EDITORIAL du 1er numéro du nouveau journal en ligne « LE MAGHREBIN »
Informer, débattre, militer
La ligne éditoriale du « Le Maghrébin » sera une déclinaison médiatique des valeurs, des objectifs et de la philosophie de vie qui ont présidé à la naissance de « L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie » ( lire dans les site de l’AMD www.amd-maghreb.org le texte de la déclaration fondatrice) « Le Maghrébin » sera à travers cette ligne éditoriale un reflet et une cristallisation de ce Maghreb uni, moderne et démocratique auquel nous aspirons et que nous voulons. « Le Maghrébin » informera les élites et les opinions publiques de ce qui se passe chez eux et dans les autres pays de la région. Il s’agit là d’un impératif catégorique qui palliera à une déficience dans l’information intermaghrébine. Les opinions publiques des pays maghrébins ne savent presque rien des réalités prévalant dans les autres pays du Maghreb. Elles ne sont généralement informées que de certains drames (tremblements de terre) ou événements exceptionnels (coups d’état), très rarement des avancées, des réalisations ou des luttes pour la démocratie et la justice sociale. « Le Maghrébin » entend pallier à cette déficience. Il informera des réalités des cinq pays dans un esprit de vérité et d’impartialité. « Le Maghrébin » sera un espace de débat pluriel entre les maghrébins quelle que soient leurs inclinaisons idéologiques ou politiques. Seules les règles de décence et de respect vis-à-vis de « l’autre » point de vue baliseront ses contours. Les islamistes n’en seront pas exclus. Ils auront le droit à l’expression. L’AMD ne souscrit pas à la vison théocratique de l’Etat et de la société. Nous nous inscrivons dans une démarche réformiste y compris de l’islam. Mais en tant que démocrates, nous croyons en la vertu du débat et principalement avec les représentants des mouvements islamistes qui sont des adversaires certes mais aussi des frères maghrébins. « Le Maghrébin » sera enfin un outil de combat. Contre tous ceux qui freinent l’avancée de notre région vers son destin, contre les absolutismes – qu’ils se réclament de gauche ou de droite, d’orient ou d’occident – qui entendent le ré-asservir par des moyens autant sournois que dévastateurs et contre ceux qui veulent le déposséder de son histoire, de sa pluralité culturelle, de son génie , celui la même qui a donné à l’humanité Juba, Hannibal, Saint Augustin, Ibn Khaldoun , Abdelkrim Al Khattabi ; l’Emir Abdelkader, Omar Mokhtar et Bourguiba…
Maghrébins, à vos plumes !
(Source: Editorial du journal « Le Maghrébin », N°1 du 4 septembre 2006)
Lien: http://www.hebdo.amd-maghreb.org/index.php?option=com_content&task=blogsection&id=4&Itemid=27
Le limogeage de Mr Mohamed Ali Ganzoui :
Des pistes d’éclaircissement…
Quand, au mois de mars 2006, au lendemain d’un sommet mondial de la société de l’information qui avait renvoyé au monde la plus détestable image du régime tunisien, Mr Ben Ali a pris tout le monde à contre pied en extrayant du frigidaire – une société d’assurance – Mohamed Ali Ganzoui pour le réinstaller à la stratégique fonction de patron des services de la Sécurité de l’Etat, les observateurs ont été unanimes à considérer que le nouveau bail de Ganzoui avec la sécurité de l’Etat est sinon définitif du moins prolongé. Le retour de Ganzoui à ce moment précis où le régime venait d’être sérieusement écorné a été interprété comme un acte de dépendance de Ben Ali vis-à-vis de celui qui a été l’architecte en chef de l’appareil répressif avec lequel il tient d’une main de fer la Tunisie. Personne ne pouvait imaginer que quatre mois seulement après, il en allait être à nouveau limogé de la même manière qu’il y a été nommé : inattendue et énigmatique. Le et à la surprise générale, Ganzoui est en effet à nouveau laconiquement remercié.
Et la classe politique tunisienne de se perde en conjectures d’autant plus hasardeuses que, comme à l’accoutumé, le système est d’un hermétisme absolu. A défaut de pouvoir être consolée d’une explication plausible, la classe politique a vite fait de considérer le fait comme une énième ineptie d’un système dont elle a appris à ne rien attendre en matière de respect de l’opinion publique et d’une saine gestion des affaires de l’Etat. « Un énième obscur et scabreux règlement de compte entre les clans » a-t-elle unanimement décrété.
Si « Le Maghrébin » a décidé de revenir sur ce fait, sur la base d’informations provenant de sources dignes de foi, c’est pour éclairer l’opinion publique tunisienne sur l’évolution des choses au sein du sérail dans un contexte dominé par la maladie de Mr Ben Ali et les implications de toutes sortes qu’elle recèle.
Contrairement à ce que Mr Ben Ali croyait, Mohamed Ali Ganzoui n’était pas resté, durant les trois années de traversée de désert – entre son premier limogeage et son second retour aux affaires – le même homme : c’est-à-dire obéissant, maniable et entièrement dévoué à la cause. Le séjour dans le frigidaire l’a muri et l’a amené à réfléchir. Le regard méprisant, dédaigneux et insultant qu’il avait à subir après son premier limogeage de la part des tunisiens et même des cadres de l’Etat à chaque fois qu’il avait à se rendre dans un lieu public ou à un fait social (mariage, obsèques, fark …) l’a éveillé à l’étendue des menaces qui pèsent sur lui dans l’hypothèse d’un changement de régime. Aussi s’est-il empressé de laisser entendre dès son retour aux affaires par des gens proches de lui – croyant sans doute que Ben Ali ne pouvait plus se permettre la fatale erreur de le limoger une nouvelle fois – qu’il ne souscrivait nullement aux choix de son maitre et que le zèle dont font preuve les services relevant de sa responsabilité dans la répression des forces vives du pays ne sont pas de son fait mais de mécanismes qui le dépassent, liés directement à la sécurité présidentielle. Tout en se satisfaisant de la réputation d’homme fort du régime que son retour aux affaires lui a valu, il s’évertuait discrètement à s’affranchir d’une compromettante soumission à Mr Ben Ali. Son fils Razi, animateur de l’émission dominicale sportive sur la chaine de télévision publique, en était un des plus zélotes avocats. Ce qui explique son renvoi de la télévision simultanément à celui de son père de la sécurité de l’Etat. De surcroit Ben Ali ne peut souffrir l’existence d’un homme fort autre que lui dans le pays.
Ganzoui aura été en somme coupable du même crime qu’Abderrahmane Tlili : velléité d’affranchissement de l’inféodation à la personne de Mr ben Ali de peur d’avoir à payer un jour une impitoyable facture. Chose que Mr Ben Ali ne pardonne jamais et contre la quelle il réagit férocement. A preuve le sort tragique que son ancien dévoué allié Abderrahmane Tlili a subi. Et celui brutal contre les Ganzoui, père et fils. Une grossière tentative de faire endosser à Ganzoui la responsabilité des excédents répressifs des derniers mois et qui serait la cause de son éviction a même été tentée par les thuriféraires du régime qui se sont répandus sur les sites web tout de suite après son limogeage pour en persuader l’opinion publique. Mais en vain.
Nos sources nous précisent par ailleurs que le départ de Ganzoui n’a aucun lien avec l’affaire du yacht de l’homme d’affaires français retrouvé en la possession d’un membre de la famille présidentielle. Jamais Ganzoui n’a été inquiété pour ce genre d’affaires. Il y est rompu. Et dans la culture du régime, ce sont des péripéties qui n’ont aucune espèce d’importance.
En revanche, Mohamed Ali Ganzoui se serait mêlé, fort de son statut qu’il considérait désormais- et à tort – intouchable, aux dangereux jeux liés à la préparation de la succession …Il se serait même trop investi apprend-on au point d’apparaitre comme un des prétendants…oubliant que lui aussi était surveillé…
Fatima Kabba, sur la foi d’informations provenant de Tunis.
(Source: « Le Maghrébin », N°1 du 4 septembre 2006)
Lien: http://www.hebdo.amd-maghreb.org/index.php?option=com_content&task=view&id=20
Le régime de monsieur Ben Ali s’est renforcé de deux soutiens de poids : les actuels ambassadeurs des Etats-Unis et de la France en Tunisie. Ils cacheraient à peine leur peu de considération pour l’opposition tunisienne dans sa globalité (à l’exception de quelques rares personnalités). S’ils reconnaissent la légitimité des revendications de l’opposition tunisienne, ils lui dénient en revanche toute représentativité et surtout toute compétence ( en matière de gestion de l’Etat) pour constituer une alternative crédible à monsieur Ben Ali. A défaut de mieux, ils ne cachent plus leur soutien à ce dernier.
(Source: Rubrique « Su », « Le Maghrébin », N°1 du 4 septembre 2006)
La crise la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme
Une petite bataille dans une grande …
Correspondance de tunis….
Ce qu’il est communement appelé « crise de la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme » n’a pas fini de faire couler de l’encre et de la salive à Tunis. Pétitions et contre petitions se succèdent alimentant un dialogue qui a tout l’air d’être de sourds tant les parties en conflit paraissent avoir des positions irréductibles. Ceux qui contestent la légitimité de la direction actuelle ont eu recours à la justice pour avoir gain de cause. Ceux qui soutiennnet la direction actuelle, animée par le militant démocrate indépendant l’avocat Mokhtar Trifi, estiment que le recours à la justice est un dévoiement injutifiable alors même que les statuts de la ligue sont prévus pour canaliser et trancher tout conflit au sein de la ligue. Quelques constats neutres : les contestataires sont presque tous proches du pouvoir. Les légitimistes appartiennent à l’oposition radicale. Les recours à la justice ont toujours été favorables à la cause des contestataires qui ont réussi jusqu’à ce jour et grâce à des décisions de jutice d’empêcher la tenue du sixième congrès de la ligue dont l’issue favorable à la direction légitme ne fait aucun doute. Autre constat : les journaux de la place, tous infodés au pouvoir ( à des degrés divers), n’ont jamais publié les déclarations ou les prises de position des légitimistes. Aucun journal n’a donné la parole au Président actuel et légitime de la ligue. Alors que ses adversaires y ont quartier libre. Derrière cette guerre de tranchées, il est une guerre souterraine : les contestataires veulent démanteler le noyau « islamo-gauchiste » selon leur expression qui « pilote et confisque la ligue », les légitismistes se barricadent derrière les stauts pour prémunir la ligue contre un noyautage programmé de la ligue par une massive adhésion des « nervis du parti au pouvoir » selon l’expresion d’un légitimiste.
Des tentatives non innocentes de réconcilaition sont entreprises depuis un certain temps par d’ex-dirgeants de la ligue afin de « dégager des solutions » qui concilient les points de vue des uns et des autres « aux fins de sauver l’acquis national » que constitue « La ligue Tunisienne des Droits de l’homme ». Mais elles ne peuvent être que condamnées à l’echec. Parce que la bataille de la ligue s’inscrit dans le cadre d’une bataille plus large . Celle qui oppose les aspirants à une démocratisation réelle du pays et les tenants de la dicature actuelle. Pour que la crise de la LTDH trouve une issue , il faut d’abord que la grande bataille se termine par la victoire des démocrates.
L’Alliance Maghrébine Pour la Démocratie (l’AMD) soutient la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme
« L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie » (l’AMD) a pris connaissance des pressions politiques, judicaires et sécuritaires qui s’exercent depuis des mois sur la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme l’empêchant d’assumer la mission pour la quelle elle a été fondée. L’AMD a relevé que si cet état de fait remonte au milieu des années quatre vingt, il a cependant pris un tournant alarmant depuis le cinquième congrès de la ligue en raison de non reconnaissance des résultats, pourtant réguliers, de ce congrès par les autorités politiques du pays. L’AMD suit aussi avec inquiétude les deux procès intentés à l’encontre de la direction légitime actuelle de la ligue aux fins évidents de frapper d’illégalité les assises du prochain congrès de la LTDH annoncés pour le 27 et 28 mai 2006. L’AMD qui a étudié les éléments juridiques de ces deux procès, a conclu à leur caractère exclusivement politique. Eu égard au fait que la LTDH est l’institution pionnière en matière de défense des droits de l’homme au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique,
Eu égard à l’éminent rôle qu’elle joue dans l’enracinement des valeurs de liberté, de dignité et de modernité parmi nos frères tunisiens, Craignant sérieusement pour l’avenir de la LTDH en raison de l’évidente politique de harcèlement et d’asphyxie que les autorités politiques tunisiennes déploie à son encontre, ce qui est de nature à la menacer, à terme, de désintégration,
L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie appelle les autorités tunisiennes et le Président Ben Ali :
A respecter les engagements de l’Etat tunisien en matière de protection des libertés publiques et de défense des droits de l’homme et à préserver l’indépendance des institutions de la société civile,
A veiller à ce que le prochain congrès de la LTDH bénéficie de toutes les conditions nécessaires à son succès et ce en renonçant à recourir à des procès dont le caractère manœuvrier n’échappe à personne,
A privilégier le dialogue comme moyen de résoudre les problèmes quelque puisse être leur acuité et faire participer toutes les composantes associatives et politiques reconnues pour leur engagement effectif en faveur des libertés et des droits de l’homme dans la solution de ces problèmes sans pour autant atteindre à l’autonomie de décision de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme.
Pour Le Bureau exécutif de l’AMD Le président : Omar S’habou
Le vice président pour la Tunisie : Chawki Tabib
(Source: « Le Maghrébin », N°1 du 4 septembre 2006)
Lien: http://www.hebdo.amd-maghreb.org/index.php?option=com_content&task=view&id=34
Le Conseil de l’ordre des avocats réhabilite un faussaire notoire
Omar Mestiri Lors de sa réunion du 14 juillet 2006, le conseil de l’ordre des avocats a décidé de réinscrire sur ses listes, Mohamed Baccar, maintes fois convaincu de faux en écritures et condamné par de nombreuses juridictions. Pourtant, peu auparavant, le Conseil de l’ordre venait de recevoir une missive signée par le doyen du Conseil de l’ordre des médecins tunisiens et datée du 6 juin 2006, protestant contre le comportement outrancier du personnage qui se présentait abusivement comme avocat. En l’absence (heureuse ?) du Bâtonnier Ben moussa, les réticences furent vite effacées par une mobilisation enthousiaste de certains membres du Conseil de l’ordre… La magnanimité de Maitres Tabib, Karaouli, et autres Jemour sur ce dossier n’a pas manqué d’étonner. Pareille démarche avait été fermement rejetée par les précédents Bâtonniers Essid et Bouraoui. Il y a lieu de signaler que la dernière condamnation en date de Mohamed Baccar, à trois ans de prison ferme pour faux par le tribunal de première instance de Tunis, le 20 mai 2003 ( N° 3022), avait été généreusement annulée en appel par le juge de sinistre réputation Jedidi Ghani. (Source : « Kalima », N°45, le 3 septembre 2006)
Tunisie : Espresso serré
mercredi 6 septembre 2006, par Omar Khayyâm
Un dictateur sans successeur. Des « Familles » qui pillent. Chômeurs diplômés et paumés. On abuse de bière ou de prières pour oublier sa misère. En guise de fond de toile, une forêt de voiles. Une société qui se balance entre un Khaled (1) qui prêche et une Nancy (2) qui danse. Chaque jour des crimes inqualifiables, on prie Dieu mais on adore le diable. Un an de taule pour un « kif », trois ans pour critique du calife. Si tu dis : » le bateau coule ! » , on te prend pour un maboul. Un spécialiste du pays et de ses maux a résumé le dilemme des jeunes en deux mots : » Kamikaze ou clandestin, t’as pas d’autre destin ! »
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1- Cheikh Amrou Khaled , prédicateur religieux qui tombe du ciel : ses prêches sont diffusés par une chaîne-satellite.
2- Nancy Ajram : chanteuse libanaise en vogue en Tunisie.
Tunisia agrees to admit Islamist fighter expelled by Bosnia
EU1-BOSNIA-DEPORTATION Tunisia agrees to admit Islamist fighter expelled by Bosnia Text of report by Bosnia-Hercegovina Federation News Agency FENA Sarajevo, 29 August: Tunisian citizen Bedrudin Fershishi is expected to be deported from Bosnia-Hercegovina to his native country today, Deputy Security Minister Dragan Mektic has confirmed to FENA. Mektic underlined that the Tunisian authorities had informed in writing the relevant bodies in Bosnia-Hercegovina that they accepted this deportation, recalling that there were no administrative obstacles for this. Fershishi is a Tunisian citizen residing in Bosnia-Hercegovina illegally, to whom the Bosnia-Hercegovina authorities have denied asylum. Fershishi is currently held at an official facility near Sarajevo airport, where he is awaiting deportation. Source: Federation News Agency, Sarajevo, in Bosnian/Croatian/Serbian 1328 gmt 29 Aug 06 BBC Mon EU1 EuroPol bk
Bosnia fails in attempt to deport Islamist fighter to Tunisia
EU1-BOSNIA-MOJAHEDIN Bosnia fails in attempt to deport Islamist fighter to Tunisia Text of report by Bosnian Muslim TV Hayat on 26 August [Presenter] The drama of the Tunisian national Bedrudin Fershishi [nom de guerre Abu Malik, fought for the Muslim side during the Bosnian war], whose deportation was ordered by Bosnian authorities, has been going on for days. One attempt of his deportation had failed. Fershishi, who was denied asylum by Bosnian authorities, has been placed under jurisdiction of the State Border Service. We found him and a part of his family at the Sarajevo International Airport. [Reporter] Tunisian national Bedrudin Fershishi Abu Malik, who was deported from Bosnia-Hercegovina several days ago, was brought back to our country. [Passage omitted, Ferchichi’s lawyer’s statement] [Reporter] The lawyer possesses a decision of 25 August warranting keeping of Bedrudin Fershishi in the premises of the State Border Service at the Sarajevo airport, for supervision of the maximum of 30 days from the date of reception. His wife and his four underage children have found out he is in Sarajevo. [Passage omitted, wife’s statement] [Reporter] The Tunisian’s lawyer will appeal against the decision alleging that Fershishi could leave Bosnia-Hercegovina, claiming that he would not do that or would not hide. The lawyer expressed concern that his defendant was returned to Bosnia-Hercegovina due to lack of documents and that he would eventually be extradited. [Lawyer] [Passage omitted] He is not subject to any court proceedings either in Tunisia or Bosnia-Hercegovina for criminal acts, etc. [Wife of Fershishi] They set their mind on expelling him and will probably do that. If he goes to Tunisia, he will probably face death penalty, as he had been in war in Bosnia. [Passage omitted, children’s statements] [Reporter] The Zenica-Doboj Canton police arrested the Tunisian national on 22 August and forwarded him to the State Border Service, which is responsible for deportation. The reason for deportation is illegal stay in Bosnia-Hercegovina, as was previously confirmed by the Ministry of Security of Bosnia-Hercegovina. El Fershishi was denied asylum six months ago. [Passage omitted] Source: Independent TV Hayat, Sarajevo, in Bosnian/Croatian/Serbian 1700 gmt 26 Aug 06 (Source : le site (britannique) BBC)
Mojahedin decide to sue Bosnia over « illegal » deportation of Tunisian
EU1-BOSNIA-MOJAHEDIN 2 Mojahedin decide to sue Bosnia over « illegal » deportation of Tunisian Excerpt from report by Zdenko Jurilj entitled « Mojahedin community sues B-H » published by Bosnian edition of Croatian newspaper Vecernji list on 24 August – subheading as published Sarajevo: The family of Bedrudin Fershishi, nicknamed Abu Malik – a naturalized Bosnian of Tunisian origin who has been deported to his native country for illegal residence in B-H [Bosnia-Hercegovina] – is going to sue B-H before the European Court of Human Rights in Strasbourg. The family relies on support from their attorney and the mojahedin community in B-H. Abu Hamza, the spokesman for the mojahedin community, in a statement to this newspaper called the deportation illegal and a violation of basic human rights of their brother. Therefore, he said, they are perfectly entitled to file a lawsuit against B-H. [Passage omitted]
Two thousand children If members of the mojahedin community were to be deported from B-H under new legislation, they would leave behind large families created via marriages with Bosniak [Bosnian Muslim] women. Their estimates show that each of the 500 members of the mojahedin community that permanently reside in B-H has three to four children on average. That means that about 2,000 children would lose their fathers if they were stripped of B-H passports. [Passage omitted] Source: Vecernji list (Bosnia-Hercegovina edition), Zagreb, in Croatian 24 Aug 06 p 4 BBC Mon EU1 EuroPol pj
Crise au sein de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH)
Me Abderrahmane Kraïem ex-vice-président de la ligue « Le financement extérieur est un moyen de pression »
Nous continuons le débat sur la question du financement extérieur de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme, sur ses relations avec les pouvoirs publics et sur le consensus interne au sein de la Ligue. Des questions fondamentales, qui entre autres, sont à l’origine de la crise que traverse aujourd’hui la ligue. Après le Dr Saâdedine Zmerli et le Dr Hammouda Ben Slama, voir le Temps du 4 septembre 2006, notre invité aujourd’hui est Me Abderrahmane Kraïem ex-vice-président de la Ligue. Interview. Le Temps : Que pensez-vous du financement extérieur de la Ligue ? Me Abderahmane Kraïem : L’attachement de la LTDH à son indépendance à l’égard de tous les gouvernements, de tous les partis politiques et de toutes les organisations ne fait aucun doute. En effet, le principe de l’indépendance a été énoncé clairement dans l’article I de la charte de la ligue, il puise ses origines dans les valeurs universelles pour la Défense des Droits de tous les humains sans exclusion ni sélection. Le refus de tout financement douteux est donc conçu dans cette libre orientation. Les premières générations de la ligue se sont contentées de ressources, modestes provenant des cotisations des adhérents et des subventions récoltées auprès de militants et ONG amis de la ligue dévoués pour la promotion et la sauvegarde des Droits de l’Homme. Malgré, la modestie de ses ressources financières, la ligue a réalisé plusieurs de ses objectifs. Dans les locaux exigus des sections de la ligue : aux loyers modestes, se tenaient les activités prestigieuses d’écoute, de formation et d’observation. Le financement étranger étatique ou supra-étatique est devenu, de nos jours, un moyen de pression des puissances étrangères donatrices, aussi bien sur les gouvernements que sur les associations subventionnées, l’objectif étant l’intervention directe ou déguisée dans le choix des orientations stratégiques dans les régions d’influence. Conscients des risques réels d’une telle démarche, le législateur tunisien a interdit à tout parti politique de recevoir des subventions de quelque nature que ce soit d’un pays étranger ou d’un étranger se trouvant en Tunisie. La question du financement a été à l’origine d’une grande réflexion des adhérents de la ligue, en effet, 66 des congressistes du 5ème congrès, tenu le 29 octobre 2000, n’ont pas hésité à annoncer dans une pétition devenue célèbre leur refus, de tout financement étranger et ont demandé que la ligue compte sur ses moyens légaux. Il n’en reste pas moins qu’il est impossible pour les composantes de la société civile de subvenir à ses besoins sans compter sur les ressources stables. C’est pour cela, que dans l’intérêt national, nous rejoignons tous ceux qui ont formulé le vœux de faire bénéficier toutes les associations et les partis politiques d’une subvention de l’Etat abstraction faite de la représentation de ces partis au parlement. Une telle mesure ne peut que renforcer l’indépendance des composantes de la société civile et valoriser le choix national. La LTDH n’a pas besoin de milliers d’Euros, une subvention publique normale lui suffit pour subvenir à ses besoins de gestion dans la transparence et la consolidation d’une mouvance patriotique. Concernant le financement octroyé par l’Union Européenne, rien dans l’accord d’association ne prévoit une sélection ou un favoritisme ; l’objectif commun étant de soutenir l’action des composantes de la société civile Tunisienne. Je pense, qu’il est légitime d’envisager dans un esprit de transparence et d’équité et mettre fin à tout équivoque, l’attribution de l’aide financière communautaire sous forme de contribution au financement national destiné à renforcer la capacité des associations œuvrant pour la promotion, l’éducation et la défense des Droits Humains. • Et pour ce qui est des relations de la Ligue avec les pouvoirs publics ? On ne peut qu’être unanime sur le fait, que la relation entre la ligue et les pouvoirs publics ne peut pas et ne doit pas être une relation conflictuelle. La LTDH n’a ni la vocation ni la mission d’un parti d’opposition. Tout en refusant toute tutelle de quelque nature que ce soit, la ligue n’est ni l’alliée du pouvoir ni sa rivale. Etant à d’écoute des revendications humanitaires, son action se limite à intervenir auprès des pouvoirs publics pour accomplir sa mission de défense et de sauvegarde des libertés fondamentales individuelles et publiques énoncées dans la constitution et les lois nationales ainsi que dans la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme à promouvoir et développe l’esprit et la pratique de la tolérance dans tous les domaines. La ligue ne peut accomplir sa mission que dans un cadre de dialogue continu afin d’atteindre son objectif humanitaire aux problèmes qu’elles est amenée à résoudre. D’autre part, et dans une projection d’un avenir prometteur, la promotion des Droits de l’Homme ne peut réussir que par l’adoption d’une démarche de participation collective étant donné que l’objectif commun recherché consiste à valoriser la citoyenneté et les principes universels. • Comment voyez-vous le consensus au sein de la Ligue ? La LTDH a vu le jour le 7/5/1977, suite à une longue négociation soldée par un compromis entre militants des partis de l’opposition et du parti au pouvoir le PSD. L’entente associative a été facilité par « le climat de confiance mutuelle », par l’apport des indépendants dans la rationalisation de l’action de la ligue, par la contribution générale de ses militants, adhérents et dirigeants, de faire prévaloir les valeurs humanitaires légalistes et nationales sur les considérations d’ordre politique ainsi que par l’adoption du consensus : l’accord par le dialogue. Ce procédé a été largement suivi, aussi bien au niveau des prises de position au sein du comité directeur que dans le choix des dirigeants. Le but étant de ne recourir au votre que dans les cas extrêmes. Le vote, bien qu’il soit une modalité démocratique, risque de déboucher vers une dictature de la majorité et de ce fait consolider l’exclusion. Il s’avère que le système consensuel ne fonctionne plus comme avant ! La LTDH, unité de rassemblement de toutes les composantes politiques risque de céder la place à une association qu’on ne reconnaît que par le nom. La ligue se doit de clarifier son présent et de tracer son avenir. Elle a besoin de toutes ses sections et de tous ses militants, sans exclusion ni préférence, loin de toute ingérence ou tutelle. Interview réalisée par Néjib SASSI (Source : « Le Temps » du 6 septembre 2006)
Vie syndicale Réunion de la Commission Administrative de l’UGTT
Confirmation de la nouvelle date du prochain congrès: ce sera les 14, 15 et 16 décembre 2006. La commission administrative de l’Union Générale Tunisienne du Travail a tenu ses assises les 4 et 5 septembre 2006, pour statuer sur la proposition du bureau exécutif d’avancer la date du congrès au mois de décembre prochain. Sa date initiale était prévue pour mars 2007. Cette proposition a déjà soulevé des contestations auprès de certains membres de la commission administrative, et même du bureau exécutif. Ils la considèrent en infraction avec la réglementation, en matière de congrès national. Sa date doit être fixée six mois à l’avance, selon les termes du règlement intérieur. La situation qui prévaut actuellement ne justifie pas de recours aux mesures exceptionnelles, selon les opposants à la proposition d’avancer la date du congrès. Pourquoi ? Les contestataires considèrent que leur rejet du report part de considérations de principe. Ils disent que seule une situation exceptionnelle peut justifier le recours à des clauses d’exception. Or, l’UGTT ne vit pas une pareille situation. Ils pensent, par contre, qu’une pareille décision peut influer négativement sur la marche de l’organisation dans les problématiques en cours. La préparation du congrès va entraver les débats de tous les dossiers en suspens. Ce refus n’a pas empêché la commission administrative d’adopter les propositions du bureau exécutif et la date du prochain congrès a été décidée pour les 14, 15 et 16 décembre prochains. Constitution des commissions La commission administrative s’est, ensuite, penchée sur la constitution des comités de rédaction des motions du congrès. L’UGTT prépare désormais, au préalable, les diverses motions du congrès, au niveau de commissions spécialisées, qui les élabore, les discute et les fait adopter au niveau de la commission administrative, qui se tient à la veille du congrès. Statu-quo ? La question, qui se pose avec acuité, se rapporte aux enjeux du prochain congrès. Certains syndicalistes considèrent que les dés sont déjà jetés et que le statu-quo va perdurer, tant que les grandes zones n’échappent pas à l’influence des hautes sphères de la centrale syndicale. D’autres pensent que la commission administrative a laissé entrevoir une véritable fissure dans la direction de l’UGTT. Affaire à suivre. Mourad SELLAMI (Source : « Le Temps » du 6 septembre 2006)
Roman: » Le seuil de la maison » de Abdelkader Bel Haj Nasr
Les faiblesses qui nous façonnent
» Le seuil de la maison « est le dixième roman de Abdelkader Bel Haj Nasr, après » Le pêché « , » Les oliviers ne meurent pas « , » Une femme que le loup assassine » ect. Une juxtaposition de sept récits en » je « , narrés respectivement par les sept personnages d’un quartier de village en pays de steppe. Au lendemain de l’indépendance. Un train de vie pour le moins mouvementé. Chacun des personnages a sa propre intrigue. Ses armes : Une culture faussement patriarcale. Un système de pensée pour la plupart » hérité « . Un formidable filet de fantasmes et de désirs non assouvis. Des antagonismes éphémères et une série de duels opposant tour à tour les couples des personnages que les circonstances et les événements forgent à mesure que le récit avance. Non sans fantaisies. Authentiques , mais parfois empruntés au patrimoine romanesque arabe. Comme par exemple le personnage de Fajra qui, dans un élan de » masculinité » décrète sa dot : Une partie de lutte avec le prétendant. Un portrait qui rappelle étrangement le personnage féminin masculinisé de Taieb Salah dans » Ors Ezzine » bien que fortement retouché moralement ( le personnage de Fajra ne dit pas de gros mots). A mesure que le récit avance, l’auteur distille avec force détails des péripéties où s’entremêlent les faiblesses des uns, les aspirations trahies des autres, pour aboutir à une moisson d’écumes rendant absurde l’évolution de chaque personnage. A la fin de chaque récit, le lecteur a droit à une confession crispée du narrateur, pris dans l’engrenage d’une action qu’il ne mâtrise pas réellement et qui rend par moment son parcours tragique. Le travail sur la société steppique n’est pas nouveau pour Abdelkader Bel Haj Nasr. Dans plusieurs de ses romans précédents, et de feuilletons télévisés, il semble avoir une prédilection pour le paysage, le cadre et le décor de la steppe, en ce qu’il conjugue la platitude d’un désert à venir(plus au sud) et un relief accidenté qui s’achève. Le titre même semble cristalliser cette notion. La steppe est le seuil entre les montagnes du centre et le désert du sud. Soit l’intersection de deux formes de rigorisme, opposées bien qu’animées par la même culture et les mêmes valeurs arabo-musulmanes et berbères. Avec toutefois quelques coups de griffes glissés tels des lapsus au fil des confessions : Les femmes sont le pilier de la maison, dit Hussein El Mufti en monologuant et en ruminant sa défaite aux premières élections municipales de l’histoire du village. Ainsi, sur le fil dramaturgique viennent se greffer une série de petites remarques d’apparence anodine en réalité assassines quant à la moralité de cette société primitive de prime abord mais foncièrement trempée dans le lucre et la corruption dès qu’il s’agit des relations interindividuelles et des péripéties de la vie quotidienne. Un roman où le rôle de narrateur est confié à chacun des différents personnages, les mettant toujours à l’avant scène comme pour atténuer l’impression de » surfait » que le lecteur pourrait prêter à certains passages. Cette tendance se trouve renforcée par l’usage d’un langage mi-littéraire mi-dialectal, soit un langage de » seuil « , de commencement d’un voyage qui s’annonce périlleux, celui de la modernisation des campagnes telle vécue au lendemain de l’indépendance. Une série de déboires qui s’imbriquent, décrivant la trajectoire de ce que la vie allait devenir au cours des années soixante. Avec comme acteurs et victimes à la fois, de petites gens qui découvraient à peine ce que la vie en société requiert comme sacrifices volontairement consentis, mais aussi d’aspirations et d’espoirs tour à tour arrachés ou sabotés par le cours des événements. La société du » seuil de la maison » se présente ainsi comme le creuset, voire le tombeau ou gisent les erreurs que l’homme accomplit de toute bonne foi, mais qui finissent par en façonner le devenir. Jamel (Source : « Le Temps » du 6 septembre 2006)