Dr Fethi TOUZRI:COMMUNIQUE MEDICAL Communiqué de presse des grévistes de la faim
Dr Fethi TOUZRI:COMMUNIQUE MEDICAL Communiqué de presse des grévistes de la faim
Associated Press:Tunisie: constitution d’un comité de soutien aux opposants en grève de la faim AFP:Tunisie: création d’un comité de soutien aux opposants en grève de la faim Oum Ahmed, Luiza Toscane: SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 6 OCTOBRE
L’AUDACE: SUITE AUX ATTAQUES DE LA FAMILE DE SAÏDA SASSI CONTRE “L’AUDACE” L’intelligentsia de Tunisie témoigne
L’AUDACE: UN HOMME-CITADELLE : FAOUZI GARALI
LES UNIVERSITAIRES TUNISIENS CELEBRENT LE5OCTOBRE:« JOURNEE MONDIALE DES ENSEIGNANTS »PAR LE PORT DUBRASSARD ROUGE
AFP: France: une autre mesure de la loi sur l’immigration décriée
AP: L’Algérie réitère son refus d’accueillir les bases militaires étrangères sur son territoire
Reuters: Les familles des employés de Michelin rapatriés d’Algérie
Appel de détresse de Tunisie (*)
Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux,
Appel à toute âme charitable
A nos frères en Dieu dans le monde entier
A toute conscience vive et humanitaire
Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.
Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.
Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.
Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.
Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.
Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.
Il y a, certes, des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.
Il y en a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de leur pauvreté.
D’autres sollicitent Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.
Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.
Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :
Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer entraînant la mort dans de nombreux cas.
Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.
La situation de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.
Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.
Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.
Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.
Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.
Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.
Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.
Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.
Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.
Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »
Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !
Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.
(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous la transmettons à l’opinion publique pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.
Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.
« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)
« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)
Vous pouvez faire parvenir vos dons:
* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)
* en envoyant vos dons à cette adresse :
TAKAFUL 16, cité vert – 94370 Sucy en Brie.
France
Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98
e-mail :contact@hotmail.fr
* par virement bancaire à l’adresse suivante :
la Banque Postale. / France
Etablissement guichet n° compte clé RIP
30041 00001 5173100R020 42
Identifiant International de Compte IBAN
FR54 3004 1000 0151 7310 0R02 042
Tunis le 05 Octobre 2007 COMMUNIQUE MEDICAL
COMMUNIQUE DE PRESSE
Un communiqué des médecins en date du 5 Octobre 2007 a alerté l’opinion sur la dégradation de l’état de santé des grévistes de la faim et a préconisé même l’arrêt de la grève qu’ils poursuivent depuis 17 jours.
Tout en remerciant les médecins de leur sollicitude, et loin de vouloir diminuer l’importance des dangers encourus, les grévistes de la faim souhaitent préciser à cette occasion qu’ils se soumettront à toutes les prescriptions médicales pour conjurer ces dangers et éviter le pire mais qu’ils n’envisagent nullement l’arrêt de leur grève.
L’arrêt de la grève demeure une décision politique, les risques encourus étaient envisagés dès avant son déclenchement et elle ne sera arrêtée qu’une fois ses objectifs atteints : le respect du droit du PDP et de l’ensemble des formations politiques et associatives tunisiennes à exercer librement leurs activités dans leur locaux et au sein des espaces publiques.
Tunis le 6 Octobre 2007
Maya Jribi Ahmed Nejib Chebbi
Tunisie: création d’un comité de soutien aux opposants en grève de la faim
SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 6 OCTOBRE
NOUS SOUHAITONS UN JOYEUX ANNIVERSAIRE A HASNI NASRI QUI SE TROUVE A LA PRISON DE MORNAGUIA ET EXIGEONS SA LIBERATION IMMEDIATE
ASSOCIEZ-VOUS A NOS VŒUX EN LUI ECRIVANT (*)
Né le 6 octobre 1974, Hasni Nasri, un ancien policier, a été arrêté en vertu le la loi sur le terrorisme et accusé d’appartenir à une organisation salafiste. Il est en détention préventive dans l’attente de son procès qui devrait s’ouvrir le 10 novembre prochain.
Hasni Nasri est l’aîné de trois frères : Okba, lui aussi en détention à la prison de Mornaguia, Hassen, incarcéré à la prison d’El Hawareb (Kairouan) et Kabil, un ancien prisonnier soumis au contrôle administratif et privé de son droit à l’emploi alors qu’il est le seul soutien de famille.
Le père d’Hasni, Mohammed Nasri, qui vit à Menzel Bourguiba, doit faire face aux difficultés entraînées par l’incarcération de ses fils loin de son domicile. Il a mené à plusieurs reprises des grèves de la faim pour obtenir la libération de ses fils emprisonnés, dont les plus récentes, les 11 janvier et 3 avril 2007.
Oum Ahmed, Luiza Toscane
(*) Hasni Ben Mohammed Ben Saïdane Nasri
Prison de Mornaguia
1110 Gouvernorat de Mannouba
Tunisie
Sommaire de L’AUDACE, N° 152 – Octobre 2007
Edito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3-4
Infos politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Infos corruption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-7
Ils témoignent en ce qui concerne
Saïda Sassi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8-9
Le rapport de Transparency
épinglant la Tunisie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
Interview exclusive
avec le Dr Ben Jaafar . . . . . . . . . . . . . . . 11-15
Interview exclusive
avec Me Abbou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16-18
Un article de Sihem Bensedrine . . . . . . 19
Jugeons les . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Bakchich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Réponse de Rached Ghannouchi . . . . 22
Presse internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
La plume déchaînée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
REPONSE A LA FAMILE DE SAIDA SASSI
par Slim Bagga
A la suite des menaces proférées par Lyès Ben Chedli contre “L’Audace”, nous informons l’opinion que cet individu nous a proposé 8000 euros comme prix de notre silence sur la personnalité et les agissements de sa tante Saïda Sassi.
Dans ce numéro, Me Abdelwaheb Maâtar, Dr Moncef Marzouki, entre autres, disent leur soutien à “L’Audace” lorsque nous évoquons les vérités historiques des gouvernants.
Mieux encore : “L’Audace” s’est replongée dans la bibliothèque à la recherche de ce qui a été écrit à l’époque concernant Saïda Sassi. Où l’on découvre un ouvrage sous forme de lettre ouverte de M. Mzali à Bourguiba dans laquelle on lit :
«Déjà, lorsque, au lendemain de la libération, vous m’avez appelé à servir, écrit M. Mzali, je m’étais promis de consacrer à ma tâche toutes mes aptitudes intellectuelles, toute ma capacité de travail, sans souci de carrière, sans souci de fortune, sans autre but que d’être en règle avec ma conscience et fidèle à mes principes.
Je n’ai jamais dévié de cette voie et je défie quiconque de prouver le contraire. Mais examinons en détail les reproches que l’on m’adresse ; si l’on néglige avec le mépris qui s’impose les radotages
et les commérages de sentine, nous pouvons les classer en quatre rubriques (voir l’interview de Saïda Sassi par Christine Clerc, du Figaro Magazine du 6 décembre 1986) ; Votre égérie distinguée ’accuse de vous avoir espionné à partir d’un petit trou percé dans votre bureau. Voilà le genre de commérage que vous écoutez.»
Mieux encore ! Répondant dans le même magazine à Ch. Clerc, qui se demandait « pourquoi avoir laissé Mzali gouverner pendant six ans s’il est ce que l’on dit ?» Elle s’exclame en parlant en chef d’Etat: «Je le croyais sincère et honnête.»
Autre perle dans ce même numéro du Fig Mag : «Pas une seconde, je m’ennuie avec Bourguiba.
Il y a entre nous un tel accord , c’est une véritable télépathie. Autrefois, nous jouions. Il me prenait
sur son dos et je le prenais sur mon dos.»
L’interview avait pour titre : «J’ai rencontré la pasionaria du Combattant suprême» et en guise d’introduction ce constat : « Celle qui passe pour la femme la plus puissante de Tunisie n’a
rien voulu cacher à Ch. Clerc.» Le titre aurait pu être «Partie de saute-mouton.»
In Lettre ouverte à Bourguiba, pp. 8, Ed. Moreau, Paris 1986
Mais il n’y a pas que cela. Le même Mohamed Mzali raconte, dans son dernier ouvrage, qui s’intitule “Un premier ministre de Bourguiba témoigne”, qui fait office d’autobiographie et qui est paru chez Jean
Picollec :
«Ainsi, le clan formé principalement par Mansour Skhiri et Saîda Sassi avait réussi à éloigner Bourguiba Junior, Allala Lâouiti, Wassila Ben Ammar… Bourguiba était de plus en plus seul. Mon tour arriva le 8 juillet 1986…
Voilà comment ce personnage-Raspoutine a dominé Bourguiba et s’est rendue coupable de détournement de vieillard avant de livrer le pays à l’actuel général-président.
SUITE AUX ATTAQUES DE LA FAMILE DE SAÏDA SASSI CONTRE “L’AUDACE”
L’intelligentsia de Tunisie témoigne
Qu’est ce que la mort de Saïda Sassi peut signifier pour quelqu’un de mon âge, qui avait 21 ans au départ de Bourguiba ?
Mohamed ABBOU
Un matin du 7 novembre 1987 ma sœur m’éveilla pour m’annoncer que BOURGUIBA a été destitué, j’ai sauté de joie et poussé des ouh hystériques à la Tunisienne. Bourguiba en fait paraissait pour moi et pour beaucoup d’autres citoyens comme irrévocable et immortel malgré son état de santé qui n’était un secret pour personne.
Quand elle m’annonça que celui qui a fait le coup est un certain Ben Ali ma joie ne fut que s’accentuer. La personne était relativement jeune, sévère puisque de formation militaire et capable apparemment de mettre fin au laxisme et à l’anarchie ( que personne ne me reproche mon manque de connaissances et de prévision je n’avais que 21 ans ).
Quant à Saïda Sassi,elle était très proche du dictateur vieillissant.
Pour l’opinion publique, elle était partie du pouvoir et donc responsable de la crise et évidemment de la répression du peuple. De surcroît la dame forte du palais jamais souriante à la télé, était connue pour être l’un des symboles de la petite corruption de l’époque. Si quelqu’un sait qu’elle a servi son
pays qu’il nous fasse partager ses informations,sachant que les sacrifices de Bourguiba et sa pensée moderniste ne nous ont pas empêché de le qualifier de dictateur et de le mépriser.
Traduire les criminels d’Etat devant la justice de l’histoire est une obligation morale et patriotique. Ca servira peut être de leçon à ceux qui jouissent encore du pouvoir et en abusent.
Dr Moncef Marzouki répond
Réponse : Slim, je ne vais pas rentrer dans cette polémique. Je sais suffisamment ce que cette femme a apporté de mal à notre pays.
Me Abdelwahab Matar, avocat à la Cour de cassation de Tunis.
Réponse : Slim, tu sais très bien toute la confiance que nous avons en toi, et ce n’est pas ces intimidations de la part de la famille de Saïda Sassi qui nous fera changer d’avis.
“L’Audace” est un acquis pour l’intérieur de Tunis. Et je considère que ton canard nous appartient aussi. Nous sommes avec toi à n’importe quel moment dans cette épreuve. Et sache que ton refus
de transiger avec une famille qui voulait acheter ton silence n’est que plus honneur pour à Tunis qui vivons dans l’enfer.
(Source : « L’AUDACE » (mensuel tunisien publié à Paris), N° 152, octobre 2007)
DESTINS ANONYMES DE TUNISIE :
UN HOMME-CITADELLE : FAOUZI GARALI
Quand on observe les incohérences , les inconséquences, l’esprit de compromission, voire les trahisons qui émaillent la vie politique, on ne peut qu’être admiratif face à des monuments
anonymes de lutte contre la tortiocratie.
Car le cas de Faouzi GARALI, ce nabeulien pur sucre, professeur de mathématiques, avait fui les persécutions bourguibiennes dans les années 1980. Il était rentré d’Arabie Saoudite en 1988, avait repris son travail au fin fond de la campagne kairouannaise et sa lutte de toujours au sein du MTI
de l’époque. Ce dernier ayant résolu si inconsidérément de jouer le légalisme, le nom de Faouzi avait paru dans la presse comme responsable local du Mouvement.
Emprisonné à l’issue des élections-piège de 1989, il sera renvoyé de son travail et fera l’objet dès lors d’un processus méthodique d’étranglement psychologique et social.
C’est dans ce cadre que son épouse, femme au foyer, sera accusée de subversion et condamnée à trois ans de prison, (1996/1999), dont une année en cellule d’isolement, alors qu’elle allaitait un nouveau-né.
Ces agressions continues ont laissé des traces sur la famille, notamment au niveau de la santé, au moment où le victime est privée de toute couverture maladie. C’est ainsi que s’aggrave l’asthme de Mohamed (12 ans), que Abdessalem (7 ans) manque de soins dentaires et que Emna (20 ans)
souffre de diverses allergies.
Entre-temps, les diverses descentes et tracasseries n’ont jamais cessé, accélérant fort probablement le décès des pères et mères, traumatisés par tant de persécutions toujours renouvelées.
Mais Faouzi dans l’épreuve est loin de courber l’échine.
Profondément croyant, il se comporte en homme digne et force le respect même de cette police responsable de plusieurs assassinats à Nabeul ; au point qu’elle a abandonné toute tentative et tout espoir de faire renoncer Faouzi à sa barbe et à sa tenue vestimentaire, qu’il veut islamiques. C’est sa façon à lui de faire pièce à l’arbitraire et c’est d’autant plus respectable au moment où la paix civile a déjà été atteinte.
Ces derniers temps, les tentatives de déstabilisation se concentrent sur la cellule familiale de Faouzi Garali, notamment ses trois adolescentes. Mais le couple Garali serre les rangs et s’accroche plus que jamais à son idéal de liberté et à sa dignité citoyenne. Faouzi est membre de l’AISPP et il travail à ne pas se laisser isoler.
Tous les hommes et les femmes dignes de Tunisie qui le peuvent, surtout ceux et celles qui ne partagent pas ses convictions idéologiques, s’honoreront à prendre contact avec lui et – pourquoi pas? – à lui rendre visite pour casser le blocus. Surtout qu’il s’agit d’un homme à la compagnie agréable, rieur, sympathique et cultivé.
(Source : « L’AUDACE » (mensuel tunisien publié à Paris, N° 152), octobre 2007)
France: une autre mesure de la loi sur l’immigration décriée
AFP, le 6 octobre 2007 à 12h33
PARIS, 6 oct 2007 (AFP) – Des ministres français ont affirmé que l’accueil en hébergement d’urgence d’immigrés en situation irrégulière n’était « pas remis en cause », répondant aux critiques soulevées par des associations sur le nouveau projet de loi visant à limiter l’immigration.
Après le débat suscité par l’instauration de test ADN pour les candidats étrangers au regroupement familial, plusieurs associations dénoncent un autre article du texte examiné au parlement qui permet, selon elles, d’exclure des immigrés en situation irrégulière des dispositifs d’hébergement d’urgence.
Le Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch l’a jugé vendredi « inacceptable » en l’état.
Mais dans un communiqué publié vendredi, M. Hirsch ainsi que les ministres de l’Immigration et du Logement Brice Hortefeux et Christine Boutin, assurent que « le droit pour toute personne d’être accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence n’est pas remis en cause ».
« La portée de la modification apportée » à la loi au Sénat le 4 octobre, « doit être précisée afin d’éviter les malentendus », précisent-ils.
L’article concerné prévoit que « toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée si elle peut justifier de la régularité de son séjour sur le territoire dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat ».
Dans leur texte, les membres du gouvernement expliquent avoir voulu répondre aux « vives inquiétudes parmi les associations qui accueillent chaque jour dans les centres d’hébergement les personnes qui s’y présentent, sans distinction d’aucune sorte, et qui se refusent à restreindre ce droit à un toit provisoire ».
La politique « d’immigration choisie » voulue par le président Nicolas Sarkozy a soulevé de vives critiques en France et à l’étranger. Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, a jugé mardi « inacceptable » pour l’Afrique l’instauration de test ADN pour les candidats étrangers au regroupement familial.
AFP
L’Algérie réitère son refus d’accueillir les bases militaires étrangères sur son territoire
Associated Press, le 6 octobre 2007 à 16h38
ALGER (AP) — L’Algérie a réaffirmé samedi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, son refus d’accueillir sur son territoire des bases militaires étrangères. « La souveraineté de l’Algérie est non négociable et il n’est pas question, aujourd’hui, d’ouvrir la voie à la création de bases militaires étrangères en Algérie », a souligné Mourad Medelci, en précisant sur les ondes de la radio nationale que « cette question n’est pas à l’ordre du jour ».
Expliquant que l’Algérie n’a jamais été sollicitée officiellement pour accueillir sur son territoire des bases militaires étrangères, le ministre a estimé que son pays possédait « aujourd’hui une capacité de mouvement qui doit nous suffire pour affronter le terrorisme ».
« Il est reconnu que le terrorisme est un phénomène transnational et chaque pays a intérêt à s’organiser pour lutter contre ce (fléau) à l’intérieur de ses frontières », a ajouté M. Medelci, expliquant qu' »il ne s’agit pas de déposer les bases (militaires) là où il y a le terrorisme ».
Les propos du ministre algérien des Affaires étrangères sonnent comme un démenti à l’information plusieurs fois rapportée par la presse algérienne, selon laquelle les Etats-Unis, sans l’avoir formellement demandé, auraient émis le souhait d’installer une base militaire à Tamanrasset (extrême sud algérien) pour pouvoir contrôler les mouvements des groupes terroristes au Sahel et dans
le Maghreb du nouveau commandement américain en Afrique, l’Africom.
L’ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger Robert S. Ford avait démenti en mars cette information dans un entretien accordé au quotidien algérien « L’Expression ».
Interrogé par ailleurs sur « l’existence réelle » d’Al-Qaïda en Algérie, le chef de la diplomatie algérienne a rétorqué que « le phénomène d’Al-Qaïda n’est pas algérien. Il a ses relais un peu partout », a-t-il dit, ajoutant que cette branche « tire profit, sur le plan médiatique, de quelques attentats commis de temps à autre ».
Mourad Medelci a également qualifié d' »innocents » les auteurs d’attentats-suicide perpétrés en Algérie, accusant Al-Qaïda de les avoir transformés « en kamikazes et destructeurs souvent contre leur
gré ».
Associated Press
Les familles des employés de Michelin rapatriés d’Algérie
REUTERS, le 6 octobre 2007 à 15h21
ALGER, 6 octobre (Reuters) – Les familles de ressortissants français travaillant pour Michelin en Algérie ont été rapatriées, par crainte d’une détérioration de la sécurité dans le pays, a-t-on samedi auprès d’un diplomate français de haut rang et du fabricant français de pneumatiques.
Marc Bouteiller, chef de la mission économique française en Algérie, a confirmé à Reuters cette information d’abord publiée samedi par le journal algérien El Khabar.
Fabienne de Bredisson, porte-parole de Michelin, a elle aussi confirmé le rapatriement des familles d’employés en ajoutant: « Ce n’est pas spécifique à Michelin. Il y a de nombreux Français qui ont été rapatriés (…). Mais il n’y a pas eu de menaces et aucun de nos employés n’a été rapatrié. »
Elle s’est refusé à tout commentaire sur la date de départ des familles d’employés et leur nombre.
Le numéro deux d’Al Qaïda, Ayman al Zaouahri, a récemment appelé dans un enregistrement vidéo les partisans du réseau à « débarrasser » le Maghreb des Espagnols et des Français installés
dans les anciennes colonies d’Afrique du Nord. Al Qaïda pour le Maghreb islamique, « filiale » d’Al Qaïda en Afrique du Nord, a revendiqué un attentat suicide au véhicule piégé commis le 21 septembre contre un convoi de la police escortant des employés étrangers, qui a fait neuf blessés dont deux Français et un Italien.
C’est la deuxième attaque qui visait des étrangers en Algérie depuis mars, où trois Algériens et un Russe ont péri dans un attentat contre un car transportant des employés d’une entreprise russe fabriquant des oléoducs.
REUTERS