Home – Accueil – الرئيسية
|      
   TUNISNEWS                7 ème année, N° 2237 du 07.07.2006     
 
  
  
  
      
    
  
     
  
 Tunisie Verte: Communiqué de                                             presse                                             Bakchich.info:                                             Ben Ali craint les pédalos                                             Tunisie, Réveille-toi: « Solidarité                                             d’un citoyen prisonnier avec un                                             peuple prisonnier »                                             Tunisie,                                             Réveille-toi: « D’une remise de peine                                             à l’autre Abdelkarim Harouni n’en                                             peut mais                                             Tunisie, Réveille-toi: A force                                             d’obstination : Karim Harouni                                             Nawaat:                                             Pourquoi Acceptons-nous Cette                                             Situation ?                                             Liberté (Algérie): Révision                                             constitutionnelle : la “piste”                                             tunisienne                                              Réalités: Le                                             contrat de mariage en Tunisie                                             jusqu’en 1956 de Nazli Hafsia                                                                                         Balha Boujadi : Les islamistes ont                                             poignardé deux fois les anglais                     | 
 
 
   
 Le   parti « TUNISIE VERTE »
   Communiqué de presse :
  
 Tunis le 6/07/2006
  
 Le parti « TUNISIE   VERTE » organise une consultation nationale au sujet de la pollution à SFAX   due principalement à l’usine SIAPE installée depuis plus de 50 ans.
  
 Le projet de   TAPARURA financé en partie par le Gouvernement Belge et confié à une   entreprise Belge « JAN DE NUL » et qui consiste à dépolluer et réhabiliter les   plages de la ville de SFAX, ne peut être bénéfique sauf si l’Usine SIAPE est   définitivement fermée ou déplacée.
  
 Suite à nos   contacts avec le président de l’association de l’environnement de SFAX, Mr   Ahmed Zghal, nous publions les caractéristiques de cette pollution :
  
 FLUOR : PLUS DE   249 FOIS LA NORME MONDIALE
  
 PHOSPHORE :   PLUS DE 12.240 FOIS LA NORME MONDIALE
  
 FER : PLUS DE   16 FOIS LA NORME MONDIALE
  
 CADMIUM : PLUS   DE 620 FOIS LA NORME MONDIALE (MATIERE CANCERIGENE)
  
 GAZ TOXIQUES   DEGAGES : 280.000 TONNES PAR HEURE
  
 PHOSPHOGYPSE :   660.000 TONNES ANNUELLEMENT
  
 Nous attendons vos   témoignages afin de publier un livre blanc sur la pollution à SFAX. Nous   lançons un appel à toute la société civile Tunisienne, à tous les partis   d’opposition et à toutes les associations d’environnement afin de se mobiliser   autour du thème          « HALTE A LA POLLUTION A SFAX APRES 50 ANS   D’INDEPENDANCE »
  
  
 Le coordinateur   National de « TUNISIE VERTE »
  Abdelkader Zitouni
 
 
Ben Ali craint les pédalos
 
 par Tidiane de Loyola Ou comment des étudiants avinés ont affolé les gardes de la résidence   du Président tunisien à Hammamet.       La fin des études est toujours l’occasion de grandes fêtes, voire de beuveries   organisées. Sans atteindre la dimension des « springbreak » américains, les   étudiants français ont, en la matière, une certaine réputation à défendre. Et   la dernière descente des jeunes diplômés d’une des plus grandes écoles de   commerce française en Tunisie va faire date.       En villégiature éthylique à Hammamet, « l’élite de la nation » a, comme de   coutume, retourné l’hôtel où elle a élu domicile, fin juin et multiplié les   soirées. Au sortir de l’une d’elles, sur le coup des six heures du matin, un   fêtard, conquis par le spectacle qu’offre la baie de la douce Hammamet, se   décide à aller faire un tour en pédalo. Courageusement, il décide de pousser   son effort jusqu’au bout de la jetée.       Une superbe demeure s’y trouve en effet, à laquelle un ponton permet d’accéder.   Les cris des marins alentours n’y feront rien, tout comme les mises en gardes   de ses compagnons de soirée, le vaillant pochtron pousse sa course au plus   loin…jusqu’à ce qu’une étrange agitation gagne les alentours de la villa.   Quelques garde postés s’embarquant sur un zodiac, rejoignent le pédalo et   passablement énervés, l’arraisonnent.       Un brin ignorant, ce futur jeune cadre dynamique n’a compris que trop tard   qu’il se dirigeait tout droit vers l’une des résidences privées de Zine Ben   Ali, alias « Bac moins 3 ».       L’aviné aventurier a ainsi fait l’heureuse connaissance des hommes de main du   président tunisien, qui l’ont prestement raccompagné à son hôtel. Et en ont   profité pour salement enguirlander le propriétaire de l’établissement.       Après l’affaire du yacht volé du Pédégé de la banque Lazare, aucun doute n’est   permis, le régime de Tunis craint l’eau. De là à dire qu’il part à vau-l’eau…   
    (Source : le site Bakchich.info, le 3 juillet 2006) URL:    http://www.bakchich.info/article.php3?id_article=110  
« Solidarité d’un citoyen prisonnier   avec un peuple prisonnier »
 par Luiza Toscane        De sa prison où il purge une longue peine, commencée il y a quinze ans,   Abdelkarim Harouni a annoncé son intention de mener une grève de la faim de 10   jours du 4 au 14 juillet.        En voici les raisons :       A l’occasion de l’agression et du terrorisme perpétrés actuellement contre les   Palestiniens, il entend ainsi protester contre :       – l’agression terroriste des sionistes et la complicité américaine       – l’hypocrisie mondiale        – l’impuissance arabe       Il tient a exprimer par sa grève sa solidarité avec le peuple palestinien   isolé et sa moukaouama (résistance) légitime, son gouvernement élu et soutenir   les ministres et les membres du conseil législatif ainsi que les membres des   municipalités que l’ennemi sioniste a appréhendés et qui sont entrés en grève   de faim . Il entend se joindre à ces derniers.       Quant aux dates retenues pour sa grève, il les motive de la façon suivante :   « le 04 Juillet est la fête nationale des Etats Unis d’Amérique qui entendent   être le leadership du monde libre alors qu’ils sont complices des sionistes   contre la liberté du peuple palestinien et contre son droit à la décider de   son destin et de choisir son gouvernement.    Le 14 juillet est la fête nationale française qui rappelle la révolution pour   la justice, la liberté, la fraternité et les droits de l’homme et que le   peuple français a lutté contre la colonisation nazie mais malheureusement   aujourd’hui, le gouvernement français se tait envers un crime qui est un crime   de guerre et contre l’humanité et non pas contre les Palestinien uniquement.   Quant au mois de juillet : il y a vingt cinq ans, des islamistes étaient déjà   incarcérés (et ce à partir du 17.07. 1981) et vingt cinq ans plus tard, il est   lui-même toujours embastillé.   ll ne s’agit que d’exprimer la « solidarité d’un citoyen prisonnier avec un   peuple prisonnier ».           Espérant n’avoir pas déformé son propos       Luiza Toscane, 5 juillet 2006       (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le  6 juillet 2006) URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2243
D’une remise de peine à l’autre   Abdelkarim Harouni n’en peut mais
     En août 1992, Abdelkarim Harouni, ingénieur en génie civil, ex-secrétaire   général de l’UGTE, se voyait infliger une peine d’emprisonnement à perpétuité   par le tribunal militaire de Bouchoucha. Cette peine, il l’effectuera dans   diverses prisons éloignées du domicile familial et dans un isolement quasi   total [1], progressivement levé que dans une période récente. Abdelkarim   Harouni, actuellement incarcéré à la prison du 9 avril [2], partage sa cellule   avec Halim Kacem [3] et Abdallah Messaoudi.   Dans l’intervalle, il a pu arracher au prix de luttes obstinées quelques   droits fragiles à la correspondance, à la lecture, à la visite directe de ses   parents, et au rapprochement d’avec sa famille qui vit au Kram, près de la   capitale.   En novembre 2002, à l’instar des autres condamnés à l’emprisonnement à   perpétuité, Abdelkarim Harouni voit sa peine commuée en trente ans   d’emprisonnement. En novembre 2005, il apprend qu’il bénéficie d’une réduction   de peine équivalent à un tiers du restant de sa peine. Il envisage alors de   sortir de prison le 2 juillet 2016.    Enfin, le jeudi 2 mars dernier, il est informé qu’il bénéficie à nouveau d’une   remise de peine de un tiers de la période qu’il lui reste à effectuer. Sa   sortie devrait intervenir, selon ses calculs, le 26 janvier 2013…   26 janvier 2013, trop tard.   Trop tard pour l’intéressé, trop tard pour les siens, trop tard pour toutes   celles et ceux qui exigent sa libération immédiate et inconditionnelle et sa   réhabilitation dans tous ses droits civiques, ainsi que la promulgation d’une   loi d’amnistie générale.   Luiza Toscane       ——————————————————————————–       [1] Human Rights Watch : Tunisie, l’isolement cellulaire   prolongé de prisonniers politiques. Dix cas de prisonniers en isolement.   Juillet 2004       [2] Pour lui écrire : Abdelkarim Ben Amor Harouni, n°2795. Prison civile de   Tunis, Boulevard du 9 avril. Tunis,       [3] Halim Atef Kacem, condamné à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal   militaire de Bouchoucha en 1992. Ce détenu, asthmatique, a toutes les peines   du monde à recevoir son traitement.       (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 22 mars 2006) URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2124
A force d’obstination : Karim Harouni
 par Luiza Toscane        Condamné en août 1992 à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal   militaire de Bouchoucha [1], Karim Harouni, célibataire, ex-secrétaire   générale de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE), a vu sa peine   commuée en une peine d’emprisonnement de trente ans en novembre 2002.       Karim Harouni a été ballotté de prison en prison du nord au sud du pays,   exception faite de la prison civile de Tunis, pourtant la plus proche du   domicile familial.       C’est donc d’acharnement ciblé et pensé qu’il faut parler, consistant   notamment à le maintenir en isolement quasiment pendant la totalité de sa   détention [2], isolement maintenu depuis son arrivée à la prison de Sfax en   avril 2003-même ses repas sont pris en isolement-, isolement entrecoupé   seulement par les visites de sa famille, au demeurant fort courtes (un quart   d’heure), voire raréfiées du fait de la distance et du coût de cette dernière.       C’est grâce à son obstination et à celles des siens que Karim Harouni est   parvenu dans la dernière période à arracher quelques acquis, mais à quel prix   !       Il leur a fallu livrer bataille pour obtenir de lire quelques livres, droit   finalement acquis pour quelques feuillets au bout de treize années de   détention.       Sa grève de la faim menée en novembre 2003, menée pour obtenir la levée de   l’isolement, débouchera sur l’obtention d’un poste de télévision, au bout de   treize annnées.       Il obtiendra une première visite directe de ses parents le 20 décembre 2003,   soit après onze ans de visite indirecte. Pour la seconde visite directe, il   lui aura fallu patienter encore deux années, puisqu’il a pu voir ses parents   pour une demi-heure le 25 décembre dernier [3].       En ce qui concerne son courrier, pour qu’il parvienne à ses destinataires dans   un délai « normal », il lui a fallu attendre la fin de l’année 2004… Quant à   la levée de son isolement, elle relèvera d’autres batailles, collectives   celles-là, incluant un puissant mouvement au niveau national et international.       ——————————————————————————–       [1] Sur les procès de 1992, se reporter à « Elmouhakamat   elmouaraj », Elmejless el ouatani lilhorriyat, 2002, www.cnlt98.org       [2] Human Rights Watch, L’isolement cellulaire prolongé de prisonniers   politiques, juillet 2004.       [3] Que Human Rights Watch, qui a contribué à préciser ces informations, soit   ici remercié.       (Source : « Tunisie, Réveille-toi »m le 19 janvier 2005)   URL:   http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=1603
  
   Pourquoi Acceptons-nous Cette Situation ?
 Par Insolent  
  
 Les informations   sur le comportement des familles du président et de sa femme se multiplient,   il n’ya pas un jour ou on n’entend pas les dernières trouvailles de ces   familles pléthoriques et de leurs agissements de voyous et de hors la loi   protégés par un appareil d’état dont la seule mission semble être devenue la   protection des voyous qui nous gouvernent et de leurs familles et l
  
 La mère de leila   Ben Ali, épouse du chef de l’état, qui confisque une villa d’étrangers à   Carthage .. et l’état qui la paie 2 millions d’euros suite à l’intervention de   hauts dignitaires français. Cette villa est à présent inoccupée.
  
 Le Frère de leila   Ben Ali qui extorque une villa sur les hauteurs de Sidi Bousaid à son   propriétaire en toute impunité.
  
 Leila ben Ali et   son frère qui s’octroient un des meilleurs et derniers terrains sur les   hauteurs de tunis, ce terrain fut initialement exproprié à ses propriétaires   pour la construction du nouveau siège de la radio télévision tunisienne,   projet abandonné et pourtant les propriétaires n’arriveront pas à retrouver   l’usage de leur bien. Cette transaction fut accordée par les services du   Ministère des biens de l’état.
  
 Les services du   gouvernement qui arrêtent la commercialisation des camionnettes Isuzu, le site   de kairouan est complètement arrêté et 800 familles se trouvent sans   ressources. Cette décision est prise sous l’influence du frère de Leila ben   Ali pour avantager son commerce d’importation de matériels Ford.
  
 Les services de   douanes qui cautionnent à Tunis, La goulette , Sousse et autres et qui font   que le commerce parallèle n’a jamais été aussi florissant en Tunisie. Les   tunisiens ne comprennent pas que ce phénomène loin d’améliorer leur pouvoir   d’achat , est en train en réalité de casser l’économie et la valeur ajoutée et   l’emploi dans le pays.
  
 Le dernier bateau,   propriété d’un financier notoire français volé en Corse, et trouvé par les   services d’Interpol dans le port de Sidi Bousaid sous la propriété du frère de   Leila ben ali n’est que le dernier épisode connu de cette saga mafieuse de la   famille du président et de sa femme.
  
 Faux et usage de   faux, extorsions, intimidations, trafics de tous genres, blanchiment d’argent   , détournements de fonds, vols et complicité de vols, abus de pouvoir … sont   le quotidien de ces familles de voyous qui nous gouvernent … et avec la   complicité de tout l’appareil de l’état : Police, Justice, Finances, douanes   et pouvoirs régionaux.
  
 Jamais dans   l’histoire de la Tunisie, la corruption n’a été aussi présente dans les   comportements quotidiens de milliers de fonctionnaires … et les citoyens   impuissants devant une corruption devenue système d’état.
  
 Jamais dans   l’histoire de la Tunisie, l’état ne s’est trouvé aussi complice et aussi mêlé   aux agissements de voyous de la famille du président et de sa femme. Les   services de l’état ne servent plus le peuple mais une bande de mafieux véreux   et de leurs proches en complète opposition avec les lois en vigueur.
  
 L’état est devenu   un état voyou … aussi au regard du peuple tunisien qu’au regard des nations   étrangères.
  
 Pourquoi   acceptons-nous cette situation ?
  
 Pourquoi   acceptons-nous d’être gouvernés par un Président pourri non légitime ?   pourquoi acceptons-nous de voir tous les jours le visage de la laideur d’un   président ’gominé’ et de sa femme doctoresse en droit ’des affaires’ ?   Pourquoi acceptons-nous de subir les comportements de ces voyous incultes ?   Pourquoi acceptons-nous d’être gouvernés par un gouvernement qui ne gouverne   pas ? Pourquoi acceptons-nous les lois d’une administration incompétente,   pourrie et non légitime ? Pourquoi acceptons-nous de n’entendre que les voix   criardes, intéressées et malhonnêtes des serviteurs de ce régime pourri et   illégitime ?
  
 Je ne suis pas le   seul à vouloir crier à la face de ces pourris mon indignation .. et à demander   qu’une justice ’juste’ passe au peigne fin tout le mal qu’ils ont fait au pays   pendant cette dernière décennie .. eux et leurs complices .. tous leurs   complices ..
  
 Est-ce que ce jour   viendra ? ….  Inchallah ?
  
    (Source : nawaat.org, le 4 juillet 2006)
    URL:   http://www.nawaat.org/portail/article.php3?id_article=1054
 
  
 
Révision   constitutionnelle : la “piste” tunisienne
 
 Par : Mustapha Hammouche    musthammouche@gmail.com       Apparu comme une proposition du FLN, le projet d’amendement de la Constitution   est désormais le projet du Président.       Avec le soutien exprimé par les représentants des trois partis de l’alliance,   la révision annoncée par le chef de l’État pour la fin de l’année devient   inéluctable.       Il faut croire que les Constitutions sont par nature des documents   conjoncturels, puisque les arguments qui justifient leur révision n’ont pas   évolué : pour chaque nouveau régime, l’ancien texte répondait aux exigences   d’une période et ne concorde plus avec l’étape en cours.       Le document conçu par la commission de révision constitutionnelle du FLN est   éloquent au sujet des exigences du moment. En premier lieu, il dispose que si   la limitation du nombre de mandats présidentiels “est perçue par certains   comme étant une évolution importante qui permet l’alternance pacifique au   pouvoir, il reste que d’autres estiment que les exigences de stabilité   politique et institutionnelle, notamment dans les pays qui sont récemment   sortis d’une crise multiforme, imposent de ne mettre aucun lien sur le   renouvellement des mandats”. C’est pourtant cette “sortie de crise” qui   autorise, aux yeux du Président, de revoir la Constitution de 1996. Celle-ci   est née “dans un contexte de crise asphyxiante qui a failli détruire les bases   de la République, une Constitution élaborée sous la pression de l’épreuve que   le pays avait traversée”, ajoutant que l’objectif fondamental était la   garantie de la stabilité de l’État, sa continuité et la mise en place de   garde-fous à tous les niveaux pour pallier “toute dérive dangereuse…”       En un mot, l’actuelle Constitution était un gage de stabilité en période de   crise ; sa révision est motivée par le souci de stabilité de l’après-crise. Et   puisque la crise est derrière nous, certains “garde-fous” deviennent inutiles.   La première barrière contre “toute dérive dangereuse” à sauter sera celle qui   fut prévue pour contrebalancer une hégémonie législative de l’intégrisme : le   Conseil de la nation.       Le président du Sénat disparaissant avec son institution, le président de   l’Assemblée nationale qui, tout de même, survivra ne sera probablement plus le   second personnage de l’État. Le document du FLN prévoit, en effet, qu’“en cas   de vacance du poste de président de la République pour tout motif énoncé dans   la Constitution, c’est au vice-président d’assumer la fonction de président de   l’État (…)”. Au nom de la séparation “présidentialiste” de l’exécutif et du   législatif.       Et comme “il faut revoir la motion de censure énoncée dans l’actuelle   Constitution” et “supprimer toute allusion à cette question dans la révision   constitutionnelle prévue”, il ne restera aux élus du peuple que le vote du   budget pour censurer l’exécutif. À supposer que la culture de l’obédience   soit, d’ici là, dissipée.       Le document en question a le mérite de la franchise : “Le pouvoir exécutif   doit être concentré dans une seule main”, peut-on y lire, voulant certainement   dire “entre les mains d’une seule personne”.   La piste tracée par le FLN n’est pas sans rappeler l’inclination un jour   avouée du Président pour le modèle tunisien.       (Source : le journal « Liberté » (Algérie), le 6 juillet   2006) 
  
 Vient de paraître : Le contrat de mariage en   Tunisie jusqu’en 1956 de Nazli Hafsia : La reconnaissance par la société d’une union entre deux êtres
 
 Marie-Astrid de Galembert       De quelque nationalité que nous soyons, nous pouvons être intéressés par ce   livre, dans lequel recueils d’archives, versets du Coran et bribes de discours   du leader Habib Bourguiba, sont articulés autour d’un même thème : le contrat   de mariage en Tunisie.        Les éditions Cartaginoiseries ont en effet publié récemment un nouvel ouvrage   intitulé “ Le contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956 ”, dans lequel la   juriste Nazli Hafsia nous fait part de ses recherches à ce sujet. A méditer.         Peut-être aurait-il été intéressant de corroborer ces apports historiques avec   des questions actuelles liées à l’évolution du mariage…Ce n’était pas le but   de cette publication sur “ Le contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956 ”.   En revanche, ce livre nous expose d’une manière historique, sociale et   juridique richement étayée, les bases de notre contrat de mariage.        Les nombreux extraits du Coran permettent d’illustrer un récit technique, en   nous faisant réfléchir au contrat en lui-même, qui existe dans toute société,   et ce à partir du référentiel religieux.        Le lien entre le global social et l’union de deux êtres au sein de la société   est explicitement fait et nous rappelle les visions de Bourdieu sur l’impact   de l’homme en société et celui de la société dans sa socialisation. Le mariage   n’est-il pas, en effet, un acte et un fait social ? Le contrat de mariage n’a   t-il pas pour but la reconnaissance de la société d’une union entre deux êtres   ? L’auteur nous explique que d’un côté l’évolution économique et politique se   traduit sur le plan social et dans la cellule intime du couple, de l’autre,   l’union du couple doit être reconnue et respectée au sein de la société.        Une question se pose : comment et pourquoi sommes-nous arrivés à rendre   juridique une union basée sur l’amour et les sentiments ?        Là est tout l’intérêt du livre, car il nous pousse à des questionnements sur   la nature d’une union connue de tous, sur la manière dont la vie publique   sociale peut régir une vie privée, sur le lien qui existe curieusement entre   la relation intime de deux êtres et l’entourage (famille, nation, monde,   culture et religion) dans lequel ils vivent.        Le concept de couple apparaît en Tunisie, en 1956, pour la première fois.   L’égalité homme-femme dans ce duo est alors reconnue. Le mariage devient   officiellement une alliance entre deux familles et une nouvelle fécondation   qui va rejoindre la société. Ce nouveau cadre social, familial et culturel   insuffle une manière de vivre et un code de conduite à respecter en privé et   en public. Les archives retrouvées par l’auteur édictent ce qui suit : “ le   contrat de mariage est un acte civil, contractuel, conclu par deux volontés   libres et majeures, de sexe différent ”. Acte civil pour lequel le notaire,   les témoins et les titulaires, signent un papier officiel, afin, rappelons-le,   qu’il soit valide.        Enfin, les questions sur la polygamie (pratiquement inexistante en Tunisie à   l’époque), la dot (le rapport entre son montant et la place de la femme au   sein de la société et de sa future famille), le divorce (femmes et hommes ont   droit de demander le divorce, qu’il se fasse ou non à l’amiable) et le respect   mutuel entre époux, sont amplement développés. Cela nous permet de nous   renseigner sur les significations initiales de ces termes.        Le mariage est présenté ici comme un contrat juridique où droits et devoirs   sont clairement signifiés ; tel une Constitution qui régit un Etat politique,   il régit l’Etat familial.        Mais l’Amour, quant à lui, reste La condition, magnifique et tendre, que   chacun souhaiterait satisfaire lors de son propre mariage, il est pourtant,   sans règles, ni loi et pas uniquement en Tunisie …        (Source : « Réalités » N° 1071 du 6 juillet 2006)
 LES   ISLAMISTES 
 ONT   POIGNARDÉ DEUX FOIS LES ANGLAIS
  
    BALHA BOUJADI
   
 Aujourd’hui, les   anglais se rappellent du chaos qui a frappé les pauvres gens qui prenait le   métro ou le bus pour aller travailler  ou étudier un jour printanier du mois   de juillet.
  
 Quatre jihadistes   fanatiques, disciples de Abou Koutada ou Abou Hamza ou Abou Jahl, des barbus   abrutis qui passaient leur temps à  disserter sur les mécréants et les   croisades, se sont armés par des ceintures de dynamite et ils se sont dirigé   ver le champ de bataille contre les chrétiens, responsables, d’après eux, des   tueries en Irak et en Palestine. 
  
 Leur champ de   bataille était les stations de métro et des bus, leur mot de guerre est   « Allah Akbar » et leur drapeau est noir, aussi noir que leur cœur et le futur   qu’ils ont prédestiné aux centaines de milliers de braves musulmans qui ont   choisi de vivre en Angleterre.
  
 L’Angleterre qui,   comme tous les pays démocrates, a ouvert largement ses portes et ses bras pour   accueillir les exilés, les persécutés, les menacés, les chômeurs, les   incompris, les artistes, les journalistes, les défenseurs des droits de   l’homme… Ce pays qui a la plus vieille démocratie en Europe n’a pas imaginé   qu’après toute cette générosité de sa part il sera poignardé dans le dos par   les islamistes qui y ont trouvé un toit, un travail et beaucoup de liberté.
  
 Je me rappelle que   le 8 juillet 2005, le lendemain de l’attentat, j’étais à Bruxelles, et on nous   a dit qu’à 11.00 du matin, il fallait se lever pour une minute de silence à la   mémoire des victimes de Londres, partout en Belgique. L’image de cette minute   de silence ne s’effacera jamais de ma mémoire. J’étais dans la rue, et à   11.00, tout a été paralysé pendant une minute, c’était émouvant. Moi qui   venais du Tiers-monde, j’étais ébahi.
  
 Tout a été   paralysé, sauf, une silhouette qui passait avec sa barbe, son turban, son kami   blanc et son insolence, il nous regardait d’un air moqueur et faisait des   gestes impertinents.
  
 Je me suis rappelé   de cette silhouette quand j’ai lu qu’une enquête du journal londonien « The   Independent » a affirmé que 0,5% des musulmans qui vivent en Grande Bretagne   (un million et demi) affirment leur soutien inconditionnel a Al-Qaida, et   qu’ils considèrent que les kamikazes londoniens sont des martyrs. 
  
 Pour moi, il   s’agit là d’un deuxième poignard adressé aux dos des anglais. Ceux-ci   pourraient considérer que les quatre poseurs de bombes étaient des fous et des   délinquants, mais découvrir que 0,5% des musulmans d’Angleterre, soit 8.000   personnes applaudissait le massacre et ils étaient prêts à faire la même chose   un jour. Là c’était vraiment insupportable.
  
 Les pauvres   anglais sont tellement « naïfs » qu’ils croyaient aux enquêtes et aux   statistiques, car moi, pauvre ignare et amateur en politique, j’ai trouvé que   cette enquête est trop optimiste. 0,5% seulement, c’est insignifiant,   j’imagine personnellement qu’il serait mieux de dire 5% ou même 10%, soit   150.000 sympathisants de Al-Qaida, 150.000 bombes humaines qui terrorisent les   démocrates anglais chez eux.
  
 Après une année   d’enquête, aucun musulman n’a été détenu ni appréhendé. Moi je dis Bravo à la   démocratie, et j’ajouterai que c’est dommage que 150.000 abrutis vont secouer   un régime aussi humaniste et aussi libre, pour se convertir, certainement un   jour et pour se défendre, un régime raciste, discriminatoire et oppressif.
  
 Voici l’œuvre des   islamistes : des bombes, des abrutis, des fanatiques, des discours de haine,   des guerres de civilisation… Non seulement ils ne sont pas démocrates mais ils   sont les pires ennemis de la démocratie et de la liberté. 
  
 Ces valeurs que le   monde libre a cultivées pendant des siècles se trouvent aujourd’hui   confrontées à des drogués de spiritualité, à des assassins qui vivent dans un   monde virtuel plein des anges et des angelettes.  
  
  
    BALHA BOUJADI,   le 7 juillet 2006 
  balhaboujadi@yahoo.es 
 
 
Home – Accueil – الرئيسية