités de pluie enregistrées en millimètres au cours des dernières 48 heures dans quelques régions du pays: Bizerte Sidi Ahmed 3, Bizerte Port 1, Ousja 3, Corniche 1, Menzel Bourguiba 2, Mateur 2, Sejnène 3, Haouaria 5, Kélibia 1, Béja 1, Nefza 1, Thibar 2., Aïn Draham 4.   (Source : La Presse du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)    

Accidents de travail : La loi d’indemnisation en débat

La loi d’indemnisation des dégâts occasionnés par les accidents du travail et les pathologies professionnelles dans les secteurs public et privé a été aucentre de la première rencontre organisée, hier matin, par l’Institut de santé et de sécurité au travail dans le cadre de ses activités de formation et d’information pour l’année 2003. Ont participé à cette rencontre, plusieurs responsables de la sécurité au travail, des médecins et des inspecteurs du travail et des juristes, spécialistes du code du travail. Les participants à cette rencontre ont débattu de l’aspect législatif concernant l’indemnisation des dégâts occasionnés par les accidents du travail et les pathologies professionnelles dans les secteurs public et privé.   (Source : La Presse du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)  

SFBT : «Rush» sur les eaux minérales»

La SFBT se positionne comme société leader du secteur des eaux minérales en Tunisie. Déjà présente à travers une de ses filiales sur ce marché, la SFBT vient de réaliser une opération d’acquisition d’environ la moitié du capital de la SOSTEM, opérateur majeur de ce secteur en Tunisie. La SFBT vient, en effet, d’acquérir 184.000 actions de la SOSTEM et a fait passer sa part dans celle-ci de 0,2% à 47%. Ce portefeuille a été racheté auprès de l’Etat et l’office du thermalisme. La SFBT en concertation avec l’autre actionnaire majeur de la SOSTEM, la compagnie de fabrication et de développement des boissons (CFDB) a décidé de lancer une OPA sur le reste du capital, et a présenté à cet effet une demande au Conseil du marché financier. En réalisant cette opération, la SFBT, profitant de son expérience du marché des boissons en Tunisie, entame une conquête d’un segment très porteur de ce marché.   (Source : Le Quotidien du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)  

Théâtre : Un pièce consacrée à Farhat Hached

Abdelkader Mokdad s’apprête à donner sa nouvelle pièce «Farhat Hached», dans un Théâtre de poche, actuellement en cours d’achèvement, à Gafsa. Le Centre national des Arts Dramatiques et Scéniques de Gafsa (CNADSG) va se doter bientôt d’un Théâtre de poche d’environ 300 places, le premier du genre à être édifié grâce à un financement du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Loisirs. Abdelkader Mokdad, directeur du CNADSG, espère y donner la première de sa nouvelle pièce «Farhat Hached». Cette pièce, écrite par le poète Mohamed Ammar Chaâbnia, relate la vie et le combat du leader syndicaliste, fondateur de l’Union générale des travailleurs en 1946, assassiné le 5 décembre 1952.   (Source : Le Quotidien du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)  

Cinéma : Tassement de la fréquentation des salles de cinéma

La fréquentation des salles de cinéma s’est légèrement tassée en 2002 en France et a enregistré 183 millions d’entrées contre 186 en 2001, annonce mardi dernier la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) qui regroupe l’ensemble des exploitants. Cette légère baisse de 1,590 permet tout de même aux salles françaises de connaître leur deuxième meilleure année consécutive depuis près de 20 ans, grâce notamment à « Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre » qui, avec 14,5 millions de spectateurs, est le plus grand succès français depuis « La grande vadrouille ».   (Source : Le Temps du 9 janvier 2003, d’après le portail Babelweb)  

 

Chebbi en Irak

Une délégation de responsables du Parti Démocratique Progressiste s’est déplacée dernièrement à Bagdad pour affirmer son soutien et sa solidarité avec l’Irak. Cette délégation est composée du secrétaire général, Néjib Chebbi, et de Issam Chebbi, Amor Mejri, Mouldi Fahem et Mohamed Goumani.   Réalités  du 9 janvier 2003   Dégel Une réunion entre le Ministre de l’Education et de la Formation, M. Moncer Rouissi, et des membres du Syndicat de l’Enseignement secondaire pourrait avoir lieu le 24 janvier courant, afin de tenter de mettre fin au “ froid ” qui s’est installé entre le Ministère et le Syndicat depuis la publication d’un communiqué en septembre dernier par ce syndicat.   Un communiqué qui a suscité beaucoup de remous et qui a été considéré par la Centrale syndicale comme étant contraire à la politique générale de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens.   Réalités  du 9 janvier 2003  

Réunion à Ettajdid

Le Mouvement Ettajdid tiendra sa réunion périodique à la fin de cette semaine. A l’ordre du jour : la situation politique actuelle dans le pays, les activités à venir du Mouvement et l’état des progrès des efforts visant à unir les forces démocratiques.   Réalités  du 9 janvier 2003  

Sauver le syndicat de Bizerte

Des syndicalistes bizertins ont créé une commission régionale qu’ils ont appelée “Commission pour sauver le syndicat régional de Bizerte”. Cette initiative suit la publication récente d’un communiqué alarmiste. Selon certaines sources, d’autres régions ayant des difficultés avec la Centrale syndicale pourraient créer des commissions de ce genre.   Réalités  du 9 janvier 2003  

La journée de la Tunisie à l’Université de Rennes I

 Le 17 décembre 2002, l’Université de Rennes (Nord-Ouest de la France) a abrité une journée d’information sur la Tunisie, organisée dans le cadre du partenariat entre l’Université Arabe des Sciences et l’Université de Rennes I, en collaboration avec l’Office National du Tourisme à Paris.   Cette journée d’information a été axée sur la promotion des produits touristiques tunisiens à travers la diffusion de différents supports médiatiques qui concernent aussi bien l’activité touristique que celle relative à l’environnement d’investissement en Tunisie et les différentes formes d’incitations qui s’offrent aux investisseurs.   Réalités  du 9 janvier 2003


معرض تشكيلي لتونسي تجاوز المائة عام

تونس ـ قليبية: «الشرق الأوسط»

أقام الفنان والرسام التشكيلي التونسي محمود فارة معرضا فنيا ضم حوالي 75 لوحة بالرغم من كبر سنه الذي تجاوز المائة عام.

وقد بدأ الرسام محمود فارة، وهو من مواليد عام 1902 في مدينة قليبية الساحلية، رحلته مع الفن في عام 1913 وهو لا يزال تلميذا. وبعد أدائه للخدمة العسكرية في عام 1922 في الجيش الفرنسي عاد الى مسقط رأسه، مدينة قليبية التي تبعد عن العاصمة تونس بمائة وعشرين كيلومترا، ليستقر بها ويعمل في الرسم على الخشب وبشكل خاص تزيين الاثاث الذي اشتهرت به مدينة قليبية اي النقش والزخرفة على الطاولات والكراسي والاسرّة.

وقد استطاع هذا الفنان التشكيلي بعد مسيرة طويلة في هذا الفن دامت اكثر من 75 سنة ان يؤسس طابعا خاصا للصناعات التقليدية التونسية وبشكل ادق في ما عرف بالاثاث القليبي، نسبة الى مدينة قليبية.

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 9 جانفي 2003)


كتاب « المسار والأثر »: شهادات ووثائق السينما التونسية

 تونس – تعززت المكتبة السينمائية التونسية بكتاب مرجعي عن السينما التونسية بعنوان « المسار والأثر » شهادات ووثائق عن السينما التونسية من تأليف الهادي خليل أستاذ الأدب الفرنسي والسينما بجامعة منوبة. وقد صدر هذا الكتاب الذي يحتوي حوالي 500 صفحة باللغة الفرنسية عن منشورات ميديا كوم بتونس .

ويحتوي « المسار والأثر » على شهادات ووثائق مختلفة جمعها الكاتب في ضوء اتصالات مباشرة مع عدد من المخرجين والممثلين والمنتجين السينمائيين التونسيين وكذلك ممثلين عن نوادي السينما.

ويغطى هذا المسح مختلف الأجيال والتيارات السينمائية التي شهدتها تونس من الستينات الى الآن بما يمكن القارئ العادي والباحث المختص من مادة ثرية تساعد على فهم ما جرى وما يجري على الساحة السينمائية التونسية شكلا ومضمونا.

وسبق للهادي خليل ان اصدر عديد الكتب التي تبحث في إشكاليات الصورة السينمائية والفوتوغرافية والتلفزيونية سواء باللغة العربية أو اللغة الفرنسية مما اكسبه شهرة ودراية لا يستهان بهما في هذا الباب فضلا عن إسهامه في سد ثغرة توثيقية حقيقية عن هذا الموضوع.

ويعتزم الهادي خليل إصدار كتابين آخرين قريبا في فرنسا تواصلا مع هذا التمشي هما « الف باء السينما التونسية » و »قراءة جمالية وتحليلية للسينما التونسية ».

(المصدر: موقع أخبار تونس الرسمي بتاريخ 8 جانفي 2003)


 رد من السيد وليد البناني على الأستاذ عبد الرزاق الحمامي

بسم الله الرحمن الرحيم والصلاة والسلام علي أشرف المرسلين

بل الحجاب واجب بدليل القرآن والسنة النبوية المطهرة!

  بقلم:  وليد البناني *

دأبت منذ السنوات الماضية وإلى الآن بعض النخب التونسية -وخاصة اليسارية منها – نشر بعض الكتب أو كتابة مجموعة من المقالات تبحث في قضايا كثيرة وردت في الإسلام منها ما له صبغة تشريعية كالإرث وكالحدود ومنها ماله صبغة اجتماعية كموضوع المرأة والأسرة ومنها ما له صبعة سياسية كنظام الحكم ومنها ما يمس جوهر الشريعة الإسلامية كقدسية النص القرآني وعلاقة النص القرآني بالزمان والمكان .

واللافت للنظر أن مؤلفي هذه الكتب وأصحاب هذه المقالات ليسوا مختصيين في أي علم من علوم الشريعة الإسلامية ولا تتوفر فيهم الشروط الضرورية العلمية المتفق عليها والتي تسمح لهم بالخوض في هذه المواضيع- والتي لا يسمح المجال بذكرها الآن – ولا عرفوا بانتمائهم للتيار الإسلامي بل الكثير منهم عرف بعدائه للإسلام وحربه له وانتمائه للتيار العلماني المتطرف .

وهم يبيحون للأنفسهم ما يحرمونه عن غيرهم فإذا تناول أحد مثلا نقد أحدى النظريات الإيديولجية أو الإقتصادية أو غيرها ولم يكن من أهل الاختصاص لأقاموا الدنيا ولم يقعدوها بينما يجيزون لأنفسهم الخوض في الشريعة الإسلامية تحت مقولة حرية الرأي والاجتهاد ويذهبون حد الاستخفاف بشرع الله والدعوة الصريحة إلى نزع كل قداسة عن أحكامه وفصله عن شؤون الحياة واختزاله في علاقة شخصية بين الانسان وربه.

هذا شأنهم فهم أحرار فيما يقولون وفيما يعتقدون ولكن ما ينبغي لهم بأي حال أن يلزموننا بمنهجيتهم ولا بفهمهم الخاطئ للشريعة الإسلامية ويبقى بينا وبينهم المناظرة والمجادلة بالتي هي أحسن ومن هذا المنطلق أرد على « الاستاذ  عبد الرزاق الحمّامي أستاذ الحضارة العربية الإسلامية كلية الآداب ـ جامعة منوبة ـ تونس  فقد  قرأت له نصا بعنوان الحجاب للتمييز الاجتماعي… ولم يفرضه الإسلام حاول أن يقف فيه- كما قال- عند الأبعاد التاريخية للحجاب وعلاقته بالتشريع .

وقد استغربت للأسلوب الانتقائي والمتعسف الذي اعتمده « الأستاذ » في استدلالاته سواء فيما تعلق بالآيات القرآنية أو في تفسيره لهذه الآيات أو في تجرئه على القول أن القرآن لم بأمر بالحجاب وأنه «  يتحتم تنزيل آيات القرآن وأحكامها في سياقها وضمن ظروفها الاجتماعية ـ التاريخية السائدة في زمن التنزيل، أي زمن تلقى النبي محمد صلى الله عليه وسلّم عن عصرنا الراهن، وهو ما يجعلنا نذهب إلى أن الآيات الخاصة بالحجاب بحاجة إلى إعادة تأويل للتخفيف من حدّتها المناسبة لزمن نزولها التي كانت صيغة في ذلك الوقت غير أنها بعيدة كل البعد عن العصر الحديث ».

وهذه دعوة صريحة لنزع القداسة عن النص القرآني والادعاء بتاريخانيته وهي أيضا تجرؤ على الوحي واستهتار به وتنصل من أحكام الشريعة تحت مقولة تغير الزمان والمكان . وليس الآستاذ عبد الرزاق الحمامي أول المحاولين من النخبة التونسية فقد سبقه لذلك غيره من بعض العلمانيين الذين اكتشفنا أنهم مجتهدين مجددين للإسلام.

استدل  » الأستاذ عبد الرزاق الحمامي » يآية من سورة الأحزاب  التي يقول فيها الله تعالى{{يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَدْخُلُوا بُيُوتَ النَّبِيِّ إِلَّا أَن يُؤْذَنَ لَكُمْ إِلَى طَعَامٍ غَيْرَ نَاظِرِينَ إِنَاهُ وَلَكِنْ إِذَا دُعِيتُمْ فَادْخُلُوا فَإِذَا طَعِمْتُمْ فَانتَشِرُوا وَلَا مُسْتَأْنِسِينَ لِحَدِيثٍ إِنَّ ذَلِكُمْ كَانَ يُؤْذِي النَّبِيَّ فَيَسْتَحْيِي مِنكُمْ وَاللَّهُ لَا يَسْتَحْيِي مِنَ الْحَقِّ وَإِذَا سَأَلْتُمُوهُنَّ مَتَاعًا فَاسْأَلُوهُنَّ مِن وَرَاء حِجَابٍ ذَلِكُمْ أَطْهَرُ لِقُلُوبِكُمْ وَقُلُوبِهِنَّ}} هذه الآية نزلت في الثقلاء سببها:أن رسول الله صلى الله عليه وسلم لما تزوج زينب بنت جحش امرأة زيد أولم عليها، فدعا الناس، فلما طعموا جلس طوائف منهم يتحدثون في بيت رسول الله صلى الله عليه وسلم وزوجته مولية وجهها إلى الحائط، فثقلوا على رسول الله صلى الله عليه وسلم  فأنزل الله عز وجل: يا أيها الذين آمنوا لا تدخلوا بيوت النبي إلى قوله إن ذلكم كان عند الله عظيما (أخرجه  في الصحيح) فلا علاقة لهذه الآية بلبس الحجاب . بينما لم يستدل  » الأستاذ » بالاية الصريحة التي وردت في سورة النور والتي يقول فيها الله تعالى{{وَقُل لِّلْمُؤْمِنَاتِ يَغْضُضْنَ مِنْ أَبْصَارِهِنَّ وَيَحْفَظْنَ فُرُوجَهُنَّ وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَلْيَضْرِبْنَ بِخُمُرِهِنَّ عَلَى جُيُوبِهِنَّ وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا لِبُعُولَتِهِنَّ أَوْ آبَائِهِنَّ أَوْ آبَاء بُعُولَتِهِنَّ أَوْ أَبْنَائِهِنَّ أَوْ أَبْنَاء بُعُولَتِهِنَّ أَوْ إِخْوَانِهِنَّ أَوْ بَنِي إِخْوَانِهِنَّ أَوْ بَنِي أَخَوَاتِهِنَّ أَوْ نِسَائِهِنَّ أَوْ مَا مَلَكَتْ أَيْمَانُهُنَّ أَوِ التَّابِعِينَ غَيْرِ أُوْلِي الْإِرْبَةِ مِنَ الرِّجَالِ أَوِ الطِّفْلِ الَّذِينَ لَمْ يَظْهَرُوا عَلَى عَوْرَاتِ النِّسَاء وَلَا يَضْرِبْنَ بِأَرْجُلِهِنَّ لِيُعْلَمَ مَا يُخْفِينَ مِن زِينَتِهِنَّ وَتُوبُوا إِلَى اللَّهِ جَمِيعًا أَيُّهَا الْمُؤْمِنُونَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ }}وقد أورد القرطبي في تفسيرها ما يلي: (وقل للمؤمنات يغضضن من أبصارهن) يستدل به على تحريم نظر النساء إلى ما يحرم عليهن، ويجب عليهن حفظ فروجهن على الوجه الذي تقدم في حفظ الرجال لفروجهم (ولا يبدين زينتهن) (إلا ما ظهر منها) هو الثياب والوجه والكفان، (وليضربن بخمرهن على جيوبهن) الخمر: جمع خمار، وهو ما تغطي به المرأة رأسها، والجيوب: جمع جيب، وهو موضع القطع من الدرع والقميص من حيث يدخل الرأس  ومنه اختمرت المرأة وتخمرت. قال المفسرون: إن نساء الجاهلية كن يسدلن خمرهن من خلفهن، وكانت جيوبهن من قدام واسعة، فكانت تنكشف نحورهن وقلائدهن، فأمرن أن يضربن مقانعهن على الجيوب لتستر بذلك ما كان يبدوا . 

وقد بينت لنا أمنا عائشة رضي الله عنها كيف تفاعل المؤمنات عند نزول هذه الأية  فقالت : لما نزلت هذه الآية وليضربن بخمرهن على جيوبهن قالت : شققن البرد مما يلي الحواشي ، فاختمرن به . وهذا دليل على أنهن أيقن أنهن مخاطبات بذلك شأنهن شأن نساء النبي صلى الله عليه وسلم .

وعنها أيضا أنها قالت: يرحم الله النساء المهاجرات الأول ! لما أنزل الله وليضربن بخمرهن على جيوبهن شققن أكثف مروطهن ، فاختمرن به . وأود في هذا السياق أن أورد آية أخرى من سورة الأحزاب تبين لنا أن القرآن اعتنى بلباس المرأة المسلمة في شكله ونوعه وطريقة لبسه خلافا لما ذهب إليه  » الأستاذ » يقول الله تعالى {{ يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ قُل لِّأَزْوَاجِكَ وَبَنَاتِكَ وَنِسَاء الْمُؤْمِنِينَ يُدْنِينَ عَلَيْهِنَّ مِن جَلَابِيبِهِنَّ ذَلِكَ أَدْنَى أَن يُعْرَفْنَ فَلَا يُؤْذَيْنَ وَكَانَ اللَّهُ غَفُورًا رَّحِيمًا}} الأمر هنا  لأهل بيت الرسول صلى الله عليه وسلم ولنساء المؤمنين قال القرطبي : (يدنين عليهن من جلابيبهن) الجلباب: الملحفة، وهو ثوب يستر جميع بدن المرأة، وإدناؤه أن تقربه وتلمه حتى يغطي زينتها التي أمر الله بسترها (ذلك) أي: إدناء الجلابيب (أدنى أن يعرفن) أي: أقرب أن يعرفهن ، أمر الله رسوله صلى الله عليه وسلم أن يأمرهن بإرخاء الجلابيب عليهن إذا أردن الخروج إلى حوائجهن،  فهذا أمر قاطع من  الله سبحانه  وتعالى لجميع النساء بالستر، وأن ذلك لا يكون إلا بما لا يصف جلدها. وقد أجمع جمهور العلماء على أن المرأة إذا بلغت المحيض لا يرى منها إلا وجهها وكفيها . 

روى أبو داود عن عائشة رضي الله عنها أن أسماء بنت أبي بكر رضي الله عنهما دخلت على رسول الله صلى الله عليه وسلم وعليها ثياب رقاق، فأعرض عنها رسول الله صلى الله عليه وسلم وقال لها: يا أسماء إن المرأة إذا بلغت المحيض لم يصلح أن يرى منها إلا هذا ، وأشار إلى وجهه وكفيه . وثبت عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال: نساء كاسيات عاريات مائلات مميلات رؤوسهن مثل أسنمة البخت لا يدخلن الجنة ولا يجدن ريحها . ففي هذا الحديث يذكر لنا رسول الله صلى الله عليه وسلم لباس أصناف من النساء لا يدخلن الجنة بسبب لباسهن . لم يستشهد « الأستاذ عبد الرزاق الحمامي  » بأحاديث من السنة رغم أم السنة  تتبوأ منزلة عظيمة في الإسلام ، ذلك أنها المصدر الثاني للتشريع وأنها التطبيق العملي لما في كتاب الله ، وتأتي مؤكدة لآيات من القرآن الكريم ، معضدة لآياته شارحة لها .

فالأحاديث النبوية تشريع من رسول الله صلى الله عليه وسلم ، وهو مما يجب طاعته فيه ولا تحل معصيته امتثالاً لما أمر الله به من طاعة رسوله قال تعالى : { من يطع الرسول فقد أطاع الله ومن تولى فما أرسلناك عليهم حفيظا}. وهي وحي يوحى {{ إن هو إلا وحي ويوحى}}  » ولا يمكن لدين الله أن يكتمل ولا لشريعته أن تتم إلا بأخذ سنة النبي صلى الله عليه وسلم جنباً إلى جنب مع كتاب الله تعالى ، لذلك جاءت الآيات المتكاثرة والأحاديث المتواترة ، تأمر بطاعة رسول الله صلى الله عليه وسلم ، والتمسك بسنته والاحتجاج بها ، وأجمعت على ذلك الأمة  » وروى ابن ماجه عن المقدام بن معد يكرب أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال : ( يوشك الرجل متكئا على أريكته يحدث بحديث من حديثي فيقول : بيننا وبينكم كتاب الله عز وجل ، فما وجدنا فيه من حلال استحللناه ، وما وجدنا فيه من حرام حرمناه ، ألا وإن ما حرم رسول الله صلى الله عليه وسلم مثل ما حرم الله )

أردت بهذا التقرير أن أقطع الطريق على كثير من العلمانيين والجاهلين الذين يشككون في حجية السنة ومكانتها في التشريع الإسلامي خاصة في أوساط بعض نخبنا في تونس فمثل هذا النص وغيره من النصوص التي تشوه الأسلام لا تخدم إلا سياسة السلطة التونسية التي تحارب مظاهر التدين وهو دعوة أخرى للتمادي في سياسة تجفيف ينابيع التدين وتأصيل فاشل للتضييق على من تردي الجحاب من نساء شعبنا المسلم . 

  {{ يريدون ليطفئوا نور الله بأفواهم والله متمّ نوره ولو كره الكافرون}}

إسلامي تونسي مقيم ببلجيكا *
 

 

Le Prix Ludovic-Trarieux: Najib Hosni et Dalila Meziane, partie II

  NAJIB HOSNI ET DALILA MEZIANE: Tunisie et Algérie
 
« Nous avons honoré les fils d’Adam […] et les avons élevés en dignité bien au-dessus de ce Nous avons créé »Coran, (XVII, 70) Triste concours, il est vrai, si ce Prix en était un. Compétition où les mérites s’apprécient en terme de souffrance et où l’observation du droit n’obéity quéà un regard négatif. Arbitrer entrre des engagements et des douleurs parfois inacessibles toujours peu comparables c’est aussi accepter de se tromper, ce que le Jury accepte avec l’humilité qui doit régir toutes les tentatives humaines. Pourtant, cela doit être dit ici, nous ne désignons pas tel ou tel pays, ce qui n’est pas notre compétence, nous nous bornons à souligner et à soutenir des luttes individuelles et les tourments de femmes et d’hommes qui oeuvrent pour un même respect des droits inaliénables de la personne parce qu’ils demeurent le fomdement de nos sociétés organisées. Faut-il, quitte à lasser, reprendre éternellement ce vieux débat qui, après avoir opposé penseurs et philosophes, nourrit encore les controverses? Est-il réellement utile de rappeler ce que les juristes savent mieux que personne: que les droits de chaque individu ont toujours supposé le devoir de respecter ceux des autres, puisque c’est de cet éternel conflit que nous sommes aujourd’hui les serviteurs? Qui ignore sérieusement en effet que les droits de l’homme ne sont qu’un « équilibre qui montre à l’homme le cercle qu’il peut parcourir » comme le disait déjà l’abbé Grégoire, lorsque le premier et le seul il demandait – en vain – (précaution sans doute inutile puisque nos droits « en creux » ne sont que des devoirs) aux constituants de 1789 d’ajouter une déclaration des devoirs aux côtés des droits de l’homme, sous le régime constitutionnele desquels nous vivons aujourd’hui.(1) Sans doute la seule réponse qu’il conviendra jamais de donner à ce que Gide appelait « l’égoisme des féroces » est-elle celle – qui les résume toutes – que Malraux – le Malraux d’avant le Panthéon, d’avant même l’Espoir, celui de la Condition humaine – a mis dans la bouche de l’un de ses héros: « La liberté que tu me reconnais, c’est la tienne ». (2) Aussi faut-il accepter, Mesdames et Messieurs les membres du Jury, d’être toujours davantage assimilé à des dispensateurs de bons sentiments ou à un choeur de pleureuses comme il faut respecter les protestations stéréotypées des ambassades. Ne sont-elles pas là pour cela? Et il faudra attribuer longtemps encore ce Prix parce que la défense des droits de l’homme qui demeure le seul périmétre du droit digne d’être défendu par un avocat, est consubstantielle à la profession d’avocat. C’est pourquoi je veux tout particulièrement remercier Mesdames et Messieurs les hauts magistrats et toutes les hautes personnalités ici présentes ou repr »sentées, parfois venues de très loin, de Bruxelles, de Lyon, de Montpellier ou de Paris, qui a&ttestent de ce qu’il n’y a pqs de distance pour les êtres unis par une commune idée du droit. « Un cri de douleur en provenance du coeur du Maghreb »… » Nos droits de l’homme ne seraien-ils qu’une conception libérale surannée, issue des discussions mondaines des salons et des Lumières, fruits  d’une conception dépassée contre les absolutismes d’une autre siècles? Ou bien y aurait-il fatalité, née d’une nouvelle théorie des climats, des hasards des latitudes, des pesanteurs religieuses ou des enracinements ancestraux qui voudrait qu’il n’y ait de droits que pour les peuples de soumettre les hommes à des devoirs? Les droits de cet individu désuet, inadaptés au monde moderne, seraient-ils non transposables, ce qui interdirait à jamais que les droits de l’homme ne fleurissent sur certains territoires? Jorge Luis Borges a conté – plusieurs fois – cette parabole qu’il affectionnait et qu’il appelait l’Histoire des Deux Rois etd es Deux Labyrinthes. Dans le spremiers jours du monde, un roi des îles de Babylonie demanda à ses architectes les plus savants de construire un labyrinthe si élaboré et si subtil que ceux qui y entraient s’y perderaient à coup sûr pour y mourir. Un jour, le roi des Arabes vint à la cour et le roi de Babylonie pour le perdre le fit entrer dans son labyrinthe. De fait, le roi des Arabes y erra longtemps, se crut à jamais perdu, puis à la tombé de la nuit, implorant le secours de Dieu, trouva la porte. Il partit sans l’ombre d’un reproche envers son hêote et lui dit simplement qu’il lui ferait connaître quelque jour. Il rentra dan son pays, puis s’étant concerté avec ses capitaines, il revint à la tête de son armée, dévasta la Babylonie et en fit le roi prisonnier. Alors, il l’attacha au dos d’un chameau rapide et l’amena en plein désert. Il le fit chevaucher trois jours et il lui dit: « Ô Roi du Temps, Substance et Chiffre du siècles! En Babylonie, tu as voulu me perdre dans un labyrinthe de bronze aux innombrables escaliers, murs et portes. Maintenant, le Tout-Puissant a voulu que je montre le mien où il n’y a ni escaliers à gravir, ni portes à forcer, ni mur qui empêche de passer. » (3) PUis il le détacha et l’abandonna au coeur du désert où il mourut de faim etd e soif. Comme tous les apologues, celui-ci a plusieurs lectures. Même en dehors des labyrinthes, une seule clé n’ouvrira jamais toutes les serrures. On peut en essayer quelques-unes. Quel que soit le nom aue leur donnent les hommes, labyrinthes ou justice ou droit, le contenu des choses dénommées peut être essentiellement différent. Mais si l’on peut finir par triompher des constructions les plus élaborées pour attenter à la liberté de l’homme, il n’est rien de pire et rien ne peut le perdre davantage que l’immensité aride où il n’y a rien. Point n’est besoin d’un écheveau complexe de lois d’exception quand suffit l’absence de contrôle effectif de l’application de la loi. L’aurore des droits de l’homme ne devrait-elle jamais poindre sur le « pays où le soleil se couche », cette presqu’île isolée entre l’immensité des eaux bleues de la Méditerranée et l’interminable ondulation des ables d’or du Sahara? Il y a bien pourtant ceux quinn’ont jamais accepté que leur pays soit à jamais le « pays du bonheur inconnu » et dont la voix a voulu clamer leur refus de se résignerà la fatalité. Certes, la Tunisie n’est pas l’Algérie, même si El-Kef n’est pas très loin de Oum el-Bouaghi, où vous êtes née, Madame, et il y a bien entendu des violations dans bien d’autres pays du Maghreb et d’ailleurs. Mais, confronté à l’exception plurielle de combats parallèles, face aux visages d’une même douleur, le Jury a sans doute entendu d’abord à travers la voix de ceux qui refusent au péril de leur sûreté une fausse fatalité, un cri de douleur en provenance du coeur du Maghreb. C’est sans doute en écoputant l’écho de cette longue plainte venue de si près de nous, de pays amis, que le Jury a décidé de décerner ce Prix conjointement, pour la première fois, à Najib Hosni et à Dalila Meziane. « L’Etat de droit contre l’Etat policier » On l’appelait « l’avocat des droits de l’hommes » ou bien encore, au gré de ces formules que nous a léguées l’Orient biblique: « l’avocat des avocats ». Il avait le courage d’élever la voix quand tant d’autres, apeurés, courbaient et courbent encore l’échine. Najib Hosni – nul ne m’en voudra et surtout pas vous, Madame, si j’évoque d’abord… l’absent. Najib Hosni, on le sait déjà ne viendra pas aujourd’hui. Il a consacré sa jeune carrière à la défense de principes qui nous sont chers. La Tunisieil est vrai a ratifié le Pacte international sur les droitscivils et politiques et il a pensé que chaque avocat était le garant de l’application de ces textes internationaux, dont la finalité n’est pas d’être le viatique nécessaire mais trop vite oublié pour se faire admettre dans le concert des puissances convenables. Hosni a dépensé ses efforts indistinctementau profit de toutes les tendances politiques. Inlassablement, il a invoqué le même droit pour le leader du parti communiste des ouvriers tunisiens, pour les emprisonnés du mouvement islamiste Ennahdha, pour Moncef Marzouki, professeur de médecine révéré dans le monde entier et ancien président de la Ligue des droits de l’homme de Tunisie de surcroît, emprisonné pour n’avoir commis qu’un crime: n’avoir pas cru absolument nécessaire pour la démocratie qu’un président fût réélu avec 99, 91 pour cent des vois. Najib Hosni est bien vite apparu comme la figure de proue de ceux qui ont lutté pour la mise en oeuvre effective des principes consacrés par les déclarations, pactes, chartes et conventions auxquels se réfèrent quasi unanimement les peuples civilisés. Il n’a eu qu’un combat: l’Etat de droit contre l’Etat policier. Il est devenu ainsi le correspondant naturel de toutes les grandes organisations qui oeuvrent pour les droits de l’homme et indiscutablement une source priviligiée d’informations sur l’état réel de la justice et des roits d el’homme dans son pays. Beaucoup de rapprorts d’Amnesty International, d’Human Rights Watch à Washington ou du Lawyers Committee for Human Rights de New York ont bénéficié des informations que seuls des avoctas courageux osaient transmettre au reste du monde. Luttant chaque jour davantage pour l’application à tous du principe du procès équitable, Hosni s’est affiché sans peur à la tête de missions d’observateurs étrangers venus assister aux procès politiques les pluas retentissants dont il était, en outre, le plus souvent l’un des défenseurs. Aussi a-t-il légitimement reçu, en 1992, une éminente distinction: le Prix des dropits de l’homme décerné par le Lawers Committe for Human Rights qui, une première fois, est venu célébrer son combat. Sans doute ce prix l’a-t-il incité à redoubler d’efforts. Et il conduisait encore, au pritemps de 1994, une mission d’observateurs américains venus s’assurer que toutes les garanties étaient offertes aux accusés dans les procés politiques. Sans doute, aussi; était-ce trop. Il fut alors décidé qu’il convenait de faire taire Najib Hosni. Et même de la faire taire à tout jamais. En juin 1994, Hosni fut arrêté. Il n’est pas sortis de prison depuis, malgré un appel du barreau national de Tunisie en faveur de sa libération de la prison d’El-Kef. Qu’avait fait Hosni? Au vu des pièces relatant des charges contre lui, nul ne le saura jamais. Tous ceux qui les ont examinées, ce qui est le cas du Jury, puisque toutes les associations humanitaires du monde les détiennent, ont abouti à une seule et même conviction: « Hosni a été arrêté et condamné en raiso de ses engagements pour les droits de l’homme ». C’est la raison pour laquelle il a reçu pendant sa détention deux autres distinctions délivrées par deux institutions éminentes, celle de docteur honoris causa de la Dickinson School of Law de Pennsylvanie, celle de lauréat du Prix des droits de l’homme délivré par l’American Ba Association, c’est à dire, dans un pays où il n’y a ni Ordre, ni Chambre ni Conseil, par le seul organe représentatif de l’ensemble du barreau américain qui compte plusieurs centaines de milliers de membres. C’est la raison aussi pour laquelle, depuis 1994, toutes les grandes associations internationales, les ONG, les groupements d’avocats, ont demandé sa libération. C’est la raison enfin pour laquelle pas moins de sept organisations, au nombre desquels on compte Amnexty International, l’Union internationale des avocats, et l’Institut des droits de l’homme du barereau de Paris, ont immédiatement adressé le dossier de Najib Hosni lorsu’iles ont reçu notre appel biennal annonçant l’attribution de ce Prix. « Aucune justice souveraine n’est affranchie du respect de la loi universelle » Certes, aujourd’hui, nous le savons, Hosni a été condamné, en quelques minutes au soir du 3 janvuer 1996, par la justice de Tunisie sans même avoir eu l’honnuer d’être défendu. Droit commun? Mais, signe des temps ou effet indirct des progrès du droit international, chacun sait qu’il n’y a plus de prisonnier d’opinion dans le monde. Depuis longtemps déjà, il n’y a plus de Florestoan enchaîné sans autre motifque de déplaire à quelaue moderne Pizzaro. Tous les prisonniers d’opinion sont des condamnés de droit commun, notion plus marchande envers l’opinion internationale. Condamnation ayant autorité de la chose jugée nous dit-on? Déjà? Comme si la cour de cassation tunisienne n’avait d’autre mission que d’enregistrer? Mais, en tout état de cause, nous sommes fondés à nous interroger sur la « qualité » d’une condamnation. Le respect dû à l’autorité de la chose jugée n’est que le corollaire du respect du procès équitable. Plus encore, nous sommes fondés à nous interroger sur le discours que proférait la voix que l’on a voulu faire taire. Autopsie d’une condamnation annoncée, cette condamnation que brandissent aujourd’hui les anbassades: Dépassement de quarte mois de la durée de la détention provisoire, refus d’entendre les seuls témpins des faits qui tous l’innocentaient, semblants d’expertises au demeurant laconiques par des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur concluant à des « hésitations » dans la signature de l’un des co-indivisaires, refus de toute contre-expertise. Communication du dossier au denier moment pour entraver la défense. Pas d’observateurs, dont la présence a été prohibée. Pas de plaidoirie d’avocats qui ont refusé – et c’est l’honneur de leur robe – de paider alors que les moyens d’une défense véritable leur étaient interdits et qu’ils ne servaient plus dès lors qu’à apporter la caution de leur titre à la décision à intervenir. Hosni, chantre du « procès équitable », n’a pas été jugé par un Tribunal impartial pratiquant les règles du procès équitable. L’égalité des armes dans le procès, ces « épés d’égale longueur dans le combat judiciaire », Hosni n’y a pas eu droit. Pour se défendre, à peine a-t-il pu opposer ses mains nues et trorturées quand on brandissait contre lui un cimeterre. Alors, qu’importe après tout que Hosni soit peut-être coupable – ce que nous ne croyons pas un seul instant bien entendu – d’avoir participé à un acte immobilier à son profit dont une signature sur six est arguée de faux, malgré les affirmations des témoins qui ont vu le signataire l’apposer. Force est de constater qu’au pays du non-cumul inconnu il a été condamné à quatre ans, plus desux ans de prison. Les droits – respectables – de la victime ne sauraient en aucun cas justifierque les garanties judiciaires essentielles disparaissent. Pourquoi avoir refusé à Hosni les garanties élémentaires de procédure, même s’il est coupable? Quand le repect des règles et des garanties élémentaires accordées à un accusé a-t-il jamais empêché de prononcer une condamnation lorsqu’elle était fondée? Certes, Hosni n’est pas au-dessus des lois. Mais aucun gouvernement, aucune juridiction ne sauraient s’en affranchir davantage. Et comment ne pas rappeler ici le mot d’un certain maire de Bordeaux: « La justice en soi, naturelle et universelle, est autrement réglée, et plus noblement que ne l’est cette autre justice spéciale, nationale, contrainte aux besoins de police » (4). Ce maire de Bordeaux – chacun a compris qu’il s’agit de Michel de Montaigne – ne disait rien d’autre dans sa langue du XVe siècle que ce qu’Aristote avant lui et tant d’autres depuis ont exprimé de façon insigne: aucune justice souveraine n’est affranchie du respect de la loi universelle. On répondra sans doute: mais le Pacte international relatif aux droits civils et politiques a été ratifié en Tunisie, mais il y a – et en haut lieu – un Conseil des droits de l’homme… Il y a une organisation judiciaire: juridictions, cours ou tribunaux qui appliquent les principes proclamés par les instruments internationaux auxquels toutes les nations civilisées sont parties. Et ces mêmes principes ne sont-ils pas reconnus également par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples adoptée à Nairobi, le 28 juin 1981, et même par la Déclaration islamique  et – c’est moi qui souligne – universelle des droits de l’homme, proclamée à Paris, le 10 septembre 1981, par Salim Azzam; secrétaire général du Conseil islamique, qui prévoit expressément le droit de tout accusé à un procès équitable et que tous les Etats islamiques doivent respecter? Qu’en est-il dans la réalité? Les Arabes du Sud connaissent tous un phénomème étrange; Ils l’appellent srâb. Nous le traduisons imparfaitement par « mirage ». Car le srâb n’est ni une apparence, ni une illusion? A travers les brumes de chaleur, lorsque le srâb miroite sur la plaine torride, c’est l’horizon faux et l’horizon vrai qui paraissent indissociablement liés. « Ainsi les chimères et les réalités vivent-elles ensemble dans les sociétés humaines » a expliqué Jacques Bercque, lui-même « homme des deux rives » de la Méditerranée et traducteur du Coran. (5) « C’est le spectre du crime judiciaire qui apparaît désormais » Or, tous les juristes le savent, les droits de l’homme ne sont, au delà de leur stade déclaratif, proclamatoire ou conventionnel, que par l’effectivité des mécanismes de protection qu’ilos instaurent. Toutes les Cours suprêmes d’Europe, les cours et tribunaux, se sont accoutumés depuis quelques décennies, non sans états d’âme, à voir leurs décisions contrôlées a posteriori à l’aune des standards de la Convention européenne des droits de l’homme. Et, c’est un devoir de le rappeler ici, alors qu’on parle des autres: la France elle-même, patrie des droits de l’homme, dont on ne peut que déplorer qu’elle ait ratifié tardivement le droit de recours individuel, a été condamnée 36 fois depuis 1986 pour des manquements au droit de la Convention dans plus de vingt fois pour violation des règles du procès équitable. Hosni, lui, n’aura droit à aucun contrôle par une juridiction de l’application de son dropit à un procès équitable. Alors, condamné, oui. Condamné – et définitivement – Dreyfus l’était aussi lorsque Trarieux, parmi d’autres, a pris sa défense. Et la lutte pour la révision n’était que le moyen légal de remettre en cause l’autorité de la chose jugée. En prison, Nelson Mandela l’était aussi en 1985, et depuis vingt trois ans, lorsque les ambassades ont protesté -déjà – contre l’attribution de ce Prix. Certes, Najib Hosni n’est pas Mandela. Mandela est unique. Mandela est exceptionnel. La sélection du temps et le choix de l’histoire l’ont confirmé. Aujourd’hui, Mandela n’a pas besoin de nous et depusi longtemps. Hosni, lui, plus que jamais. Car on nous annonce un nouveau procès. Ah! Ce n’est pas le procès que réclamaient et qu’espéraient les organisations non gouvernementales. C’est un autre procès. Et ce procès nous le connaissons déjà. Le doute général qui a accompagné la condamntaion de droit commun fait place à une accusation plus précise et déjà bien connue de tous. Du moins a-t-elle cette fois-ci le mérite d’être politique: « terroriste ». De ce dossier-là aussi, chacun connaît la teneur: un témoignage indirect d’un détenu politique qui a recueilli les confidences d’un autre détenu qui aurait été chargé de remettrre à Hosni un sac… contenant deux revolvers tirant à blanc, du modèle de ceux qu’on emplie pour effrayer les oiseaux… Et les accusateurs de soutenir que ces armes étaient destinées à être remises au mouvement Ennahdha… Et ce nouiveau procès, par lequel les accusateurs annoncent qu’ils vont surprendre le monde, aura lieu le 17 cotobre. Nous le savons donc déjà: le monde aprendra, le 18 octobre prochain, que Najib Hosni a été derechef condamné, cette fois-ci pour terrorisme, à une peine plus lourde encore, qui, au pays du « non-cumul inconnu », viendra s’ajouter aux condamnations déjà prononcées. Déjà, l’erreur judiciaire à laquelle, par courtoisie, nous étions prêts à croire, s’estompe. Une condamntaion aussi savamment programmée, et c’est le spectre du crime judiciaire qui apparaît désormais. C’est là que les expressions de la langue ordinaire viennent à l’esprit; on expie ses crimes, mais on pêut toujours réparer ses erreurs. Au VIIe siècle déjà, le calife Omar Ibn Khattâb disait: « Si un chef désigné par moi commet une injustice à l’endroit d’un être humain, si je l’apprends, si je ne fais rien pour y remédier, c’est moi qui commet une injustice (6) ». C’était au temps de la « république de Médine ». Elle n’a duré que dix-neuf ans. Mais il est encore temps. C’est ce message d’espoir que ce Prix veut apporter à l’absent de marque en ce jour. C’est pourquoi nous vous remercions, docteur, vous qui avez fondé l’AVRE, l’Association d’aide aux victimes de la répression en exil et qui êtes aujourd’hui le présodent d’honneur du Centre d’information et de documentation sur la torture en Tunisie, de recevoir ce Prix au nom de Najib Hosni, puisque ses proches et ses avocats n’en ont pas reçu l’autorisation alors que – nous en demandons quittance auprès de vous – nous avons fait tout ce qui était en notre modeste pouvoir pour qu’ils puissent venir jusqu’à nous, y compris en retardant la date de la remise de ce Prix. Un médaille, un diplôme, quelques secours, c’est très peu de chose. Mais nous savons que par votre truchement, ils lui parviendront avec le couvenir que c’est cette même médaille que Nelson Mandela, autre emrisonné illustre, a eue dans sa cellule de 1985 à 1990, date de sa triophale libération … suite dans la prochaine et dernière partie III, demain inchallah Notes: 1- Séance du 4 août 1789, Archives parlementaires p. 341 2- André Malraux, La Condition humainen in Romans, Paris, NRF, La Pléiade, 1947, p. 327 3- Jorge Luis Borges, L’Aleph, in OEuvres complètes, 2 vol., t. I, La Pléiade, 1993, p. 643-644. (Le récit est d’abord paru dans la revue El Hogar en juin 1939, où Borges l’a présenté comme l’un des contes des Milles et Une Nuits, puis dans la seconde édition de l’Aleph en 1952. Borges reconnaîtra publiquement en 1974: « Je l’ai inventé ». 4- Montaigne, Essais, III, in OEuvres complètes, La Pléiade, NRF, 1962, p. 773 5- Jacques Berque, Les Arabes, l’Islam et nous, entretiens avec Jean Sur, Paris, Mille et Une Nuits, 1996, p. 39 6- Omar Ibn Khattâb, Lettre à Amr-Ib-El-As, cité in Le Droit d’être un homme, Anthologie mondiale de la liberté UNESCO/Lattès, 1984, p. 109
  (Source: Message envoyé à TUNISNEWS par M. Abdel Wahab Hani)


L’Afrique en marche vers la démocratie.

  Par : Noura Borsali   Le Kenya, Etat de l’Afrique orientale, a achevé l’année 2002 dans la démocratie. Il vient de vivre sa première alternance politique en trente-neuf ans dans un calme relatif.   Au terme du triple scrutin (présidentiel, législatif et local) du 27 décembre dernier, que des observateurs indépendants ont jugé “ exemplaire ”, quelque dix millions de Kenyans ont élu un nouveau président, un candidat de la principale alliance de l’opposition. Mwai Kibaki, 71 ans, leader de la National Rainbow Coalition (NARC, la Coalition nationale arc-en-ciel), devient ainsi le troisième président du Kenya, pourtant indépendant depuis 1963.   Ces élections ont d’une part mis fin au long règne de vingt-quatre ans du président sortant, Daniel Arap Moi, 78 ans, qui a gouverné le pays d’“ une main de fer ” et d’autre part consacré la défaite du parti-Etat au pouvoir —sans partage— depuis trente-neuf ans, la Kenya African National Union (la KANU, Union nationale africaine du Kenya). “ Le Kenya est en train de sortir de la sombre époque de la dictature. Un grand pas vers la démocratie vient d’être accompli ”, écrit le Daily Nation, grand quotidien de Nairobi. En effet, en succédant en 1978 à Jomo Kenyatta (1964-1978), après la mort de ce dernier, Daniel Arap Moi instaure, à partir de 1982, le système du parti unique.   Sous la pression d’une grande bataille menée en 1990-91 par l’opposition pour le rétablissement de la démocratie et à la suite de grandes émeutes, Moi rétablit “ à contre-cœur ” le multipartisme le 10 décembre 1991. Il sera réélu deux fois de suite face à une opposition divisée, même si, en 1997, son parti obtient de justesse la majorité au Parlement.   Le scrutin du 27 décembre 2002, pour avoir été, selon des observateurs, “ réellement démocratique ”, a rompu avec la violence électorale qui a caractérisé les élections de 1992 et 1997 et dont, selon l’organisation Human Rights Watch, la KANU avait eu “ le monopole de l’organisation décidée au plus haut niveau ” (Le Monde du 04/09/2002).   Le président sortant Moi, après avoir réprimé violemment en juillet 1997 les manifestations organisées par l’opposition réclamant des réformes constitutionnelles et tout en rejetant en septembre 2002 le projet de la nouvelle Constitution comportant une réduction des pouvoirs présidentiels et une réforme du système judiciaire, a choisi et imposé comme successeur favori son “ dauphin ” Uhuru Kenyatta, 41 ans, fils du “ père de l’indépendance ” et du premier président du Kenya, Jomo Kenyatta.   Ce choix n’a pas manqué de susciter un tollé dans le pays et également au sein du parti au pouvoir qui a connu une implosion provoquant dissensions et dissidences.   Selon le quotidien ougandais New Vision, “ Uhuru n’a jamais gagné une seule élection (…) et ne possède aucun attribut, mis à part le bon nom ”. “ Installer une marionnette à la présidence afin de protéger le cortège d’affairistes qui a pillé l’économie kényane ”, semble être, d’après le journal sud-africain Mail and Guardian, l’ambition du président septuagénaire, accusé de vouloir instaurer une dynastie régnante que des journaux ont vite qualifiée de “démocratie dynastique ” (Courrier international du 14/11/2002).   La campagne électorale des quatre candidats en lice a porté, selon le quotidien The East African Standard, sur les priorités telles que “ la lutte contre la corruption, le redressement de l’économie et les réformes politiques et sociales ”.   Si l’opposition a largement emporté les dernières élections, c’est parce qu’elle a mis fin à son éparpillement en formant une coalition contre le candidat du Pouvoir, la question de la succession au président sortant qui a accepté de se plier à la nouvelle Constitution après vingt-quatre années de règne, ayant été, durant le dernier mandat présidentiel, la préoccupation majeure de la classe politique kényane.   Une vaste alliance de l’opposition, appelée “ Coalition nationale arc-en-ciel ” (NARC) a réussi à se former “ comme jamais auparavant pour une élection présidentielle” grâce à une faction dissidente du parti au pouvoir, révoltée de se voir écartée par Moi au profit d’un “ favori inexpérimenté ” en politique, à l’Alliance nationale des partis du Kenya réunissant douze partis (NAK que dirige le président élu) et à la Coalition du peuple kenyan (CPK), un autre groupement d’opposants qui s’est retiré de la coalition pour exprimer son refus du choix de Mwai Kibaki comme candidat unique de cette formation à la présidentielle du 27 décembre.   Mwai Kibaki aurait été choisi, selon la presse kényane, pour son âge avancé (71 ans) qui l’empêcherait de briguer un second mandat et pour son appartenance à l’ethnie Kikuyu. Ayant débuté sa carrière depuis plus de quarante ans au sein du parti unique, la KANU, ministre à plusieurs reprises sous Jomo Kenyatta et vice-président sous Daniel Arap Moi de 1978 à 1988, il est considéré par certains comme l’homme qui a servi durant vingt-cinq ans le régime en place et le parti au pouvoir.   Toutefois, peu après l’instauration du multipartisme en1991, il quitte la KANU et rejoint l’opposition en fondant le Parti démocratique et participe en 1992 aux premières élections pluralistes du Kenya qui furent précédées par des violences ethniques ayant provoqué 2000 morts.   Battu par Moi durant cette même année mais également en 1997 dans le cadre de scrutins entachés de fraude et de violence (Reuters), cet économiste formé à la London School of Economics est vu comme “ un homme politique intelligent ” et un vétéran de la politique kényane, mais ses adversaires n’omettent pas de rappeler sa conversion tardive à la démocratie.   Remportant une victoire historique qui l’a porté aujourd’hui à la magistrature suprême à la suite d’élections “ libres et transparentes ”, il promet de former un gouvernement d’“ unité nationale ”, réduit en effectif, de corriger les erreurs de trente-neuf ans de pouvoir de la KANU en luttant contre la corruption rampante et la paupérisation croissante qui ont gangrené le pays durant le règne de Moi et d’accorder la gratuité de l’enseignement dans le primaire.   Plus de la moitié des 30 millions de Kényans vivent avec moins d’un dollar par jour, nombreux sont ceux qui n’ont accès ni à l’eau, ni à l’électricité et qui souffrent du chômage. Que retiendra l’histoire du continent africain des élections kényanes ?   Certes la fin du pouvoir personnel, une alternance démocratique pacifique après près d’un quart de siècle d’autoritarisme et une passation du pouvoir accomplie avec civisme et en dehors de toute violence.   “ Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, ce qui se passe dans ce pays aura des répercussions bien au-delà des frontières ”, a affirmé l’un des dirigeants de la coalition gagnante.   Le Kenya, en réussissant son alternance démocratique, peut s’enorgueillir aujourd’hui d’être, tout comme le Sénégal, l’exemple africain. 8Source:Réalités  du 9 janvier 2003)

 

 
 

انطلاق أشغال ندوة  » التضامن والتكافل في الحضارة العربية والإسلامية وتجلياتهما في الأدب والثقافة « 

 

تحت سامي إشراف الرئيس زين العابدين بن علي انطلقت بالعاصمة أشغال الندوة التي ينظمها كل من اتحاد الكتاب التونسيين و الاتحاد العام للأدباء و الكتاب العرب من 9 الى 12 جانفي الجاري بتونس حول موضوع  » التضامن و التكافل في الحضارة العربية والإسلامية و تجلياتهما في الأدب والثقافة  » وذلك بالتعاون مع المنظمة العربية للتربية و الثقافة و العلوم ( الالكسو ).

 

ولدى إشرافه على افتتاح هذه الندوة ابرز السيد عبد الباقي الهرماسي وزير الثقافة و الشباب والترفيه ان المتأمل في الحضارة العربية الإسلامية يلحظ مدى اهتمام هذه الحضارة بقيم التضامن و التكافل مشيرا الى ان تراثنا الفكري و الفلسفي والأدبي احتفى بهذه القيم في إطار تكريم الإنسان واحترام إنسانيته .

 

وأضاف ان هذا الرصيد الأخلاقي المشرق كان مرجع الرئيس زين العابدين بن علي وهو يحيي من جديد قيمة التضامن من اجل بعث مجتمع متوازن يسند بعضه بعضا فجاءت مصادقة الجمعية العامة للأمم المتحدة على مبادرة سيادته الداعية الى إنشاء صندوق عالمي للتضامن لتؤكد عمق الرؤية الحضارية والإنسانية لرجل الإصلاح و التغيير وبعد نظره الاستشرافي.

 

وأوضح ان هذه المبادرة التي تستمد توهجها من التجربة التونسية في العهد الجديد تتنزل في إطار إيمان رئيس الدولة بأهمية دور بلادنا التاريخي في السعي الى إحياء قيم التآخي و التآزر والتضامن بين الأفراد والجماعات وتعميق الوعي بان الإسلام بمختلف أبعاده يرتكز على مبادئ التضامن الإنساني.

 

وذكر في هذا السياق ببعث سيادته لجائزة التضامن العالمي لرئيس الجمهورية التي تعتبر إنجازا آخر ينضاف الى بقية الإنجازات المدعمة لمنظومة التكافل و التضامن بين الأفراد و الجماعات.

 

وكان السيد الميداني بن صالح رئيس اتحاد الكتاب التونسيين قدم قبل ذلك لهذه الندوة مبينا ان المتغيرات الدولية الراهنة تطرح عديد التحديات التي تحتم على المثقفين العرب ان يتحاوروا في شانها علهم يتمكنوا من مد جسور التضامن و التكافل بين أفكار الوطن العربي.

 

من جهته ذكر الدكتور علي عقلة عرسان الأمين العام للاتحاد العام للأدباء و الكتاب العرب ان اختيار موضوع التضامن و التكافل في الحضارة العربية والإسلامية و تجلياتهما في الأدب و الثقافة في هذا الظرف بالذات هو اختيار موفق من شانه ان يساهم في الدفاع عن وجود الأمة واستقلالها فضلا عن دعم الحريات الفردية والعامة وترسيخ الهوية الثقافية في مواجهة الأخطار المحدقة بالوطن العربي . وترتكز أشغال هذه الندوة الذي يشارك فيها نخبة من المفكرين و الأساتذة الجامعيين التونسيين والعرب على ثلاثة محاور رئيسية يتعلق الأول بقيم التضامن والتكافل في التراث الثقافي العربي الإسلامي وأبعادها الإنسانية في حين يهتم الثاني بقيم التضامن والتكافل في الثقافة العربية الحديثة أما المحور الثالث فيتعلق بالتضامن والتكافل في المشروع المستقبلي للثقافة العربية.

 

يذكر ان الاتحاد العام للأدباء و الكتاب العرب سيعقد على هامش هذه الندوة اجتماع مكتبه الدائم.

 

(المصدر: موقع أخبار تونس الرسمي www.akhbar.tn)

 


تونس تستضيف ندوة حول «التكافل والتضامن في الفكر العربي الإسلامي»

دمشق: هشام عدرة

تستضيف العاصمة التونسية بعد غد الخميس ندوة ثقافية بعنوان: «التكافل والتضامن في الفكر العربي الاسلامي وتجلياته في الأدب والثقافة» ينظمها اتحاد الكتاب التونسيين بالتعاون مع الأمانة العامة للاتحاد العام للأدباء والكتاب العرب الذي يتخذ من دمشق مقراً له، وبالتعاون ايضاً مع المنظمة العربية للتربية والثقافة والعلوم.

وتتناول محاور الندوة التي يشارك فيها العديد من المفكرين العرب والاسلاميين، عدة مواضيع منها: قيم التضامن والتكافل في التراث الثقافي العربي الاسلامي وابعادها الانسانية في الثقافة العربية والاسلامية وفي الفكر الحضاري الانساني وفي الادب والابداع والتراث وقيم التضامن والتكافل في الثقافة العربية الحديثة، وفي حركة الاجتهاد والاصلاح وفكر النهضة العربية، وفي المنظومة الحقوقية ومبادئ المجتمع المدني ومشاريع الديمقراطية، وفي الثقافة السياسية والفلسفية في مجابهة فكر العولمة والتضامن والتكافل في المشروع المستقبلي للثقافة العربية.

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 7 جانفي 2003)


 
 

تونس توسع برنامجها للخصخصة ليشمل قطاع السياحة

 

تونس – أظهرت وثيقة حكومية ان تونس وسعت برنامجها للخصخصة ليشمل أصولا في قطاع السياحة مع محاولتها الإسراع ببيع شركات حكومية وتراخيص تشغيل.

 

وتعتزم تونس بيع 21 شركة عامة وتراخيص تشغيل هذا العام بعد ان باعت ثلاث شركات فقط العام الماضي ومنحت رخصة للتليفون المحمول الى شركة اوراسكوم تليكوم المصرية مقابل 454 مليون دولار.

 

وقال مسؤول بالحكومة « القائمة الجديدة تتضمن شركات مملوكة للحكومة كان مزمعا بيعها العام الماضي لكن تأجل البيع لعدم تقديم عروض مغرية. »

 

وأظهرت الوثيقة ان تونس تعد الان لبيع ستة فنادق هذا العام بدلا من فندقين كما كان مزمعا في السابق.

 

وبين الاصول الاخرى مجموعة من الشركات بينها شركات في قطاع التصنيع.

 

وتتضمن القائمة ايضا تراخيص تشغيل لمحطة لتنقية المياه في العاصمة التونسية وبناء مطار جديد ومحطة للحاويات في حي رادس بالعاصمة ومحطة للكهرباء في مدينة قابس الجنوبية.

 

واظهرت الوثيقة ان الحكومة تتوقع ان يستثمر اولئك الذين سيشترون تراخيص التشغيل اكثر من 900 مليون دينار.

 

ولم تقدم الحكومة توقعات لإيرادات الخصخصة للعام الحالي.

 

وحصلت تونس على حوالي 475 مليون دينار ايرادات للخصخصة العام الماضي مقارنة مع 130 مليون في العام السابق.

 

ومنذ ان بدأت برنامجها للخصخصة في عام 1987 باعت تونس حصصا في حوالي 160 شركة أدرت على خزانتها 1.98 مليار دينار.

 

(المصدر: وكالة رويترز بتاريخ 9 جانفي 2003)


 
Tunisia aims to speed up sell-offs with new list

 
TUNIS, Jan 9 (Reuters) – Tunisia has expanded its privatisation drive to include tourism assets as it tries to speed up the sale of state firms and operating licences to raise cash, a government document obtained by Reuters showed on Thursday.   The North African country has earmarked 21 public firms and licences for sale this year after it sold only three companies last year and awarded a mobile phone licence to Egypt’s Orascom Telecom for $454 million. « The new list includes some state-owned companies whose sell-off was planned last year but was put off for lack of interesting offers, » a government official told Reuters.   « The list is updated with new privatisation offers mainly in the tourism industry. The authorities might add more state assets to cede to private investors if a good opportunity arises, » he added, but did not elaborate. Tunisia is now planning to sell six hotels this year, the document showed, rather than two it previously slated for sale. Other assets include a range of other companies, including in the manufacturing sector.   The list also includes operating licences for a water treatment station in Tunis, the construction of a new airport, a containers and trailers station in the capital’s Rades district and a power station in the southern city of Gabes.   The government expects those buying the operating licences to invest more than 900 million dinars, the document showed.   The government did not give a projection of revenues from privatisation this year but economists said the concerns had estimated assets of more than 1.130 billion dinars ($851 million).   Tunisia generated some 475 million dinars from privatisation last year, when it had a list of 26 offers including five licences, compared with 130 million the year before.   Some 90 percent of last year’s revenues came from the GSM licence and the sale of a 52 percent stake in Union Internationale de Banques to French bank Societe Generale .   Since launching privatisation in 1987, Tunisia has sold stakes in some 160 companies, making a total of 1.98 billion dinars.   ((Writing by Aisha Ben Mahmoud, editing by Clelia Oziel; tunis.newsroom@reuters.com +216-71 787538))   ($1= 1.327 dinar)   REUTERS


 

ارتفاع حجم انتاج تونس النفطي

 

تونس ـ يو بي آي:

 

حققت تونس خلال العام الماضي زيادة ملحوظة في انتاجها من النفط الخام وتطورا هاما في حجم الاستثمارات المنجزة في مجال التنقيب عن مصادر الطاقة ، وفي عدد رخص الاستكشافات النفطية الممنوحة الي الشركات النفطية العالمية.

وقالت مصادر تونسية امس الاربعاء ان حجم انتاج تونس من النفط الخام ارتفع بنسبة 11 بالمئة خلال العام الماضي الي 3.7 مليون طن مقابل 3.3 مليون طن في عام 2001، بينما ازدادت قيمة الاستثمارات المنجزة في مجال التنقيب عن النفـــــط والغـــــاز بنسبة 90 بالمئة لتصل الــــــي 185 مليون دينار(حوالي 135 مليون دولار) مقابل 97 مليون دينار عام 2001.

وتزامن ارتفاع انتاج النفط في تونس مع ازدياد كميات الغاز الطبيعي القابل للتسويق الذي انتج خلال العام الماضي حيث قدر بـ 2.4 مليون طن مقابل 2.3 مليون طن عام 2001. وعزت المصادر هذا التطور الي زيادة عدد رخص التنقيب التي منحتها تونس خلال العام الماضي الي الشركات النفطية العالمية ليصل الي 34 ترخيصا تغطي مساحة اجمالية تقدر بـ 119039 كلم2، والي ارتفاع عدد الابار النفطية التي حفرت الي 9 آبار من 4 ابار فقط خلال عام 2001.

واسفرت عمليات الحفر العام الماضي عن بئرين تجريبيين في حقلين نفطيين الاول في جهة الحمامات (60 كلم شمال شرق تونس) اكتشفته شركة اجيب الايطالية ويقدر انتاجه اليومي بـ 4682 برميل نفط و180 مترا مكعبا من الغاز الطبيعي، والثاني في منطقة قابس (حوالي 400 جنوب ـ شرق تونس) ويقدر انتاجه اليومي بـ 518 برميلا.

واشار المعهد الوطني التونسي للاحصاء في تقرير له الي ارتفاع انتاج النفط الخام المنتج في تونس خلال الربع الأول من العام الجاري بنسبة 3.7 بالمئة. وأوضح أن انتاج تونس من النفط الخام خلال الفترة المذكورة بلغ 886 ألف طن مقابل تراجع الانتاج خلال العام الماضي بنسبة 12.7 بالمئة.

وسجلت الاحتياطات التونسية من النفط خلال العقدين الماضيين انخفاضا ملحوظا ، حيث تراجع الانتاج من 5.8 مليون طن مكافئ نفط عام 1980 الي 8.30 مليون طن مكافئ نفط عام 2000، أي بمعدل تراجع سنوي يبلغ نحو 100 ألف طن.

ويعود هذا التراجع في انتاج النفط في تونس بالأساس الي تناقص المخزون الطبيعي لأهم حقلين نفطيين هما البرمة بأقصي الجنوب التونسي وعشتروت. فقد تراجع انتاج حقل البرمة من 3240446 طنا عام 1980 الي 2264355 طنا عام 2000، بينما تراجع انتاج حقل عشتروت خلال الفترة نفسها من 2091982 طنا الي 1397357 طنا.

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 9 جانفي 2003)     :


 

لفتة صغيرة ضد الامبريالية الامريكية .. %10 من مبيعاته لدعم فلسطين

مكة كولا يغزو الاسواق البريطانية وشعاره فكر كمسلم واشرب كمسلم

لندن ـ القدس العربي : فكر كمسلم واشرب كمسلم هذا هو الشعار الجديد للمشروب الذي كان وراءه رجل اعمال تونسي في فرنسا، حاول الاستفادة من الحملة الشعبية في العالم الاسلامي لمقاطعة البضائع الامريكية. وأدي بتوفيق المثلوثي الي انتاج مشروب مكة كولا والذي سيغزو الاسواق البريطانية بعد ان بدأ يوزع بكميات كبيرة في عدد من الدول العربية.

و مكة كولا هو الاختراع الثاني بعد ان قامت ايران بتوزيع مشروبها زمزم كولا في الاسواق السعودية في مرحلة متأخرة من العام الماضي. ويستفيد صناع المشروب الجديد من الاجواء العامة، وحالة المقاطعة الناجمة عن غضب الجماهير العربية من المواقف الامريكية من فلسطين والعراق وافغانستان حيث يعدون كل من يشتري علبة من مشروبهم بالتبرع بنسبة 10 بالمئة منها لصالح فلسطين.

وصناع المشروب الجديد يتحدثون عن التزام في عادات الشراب، حيث تطالب المشتري لا تشرب بجهل، تناول الشراب بالتزام . وبدأ توزيع المشروب الجديد قبل شهرين حيث قال رجل الاعمال المولود في تونس الثلثوي ان اختراعه هذا ما هو الا لفتة بسيطة ضد الامبريالية الامريكية وسياستها الخارجية ، ومنذ بداية التوزيع باعت الشركة مليوني علبة من المنتوج، حيث تصل كمية الشراب في العلبة 5.1 ليتر.. وقال المثلوثي في تصريحات لصحيفة بريطانية انه تلقي طلبات جديدة من موزعين وصلت الي 16 زجاجة من مكة كولا ، وقال لـ الغارديان ان الطلب كان امرا خارقا للعادة.

ويعترف المثلوثي بحيوية السوق البريطانية حيث يعيش اكثر من مليوني شخص، وقال انه وقع علي عقد لتصدير 20 شاحنة كل شهر اي ما يصل 2 مليون علبة، كما انشأت شركة اخت لشركته في بريطانيا وشركة للتوزيع. ويرفض المثلوثي ان يكون مشروبه الجديد موجه ضد الامريكيين او الصناعة الامريكية، حيث قال ليس لدي اي موقف عدائي من شركة الكوكا الكولا الامريكية، واحب الحركية والنشاط الامريكي ولكني اعارض السياسة الخارجية الامريكية، تحديدا في الشرق الاوسط، وتجاه الكيان الصهيوني . وقال المثلوثي كعرب نحب امريكا المفتوحة لكل العالم لا المعادية والعدوانية للاخرين .

وقال المثلوثي انه تلقي بعض الشكاوي القليلة من متشددين اسلاميين لاستخدامه اسم المدينة المقدسة في مشروب شعبي ولاغراض تجارية. وبدأت الشركة المنتجة للمشروب الشعبي الجديد، باستهداف اصحاب محلات تجارية صغيرة في فرنسا، خاصة تلك التي يعيش فيها المسلمون الفرنسيون.

ويقول المثلوثي اعتمدت علي المجتمع العربي والمسلم، وعلي الناس الشرفاء الذين يريدون دعم مشروب بديل عن البضائع الامريكية . وتقوم شركة اوشين الفرنسية التي لها سلسلة من المحلات في الاحياء الباريسية بوضع المشروب علي رفوفها. وتعرضت سمعة شركة كوكا كولا الامريكية للانتقاد في العالم العربي عندما قررت فتح مصنع انتاج لها في اسرائيل في الستينات من القرن الماضي.

وفي العادة يطالب الناشطون المعادون لامريكا بمقاطعة الكوكا كولا. ويعترف مسؤولو الشركة الامريكية ان المقاطعة العربية لمنتوجاتهم اثرت علي حجم المبيعات في العالم العربي. ولاحظت المصادر التجارية الامريكية انخفاضا في المبيعات الامريكية في العالم العربي بنسبة 25 ـ 40 بالمئة العام الماضي، نظرا للمقاطعة غير الرسمية التي تقوم بها مؤسسات وجمعيات وقيادات دينية، واغلقت شركات امريكية للوجبات السريعة بعضا من فروعها في الاردن.

وفي الامارات العربية بدأت الشركة المحلية التي تصنع مشروب ستار كولا بتلقي طلبات كثيرة، فيما قامت مؤسسات صحافية في المغرب بحملة لمقاطعة الدولار الامريكي، كما قامت نقابة الاطباء المصريين بتوزيع قائمة بديلة عن الادوية المنتجة في امريكا، ومع ذلك تظل جهود المقاطعة شعبية في ملامحها وتقوم بها هيئات شعبية او شخصيات معروفة، فيما تعارضها الحكومات ورجال الاعمال العرب.

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 9 جانفي 2003)


 
Tunisien d’origine, il est aujourd’hui adjoint de quartier à Pontanézen  

Hosny Trabelsi Une intégration exemplaire

   

par Pierre-Yves Lautrou   C’est un parcours républicain modèle, un véritable conte de fées de l’intégration: le fabuleux destin d’Hosny Trabelsi, 38 ans, prof de physique-chimie, adjoint du quartier de l’Europe. On exagère à peine. Ecoutez plutôt.   L’histoire commence en Tunisie, voilà bien longtemps. Chez les Trabelsi, on a la France chevillée au cœur: le grand-père a été fonctionnaire à l’institut Pasteur de Tunis, le père a fait ses études à Nice. Hosny, lui, est l’un des bons élèves du lycée français de la capitale. Le bac en poche, au début des années 1980, une bourse lui est accordée pour poursuivre ses études dans l’Hexagone. «Je voulais vivre dans une ville tranquille, raconte-t-il à présent, installé dans le préfabriqué qui fait office de mairie de quartier à Pontanézen, l’un des plus défavorisés de la ville. J’ai décidé de venir ici, et je ne le regrette pas.»   «Le sport est un moyen d’intégration important»   Le jeune Trabelsi est du genre actif. Pendant ses études de chimie à la fac des sciences, il est handballeur au PL Lambé. «Le sport est un moyen d’intégration important», rappelle-t-il. Hosny multiplie aussi les jobs. Il travaille dans le bâtiment, la restauration, à l’usine… Une sorte de vie de bohème que M. l’adjoint voudrait ne pas trop évoquer maintenant, conscient d’être devenu un modèle pour les jeunes de la «communauté», ainsi qu’il nomme les habitants de son quartier. Mais ces expériences d’hier forgent son discours d’aujourd’hui.   A l’époque, Hosny Trabelsi crée aussi un groupe de musique orientale, Carthago, accompagné par des danseuses du ventre. «C’était assez nouveau à Brest», se souvient-il, sans rire. Les musiciens iront jusqu’à animer des mariages bretons. Hosny en tire sa devise de l’intégration: «Entre couscous et kig ha farz, tout est une question d’équilibre!» «Je dois beaucoup travailler pour ne décevoir personne» A la fin des années 1980, il atterrit à «Ponta» pour faire du soutien scolaire. «A l’évidence, tout passe par l’école», martèle souvent Trabelsi. Quinze ans plus tard, le jeune Tunisien devenu Français vit toujours dans le quartier. Au milieu des années 1990, il devient professeur de physique-chimie au lycée Saint-Joseph, de Landerneau. Là non plus, il ne reste pas inactif, montant un jumelage entre son établissement et celui de Zarzis, dans le Sud tunisien, au terme duquel il fournit 4 000 livres et plusieurs ordinateurs aux lycéens de son pays natal. Cette année encore, il a emmené là-bas une délégation de 30 élèves de première. Infatigable, Hosny est aussi président de l’Association pour l’amitié franco-tunisienne du Finistère. Son credo: «L’amour de l’autre. C’est le meilleur barrage contre tous ces charlatans qui nous vendent la haine.»   Mais bientôt ses activités associatives ne lui suffisent plus: «J’ai des idées simples, voire banales. Ce qui fait la différence, c’est la capacité d’exécution! Alors, quand François Cuillandre m’a proposé de travailler avec lui, j’ai accepté.» Membre du PS depuis quatre ans, Hosny est nommé adjoint de quartier après la victoire socialiste aux élections municipales de mars 2001. Depuis, il sillonne Pontanézen, dont il connaît beaucoup des habitants et dont il voudrait faire un quartier «ordinaire». «Je dois beaucoup travailler pour ne décevoir personne, insiste ce père d’un enfant. Cette ville m’a donné des responsabilités. Je sais que je dois honorer cette fonction.» Avec toujours le même objectif: «Faire émerger les forces laïques de la communauté. Ceux qui se sont sortis d’affaire se diluent dans la masse. C’est bien, mais il faudrait qu’ils s’impliquent. Qu’ils montrent que réussir, c’est possible.»   (Source : L’Express du 26 décembre 2002)


Les islamistes maghrébins, fantassins d’Al-Qaïda au Royaume-Uni et en Europe

AFP, le 09.01.2003 à 15h53 (Heure GMT)

 

LONDRES, 9 jan (AFP) – Les islamistes maghrébins apparaissent comme les fantassins d’Al-Qaïda en Europe, et notamment Grande-Bretagne où 18 Algériens ont été arrêtés ces quatre dernières semaines, selon des experts.

« Sur les quelque 200 personnes arrêtées en Europe depuis le 11 septembre 2001, 85 pour cent sont originaires d’Afrique du Nord et parmi elles plus de la moitié sont d’origine algérienne », a affirmé jeudi à l’AFP Magnus Ranstrop, directeur du Centre d’études sur le terrorisme et la violence politique à l’Université Saint Andrews en Ecosse.

Ainsi, alors que les Maghrébins sont la plus petite communauté musulmane de Grande-Bretagne, c’est en son sein que la majorité des partisans d’Al-Qaïda a été arrêtée depuis 15 mois. En 1998, il y avait en Grande-Bretagne 8.000 Marocains, 5.000 Algériens et un millier de Tunisiens contre 675.000 Pakistanais et 257.000 personnes originaires du Bangladesh, selon Eurostat et les statistiques britanniques.

Une des principales figures est Abou Doha, 37 ans, dirigeant du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le plus radical des groupes extrémistes algériens.

Mis sous les verrous en février 2001 alors qu’il s’apprêtait à se rendre en Arabie saoudite avec un faux passeport, il est soupçonné d’avoir été un agent recruteur pour les camps d’entraînement en Afghanistan et un ami d’Oussama ben Laden, le chef du réseau Al-Qaïda.

Au moment de son arrestation, la police a découvert des faux passeports et des instructions pour la fabrication d’explosifs.

Zacarias Moussaoui, soupçonné d’être le « 20ème pirate » du 11 septembre allait régulièrement à la mosquée de Brixton, dans le sud de Londres, alors que deux autres membres d’Al-Qaïda d’origine algérienne, Djamel Beghal et Kamel Daoudi, fréquentaient la mosquée de Finsbury Park à Londres.

« La Grande-Bretagne est une plaque tournante et un facteur d’internationalisation car c’était le principal lieu de rencontre en Europe de ceux qui voulaient rejoindre Al-Qaïda, et aujourd’hui de ceux qui souhaitent se réunir sans être trop importunés », estime un expert européen du renseignement, qui a tenu à garder l’anonymat.

« Beaucoup de Maghrébins viennent chez nous car ils considèrent peut-être que c’est un refuge sûr. Les contrôles aux frontières sont très sévères, mais une fois dans le pays, les règles sont plus libérales que dans le reste de l’Europe, il n’existe pas, par exemple, de carte d’identité », note Tim Garden, professeur associé au King’s College de Londres.

Selon Rohan Gunaratna, auteur du livre « Al-Qaïda, au coeur du premier réseau terroriste mondial », la « famille nord-africaine » est responsable des activités d’Al-Qaïda en Europe.

« Les militants maghrébins, et notamment les Algériens, sont le coeur d’Al-Qaïda en Europe car ils connaissent parfaitement la culture occidentale tout en étant fortement islamisés, par des prêcheurs venus de leur pays, soit dans les différentes mosquées en Grande-Bretagne ou ailleurs en Europe », a souligné pour sa part Jonathan Stevenson, spécialiste du contre-terrorisme à l’Institut international d’études stratégiques (IISS) de Londres.

AFP


اتحاد المغرب العربي بعد 13 سنة: من التأسيس الي الفشل

تونس ـ يو بي آي:

كانت اجتماعات الدورة الـ20 لمجلس وزراء خارجية اتحاد المغرب العربي، التي اختتمت يوم السبت الماضي في الجزائر العاصمة بمثابة الفرصة السانحة لقادة دول الاتحاد، الذي يضم تونس والجزائر والمغرب وموريتانيا وليبيا، لتجاوز الخلافات القائمة، والتأسيس لمرحلة جديدة في مسيرته التي تعطلت لمدة طويلة. ولكن يبدو ان الرياح مازلت تجري بما لا يشتهي هذا الاتحاد، اذ جاءت نتائج هذه الدورة باهتة ولا ترقي الي الامال العريضة التي علقتها عليها الشعوب المغاربية، ولم تعكس اجواء الانفراج التي اشاعها التقارب الجزائري ـ المغربي خلال الاسابيع القليلة الماضية. ورغم ذلك فان الاراء التي تناولت نتائج هذه الاجتماعات تباينت واختلفت، ففي الوقت الذي اعتبرها البعض فاشلة، لم يتردد البعض الاخر في وصفها بالناجحة، بينما لم تجد دوائر التحليل السياسي التي تابعتها باهتمام كبير افضل من القول بان هذه الدورة الجديدة لمجلس وزراء خارجية البلدان المغاربية لم تنجح، ولكنها لم تفشل ايضا . ولئن بدت هذه التقييمات مرتبطة بعدة اعتبارات وعوامل املاها الهروب من الاعتراف بالواقع، واللجوء الي اشاعة التفاؤل بدل التشاؤم للتغطية علي الحقائق، فان ما ورد علي لسان عبدالسلام التريكي امين اللجنة الشعبية العامة الليبية للوحدة الافريقية (وزير الوحدة الافريقية )، ووزير الخارجية والتعاون المغربي محمد بن عيسي علي هامش اعمال هذه الدورة، يؤكد بوضوح بان هذه الاجتماعات فشلت، وان اتحاد المغرب العربي لن يرسو علي بر طالما بقيت الخلافات سائدة بين اركانه. ففي لحظة صراحة متحررة من الاعتبارات السياسية والديبلوماسية، وبعيدة عن الحسابات التكتيكية الضيقة، لم يتردد عبدالسلام التريكي الذي شارك في اجتماعات دورة الجزائر في الاعتراف بان اتحاد المغرب العربي فشل في القيام بالمهام التي من اجلها اسس عام 1989 بمراكش. ولم يكتف المسؤول الليبي، بهذا الاعتراف، وانما ذهب الي ابعد من ذلك، مؤكدا بان قادة الدول المغاربية فشلوا في تحقيق ما نادت وتنادي به شعوب المنطقة، ودعا الي ضرورة تحديد موعد لعقد قمة مغاربية لتكون حدا فاصلا بين مرحلتين في مسيرة هذا الاتحاد. وفي الواقع، فان هذا التأكيد الذي بدا اقرب الي الاعتراف بواقع صعب في زمن بات فيه الاعتراف بالحقيقة منهجا يكاد يكون سائدا في مختلف الساحات العربية قد اتي في وقته، بحيث لم يعد جائزا اشاعة التفاؤل اثناء الحديث عن مسيرة هذا الاتحاد، كما لم يعد مقبولا تصوير الامور علي انها تسير علي ما يرام في الوقت الذي لم تعد فيه حالة الجمود والشلل التي يعيشها هذا الاتحاد خافية علي احد. فكل الدلائل والمعطيات المتوفرة تشير الي ان اتحاد المغرب العربي الذي كان قد رأي النور اواسط شباط (فبراير) عام 1989 بعد التوقيع علي معاهدة مراكش، يمر منذ فترة بمرحلة دقيقة للغاية تبقي الباب مفتوحا علي كل الاحتمالات، بسبب تعثر جهود الوساطة والمساعي الحميدة العربية والمحاولات المغاربية نفسها التي كانت اخرها اجتماعات دورة مجلس وزراء الخارجية في الجزائر التي لم ترتق نتائجها الي مستوي التحديات وتطلعات الشعوب المغاربية. ويشاطر مراقبون هذا الرأي الذي اتسم بالكثير من الجرأة، معتبرين بان اعتراف المسؤول الليبي يحمل بين طياته دلالة سياسية اساسية مفادها ان اجواء التفاؤل بامكانية التقاء قادة دول هذا الاتحاد (تونس ليبيا الجزائر المغرب موريتانيا) في قمة لبحث قضايا اتحادهم التي حاولت بعض الاطراف الرسمية المغاربية اشاعتها خلال الايام القليلة الماضية، لم تتمكن من الصمود امام وطأة الخلافات والملفات العالقة، وبدات تتلاشي وتتبدد بشكل تدريجي. وفي امتزاج لكل الظروف والاعتبارات، فان هذا الاستنتاج لم يأت من فراغ، بل له مبررات ومسوغات كثيرة مرتبطة بشكل اساسي بطبيعة التحديات الماثلة اقليميا، والاستحقاقات الكثيرة المرتقبة، وبطبيعة الملفات العالقة وخاصة منها تداعيات قضية الصحراء الغربية التي خيمت بظلالها الكثيفة علي اجتماعات الجزائر الاخيرة وحالت دون تحقيق الانفراج المطلوب . فالاتحاد المغاربي الذي حاول جاهدا مسايرة التحولات الدولية بدءا بانهيار الاتحاد السوفييتي، وتبعات حرب الخليج الثانية، واعادة ترتيب اولويات الاتحاد الاوروبي، لم يفلح في ذلك كله، كما فشل في وضع استراتيجية مغاربية للتنمية المشتركة تشكل اساسا متينا لاقامة منطقة حرة للتبادل التجاري، وسوق مشتركة تكون نواة وحدة اقتصادية، مما ادي الي تراكم الملفات وتزايد حدة الاستحقاقات، وخاصة منها الشراكة المغاربية-الامريكية، واجتماعات مجموعةالـ5 +5 الاوروبية ـ المتوسطية التي ستعقد في تونس خلال العام الجاري. وبالتوازي مع ذلك، فان المدقق في ارقام المبادلات التجارية بين الدول المغاربية الخمس سيلاحظ انها بالكاد تتجاوز حدود 3 بالمائة من اجمالي حجم مبادلات هذه الدول مجتمعة مع الاتحاد الاوروبي.

 

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 8 جانفي 2003)    


 

اللجنة العربية لحقوق الانسان تنظم منتدي حول الحريات بالدول العربية

باريس ـ يو بي آي: تنظم اللجنة العربية لحقوق الانسان في باريس اليوم الخميس ورشة عمل تستمر يومين حول نشاط الجمعيات الاهلية والمنظمات غير الحكومية و الاجراءات الاستثنائية التي تطاول الحريات في الدول العربية والنامية عموما بعد احداث 11 أيلول (سبتمبر).

ويشارك في ورشة العمل الرئيس السوداني السابق عبد الرحمن سوار الذهب ومطران القدس لطائفة الروم الكاثوليك سابقا الاسقف هيلاريون كابوجي وعدد كبير من الشخصيات الدينية والباحثين والناشطين في ميدان حقوق الانسان. ولم يتأكد بعد حضور رئيس جنوب افريقيا السابق نيلسون مانديلا.

وتتمحور ورشة العمل حول علاقة الامم المتحدة والمنظمات غير الحكومية والعمل الانساني ودوره في النزاعات السياسية وما تسببه من مشاكل بنيوية واثر التنوع الثقافي علي العمل الانساني.

ومن المقرر ان يتحدث في الندوة كل من الناطق باسم الكنيسة الارثودوكسية في القدس والاراضي المقدسة الكاهن تيودورسيوس حنا والناطق باسم المجلس الوطني للحريات في تونس المنصف المرزوقي.

وسيتناول المشاركون احداث الحادي عشر من ايلول (سبتمبر) وانعكاساتها علي اوضاع الدول النامية خصوصا لجهة اتخاذ اجراءات استثنائية وتجربة منظمات المجتمع المدني في أفغانستان وحق الاسري في غوانتانامو بموجب القانون الدولي وتأثير الحملة الاعلامية الامريكية علي عمل المنظمات الانسانية واقتراح انشاء شبكة معلوماتية واعلامية تجمع بين هذه الجمعيات غير الحكومية. وتأمل اللجنة العربية لحقوق الانسان باصدار بيان ختامي يدعو الي حماية العاملين في المنظمات غير الحكومية.

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 9 جانفي 2003)


 

Un boxeur tunisien radié à vie pour avoir agressé un arbitre

 AFP, le 09.01.2003 à 10h12 TUNIS, 9 jan (AFP) – La Fédération tunisienne de boxe (FTB) a  annoncé jeudi la radiation à vie d’un boxeur qui a agressé un  arbitre et un membre de la FTB, et saccagé du matériel informatique  lors d’un combat du Championnat de Tunisie des lourds disputé samedi  dernier à Tunis.           Mohamed Sakkouhi, boxeur de l’Association de la Cité nationale  sportive s’était rué sur un arbitre pour le rouer de coups, après  que celui-ci eut arrêté le combat en faveur de son adversaire pour  inégalité de forces.           Sakkouhi a également agressé un membre de la FTB et saccagé des  équipements informatiques servant au pointage.           Dans un communiqué, la FTB a dénoncé ce comportement « contraire  à l’éthique sportive » et décidé de radier le boxeur à vie et  d’engager des poursuites judiciaires à son encontre.            AFP

 
 

خطوة « ثورية »؟

بقلم: رشيد خشانة

ما زال العرب يطيرون فرحاً عندما تهدى اليهم حرية انشاء قنوات تلفزيونية خاصة، ويعتبرون ذلك انجازاً « تاريخياً » في طريق الديموقراطية. هذا لا يعني ان كل خطوة من هذا النوع، مثل التي خطاها المغرب اخيراً، ليست كذلك فعلاً… بمقاييس المنطقة العربية، فالذي يعتبر طبيعياً في مجتمعات اخرى يشكل عندنا « ثورة »… أقله في المجال الاعلامي.

الثابت ان انتشار التعليم والتطور المذهل لتقنيات الاعلام والاتصال في العالم زادا من حاجة الناس الى الخبر والمعلومة السريعين، خصوصاً في المغرب العربي القريب جفرافياً وثقافياً من اوروبا. ومن حسن الحظ ان هناك قنوات فضائية عربية غير رسمية استجابت لهذه الحاجة بطرق مختلفة وبمستويات متفاوتة، وإلا لأدى الظمأ للخبر الموضوعي والرأي الحر الى استلاب لغوي وثقافي من الصعب ادراك ابعادهما او الحد من اضرارهما.

بهذا المعنى شكل انهاء احتكار القاطع العام، اي الحكومة، حق البث التليفزيوني في المغرب خطوة غير مسبوقة على صعيد شمال افريقيا. كذلك من حسن الحظ ان محنة القنوات الخاصة في لبنان لم تشكل عنصراً مثبطاً للخطوة المغربية.

كل الحكومات في المنطقة تحتاج الى ضبط ساعتها على الساعة المغربية، فتحرير البث التليفزيوني من قبضة السلطات العمومية انهى احتكاراً لم يعد يليق سوى بالانظمة البريجنيفية، وفي هذا العصر ما عاد وجود صحيفة مستقلة او معارضة في الاكشاك هو الحمامة التي تبشر بهبوب نسائم الربيع الديموقراطي (حتى هذا المستوى غير متاح في بعض البلدان)، وانما يقاس حجم الحريات المتوافر للمواطن بمدى قدرته على اشباع حقه في الاعلام الذي يشكل ركنا اساسياً من حقوق الانسان.

ولا سبيل اليوم لغض الطرف عن الاقبال النهم على استخدام شبكة الانترنت ليس فقط لدى النخب الاقتصادية والجامعية والسياسية وانما لدى فئات واسعة من الشباب الذين لا يملون من امضاء الساعات في مكاتب الانترنت العمومية. ولا ينبغي الاستهانة بالنقلة التي يعيشها هذا الحيل الذي يكسر الحدود ويجول على عوالم ما كانت الاجيال السابقة تصل اليها، وبعض الشباب اليوم يلجأ لأسماء مستعارة لاطلاق صحف الكترونية من كل الانواع بعضها ساخر وبعضها جدي متمرد بدافع التنفيس عن الاحتقان الاعلامي في المجتمع.

يضاف الى ذلك ان انتشار « الادمان » على التقاط الفضائيات الخليجية والفرنسية لدى جميع الفئات، بما فيها اكثر الاحياء فقرا احدث نقلة تاريخية اختزلت عقوداً من الزمن، ولن يستطيع احد كبح نموها او التحكم بتداعياتها، اللهم إلا بالانخراط الذكي فيها.

واللافت ان الحكومة المغربية تلقت ثلاثين طلبا لانشاء قنوات خاصة حال الاعلان عن إنهاء الإحتكار العمومي للاعلام السمعي والبصري ما يؤشر الى حجم الحاجة الاجتماعية الى تجاوز مرحلة الصحافة المكتوبة والتكيف مع مقتضيات التحديث الاعلامي.

سيقال ان لوبيات اقتصادية تنتهز الفرصة لاحكام قبضتها على الاعلام الجماهيري وتوجيهه لصالحها، ما يجعله يتحرر من احتكار ليدخل تحت سيطرة احتكار آخر ربما يكون اسوأ. وهذا كلام حقيقي، لكن لا بديل لأي مجتمع من هذا المعبر الاجباري، فستؤدي المنافسة الى بقاء الاكفأ والاقدر على استثمار الامكانات الواسعة التي يتيحها هذا القطاع. وفي كثير من البلدان الغربية مئات القنوات الخاصة، لكن عدد المحطات التي تشاهدها الغالبية تعد على اصابع اليد الواحدة.

قصارى القول ان البلدان المغاربية المهيأة موضوعياً لمواكبة النقلات الاعلامية الكبيرة في العالم (في الحدود النسبية المعروفة) لا يعرقل انطلاقتها سوى القرار السياسي الذي لا يزال غير مدرك لابعاد التغييرات الجارية في العالم وعلى مرمى حجر من سواحلنا ومدننا لا بل على « كبسة زر » منا، والتي ستكون لها انعكاسات عميقة وشاملة على المجتمعات.

(المصدر: صحيفة الحياة الصادرة يوم 9 جانفي 2003)


 

شـمّـاعـة الـثـقـافـة

 

بقلم: رفيق عبد السلام

هنالك ميل واسع سواء بين دوائر البحث والساسة الغربيين، وبين المثقفين العرب لإعطاء الثقافة أو ما يسمى بالثقافة السياسية دورا مبالغا فيه في تفسير بعض الظواهر السياسية التي تخص العالمين العربي والإسلامي، من ذلك شيوع الاستبداد وغياب مناخات الحرية والمشاركة في الشأن العام وتداول الحكم.

فالأمريكان لا يكفون عن ترديد معزوفتهم المعهودة عن امتناع الديمقراطية والحريات السياسية في عالم الإسلام الواسع بسبب تخلف القيم الثقافية للمسلمين التي لا تعير اهتماما يذكر بحرية الإنسان وخصوصيته الفردية، ولا  تعترف بحقوق المرأة ومشاركتها في الشأن العام ولا تقيم وزنا لمعاني المواطنة الجامعة.. وهكذا أصبح أمرا رائجا إقامة تقابل حاد بين القيم الليبرالية منظورا إليها رافعا لازما من رافعات الديمقراطيات الغربية الحديثة وبين القيم السياسية الإسلامية التي تزرع بذور الاستبداد والتسلط على ما يقولون.

ورغم أن هذه التفسيرات يغلب عليها طابع السطحية والتعميم، إلا أنها مع ذلك تلقى رواجا واسعا في أوساط الأكاديميا والإعلام ودوائر النخبة الفكرية والسياسية الغربية التي لا معرفة لأغلبها بتاريخ المنطقة ولا بلغاتها وأنماط اجتماعها، بل تجد رواجا واسعا بين قطاع من المثقفين العرب لا يكفون عن تحميل الثقافة العربية الإسلامية كل سلبيات واخلال الوضع العربي.

هذه الحالة في حقيقة الأمر أشبه ما تكون بقشرة موز ألقت بها دوائر الاستشراق التقليدي منذ منتوسكيو وبودان مرورا بهيجل وتوكفيل ووليم موير وغيرهم وانتهاء اليوم بمدارس الماهوية الثقافية التي تتخفى خلف ستار المقارنات الثقافية لتؤكد فرادة وتفوق القيم الليبرالية الغربية توازيا مع إثبات وهن ثقافات الآخرين وعجزها عن دخول « بوابة الحداثة » المحروسة بعناية فائقة، كما هو شأن فوكوياما وهنتنجتن ودنيال بايبس وغيرهم.

فالثقافة الإسلامية على ما يذكر هؤلاء تغيب فيها قيم الفرد الحر، وتنسحق فيها إرادة الإنسان أمام وطأة القدرية الإلهية، ويحل فيها المؤمن الخاضع محل المواطن الحر، ويتغلب فيها مفهوم الطاعة العمياء على الاختيار الطوعي، وقد يضيف البعض إلى ذلك بأنها مولدة للعنف والإرهاب بسبب منزعها التكفيري الرافض للمغاير في الاعتقاد والملة، ومناداتها بالجهاد لفرض تصوراتها على غيرها لأن روحها المتعصبة والمغلقة لا تحتمل التسامح مع غير المسلم على ما يذكر الأنتربولوجي الفرنسي كلود لفي ستروس مثلا.

واحدة من الأوهام الكبرى التي لاتمتلك مرتكزات نظرية صلبة ولا تشهد عليها التجربة العملية الحية هي هذا الربط التعسفي بين الديمقراطية ومجال الثقافة والقيم أو ما يسمى بالقيم الثقافية السياسية. الديمقراطية حسب رأينا ليست عقيدة صارمة ولا ماهية ثقافية محددة سلفا حتى يتم وضعها مقابل الأديان والثقافات بقدر ما جملة من الأدوات الإجرائية لتنظيم الشأن السياسي ما يذكر الفيلسوف الأمريكي/ الفرنسي بول ريكور، وهي تمتلك مشروعيتها من خلال ما أثبته واقعا من قدرة في السيطرة على معضلة الاستبداد والصراعات المهلكة حول السلطة من خلال استعاضتها عن العنف المدمر بالمنافسة السياسية والتداول الحواري أي قدرتها على امتصاص طاقة العنف وتصعيدها من طور الواقع إلى مجال الرمز والاحتكاك التنافسي.

ولذلك من التعسف المشط ربط الديمقراطية بعالم الثقافة والقيم. فأمريكا الجنوبية مثلا حينما انتقلت من الحكم العسكري الشمولي إلى الحكم الديمقراطي لم تشهد انتقالا في قيمها الثقافية السياسية وكذا هو الأمر في كثير من البلاد الإفريقية والآسيوية. أما إذا افترضنا فعلا أن هناك علاقة ما تربط الديمقراطية بما يسمى القيم الثقافية أو الثقافة السياسية فلا أتصور أن الثقافة العربية الإسلامية على هذه الدرجة من الجمود والهشاشة حتى تستحق كل هذا الحدب والإدانة. لا أتصور أن الثقافة السياسية في كينيا أو الطوجو أو جنوب افريقيا مثلا أكثر تطورا من الثقافة السياسية في مصر أو العراق أو سوريا أو تونس أو الجزائر. هذا تجديف فارغ لا معنى له.

لقد أحدث الإسلام ثورة في مجال القيم الثقافية للعرب من خلال تجذير معاني العدل والمساواة، ونزع عن الحكم طابع العصمة والقداسة، وجرد الأباطرة والملوك من ادعاءات التأله وأنزلهم إلى طورهم الإنساني العادي.

أما في المرحلة الراهنة فهناك الكثير من المحاولات الفكرية الرصينة والجادة التي يبذلها مفكرون إسلاميون لاستيعاب الديمقراطية داخل الإطار الإسلامي من ذلك سليم العوا وطارق البشري وراشد الغنوشي ويوسف القرضاوي وفهمي هويدي وحسن الترابي وغيرهم كثير، كما أن الإحيائية الإسلامية المعاصرة ومنذ السيد جمال الدين الأفغاني ومحمد عبدة وعبد الرحمن الكواكبي وبقية تلاميذهم في الشرق الإسلامي قد بذلت جهودا معتبرة في إعادة تجديد منابع الثقافة الإسلامية من خلال التشديد على قيمة الحرية الإنسانية وتقييد الحكم وإدانة الاستبداد السياسي، ولذا من الضروري إعادة توجيه مركز الاهتمام من الثقافة إلى السياسة ومشاغلها ورهاناتها، وأنا ممن يزعم أن عطالة الانتقال الديمقراطي في العالم العربي والعالم الإسلامي عامة تعود أساسا إلى ممانعة الخارج المتحالف مع جيوب النخب في الداخل لتأجيل المطلب الديمقراطي، وإن قدروا على إلغائه جملة، أكثر مما يتعلق الأمر بمجال الثقافة والقيم.

فالأطراف الدولية ليس لها مصلحة مباشرة في انتقال السلطة في العالم العربي، لأن أي تغيير جاد لابد وأن يأتي بالقوى الوطنية والقومية والإسلامية، غير المنسجمة مع مصالح ورهانات الخارج.

ولعله لهذا السبب بالذات أصبحت القوى الدولية تستعيض عن مطلب انتقال السلطة والتغيير الديمقراطي بمطلب العلمنة و »اللبرلة » كشرط لازم للديمقراطية في العالم العربي، فهم يريدون عمليات جراحية تطول الثقافة والقيم العامة بما يتيح تداول السلطة لا حقا في دائرة النخب المطلوبة أمريكيا وليس بين قوى الشعب المعنية بشأن السلطة.

وهذا الأمر حسب رأينا أشبه ما يكون بمناطحة الصخر لأن شعوب المنطقة لديها وعي مرهف وعميق بنوعية القضايا والمشاغل الكبرى التي تعنيها وكذلك بطبيعة القوى السياسية والاجتماعية المعبرة عن مصالحها ولذلك ما أن تتقدم لصناديق الاقتراع حتى تفاجئ الجميع بميلها الواسع في تغيير الموازين القائمة، وهذا ما يفسر محنة الديمقراطية في العالم العربي.

 

(*) كاتب وباحث تونسي مقيم في لندن

 

(المصدر: صحيفة الشرق القطرية الصادرة يوم 9 جانفي 2003)

 

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