9 décembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3487 du 09.12.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Sihem Bensedrine: Lettre ouverte au président Ben Ali – Partez Monsieur le Président ! Reporters sans frontières: Taoufik Ben Brik appelle à l’aide: “Faites-moi sortir de là” Liberté et Equité : Nouvelles des libertés en Tunisie Amnesty International: TUNISIAN MAN AT RISK OF TORTURE L’Express:Mouhieddine Cherbib « Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie » AP: AQMI affirme que ses quatre otages européens se portent bien ATS: Minarets – Suisse: Freysinger traité de « nouvel Hitler » en direct sur Al-Jazira ATS: Minarets: appel à la fondation d’un parti islamique en Suisse AFP: France: le gouvernement reconnaît la « réalité » des « contrôles au faciès » AFP: Pratiques sunnites et chiites: un manuel scolaire fait scandale en Irak


Tunisie : Sihem Bensedrine à Ben Ali :

Partez Monsieur le Président !

 le 09 Décembre, 2009 |

Monsieur le président, partez

 Lettre ouverte au président Ben Ali Monsieur le président; Vous avez mal gouverné la Tunisie durant plus de vingt ans et vous venez de vous octroyer cinq autres années de pouvoir absolu sur nos vies et notre avenir. Votre règne reste aux yeux des Tunisiens celui de l’injustice, des atteintes à la dignité du citoyen, du népotisme, du développement de la corruption et de la dilapidation des ressources humaines et matérielles de notre pays. La Tunisie va aujourd’hui à la dérive, menée par on ne sait quelle force occulte face à un Etat absent et marginalisé. Vous vous êtes affranchi de cette morale tacite qui faisait qu’en Tunisie les puissants ne pouvaient pas être trop puissants et les pauvres trop misérables, générant ainsi une forte classe moyenne et faisant de la Tunisie un pays prospère et équilibré. Votre régime qui tablait sur le «consommez et taisez-vous», a rompu ce deal et permis tous les excès, plongeant de larges franges de cette classe moyenne dans le dénuement et favorisant l’enrichissement illicite de quelques bénéficiaires du clientélisme d’Etat. La rébellion du bassin minier n’est, au bout du compte, qu’une saine réaction symptomatique de ce naufrage qui n’a épargné aucun secteur de l’économie. Cette politique prédatrice a inexorablement entaché les acquis qui faisaient la fierté des Tunisiens. Nos universités et nos écoles qui soutenaient la concurrence avec nombre d’institutions européennes ont périclité sous l’effet du nivellement par le bas et la marginalisation des compétences insoumises. Nos hôpitaux et structures de soins tombent en ruines et les cadres performants sont découragés. Nos institutions républicaines ont été dévoyées et la Justice est désormais un lieu où le droit se vend et s’achète, réduite à une annexe de la police politique qui lui dicte des « injonctions ». Les juges intègres qui résistent encore à cette dégénérescence sont marginalisés et sanctionnés. Le parlement nommé par vos services à l’issue d’une farce électorale est devenu une machine à produire des lois vidées de tout sens du droit. Notre presse est naufragée par l’action conjuguée de la censure et de cette « presse-poubelle » qui pollue l’espace médiatique et déprave ses mœurs. Les compétences fuient le pays comme on fuie une jungle qu’aucun droit ne régule. Cette Tunisie qui a tant d’atouts pour figurer en bonne position dans le peloton des pays développés est aujourd’hui prise en otage par les clans qui vous entourent et son élan bridé. Votre police tire sur tout ce qui bouge, moleste, insulte, arrête et terrorise les voix pacifiques qui tentent d’alerter sur cette dérive. Vous êtes affaibli et la guerre pour votre succession est ouverte dans votre sérail, sans que les citoyens tunisiens n’aient la moindre idée sur comment la transition sera assurée ou si les lois de la République seront respectées. Votre épouse, introduite en contrebande dans notre paysage politique, a aujourd’hui l’ambition de diriger notre pays. C’est une perspective effrayante. Non pas que nous ne voudrions pas être dirigés par une femme – des femmes d’envergure et intègres existent dans notre pays et je serais fière de voir l’une d’elles à la tête de la Tunisie – mais votre femme a eu des comportements peu éthiques qui ne rassurent pas sur sa capacité à préserver le patrimoine public du pillage des siens. Son sens du droit et de l’intérêt public semble déficient et je doute qu’il y ait beaucoup de Tunisiens qui en veulent pour dirigeante. Je crains que son ambition n’expose la paisible Tunisie à un cycle de violences dont personne n’est capable d’en présager l’issue. Monsieur le président; je ne vous félicite pas pour ce 5e mandat ; Vos services ont dû vous le rapporter, cette mascarade électorale n’a convaincu personne, pas même les troupes du RCD essoufflées et à court d’imagination. Leurs bannières vous glorifiaient comme un Dieu, mais le cœur manifestement n’y était plus. Voyez-vous monsieur, un cinquième mandat, ce n’est pas vraiment convaincant ! « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire », disait Corneille. Il n’y a pas eu de compétition, ni d’arbitre, encore moins un scrutin où la volonté populaire était respectée contrairement à ce que vous avez dit dans votre discours d’investiture. Tout juste une mise en scène sans génie avec de faux témoins. Vous avez clôturé votre campagne par un discours fait d’avertissements et de menaces à l’adresse de ceux qui avaient osé mettre en doute la sincérité du processus électoral. Vous avez repris ces mêmes menaces dans votre discours d’investiture où vous aviez dénié patriotisme et honneur à tous ceux qui ne vous font pas allégeance. En sortant de votre obligation de réserve, vous avez pris le parti de vous afficher comme le président d’un clan. Vous avez déclaré la guerre à tous les Tunisiens qui vous reprochent d’avoir mal gouverné la Tunisie, dilapidé ses ressources et hypothéqué son avenir après avoir bâillonné ses medias et asservi sa Justice. Monsieur le président; Ces Tunisiens n’ont pas de leçons de patriotisme à recevoir des clans qui parasitent l’Etat et son administration, propageant des mœurs politiques indécentes qui insultent notre civilité et nous font honte. Ces Tunisiens, monsieur, ont résisté durant vos 22 ans de règne absolu aux lâches attaques de votre police politique, aux représailles familiales, à la faim à laquelle vous les avez réduit, les privant de leurs droits élémentaires à une vie digne, à un toit, à un travail, à la liberté de se déplacer. Vous avez fait tout cela en proclamant votre respect pour les droits humains et en ratifiant les conventions internationales qui les protègent. Mais vous n’avez pas réussi à les réduire au silence. Ils ont survécu à vos bulldozers et trouvé un soutien auprès des sociétés civiles algériennes, marocaines et plus largement arabes et internationales, qui ont tissé un véritable bouclier de solidarité autour d’eux. C’est ce que vous qualifiez d’« appui sur les forces étrangères »; Cela n’est pas pour vous plaire évidemment! Vous aviez déclaré que « le vrai patriote est celui qui répugne à porter son différend avec son pays hors des frontières nationales ». Notre différend, monsieur, n’est pas avec notre pays que nous aimons si fort que nous sommes prêts à braver votre sinistre machine répressive pour le défendre. Notre différend est avec vous et votre régime qui étouffe la Tunisie et hypothèque son avenir. Dites moi, quand avez-vous accepté de dialoguer avec vos contradicteurs ? Le seul outil de « dialogue » que vous avez consenti à manier est le bâton de vos policiers et la violence verbale de vos barbouzes de la plume. Non seulement vous avez dénié le droit à l’existence légale à toutes les ONG indépendantes, mais même les associations professionnelles qui avaient osé manifester des velléités d’indépendance ont subi des putschs et les membres des bureaux légitimes ont été persécutés, comme cela a été le cas pour les magistrats et les journalistes. Vous avez empêché la LTDH, la plus ancienne ONG de droits humains, de remplir son mandat d’observatoire vigilant du respect des droits humains. Vous avez toujours perçu la posture citoyenne comme une attitude hostile et le devoir de vigilance propre à toute société civile comme une menace sur la pérennité de votre régime qui fonctionne dans l’opacité la plus totale couvert par la loi de l’omerta. Et vous avez certainement raison, car votre régime est perçu par nous tous comme l’ennemi de notre pays. Monsieur le président; Ces étrangers que vous nous accusez de chercher à introduire dans votre « forteresse » et qui menacent votre « souveraineté » ne les aviez vous pas qualifié tantôt d’amis ? La France que vous stigmatisez aujourd’hui, n’est-t-elle pas le principal soutien à votre régime ? N’est-elle pas la principale puissance européenne qui vous « protège » du devoir de rendre compte de vos manquements à vos engagements pris dans le cadre des accords d’association avec l’Union Européenne, dont vous réclamez aujourd’hui le statut avancé ? Renierez-vous maintenant ces accords par lesquels vous êtes engagé à promouvoir l’Etat de droit et la démocratie en Tunisie et en vertu desquels vous acceptez une évaluation périodique de l’état d’avancement de cette démocratie? Lorsque le président de la France déclarait contre toute évidence que « l’espace des libertés progresse» en Tunisie, vous n’avez pas à ce moment là crié à l’ingérence ! Par contre lorsque le ministre des Affaires étrangères du même pays se dit « déçu par les arrestations de journalistes en Tunisie », les jugeant « inutiles», là vous criez à l’ingérence ! Lorsqu’un Eric Raoult (fréquemment invité par l’ATCE à effectuer des séjours dans les palaces tunisiens) se fond en flagorneries sur votre politique éclairée, il ne fait pas de l’ingérence. Mais lorsqu’une Florence Beaugé fait sereinement son travail de journaliste, elle est accusée de nostalgie colonialiste. L’apologie serait donc la bienvenue et la critique illicite ! Monsieur le président, je ne vous félicite pas; Vous avez perdu la bataille médiatique et vous en attribuez, à juste titre, la victoire à Taoufik Ben Brik. Vous aviez cru qu’elle se gagne par vos posters géants qui envahissent nos murs et les articles commandés aux mercenaires de la plume à l’étranger. C’est ainsi que vous percevez vos élections, une simple joute médiatique ! Mais le langage de la vérité triomphe toujours, vous savez ! Vous avez entamé votre cinquième mandat en embastillant mon ami Taoufik Ben Brik et vous vous êtes vengé de lui en le détenant dans des conditions dégradantes. Personne ne croit à ce montage juridico-policier mal ficelé où une pauvre bougre prétend avoir été agressée par Taoufik devant une école primaire où elle n’avait aucun enfant à chercher. Si le sort des femmes violentées vous préoccupe tant, monsieur le président, vous auriez commencé par interdire à vos policiers de violenter les femmes défenseures de droits humains et surtout, vous auriez laissé votre justice poursuivre les coupables et statuer sur leurs multiples plaintes classées sans suite. Nul n’ignore que ce sont les écrits de ce poète qui vous ont tant irrités et qui lui valent votre lettre de cachet. Dans les pays démocratiques, ce genre d’articles sont monnaie courante et ne conduisent pas en prison ; « On ne met pas Voltaire en prison » monsieur ! En agissant ainsi vous révélez la grande fragilité de votre régime caché derrière un masque en carton pâte, reconstruit chaque jour par votre agence de propagande, l’ATCE, à coup de milliards par an, pour reproduire par le verbe mensonger, une image artificielle d’un miracle économique et politique auquel vous êtes seul à croire. Les jeunes, monsieur le président, ont voté pour votre miracle en fuyant le pays par milliers. Les plus récents, ce sont ces 4 sportifs qui ont déserté l’équipe nationale pour se réfugier au Canada portant ainsi à 140 le nombre de sportifs de haut niveau qui ont fui la Tunisie. Sans parler des dizaines de milliers qui traversent la méditerranée au péril de leur vie pour échapper à un avenir confisqué. Une véritable réussite économique, monsieur, attire plus qu’elle ne fait fuir. Monsieur le président ; Vous avez lâché vos cerbères sur tous ceux et celles qui sont l’honneur de ce pays. Ces barbouzes de la plume payés par l’argent public insultent, diffament à longueur de colonnes en des termes qui déshonorent la presse tunisienne et avilissent nos mœurs. Jamais nous n’avons été si bas dans la gestion de l’espace public que vous monopolisez vous et vos proches. La fiabilité est la première qualité d’un Etat qui se respecte. Sous votre règne, le mensonge d’Etat est devenu un sport national pratiqué par nombre de vos ministres et commis. Vos policiers de la plume sont passés maîtres dans l’art du faux et de l’usage de faux. Voila maintenant qu’ils nous accusent d’être des espions d’Israël recherchés par les Palestiniens et les Libanais. Cet appel au lynchage vous discrédite. Notre honneur de défenseurs des valeurs universelles de liberté et de droits fondamentaux est intact. Les Palestiniens et les Libanais qui nous connaissent, pour avoir vérifié notre attachement à leurs justes causes sur le terrain et sous les bombes israéliennes, le savent et vous aussi vous le savez pertinemment. Cette manière d’abuser d’une cause juste pour trainer des citoyens dans la boue est indécente et témoigne du peu de cas que vous faites de cette cause. Si l’un de vos barbouzes attente à notre vie, tout le monde sait que vous en serez seul tenu pour responsable. Monsieur le président, partez; Les Tunisiens n’espèrent plus rien de vous, sinon votre départ et celui des clans qui vous entourent. J’en appelle à la conscience citoyenne des responsables politiques intègres ; J’en appelle à la conscience citoyenne des cadres intègres du RCD ; J’en appelle à la conscience citoyenne des cadres intègres de notre administration ; J’en appelle à la conscience citoyenne des magistrats intègres au sein de l’institution judiciaire ; J’en appelle à la conscience citoyenne des cadres intègres dans les corps de la police et de l’armée ; J’en appelle à la conscience citoyenne des militants des vrais partis d’opposition ; J’en appelle à la conscience citoyenne des acteurs courageux de la société civile, femmes, syndicalistes, artistes, journalistes, défenseurs de droits humains ; à tous les démocrates et tous ceux que le devenir de notre patrie importe ;  

Sauvons notre pays, sauvons la Tunisie, avant qu’il ne soit trop tard. Sihem Bensedrine

(Source: « Le Matin » (Quotidien – Algerie) le 9 decembre 2009)


 

REPORTERS SANS FRONTIERES COMMUNIQUE DE PRESSE 09.12.2009 TUNISIE

Taoufik Ben Brik appelle à l’aide: “Faites-moi sortir de là”

« Le harcèlement à l’égard de Taoufik Ben Brik se poursuit. Aujourd’hui, sa femme a été interdite de visite. A la veille de la Journée internationale des droits de l’homme, le gouvernement tunisien est incapable de faire preuve de générosité. Cet acharnement à faire payer au journaliste sa liberté de ton est révoltant », a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières.   « Taoufik Ben Brik est malade. Il souffre au fond de sa cellule, mais visiblement cela ne suffit pas pour les autorités tunisiennes. On veut en plus le priver de son droit à voir sa femme et ses avocats. Nous sommes très inquiets pour lui », a-t-il ajouté.   Condamné à six mois de prison ferme pour une prétendue agression, transféré à la prison de Siliana, à plus de 130 km de Tunis, Taoufik Ben Brik, n’a pas été autorité à voir sa femme, le 9 décembre 2009.   En revanche, sa sœur et l’un de ses frères ont pu s’entretenir avec lui dix minutes. « On veut ma mort à petit feu. Faites-moi sortir de là », leur a-t-il confié.   Taoufik Ben Brik souffre de diarrhée chronique, d’urticaire et de symptômes grippaux. Il est également atteint du syndrome de Cushing, maladie dégénérative des défenses immunitaires. Son état de santé nécessite un suivi médical régulier.

 


 

Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/ Fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 8 décembre 2009

Nouvelles des libertés en Tunisie

[.. .] 2) l’administration de la prison de Mornaguia  interdit de parloir la famille de Ryadh Laouati, prisonnier d’opinion en grève de la faim. L’administration de la prison de Mornaguia a interdit de parloir mardi 8 décembre 2009 la famille du prisonnier d’opinion Ryadh Laouati au prétexte qu’il était puni par une mise au cachot. Le prisonnier Ryadh Laouati avait informé sa famille lors de la précédente visite (mardi dernier) qu’il avait décidé d’observer une grève de la faim illimitée pour protester contre les mauvais traitements et ses mauvaises conditions d’incarcération. Le jeune Ryadh Laouati est toujours dans l’attente de son procès. 3) Poursuite de la garde à vue des jeunes de Nabeul au ministère de l’Intérieur La police politique maintient en garde vue Monji Ben Abdallah, Mohammed Lassoued, Jalel Boubakri et Ahmed Atia qui ont été conduits il y a quelques jours du siège de la brigade d’orientation politique de Nabeul au ministère de l’Intérieur si l’on s’en tient aux déclarations de la brigade elle-même aux familles des gardés  à vue le vendredi 4 décembre 2009. Leurs familles ignorent toujours la raison de leur arrestation  […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 

Amnesty International
URGENT ACTION

TUNISIAN MAN AT RISK OF TORTURE

Former political prisoner Lotfi Dassi was arrested by security forces in Tunisia on 23 November, apparently in relation to his activities to secure financial aid for families affected by floods in the town of Redeyef. The authorities have not acknowledged that they are holding him. He may have been subjected to enforced disappearance and is at risk of torture or other ill-treatment. State security officers arrested Lotfi Dassi in the city of Gafsa in south-western Tunisia, on the afternoon of 23 November. Officers in plainclothes then brought him to his home, where they confiscated his computer before leaving with him. Lotfi Dassi’s wife, who was present when his home was searched, was not shown any search warrant; nor was she given any reason for his arrest. Later that day and on 24 November, she enquired about him at the police station in Gafsa. An officer unofficially told her that he has been transferred to the Ministry of Interior in Tunis, where he is believed to be held at the Department of State Security. Detainees held incommunicado there are at risk of torture and other ill-treatment. Despite his family’s inquiries to the Ministry of Interior, Ministry of Justice and Human Rights and the Public Prosecutor, the authorities have yet to officially acknowledge holding Lotfi Dassi. His whereabouts, as well as any charges against him, remain unknown. Lotfi Dassi’s arrest appears to be related to his work for Marhama, a German-based NGO which says it provides humanitarian assistance to impoverished people in North Africa. Lotfi Dassi had apparently been identifying families in the mining town of Redeyef in the Gafsa region who were in need of financial assistance following heavy flooding in the town in September. In 2007, Lotfi Dassi was imprisoned for belonging to an « unauthorized association » and « unauthorized fundraising » in reference to the banned Islamist organization Ennahda. PLEASE WRITE IMMEDIATELY in Arabic, French, English or your own language: * Expressing concern that Lotfi Dassi has apparently been held in secret and incommunicado detention since 23 November in circumstances amounting to an enforced disappearance; * Urging the Tunisian authorities to immediately disclose the whereabouts of Lotfi Dassi and ensure that he has access to his family, a lawyer of his own choosing and any medical care he might require; * Urging them to ensure that he is not tortured or otherwise ill-treated; * Urging them to release Lotfi Dassi, unless he is promptly charged with a recognizably criminal offence and brought to trial in proceedings that meet international standards for fair trial; * Calling on the Tunisian authorities to return confiscated items belonging to Lotfi Dassi. PLEASE SEND APPEALS BEFORE 20 JANUARY 2010 TO: Minister of the Interior and Local Development Rafik Belhaj Kacem Ministry of the Interior and Local Development Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis, Tunisia    Fax: +216 71 340 888 Email:     mint@ministeres.tn Salutation: Your Excellency Minister of Justice and Human Rights Béchir Tekkari Ministry of Justice and Human Rights 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah, Tunisia    Fax: + 216 71 568 106 Email:     mju@ministeres.tn Salutation: Your Excellency And copies to: General Coordinator for Human Rights Ridha Khemakhem Ministry of Justice and Human Rights 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah, Tunisia Also send copies to diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country. Please check with your section office if sending appeals after the above date. URGENT ACTION TUNISIAN MAN AT RISK OF TORTURE ADDITIONAL INFORMATION Heavy flooding in late September 2009 was reportedly the cause of several deaths in the town of Redeyef, in the south western region of Gafsa. The town has been under the close scrutiny of the security forces since January 2008, when Redeyef was at the centre of peaceful protests by people marginalized by unemployment and other social issues. The ensuing crack down by the security forces left two protesters dead, and led to arbitrary arrests, torture and other ill-treatment, and imprisonment after unfair trials. In November, Amnesty International welcomed the release of 68 prisoners imprisoned in connection with the popular protests, following a presidential pardon. They had spent more than one year in prison and included many prisoners of conscience, who had been held solely for peacefully exercising their rights to freedom of expression and assembly. Following the releases, the organization urged the Tunisian authorities to extend the pardon to all those who face charges on account of their peaceful involvement in the Gafsa protests and to lift restrictions imposed on released prisoners. The organization also called on the Tunisian authorities to make public the findings of any investigation into the killing by the security forces of the two Gafsa protestors. UA: 330/09 Index: MDE 30/019/2009 Issue Date: 09 December 2009     Date: 09 December 2009 UA: 330/09 Index: MDE 30/019/2009  Tunisia    Date: 09 December 2009

 


 

« Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie »

Par Marie Simon Le point sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, avec le dissident Mouhieddine Cherbib.  

Eté 2008. Un mouvement de protestation sans précédent embrase le bassin minier de Gafsa, situé dans le sud-ouest de la Tunisie. Les manifestants, qui dénonçaient la pauvreté, le chômage et la corruption qui gangrènent la région sont arrêtés. Condamnés à dix ans de prison.

Depuis la France, Mouhieddine Cherbib préside le comité de soutien à ces manifestants. Invité ce lundi à témoigner lors de la journée de lancement du Marathon des Lettres 2009 organisé par Amnesty International (lire l’encadré), il évoque la situation des droits de l’homme en Tunisie pour LEXPRESS.fr. 

Où en sont les manifestants de Gafsa dont vous défendez la cause? Certains leaders avaient été condamnés à dix ans de prison

Ils bénéficient d’une liberté conditionnelle depuis le 5 novembre dernier, après les élections [remportées par le président sortant Ben Ali, ndlr]. Ils sont surveillés de près, parfois poursuivis.

Parmi eux, il y avait quelques chômeurs, bien sûr, mais aussi de nombreux représentants de l’éducation. Or après plus de trois mois passés en prison, ils ont été radiés de la fonction publique. On ignore s’ils vont être réintégrés malgré tout.  

Et leurs revendications?

Elles n’ont toujours pas été satisfaites. Le gouvernement est incapable de répondre aux exigences de la population alors que les problèmes s’accumulent dans cette région: contrairement au littoral est où des investissements sont réalisés, à l’intérieur des terres il n’y a rien autour des mines, les terres sont contaminées, il y a moins de travail en raison de la mécanisation croissante, quelque 150 000 diplômés chômeurs attendent…  

La frustration grandit face à ce sous-développement criant. Et ceux qui s’y attaquent, qui dénoncent pacifiquement le népotisme et la corruption qui touchent tous les niveaux de pouvoir, se retrouvent traités comme des criminels. 

De façon plus générale, distinguez-vous des signes d’amélioration en matière de liberté d’expression en Tunisie?

Non, la situation empire. Tous les secteurs font l’objet de la répression. La justice a été soumise au pouvoir, l’association des journalistes a été renversée, les militants des droits de l’homme sont bâillonnés, etc. La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux.  

La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux

Tous ceux qui parlent un peu sont surveillés nuit et jour. S’ils ne sont pas mis en prison, alors on s’attaque à eux via des amendes ou des contrôles fiscaux. Regardez-moi, je suis venu de Tunisie en France il y a bien longtemps, j’ai la nationalité française et, pour la seule raison que je m’occupe du comité de soutien du groupe de Gafsa, j’ai été condamné à deux ans de prison par contumace! 

Le cas le plus médiatisé en ce moment est celui de Taoufik Ben Brik, ce journaliste condamné à 6 mois de prison ferme pour avoir, selon les autorités, agressé une femme…

Oui, il est victime de représailles parce que, dans la dernière quinzaine de la campagne électorale, il a publié une série d’articles virulents contre le régime.

Mais il est loin d’être le seul. En Tunisie, il n’y a pas de place pour le vrai journalisme. Pas d’espace pour parler d’idées différentes, sans parler de faire connaître l’opposition. Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie. 

Qu’attendez-vous de la part de la communauté internationale, et en particulier de la France ou de l’Union européenne?

Il faut que la France et l’Union européenne obligent Tunis à respecter l’accord d’association conclu en 1995 entre le pays et l’UE. L’article 2 de ce texte parle pourtant bien du respect des droits de l’homme (lire ci-dessous).

En tout cas, nous n’attendons certainement pas de message similaire à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy, de passage en Tunisie en avril 2008: « Les libertés avancent en Tunisie ». Quel mot terrible…

Ce que dit l’accord d’association entre l’UE et la Tunisie

Voici l’article 2 du texte signé par la Communauté européenne (nous sommes alors en 1995) et ses États membres, et la République tunisienne: « Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constituent un élément essentiel de l’accord. » Lire le texte complet ici.

Commentaires (10)

Nidhal – 08/12/2009 16:19:27

tiens on dirait que tous les cyberflics de Ben ali sont la 🙂 welcome 😀

torterra – 08/12/2009 16:06:26

contrairement à ce qu’ on dit ben brik est un journaliste qui milite pour les droits de l’ homme en Tunisie il a diffusé des discours qui n’ont pas plus au gouvernement de ben ali et ils ont donc maquillés ça en agression c’ est scandaleux

neutre – 08/12/2009 15:15:50

Votre invité semble tout ignorer de la Tunisie. Il le confesse, lui-même, en avouant que cela fait des années qu’il ne s’est pas rendu au pays. Préférant l’exil volontaire (il est vrai que la baguette française est délicieuse), il parle de la Tunisie, d’après des informations éparses et décousues, qu’en dire aussi des oui dire. Les évènements relatifs au bassin minier ont été soigneusement bien suivis par le président Ben Ali, en personne. Des décisions ont été prises d’urgence, à savoir : limogeage du préfet et du PDG de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), création d’une cimenterie et d’une unité de production de câbles ainsi que la priorité de recrutement accordée des chômeurs dans la région. Par ailleurs, les personnes dont votre « prestigieux » invité se targue de soutenir, ce sont des militants politiques engagés dans des partis d’extrême gauche et qui n’ont aucune relation avec la CPG. La majorité, pour la plupart des instituteurs, appartenait à d’autres activités, d’un autre âge. Ils ont tenté d’instrumentaliser ces regrettables évènements et se sont trouvés en porte à faux avec la panoplie de décisions gouvernementales grâce auxquelles le calme était revenu, dès les premiers jours. En somme, toutes ces tergiversations ont pour but de mettre à profit leurs sombres desseins visant à saper et à torpiller l’édification de l’Etat moderne, auquel appartient tous les Tunisiens, sans exclusion ni exclusive.

Faouzi – 08/12/2009 14:43:47

Encore merci à la digne représente du RCD en France pour son commentaire perspicace. Le seul problème chère Madame est que le but d’une presse libre et indépendante n’est pas d’être financée par un gouvernement quel qu’il soit mais de vivre de sa publication, c’est ce qui garantie son indépendance et son impartialité mais c’est bien une conception des régimes autoritaires que de penser le contraire. Si Mr Ben Ali n’arrive pas à comprendre que le peuple Tunisien aspire peut être à autre chose qu’a faire la fête et à consommer du crédit, il suffit pour cela de voir TV 7 la chaine nationale tunisienne avec ses programmation dégoulinantes de chansons et de peoples, jamais de débats contradictoires ni de reportages ni de documentaires autres que ceux sur les animaux car au moins eux ne risquent pas de faire de critiques ! Quand je pense qu’on traite ici TF1 de laveur de cerveau?. Cela malheureusement finir par nous mettre les islamistes sur le dos et au pouvoir car devant le monologue des tous les médias le peuple frustré de ne pouvoir s’exprimer librement risque de se tourner vers d’autres voix que celles du régime et comme bien souvent …il suffit de voir ce qui c’est passé en Algérie. Et pour finir Taoufik n’est peut être pas un modèle d’homme mais un homme honnête avec lui-même il dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit, son père fût un des leaders du syndicalisme en Tunisie et de l’indépendance. Ou étiez-vous à cette époque ? Aujourd’hui si la Tunisie est libre et les Tunisiennes ont plus de droits que dans certains pays Européens, nous le devons entre autre à ces hommes et femmes qui dirent « non » au pays colon et qui firent de la Tunisie un pays moderne dans ses institutions et ouvert dans sa cultures aux autres. Bien amicalement. Faouzi Un Tunisien libre est fier de l’être

Wassil – 08/12/2009 14:12:27

Ya Mahbouba, tu est de quelle Tunisie toi ? dans ton commentaire tu parle de la « vraie Tunisie », c’est celle des cartes postales ou celles des policiers a chaque rond point qui t’arrêtent pour te gratter 5 ou 10 dinars ? … Ah, n’oublions pas les « bienvenus » des douaniers qui veulent un petit quelque chose autrement … représailles. Sans parler des maires qui volent l’argent des contribuables. Tu ne parle pas des magouilles, des abus de pouvoirs et de la corruption ? Le fait que les tunisiens ont des paraboles ne remplace pas pour autant le fait qu’il n’y a que TV7 et canal 21 et que le programme des chaines nationales sont sous la contrôle (censure) du régime en place. Pour la presse c’est kif-kif les responsables de grands journaux sont placés par le gouvernement afin d’exercer un contrôle plus strict des medias. La prochaine fois que le gouvernement te demande de faire de la propagande essaye d’être plus subtile. L’échec de la politique française est hors sujet le problème c’est pas le chômage en France mais en Tunisie. Si les choses étaient vraiment aussi positives que tu ose le présenter, y aurais moins de profiteurs chez les fonctionnaires corrompus. Arrétons l’hypocrisie, et essayons de faire face aux problèmes dans l’intérêt du peuple tunisien. C’est de la responsabilité du gouvernement d’arrêter ce parasitage qui gangrène notre pays . Ya Tounes ya bladi, nous t’aimons et nous te voulons que le meilleur.

militante-féministe – 08/12/2009 13:52:58

Je suis scandalisée de voir tout ce soutien pour ce Ben Brik : violeur et criminel (violence abominable contre plusieurs femmes…) Aux yeux de certains, être artiste, intellectuel, journaliste.. exonère ou diminue la responsabilité en cas de crimes ou violence contre les femmes. C’était déjà le cas de Bertrand Cantat, le chanteur du groupe Noir Désir, qui pour le massacre de sa femme n’a été condamné qu’à 4 ans, …le cas de Polanski, qui a violé une gamine….. Quelle honte!!! une militante féministe

El Manchou – 08/12/2009 13:38:49

Ce n’est pas parce que ben brika est un pseudo opposant qu’il a le droit d’agresser une femme et fuir ses responsabilités. Il y a d’ailleurs le témoignage de la femme agressée par ben brika qui est paru dans un journal Tunisienhttp://www.assabah.com.tn/pop_article.php?ID_art=26715

hasni – 08/12/2009 11:38:35

En Tunisie, on va en prison pour ses idées ou juste parce qu’on ose parler du dictateur élu avec des scores nord coréens depuis 1987. Pas de presse. Juste des journaux, copiés/collés des dépêches officielles. En Tunisie, même les opposants officiels appellent à voter pour Ben Ali, beaucoup de site internet sont censurés, il y a des livres interdits. En Tunisie, on fait des procès sans preuve, sans respect des droits de la défense. Des centaines de cas sont consultables sur les sites tunisiens censurés en Tunisie. Redeyef, Gafsa, regardez les videos. Renseignez vous sur le pourquoi des émeutes et comment des manifestations ont été réprimées dans le sang, sur la corruption, sur qui sont les proches du pouvoir Trabelsi et consort. Sur Facebook regardez le nombre de groupe qui dénonce la dictature. Rappelez-vous que Facebook a été censuré et que la levée de la censure est due à la jeunesse. Ils bossent, ont des diplômes et le job va au fils à papa. Alors ils partent et vont se noyer sur les côtes italiennes. Oui visitez la Tunisie et demandez aux gens de parler politique et vous verrez la peur. Oui, sortez des hôtels où les séjours sont bradés, allez dans les terres et demandez combien les gens gagnent comment ils mangent. Demandez leur où vont les bénéfices du tourisme, pourquoi l’oncle mort depuis quelques années vote encore. Oui allez-y ! Et ensuite demandez vous si le fait de brandir une politique sécuritaire et le viol des libertés et des droits sous prétexte de lutte contre le terrorisme n’est pas de l’enfumage à destination des touristes qui viennent bronzer pour deux francs six sous et qui n’entendent pas les gens qui sont torturés dans les commissariats à portée de cri. On crève en Tunisie. On n’a pas le droit de … on a aucun droit. La Tunisie gronde. Tout le monde se voile la face (sic). Ca sera difficile pour tout le monde quand les ventres affamés de nourritures terrestres et de l’esprit n’auront plus d’oreilles.

Deschamps .M-C – 08/12/2009 11:27:26

M. Ben Brik a bel et bien été jugé pour des violences contre une femme et nombre de ceux qui prenaient sa défense ces dernières semaines, se pressent aujourd’hui de retourner leur veste avant la comparution de M. Ben Brik devant le tribunal de Paris pour viol, séquestration et violence contre une française, les faits s’étant produit à Paris (en 2004 !).

Réponse de LEXPRESS.fr – 08/12/2009 11:32:08

Bonjour. Petite précision… M. Ben Brik doit comparaître en janvier à Paris pour « violences » sur une ressortissante tunisienne. Mais la plainte pour viol, émanant de la même personne, à laquelle vous faites référence a été classée sans suite.http://www.france24.com/fr/20091117-lopposant-tunisien-ben-brik-jug-janvier-paris-violence

MAHBOUBA – 08/12/2009 10:29:42

IL Y A BEAUCOUP TROP DE SDF A PARIS SUR LES TROTTOIRS, l’HIVER EST LA! Dans tous les pays du monde, il y a des détenus dans les prisons ,elles sont faites pour cela, pour que la Justice punisse les personnes qui commettent des délits. En Tunisie contrairement à ce qu’avance Mohieddine Cherbib la presse est libre il y a plusieurs journaux de l’opposition qui paraissent et ils sont même aidés par l’Etat financièrement parlant. Les journaux et magazines pullulent en différentes langues. Les journalistes écrivent librement et en l’occurrence Ben brik n’est pas journaliste et quand il a écrit il n’a pas était réprimé puisqu’il a écrit sur journaux en ligne en France des « élucubrations » et n’a pas du tout fait l’objet d’un procès pour cela. TBB a été arrêté à la suite d’une plainte d’une dame respectueuse qu’il a agressée et insultée, il fait d’ailleurs l’objet d’une plainte similaire sinon plus importante au parquet de Paris en janvier prochain. Il ne faut pas que les informateurs qui sont loin de la réalité déforment les informations. Comme l’a dit le Président Sarkozy » et qu’a répété Mohieddine Cherbib avec une faute d’orthographe mais qui en dit long… »Les libertés avancées » en Tunisie, c’est fait… Lapsus mais vrai. Quant au chômeur, qui prétend ne pas en avoir, beaucoup de jeunes diplômés, certes mais des mesures sont mises en place pour pallier à cela. En France ,combien de chômeurs ?? , il y en a même qui se suicident. En Tunisie, Etat de droits et de lois, chacun pense à sa manière, il y a des chaines satellitaires et les paraboles foisonnent, ce qui prouve que les tunisiens regardent à loisir les chaines Tv du monde entier. Sur face book un nombre impressionnant de tunisiens échange en toute quiétude.. Votre information est tronquée et au nom de la démocratie, de la déontologie de la presse, il serait bon que vous visitiez la vraie Tunisie, pas celle que l’on vous raconte. A votre disposition pour une interview si vous le souhaitez.

(Source : « L’Express » (Magazine hebdomadaire – France), le 8 décembre 2009)

Lien: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/il-y-a-beaucoup-de-taoufik-ben-brik-en-tunisie_834259.html


 

AQMI affirme que ses quatre otages européens se portent

 
Associated Press, le 9 décembre 2009 à 17h26 Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a affirmé mercredi que ses quatre otages européens « se portaient bien », qu’ils étaient « traités selon la loi islamique », et que la France et l’Espagne seraient informées « plus tard » des « demandes légitimes » des ravisseurs. Le groupe a revendiqué mardi l’enlèvement d’un Français, Pierre Camatte, au Mali le 25 novembre, et de trois Espagnols -Albert Vilalta, Roque Pascual et Alicia Gamez- le 29 en Mauritanie. Dans un communiqué publié mercredi sur un site Web islamiste, il présente ces enlèvements comme des représailles à la guerre des « Croisés (Occidentaux, NDLR) contre les musulmans et l’islam partout, au meurtre de gens innocents et à l’occupation de leurs terres ».

 


 

« Itinéraire inachevé d’une citoyenne des deux rives »

Hommage à la mémoire d’Hamida BEN SADIA

Lundi 14 décembre  à 18h00

Maire du 2ème arrondissement,

8, rue de la Banque

Métro : Bourse

Inscription:femmesmed@yahoo.fr

Révélations de Mohamed Samraoui sur le DRS

Le livre de Mohamed Samraoui,« Chronique des années de sang » publié en 2003, vient d’être publié en intégralité sous le titre « LES GENERAUX ET LE GIA », sur le site du MAOL (Mouvement Algérien des Officiers Libres) à l’adresse ci-dessous:

http://www.anp.org/LesGenerauxEtLeGIA.htm

Pour en savoir plus sur le colonel Mohamed Samraoui, voici deux liens:

http://en.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Samraoui

http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvreve/samraoui_bio.htm

Bonne lecture

Saad LOUNES

 


 

Minarets – Suisse: Freysinger traité de « nouvel Hitler » en direct sur Al-Jazira

ATS, le 8 décembre 2009 à 22h34 Berne (ats/dpa) Le conseiller national Oskar Freysinger a été traité mardi soir de « nouvel Hitler » lors d’un débat sur l’interdiction des minarets diffusé en direct par la chaîne arabophone d’informations Al-Jazira. Le politicien valaisan a justifié le résultat des urnes comme « une décision absolument démocratique ». Son contradicteur, Assam al-Tamimi, directeur de l’Institut pour la pensée politique islamique de Londres, a déclaré que « M. Freysinger est un danger pour le futur de la Suisse ». Le politicien de l’UDC s’exprimait en duplex depuis Berne, ses propos étant traduits simultanément vers l’arabe. Le politicien valaisan a contré la comparaison de M. al-Tamini en soulignant qu' »Hitler n’aurait pas permis une votation ». Il a justifié la position de son parti, qui a conduit à « une décision abolument démocratique ». Oskar Freysinger (UDC/VS) a également rappelé que la construction d’église est interdite en Arabie Saoudite. M. al-Tamimi a de son côté loué les représentants des Eglises suisses, qui se sont prononcés contre l’interdiction des minarets. Il s’est ensuite adressé au peuple suisse en disant: « Ne laissez pas la réputation de votre pays, libre et beau, être entachée ». La population suisse s’est prononcée à plus de 57% pour une interdiction des minarets, dans le cadre d’une initiative lancée par l’UDC et l’UDF.  

Minarets: appel à la fondation d’un parti islamique en Suisse

Gasmi Slaheddine, président de la Ligue des Musulmans au Tessin, propose de fonder un parti islamique. Il a lancé un appel aux 350’000 musulmans de Suisse dans les colonnes de l’hebdomadaire tessinois « Il Caffé ». « Pour défendre notre foi et la liberté de culte, nous devons fonder un parti islamique en Suisse », a déclaré le président de la Ligue musulmane fondée en 2005 et basée à Lugano. « L’heure est venue de défendre nos droits, les droits d’une minorité qui sont bafoués », a-t-il estimé. « Le peuple suisse a été trompé et a eu peur, mais cette votation a aussi souligné le déclin de la démocratie et a créé une rupture entre la Suisse et le monde musulman », a ajouté M. Slaheddine. Le responsable est persuadé que le véritable objectif de l’initiative n’était pas les minarets, mais la foi islamique. Il demande donc à tous les fidèles, notamment à ceux qui en ont les moyens, de fonder un parti islamique. Selon le président de la Ligue des Musulmans du Tessin, un tel parti pourrait lutter contre une augmentation des mesures anti-islamiques comme l’interdiction de la burqa, du tchador ou du simple voile. La Suisse risque désormais l’isolement international et sa classe politique n’a pas compris au devant de quoi elle allait avec cette votation, a-t-il averti. (ats / 06 décembre 2009 13:25) ATS, le 6 décembre 2009 à 10h54  

France: le gouvernement reconnaît la « réalité » des « contrôles au faciès »

PARIS, 9 déc 2009 (AFP) – Le ministre français de l’Immigration Eric Besson a reconnu mercredi que les « contrôles au faciès » des jeunes étaient une « réalité » dans le pays, soulignant cependant le « républicanisme » de la majorité des policiers, gendarmes et forces de sécurité. Interrogé sur l’existence de « contrôles au faciès » sur la radio RTL, le ministre a admis que « c’est une réalité », ajoutant aussitôt qu’elle était « largement combattue ». « L’IGS (Inspection générale des servives, police des polices) est une instance qui fonctionne bien et qui sanctionne à ce titre 2.500 policiers par an. L’immense majorité des policiers, gendarmes et des forces de sécurité en France sont républicaines. Je le vis. Je suis frappé par leur républicanisme », a-t-il dit. Pour le ministre, les Français « ne sont pas racistes » mais « il y a encore du chemin à parcourir » car, a-t-il admis, « une minorité de Français ont des relents racistes et xénophobes ». M. Besson a également jugé « absurde » de « nier » le lien « historique » entre immigration et identité nationale. « La France a toujours été une terre d’immigration et d’intégration. C’est toujours d’actualité: 200.000 étrangers arrivent sur notre sol au titre du long séjour. Nous accordons la nationalité française à 110.000 étrangers. Nous sommes le pays le plus généreux en matière d’asile et 30% des mariages sont mixtes », a-t-il affirmé. La veille, Eric Besson a justifié à l’Assemblée nationale le débat sur l’identité nationale lancé le 25 octobre par son ministère et qui suscite de vives critiques de l’opposition et un malaise chez certains élus de la majorité de droite. Le trouble avait encore grandi après l’interdiction fin novembre en Suisse des minarets, les musulmans de France se sentant stigmatisés et incompris. Mardi, le président Nicolas Sarkozy a affirmé dans une tribune publiée par le journal Le Monde que la France devait pouvoir accepter « au cas par cas » la construction de nouveaux minarets, si les musulmans respectent à la fois le caractère laïc du pays et ses racines chrétiennes en se gardant de toute « ostentation ». AFP  

Pratiques sunnites et chiites: un manuel scolaire fait scandale en Irak

 

 
AFP, le 9 décembre 2009 à 06h32 Par Marwa SABAH BAGDAD, 9 déc 2009 (AFP) – Quand Rana, âgée de 7 ans, lui a montré fièrement ses livres de classe, sa mère est restée interdite devant le manuel scolaire islamique qui fait la distinction entre pratiques sunnites et chiites. « J’étais choquée car je ne crois pas que ce soit une idée judicieuse de montrer ces différences à des enfants de six ou sept ans », s’exclame Souhair Abdel Khaliq, 30 ans, qui habite Tunis, un quartier mixte du nord de la capitale irakienne. Le chapitre V de ce livre publié en 2008 par le ministère de l’Education, intitulé « Ablutions et prières », montre les photos d’un gamin sunnite en dichdacha (robe masculine) et coiffé d’une calotte blanche en train de se laver les bras, d’humecter ses cheveux, de passer les pieds sous un robinet avant de prier les deux mains sur le ventre. D’autres photos montrent un jeune chiite en T-Shirt et pantalon noirs. Il  fait aussi sa toilette comme le sunnite, mais ne mouille que légèrement ses pieds et prie les bras le long du corps. A aucun moment, les mots « chiite » ou « sunnite » ne sont mentionnés, mais une formule plus ambiguë précise: « rite selon les enseignements de certains juristes musulmans ». « Ces images vont distiller des idées fausses dans la tête des enfants. L’école n’a pas pour mission de leur inculquer qui est sunnite et qui est chiite car cela conduit à une discrimination confessionnelle », ajoute Souhair Abel Khaliq qui est chiite. « L’Islam est unique et il n’y a qu’un Dieu. Il faut leur enseigner la religion en général, l’importance de la religion et de la prière. C’est tout », estime cette fonctionnaire. Pour rompre avec 80 ans de domination sunnite qui a pris fin avec la chute de Saddam Hussein en 2003, le gouvernement, dominé par les chiites, a mis au pilon l’ancien manuel montrant uniquement la version sunnite de la prière. Mais la nouvelle édition destinée aux élèves de maternelle a suscité une telle levée de boucliers que le ministère a finalement fait marche arrière. « Comme il a provoqué un émoi, nous en éditerons un nouveau l’an prochain. Les discussions se poursuivent avec toutes les composantes de la société et nous prendrons en compte leurs remarques », promet Mohsen Abed Ali, conseiller du ministre de l’Education. En Irak, les chiites représentent environ 59% de la population, les sunnites 23,5% et les Kurdes environ 15%. L’Irak, en dehors du Kurdistan, compte 6,5 millions d’élèves de 6 à 17 ans et 525.000 enseignants. Des enseignants aussi sont mécontents. « Après avoir exprimé nos critiques lors d’une réunion, les responsables du ministère nous ont demandé d’ignorer ce chapitre et c’est ce que nous faisons » en attendant la nouvelle version, confie Nihad Sabri Najem, professeur principal de l’école élémentaire de Zouhour, dans le nord de la capitale. Dans ce pays -qui a entrepris une refonte totale des livres scolaires, d’abord pour retirer la photo de Saddam Hussein qui figurait systématiquement en première page- le directeur général de la « Compagnie publique de fournitures scolaires », qui publie 80% des livres scolaires se défend d’avoir commis un impair. « En 2008, nous avons réimprimé 175 manuels et 139 en 2009, dont 38 nouveaux titres », assure Nayef Thamer qui ajoute que des experts de l’Education et des religieux avaient été consultés pour le manuel d’éducation et que « tous avaient approuvé son contenu ». « Je ne vois pas ce qu’il y a de dérangeant à montrer les deux manières de prier, car de toute façon l’enfant priera comme ses parents », estime pour sa part Chayma Walid, une mère de famille sunnite de 29 ans, qui s’étonne de tout ce tollé. AFP

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