8 septembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3030 du 08.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Liberté et Equité: Communiqué El-Watan: Droits de l’homme en Tunisie – Un opposant handicapé moteur devant le juge Reuters: Rice pushes for political reforms in Tunisia AFP: La tournée au Maghreb de Mme Rice, nouvel épisode la lutte contre al-Qaïda AFP:  Washington veut aider à un règlement du conflit du Sahara occidental Reuters: Sahara occidental – Rice souhaite un règlement rapide Omar Khayyam: Welcome to Zinebook – Facebook deviendra Zinebook Houcine Ghali: Les éculubrations de Mohamed Bouchiha, secretaire general du PUP Kamel Chaabouni: Les Etats Unis seul pays occidental soucieux de la démocratisation de la Tunisie Le Temps Lundi: Mémoire collective – Moncef Bey contre le port de l’étoile jaune aux Tunisiens de confession juive


Sauvez la vie de l’ex-détenu politique : l’ingénieur El Boukadi Ridha 

« Liberté et Equité »

Association indépendante des Droits de l’homme

33 Rue Mokhtar Attia

Tel-Fax : 71.340.860

Email :liberte.equite@gmail.com

Tunis le 01/09/2008 correspondant au 01 du mois de ramadan 1429

Tout le long de cette saison estivale qui a été le théâtre d’ une vaste campagne d’arrestations et de procès – montés de toutes pièces – intentés contre plusieurs militants dans les domaines social, politique et droits de l’homme d’une part et des grèves de la faim sur le tas parmi les détenus politiques et les mis en liberté d’autre part ; la censure quasi-permanente du réseau Internet , le harcèlement des jeunes dévots et leurs condamnations sous le couvert de la ‘’loi anti-terroriste’’, loi anticonstitutionnelle par excellence !

Dans cette atmosphère étouffante des droits et libertés, le rythme des harcèlements policiers s’accentue contre les militants des droits de l’homme voire en particulier contre les membres du bureau exécutif de l’Association ‘’Liberté et Equité ‘’ pour étouffer leur voix, paralyser leur mouvement et finir par liquider l’activité de l’Association au rôle prépondérant dans la défense des libertés et droits de l’homme ainsi que la dénonciation des violations et abus de toutes sortes.

Pour ces raisons combien arbitraires , le siège de l’Association sis au 33 Rue Mokhtar Attia-Tunis  est assiégé en permanence par un imposant dispositif policier appartenant à la police politique qui s’emploie sans répit du matin au soir à bloquer l’entrée de l’immeuble y empêchant en conséquence l’accès aussi bien aux membres de bureau exécutif de l’Association qu’aux citoyens qui désirent prendre contact avec celle-ci afin d’en informer les membres des divers injustices qu’ils subissent, tout comme aux clients des avocats qui ont leurs, Etudes dans l’immeuble.

S’y ajoute à ce calvaire le sabotage cynique du réseau Internet au sein du siège de l’Association ainsi qu’aux domiciles des membres  de son bureau exécutif  et assorti d’une ‘’écoute-surveillance’’ impudique et illégale permanente des lignes téléphoniques doublée à la fois d’un contrôle policier serré et d’un harcèlement par le moyen des voitures de policier en civil , et des mobylettes, allant jusqu’à l’installation d’un siège permanent autour de leurs domiciles exerçant ‘’un terrorisme’’ direct contre les membres de l’Association pour les empêcher de se réunir et cela, même  contre les membres de leur famille , et tout le voisinage pour assurer leur isolement !

Lequel terrorisme s’étend à leurs convives qui se voient essuyer l’humiliation de l’interpellation effrontée et un contrôle hargneux de leur identité !

Ces pratiques arbitraires et oppressives ne s’arrêtent pas là.

La violence verbale et la violence matérielle en corollaire sont le lot quasi quotidien de certains membres de l’Association !

Sur ce : l’Association ‘’Liberté et Equité’’

-En tenant à informer l’opinion publique nationale  et internationale de ses évolutions dangereuses :

-Condamne, en conséquence, avec force cette pratique illégale, anti- civilisation- nelle et inhumaine à l’ endroit des membres d’une Association nationale et indépendante des droits de l’homme exerçant ses activités, au quand jour, dans un cadre strictement légal, et sans faillir à ses principes et responsabilités en matière de défense des Libertés et Droits de l’Homme !

-Invoque tous les hommes épris de liberté en Tunisie et de part le monde  à savoir : Personnalités, Organisations et Associations ainsi que la Presse libre à témoigner leur solidarité active et à soutenir notre Droit en même temps que toutes les autres associations des droits de l’homme en Tunisie à la liberté d’expression et d’activité pour contribuer à la lutte contre les violations et les abus de toutes sortes,  la diffusion et le rayonnement des valeurs de la Liberté et de la Justice dans notre pays !

-Atteste encore une fois que l’état de siège ne l’empêchera ni à poursuivre sa démarche militante ni à accomplir sa mission nationale, civilisationnelle et humanitaire qui consiste en la défense de la Liberté pour tous sans exception et la garantie de l’équité pour les victimes des injustices sans exclusion d’une façon normative, objective et responsable au service des intérêts de la Nation et des citoyens qu’elles que soient les sacrifices !

-Revendique enfin que les autorités mettent un terme à ces pratiques anti – constitutionnelles, illégales et contraire à ses engagements internationaux en faveur de la protection des militants des Droits de l’Homme : Personnalités et Associations en engageant avec tous un dialogue en vue de l’amélioration de l’état des libertés et droit de l’homme ! 

Pour le bureau exécutif  de l’Association

Le Président

Maitre Mohamed Ennouri 


Droits de l’homme en Tunisie

Un opposant handicapé moteur devant le juge

La répression policière ne cesse de s’abattre sur les défenseurs des droits de l’homme en Tunisie, cela au point où même les handicapés moteurs sont harcelés et violentés. En effet, Tarak Essoussi, membre dirigeant de l’Association de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), a été traduit devant le juge d’instruction de Bizerte le 3 septembre. Il a été accusé d’avoir diffusé de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public en vertu des articles 42 et 49 du code de la presse. Plus précisément, il lui est reproché d’avoir fait une déclaration à la chaîne Al Jazeera le 26 août dernier, informant de l’enlèvement par la police politique d’un groupe de 7 jeunes à Bizerte. « La véracité de ces graves abus policiers dénoncés par Tarak Essoussi et rapportés dans un communiqué de l’AISPP est attestée par les témoignages des familles des victimes et confirmée par la section de Bizerte de la LTDH », affirme le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), dans une déclaration rendue publique jeudi dernier. Selon cette organisation, Tarak Essoussi, qui souffre d’un sévère handicap moteur, a été amené au tribunal de Bizerte pour interrogatoire sans ses béquilles, porté par des policiers. « Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Bizerte, Akram Mnekbi, a accepté de l’interroger dans cet état et poursuivi son interrogatoire malgré les protestations de la défense. Me Anouar Kousri s’est retiré en signe de protestation contre cette volonté délibérée d’humiliation. Il semblerait, selon les premiers éléments de l’instruction, que l’accusation ne conteste pas l’authenticité des faits dénoncés par M. Essoussi », souligne le CNLT dans sa déclaration. Tarak Essoussi a été arrêté le 27 août dernier à son domicile par une brigade d’une dizaine de policiers entrés par effraction, précise encore le CNLT. Il est écroué à la prison civile de Bizerte où il est obligé de ramper par terre après la confiscation de ses béquilles par le directeur de la prison, affirme la même source. Pour le CNL, Tarak Essoussi est sanctionné pour avoir fait son devoir de défenseur de droits humains et usé de sa liberté d’expression. Ainsi, il exige sa libération immédiate, la levée de toutes les poursuites contre lui et l’ouverture d’une enquête sur les mauvais traitements qui lui ont été infligés ainsi que la réparation des préjudices qu’il a subis. Par M. A. O. (Source: « El-Watan » (quotidien – Algerie) le 8 septembre 2008)

 

Rice pushes for political reforms in Tunisia

 September 6, 2008 – 4:14 PM TUNIS (Reuters) – U.S. Secretary of State Condoleezza Rice pushed on Saturday for deeper political reform and free elections in Tunisia, long accused by critics of rights abuses and stifling press freedom. President Zine al Abidine Ben Ali, 71 and in power for two decades, plans to stand for re-election next year and his supporters say another term would bring north Africa’s most modern and pro-Western state more prosperity. Critics say the continued leadership of Ben Ali risks perpetuating an authoritarian system with tight controls on politics and press in the country of 10 million. Speaking after talks with Ben Ali, Rice told reporters travelling with her on a tour of the Maghreb that Tunisia had made progress on advancing democracy but more could be done, especially in the run-up to the presidential elections. « We have been very clear that we would hope Tunisia would do more, particularly in the lead up to the 2009 election, that media access, freedom of the internet and access to television for the opposition will be enshrined, » she added. « While the election day is important, it is also the run up to the election that makes for free and fair elections, » adding she had raised the issue of reforms with Ben Ali. Ben Ali has run for election successfully on four previous occasions, two of them unopposed. He won 94.4 percent of the vote in the last election in 2004. Some commentators say Tunisia reflects a dilemma Washington faces in the Middle East as a whole — whether to judge governments on their human rights and democratic credentials or to give priority to cooperation against religious militancy. Ben Ali is widely credited with ensuring social stability and strong economic growth. But opponents say he has much to do to close a democratic deficit that some Tunisians say makes the political process a sterile exercise in state control. Ben Ali gained power in 1987 when doctors declared the then President Habib Bourguiba senile and unfit to rule. A referendum in 2002 revised the constitution to allow the president an unlimited number of successive five-year terms. Multi-party politics began in the early 1980s and the government says it has started granting legal opposition groups financial support to boost democracy. The ruling Constitutional Democratic Rally party dominates the legislature, as by law 80 percent of the seats in the 189-seat assembly are reserved for the ruling party. The remainder are contested by six opposition parties. Rice added Tunisia was « a good friend » of the United States and there was cooperation on several issues including security. On a visit in 2003 then U.S. Secretary of State Colin Powell urged Tunisia to pursue political reforms and reported Ben Ali as replying that he was committed to reform but at a pace « consistent with the aspirations » of his people.


La tournée au Maghreb de Mme Rice, nouvel épisode la lutte contre al-Qaïda 

AFP, le 8 septembre 2008 à 14h01

Par Sylvie LANTEAUME

WASHINGTON, 8 sept 2008 (AFP) – La tournée que la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice vient d’effectuer au Maghreb, marquée par une visite historique en Libye, représente un nouvel épisode de la « guerre » de Washington contre le terrorisme, et notamment contre la nébuleuse al-Qaïda. La lutte contre le terrorisme a figuré au centre des entretiens de Mme Rice de Tripoli, où elle était la première chef de diplomatie américaine à se rendre depuis 55 ans, à Tunis, Alger et Rabat, où elle s’est rendue pour la première fois depuis son arrivée à la tête du département d’Etat. Tout au long de sa tournée, Mme Rice a fait allusion à l’importance pour les pays de cette région largement désertique, aux frontières traditionnellement poreuses, à « partager les informations » pour éviter des contacts entre groupuscules terroristes. « Il est clair qu’il y a des problèmes de terrorisme et qu’il faut une coopération antiterroriste entre les partenaires de la région, entre les pays de la région, et avec les Etats-Unis », a-t-elle déclaré dimanche à Rabat. Pour « aider les pays de cette région à adopter une approche plus unie face aux défis auxquels ils sont confrontés », Mme Rice a précisé qu’elle participerait en septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), qui compte la Libye, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, ainsi que la Mauritanie. Mme Rice n’a pas précisé si la Mauritanie, dont le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi a été déposé par un coup d’Etat, participerait à cette réunion. Mais selon un responsable du département d’Etat ayant requis l’anonymat, la réunion pourrait se tenir sans représentant mauritanien. La réconciliation spectaculaire de l’administration Bush avec le leader libyen Mouammar Kadhafi, récompensé pour avoir renoncé à ses armes de destruction massive, est donc aussi destinée à s’assurer de la continuité territoriale du dispositif antiterroriste mondial, a expliqué un haut responsable américain aux journalistes accompagnant Mme Rice dans sa tournée. De même, les Etats-Unis vont « soutenir » une nouvelle médiation de l’ONU sur le conflit du Sahara Occidental, qui empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc depuis plus de 30 ans. « Ce que nous cherchons, c’est un règlement mutuellement acceptable de ce problème. Il est temps qu’il soit réglé », a déclaré Mme Rice qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue marocain Taïeb Fass-Fihri. Elle a annoncé qu’une nouvelle session de négociations débuterait prochainement, notant que de « bonnes idées sont sur la table ». La menace terroriste a pesé sur l’ensemble de la tournée de Mme Rice au Maghreb, notamment en Algérie, un jihadiste ayant appelé la branche Al-Qaïda au Maghreb islamique à assassiner la secrétaire d’Etat à l’occasion de cette tournée. Des mesures de sécurité importantes avaient été prises, même si Mme Rice a paru minimiser cette menace lors de son passage à Alger. « Les terroristes essaient. Ils choisissent des cibles et malheureusement il y a eu une série d’explosions ici. Je ne pense pas qu’un risque particulier existe dans cette région », a-t-elle dit.

 

 

Washington veut aider à un règlement du conflit du Sahara occidental

 
 
RABAT, 7 sept 2008 (AFP) -La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a achevé dimanche à Rabat sa tournée au Maghreb, avec des entretiens dominés par la situation politique et sécuritaire de la région, ainsi que la question du Sahara occidental dont elle a promis de soutenir le règlement. « Il est temps que (le conflit sahraoui) soit résolu », a déclaré Mme Rice lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Taïeb Fass-Fihri. « Il va y avoir une nouvelle série de négociations, nous allons la soutenir, il y a de bonnes idées sur la table, et il y a des moyens d’aller de l’avant », a-t-elle affirmé. Le Maroc et le Front Polisario avaient mené quatre série de négociations à Manhasset, près de New York, sans réaliser d’avancée. Une nouvelle série de négociations est prévue à une date non précisée. A la veille de la visite de Mme Rice, le porte-parole du gouvernement marocain Khalid Naciri avait souhaité que Washington « contribue à faire sortir ce dossier de l’impasse ». « Nous n’avons pas besoin de repartir à zéro », a-t-elle ajouté. « Ce que nous recherchons, c’est une solution mutuellement acceptable ». Le conflit du Sahara occidental conditionne les relations entre Rabat et Alger, ainsi que le processus d’intégration au sein de l’Union du Maghreb arabe (UMA) dont les activités sont gelées depuis plusieurs années. Taïeb Fassi-Fihri a souligné à ce titre que Rabat « espérait voir normalisées les relations entre le Maroc et l’Algérie, pays frère ». « Nous voulons que l’Union du Maghreb se concrétise », a-t-il ajouté. Mme Rice a affirmé qu’elle était « venue chercher les moyens par lesquels (les Etats-Unis pouvaient) aider les pays de la région à avoir une approche plus unie face aux défis auxquels ils sont confrontés ». Le Maroc propose une large autonomie de cette ancienne colonie espagnole sous sa souveraineté, une initiative rejetée par le Front Polisario qui réclame l’indépendance du territoire via un référendum d’autodétermination. Comme à Alger, Mme Rice s’est par ailleurs entretenue avec ses interlocuteurs marocains de la lutte contre le terrorisme. Samedi soir, elle avait rencontré le Premier ministre marocain Abbas El Fassi, le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa, et le chef des renseignements militaires Yassine Mansouri. Elle n’a toutefois pas rencontré le roi Mohammed VI, qui séjournait dans l’est marocain. « Il est important que Rabat et Alger échangent des informations en raison des défis auxquels les deux pays sont confrontés », a souligné la secrétaire d’Etat. La lutte contre le terrorisme constitue l’une des priorités du gouvernement marocain qui annonce régulièrement le démantèlement de cellules terroristes planifiant des attentats dans le royaume. Fin août, la police avait annoncé l’arrestation de 15 présumés terroristes, membres d’un réseau en liaison avec Al-Qaïda, et baptisé Fath Al Andalous (conquête de l’Andalousie). A Alger, à l’issue d’un entretien avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika samedi, Condoleezza Rice avait déjà indiqué qu’ils avaient évoqué leur « grand intérêt » pour « la lutte contre le terrorisme et la coopération » dans ce domaine. L’Algérie est depuis de nombreuses années en proie à des séries d’attentats meurtriers perpétrés par des membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé branche Al-Qaïda au Maghreb islamique. Mme Rice a quitté Rabat dimanche pour Washington au terme de sa tournée qui l’a conduite également à Tripoli et Tunis. Elle ne s’est toutefois pas rendue à Nouakchott, les Etats-Unis ayant condamné le coup d’Etat du 6 août contre le président élu mauritanien.


 

Sahara occidental – Rice souhaite un règlement rapide

Reuters, le 7 septembre 2008 à 17h33

RABAT, 7 septembre (Reuters) – La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, qui achevait dimanche au Maroc une tournée de trois jours dans le Maghreb, a souhaité un rapide règlement du dossier du Sahara occidental, qui empoisonne depuis plus de 30 ans les relations entre Rabat et Alger.

« Il est temps que cela se règle. Il y aura bientôt une nouvelle série de pourparlers. Nous apporterons notre soutien à ces discussions, à cette médiation, il y a de bonnes idées sur la table et des moyens d’aller de l’avant », a-t-elle dit aux journalistes à Rabat après des entretiens avec des responsables marocains.  

« Nous n’avons pas besoin de recommencer à zéro. J’espère que nous pouvons avancer et résoudre cette question. » Fin août, le diplomate néerlandais Peter Van Walsum a démissionné de son poste de médiateur de l’Onu pour le conflit du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole administrée depuis 1976 par le Maroc mais dont le Front Polisario, soutenu par Alger, revendique l’indépendance.  

Depuis l’an dernier, il avait supervisé quatre séries de pourparlers infructueux aux environs de New York. Une cinquième session est prévue cet automne. Walsum, en fonction depuis trois ans, avait profondément irrité les indépendantistes sahraouis du Polisario en avril en déclarant dans un rapport d’évaluation destiné au Conseil de sécurité qu' »un Sahara occidental indépendant n’est pas une proposition réaliste ». Il avait par la suite expliqué que ses propos étaient « un coup de poker » visant à faire sortir les discussions de l’impasse. Rabat propose que le Sahara occidental jouisse d’un statut de large autonomie au sein du royaume chérifien, ce à quoi s’oppose le Polisario, qui prône la tenue d’un référendum d’autodétermination. Rice, qui devait repartir pour son pays dans la soirée, a par ailleurs salué l’excellence des relations entre les Etats-Unis et le Maroc, rappelant que Washington tenait à maintenir une étroite coopération avec les pays du Maghreb dans la lutte contre le terrorisme. Elle s’est rendu vendredi à Tripoli, visite historique au cours de laquelle elle a rencontré le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, puis s’est rendue à Tunis et Alger avant de gagner Rabat.  


 

Welcome to Zinebook Facebook deviendra Zinebook

TNA – Maintenant c’est officiel: Facebook changera de nom à partir du 7 novembre 2009. En modifiant son nom initial, Facebook veut rendre hommage à un champion mondial des cyber-libertés. Mais revenons tout d’abord aux faits. Le 24 août 2008, des milliers d’internautes tunisiens remarquent que le site facebook.com n’est plus accessible. Un officier de la cyber-police tunisienne, saisi par un accès d’excès de zèle, a pris cette décision de censure sans consulter le “Cybrer-Flic Numéro Un”, dont le quartier général se trouve aux sous-sols du bunker de Carthage. Ce que le petit censeur ne savait pas c’est que son “Big Boss”, le général Zine El-Abidine Ben Ali en personne, était un accroc de Facebook. Le 25 août 2008, tôt le matin, le président constate que son site préféré a disparu de ses écrans radar. Sa colère était telle qu’il a failli passer l’officier coupable par les armes. Le général Ben Ali a donné l’ordre de déboucher immédiatement les canalisations de Facebook en Tunisie. Mais l’exécution de l’ordre présidentiel a pris du retard (1) pour une raison à peine croyable: le Ministre d’Etat, Conseiller Spécial et Porte-parole du Président, le docteur Abdelaziz Ben Dhia, un cyber-analphabète notoire, a adressé l’ordre de debouchage à… l’Office National de l’Assainissement ! Les services compétents ont mis de temps pour comprendre que les tuyaux qui mènent à Facebook se trouvent dans cette jungle de câblages qu’on appelle ATI [ Agence Tunisienne de l’Internet]. Suite à la courageuse et historique décision du président Zine Ben Ali de lever la censure qui frappait le site facebook.com en Tunisie, les administrateurs de Facebook ont effectué un sondage auprès des 100 millions de “Facebookiens” pour savoir s’ils sont d’accord pour que Facebook devienne Zinebook à partir du 7 novembre 2009. 99,62% des inetrnautes ont répondu “oui”. Mais les hommages au brillant leader de la Tunisie ne s’arrêteront pas là. Samedi dernier, Robert Ménard, le chef de Reporters Sans Frontières, a déclaré à la fin d’une soirée bien arrosée à Paris:” Je pense qu’il faut immédiatement reclassifier Ben Ali. Y a pas longtemps il était parmi les Top Ten des “Ennemis d’Internet”. Après cette affaire de Facebook, il mérite pleinement le titre d’Ami Numéro Un d’Internet.” — 1- Facebook de nouveau accessible en Tunisie L’adresse http://www.facebook.com est à nouveau accessible en Tunisie depuis le 2 septembre 2008, à 14 heures. Cette adresse URL était bloquée sans explication depuis le 24 août. Le site restait toutefois accessible via d’autres URL telles que http://www.it.facebook.com ou via un proxy (logiciel de contournement de la censure en ligne). D’après le journal local Al Chourouk, daté du 3 septembre, le président Zine El Abidine Ben Ali serait intervenu personnellement afin que l’accès au site Internet soit rétabli.
 
(Source: Le blog de Omar Khayyam le 9 septembre 2008)


LES ECULUBRATIONS DE MOHAMED BOUCHIHA, SECRETAIRE GENERAL DU PUP

   

Houcine Ghali, Genève
 
Dans une interview réalisée par Néjib Sassi et parue lundi 1er septembre 2008 dans le quotidien Le Temps, Mohamed Bouchiha, secrétaire général du parti de l’unité populaire ( PUP ), l’un des huit partis reconnus de l’opposition tunisienne, n’a pas été par quatre chemins pour exprimer sa soumission au pouvoir destourien et sa totale adhésion à la politique du président Ben Ali. Comme lors des élections présidentielles de 2004, Mohamed Bouchiha vient d’accepter de  jouer le nain de service pour un pseudo-pluralisme en annonçant sa candidature pour celles de 2009. Libre à lui de se présenter pour des élections perdues d’avance, où, comme les précédentes de 1999 et 2004, il n’a même pas atteint le 1% du suffrage des Tunisiens, mais les arguments qu’il avancent pour justifier sa décision de se présenter à celles de 2009 dénotent une hypocrisie sans égale, un machiavélisme consommé et une mauvaise foi sans vergogne.
 
Passons sur le fait que Mohamed Bouchiha n’ a rien décidé tout seul et n’a fait qu’ appliquer les directives du palais de Carthage. Mais la raison principale qu’il invoque pour justifier sa candidature aux élections de 2009 laisse pantois et exprime la perfidie de l’homme et son mépris pour le peuple tunisien :  » Nous réalisons parfasitement que se présenter à ces élections auxquelles se présentera le président Ben Ali avec les acquis et les réalisations qu’il a à son actif, n’ a , si j’ose dire, qu’une portée pédagogique. Pour nous, il y a le souci d’ habituer les Tunisiens à la pluralité des candidatures aux présidentielles « .
Rien que ça! Décidément, pour continuer à bénéficier de la manne gouvernementale, avec ses 14 membres à la Chambre des députés et ses 88 sièges aux conseils municipaux que le Parti-Etat du RCD lui a octroyés sur 189 parlementaires et 4384 conseillers municipaux, Mohamed Bouchiha a toujours été près à pactiser avec le diable et à encenser le changement de 1987. On se demande dans ces conditions pourquoi le MUP n’a t-il pas rejoint tout simplement, avec dirigeants et membres, le parti gouvernemental RCD. Et si le pouvoir de Ben Ali lui accorde une quelconque importance, il lui aurait proposé un ou deux ministères au sein de son gouvernement.
 
 Alors qu’ à travers le monde les diverses oppositions visent le pouvoir, critiquent les régimes en place, proposent des programmes, élaborent des stratégies, nouent des alliances pour une possible alternance, le MUP de Mohamed Bouchiha, l’UDU ( Union démocratique unioniste ) d’Ahmed Inoubli, le PSL ( Parti social libéral ) de Mondher Thabet, le MDS ( Mouvement démocrate socialise ) de Smaïl Boulehya et le PVP ( Parti des verts pour le progrès ) de Mongi Khammasi s’ illustrent par des discours, des prises de positions et des rencontres avec Ben Ali au palais de Carthage qui en disent long sur leur allégence au pouvoir en place. Tout celà sans la moindre compensation poilitique ni la formation d’une sorte d’union nationale pour gouverner le pays et barrer ainsi la route aux oppositions dites radicales.
 
Ainsi donc, Mohamed Bouchiha, secrétaire  général d’un parti croupion qui n’a d’ opposition que le nom et qui ne mobilise même pas 2000 citoyens, veut faire de sa candidature aux élections présidentielles de 2009 qu’une  » portée pédagogique  » avec le souci  » d’habituer les Tunisiens à la pluralité des candidatures aux présidentielles « . Extraordinaire vision et finalité politiques d’un parti d’opposition qui n’ a jamais osé se positioner comme une alternance pour le régime actuel! Et qui a demandé à Mohamed Bouchiha de donner des leçons pédagogiques au peuple tunisien? Et qu’est ce que cela veut dire que cette idée d’ habituer les Tunisiens à la pluralité des candidatures aux présidentielles?
Faut-il rappeler à Bouchiha que lors de la prise du pouvoir par Ben Ali le 7 novembre 1987, ce dernier a prononcé son célèbre discours pour le « changement » en précisant déjà que  » le peuple tunisien est mûr pour la démocratie « ?
Les Tunisiens ont vêcu la fausse pluralité des candidats aux présidentielles, aux législatives et aux municipales durant les élections qui ont couvert les 20 dernières années dans le pays. Ils ont déchanté et ont fort bien compris qu’il ne s’agissait là que d’élections truquées, soumises à des conditions où le verroullage démocratique et la transparence ont toujours fait défaut.
 
La position du PUP de Mohamed Bouchiha, ainsi que celles des autres partis de l’ opposition légale ci-haut cités, ajoutées à l’allégence au pouvoir d’ une grande partie des intellectuels du pays, expriment la servitude ancestrale qui caractérise l’ élite tunisienne. Cette politique de l’ intérêt particulier immédiat et de l’ambition personnelle, quitte à trahir ses principes et à torturer son âme, a permis à Ben Ali de durer aussi longtemps au pouvoir et à faire le lit, d’une manière indirecte, des militants d’Ennahdha.
Mais l’Histoire, ainsi que la volonté du petit peuple tunisien, jugera les uns et les autres.
 
Houcine.Ghali@bluewin.ch
 

 
 

Les Etats Unis seul pays occidental soucieux de la démocratisation de la Tunisie

 
par Kamel Chaabouni
 
Le seul pays au monde qui apporte son soutien à la démocratisation de la Tunisie reste les Etats Unis. Condoliza Rice vient de le rappeler, suite à sa courte visite en Tunisie, au président Ben Ali. Celui-ci, j’imagine, a soit écouté, par politesse, les diligences démocratiques de la Secretary of State, soit le président lui a redit les raisons pour lesquelles, il ne peut être question de démocratie en Tunisie, en raison notamment de la menace islamiste -tout à fait réelle, je le lui accorde- ou du spectre terroriste, qui secouant l’Algérie pourrait se déplacer en Tunisie.
 
Nous ne pouvons que remercier les USA, seul pays au monde, à se rappeler qu’il y a dans ce monde un gentil peuple d’Afrique du Nord, de 10 millions d’habitans, qui depuis 1956, n’a pas encore droit à la démocratie, à la liberté d’expression et à la fierté d’appartenir à un Etat réellement de droit! Les responsables américains ne manquent, jamais, en effet, une occasion pour rappeler aux hauts dirigeants tunisiens, président de la République en tête, la nécessité de faire des réformes démocratiques permettant à l’opposition démocratique de s’exprimer à la radio et à la télévision, de permettre l’existence d’associations libres, de ne pas entraver le travail des partis ,de l’opposition, tolérée et d’organiser des élections réellement libres et effectivement transparentes. Et pourtant notre régime fait la sourde oreille, fort, paradoxalement, de l’appui que lui apportent les américains dans le domaine sécuritaire. Le régime tunisien, ne craigant rien, observe à chaque fois, un silence poli et un calme courtois face aux remontrances, de l’Administration américaine.
 
Tout en remerciant les USA de leur attention à la carence démocratique en Tunisie, il faudrait toutefois, que cette super puissance, écoutée et respectée des dirigeants tunisiens marque une attitude plus sérieuse vis-à-vis la question démocratique dans notre pays, certes insignifiante pour les américains, mais oh combien cruciale pour les tunisiens. Il ne suffit pas aux responsables américains de répéter leur litanie des droits de l’homme et de démocratie, à chaque fois que l’un d’eux pose le pied en Tunisie. Nous demandons de la part de nos amis américains d’être plus concret et plus efficace afin d’encourager de réels progrés sur la voie de la démocratisation de la Tunisie.
 
En premier lieu les dirigeants américains doivent, après leurs entretiens avec les dirigenants tunisiens, s’entretenir avec les représentants de l’opposition démocratique tunisienne afin de connaître leurs opinions et prendre connaissances de leurs doléances. Les américains ne peuvent se faire une idée juste de la politique tunisienne sans écouter l’opposition. Certes des opposants démocrates, à l’instar de Me Trifi, président de la LTDH, continuent d’adopter une attitude digne « d’adolescents politique », hostile à tout entretien avec les américains, mais ces opposants se font les alliés objectifs des islamistes et leur attitude est néfaste au processus démocratique en Tunisie.
 
En second lieu, l’Administration américaine, doit pousser, en usant de son influence, de ses encouragements financiers et politiques le régime tunisien et l’oppositon à élaborer, ensemble, un plan concret de démocratisation, en plusieurs étapes, acceptable et applicable par tous les partenaires politiques. Les Etats Unis peuvent se porter garant de son application, par les uns et par les autres. Il ne s’agit nullement, en l’espèce, d’une quelconque ingérence de leur part dans la politique tunisienne, mais de jouer les bons offices face à des protagonistes qui se regardent en chiens de faïence depuis un demi-siècle.
 
Certes le régime tunisien, présente l’opposition tunsienne sous son seul aspect islamiste et ses menaces éventuellement terroristes, afin de justifier sa main de fer et l’absence de démocratie, minimisant le rôle des démocrates laïques et pro-occidentaux. L’alliance entre le Parti Democratique et Progressiste (PDP) et le mouvement islamiste Al-Nahda, est,  certes, là pour lui donner raison. Mais les américains doivent savoir qu’ils ont aussi des amis en Tunisie, des démocrates, pacifistes, anti-islamistes qui reconnaissent les aspects positifs du régime tunisien, principalement sa lutte acharnée contre l’islamisme radical, mais qui en dénoncent les écarts surtout quant aux méthodes violant les droits humains et les principes démocratiques auquels le peuple tunisien a droit comme le peuple américain.
 
 Me Kamel Chaabouni
Paris le  8 septembre 2008
 

 

Mémoire collective

Moncef Bey contre le port de l’étoile jaune aux Tunisiens de confession juive

Que reste-t-il  à dire sur ce souverain martyr  dont le règne n’avait duré pourtant qu’une année, mais qui marqua le pays  par ses idées et son attitude patriotique ?

Moncef Bey se démarqua de la dynastie husseïnite par son attitude patriotique et son amour pour le peuple et le pays, et ce dès sa tendre jeunesse.

Il sympathisa avec les membres du Néo-Destour et incita son père, Naceur Bey alors sur le trône à recevoir une délégation du parti venue lui présenter des revendications tendant à faire recouvrer au pays sa souveraineté et au peuple sa liberté et sa dignité.

Mais Naceur  Bey ne parvint pas à convaincre les autorités coloniales qui avaient fini par faire pression sur lui pour qu’il abandonnât la cause des militants.

Moncef Bey avait vécu l’événement et se sentit amer de ne pouvoir rien faire à l’époque où il n’était même pas encore Bey présomptif.

Il devait attendre longtemps son tour car la priorité était aux plus âgés de la dynastie.

Mais le hasard avait voulu qu’il devînt Bey présomptif avant terme, suite au décès de son prédécesseur à ce poste.

Le Bey en place à l’époque Ahmed Bey 2, avait à l’instar de Ahmed Bey 1er, œuvré à gagner l’amitié de la France et faisait de ce fait la sourde oreille aux revendications des membres du Destour.

Moncef Bey accéda au trône en juin 1942, soit en pleine période d’occupation de la France par l’Allemagne nazie. Les autorités allemandes estimaient qu’il était légitime d’agir aux lieu et place des autorités coloniales françaises , et qu’elle  avaient une autorité de fait et de droit  sur le pays.

Le gouvernement de Vichy, sur autorité du gouvernement du Reich, commençait par prendre des décisions pour lesquels il demandait au bey d’apposer son sceau.

Le prédécesseur de Moncef Bey avait déjà apposé sur deux décrets concernant la limitation des activités économiques des Tunisiens de confession juive.

Cependant Moncef Bey refusa d’apposer son sceau sur des décrets que lui soumit le Résident Général et dont la teneur concernait l’obligation du port de l’étoile Jaune aux Tunisiens de confession juive.

Par cette attitude Moncef Bey suscita le mécontentement et le Résident Général était obligé de faire signer lui-même ces décrets sur ordre du gouvernement de Vichy.

Et dire que, passée la période de l’occupation de la France par les nazis, les autorités coloniales avaient prétexté sa collaboration avec les nazis pour l’obliger à abdiquer.

Le maréchal Juin qui, œuvra lui-même à la destitution de Moncef Bey  écrivait plus tard dans ses mémoires à ce propos :

 » Je ne découvris aucun grief sérieux. Le bey avait vécu replié dans son palais, prenant prétexte de sa situation de souverain protégé pour détourner vers le résident général toutes discussions se rapportant aux affaires de la régence.  Tout au plus, pouvait-on reprocher au bey Moncef d’avoir, sur l’insistance du résident général ou de quelqu’un de son entourage, apposé son sceau sur un firman (décret beylical) conférant des distinctions de son ordre, le Nichan al-Iftikhar, à des personnalités ennemies. Il avait toutefois refusé formellement de les remettre lui-même. Restaient les sympathies prodestouriennes, invoquées comme griefs, et qui risquaient de faire prendre au procès intenté au bey un tour tendancieux. Mais les instructions avaient, encore une fois, un caractère impératif et l’on insistait d’Alger pour que l’opération eût lieu à chaud afin de profiter du désarroi des esprits et du choc produit  par la défaite des puissances de l’Axe. Je ne pouvais qu’obéir… « 

Moncef Bey fut donc victime d’une injustice de la part des autorités coloniales qui n’étaient pas habituées à voir un Bey agir de la sorte au prix de risquer son trône et sa vie.

Il ne tenait ni au trône ni aux fastes du pouvoir et se considérait comme étant tenu par le devoir de défendre la patrie et le peuple par tous les moyens.

Ahmed YOUNES

(Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 8 septembre 2008)

 

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