6 septembre 2005

حكم قضائي لتسهيل وضع يد السلطات والحزب الحاكم على الرابطة

بيـــان

(المصدر: وكالة قدس برس إنترناشيونال بتاريخ 6 سبتمبر 2005)

تونس: صحفي وقيادي طلابي سابق يضربان عن الطعام

Tunisie

Démocrates harcelés

La LTDH et le défi de l’indépendance

Sihem Bensedrine

Cette nouvelle crise qu’affronte la Ligue avec le pouvoir n’est qu’une réminiscence de cette relation ambiguë avec le pouvoir tunisien qui, tout en se prévalant de l’existence de cette Ligue, ne l’a vraiment jamais tolérée en tant que contre pouvoir dédié à la défense des droits humains. L’histoire de cette relation – notamment depuis l’arrivée de Ben Ali – se confond avec un enchaînement d’entraves, de pièges, de tentatives d’infiltration et de paralysie.

La tenue du sixième congrès de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, prévu pour le 9 septembre 2005, paraît compromis. Il n’est pas exclu qu’il ne puisse pas se dérouler du tout cette année comme prévu. Les autorités publiques multiplient les entraves et semblent peu disposées à laisser cette ONG réunir ses assises pour renouveler sa direction loin de toute tutelle.

Des signaux de ces mauvaises dispositions ont été lancés depuis près d’un mois, particulièrement lors du renouvellement de la section de Nabeul qui a été empêché manu militari par la police le 19 août dernier. Deux jours plus tard, le 21 août, le Conseil National (structure intermédiaire de la LTDH qui réunit les présidents de sections et le Comité directeur) n’a pas pu non plus se tenir au local central de la Ligue à Tunis : des milices et des policiers en civils, mêlés à des membres du RCD (parti au pouvoir) ont empêché les présidents de sections de pénétrer au local.

Tentatives de mise sous tutelle

Pourtant depuis la crise de 2000, le pouvoir n’a pas cessé de répéter que la Ligue devait réunir son congrès sous peine de tomber dans l’illégalité.

Rappelons qu’en novembre 2000, quatre adhérents de la LTDH (1) avaient introduit une plainte en annulation du quatrième congrès, à l’instigation des autorités qui avaient vu d’un mauvais œil l’élection d’un Comité directeur à majorité indépendante et le choix de Mokhtar Trifi, comme président.

Au terme d’un feuilleton judiciaire, qui avait débuté en novembre par la mise sous scellés du siège de la Ligue et la nomination d’un administrateur judiciaire pour « gérer les affaires de la Ligue » (une procédure réservée aux entreprises), un emballage juridique consacre une tentative de mise au pas : le 12 février 2001, la Cour d’appel de Tunis confirme le jugement en première instance et annule tous les actes du congrès d’octobre 2000. Si elle ne renouvelle pas le mandat de l’administrateur judiciaire, elle ordonne néanmoins la tenue d’un nouveau congrès dans un délai d’un an et en confie l’organisation au Comité directeur choisi lors du congrès d’octobre…dont elle vient pourtant d’annuler tous les actes ! On n’est pas à une contradiction près, mais l’issue prenait la forme d’un compromis.

Inutile de préciser que les autorités soutiendront tout au long de ce feuilleton qu’elles ne sont pas partie au contentieux et « n’a rien à voir avec la poursuite engagée » !

Le Comité directeur de la LTDH avait choisi d’ignorer ces restrictions et d’assumer pleinement son mandat de défense des droits de l’homme. Mais l’épisode suivant ne tardera pas à pointer le nez. Ce sera celui de la paralysie financière. L’Union européenne avait accordé une subvention pour la restructuration des sections de la Ligue ; la seconde tranche sera arbitrairement bloquée par la banque de la Ligue en août 2003 sur injonction du gouvernement, puis renvoyée à l’expéditeur. Malgré les nombreuses protestations de la Délégation européenne à Tunis, le gouvernement ne tergiversera pas. Encouragé peut-être par le manque de fermeté de Bruxelles qui ne tiendra pas compte de cet épisode de crispation pour accorder de futures subventions aux fausses ONG, satellites du pouvoir.

Tout en répétant à l’envi le leitmotiv de la « Ligue acquis de la nation », le pouvoir cultive le double langage et le représentant de l’État tunisien à la 34ème session de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (octobre 2003), n’hésitera pas à qualifier la Ligue d’« association illégale et terroriste » (2) et de la traiter comme telle.

Le péché originel

Chaque nouveau congrès de la Ligue fait ressurgir les conflits liés au péché originel de sa naissance. Avant de lui donner le jour un certain 7 mai 1977, les fondateurs de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, se voient contraints à un compromis qui consistait à accepter au sein de son comité directeur plus d’un tiers de membres approuvés par le pouvoir. La première association indépendante fondée après l’indépendance, la première institution de défense des droits humains en Afrique et dans le monde arabe était donc née avec une indépendance bridée. A l’époque où l’espace public était légalement monopolisé par le parti unique, le Parti Socialiste Destourien (ancienne dénomination du RCD), cela se présentait comme un compromis raisonnable. Les libéraux qui venaient de faire scission du Neo Destour et qui allaient fonder le Mouvement des démocrates socialistes (MDS), étaient à l’origine de l’initiative.

Nul hasard donc, si les premières sections de la Ligue furent fondées là où les partisans du MDS, toléré et pas encore reconnu, étaient implantés. Elles serviront de couverture légale aux activités partisanes. C’était de bonne guerre dans un contexte politique où le pluralisme n’existait pas encore et où Bourguiba se comportait en « père de la nation ». Mais, la Ligue, du fait de sa configuration plurielle et du mandat humanitaire qui la liait, allait se défaire progressivement du paternalisme de ses fondateurs pour dépasser les clivages politiques et s’imposer comme institution indépendante de recensement des violations de droits humains dans le champ public.

Il faut reconnaître que les anciens membres du PSD imposés alors par Bourguiba (les Bouhdiba, Alouane et Filali…etc.) avaient beaucoup plus de tenue et de consistance intellectuelle que les envoyés spéciaux parachutés par l’actuel régime. L’honnêteté exige de reconnaître la discrétion dont ils s’étaient impartis ; la plupart d’entre eux, conscients du rôle qu’on voulait leur faire jouer, assumaient fièrement le mandat de la nouvelle institution et en respectaient les règles de fonctionnement, s’étaient investis dans rôle de médiation positive plutôt rarement appuyés sur leur position partisane pour entraver les activités de la Ligue.

Le fléau du noyautage

Le fléau du noyautage par de faux militants des droits de l’homme qui avait commencé à ravager la Ligue dès son premier congrès en 1982, proviendra d’autres profils, comme le Baathiste/moukhabarati Midani Ben Salah, père spirituel du Ridha Mellouli, le fraîchement sénateurisé et décoré parmi les désinformateurs, et qui monte actuellement au créneau contre la Ligue. Ben Salah, chargé des structures, multipliera les sections champignons dont on n’entendra parler que lors des congrès de la ligue comme paquets de vote ; il viendra également de certains nationalistes arabes comme Abdelwahab El Bahi et d’autres courants de gauche dont la liste serait longue à dérouler; L’autre race de RCdistes qui envahira la Ligue à la faveur de la crise de 92-94 aura un tout autre profil, plus proche du flic que du politique. Tous seront le bras armé des services secrets dans la Ligue, chargés de la paralyser. C’est à travers eux que les diverses « crises internes » seront fomentées.

On retrouvera le même scénario avec les mêmes arguments, à des variantes près, dans les quatre crises qui ont secoué la ligue en 1987, 1992, 2000 et dans cette dernière de 2005. Dans les quatre phases, les autorités prétendront être « en dehors du coup » ; la récurrente question des « adhésions » sera utilisée pour contrôler la ligue et les médias se chargeront de crier à sa « politisation ». Dans ces quatre crises on retrouvera un acteur commun : Ben Ali !

La première crise

La Ligue aura sa première crise avec le pouvoir en 1987 au moment où Ben Ali était ministre de l’Intérieur de Bourguiba, qu’il déposera quelques mois plus tard. Le 8 avril 1987, Ben Ali envoyait une lettre à la LTDH où il pourfendait sa « politisation excessive » « de nature à troubler l’ordre public », la sommait de modifier ses statuts dans les quinze jours et d’accorder l’adhésion automatique à toute personne qui le désire sans condition d’approbation par le Comité directeur.

La Ligue répondait par une autre lettre que la diversité au sein du comité directeur était un choix jalousement gardé qui a empêché n’importe quelle partie d’imposer ses vues. Et qu’elle refusait de se conformer à cette injonction en assumant le risque de dissolution brandi. Bourguiba ayant refusé de cautionner cette menace de dissolution, Ben Ali trouvera un autre moyen pour marginaliser la Ligue.

Au même moment où il rompait le dialogue traditionnel entre le ministère de l’Intérieur et la Ligue qui lui soumettait ses doléances en matière de violations et recevait régulièrement les réponses de ce ministère, Il suscite la création d’une autre association aux objectifs similaires, dirigée par l’ex-Ministre de l’Intérieur Dhaoui Hannablia et où certains islamistes seront sollicités. Cette association vivra le temps d’une manœuvre puis fera long feu.

Une loi sur mesure

La seconde crise, la plus grave, débutera en décembre 1991 avec le fameux communiqué où la Ligue avait dénoncé des morts sous la torture et aboutira à sa dissolution. Parallèlement, une campagne de diffamation est orchestrée par la presse aux ordres contre la LTDH, accusée de faire « le jeu des islamistes » et de « ne pas respecter son mandat humanitaire » et de « se transformer en structure partisane ».

Ben Ali habillera d’un couvert de légalité sa vielle obsession de noyautage. Il concocte une nouvelle loi sur les associations sur mesure pour la museler. En vertu des amendements des articles 1 et 2 de la loi, les associations « à caractère général » n’ont plus la possibilité de refuser l’adhésion à tous ceux qui le demandent, ni de choisir comme membres du bureau des personnes qui occupent également des postes de responsabilité dans un parti politique. Le Ministre de l’Intérieur a placé d’autorité la LTDH dans cette dernière catégorie pour lui éviter le « risque d’être utilisée à des fins politiques, et d’être détournée de ses objectifs premiers » selon lui ! Il va sans dire que, sur les 8 catégories nouvellement établies, seule celle des associations « à caractère général » est soumise de telles obligations. Aucune des associations satellitaires du pouvoir ne sera classée dans cette catégorie !

Le piège mord. Le comité directeur se divisera en « durs », ceux qui n’acceptent pas de négocier les droits de l’homme et « modérés », qui seront plus enclins à « couper la poire en deux ». Certains d’entre eux se feront carrément les porte-voix de Abdallah Kallel, le tristement célèbre Ministre de l’Intérieur qui a mis en oeuvre la politique du tout sécuritaire de Ben Ali. Il sera lourdement impliqué dans la systématisation de la torture qui entraînera la mort de plusieurs dizaines de citoyens tunisiens(3) . La nouvelle loi ciblera les éléments de l’aile dure contre lesquels le rouleau compresseur se déploiera impitoyablement et visera à envahir la ligue par des éléments acquis au pouvoir pour la paralyser de l’intérieur. La campagne de presse présentera cette crise comme une crise interne où le pouvoir n’a rien à voir, encore une fois !

La dissolution

Le 13 juin 1992, le Conseil national de la LTDH, réuni en session extraordinaire, décide de rejeter la nouvelle loi qualifiée de « liberticide » et refuse de s’y conformer, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre politique maquillée en mesure législative visant son indépendance. Les débats du CN étaient suivis en direct par le ministère de l’Intérieur qui avait placé un camion d’écoute juste devant le siège de la Ligue. Dans les cinq minutes qui ont suivi le vote du CN, le téléphone sonne, c’est monsieur Abdallah Kallel qui annonce que les scellés seraient posés le jour même sur le local et que la Ligue avait deux heures pour l’évacuer. La presse officielle annoncera le 14 juin « l’autodissolution de la Ligue », d’autres ONG reprendront malheureusement cette qualification contraire à la réalité.

Durant cette traversée de désert, d’autres structures, comme le « comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales », présidé par Rachid Driss et l’Institut arabe des droits de l’homme «remplaceront » la ligue dissoute dans son mandat et seront mises en avant pour meubler le décor démocratique.

La LTDH ne reverra le jour qu’en mai 93, à la veille du Sommet mondial des droits de l’homme qui se tiendra à Vienne en juin de la même année, en vertu de la suspension par le Tribunal administratif du décret de classement du ministre de l’Intérieur, et suite à un compromis avec certains dirigeants. Elle sera sommée de changer sa direction dans le congrès de février 94 qui verra l’élection d’un bureau docile où seront parachutés des membres qui n’avaient même pas leur carte d’adhérent.

Modéré mais insatisfaisant

Cette évolution sera cependant jugée insuffisante pour le pouvoir qui demande plus : un alignement pur et simple et une apologie de « sa politique de promotion des droits humains » au pire moment de la répression. Le profil bas adopté par le CD issu du 4e congrès n’est pas synonyme de mise en conformité avec le nouvel ordre sécuritaire. La contestation gagnera progressivement les éléments les plus modérés, jusqu’aux partisans du pouvoir au sein de la Ligue. C’est ce qui explique la surprise du 5e congrès où la discipline de vote volera en éclats et qui élira un bureau beaucoup plus indépendant, malgré le non renouvellement des structures de base décidé par la direction de l’époque : les congressistes de 2000 seront ceux-là mêmes qui au congrès précédent en 1994, avaient élu l’ancien Comité directeur, dans une ambiance caractérisée par une infiltration massive des sections de la ligue (41) par des éléments acquis au pouvoir (près de 40%) composées d’adhérents n’ayant rien à voir avec les droits de l’homme.

Le privilège des sous marins

Ce sont les reliquats de ces sous marins, faux militants des droits de l’homme de l’acabit de Mallouli qui se réclament aujourd’hui d’une pseudo « légitimité historique » et qui vont en 2005 tenter de briser la Ligue « de l’intérieur ». Mais la restructuration des sections de la Ligue à contrarié les desseins de ces envoyés spéciaux qui se trouveront marginalisés du fait des critères appliqués(4) et entreprendront d’organiser des congrès entre en dehors de toute légalité en disposant de salles publiques, ce que la Ligue n’a jamais eu pour ses sections régulières.

Le 31 août, ils tentaient une dernière épreuve de force avec le renfort de barbouzes pour forcer la porte d’entrée du siège de la Ligue où un 2e Conseil national se réunissait ; « plusieurs dizaines d’individus connus pour certains par leur appartenance aux milices du parti au pouvoir et parmi lesquels une poignée d’adhérents à la Ligue ont conjugué leurs efforts à ceux des policiers en civil durant plus de 4 heures, pour essayer, mais en vain, de bloquer la tenue de ce Conseil National en tentant d’enfoncer les portes du local de la LTDH. »(5) dénonce le président de la Ligue.

Il ne restait plus que l’épreuve de force judiciaire, ce sera chose faite le lendemain !

Le 1er septembre la TAP, l’agence de presse officielle ainsi que tous les journaux de la place faisaient écho aux protestations indignées de 7 « présidents de sections » éconduits par un méchant Comité directeur de la LTDH(6) . Une couverture dont jamais la ligue n’a bénéficié tout au long de son histoire. Les médias annonçaient également la poursuite en justice du CD par ces « victimes de la répression » ainsi qu’une assignation en référé pour suspendre tous les travaux préparatoires du 6e congrès(7) , avant même que ces procédures judiciaires ne soient engagées. Le 5 septembre, le CD de la LTDH comparait devant le tribunal de première instance de Tunis qui décide dans une audience en référé, la suspension de tous les travaux préparatoires du congrès et sa tenue, en attendant l’examen quant au fond de l’affaire le 1er octobre 2005. en clair cela signifie l’interdiction de la tenue du congrès!

Le défi de l’indépendance

Comme toujours, les autorités, quant à elles assureront « n’avoir rien à voir avec les affaires intérieures de la Ligue tunisienne des droits de l’homme ».(8) Et comme toujours, la justice tranchera en faveur des envoyés spéciaux du pouvoir, en toute indépendance!

Les chances de réunion du congrès électif de la LTDH sont minimes, mais quelle qu’en soit l’issue, et dans les deux hypothèses, la LTDH est gagnante en ce sens qu’elle aura réussi encore une fois à démontrer que la question de l’indépendance des associations est la question qui irrite le plus le régime de Ben Ali, incapable de tolérer un contre pouvoir, et que les vieux arguments de « politisation », de « sectarisme » et de « différend interne » sont désormais usés jusqu’à la corde et ne convaincront plus personne.

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1- Il s’agit de Arbia Ben AMMAR (PUP), Kamel Ben YOUNES (indépendant), Samir SBOUI (RCD) et Raouf JMEL (RCD). Les plaignants reprendront mot pour mot les termes de la déclaration de Abderrahim Zouari, alors SG du RCD, publiée dans la presse officielle le 2 novembre 2000, où il avait pris à partie le CD issu du 5e congrès.

2- Intervention de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme.

25/11/2004. 36ème session – Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.

3- Il est poursuivi depuis février 2001 par la justice fédérale helvétique, à la suite d’une plainte déposée par l’une des victimes de la torture, aujourd’hui réfugiée en Suisse.

4- La restructuration des sections de la LTDH, entreprise depuis près de huit mois, a abouti à la réduction du nombre des sections de la Ligue qui sont passées de 41 à 24 sections. Les critères étaient le rayonnement géographique et un nombre minimum d’adhérents (fixés à 50). Certaines sections (7) contrôlées par les agents du pouvoir n’ont pas pu passer à travers les mailles du filet.

5- Communiqué de la LTDH du 1er septembre.

6- « Les présidents de 7 sections régionales de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH) ont tenu, jeudi, à Tunis, un point de presse au cours duquel ils ont donné lecture d’une lettre ouverte dénonçant la politique d’exclusion pratiquée par le Comité directeur actuel de la LTDH, ainsi que le manque de transparence dans le fonctionnement de cette organisation. » site officiel www.infotunisie.com  du 1/09/05.

7- Cf communiqué de la LTDH du 1er septembre « A l’initiative de 22 personnes connues pour être affiliées au RCD et alléguant de leur appartenance à la LTDH, une assignation en référé, d’heure en heure, a été signifiée au comité directeur de la LTDH, le jeudi 1er septembre 2005, pour la comparution en référé le vendredi 2 septembre à 9h00 devant le tribunal de 1ère instance de Tunis dans le but de suspendre la convocation en vue de « la tenue du 6ème congrès de la LTDH prévu les 9-10 et 11 septembre 2005 pour mettre un terme à toute action et à toute initiative préparatoire à ce congrès ou ayant rapport avec sa mise en œuvre à la date prévue ou à toute autre date ultérieure en n’importe quel lieu, qu’il s’agisse d’un espace public ou d’un local privé ».

8- Associated Press le 1/09/05.

(Source: www.kalimatunisie.com, le 5 septembre 2005

Tunisie Télécom lance le service VSAT….5 ans après l’Investissement

Mehrez

« Tunisie Télécom vient d’annoncer le lancement du service VSAT qui est un service de transmission de données via satellite en utilisant des antennes paraboliques de petite taille. La  nouvelle offre de Tunisie Télécom  VSAT permet de connecter des entreprises sises dans des zones éloignées a Internet. D’après Tunisie Télécom la solution VSAT vous permet de bénéficier des services suivants: 1- Accès a Internet…2- Accès data bidirectionnel……..blablabla..blablabla… »

Article paru dans la Presse de Tunisie le dimanche 04 septembre 2005.

On peut se dire c’est bien beau tout ça, Tunisie Télécom est sur « la ligne de la modernité » !….La farce dans cette histoire est double:

La première c’est que cet investissement de 7 millions de dinars (en devises bien sur) a été complètement réalisé depuis l’année…2000, et le service est prêt depuis l’année 2000 aussi. Pourquoi Ahmed Mahjoub PDG de Tunisie Télécom ne commence a le commercialiser que fin 2005…..Ahmed Mahjoub en sait peut être quelque chose.

La deuxième farce c’est que sa publicité a la con dans tous les journaux dit que ce service est destine aux zones rurales, or son concurrent DIVONA est entrain de lui livrer une concurrence sans merci dans les zones urbaines et auprès du secteur financier !!

Maintenant, la morale de l’histoire est que ces PDG de carton, à l’exemple de Monsieur Mahjoub, qui n’ont aucune culture du management moderne et qui sont a la solde de personnes influentes continuent à dilapider l’argent public et à profiter de situations de monopoles pour cacher leur incompétences et afficher malgré tout des bénéfices importants !!

Ce même monsieur a  induit le gouvernement en erreur en 1998 quand il a fait miroiter une opportunité alléchante d’investir 30 millions de dollars pour monter une filiale de téléphonie mobile en Mauritanie….un opérateur qui va tout droit vers la faillite….

Par Nicolas REVISE

AFP, le 05.09.2005 à 16h46

PARIS, 5 sept 2005 (AFP) – Le déblocage de millions de vêtements  chinois dans les ports européens ne règlera que provisoirement la  situation chaotique créée par la libéralisation du marché du  textile, qui a bouleversé les échanges commerciaux entre la Chine et  ses partenaires.

Un accord a été trouvé lundi entre la Chine et la Commission  européenne pour débloquer quelque 80 millions de pièces de textile  chinois retenus depuis cet été dans les ports européens.

Cet accord –qui doit encore être accepté par les 25 pays  membres de l’UE– est censé répondre au dépassement très rapide dans  certaines catégories de vêtements (pull-overs, pantalons d’homme…)  des quotas d’importation fixés pour 2005 par un précédent accord  scellé le 10 juin à Shanghai entre l’UE et la Chine.

Mais le compromis de lundi ne résoud qu’en partie le casse-tête  mondial né de la levée des quotas textiles le 1er janvier, qui a  fait exploser les exportations de vêtements chinois notamment vers  l’Europe, relèvent des experts.

« On est aujourd’hui dans une dynamique chaotique », juge  Emmanuelle Butaud, directrice des affaires internationales à l’Union  des industries textiles (UIT).

« Le scénario de la libéralisation du marché textile, prévu  depuis dix ans, a été perturbé par l’accession de la Chine à  l’Organisation mondiale du commerce (OMC) » en décembre 2001,  souligne-t-elle.

« Il y a dix ans, on n’avait pas anticipé l’entrée de la Chine à  l’OMC et nous n’avons commencé à en mesurer les effets qu’à partir  de 2003 », complète Gildas Minvielle, responsable de l’observatoire  économique à l’Institut français de la mode (IFM).

Par exemple, les prix à l’importation sur le marché européen des  principales catégories de vêtements chinois ont baissé de 40% depuis  le début de l’année, selon l’IFM.

« Le démantèlement des quotas a été une aubaine pour les  distributeurs » européens qui ont réorienté leurs approvisionnements  vers la Chine, relève encore M. Minvielle.

Avec des coûts de main-d’oeuvre inférieurs de 75% à ceux  pratiqués en Europe, « la Chine a fait exploser les principes de la  division du travail » au détriment des pays producteurs de textiles  du pourtour méditerranéen (Maghreb, Espagne, Italie, Portugal, Grèce  et France), selon Mme Butaud.

De fait, même si l’accord UE/Chine a été qualifié d' »équitable »  par la Commission européenne, il n’est pas sans susciter des  dissensions entre les 25: les pays d’Europe du Sud ayant une  industrie textile rechignaient en effet à laisser entrer davantage  de vêtements chinois, soucieux de protéger les intérêts de leurs  producteurs locaaux.

« Les pays méditerranéens vont souffrir. Mais les entreprises  doivent se préparer à une libéralisation totale. Il ne faut pas  compter sur des quotas provisoires », juge un expert européen du  secteur textile, sous couvert de l’anonymat.

D’autant que « l’Europe a intérêt à garder de bonnes relations  avec la Chine », juge-t-il.

Cette « approche politique » privilégiée par l’UE tranche avec  « l’approche légaliste » des Etats-Unis confrontés, eux aussi, à  l’invasion de vêtements made in China, relève Mme Butaud de l’UIT.

Après l’échec d’une nouvelle série de pourparlers jeudi dernier  à Pékin, Washington a imposé des quotas sur les importations de deux  nouvelles catégories de textiles en provenance de Chine.

« Le textile est un problème mondial. Compte tenu des différences  d’approche bilatérale entre l’Europe et les Etats-Unis vis-à-vis de  la Chine, il faut l’aborder de manière multilatérale au sein de  l’OMC », estime Mme Butaud.

AFP, le 06.09.2005 à 11h40

                      DUBAI, 6 sep (AFP) – La première élection présidentielle  pluraliste en Egypte, mercredi, suscite un faible intérêt dans les  milieux dirigeants et les médias officiels arabes, mais elle est  suivie de près par l’opposition dans les pays de la région.

Au milieu de l’indifférence générale des médias officiels arabes, la presse du Golfe fait exception. Son intérêt pour le  scrutin est allé crescendo à mesure qu’approchait l’échéance.

Le quotidien émirati Khaleej Times souligne que le « monde arabe  doit suivre attentivement le scrutin (présidentiel) en Egypte ». Il  avertit le chef de l’Etat égyptien Hosni Moubarak, 77 ans, candidat  à sa propre succession pour un cinquième mandat de six ans, qu’il  « risque de perdre toute crédibilité (…) si cette élection devait  se terminer par un score orchestré de 99% comme les précédents  plébiscites ».

« Le succès ou l’échec du scrutin auront des implications  importantes pour l’Egypte et le Moyen-Orient », ajoute le journal,  dont l’opinion est partagée par un autre quotidien des Emirats,  Akhbar Al-Arab.

Au Maroc, Abdelilah Benabdeslam, militant de l’Association des  droits humains (AMDH), relève que les autorités égyptiennes ont  refusé la présence d’observateurs internationaux et en conclut que  « c’est la preuve que l’élection du 7 septembre ne sera pas  différente des précédentes ».

« C’est seulement pour faire plaisir aux Etats-Unis que certains  ont affirmé que ces élections seraient transparentes », ajoute le  militant de l’AMDH, en estimant qu’elles n’auront « pas d’effet  palpable sur le Maroc, qui connaît depuis longtemps le  multipartisme, alors que l’Egypte n’a connu que le parti unique sous  une forme ou une autre ».

Son opinion est partagée par le politologue Mohamed Layadi, qui  estime que « le Maroc a une longueur d’avance sur l’Egypte » et qu’il  est plus « apte à influencer le monde arabe vers plus de démocratie ».  Il reconnaît cependant que l’élection de mercredi « représente une  petite avancée » pour l’Egypte.

Pour Nadia Yassine, porte-parole du mouvement islamiste  marocain Al Adl wal Ihssane (Justice et Bienfaisance), présidé par  son père, Cheikh Abdessalam Yassine, « la démocratie, sous les  pressions américaines, est devenue la grande mode » dans les pays  arabes.

« J’ai du mal à y croire. Le monde arabe, avec sa lourde  tradition de régimes autoritaires ne va pas changer par un coup de  baguette magique. Il est programmé pour l’autocratie »,  ajoute-t-elle, se déclarant néanmoins « optimiste ».

En Algérie, Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la  culture et la démocratie (opposition laïque), critique « l’ouverture  formelle qui caractérise l’élection présidentielle en Egypte », qui,  « supposée mieux pourvue en élites, n’a pas trouvé les mécanismes  politiques alternatifs à la tentation autocratique ».

                      Il a « fallu une intervention américaine des plus contestables,  pour qu’un pays arabe, l’Irak, puisse voter librement »,  relève-t-il.

                      Pour Abdelmadjid Menasra, ancien ministre et vice-président du  Mouvement algérien de la société pour la paix (islamiste), « l’Egypte  franchit un nouveau pas dans les réformes politiques, mais ce pas  demeure insuffisant (…) ».

                      Il souligne que « les islamistes égyptiens, qui constituent la  plus importante force politique du pays, ne peuvent pas présenter de  candidat » et estime que l’élection égyptienne « n’aura pas de  répercussions sur l’Algérie puisque nous avons devancé l’Egypte dans  l’organisation d’élections pluralistes et dans le processus  démocratique ».

                      « En revanche, ce scrutin pourrait avoir des répercussions  positives sur les autres pays arabes notamment les +Républiques  monarchiques+ », affirme-t-il.

Pour le journaliste tunisien Rachid Khechana, « l’élection  égyptienne est une réédition du pluralisme à la tunisienne.  Malheureusement, c’est un pluralisme de façade sans rapport avec une  vraie démocratie ».

                      Il estime cependant que la société civile en Egypte « a montré un  grand dynamisme et une grande vigueur pour dire non à une  élection-mascarade ».

Immigration clandestine: la France met en garde cinq « pays non-coopératifs »

AFP, le 05.09.2005 à 15h18

PARIS, 5 sept 2005 (AFP) – La France et ses partenaires  européens du G5 vont restreindre les visas délivrés pour la Géorgie,  la Mauritanie, le Pakistan, l’Egypte et le Cameroun si ceux-ci ne  coopèrent pas au retour de leurs clandestins, a prévenu lundi le  ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.

M. Sarkozy a rappelé devant des policiers français que la  France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et et le Royaume-uni ont  « décidé de lier la délivrance des visas à la délivrance des  laissez-passer consulaires ».

« Nous avons dressé une liste des pays non-coopératifs et nous  réduirons le nombre de visas délivrés (pour) la Géorgie, la  Mauritanie, l’Egypte, le Pakistan et le Cameroun s’ils persistent  dans leur refus », a précisé M. Sarkozy.

« A compter du 1er août, nous leur avons donné trois mois pour  modifier leur attitude, si aucun progrès n’est constaté, nous  demeurerons fermes sur notre position », a assuré le ministre de  l’Intérieur.

Il a également demandé « que soit expérimentée dans une dizaine  de consulats (Bamako, Dakar, Kinshasa, Yaoundé, Douala, Tunis,  Tbilissi, Nouakchott, le Caire, Islamabad et Colombo) l’obligation  d’effectuer une déclaration de retour » dès le 1er septembre.

Cette obligation concerne « les personnes ayant bénéficié d’un  visa de court séjour », a précisé M. Sarkozy.

La France et ses partenaires du G5 ont renforcé cette année les  mesures pour lutter contre l’immigration clandestine.

M. Sarkozy a par ailleurs annoncé qu’il se rendrait « au Pakistan  et en Afghanistan dès la fin de la période du ramadan, soit début  novembre », dans le cadre de la lutte contre le trafic de  stupéfiants.

ATS, le 06.09.2005 à 12h27

Genève (ats) Les demandes d’asile dans 36 pays industrialisés  ont baissé de 18 % au cours du premier semestre de l’année, a  indiqué mardi le HCR. Le recul des demandes est ainsi continu  depuis 2002, a souligné l’agence de l’ONU.

Au total, 156 200 demandes ont été recensées en six mois, dont  112 200 dans 24 pays de l’Union européenne (l’Italie n’a pas de  statistiques détaillées). Dans l’UE, la baisse est de 17 %. Dans  les dix nouveaux pays membres de l’Union, elle est encore plus  forte, de 34 %.

Recul en Suisse aussi

Pour la Suisse, la baisse au cours du premier semestre de  l’année par rapport à la même période de 2004 est de 44 %, selon la  statistique du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).  En six mois, la Suisse a reçu 4672 demandes d’asile.

La France reste le premier pays d’accueil, avec 27 400 demandes  en six mois, devant les Etats-Unis (24 400, en baisse de 8 %), la  Grande-Bretagne (15 500), l’Allemagne (13 300), l’Autriche (9200),  le Canada (8700) et la Suède (8000).

Forte hausse des Irakiens

Les Serbes (dont le Kosovo) sont à l’origine du plus grand  nombre de demandes (10 800 en six mois), devant les Chinois et les  Russes (dont les Tchétchènes), avec chacun 9400 individus en quête  d’asile. Suivent les Turcs (7100), les Irakiens (5700) et les  Haïtiens (5300).

Le HCR note une forte hausse des demandes en provenance d’Irak  (+ 31 %) et d’Haïti (+ 20 %). L’augmentation des Irakiens constitue  un renversement de tendance par rapport à la fin de 2003 et le  début de 2004.

Le porte-parole du HCR Ron Redmond a expliqué la baisse générale  des demandes d’asile par deux facteurs principaux: la fin du  conflit en Afghanistan, pays d’origine de 3,5 millions de réfugiés,  et les restrictions d’accès décidées par les pays industrialisés.

(Source : www.edicom.ch, le 6 septembre 2005)