Communiqué     de presse ACAT-France          CONTACT PRESSE     ACAT-France : Sophie Crozet – Tél. : 01 44 40 02 10 –    sophie.crozet@acat.asso.fr 
Un petit pas pour les droits de     l’homme dans l’enfer carcéral tunisien
 
             Ce matin, très tôt. Le téléphone sonne chez un membre du réseau tunisien       de l’ ACAT-France . Une voix d’enfant qui dit : « Papa vient d’être libéré       ».       Hamadi Abdelmalek est libre. Et avec lui, plus d’une cinquantaine de       prisonniers politiques tunisiens, dont une bonne vingtaine était parrainée       par des groupes ACAT-France .              Notre association se félicite de ces libérations intervenues dans la nuit       du 6 au novembre 2006, à l’occasion de la date anniversaire de la prise du       pouvoir par Ben Ali, le 7 novembre 1987, lors d’un coup d’Etat.              L’écrasante majorité des détenus élargis est membre du parti interdit En       Nahda, de mouvance islamiste, qui a subi une terrible répression dans les       années 90. La plupart avait été condamnés à de très lourdes peines à       l’issue de procès inéquitables, et beaucoup de ces détenus étaient en       prison depuis plus de 15 ans. Certains d’entre eux avaient même été       condamnés à la perpétuité. Comme le souligne Maître Samir ben Amor de       l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP),       en Tunisie, aucun détenu de droit commun, même accusé de meurtre, ne purge       de peines aussi longues que les prisonniers politiques.              Nombre d’entre eux, parmi lesquels Mohammed Akrout, Mohammed Mseddi,       Mohammed Trabelsi ou Fethi Ouerghi se trouvent dans un état de santé très       grave. Ces prisonniers se sont vu refuser systématiquement des soins, et       ont (sur)vécu dans des conditions de détention proprement inhumaines,       maintes fois dénoncées par l’ ACAT-France . Les persécutions, mauvais       traitements et privations dont ils étaient quotidiennement victimes dans       les geôles tunisiennes avaient amené un certain nombre d’entre eux à mener       des grèves de la faim très dommageables pour leur santé. Ce fut le cas par       exemple de Mohammed Akrout, de Hamadi Abdelmalek ou Lotfi Amdouni.               Parmi les prisonniers libérés figure également le plus vieux prisonnier       politique tunisien (jugé sous le Président Bourguiba), Abderrezak       Mazgarichou. Il était en prison depuis 1987 et purgeait une peine       d’emprisonnement à perpétuité.              Maître Samir Ben Amor, au nom de l’AISPP, salue ces libérations qui       constituent « une avancée positive » mais réclame « la libération de       l’ensemble des prisonniers politiques qui demeurent environ une centaine       en Tunisie, sans compter les personnes emprisonnées sur les bases de la       loi antiterroriste en vigueur depuis 2003. »               L’ ACAT-France déplore en revanche le maintien en détention de Maître       Mohammed Abbou, condamné le 29 avril 2005 à 3 ans et demi de prison       notamment pour la publication sur Internet d’un article dans lequel il       comparait les tortures infligées en Tunisie à des prisonniers politiques       aux ex actions de soldats américains à Abou Ghraib.              L’ ACAT-France exhorte une nouvelle fois les autorités tunisiennes à       libérer Me Abbou et les autres détenus politiques dans les plus brefs       délais et à faire cesser les persécutions et harcèlements qu’ils subissent       quotidiennement ainsi que leurs familles.       .       L’ ACAT-France est extrêmement heureuse de       ces libérations. Mais elle n’abandonne pas son combat pour que les geôles       tunisiennes cessent d’être des repaires de bourreaux et des mouroirs pour       les prisonniers politiques.
 
     
 
Tunisie: Ben Ali dresse un bilan « positif » de ses 19 ans de pouvoir
 
      –par Bouazza ben Bouazza–        AP | 07.11.06 | 18:55              TUNIS (AP) — Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a dressé mardi       un bilan « positif » des réformes accomplies en Tunisie, notamment dans les       domaines économiques et sociaux, dans une adresse à la nation à l’occasion       du 19e anniversaire de son accession au pouvoir. Il a affiché sa volonté       de renforcer les droits de l’Homme et d’ouvrir le paysage médiatique.    
             Se référant aux divers indicateurs et rapports des instances       internationales, il s’est flatté de voir son pays occuper aujourd’hui « une       place avancée parmi les pays émergents ».    
             M. Ben Ali a mentionné notamment un taux de croissance annuel moyen de       4,7% réalisé au cours des 19 dernières années, contre 2,4% durant la       période précédente et la multiplication par quatre du revenu par tête,       passé à plus de 4.000 dinars tunisiens (2.400 euros) en 2006, contre 960       dinars en 1986, outre un taux d’inflation contenu à 2,9%. Pour ce qui est       de l’investissement, il a atteint « une hausse sans précédent » qui       dépasserait, selon les prévisions, les 9 milliards de DT (5,3 mds) en       2006, contre prhs de 1,8 milliards de DT dans les années 80.    
             Il a, par ailleurs, annoncé un train de mesures fiscales et financières       destinées à libéraliser les transactions avec l’extérieur et surtout à       faire face au problème aigu du chômage, notamment celui des diplômés de       l’enseignement supérieur, avec un flux croissant de demandeurs d’emploi       estimé à plus de 80.000 par an au cours des cinq prochaines années.        Au plan politique, le président tunisien a réaffirmé sa volonté de « protéger       notre société contre l’extrémisme et la violence, afin qu’elle reste une       société de tolérance, de modération et d’ouverture ».    
             Pour contrecarrer la montée du phénomène du voile islamique contre lequel       les autorités ont lancé une campagne vigoureuse le considérant comme un       « habit sectaire, étranger à la culture et aux traditions du pays » et       dissimulant une obédience politique, le chef de l’Etat a appelé la femme       tunisienne à être « à la hauteur de la responsabilité civilisationnelle qui       lui revient, en s’opposant aux courants réactionnaires et obscurantistes       qui cherchent à anéantir ses acquis et à la ramener en arrière ».        Se faisant l’écho des critiques de l’opposition, même celle proche du       pouvoir, qui déplore la déficience des médias tunisiens et leur manque       d’ouverture, il a invité les professionnels de ce secteur « à faire preuve       de plus d’audace », tout en insistant sur le « respect de l’éthique de la       profession » dans leur « critique sincère ».    
       
      AP 
       
 OBSERVATOIRE         LYONNAIS POUR LA DÉFENSE          DES LIBERTÉS FONDAMENTALES EN TUNISIE
 c/o LDH 69         5, place Bellecour                  69002  Lyon
  
                   Lyon, le06.11.2006
                                                          Communiqué 
 Tunis s’apprête à fêter, le 7 novembre 2006, le dix-neuvième         anniversaire de l’installation de général Ben Ali au pouvoir.         Après ces dix neuf langues années de plomb, le bilan de la dictature         douce de Ben Ali est accablant : la situation des droits de l’homme ne         cesse de se dégrader ; le nombre des prisonniers politiques,         incarcérés dans des conditions inhumaines, est occulté ; la presse est         muselée…
                 Ces dernières semaines, harcèlement et répression à l’encontre de         magistrats, avocats, journalistes, associations de défense des droits         humains n’ont cessé de se multiplier. La dernière livraison de la police         et des sbires du général, à la veille de ce triste anniversaire,  est         plus qu’inquiétante.      
 ·        Une compagne acharnée de chasse aux sorcières est         dirigée contre les femmes voilées, mêmes dans la rue.         ·        Le siège puis le tabassage dans la rue des femmes des         prisonniers politiques réunies à la maison de l’une d’entre elle, Madame         Samia ABBOU. Ce dernier est un avocat condamné à trois ans de prison         pour avoir critiqué le régime.         ·        Le traitement sauvage et barbare que le général a réservé au         président du Congrès Pour la République , le docteur Moncef MARZOUKI.         Cet éminent professeur et homme politique tunisien eut, récemment,         décidé de mettre fin à son exil en France pour retourner chez les siens.         Mais dès son arrivée, une horde de brigands, manipulée par la police,         suit sa trace, en l’insultant et le menaçant même de viol.                                      Face à cette situation déplorable et cet obstination du régime,         l’Observatoire lyonnais pour la défense des libertés fondamentales en         Tunisie (collectif d’associations rassemblées autour de         Tunisie-Liberté, LDH-Rhône, attac-Rhône, RAID attac-Tunisie,  ..), avec         le soutien d’Agir Ensemble pour les Droits de l’homme, qui, depuis         plusieurs années, s’est fixé pour objectif de veiller à la situation et         à l’évolution du respect des droits de l’homme, de la liberté         d’_expression et d’association, en Tunisie :
 ·        Dénonce cette politique aveugle et improductive du         régime tunisien à l’encontre de la société civile et des opposants         ·        Renouvelle son soutient inconditionnel au peuple tunisien qui         milite pacifiquement pour arracher ses droits des mains de l’oligarchie         qui les a confisqués         ·        Fait endosser aux autorités tunisiennes et au général Ben Ali         personnellement la responsabilité de tout ce qui pourrais arriver à         Monsieur MARZOUKI.   
  
 
 
  
 La corruption reste très présente au Maghreb (Transparency     International)  
 
     
         RABAT, 6 nov 2006 (AFP) – La corruption reste très présente dans les pays du     Maghreb et aucun d’entre eux n’obtient la moyenne, selon les résultats     publiés par l’ONG Transparency international (TI) dans son rapport annuel.          L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de TI est une enquête     composite qui reflète les perceptions d’hommes d’affaires et analystes     résidents ou non dans les pays étudiés. La note IPC s’étend de 10 (probité     élevée) à 0 (très corrompu).          A la 51e place sur 163, la Tunisie reste la     mieux placée avec 4,6 points, mais son classement s’est nettement dégradé     depuis deux ans (43 ème place sur 158 avec 4,9 points en 2005 et la 39 ème     place avec 5 points en 2006).          Vient ensuite le Maroc qui stagne par rapport à 2005. Le royaume occupe la     79 ème position avec 3,2 points (contre la 78 ème place et le même nombre de     points).          La Mauritanie, qui faisait son entrée dans le classement, occupe le 80e     place avec l’Algérie et 3,1 points chacun. C’est un léger progrès pour Alger     qui, l’an dernier, n’était que 97e et recueillait 2,8 points.          Enfin la Libye, avec 2,7 points, remonte également et occupe la 105e     position contre 2,5 points et la 117e place en 2005.          Pour le bureau executif de Transparency Maroc, « la prolifération de la     corruption constitue un obstacle grave face aux ambitions et tentatives de     réforme sur le plan économique et social ».          « Nous considérons que cette situation préoccupante dans le fond exprime la     faiblesse des institutions de contrôle et d’exécution et l’absence de     critère objectifs exclusifs lors de la prise des décisions et     l’ineffectivité et le détournement des lois ainsi que l’absence d’une     justice indépendante », ajoute cet ONG dans un communiqué.          TI Maroc demande au gouvernement de ratifier « la Convention des Nations     Unies de lutte contre la corruption et de mettre en place une agence de     lutte contre la corruption bénéficiant de l’indépendance sur le plan des     moyens humains, financiers et matériels et gage de son efficacité et     crédibilité ».          AFP
 Reporters sans frontières organise     
« Vingt-quatre heures contre la     censure sur Internet »
 
         Du mardi 7 au mercredi 8 novembre, l’association Reporters sans frontières     (RSF) a décidé de mobiliser les internautes contre la censure sur la Toile.     « Plus de soixante cyberdissidents sont actuellement emprisonnés dans le     monde pour avoir tenté de s’exprimer sur Internet. Ce qui semble simple à     tout un chacun dans la plupart des pays du monde est interdit dans treize     Etats. En Chine, en Tunisie, en Egypte, donner son avis sur un blog ou sur     un site peut conduire en prison », rappelle l’association sur son site.          Pour dénoncer la censure, elle invite les internautes à venir sur son site à     partir de 11 heures mardi, jusqu’à 11 heures mercredi, et à cliquer sur un     planisphère « pour faire disparaître les trous noirs du Web ». « L’objectif :     rétablir, en vingt-quatre heures, le réseau dans les pays qui le censurent »,     explique RSF.           
Les treize « ennemis d’Internet »
     épinglés par l’association de défense de la liberté de la presse sont :     l’Arabie saoudite, la Biélorussie, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord,     Cuba, l’Egypte, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, 
 la Tunisie, le Turkménistan et le     Vietnam.          
UN MESSAGE POUR YAHOO!          Par rapport à 2005, trois pays ont été retirés de la liste : la Libye, où     RSF a pu constater à la suite d’une mission qu' »Internet n’était plus     censuré » et où aucun cyberdissident n’est plus emprisonné, les Maldives et     le Népal. En revanche, l’Egypte fait son apparition parmi les ennemis     d’Internet. Le président Hosni Moubarak « fait preuve d’un autoritarisme     particulièrement inquiétant en matière d’Internet » et trois blogueurs ont     été arrêtés et emprisonnés « pour s’être exprimés en faveur de réformes     démocratiques dans le pays », explique RSF.          Reporters sans frontières appelle également les internautes à enregistrer un     message pour le fondateur de Yahoo!, Jerry Yang, qu’elle se chargera de lui     faire parvenir. « Pourquoi Yahoo! ? Parce que cette société a été la première     à censurer son propre moteur de recherche pour plaire aux autorités     chinoises, et collabore depuis des années avec la police qui arrête et     condamne des dissidents et des reporters indépendants en Chine », rappelle     RSF, qui donne l’exemple du journaliste chinois Shi Tao, condamné à dix ans     de prison sur la base d’informations communiquées par Yahoo!           Après l’anglais, le français et l’espagnol, à partir de mardi, le site de     RSF sera désormais également disponible en arabe.           
(Source : lemonde.fr, le 6 novembre 2006)   
     
 
Six « recruteurs     pour le jihad » arrêtés aux Pays-Bas
  
         Par Stephanie van ben BERG     AFP, le 7 novembre 2006 à 15h45     LA HAYE, 7 nov 2006 (AFP) – Les autorités néerlandaises ont annoncé mardi     l’arrestation de cinq hommes et une femme à Amsterdam et La Haye, après un     an d’enquête sur un réseau terroriste islamiste international suspecté de     recruter pour le « jihad » (guerre sainte).     Parmi les suspects arrêtés lundi soir et mardi matin, et dont l’identité n’a     pas été révélée, se trouvent deux Néerlandais d’origine marocaine, un     Marocain, une personne à la double nationalité néerlandaise et marocaine, un     Turc et un Tunisien, a précisé     à l’AFP le porte-parole du parquet national Wim de Bruin.     Les six sont soupçonnés de « recruter des musulmans radicaux pour le jihad     international », un crime depuis 2004 aux Pays-Bas, punissable de 4 ans de     prison au maximum.     La police poursuit son enquête afin de déterminer si les suspects peuvent     également être inculpés pour avoir constitué une organisation criminelle à     but terroriste, a indiqué le parquet.     L’enquête qui a mené à ces arrestations a débuté en novembre 2005, après que     la police de La Haye ait obtenu des informations à propos de trois jeunes     gens qui se seraient rendus en Azerbaïdjan pour participer au jihad.     Ils avaient été arrêtées par les autorités azerbaïdjanaises à Bakou et     renvoyés vers les Pays-Bas.     « Les trois jeunes gens sont soupçonnés d’être en contact avec un réseau     d’islamistes qui recrutait pour le jihad », précise le parquet.     L’enquête a révélé que le recrutement se déroulait par des harangues     enregistrés sur vidéo, des pamphlets et des films sur la prétendue     obligation des Musulmans de prendre part au jihad.     Plusieurs suspects auraient également tenté d’obtenir de faux documents de     voyage pour se rendre en Irak.     Selon le porte-parole du parquet, le suspect turc a déjà été jugé en 2003     par la justice néerlandaise avec onze autres suspects accusés de recrutement     pour le jihad, mais il a été acquitté.     En 2003, le recrutement pour le jihad ne constituait pas encore un crime     selon la loi néerlandaise, et le procureur avait tenté d’obtenir leur     condamnation en les accusant « d’aide à l’ennemi en temps de guerre ».     Les douze prévenus avaient été acquittés, les juges estimant que     contrairement à ce qu’affirmait le procureur, les Pays-Bas n’étaient pas en     guerre avec le régime des Talibans en Afghanistan.     Les six personnes arrêtées cette semaine ne sont pas liés aux terroristes du     groupe Hofstad, dont Mohammed Bouyeri, l’assassin du réalisateur Theo van     Gogh, était le leader. Ils ne sont pas non plus liés aux six terroristes     présumés dont le procès se déroule actuellement à Amsterdam, selon le     parquet national.     Les six personnes arrêtées devraient être présentées cette semaine au juge,     qui décidera de leur éventuel maintien en détention.     Ces dernières années, la justice néerlandaise a acquitté plusieurs suspects     de terrorisme, les juges étant particulièrement réticents à les condamner     pour préparation d’attentats sans preuve irréfutable qu’ils avaient     réellement entrepris des préparatifs pour les mettre en œuvre.     AFP 
  
 
Ben Ali souhaite que le     partenariat avec l’UE soit consolidé
 
 TUNIS, 7 nov 2006 (AFP) – Le président tunisien     Zine el Abidine Ben Ali a souhaité mardi à Tunis que son pays et l’Union     européenne consolident leur partenariat, notamment dans le secteur des     investissements.     « Nous espérons que ce partenariat pourra être encore consolidé,     particulièrement au niveau de l’investissement et du développement de la     participation tunisienne aux programmes scientifiques et technologiques     européens », a déclaré M. Ben Ali dans une allocution publique à l’occasion     du dix-neuvième anniversaire de son arrivée au pouvoir.     Il a souligné que la Tunisie oeuvre « en permanence à promouvoir et enrichir »     ces relations, basées sur un accord de partenariat signé en 1995 et qui fut     le premier entre l’UE et un pays du pourtour méditerranéen. L’UE est le     premier partenaire économique et commercial de la Tunisie.     A cet égard, M. Ben Ali a indiqué que son pays souhaite « promouvoir     davantage le climat des affaires et le système d’encouragement à     l’investissement » en améliorant le cadre juridique permettant de s’adapter     aux systèmes en vigueur dans l’UE. Il a enfin appelé à « impulser le     processus (euro-méditerranéen) de Barcelone, qui a effectivement besoin     d’une nouvelle dynamique ».     AFP   
  
 
Edition     du 6 novembre 2006
 
       
       
  Editorial :  19 ans de « 7 novembre », par     Omar S’habou
   Le conseil prodigué par un baron du régime du 7 novembre à       un homme d’affaires tunisien installé en Europe qui  projetait de rentrer       définitivement au pays pour y investir ses économies, de se garder de le       faire eu égard à l’état avancé de désintégration du pays (Le Maghrébin du       30 octobre)  abrège à lui seul le bilan des 19 années de gouvernement       novembriste. Tout est condensé dans cette « n’siha » (conseil sincère). Si       un baron du régime – et richissime de surcroît – en est à ce point là de       défiance, de désenchantement, d’exaspération et de pessimisme, qu’en       est-il alors de la masse des tunisiens ?         
  Maroc :  la culture féodale, nœud       gordien des problèmes marocains, par Fatima Kabba  Dans un éditorial bien inspiré Mohamed Selhami, directeur       de l’hebdomadaire « Maroc- Hebdo » évoque l’hypothèse, encore virtuelle       certes mais non absente désormais des esprits de la fraction la plus       militante des élites marocaines, d’un affrontement entre les masses       grandissantes des foules déshéritées marocaines et les forces de l’ordre.       Selhami écrit : « Il est difficilement concevable que, au jour       d’aujourd’hui, face à pareil débordement de la foule, on tirerait dans le       tas, comme cela fut le cas un 20 juin 1981, à Casablanca. Même si, en       théorie, les mêmes causes entraînent les mêmes effets; les droits de       l’Homme sont quand même passés par là».        
  Mauritanie :  une révolution salutaire est       en cours, par Jamel Ould Mohammed  La Mauritanie a connu un tournant important le 3 aout 2005       avec le coup d’Etat opéré par le Colonel Ely OULD MOHAMED VALL, ancien       directeur de la sureté sous l’ancien président OULD TAYA.Ely, comme disent       les mauritaniens, avait promis au lendemain du 3 aout de démocratiser le       système, mettre en place un gouvernement de transition et s’interdire de       se présenter aux élections. Cette interdiction vaut également pour les       membres du gouvernement et du CMJD.        
 
   تونس :  و ضحكة المرأة عورة… بقلم       زهرة الهمامي                تضج الضجة من حين إلى       حين و يكون جسد المرأة هو المركب الذي يمتطيه الرجل للوصول إلى هدفه أيّا كان       ذاك الهدف تقدميا أو رجعيا و لست أدري لم يكون جسد المرأة الهش هو الذي تمر       عبره كل الأطروحات… أما آن الأوان للبحث عن محمل آخر؟       يقول المثل التونسي  » صلاة قياد:جمعة و أعياد » يعني القيام بالمهمة المقدسة       في مناسبات لا غير… التظاهر بالانتماء و التظاهر بالولاء و التظاهر بحمل       المسؤولية… فهل هناك توقيت للمسؤولية و هل المسؤولية فرض أم سنة؟        
 
   Figures Maghrébines :  Juba II
 Juba II        fut un roi berbère de la Maurétanie (partie occidentale de la Berbérie, à       partir de l’actuel Maroc jusqu’à l’actuelle Tunisie). Fils de Juba Ier, né       vers 52 av. J.C et mort vers 23 ap. JC, il régna sous la tutelle romaine à       partir de sa capitale Caeserea (Césarée, aujourd’hui Cherchell au centre       Nord de l’Algérie).        
   Lu :  le capitalisme à visage humain,       ultime avatar de notre système économique, par Jean Pierre Robin.  Nous savons, grâce à Balzac, que « la gloire est le soleil       des morts », mais nous ignorions que les trépassés fussent sensibles à       l’argent. À tort. Le magazine américain Forbes vient d’établir un       classement des « stars mortes les plus riches », celles qui ont gagné le       plus de royalties entre octobre 2005 et octobre 2006. Sur les treize noms       passés en revue, les chanteurs Kurt Cobain et Elvis Presley arrivent en       tête, avec des gains respectifs de 50 et 42 millions de dollars. Pour sa       part, Albert Einstein, l’une des rares personnalités du groupe qui ne soit       pas une « pop star», a encaissé 20 millions de dollars, son nom étant       utilisé pour la production de jeux éducatifs très populaires aux       États-Unis.         
    تونس : و ضحكة المرأة عورة…:         زهرة الهمامي                 الجزائر : الحكم على صحافي بالسجن بتدخل من العقيد القذافي : رشيدة         هيشور                 ليبيا : الأمازيغية, الشأن الجامع بين الليبيين : نداء صبري عياد
   Editorial : 19 ans de « 7           novembre », par Omar S’habou.                    Su : informations confidentielles. Politique : Maroc:  la culture           féodale, nœud gordien des problèmes du Maroc, par Fatima Kabba.           Mauritanie : une salutaire révolution est en cours, par Jamel Ould           Mohammed.                    Figures Maghrébines : Juba II.                    Lu : Le capitalisme à visage humain, dernier avatar de notre           système économique, par Jean Pierre Robin. 
  
 
 
  
 
Un chrétien candidat aux élections municipales à Bahreïn
 
         Par Mohammed FADHEL     AFP, le 7 novembre 2006 à 06h19     MANAMA, 7 nov 2006 (AFP) – Ibrahim Zahi Suleiman, l’uniquen chrétien parmi     les 171 candidats aux élections municipales du 25 novembre à Bahreïn, une     petite monarchie arabe du Golfe, affirme ne ressentir « aucune discrimination »     à son égard.     « Je suis fier d’être le seul chrétien bahreïni à être candidat aux     municipales et je ne ressens aucune discrimination », confie à l’AFP ce     Bahreïni d’origine jordanienne, en affirmant avoir choisi de se présenter     « par reconnaissance envers la patrie qui (l’a) accueilli ».     Le petit archipel de Bahreïn, qui a dans le Golfe une réputation établie de     tolérance, compte quelque 650.000 habitants, dont 450.000 nationaux. Parmi     ceux-ci, le nombre de chrétiens s’élève à un millier, pour la plupart     d’origine arabe.     Catholiques, protestants et orthodoxes disposent d’églises à Bahreïn, qui     compte également quelques familles juives. Il y en avait des centaines dans     les années cinquante.     En même temps que leurs 40 conseillers municipaux, les Bahreïnis sont     appelés à élire le 25 novembre les 40 membres de leur Chambre des députés,     l’une des deux assemblées composant le Parlement.     « L’une de mes principales motivations est de consolider la démocratie, qui     ne fait aucune discrimination entre les races, les religions ou les     confessions », explique M. Suleiman, 42 ans, qui travailla pendant 20 ans     comme fonctionnaire de l’Etat.     « Mon père est l’un des fondateurs des Forces armées bahreïnies » (« Bahrain     Defence Force », BDF), où il servit de 1969 à 1985, explique-t-il.     « Moi-même, j’ai travaillé de 1986 jusqu’à cette année pour la BDF et j’ai     obtenu la nationalité bahreïnie en 1994 », poursuit M. Suleiman, diplômé de     droit et actuellement avocat stagiaire.     « Durant ces 20 ans, je n’ai ressenti aucune discrimination à mon encontre.     Je n’ai jamais eu l’impression d’être différent à cause de ma religion »,     insiste-t-il.     Candidat dans la 3e circoncription de la province sud de l’archipel, à     caractère tribal et à majorité sunnite, il n’a toutefois pas échappé aux     critiques.     Ses détracteurs l’ont attaqué dans des articles publiés dans un journal     local simplement parce qu’il est chrétien.     « Ces articles peuvent peut-être nuire à ma campagne électorale (…) parce     que certaines mentalités sont influencées par de telles considérations »,     reconnaît M. Suleiman, père de trois enfants.     Son programme est centré sur l’environnement. « Il est nécessaire de créer     davantage d’espaces verts et de construire des clubs de jeunes pour que nos     enfants vivent dans un environnement sain », estime-t-il.     Chacune des cinq provinces que compte Bahreïn est dotée de son propre     conseil municipal.     S’il est élu, M. Suleiman ne sera toutefois pas le premier chrétien à     devenir conseiller municipal.
         Dans les années vingt, les chrétiens étaient déjà représentés au sein de     l’unique Conseil municipal de Bahreïn, élu pour la première fois en 1919, ce     qui en faisait la troisième instance municipale dans le monde arabe, après     les Conseils d’Alexandrie et de Tunis.
         Les élections municipales se déroulaient à l’époque sur une base ethnique,     avec des représentants pour les musulmans sunnites et chiites et pour les     autres minorités (chrétiens, juifs et hindous).     Une chrétienne, Alice Sammaan, siège actuellement au Conseil consultatif,     une assemblée de 40 membres désignés par le roi, et un juif, Ibrahim Nounou,     y a siégé durant une session.     AFP