TUNISNEWS
3ème année, N° 658 du 07.03.2002
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Vérité-Action: Procès H. Hammami – Tout dépend de l’humeur du pouvoir en place.
L’OMCT : Tunisie: Procès en appel de Hamma Hammami
l’Espace de Débat pour Les Libertés et la Démocratie en Tunisie :Félicitations M. Ben Jaafar
Une figure emblématique de l’opposition tunisienne (Dr Marzouki) sera en Belgique du 7 au 10 mars.
AFP: Le secrétaire général de RSF condamné à 1.000 euros d’amende pour violences
La Presse: Les parlementaires dénoncent l’acharnement de certains médias et ONG français
Référendum irlandais sur l’avortement : victoire du non
Nadim Mahjoub: Qui est Iago dans La Tragedy Palestinienne.
Tahar Ben Hassine: A propos du retournement de Hachemi El Hamedi
تقرير المجلس الوطني للحريات بتونس : افريل 2000 – ديسمبر 2001 – من اجل إعادة تأسيس السلطة القضائيةالحياة: تونس : أربعة أحزاب معارضة تطلب سحب مشروع تعديل الدستور بيان رقم 3 للسيدة نجـوى الرّزقـي المدّوريموقع الزيتونة : العرب يقاطعون بضائع الشركات الداعمة للصهيونية والحكومة التونسية تشجعها ردا على نقد صالح كركر لكتاب الشرفي : IbnRushd2002
حسونة: بن علي يمسك العصا من الوسط |
Communiqué de l’ONG tunisienne basée à fribourg (Suisse)
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Vérité-Action
Hamma Hammami en procès le 9 mars :
Tout dépend de l’humeur du pouvoir en placeHamma Hammami et ses deux camarades Abdljabbar Maddouri et Samir Taamallah devraient comparaître le samedi 09 mars devant les tribunaux encore une fois pour répondre à des inculpations d’ «appartenance à une association illégale, d’incitation à la désobéissance et de distribution de tracts ».
Selon Me Radhia Nasraoui, avocate et épouse de M. Hamma Hammami, son mari est toujours en grève de la faim pour protester contre les conditions de sa détention. Son état de santé est précaire surtout que ses codétenus fument trop. Il est sous surveillance et des indicateurs, qui semblent partager la chambre avec lui, le contrôle tout le temps.
Les visites qu’elles soient de sa famille ou de ses avocats sont péniblement admises. Son épouse n’a pu le voir que mardi dernier suite à une longue journée de protestation devant la prison. On avance chaque fois des arguments aléatoires pour refuser les visites de ses proches et ses avocats.
D’après Me Nasraoui, la famille de Hamma Hammami ainsi que celle de ses camarades subissent un harcèlement continu. Les avocats n’ont pas d’accès aux dossiers pour les priver de collecter les éléments nécessaires à la défense de leurs clients. Un traitement que Me Nasraoui qualifie d’atteinte grave à la profession d’avocat en Tunisie, d’autant plus que les détenus n’ont pas la possibilité d’être défendus par plus d’un avocat et que ce dernier ne peut visiter qu’un seul détenu. Une situation qui met tant l’avocat que le prisonnier en otage.
Vérité-Action, inquiète pour les mauvaises conditions de détention de M. Hamma Hammami et ses camarades demande l’intervention urgente des instances politiques et des organisations internationales de défense des droits de l’Homme.
Elle doute, également, de la justesse du procès qui se tiendra samedi 9 mars et des jugements qui seront prononcés. Avec une instance magistrale dépendante de l’humeur et de la politique du pouvoir en place, une confirmation du jugement précédent est attendue.
Vérité-Action appelle les autorités tunisiennes à libérer M. Hamma Hammami et tous les prisonniers politiques pour mettre fin à une décennie d’oppression et de terreur.
Fribourg, le 7 mars 2002
Pour Vérité-Action
Safoua Aissa, Service de l’information
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Tunisie: Procès en appel de Hamma HammamiCAS TUN 280102.3 Genève, le 6 mars 2002 Le Secrétariat international de l’OMCT requiert de toute URGENCE votre intervention concernant la situation des droits de l’homme en Tunisie. Nouvelles informations : Messieurs Hamma Hammami, Samir Tamallah et Abdeljabar Madouri seront jugés ce samedi 9 mars devant la 14ème Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis, suite à l’appel qu’ils ont interjeté à l’issue du procès du 2 février. Compte tenu des précédents, l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) est extrêmement préoccupée par la tournure que prendra ce procès. Rappel de la situation : Ayant passé ces quatre dernières années en clandestinité, MM. Hammami, Tamallah et Madouri avaient décidé d’en sortir afin de comparaître libres à l’occasion de leur procès sur opposition qui a eu lieu le samedi 2 février 2002. Ce procès s’est déroulé sous les yeux des observateurs et de la presse internationale ,dans des conditions jamais produites à ce jour dans le pays : charge policière à l’intérieur même de la salle d’audience, pas de prise d’identité des prévenus, pas d’énoncé des charges, pas de débat contradictoire, pas de réquisitoire et pas de plaidoirie. Des condamnations de 9 ans et 3 mois ont été prononcées à l’encontre des trois inculpés, les quels ont fait appel dans les jours qui ont suivi. Par ailleurs, Monsieur Hamma Hammami est en grève de la faim illimitée depuis le 26 février dernier pour protester contre ses conditions de détention et les entraves administratives faites à la visite de ses avocats et de sa famille. Actions requises : · M. Abdallah KAABI, Ministre de l’Interieur, Ministère de l’Intérieur, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisia, Fax: + 216 71 354 331/340 888 ; E-mail: mint@m… · M. Slaheddine Mafoui, Ministre Délégué chargé des Droits de Veuillez aussi écrire aux représentations diplomatiques de Tunisie Genève le 28 janvier, 2002 Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse. Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) Tunisia: Hamma Hammami’s appeal trialCASE TUN 280102.3 Importantly, Mr. Hamma Hammami has been on a complete hunger strike since 26 February as a protest against his conditions of detention and the administrative obstruction which has prevented him from receiving visits from his lawyers and members of his family. Addresses |
بيان رقم 3 للسيدة نجـوى الرّزقـي المدّوري |
منذ اعتقال زوجي المناـضل السياسي عبد الجبار المدّوري في 02 / 02 / 2002 و تحويله إلى سجن 9 أفريل ما فتئت إدارة السّجن تحرمه من حقوقه حيث يقيم في غرفة شديدة الاكتظاظ بها ما يفوق 300 سجين, قليلة التهوئة ومنعدمة النظافة. هذا إضافة إلى عدم توفـّر أدنى المقومات الصـّحية حيث أن زوجي يشكو من حساسية متطورة وبداية مرض الربو. كما أنه يتعرّض باستمرار إلى عمليات سرقة من قبل عدد من مساجين الحق العام بتحريض من إدارة السجن وتحت حمايتها. وأمام هذه الوضعية تقدم زوجي بعدة مطالب لتحسين وضعيته, إلا أن مطالبه قوبلت باللامبالاة التامة. لذلك قرر القيام بإضراب عن الطعام في 26 / 02 / 2002 كنت قد توجّهت في شأنه ببيان إلى الرأي العام الوطني والعالمي غير أن التدهور الصّحي الواضح لعبد الجبار المدّوري والذي استدعى خضوعه إلى علاج سريع بحيث وجب عليه إتمام المضادات الحيوية التي يتعاطاها, الأمر الذي منعه من الدخول في الإضراب( 26 / 02 / 2002 ). في هذه الأثناء كان زوجي لا يكف عن المطالبة بحقوقه, لكن إدارة السجن واصلت في تعنـّتها ورفضها لمطالبه لذلك فقد قرر عبد الجبار المدوري الدخول في إضراب عن الطعام يوم الثلاثاء 05 / 03 / 2002 احتجاجا عن الأوضاع اللاإنسانية التي يعيشها و الممارسات الحاطـّة من الكرامة التي يتعرّض لها داخل السجن بشكل متعمد ومتكرّر ومطالبة بـ: · حقه في زيارة المحامين.
· حقه في الإقامة في غرفة تتوفر فيها المقومات الصـّحية.
· حقه في زيارة ابنه دون حاجز.
· حقه في التمتع بوقت أطول أثناء القيام بالفسحة اليومية.
إنني إذ أتوجه بهذا البيان إلى الرأي العام الوطني و العالمي فإنني أناشد كل الأحزاب والحساسيات السياسية التقدمية و الجمعيات ونشطاء حقوق الإنسان وكل الأحرار في تونس وفي العالم للوقوف ضد كل التجاوزات المرتكبة في حق سجناء الرّأي. نجـــــــوى الرّزقـــــــي المــــدّوري |
تونس : أربعة أحزاب معارضة تطلب سحب مشروع تعديل الدستور |
عارضت أربعة أحزاب تونسية مشروع تعديل الدستور الذي يجيز للرئيس زين العابدين بن علي الترشح لولاية رابعة تستمر خمسة أعوام في الانتخابات المقررة في السنة ألفين وأربعة. وشددت الأحزاب في بيان أمس على أن (البلد يحتاج قبل كل شيء الى اصلاحات سياسية تخرجه من الأزمة العميقة الناتجة عن انحسار الحريات العامة والفردية واحتكار الحزب الحاكم لجميع الفضاءات العمومية), في اشارة الى بن علي. ورأت ان المشروع (لم يعالج عيوب الدستور الحالي المتسم بمركزية النفوذ الذي يتمتع به رئيس الجمهورية مع غياب كامل لآليات المساءلة والرقابة وانعدام التفريق بين السلطات). وحضت على (تجسيد التداول السلمي على الحكم طبقاً لمقتضيات البند التاسع والثلاثين من الدستور الحالي), والذي لا يجيز للرئيس الترشح لأكثر من ثلاث ولايات متعاقبة. يذكر ان مشروع التعديل أبقى على سقف السبعين سنة بوصفها السن القصوى للترشيح, لكن الأحزاب الأربعة اعتبرت ان (اجراء استفتاء او انتخابات في ظل انحسار الحريات لا يرتدي أي مغزى سياسي ولا يؤسس لأي شرعية). وكان الرئيس بن علي الذي وصل الى سدة الحكم في العام 1987 انتخب رئيسا بغالبية الأصوات في الانتخابات التي اجريت في 1989 و1994 و1999 وتنتهي ولايته الحالية في السنة ألفين وأربعة. (المصدر: صحيفة الحياة ليوم 7 مارس 2002) |
l’Espace de Débat pour Les Libertés et la Démocratie en Tunisie
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Félicitations
La demande de légalisation du parti du forum démocratique pour le travail et les libertés, présentée par le Docteur Mustapha Ben Jaafar, a été, tout dernièrement refusée. Par cette occasion, et avec toute sincérité, nous présentons nos chaleureuses félicitations au docteur Ben Jaafar, ainsi qu à ses compagnons de lutte au sein du son parti. Bien que nous sommes trop rattaché à l’Etat des institutions et au respect de la loi, nous estimons que cette demande de légalisation était totalement inutile et en contre courant, une grave erreur meme, commise par un homme politique raffiné. Ben Ali, le dictateur, s’est chargé de la rectifier à sa façon. Une demande de légalisation, comme son nom l’indique, est une demande de légitimation. Malheureusement, elle a été adressée à une fausse adresse, à une autorité en panne totale de légitimité. Personne ne peut donner ce qu’il ne possède pas. Le Docteur Ben Jaafar et son parti, au lieu de demander la légalisation auprès du Général Ben, auraient du coupé totalement avec lui, et haussé le ton et doublé d’effort de militantisme sur le terrain pour accélérer son départ d’une part, et l’instauration de l’Etat des institutions et de droit d’autre part. L’heure, pour le moment, n’est plus pour demander au Général dictateur la légalisation, c’est à dire la légitimité, mais elle est, à l’opposé, pour l’accélération de la lutte pour l’obliger à partir, parce qu’il n’est plus légitime, meme par la forme, car il n’a jamais été légitime. Nous nous demandons, après ce nouveau refus, si le Docteur Ben Jaafar s’est convaincu définitivement de la gravité de l’erreur de s’adresser au régime et de compter sur lui pour avoir de sa part quoi que ce soit de bon ? S’adresser au dictateur Ben Ali pour avoir de lui le moindre des droits , c’est s’offrir soit meme sa propre humiliation. Dans cette phase, par laquelle passe notre pays, et dans les suivantes amenant au changement politique totale dans le pays, sagesse et clairvoyance politique obligent de rompre définitivement avec le dictateur et son régime, de ne plus lui regarder ni lui tendre la main et de ne s’adresser qu’au peuple souverain pour lui demander la légitimité et la protection contre la répression sauvage du dictateur. La meme sagesse oblige aussi, que face à une dictature sauvagement répressive et totalitaire, rien ne peut l’abattre qu’une forte opposition unifiée et bien soudée au peuple. Pour etre encore plus concret, après ce refus de légalisation de son parti Ben Jaafar est-il prêt de fournir tous ses efforts pour dynamiser le « consensus démocratique » dont il est l’un de ses quatre signataires ? Il ne lui reste aucun autre calcul politique qui l’empèche à le faire, ni d’ailleurs pour descendre sur le terrain, de se souder avec les forces populaires pour un vrai militantisme patriotique et de se convaincre pour avoir sa part des sacrifices comme le reste de l’opposition politique représentative des forces populaires ? De toute façon, Ben Jaafar est maintenant, et nous le disons avec tout le respect, sans macher nos mots et sans utiliser le langage de paille et d’hypocrisie, sur un croisé de chemin : Ou bien il noue solidement avec l’opposition et surtout avec les partis du « consensus démocratique » et il s’associe au peuple et accepte les sacrifices comme tous les militants patriotes. Et dans ce cas, il a de très fortes chances d’etre parmi les leaders de la Tunisie de demain. Ou bien de rester sur ses positions « légalistes » et très prudentes et alors là il doit s’attendre à la marginalisation totale. Surtout qu’en politique l’importance des acquis est toujours en fonction de la lutte, le militantisme et les sacrifices. Ben Jaafar a commis une erreur en s’adressant à un illégitime, justement, pour avoir la légitimité ! Aujourd’hui il doit dire merci, meme à voix basse à l’intérieur de lui meme, au dicteur qui l’a ramené, sans le savoir d’ailleurs, sur le droit chemin. C’est pour cela, et contrairement aux autres et à la fausse habitude, nous présentons par cette occasions nos chaleureuses félicitations avec tous nos respects pour le Docteur Ben Jaafar et pour ses amis dans le Forum Démocratique. Pour l’Espace de Débat pour Les Libertés et la Démocratie en Tunisie
Salah Karker
07-03-2002 |
COMMUNIQUE DE PRESSE 03/03/02
Une figure emblématique de l’opposition tunisienne sera en Belgique du 7 au 10 mars.
INVITATION A CONFERENCE DE PRESSE EN FIN DE COMMUNIQUE |
La Tunisie est sans conteste une destination de choix des tours opérateurs pour son soleil, ses plages, le sourire et l’accueil de ses habitants. Mais derrière ces clichés paradisiaques des catalogues touristiques et de la propagande officielle au vernis démocratique se cache une réalité parfois moins souriante : régime fort à parti unique géré d’une main de fer par le président autoproclamé Ben Ali, interdiction des vrais partis d’opposition et des associations indépendantes du régime, intimidations, procès, emprisonnement et torture des opposants politiques et des défenseurs des droits de l’homme. C’est l’un deux, le Dr. Moncef Marzouki, qui sera dans notre pays ces 8, 9 et 10 mars à l’initiative d’un petit groupe de ses confrères belges qui ont décidé de le soutenir depuis près d’un an. Le Dr. Marzouki est bien connu dans les milieux scientifiques belges qui s’intéressent à la santé publique suite à l’expérience de médecine communautaire qu’il a pu développer depuis plus de vingt ans. Dans son département de l’Université de Sousse, il avait charge de Professeur pour les étudiants en médecine et statut de maître de stage de santé publique pour les étudiants de 4ème doctorat de l’U.C.L.. C’est d’ailleurs dans ce cadre-là que le Dr. Patrick Jadoulle, médecin généraliste de Marchienne-au-Pont, un des membres de son groupe de soutien belge, a fait sa connaissance quand, en 1985, encore étudiant, il effectua un stage dans ce département. « Déjà à l’époque« , confie-t-il, « j’ai été impressionné par les compétences pédagogiques du P rofesseur Marzouki et par le souci de qualité et de cohérence de la pratique qu’il essayait de transmettre à ses étudiants. ».
Formé au départ comme neurologue en France où il séjourna pendant quinze ans, il revient au pays et se rend bien vite compte de la grande importance des déterminants socio-économiques sur l’état de santé de la population par rapport auquel la médecine curative reste parfois bien impuissante. Ceci l’amène à développer sur le terrain la notion de médecine communautaire : partir de la communauté, des habitants, pour leur faire définir les besoins à rencontrer en vue d’améliorer leur état de santé. Interpeller ensuite les autorités publiques pour que les moyens nécessaires soient libérés et mis au service de la population. Diverses expériences de ce type sont progressivement et lentement mises en place. Les étudiants en médecine sont sensibilisés à cette approche et des collaborations sont nouées avec divers hôpitaux de référence. La r econnaissance internationale de l’expérience grandit… mais le pouvoir politique tunisien, après l’éviction du président Bourguiba en novembre 1987, supporte de moins en moins bien cette approche communautaire de la santé publique. Car tout ce qui consiste à organiser la population est évidemment suspect aux yeux d’un régime fort pour lequel la gestion de la santé publique consiste à imposer « d’en haut » des programmes pensés par des technocrates et dont l’objectif essentiel est de faire de la propagande pour le régime. C’est à l’occasion d’un congrès de médecine générale organisé début avril 2001 en Tunisie que plusieurs médecins belges ont pu le rencontrer. « Malgré la surveillance policière quasi constante dont il faisait l’objet, nous avons pu rencontrer le Dr. Marzouki avec une dizaine de confrères, et il a pu de la sorte mieux nous expliquer dans quelles conditions difficiles il essayait de tenir bon », précise le Dr. Michel Jehaes, un autre médecin carolo qui faisait partie du groupe. « Le Dr. Marzouki est accusé par les autorités de promouvoir une médecine ‘communiste’, et il est d’autant plus mal vu du pouvoir qu’après avoir été président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (L.T.D.H.) jusqu’à la suspension de cette organisation par un tribunal en novem bre 2000, il est ensuite devenu porte-parole du Conseil Tunisien des Libertés (C.N.L.T.) en Tunisie, organisation également interdite par le pouvoir, puis plus récemment président d’un nouveau parti politique d’opposition, le Congrès Pour la République ».
Et c’est l’escalade, l’affrontement entre deux paradigmes, celui d’un état fort d’une part, et, d’autre part, celui d’un praticien de la santé publique, cohérent jusqu’au bout avec ses options scientifiques : développer par la base en impliquant et donc en organisant la population. Déjà en 1994 il doit purger 4 mois de prison suite à une condamnation pour avoir accepté une interview dans un journal espagnol au sujet des droits de l’homme dans son pays. En juillet 2000 il est arbitrairement licencié de son poste à l’Université de Sousse et empêché d’exercer toute activité clinique. Ses collaborateurs sont dispersés dans d’autres universités à travers le pays. Puis en décembre 2000 il est condamné à un an de prison pour diffusion de fausses nouv elles (c’est-à-dire ses prises de position sur les violations des droits de l’homme en Tunisie) et participation à une organisation non autorisée (le C.N.L.T.). Mais les organisations internationales de protection des droits de l’homme et les milieux scientifiques parmi lesquels le Dr. Marzouki est bien connu et apprécié veillent : des appels en sa faveur sont lancés, un comité international de soutien des professionnels de la santé publique se constitue, des sites internet se créent. Réagissant à sa condamnation de décembre 2000 la section médicale belge d’Amnesty International, à l’initiative du Dr. Eric Picard, publie dans la presse médicale un appel à la solidarité avec le Dr. Marzouki, signé par de nombreux médecins. En Suisse des médecins construisent un site internet (globalprevention.com) entièrement consacré à cette situation. De même de nombreux praticiens de santé publique français se concertent et parviennent même à lui obtenir un poste d’enseignant dans une université parisien ne à partir du 1eravril 2001. Mais, malgré plusieurs tentatives, le Dr. Marzouki sera empêché par les autorités tunisiennes de quitter son pays pour rejoindre ce poste tout comme pour répondre à de nombreuses invitations pour des conférences aux quatre coins du monde. Suite aux pressions internationales le gouvernement tunisien, coincé dans sa propre logique mais hésitant à effectivement emprisonner le Dr. Marzouki, n’a d’autre alternative que d’interjeter lui-même appel contre ce jugement et de prétexter ensuite (tout à fait illégalement d’ailleurs) de cet appel pour faire de l’intéressé un véritable otage dans son propre pays. Sa ligne téléphonique est mise sous surveillance et régulièrement coupée. Il sera soumis à une filature policière quasi constante, privé de voiture, régulièrement victime d’invectives, voire de brutalités physiques par les forces de l’ordre et progressivement empêché de pénétrer dans tout autre lieu que sa propre habitation! Mais les médecins belges qui l’ont rencontré ne désarmeront pas pour autant;. « Après notre rencontre brève mais intense avec cet homme décidé, clairvoyant, courageux mais aussi inquiet et préoccupé par l’avenir de son pays qu’il affectionne tant« , souligne le Dr. Jadoulle, « nous avons décidé de soutenir ce confrère en tentant de lui permettre de sortir de Tunisie où la situation était devenue objectivement invivable pour lui ». Et de mettre en œuvre diverses actions de pression. Dans un premier temps, plusieurs organisations scientifiques (Institut de Médecins Tropicale d’Anvers, Observatoire de Santé du Hainaut, Centre Universitaire de Médecine Générale de l’U.C.L.) s’associent pour inviter le Dr. Marzouki dans notre pays en juin dernier. Face au refus des autorités tunisiennes de le laisser venir, une pétition signée par un millier de professionnels de la santé belges est envoyée au gouvernement tunisien, des contacts sont pris avec les autorités politiques belges et un ordinateur portable est acheté grâce à la solidarité de dizaines de médecins belges pour permettre au Dr. Marzouki de continuer à travailler et communiquer,… Mais la surveillance constante dont il fait l’objet empêchera que cet outil de travail lui soit remis. Finalement toutes ces pressions internationales finiront par faire plier le pouvoir tunisien : après un procès d’appel, en septembre 2001, qui verra confirmée la sentence d’un an de prison mais avec sursis, ses avocats obtiennent en novembre 2001 que soit enfin levée l’interdiction de quitter le territoire et Moncef Marzouki peut enfin gagner Paris où l’attendent ses deux filles … et son poste d’enseignant universitaire. Ce qui n’empêche pas les services secrets tunisiens de continuer à l’inquiéter au nez et à la barbe des autorités françaises (voiture sabotée, téléphone sur écoute, courrier non distribué,…). Invité par ses collègues belges, qui ont pu entre-temps lui remettre l’ordinateur portable qui lui était destiné, il sera donc chez nous en ce début mars pour des rencontres avec des étudiants en médecine, des autorités académiques, des élèves d’une école secondaire nivelloise et bien entendu le monde médical. Des contacts avec diverses personnalités politiques et des organisations de défense des droits de l’homme sont également prévues de même que deux conférences à Bruxelles (*). Et après? C’est la question que lui poseront en fin de séjour les membres de son groupe médical belge de soutien qui souhaitent bien entendu continuer à soutenir leur collègue dont l’ambition est de pouvoir rentrer un jour dans son pays en y retrouvant ses droits et sa liberté.
(*) Vous pourrez rencontrer le Dr. Marzouki à deux occasions : – le samedi 9 mars lors d’une conférence grand public organisée à 19h30 précises en la salle de réunion de l’hôtel Charlier , 16 avenue des arts à 1210 Bruxelles (près de la place Madou). Entrée gratuite. Titre de la conférence: « Pétitions et droits de l’homme: est-ce (encore?) utile? » – le dimanche 10 mars lors d’un brunch organisé par des médecins de Charleroi. Rendez-vous à 10h à la Maison des médecins, rue du Parc 45, 6000 Charleroi. Brunch de 10h30 à 12h30. Inscriptions et renseignements: Dr Patrick Jadoulle – 071/33.02.55 – 0474/47.05.42. – patrick.jadoulle@skynet.be ou Dr Michel Jehaes 071/35.31.51 – michel.jehaes@docs.be
INVITATION
UNE CONFERENCE DE PRESSE SERA DONNEE PAR LE DR. MARZOUKI JEUDI 7 MARS A 17 HEURES DANS LES LOCAUX DE L’ASBL « CAUSES COMMUNES » Avenue de Stalingrad, 52 à 1000 Bruxelles Tél 02/646.63.74. – Fax 02/640.29.46. Le Dr. Marzouki vous y parlera bien sûr de sa trajectoire personnelle mais surtout des grandes incertitudes politiques qui menacent l’avenir de la Tunisie en général et les droits de l’homme en particulier. Des représentants des médecins belges qui l’ont soutenu depuis un an seront également présents. |
FLASH INFOS
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Mme SIHEM BEN SEDRINE vous invite à une conférence de presse ce vendredi 8 mars 2002 à Paris.
Chers amis, La situation en Tunisie est en train de se durcir et Ben Ali fait le ménage en prévision du référendum sur la modification de la constitution qu’il envisage de faire début mai. Le Conseil des libertés (CNLT) vient de publier son rapport 2000/2001 où il fait l’état des lieux sur la situation des libertés en Tunisie (Justice, torture, prisons, libertés publiques…). Une conférence de presse n’a pu avoir lieu en Tunisie le 28 février dernier à cause de l’interdiction policière. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de faire cette conférence à Paris avec la Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme.(FIDH). Je vous convie à assister à cette conférence de presse le vendredi 8 mars à 12 heures au siège de la FIDH (17 passage de la main d’or, 75 011 Paris). (Info publiée par « lecteur Assidu » sur le forum de Tunezine) Dialogue des cultures et des civilisationsUne délégation de parlementaires et d’universitaires britanniques de confession musulmane est actuellement à Tunis pour une visite de trois jours. Elle est composée de représentants de plusieurs partis politiques, du Foreign Office et du Centre d’Oxford pour les études islamiques.
Organisée par l’ambassade de Grande-Bretagne à Tunis, cette visite est placée sous le thème du dialogue des cultures et des civilisations. Au programme, des entretiens avec des responsables et des intellectuels tunisiens.
(Source : La Presse du 7 mars 2002)
Demain vendredi la prière d’Al-Istisqa dans toutes les mosques de la RépubliqueIl a été décidé d’organiser la prière d’Al-Istisqa (rogations pour la pluie) dans toutes les mosquées du pays, demain vendredi 24 Dhoul Hajja 1422 de l’Hégire, correspondant au 8 mars 2002, annonce le ministère des Affaires religieuses dans un communiqué rendu public hier, mercredi.
(Source: La Presse du 7 mars 2002)
La Tunisie à la tête de la commission de l’ONULa Tunisie a été élue à l’unanimité à la présidence de la commission sur la situation de la femme, relevant du conseil économique et social de l’ONU, pour un mandat de deux ans.
(Source: Assabah du 7 mars 2002, d’aprés le portail Babelweb)
ابعث برسالة إلى الملوك والرؤساء العربلأول مرة منذ تاريخ بدء انعقاد القمم العربية العتيدة، هذا مشروع رسالة شعبية موجهة إلى الرؤساء والملوك العرب عبر الإنترنت. هذه الرسالة بات لها موقع على الانترنت. ويتطلع القائمون عليها (من معظم أنحاء الوطن العربي ) الى مساهمتكم الكريمة في الحصول على اكبر عدد من التواقيع عليها. عنوان الموقع: |
العرب يقاطعون بضائع الشركات الداعمة للصهيونية والحكومة التونسية تشجعها |
في الوقت الذي تتعالى فيه الأصوات من مختلف الاتجاهات الفكرية والسياسية في العالم العربي والإسلامي لمقاطعة البضائع الأمريكية, جنبا إلى جنب مع البضائع الإسرائيلية, باعتبار أن معظم السلاح, الذي يقتل به الفلسطينيون سلاح أمريكي, وأن كل دولار يدفع لشركة إسرائيلية أو أمريكية يرتد رصاصا يحصد شباب أمتنا في أقدس بقعة من بقاع الأرض: فلسطين, فضلا عن الدعم السياسي والتغطية الأمريكية المستمرة لجرائم الإرهابي شارون ضد الفلسطينيين, فإن الحكومة التونسية تسير عكس هذا الاتجاه تماما, مقدمة كل الدعم, للبضائع الأمريكية, وعلى رأسها رمز امبريالية الكاوبوي الأمريكي: مشروب الكوكاكولا. فقد نشرت صحيفة « الشروق » التونسية خبرا مفاده أن وزارة التربية والتعليم التونسية اتفقت مع شركة كوكاكولا الأمريكية على إعداد مسابقة في الرسم, موجهة لتلاميذ المرحلة الأساسية والثانوية في مختلف أنحاء البلاد, لإعداد رسم تستعمله شركة كوكاكولا في تشجيع المنتخب التونسي في نهائيات كأس العالم 2002 في كوريا واليابان. ولا يخفى على من له عقل, أن شغل نحو مليوني تلميذ تونسي بهذا الموضوع, لمدة قد تطول وقد تقصر, هو واحدة من الوسائل شديدة الفاعلية, التي تعتمدها شركة كوكاكولا في الدعاية لمشروباتها, بين الأوساط الغضة من شبابنا, لتحويل نحو مليوني طفل من أطفالنا, إلى مدمني « كوكا » مع الزمن, مستغلة في ذلك النزوع الفطري لدى الأطفال لحب وطنهم وفريق بلادهم الكروي. وليس العيب عيب أولئك الأطفال, وإنما العيب عيب وزارة التربية والتعليم التونسية, التي عهدناها ترفض بقوة تسييس المعاهد والتلاميذ, لكننا نرى مسؤوليها اليوم يستغلون المعاهد والمدارس بشكل خسيس, في لعبة التسييس, ولكن في وجهها الأقبح.. أي الأمركة. ونحن لا نستبعد أن يكون بعض أقطاب الوزارة قد جنوا مردودا ماليا هائلا لأشخاصهم, بل لا نستبعد أن تكون الأمور مرتبة من الجهات الأعلى في الدولة, ومن الشلل والمافيات المقربة جدا من القصر, بعائد مالي ضخم, مقابل تمكين شركة « كوكاكولا » من هذه الفرصة الذهبية للدعاية لنفسها بين نحو مليوني من شبابنا الغض. وقد صار معلوما اليوم للقاصي والداني أن الشركات الدولية الكبرى, وعلى رأسها الكثير من الشركات الأمريكية, تعمد إلى أسلوب الرشاوى وشراء ذمم المسؤولين, وحتى رؤساء الدول, لتمكينها من احتكار الأسواق بطرق الدعاية المشروعة وغير المشروعة. وقد أثبتت منظمة الصحة العالمية أن العديد من شركات التبغ مثلا تدفع مبالغ خيالية, وتشتري الذمم, وتلجأ لأحط الأساليب, للحفاظ على سيطرتها على العديد من الأسواق, وخاصة في العالم الثالث. والمهم بالنسبة لبلادنا, أننا كنا نظن أن النظام الحالي صنيعة من صنائع الاستخبارات الأمريكية, لكن يبدو أن حكومتنا قد أوكل أمرها إلى ما دون ذلك.. إلى شركة مشروبات غازية أمريكية. والمؤلم أنه في الوقت الذي تتجند فيه طاقات أمتنا العربية والإسلامية, في مختلف الأقطار والبلاد, للضغط على الأمريكيين, من خلال مقاطعة بضائع شركاتهم, حتى يغيروا من انحيازهم الأعمى للمحتل الغادر, الذي يقتل النساء والأطفال, نرى حكومة بلادنا تسير في الاتجاه المعاكس تماما لذلك, موظفة أطفالنا لخدمة تلك الشركات والبضائع, حتى لا يؤتي ذلك الضغط العربي والإسلامي أكله. إن الأمر قد يبدو هينا, وأدنى من أن يستحق كل هذا الاهتمام, لكن الواقع خلاف ذلك تماما. إن الشركات الأمريكية, وعلى رأسها شركة كواكولا, قد تعرضت لنكسات قوية في المنطقة العربية في ظل الانتفاضة الباسلة, وبدأت تشعر بالكثير من القلق على مستقبلها في المنطقة, وهي لن تجد من بلد غير تونس لتعوض فيه خسائرها الطائلة إن مثل هذا السلوك من الحكومة التونسية ليس له من دلالة سوى كونه طعنة جديدة في ظهر الفلسطينيين المجاهدين الصامدين, وعمل مناقض على طول الخط للجهود العربية والإسلامية الساعية للضغط على الإدارة الأمريكية, من خلال الضغط على شركاتها الكبرى, حتى تعدل سلوكها المنحاز لدولة الإرهاب الإسرائيلي.. وليس هذا بغريب, للأسف, عن حكومة تحالفت ولاتزال مع عدو الأمة, بالاعتراف به, وبالتنسيق الأمني والسياسي معه في الغرب, وبمشاركتها في التجسس على الفلسطينيين, وهي التي سهلت من قبل تصفية أبو جهاد, وفتحي الشقاقي, الأمين العام السابق لحركة الجهاد الإسلامي. وما خفي كان أعظم (المصدر: موقع الزيتونة تي في يوم 6 مارس 2002)
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Le secrétaire général de RSF condamné à 1.000 euros d’amende pour violences |
PARIS, 7 mars (AFP) – Le Français Robert Ménard, secrétaire général de l’association Reporters sans frontières (RSF), a été condamné jeudi à 1.000 euros d’amende à Paris pour des violences lors de l’occupation des locaux de l’office du tourisme tunisien à Paris le 28 juin 2001 par RSF. Cette sanction avait été requise par le parquet à l’audience du 28 février alors que M. Ménard contestait ces violences et estimait « infamantes » les accusations portées contre lui. L’employée de l’office du tourisme qui s’était constituée partie civile, Samia Mattei, a obtenu un euro symbolique de dommages et intérêts. Son avocat, Me Fethi Sahli, s’est déclaré « satisfait » de ce jugement. « Nous « souhaitons faire comprendre à Robert Ménard qu’il ne peut pas agir comme il le souhaite », a ajouté Me Sahli. L’organisation internationale de défense de la liberté de la presse, basée à Paris, avait occupé les locaux durant deux jours pour sensibiliser l’opinion publique sur l’emprisonnement, deux jours auparavant en Tunisie, de Sihem Bensedrine, journaliste et militante des droits de l’Homme. Samia Mattei reprochait à Robert Ménard de l’avoir « agrippée, secouée, bousculée » lors de son entrée dans les bureaux au-dessus de l’office du tourisme. Elle avait eu une incapacité de travail de 6 jours. « Quelle que soit la légitimité du but poursuivi par RSF, il ne saurait justifier une intrusion dans un lieu privé », a expliqué le tribunal correctionnel, reprochant à Robert Ménard d’avoir procédé par intimidation, en posant un ultimatum et en faisant usage de la force. AFP
Le secrétaire général de reporters sans frontières condamné pour « violence » à une amende de 1.000 euros
PARIS (AP) — Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi le secrétaire général de Reporters sans frontières Robert Ménard à 1.000 euros d’amende pour « violence » sur une employée de l’office du tourisme tunisien. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République. Samia Ayari Mattei, secrétaire de direction à l’office de tourisme, avait déclaré à l’audience avoir été été « agrippée, bousculée et secouée » par Robert Ménard lors d’une occupation des locaux administratifs de l’office les 28 et 29 juin 2001, entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de six jours. L’avocat de Robert Ménard avait contesté toute violence de la part de son client et dénoncé « un complot pour baillonner RSF et Robert Ménard » qui s’opposent régulièrement aux pratiques contraires aux droits de l’homme du gouvernement tunisien.
Associated Press |
Conférence de presse de la délégation parlementaire française
Les parlementaires dénoncent l’acharnement de certains médias et ONG français |
• La Tunisie, un pays en plein chantier où toutes les énergies sont galvanisées pour relever les défis Les membres de la délégation parlementaire française ont mis en valeur, au terme d’une visite de quatre jours en Tunisie, l’œuvre de développement menée en Tunisie, depuis le Changement, sous la conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali, se déclarant «séduits» par l’essor que connaît le pays dans tous les domaines. Ils se sont félicités du triptyque extrêmement intéressant que le Président Zine El Abidine Ben Ali a su développer en assurant la corrélation entre les dimensions économique et sociale tout en consacrant la dimension solidaire dans la politique de développement de la Tunisie. Ils ont précisé, lors d’une conférence de presse donnée hier après-midi à l’Hôtel de Ville à Tunis, que la Tunisie a redressé son économie grâce à un programme de mise à niveau, à l’encouragement des investissements directs étrangers et en redonnant confiance au tissu artisanal, notamment à travers des investissements spécifiques. L’essor économique de la Tunisie ont encore souligné les membres de la délégation française, a été accompagné de deux éléments essentiels, à savoir la consolidation de l’élan de solidarité et la promotion de la vie politique. «En effet, la création du Fonds de solidarité nationale (FSN, connu sous le vocable 26-26) a été de nature à consolider la paix sociale et à donner une nouvelle dimension aux droits de l’homme. Le 26-26 peut servir, aujourd’hui, ont-ils relevé d’exemple à d’autres pays». Ils ont, également,mis l’accent sur la volonté du Chef de l’Etat de promouvoir la vie politique en Tunisie à travers notamment sa décision d’engager une réforme constitutionnelle. Les parlementaires français ont regretté «l’acharnement injustifié de certains médias, associations et ONG français contre la Tunisie, donnant ainsi une image tout à fait contraire à la réalité du pays, qui est un pays moderne, évolué et ouvert sur le monde».
Ils ont comparé la Tunisie de Ben Ali à la France de Charles de Gaulle qui fut, pendant des dizaines d’années et en dépit de ses projets réformistes, la cible des journalistes.
Les parlementaires français ont fait part de leur disposition à s’opposer aux campagnes mensongères menées contre la Tunisie, indiquant que leur combat se fera à un niveau de proximité, c’est-à-dire chacun à partir de la position qu’il occupe pour dire que «la Tunisie, que nous aimons autant que les Tunisiens, est un pays en plein chantier où toutes les énergies sont galvanisées pour relever les défis».
Les membres de la délégation française se sont félicités des relations excellentes établies entre la Tunisie et la France, insistant sur la nécessité de renforcer davantage la coopération bilatérale, notamment en matière d’échanges économiques et culturels, particulièrement dans le domaine de la francophonie. (Source: www.lapresse.tn du 7 mars 2002) |
UN PETIT DETOUR PAR L’IRLANDE SI VOUS PERMETTEZ BIEN…EN TUNISIE, LE 1er PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE AVAIT AUTORISE DES L’ANNEE 1966 L’AVORTEMENT DANS LES HOPITAUX ET DISPENSAIRES PUBLICS.
AUCUN DEBAT, AUCUNE DISCUSSION, AUCUN VOTE N’A ACCOMPAGNE CETTE DECISION IMPORTANTE ET CRUCIALE DANS UN PAYS ARABO-MUSULMAN.
CETTE SEMAINE, LES CITOYEN(NE)S IRLANDAISES ET LES IRLANDAIS SE SONT DEPLACES AUX URNES POUR VOTER SUR LE SUJET DE … L’AVORTEMENT!
VOICI QUELQUES ECHOS DE CE DEBAT DE SOCIETE QUI DURE DEPUIS DES DIZAINES D’ANNEES EN IRLANDE (ET AILLEURS EN EUROPE, AUX ETATS UNIS, AU CANADA…) ET QUI A ETE OCCULTE (COMME TOUS LES AUTRES DEBATS POLITIQUES, LEGISLATIFS, EDUCATIFS, SOCIAUX, CULTURELS ET AUTRES DANS LA TUNISIE INDEPENDANTE.
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Interdiction dans l’EireDans ce pays catholique, où l’opinion reste profondément opposée à l’interruption volontaire de grossesse, un référendum vise à supprimer la seule faille qui existait dans le dispositif législatif «Protégez l’enfant à naître! Votez oui!» «Des bébés vont mourir! Votez non!» Appelés à se prononcer le 6 mars par référendum sur l’avortement, les Irlandais, pour 79% d’entre eux, à en croire un sondage, estiment ne pas avoir assez bien été informés sur l’amendement – trop restrictif pour les uns, pas assez pour les autres – qui leur est proposé. Mais comment la campagne qui vient de s’achever aurait-elle pu les éclairer, tant la brutalité des slogans cache mal l’extrême technicité médicale et légale d’un sujet qui continue à diviser l’opinion, avec, dans le camp du non, les «progressistes» et les ultraconservateurs, dans le camp du oui, les «conservateurs»? Le texte gouvernemental écartera le risque de suicide comme motif légitimant l’avortement L’avortement reste toujours interdit en Irlande. Un cas isolé en Europe occidentale, avec le Portugal (dont le régime autorise néanmoins certaines dérogations qui sont impossibles ici). Depuis un jugement de la Cour suprême, en 1992, une exception avait pourtant été consentie dans le cas où l’aboutissement de la grossesse entraînerait, pour la mère, un risque de suicide. Sans le dire explicitement, une dérogation était ainsi ouverte en faveur des femmes enceintes à la suite d’un viol ou même d’un inceste. Pour les partisans du maintien d’une stricte interdiction, cette interprétation libérale des juges trahissait, cependant, la loi. Comme il l’avait promis, notamment à quelques députés indépendants, appoint nécessaire à sa coalition parlementaire, le Taoiseach – tel est le titre du Premier ministre – Bertie Ahern a donc décidé de convoquer les électeurs, à deux mois des prochaines élections générales, pour réviser la Constitution. S’il est voté par le peuple, le texte gouvernemental écartera le risque de suicide comme motif légitimant l’avortement. En cas de victoire du oui, une jurisprudence libérale serait battue en brèche par la volonté populaire. Ce ne serait pas la seule conséquence. Ce 25e amendement vise également à donner une garantie constitutionnelle à la loi sur «la protection de la vie humaine pendant la grossesse». Or juristes et médecins sont divisés sur ce qui pourrait en découler. Cette révision garantirait-elle la légalité de la pilule du lendemain? Pour le gouvernement, oui; pour l’opposition (et l’Eglise, qui appelle pourtant à voter oui), non. Où commence réellement l’avortement, défini comme «destruction intentionnelle, par tous les moyens, de la vie humaine à naître après implantation dans l’utérus?» Les médecins, qui peuvent mettre fin à une grossesse quand la vie de la mère court «un risque réel et substantiel», auront-ils enfin la protection juridique qui leur manquait? Car, depuis le référendum de 1983, qui a confirmé à une majorité des deux tiers la criminalisation de l’avortement, est reconnu, en principe, «le droit égal à la vie de la femme et de l’enfant à naître». «Si la société ne peut pas protéger ses membres les plus vulnérables, les bébés, alors à quoi sert-elle?» La confusion du débat souligne le péril que comporte la procédure référendaire dans un domaine si technique. «Une fille doit-elle être obligée de porter l’enfant de son père? Une mère, au début de sa grossesse, doit-elle être forcée de porter un enfant dont la naissance peut la tuer plusieurs mois plus tard?» interroge Medb Ruane, journaliste à l’Irish Times. Le pays est divisé, au sein des partis comme des familles. Les contradictions ne manquent pas. Et les prises de position affichées par les différentes parties n’ont pas contribué à les clarifier. Les grands patrons des trois principales maternités de Dublin cautionnent le projet restrictif du gouvernement en appelant à voter oui. Mais, dans le même temps, ils demandent qu’une femme enceinte, porteuse d’un foetus incapable de survivre, soit autorisée à pratiquer une interruption de grossesse – ce qui est interdit. Quant aux psys, ils se déchirent sur le point de savoir si le risque de suicide serait plus élevé dans le cas où une femme violée se verrait interdire d’avorter… Même l’Eglise catholique ne parvient pas à rallier ses ouailles. Dimanche dernier, Desmond Connell, primat d’Irlande, archevêque de Dublin, a fait lire dans les églises, à l’heure de la messe, son appel à voter oui. Dans les colonnes des journaux, les curés exhortent leurs électeurs à écouter les évêques «responsables devant Dieu de la sauvegarde et de l’enseignement de la Vérité dans les sujets de foi et de morale». Au siège de l’organisation Mother and Child Campaign, dont il est un des volontaires, Tommy Keaveney, 30 ans, assure, pourtant, que, comme tous, dans ce bâtiment consacré le 15 janvier 2000 au «Coeur immaculé de Marie», il votera non. Catholique pratiquant, il trouve la proposition gouvernementale bien trop libérale. Selon lui, l’amendement constitutionnel saperait la protection de «l’enfant à naître (unborn) préimplanté». Tommy fait du porte- à-porte pour en convaincre ses concitoyens: «Si la société ne peut pas protéger ses membres les plus vulnérables, les bébés (sic), alors à quoi sert-elle?» Mother and Child Campaign est un des nombreux lobbys pro life qui ont essaimé en Irlande, avec l’appui d’associations américaines. Quel que soit le résultat du vote du 6 mars, une certitude s’impose. Une majorité d’Irlandais ne souhaitent toujours pas revenir sur l’interdiction de l’avortement. Sauf à l’extrême gauche, tout le monde s’accorde là-dessus. Le traité de Maastricht garantit d’ailleurs, par un protocole, la dérogation irlandaise. Cette exception culturelle reste une énigme. Le formidable décollage économique des années 1990 du «Tigre celtique» s’est pourtant accompagné d’un mouvement de libéralisation d’une société conservatrice. En 1993, les rapports homosexuels sont décriminalisés et la majorité sexuelle est fixée à 17 ans, comme pour les hétérosexuels. En 1995, un référendum autorise de justesse (50,5% des voix) le divorce. Comme s’ils étaient soucieux de ne pas voir diluer ce que le poète Yeats nommait «the indomitable irishry» (l’irréductible irlandité), ce particularisme qui nourrit leur orgueil, les Irlandais ont fait de cette crispation sur l’avortement un symbole. La classe politique le sait, qui manifeste une vraie pusillanimité. A gauche, le dirigeant du Labour refuse ainsi de défendre le droit des femmes à choisir. Chez les militants anti-avortement, cela tient du messianisme. «Peut-être notre penchant à l’émotion nous incite-t-il à plus de respect pour le caractère sacré de la vie», avance Brenda McGann, porte-parole de la coalition pour le oui. «Les Irlandais ont déjà sauvé la civilisation, à l’époque où les ténèbres recouvraient l’Europe [les moines de l’île furent les précepteurs de l’Europe barbare avant d’être les inspirateurs de la réforme carolingienne], rappelle Tommy Keaveney. Nous sommes un rempart contre l’effondrement de la civilisation.» Sur Grafton Street, la principale artère de Dublin, Ivana Bacic, interrompt sa distribution de tracts «Vote no» pour donner une autre explication. «A la différence de l’Espagne et de l’Italie, nous n’avons pas de forte tradition de gauche socialiste et féministe, explique ce professeur de droit pénal à Trinity College. Et la proximité de l’Angleterre nous permet d’éviter d’avoir à affronter directement le problème.» L’année dernière, en effet, près de 7 000 Irlandaises sont allées mettre fin à leur grossesse dans l’autre île. Non sans hypocrisie, les électeurs ont reconnu, lors d’un référendum en 1992, le droit d’aller avorter à l’étranger, comme celui de faire de la publicité en faveur de cliniques anglaises pratiquant l’IVG. «Même si le oui l’emporte, le débat restera ouvert tant que des milliers de femmes devront partir», prévient Catherine Heaney, responsable à la Irish Family Planning Association. «Dans le quartier ouvrier où j’habite, raconte le poète Theo Dorgan, une majorité va voter oui. Mais, si une voisine se retrouvait enceinte et souhaitait mettre fin à sa grossesse, tout le quartier se cotiserait pour l’aider à traverser la mer d’Irlande.»
ET VOICI LES PREMIERS RESULTATS DU REFERENDUM DU 6 MARS 2002:
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Ibn Rushd 2000بعث إلينا السيد
في الرد على خطاب صالح كركر |
ردا على نقد صالح كركر لكتاب الشرفي
كنت قد قرأت ردا للسيد صالح كركر على ما ورد في كتاب الشرفي « الإسلام والحرية » وبقدر ما يلاحظ القارئ لمقاله من تطور لخطابه كناشط إسلامي بقدر ما يلاحظ استمرار بنيته التي لا تزال تثير حولها شكوكا عديدة. التطور الثاني يبرز من خلال تبني مبادئ لا تعد غريبة عن الخطاب الإسلامي التقليدي فحسب بل كان القضاء عليها هدفا من بين أهدافها ونقصد بذلك مبادئ حرية الرأي وحرية التعبير التي يشير إليها الكاتب إما ضمنا أو بشكل مباشر. لا يمكنني أن أتسائل هنا حول مدى جدية ومصداقية التزام رمز إسلامي بمثل هذه المبادئ لكنني مقتنع كذلك أنه ليس مقابل هذا الجانب الإيجابي الذي لا يمكن التقليل من أهميته في سياق الحركية الثقافية والسياسية على الساحة التونسية وبالنظر إلى استحقاقات توضيح رؤى سياسية وثقافية واجتماعية بديلة في تونس الغد، أرى أنه من المناسب التنبيه إلى أن مقال السيد كركر حافظ على جانب كبير من بنية الخطاب الإسلاموي التقليدي الذي كان يثير الرعب، ليس بسبب قوته المعرفية بل بسبب خطره على الحريات الفردية والجماعية في المجتمع. لقد استند مقاله في جانب كبير إلى التهجم الشخصي على صاحب الكتاب محمد الشرفي، مما جعل من عرضه مجرد خطاب إيديولوجي يفتقد لأي حس معرفي. لقد عاد السيد كركر إلى الوراء ليتهم الشرفي بالاستئصالي خلال فترة توليه وزارة التربية في تونس. وأنا لا أدافع عن خيار الشرفي في تولي هذا المنصب، لأن قبول هذا المنصب خطأ لا يليق بشخص له من المعرفة ما يمكنه من فهم الحقيقة المفتعلة لتونس التحول، لكنني ألاحظ في نفس الوقت أن تأكيد كركر على سوابق قمعية للشرفي يخفي ورائه رغبة ضمنية في انتقاد مشروعه فالحقيقة أن صاحب المقال كما بقية الإسلاميين لم يقبلوا بوجود خطاب إسلامي عقلاني يتعارض مع خطابهم الإيديولوجي التعبوي. فقد كان برنامج إصلاح مادة التربية الإسلامية معتمدا على إدراج إشكاليات الاجتهاد والتفكير العقلاني في هذه المادة مما يسمح للطالب فهل كانوا يناضلون من أجل حقوق الإنسان والحريات والديمقراطية أم فقط من أجل إقامةدولة كليانية يذوب فيها هامش الحريات إلى حد أبسط الضروريات عند الفرد. إن الإنسان العادي وحتى المثقف خلال نهاية الثمانينات وبداية التسعينات في تونس كان يرى أن النظام لايوفر هامش الحرية على مستوى السياسة وإلى حد ما على المستوى الثقافي لكنه كان يرى في نفس الوقت أن الخيار الإسلامي يضيف إلى كبت الحريات السياسية كبت حرية التفكير وحرية الحياة اليومية الحرة من خلال ضوابط الللبس والأكل والمشرب والفن وغيرها، هذا بغض النظر عن المواقف الخطيرة من المرأة. كما تناول السيد كركر بالنقد التوجه الماركسي الماوي للسيد الشرفي معتبرا أن هذه الإيديولوجيا قد ولى زمانها. وهنا أقول أن استناد كركر لانهيار الخيار الاشتراكي والشيوعي كإيديولوجيا وكبديل مجتمعي جاء ليخفي عجزه الشخصي على نقد الجوانب المعرفية في الكتاب. إذ لم ألاحظ أي نقد مقنع للأفكار التي طرحها كتاب الشرفي، واعتمد الكاتب في ذلك فقط على معطى يعتقد أنه بديهي وهو أن مجرد التشكيك في بعض المسائل القرآنية أو السنية يجب على السيد كركر أن يفرق بين سقوط الماركسية كإيديولوجيا أو كخط سياسي وبين استمرار العديد من العناصر المعرفية ذات القيمة في هذا الفكر والتي أثبتت فعاليتها من لكن لا يمكن للسيد كركر أن يصل إلى هذا الفهم بسبب محدودية الجانب المعرفي لديه. ولهذا السبب تعمد الكاتب تشويه بعض الأفكار الواردة في الكتاب مثل العلاقة بين تحولات المجتمع التونسي ونمو الظاهرة الإسلامية وصورها السيد كركر وكأن الشرفي « بلدي » يتحامل على جحافل النازحين من الأرياف. عليك سيدي أن ترجع إلى كتابات الأكاديميين التونسيين في هذا المجال لترى أن فكرة عدم تهيؤ النازحين من الأرياف لفهم البيئة الثقافية الحضرية وما يصاحبها لرفض لها بسبب التهميش الاجتماعي والإقصاء الثقافي هي بالفعل ظاهرة مجتمعية. فالأكيد أن القاعدة الاجتماعية للحركة الإسلامية في تونس لم تكن في أحياء المنزه أو قرطاج في تونس أو في الأحياء الراقية من المدن التونسية كما أنها لم تكن لهم قاعدة مهمة كذلك في المناطق الريفية البحتة حيث حافظ الريف على هويته وثقافته بعيدا عن الصدام مع الثقافة أريد أن أقف هنا عند بعض النقاط التي تهرب السيد كركر من الخوض فيها مثل مسألة تعدد الزوجات ومسألة السنة كمرجعية للفكر الإسلامي. فيما يتعلق بالنقطة الأولى لم يتجرأ صاحب المقال على الإدلاء بصراحة بموقفه من تعدد الزوجات كما كان ذلك معروفا لدى حركة النهضة أيام نشاطها شبه العلني. وهنا أقول على خلاف السيد كركر وبقية الإسلاميين أن النص غير صريح في هذه النقطة، إذ تقول الآية الثالثة من سورة النساء: » وإن خفتم ألا تقسطوا في اليتامى فانكحوا ما طاب لكم من النساء مثنى وثلاثا ورباعا فإن خفتم ألا تعدلوا فواحدة أو ما ملكت أيمانكم ذلك أدنى لكم إلا تعولوا ». فالواضح أن تعدد الزوجات مرتبط بقضية أهم أولتها هذه الآية والأية التي سبقتها والتي أتت بعدها في السورة أهمية بالغة، أي التحريض على عدم أكل أموال اليتيمات بالباطل والحفاظ على حقوقهن. والغريب في الأمر أن القراءة القانونية الجافة للفقهاء القدامى غضت الطرف عن الجوانب الإنسانية في الآيات لتركز على استنباط إجراء قانوني ينظم العلاقة داخل المجتمع المسلم. والغريب في الأمر كذلك إنه من كل هذا المحتوى الإنساني للآيات لم يحتفظ العقل الإسلامي الذي ينتمي كركر إلى نموذجه الأكثر أصولية ومحافظة إلا بحق الذكورة على الأنوثة. وهنا نقول إن كانت قرائتنا حرفية للنص فلا بد من أن ترتبط مسألة تعدد الزوجات فقط بمسألة اليتيمات، أما إذا أدرنا أن نقول غير ذلك من مثال الاستنباط مثلا فهذا يدفع إلى قراءة النص قراءة تاريخية لن تروق بالضرورة للسيد كركر. رغم ذلك نعود مع السيد كركر للأصول لنقول أن تفسير هذه الآية كان محل جدال كبير بين جمهور واسع من العلماء. فالشرط الثاني للتعدد هو العدل في حين تذكر الآية 129 من نفس السورة: « ولن تستطيعوا أن تعدلوا بين النساء ولو حرصتم » وبالتالي فمن المنطقي ألا نركز فقد ذكر زيد بن أسلم وسفيان بن عيينة والشافعي، ذلك أدنى لكم أي كي لا تكثر عيالكم وتفقروا من كثرة الخلفة، حيث تعني كلمة تعولوا هنا الفقر كما ورد في القرآن « ووجدك عائلا فأغنى » (أورده ابن كثير في تفسيره). مقابل ذلك يذهب جمهور آخر من المفسيرين بمن فيهم ابن كثير أن العيلة هنا تعني الجور الناتج عن تعدد الزوجات، وهو ربما أمر مستبعد. المسألة الثانية تتعلق بالسنة كمصدر للفقه أي القانون وهنا أقول للسيد كركر أنه بعيدا عن التسليم العاطفي والتلقائي بصحة السنة فإن الخلاف بارز وأكيد في هذا الخصوص، والأمر لا يتعلق فقط بمسألة الأحاديث الموضوعة والضعيفة السند فقط بل كذلك بالصحاح في حد ذاتهم. فكيف نقبل على سبيل المثال أحاديثا صحيحة وردت في صحيحي مسلم والبخاري كانت قد رويت عن عبد الله بن عباس (ابن عم الرسول) في حين أنه كان حديث السن زمن حياة الرسول. فقد ولد عبد الله ابن عباس في السنة الثانية قبل الهجرة وهذا يعني أنه عندما توفي الرسول لم يتجاوز سنه 13 سنة فهل يعقل أن تعد أحاديثه من الصحاح وأن ينقل عنه ذاك الكم الهائل من الأحاديث، فمتى لازم الرسول ومتى تمكن وعيه من إدراك ما قاله؟ لا فائدة بأن نذكر كذلك أن تدوين السنة بدأ بعد قرن من وفات الرسول ولم يكتمل هذا العمل إلا بعد أربعة قرون، وهنا من حق أي شخص أن يشكك أو يقتنع بمصداقية السنة لكن دون اللجوء إلى التكفير من الواضح من خلال خطاب الإسلاميين اليوم أنهم أصبحوا أكثر انفتاحا على الآخر، لكنه في الحقيقة انفتاح سياسي لا أكثر، فالمطلوب من الإسلاميين أن يقبلوا هذا الآخر كنمط أخر من التفكير والوجود. فإن كان الإسلامي مقتنعا في حدود إيمانه بالشريعة فيجب أن يقبل قراءة النص والسنة كطابات تاريخية بشرية ويجب أن يقبل بنمط عيشي وتفكيري كما ارى نفسي عندها لا أعتقد أن الإسلامي يمثل خطرا علي وعلى الآخرين. فالحرية كمفهوم مطلق تقبل الإسلامي لكن المشكل أن هذا الإسلامي لم يبرهن بعد على قدرته على التعايش مع أنظمة (انتهى نص المقال) |
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Qui est Iago dans La Tragedy Palestinienne.
(Note de l’auteur : Cet article est pour répondre à la position réactionnaire du Mouvement Ennahdha et pour proposer une alternative de lutte.)
Introduction 1. Le Mouvement Ennahdha plaigne les regimes Arabes de ne pas avoir reagi et soutenir le peuple Palestinien. Ennahdha a “l’illusion” وتدعو الدول العربية) ) que les dictatures Arabes, dependant a l’imperialisme, corrompus et protectrices de ces interets doivent bouger pour soutenir les Palestiniens et liberer la terre de l’occupation. 2. Le deuxiemme illusion du Mouvement, qui reflete la nature reactionaire qui ne depasse pas le cadre religieux a analyser les événenments et donner un alternative, est son espoire que la Communnite Internationale (Les Nations Unies surtout) »من دون أن يحرّك ذلك ساكنا لا للنظام العربي ولا لشرعية دولي » peux arreter la machine de terrrorisme d’états exercé par Sharoun et retourner à al table marathoniques des negociations pour un Etats Palestinien Independent. 3. ” » تدعو القمة العربية إلى التعبير عن تضامن كامل“…للتعريف بالقضية تخصيص خطب الجمعة” Quelle???? strategy de lutte Enhadha a trouvé! Depuis 1967, au moins, nous n’avons pas arrêté de condamner et de soutenir le peuple palestinien avec des discours deliverés par nos chefs d’états, des petitions de comdamnations, des réunions extraordinares, des discours de “nos” ulama (et Ayema)..sans critiquer profondement les mouvemnets palestiniens dans leurs lutte contre l’occupation, une lutte qui se caracterise par une defaite suivit par une autre, sans elaborer une strategie de lutte contre le colonisateur et l’imperialisme americaine. Le recours au terrorisme reflete pas seulement le desespoir d’un peuple disorienté mais aussi l’absence d’un alternative de lutte contre un terrorisme d’etats tres farouche.
Bin Laden qualifie les acteurs des attentats de 11 septembre 2001 des vrais musulmans. Alors quelles sont les realisations de Bin Ladin et ces acteurs ? L’IRA suivait le terrorisme comme moyens de lutte pendans desd decennies et tout le monde sait les resultants. Devant un etats fonde sur le terrorisme, un etats qui n’hésite pas a utiliser les moyens militaire le plus developpès, et qui benifice de l’appui des Etats Unies, La lutte armée des masse palestiniens reliée a la lutte au sein de la societé Israelite elle-meme est toujours la seule solution efficace.
Quelle stratégie pour réussir
La provocation de Sharon, en septembre 2000, et le massacre, dès le lendemain, des manifestants palestiniens, a fait éclater la nouvelle Intifada. Mais ce n’était là que l’étincelle faisant exploser la poudrière. Les accords se sont succédés au fil des années. Il y a eu ceux d’Oslo en 1993 et en 1995, du Caire en 1994, de Hébron en 1997, de Wye River en 1998 et de Charm el-Cheikh en 1999, sans parler des conférences à Camp David et des nombreuses réunions secrètes entre Arafat et les chefs israéliens. Et pourtant, durant toutes ces années, la colonisation s’est poursuivie. Selon l’ONG israélienne Betselem, 78500 nouveaux colons se sont installés dans les territoires entre 1993 et 2000. Dans le même temps, 11 190 logements de colons ont été construits. Le nombre de colonies de plus de 200 000 habitants est passé de 122 à 141. Chez les Palestiniens, c’est l’inverse qui se produit: des milliers de familles ont été jetées dans la rue à la suite des « démolitions administratives », lesquelles impliquent parfois la destruction de villages entiers. En fin de comte, près de 40 000 hectares de terres palestiniennes ont été arbitrairement confisqués. Les accords n’ont pas mis fin à l’occupation militaire de la région par Israël. Ils ont seulement servi à cacher la réalité de cette occupation à « l’opinion publique » occidentale. Au total, les territoires prétendument autonomes ne représentent que 20% des terres conquises par Israël en juin 1967. Le régime d’Arafat ne contrôle que 70% de Gaza (une petite bande de territoire de 360 Km²), 13% de la Cisjordanie et pas un seul quartier de Jérusalem. La Cisjordanie est divisée en parcelles de terrain, chacune étant soumise à l’un de trois régimes statutaires: celui de territoire sous contrôle palestinien, celui de territoire palestinien dont la sécurité interne est assurée par Israël, et enfin celui de territoire sous contrôle israélien.
Au sommet de l’Autorité Palestinienne se trouve une clique privilégiée, répressive et notoirement corrompue. L’écart entre leur train de vie et celui du reste de la population est immense. Le projet défendu par bon nombre d’hommes d’affaires dans l’entourage de Yasser Arafat, qui vise la création d’une « zone franche », où les entreprises capitalistes n’auraient à craindre ni législation sociale, ni syndicalisme, ni fiscalité – sous prétexte que ceci « créerait des emplois » – signifierait la colonisation du territoire par des éléments mafieux. Monsieur Salah Abdel Shafi, qui dirige le Centre Palestinien du Commerce, se vante d’ailleurs ouvertement des profits lucratifs qui sont à faire dans les territoires: « Notre économie se développe sous les yeux de la Banque Mondiale et du FMI, disait-il dans Le Monde du 25 décembre 2000, et nous sommes de loin le plus libéral des pays arabes ». Ni les dirigeants du Fatah, ni ceux du Hamas, n’ont voulu de l’Intifada. Le soulèvement est parti d’en bas, se nourrissant du courage et de l’élan révolutionnaire de la jeunesse palestinienne, en réaction directe à la réalité des accords que l’Autorité cherchait à faire appliquer. Une main tendue vers Bush et l’autre main vers le régime despotique d’Arabie Saoudite, Arafat veut sans cesse « négocier » avec les bourreaux de son peuple qui sont à la tête de l’Etat israélien. En pleine guerre, il envoie régulièrement ses émissaires rencontrer les services secrets israéliens – l’infâme Mossad – pour traiter des « questions de sécurité ». Une de ces rencontres a eu lieu le 16 novembre dernier, au moment même où les roquettes et les obus de l’aviation israélienne pleuvaient sur Gaza. Sans doute faut-il mettre à l’actif de ces rencontres les frappes israéliennes particulièrement bien ciblées qui éliminent périodiquement les adversaires palestiniens du « chef historique » Arafat. Les Palestiniens se trouvent en face d’une superpuissance régionale disposant d’une écrasante supériorité militaire et technique. Par conséquent, d’un point de vue strictement militaire, aucune issue favorable aux Palestiniens n’est envisageable. Cependant, ceci ne signifie nullement que la cause de l’Intifada soit perdue d’avance. Bien au contraire. La grande force du soulèvement réside, d’une part, dans la détermination et l’énergie révolutionnaire de la jeunesse palestinienne et, d’autre part, dans l’immense réserve de soutien dont ils disposent dans le monde arabo-musulman. Pour les régimes corrompus et despotiques d’Arabie Saoudite, de Jordanie, d’Algérie, du Maroc et d’ailleurs, la cause palestinienne n’a d’intérêt que comme monnaie d’échange diplomatique et pour duper les peuples qu’ils oppriment et exploitent dans leurs pays respectifs. Mais ce sont ces peuples qui sont les vrais alliés des Palestiniens de la diaspora, de Gaza et de Cisjordanie, et les aspirations qui impulsent l’Intifada rejoignent leur propres aspirations à une vie meilleure, libérée de l’oppression et de l’exploitation. Dès lors, si l’Etat israélien constitue l’ennemi le plus immédiat et le plus directement responsable de l’oppression terrible qui s’abat sur les Palestiniens, la lutte pour leur émancipation n’en est pas moins inextricablement liée à celle qui débarrassera l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient de leurs régimes répressifs et réactionnaires. En Jordanie, le roi Hussein a perpétré le massacre du « septembre noir » en 1970 par crainte que l’esprit révolutionnaire des combattants palestiniens ne finisse par gagner le reste de la population. La discrimination et les restrictions en vigueur à l’encontre des réfugiés palestiniens et de leur famille en Jordanie, au Liban, en Syrie et ailleurs, traduisent la méfiance des régimes en place envers les victimes de la répression israélienne.
Le potentiel révolutionnaire qui existe dans le monde arabo-musulman a été clairement mis en évidence par ce qui s’est récemment passé en Algérie. Le mouvement de la jeunesse algérienne, qui a fait éruption au printemps de l’année dernière, préfigure un mouvement à venir encore plus puissant dans ce pays. En tout état de cause, transformation revolutionnaire en Algérie, ou encore, par exemple, au Maroc ou en Egypte, transformerait radicalement le rapport de forces en Palestine. La difficulté de la position des Palestiniens des territoires occupés réside dans le fait qu’ils se trouvent nez à nez avec la pleine puissance militaire du capitalisme israélien, et dans le fait qu’ils sont encore relativement isolés.
Ce qui inquiète au plus haut point les stratèges du Pentagone et des puissances européennes, c’est la possibilité que d’autres « foyers » de contestation et de révolte viennent se rajouter à l’Intifada palestinienne. Les grandes puissances considèrent la révolte en Cisjordanie et à Gaza, aussi longtemps qu’elle n’aura pas été étouffée, comme une grave incitation à un tel embrasement. Dans le contexte de la récession économique mondiale qui s’installe actuellement, et dont les conséquences seront particulièrement sévères dans les pays arabo-musulmans, cette perspective n’a rien de fantaisiste. L’occupation partielle de l’Arabie Saoudite par les Etats-Unis, officiellement destinée à la protéger d’une attaque irakienne, vise en réalité à sauvegarder les intérêts pétroliers et stratégiques des Etats-Unis en cas de déstabilisation interne du royaume. De même, Washington et les capitales européennes réfléchissent à la possibilité d’envoyer au Proche-Orient, sous prétexte d’opération de « maintien de la paix », une force militaire afin d’y préserver les intérêts occidentaux. Dans cette éventualité, derrière une façade de « neutralité », les casques bleus s’efforceraient de créer les conditions d’un renforcement de l’Autorité Palestinienne et d’une stabilisation de la situation au profit de leur seul allié fiable dans toute la région, à savoir l’Etat israélien. Yasser Arafat estime, quant à lui, qu’une force d’intervention composée de 20 000 soldats devrait suffire à mettre de l’ordre dans ses affaires.
Nous laisserons à nos lecteurs le soin de décider dans laquelle de ces deux catégories se placent les dirigeants politiques qui, en France, s’efforcent de préparer l’opinion publique à une éventuelle expédition militaire au Proche-Orient sous prétexte de « protéger » les Palestiniens. En décembre 2001, le bureau national du PS a voté une résolution dans laquelle il « souhaite que le gouvernement saisisse l’Union européenne et en appelle aux Etats-Unis pour poser de toute urgence, avant qu’il ne soit trop tard, la question au conseil de sécurité de l’ONU afin de décider l’envoi d’une force internationale d’interposition chargée de mettre fin à la guerre ». Sur le même registre, le PCF, les Verts, la LCR, le MRAP et l’association France-Palestine exigent une intervention militaire dans les plus brefs délais. Ce serait un moyen, selon eux, de prouver la « sincérité » de Bush. D’après un communiqué publié au nom de ces organisations: « Il est temps que les puissances occidentales pèsent de tout leur poids pour l’envoi d’une force internationale, sous l’égide de l’ONU, pour protéger le peuple palestinien. Après un long silence, le Président Bush affirme être pour un Etat palestinien. La sincérité d’une telle affirmation se mesurera à la volonté américaine d’user de sa puissance pour mettre fin au terrorisme de l’Etat d’Israël ». En réalité, les Palestiniens, tout comme les jeunes et les travailleurs d’Algérie, du Maroc ou de l’Egypte, n’ont rien à espérer d’une intervention militaire des grandes puissances. Ils ne peuvent compter que sur leur propre force. L’Intifada doit vaincre ses ennemis, et se doter, pour ce faire, d’une stratégie susceptible de rompre son isolement. Ceci passe par un appel à l’action en direction des travailleurs et de la jeunesse des pays arabo-musulmans, qui sont les alliés potentiels les plus importants de l’Intifada. Il faut inscrire sur le drapeau de l’insurrection palestinienne la revendication d’une fédération socialiste et démocratique des peuples du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Porté et expliqué par la jeunesse des territoires occupés, ce mot d’ordre aurait un impact colossal sur la conscience de leurs frères et sœurs dans les autres pays du monde arabe, et même au-delà. Les cliques richissimes et corrompues qui assistent passivement à ce qui se passe dans les territoires doivent être renversées, tout comme le système capitaliste, qui a concentré la richesse entre les mains de minorités puissantes au détriment des peuples. Le terrorisme individual ( ce qui est tout a fait different de la lutte armee pour la liberation nationale) pratiqué par le Hamas et d’autres groupes est une véritable aubaine pour le camp de Sharon et les éléments les plus haineux, racistes et réactionnaires de la société israélienne. Il permet de souder la population autour de la politique répressive du gouvernement et d’isoler et démoraliser les opposants israéliens à cette politique. Notre position sur cette question n’a rien à voir avec le pacifisme. Les Palestiniens ont le droit de se défendre, les armes à la main, face à la brutalité de l’Etat-major israélien. Mais le terrorisme individuel, qui fait exploser un bus rempli d’enfants ou qui tue des jeunes dans un bar, n’est d’aucune efficacité militaire et ne fait que renforcer politiquement ceux que l’on est censé affaiblir et vaincre.
Il est également indispensable que les habitants des territoires « autonomes » s’organisent indépendamment du régime d’Arafat, en créant des instances représentatives, composées de délégués élus dans chaque localité, dans chaque entreprise, dans chaque unité militaire. Ceci aurait pour effet d’unir le peuple et de lui donner une voix qui puisse être entendue par-delà de celle des diplomates et arrivistes qui ne cherchent qu’à pactiser avec l’ennemi. Une instance réellement représentative du peuple puisque directement élue par lui et responsable devant lui ne manquera pas d’acquérir une autorité qui éclipserait rapidement le prestige artificiellement entretenu d’Arafat et de sa clique, et ouvrira la perspective d’une alternative au régime d’Arafat. En plus, en nouant avec l’opposition ( qui s’émerge chaque jours) a l’interieure d’Israel est une force motrice pour la lutte. Le temps presse. Si cette nouvelle intifada reste isolée, elle est condamnée à terme. Par contre, son extension au-delà des frontières sur la base du programme dont nous avons défini ici les caractéristiques essentielles ouvrirait la possibilité de délivrer de l’oppression et de la pauvreté tous les peuples de la région, réunis dans une puissante fédération socialiste et démocratique. Nadim Mahjoub Londres, mars 2002
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بن علي يمسك العصا من الوسط |
بقلم: حسونة غريب أمر صناع القرار ان وجد قرار في بلادنا أصلا حين يتعاطون مع الازمات الاقليمية أو العالمية تجدهم مذبذبين ومترددين في تبني رأى واضحة لسياستهم الخارجية اللهم الا التصريحات الهلامية التي تحتمل أكثر من معنى تتعب المراقب في محاولة فهمها و فك رموزها ان اندلاع حرب في المنطقة لن يخدم النظام في تونس باي شكل من الأشكال مهما كان موقف الدولة من الصراع فانهيار السياحة تماما أمر وارد الى جانب هروب المستثمرين و سحب اموالهم من البنوك التونسية ناهيك عن الفوضى الامنية التي قد يسببها المتحاربان عبر أجهزتهم و أعوانهم من أجل تصدير الأزمة الى دول الجوار حينها لا أعتقد أن مثل هذه المواقف الهلامية قد تنفع ساكن قرطاج الذي قد يجد نفسه أمام الأمر الواقع الأمريكي الذي سوف يسعى حتما الى اقامة مركز آمن لادارة الازمة في المنطقة المغاربية و لن يجد خير من تونس .ان المتابع لاستراتيجيات الغرب في السنين الاخيرة ليدرك جيدا امكانية صدقية هذه الاحتمالات لأن الامور على المستوى الدولي صارت تدار على طريقة الافلام الهندية والمهازل السياسية لا تخفى على كل ذي بصيرة (نشر هذا المقال في منتدى تونيزين يوم 7 مارس 2002)
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La guerre et le déshonneur.
A propos du retournement de Hachemi El Hamedi |
Tahar Ben Hassine
Je crois me souvenir d’une belle envolée de Winston Churchil, prononcée dans un discours devant le parlement britannique quelques mois avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale, critiquant la capitualtion des démocraties occidentales devant les premières provocations de Hitler, que je cite de mémoire, plus ou moins fidèlement : « Vous avez accepté le déshonneur pour éviter la guerre, vous aurez le déshonneur et la guerre! ».
Voyons en quoi cette métaphore s’appliquerait à Hachemi El Hamedi. Nous avons cru un moment que Hachemi El Hamedi a choisi son camp. Celui des démocrates. Il a en effet rompu avec ses anciens alliés du mouvement Ennahdha pour se rallier un moment au régime de M. Ben Ali. Déçu par les promesses non tenues du régime, il a rallié ensuite le mouvement démocratique et, comme gage de sa bonne foi et de ses convictions, lui offre une tribune hebdomadaire dans sa chaîne télévisée « Al Mostaquella ». Au début, personne ne croyait que ceci allait durer longtemps. Tout le monde croyait à une manoeuvre de marchandage entre lui et le régime, destinée à obtenir des avantages matériels ou une poste au gouvernement. Mais l’opération a duré plus que le temps d’un simple marchandage et plusieurs personnalités de l’opposition démocratique ayant approché Hachemi El Hamedi ont cru percevoir, au fil des échanges d’idées, une certaine sincérité dans son engagement démocratique . Nous avons nous-mêmes publiquement affirmé que nous le considérons comme un allié du mouvement démocratique. Et c’est de là que cette mise au point s’impose à nous. Hachemi El Hamedi a peut-être mal apprécié la réaction du pouvoir tunisien, laquelle a été d’une extrême violence : campagnes d’insultes et de dénigrement incessantes, harcèlement de la famille, interventions auprès des bailleurs de fonds moyen-orientaux, procès en cascade devant les tribunaux anglais, etc. Il a peut être été financièrement épuisé également. Toujours est-il que nous en sommes arrivés à la fameuse émission du dimanche 24 février, déjà précédée et même préparée par les deux émissions hebdomadaires précédentes au cours desquelles il n’y a eu que pour le régime de M. Ben Ali, sans aucun opposant pour donner la réplique (avec pour seuls intervenants, Messieurs Lassoued et Haj Kassem). Lors de l’émission du 24 février dernier, Hachemi El Hamedi a d’abord pris l’initiative personnelle de diffuser de la pubicité télévisée, « à titre gracieux et pour aider l’économie nationale », dit-il, pour des entreprises tunisiennes. C’est son droit, mais pourquoi simplement ce jour là?. Il a ensuite personnellement pris la parole pour s’adresser au chef de l’Etat en termes de « repenti » et de « quémandeur » de bonnes graces, donnant même l’impression qu’il le faisait au nom de l’opposition démocratique tunisienne, sollicitant même une « reconciliation » au palais, autour d’un plateau de dilicieux gateaux. Sans vouloir insiser sur le fait que la plupart des opposants tunisiens que je connais n’aiment pas les gateaux, je crois que Hachemi El Hamedi se trompe de cause. Car aucun opposant n’a un problème personnel avec le chef de l’Etat. Nos problèmes avec lui sont purement politiques : il nous confisque, d’une manière arbitraire, nos droits légitimes à l’expression, à l’organisation et à la réunion. Quelle reconciliation pouvons-nous donc avoir avec lui dans ces conditions?. Qu’il respecte, dans les textes et dans les faits, nos droits légitimes et qu’il reste au pouvoir un siècle si le peuple tunisien décide démocratiquement ainsi. Pire encore, Hachemi El Hamedi décide ensuite de suspendre « sine die » l’émission du « Grand Maghreb » consacrée à la Tunisie. Même l’émission du 10 mars, programmée depuis longtemps pour être animée par Omar SHABOU, est purement et simplement annulée. Le fait que ce retournement se passe aussi subitement et dans un contexte où le régime prépare l’approbation par référendum de l’un des pires amendements constitutionnels de l’histoire contemporaine, ne peut malheureusement que nous conduire à de troublantes interrogations, d’autant plus douloureuses que la plupart des forces démocratiques lui reconnaissent le grand mérite d’avoir contribué à développer une opinion publique dans le pays. Comment empêcher les détracteurs inconditionnels de Hachemi El Hamedi de clamer qu’il s’agit là d’un calcul sinon vil, du moins stupide? Est-ce la meilleure manière, pour abonder dans la propre logique de Hamedi d’avoir la paix pour quelque temps et de reconstituer ses réserves financières? Qu’il nous permette d’en douter. Nous sommes enfin obligés d’envisager, en bonne logique, l’hypothèse d’un « deal », forcément peu honorable, avec le pouvoir. Mais là où Hachemi El Hamdi se trompe dans son appréciation, c’est que : Les promesses du régime ne seront pas tenues, car aucune des ses promesses n’a jamais été tenue, et ce n’est pas aujoud’hui qu’il va radicalement changer de méthode, Ce que le régime a déjà fait pour tarir les sources de financement moyen-orientales d’Al Mostaquella ne va pas s’effacer sans laisser de traces, du jour au lendemain, Hachemi El Hamedi ne peut pas ignorer que le fait d’opérer son retournement dans un moment où l’opposition démocratique a le plus besoin d’une tribune pour expliquer à l’opinion publique les dangers des clauses de l’amendement constitutionnel projeté, va forcément le discréditer à jamais et balayer du même coup tout le crédit qu’il a souffert pour bâtir à l’issue de toute une année, Durant les douze derniers mois, Hachemi El Hamedi ne s’est pas présenté uniquement comme « patron » d’une chaîne télévisée, mais également comme militant démocrate. Il va falloir maintenant qu’il réussisse à convaincre tous ceux, et qui sont malheureusement nombreux, qui l’accusent de retournement, de reniement, voire de trahison.. La preuve en est que depuis le retournement de Hachemi El Hamedi, les attaques de la presse tunisienne ont redoublé contre lui, les procédures judiciaires contre El Mostaquelle n’ont pas été suspendues et surtout, la politique répressive s’est confirmée par le refus de l’autorisation d’activité du Forum Démocratique. C’est tout cela qui nous fait dire, malheureusement pour Hachemi El Hamedi, qu’il ne pourra finalement récolter que « le déshonneur et la guerre ». (Source : http://www.perspectivestunisiennes.net/actu/hamdi01.htm) |
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