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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3454 du 06.11.2009
Freearabicca: Arrestation de Fatma Arabicca Freearabicca: Blogger Fatma Arabicca arrested TacOtac: Rester debout et ne jamais vendre son âme! le blog « Mon Massir »:Libérez Fatma Ignescence: Fatma: une plume violée Amnesty International: il faut libérer un militant qui comparaît en justice pour avoir dénoncé des problèmes de pollution Zouheir Makhlouf. CIDT-TUNISIE:Victorieux, les militants du Bassin minier ont retrouvé laliberté:manoeuvre pour faire oublier Taoufik Ben Brik LE MONDE:La Tunisie, la journaliste du « Monde » et les allégations d’Eric Raoult Débat Tunisie: Après la Comédie électorale, la fête d’Halloween! Débat Tunisie: Jacques Doucinaud sauve la Tunisie AFP: La France « préoccupée » par la situation des droits de l’Homme en Tunisie AFP: Tunisie: la France préoccupée par les « difficultés » de journalistes Slate : Il ne fait pas bon être journaliste au Maghreb Europe1: Tunisie-CFDT: Les mineurs de Gafsa libérés Magharebia : RSF dénonce l’arrestation d’un journaliste tunisien Luiza Toscane: Elections présidentielles en Tunisie : quelques mises au point Basta: « En Tunisie, le verrouillage policier et le culte de la personnalité rappelle la RDA de Honecker » The Layalina Review: Tunisian Elections Marred by Media Repression La Presse:Un lecteur français nous écrit :« Votre gouvernement a raison … » La Presse: Silence… la Tunisie est en marche…
Arrestation de Fatma Arabicca
novembre 5, 2009 Fatma Riahi alias Fatma Arabicca, auteur du blog http://fatma-arabicca.blogspot.com/ ,a été convoquée, lundi 2 novembre, par la brigade criminelle de Gorjani à Tunis. Elle a été remise en liberté le soir même pour se voir de nouveau convoquée Mardi 3 novembre. Elle a alors été escortée par des agents de la brigade jusqu’à son domicile à Monastir dans le but de le fouiller et d’obtenir son ordinateur. Arrêtée depuis, la bloggeuse n’a pu voir son avocat, maître Leila ben Deba, que quelques minutes. En effet, la brigade criminelle a légalement la possibilité de la garder dans ces conditions 8jours avant de la faire passer devant le juge. Fatma Riahi, 34 ans, est inculpée pour diffamation sur son blog et est aussi accusée d’être en fait le bloggeur Débat Tunisie alias -Z-.
(Source: le Blog freearabicca le 5 novembre 2009) Lien:
http://freearabicca.wordpress.com/2009/11/05/arrestation-de-fatma-arabicca/
Blogger Fatma Arabicca arrested
novembre 5, 2009 Fatma Riahi well known Fatma Arabicca, author of the blog http://fatma-arabicca.blogspot.com/ has been convened Monday, November 2nd,by the Criminal Brigade Gorjani in Tunis. She was released the same evening to be reconvened on Tuesday, November 3rd. She was then escorted by officers of the brigade to her home in Monastir in order to fetch her and get her computer. Since she has been arrested Fatma Arabicca could not see her lawyer, Miss Laila Ben Debba but for few minutes. Indeed, the criminal brigade has legally the possibility to keep her in custody in those circumstances for 8 days before presenting her to a judge Fatma Riahi, 34, is charged with defamation on her own blog and is also accused of being in fact the blogger Debat Tunise (Tunisia Debate ) aka-Z-.
(Source: le Blog freearabicca le 5 novembre 2009) Lien:
http://freearabicca.wordpress.com/2009/11/05/bloggerfatmaarabiccaarrested/
Rester debout et ne jamais vendre son âme!
Posted by mkarriz
Free Fatma Arabicca Free Mohamed Soudani Free Taoufik Ben Brik Free Zouhair Makhlouf … Une énième gifle pour les droits humains en Tunisie. Une énième atteinte aux libertés. Mais la Tunisie Libre triomphera, Hommes et Femmes, les vrai(e)s resteront debout malgré tout! Où sont ceux qui prétendent la transparence et la justice pour tous en Tunisie? Où sont-ils-elles? Où sont ces vendus qui nous ont soûlés avec un discours pathétique sur la Tunisie exceptionnelle, l’unique, la démocratique, la respectueuse des droits, la meilleure des meilleurs? Pourquoi vous vous taisez maintenant? Pourquoi ne dénoncez-vous pas les dépassements du régime? Pourtant ils sont là! Où sont ces soi-disant journalistes, ces êtres errants vides d’intellect, ces coquilles perdues au milieu de nulle part, sans idées, sans amour propre! Pourquoi n’êtes-vous pas ce que vous prétendez être? Où sont ces soi-disant politiciens (ministres, gouverneurs, etc.) menés par le bout du nez comme des moutons béni-oui-oui? Pourquoi ne faites-vous pas un geste? Pourquoi n’êtes vous pas honnêtes avec vous-mêmes? Où sont ces silhouettes en mauves brandissant leur ignorance et piétinant leur dignité d’êtres libres? Dites un mot juste au moins, reconnaissez l’existence des torts de vos maîtres! Où sont ces soi-disant artistes qui se disent des Tunisiens et ont les têtes hautes, mais les culottes baissées! Où sont ces grands-penseurs qui ont vendu leurs âmes pour devenir des disques rayés sans valeur. Répétez la vérité et dites-la haut et fort et vous serez écoutés, lâches que vous êtes! Où sont ces corps sans âmes, ces fantômes violets, où sont-ils quand il s’agit de liberté, la vraie? Où sont-ils quand il faut rester debout, d’exprimer leur patriotisme, le vrai? Où est votre dignité? Certes, vous n’en possédez aucune! Allez, allez vous prostituez encore une fois, vendez encore votre âme à vos bourreaux, le 7 novembre est pour demain, Bande de lâches! Vive la liberté! Vive le Bassin minier! Félicitations à ces hommes et femmes libres et libérés! Liberté pour Fatma, Mohamed, Zouhair, Taoufik, et tous les autres!
(Source : le blog « TacOtac » (Censuré en Tunisie), le 6 novembre 2009) Lien :
http://tacotac.wordpress.com/
Libérez Fatma
Je ne connaissais pratiquement pas son blog. J’ai dû la lire deux ou trois fois. Mais quoi qu’elle disait, elle avait droit à cette parole. Je crois en la liberté d’expression. Et chacun d’entre nous a le droit de dire ce qu’il pense. « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » Voltaire
Groupe facebook: Free Fatma Arabicca Fatma Riahi alias Fatma Arabicca, auteur du blog http://fatma-arabicca.blogspot.com, a été convoquée, lundi 2 novembre, par la brigade criminelle de Gorjani à Tunis. Elle a été remise en liberté le soir même pour se voir de nouveau convoquée Mardi 3 novembre. Elle a alors été escortée par des agents de la brigade jusqu’à son domicile à Monastir dans le but de le fouiller et d’obtenir son ordinateur. Arrêtée depuis, la bloggeuse n’a pu voir son avocat, maître Leila Ben Debba, que quelques minutes. En effet, la brigade criminelle a légalement la possibilité de la garder dans ces conditions 6 jours avant de la faire passer devant le juge. Fatma Riahi, 34 ans, est inculpée pour diffamation sur son blog et est aussi accusée d’être en fait le bloggeur Débat Tunisie alias -Z-.
(Source : le blog « Mon Massir », le 6 novembre 2009) Lien :
http://massir.blogs.psychologies.com/mon_massir/2009/11/lib%C3%A9rez-fatma.html
Par : Ignescence Fatma, le célèbre long métrage de Khaled Ghorbel de 2002 nous parlait de Fatma, cette fille violée doublement condamné pour un crime dont elle en était victime. Les contes se ressemblent au fil du temps. Une autre Fatma, mais, une plume violée, et c’est cette même plume qui se trouve assise sur le banc des accusés, comparaissant pour répondre à une question honteusement absurde: « Pourquoi penses tu? » J’aimerais bien fermer ma gueule, me tenir à carreau, me morfondre à lire les blagues du jour et l’information insolite de la veille, mais, ça ne pourra le faire pour cette fois ci! C’est le comble! Quand on a transformé les lieux de rencontre entre jeunes têtes pensantes en quartier général pour jeunes ados en crise d’hormones, on ne l’a pas ramené. Quand les stades de foot se sont transformés en arènes pour les groupes racistes, nazies, anarchistes, on ne s’est pas plaint pour autant. Quand nos maisons de jeunes et de cultures se sont transformés en ruines où on vient nous rappeler des projections cinématographiques, des compétitions de culture générale, des clubs de théâtre, de peinture et de sculpture, … et fêter les mariages car c’est à ça que ces lieux servent, de nos jours, personne ne s’était révolté. Mais, violer le dernier endroit où on a le droit de nous défouler sans blesser personne, ni causer de dommage matériel ou même gêner le confort d’autrui, là je ne peux résister à l’envie de m’indigner à haute voix! Merde, vous êtes des berbères, des arabes, des turques et quelle que soit votre origine, la femme a toujours été bien traitée, cajolée et défendue. Personne n’avait le droit de lever sa main ou même sa voix sur une femme, non parce que c’est un être faible ou sans défense mais car c’est un cristal précieux. Hélas, vous souiller votre identité même en prenant à partie une femme artiste pour un crime qui n’en est un.
(Source : le blog « Ignescence, le poète de l’enfer », le 6 novembre 2009) Lien :
http://ignescence.blogspot.com/2009/11/fatma-une-plume-violee.html
Tunisie : il faut libérer un militant qui comparaît en
justice pour avoir dénoncé des problèmes de pollution Zouheir Makhlouf.
© Amnesty International 5 novembre 2009 Amnesty International demande la libération d’un militant des droits humains qui a comparu devant un juge le 3 novembre parce qu’il a réalisé et diffusé sur Facebook une vidéo consacrée à des problèmes de pollution en Tunisie. Zouheir Makhlouf s’est vu refuser la liberté sous caution lors de cette audience. Il est apparu affaibli, éprouvant des difficultés à parler et à se tenir debout. Selon son avocat, il a entamé une grève de la faim il y a plus de dix jours pour protester contre son arrestation et sa détention. Inculpé de « perturbation de la quiétude de tiers via le réseau de télécommunications publiques », il encourt une peine d’emprisonnement pouvant atteindre deux ans s’il est déclaré coupable. Il a été placé en détention provisoire jusqu’à la prochaine audience le 24 novembre. L’audience du 3 novembre s’est déroulée en présence de nombreux membres des forces de sécurité, qui ont physiquement empêché journalistes et défenseurs des droits humains de pénétrer dans l’enceinte du tribunal. La journaliste Sihem Ben Sedrine a été bousculée, frappée et insultée par des membres des forces de sécurité. Zouheir Makhlouf a été arrêté le 20 octobre 2009 après avoir diffusé une vidéo illustrant le problème de la pollution et la défaillance des infrastructures et des services élémentaires dans la zone industrielle de la ville de Nabeul, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de la capitale Tunis. Une fois la vidéo mise en ligne, l’un des travailleurs de la zone industrielle de Nabeul, filmé en train de dénoncer le problème de la pollution et les conditions de travail, a déposé plainte. Il a affirmé qu’il n’avait pas donné l’autorisation à Zouheir Makhlouf de le faire apparaître dans son film. Toutefois, sa plainte serait consécutive à des pressions exercées contre lui par les services de sécurité tunisiens. Une autre personne, disposée semble-t-il à confirmer que Zouheir Makhlouf avait bien obtenu l’autorisation de cet artisan, aurait également changé d’avis et accepté de témoigner à charge après avoir essuyé des menaces de la part de responsables des services de sécurité. « Zouheir Makhlouf est un prisonnier d’opinion, poursuivi pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression, a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Les autorités tunisiennes doivent le libérer immédiatement et sans condition, et abandonner les charges retenues contre lui. » http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/activist-trial-denouncing-pollution-tunisia-must-be-released-20091105
CENTRE D’INFORMATION ET DE DOCUMENTATION SUR LA TORTURE CIDT-TUNISIE Association de citoyens du monde pour le droit des Tunisiens à ne pas être torturés Membre du Réseau SOS-Torture de l’OMCT-Genève
Comité d’honneur : M. Jacques FRANÇOIS Mgr Jacques GAILLOT Dr. Hélène JAFFÉ Besançon, le 6 novembre 2009 M. Gilles PERRAULT M. François DE VARGAS Président : Jean-Marc MÉTIN
Victorieux, les militants du Bassin minier ont retrouvé la liberté :
MANŒUVRES POUR FAIRE OUBLIER TAOUFIK BEN BRIK, NOUVEAU PRISONNIER PERSONNEL DU GENERAL BEN ALI
C’est avec grand bonheur que nous avons appris la libération des héros des luttes sociales de Rdeyef et du bassin minier de Gafsa. Nous félicitons chaleureusement les compagnons de lutte, leurs familles et leurs soutiens tunisiens et internationaux pour cette victoire historique. Nous saluons les déclarations dignes et déterminées du leader du mouvement, Adnane HAJJI, estimant que la liberté n’est pas un cadeau et que la lutte est loin d’être finie. Cette issue heureuse montre de façon éclatante que la digne résistance finit toujours par payer. C’est là une réponse cinglante à tous ceux qui travaillent à saper le potentiel de lutte du peuple tunisien. Quels que soient leurs mobiles et leurs intentions, ils inspirent davantage la pitié que le mépris. C’est dans le droit fil de ce souffle salvateur et de foi dans la victoire du peuple que nous appelons la société civile tunisienne, les organisations et les militants amis du peuple tunisien, ainsi que les médias objectifs à contrecarrer le dessein du général Ben Ali consistant à faire passer sa vengeance contre ses opposants en contrepartie de l’élargissement des militants du Bassin minier. Ce serait aussi l’occasion de redorer le blason de son obsessionnel 7-Novembre en ce 22ème anniversaire. Face à une levée de bouclier comme les Tunisiens n’en avaient plus connu depuis le SMSI, le pouvoir a manœuvré avec le cynisme froid caractéristique des menées du renseignement, dans le but d’obtenir les faveurs de milieux qu’il sait avoir mis dans une posture intenable. Certains de ses soutiens traditionnels les plus bienveillants ont éprouvé le besoin de se démarquer, parfois de manière assez spectaculaire, tant à propos du résultat des élections qu’en ce qui concerne la vendetta qui les a accompagnées et les a suivies, contre les opposants et les journalistes, notamment l’indomptable Taoufik BEN BRIK. Nous voudrions espérer que tout intervenant de bonne foi dans l’affaire tunisienne, national ou étranger, s’abstiendra d’exprimer toute forme de satisfaction à l’endroit du gouvernement tunisien pour avoir remis des innocents en liberté. Tant que les militants, notamment les journalistes opposants Taoufik BEN BRIK et Zouhair MAKHLOUF seront maintenus en détention, il s’agit bien d’un chantage sous forme de deal des plus odieux : je vous offre les militants du Bassin minier et vous me cédez les journalistes. Relâcher la pression serait encourager le potentat sénilissant à aller jusqu’au bout dans l’assouvissement de sa vengeance. Ce serait donc perpétuer le calvaire des victimes –Taoufik BEN BRIK et leur faire courir les pires risques que l’on peut imaginer lorsque l’on est livré sans défense à une vengeance quasi-privée. Les prisonniers personnels de M. Ben Ali s’appellent désormais Taoufik BEN BRIK et Zouhair MAKHLOUF. Les deux sont malades et ont besoin de soins spécifiques. Ce sera pour leur geôlier une raison de plus de les garder le plus longtemps possible. Seule une mobilisation vigoureuse et une campagne de soutien déterminée sauront desserrer l’étau autour des victimes. Khaled BEN M’BAREK, Coordinateur _______________________________________________________________________________ Centre d’information et de documentation sur la Torture (CIDT-TUNISIE) Association Loi 1901 5A, rue Scaremberg F25000 Besançon. FRANCE. Tél./Fax : (33 3) 81 82 23 49 Mail : cidtunisie@free.fr CCP N° : 6 458 94 X DIJON
La Tunisie, la journaliste du « Monde » et les allégations d’Eric Raoult
LE MONDE | 06.11.09 | Mal informé ou mal inspiré, mais gratuitement insultant à l’égard du Monde, le député UMP (Seine-Saint-Denis) Eric Raoult s’est livré, samedi 31 octobre, à une étonnante attaque contre notre collaboratrice Florence Beaugé. Intervenant sur le plateau de Berbère Télévision, l’ancien ministre a justifié la mesure d’expulsion de Tunisie dont notre spécialiste du Maghreb a été victime en lui prêtant des écrits qu’elle n’a jamais commis. M. Raoult a déclaré qu’on ne pouvait pas s’étonner « quand on fait de la provocation à l’égard du président Ben Ali », d’être « remis dans l’avion » à l’arrivée à Tunis. Quel type de provocation ? Réponse : « Quand on se permet de traiter le président Ben Ali de… [suit une moue des lèvres signifiant une grossièreté particulièrement vulgaire] et son épouse de…[suit une autre moue signifiant une autre grossièreté] … « , et cela en s’abritant derrière « d’autres personnes à l’intérieur de son article ». Nous ne savons, pour notre part, ni où ni quand M. Raoult, qui préside le groupe d’amitié France-Tunisie à l’Assemblée nationale, a pu lire pareilles phrases. Si le député avait pris soin, avant de nous prendre ainsi à partie, de lire les reportages parus dans Le Monde, d’interroger ou de rencontrer Florence Beaugé, il eût été facile de lui démontrer que lesdites phrases relèvent de l’invention pure et simple : elles n’existent pas… Mais peut-être M. Raoult a-t-il repris l’une des attaques personnelles, les plus farfelues et les plus ignobles, quotidiennement formulées dans la presse tunisienne à l’encontre de notre consœur. Rarement journaliste du Monde a fait l’objet d’une telle campagne d’insultes et d’intimidations : « psychotique », « hystérique », « bonne pour la psychanalyse », « maléfique » « et par-dessus le marché idiote », sans compter, « c’est bien connu, volage »… M. Raoult a encore justifié la mesure d’expulsion prise à l’encontre de Florence Beaugé par la teneur de ses écrits sur la Tunisie. Or les deux seuls articles de notre consœur publiés avant son expulsion sont un court récit de la journée d’un couple de Tunisiens militant pour le respect des droits de l’homme dans leur pays ainsi qu’une longue interview de Béchir Tekkari, ministre tunisien de la justice et des droits de l’homme. C’est faire preuve d’une bien curieuse conception du journalisme que de considérer que ces deux publications – dont l’une, répétons-le, donne amplement la parole à un ministre du président Ben Ali – relèvent de la « provocation » à l’encontre de la Tunisie ! Mais sans doute M. Raoult ne les avait-il pas lus avant de s’en prendre à Florence Beaugé. De même n’a-t-il vraisemblablement pas lu les reportages publiés après son expulsion, lesquels donnaient bien volontiers acte aux autorités tunisiennes des succès économiques et sociaux de leur pays, tout en relatant les dérives d’un régime peu regardant sur les droits de l’homme et la corruption.
Alain Frachon, directeur de la rédaction du « Monde » Article paru dans l’édition du 09.11.09 http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/11/06/la-tunisie-la-journaliste-du-monde-et-les-allegations-d-eric-raoult_1263923_3212.html
Après la Comédie électorale, la fête d’Halloween
!
Posté par __z__
Nous avons été prévenus. Notre Papa élu à 90% ne tolèrera aucune remise en question de sa triomphale élection. L’amour que lui porte son peuple est indiscutable et ceux qui en doutent et qui osent s’en remettre aux médias étrangers pour dénoncer cet amour forcé, ce viol consentant, doivent payer le prix fort de leur « trahison ». C’est ainsi, avant même que ne soient complètement refermés les rideaux de la comédie électorale, qu’un spectacle d’un tout autre genre vient de démarrer dans les coulisses de notre Tunisie chérie. Pas de public cette fois pour applaudir. Seulement des agents du régime qui jouent leur numéro de terreur devant une poignée de « traitres ». Sont invités à cette sinistre représentation les méchants journalistes tel Taoufik Ben Brik, Zouhair Makhlouf et d’autres encore. Mais aussi ce jeune syndicaliste Mohamed Soudani qui s’est fait prendre après une interview avec RFI. Des blogueurs dissidents sont en ce moment invités à comparaître. J’attends mon invitation avec beaucoup d’impatience. J’espère au moins qu’ils me laisseront assister au carnaval du 7 novembre prochain! Lire aussi l’article de Afrik.com (ici) et le poignant témoignage de la blogueuse Lina Ben Mhenni (ici et ici)
(Source : le blog « Débat Tunisie » (Censuré en Tunisie), le 1er novembre 2009 à 13h50) Lien :
http://debatunisie.canalblog.com
Jacques Doucinaud sauve la Tunisie
Posté par __z__ La Tunisie est rassurée. Critiquée par tous les comploteurs colonialistes de la planète, jaloux qu’ils sont de nos progrès et de notre avant-gardiste président, nos journalistes de la presse sauvent notre honneur grâce au témoignage inspiré d’un certain Jacques Doucinaud. Lisez son article et rendormez-vous, notre pays se porte à merveille: ici
(Source : le blog « Débat Tunisie » (Censuré en Tunisie), le 1er novembre 2009 à 13h50) Lien :
http://debatunisie.canalblog.com
La France « préoccupée » par la situation des droits de l’Homme en Tunisie
De Amer OUALI (AFP) – le 5 novembre 2009 PARIS — La France, habituellement prudente dans ses commentaires sur la Tunisie, est sortie vendredi de sa réserve pour exprimer sa préoccupation sur le sort des défenseurs des droits de l’Homme dans ce pays où presse et opposition sont étroitement surveillées. « Nous sommes préoccupés par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. « Nous suivons la situation avec attention, nous avons exprimé notre inquiétude à l’ambassadeur de Tunisie (à Paris) et nous avons saisi nos partenaires européens de cette question », a-t-il précisé. Le porte-parole était interrogé sur le cas de Taoufik Ben Brik, journaliste très critique à l’encontre du président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, réélu le mois dernier par 89,62% des voix et qui fête samedi son 22e anniversaire à la tête de l’Etat. Si Washington a qualifié sa réélection de « préoccupante » en mettant en avant l’absence d’observateurs internationaux durant le scrutin, le président Nicolas Sarkozy a félicité M. Ben Ali, l’assurant du soutien de Paris, premier partenaire économique de la Tunisie. L’arrestation de Taoufik Ben Brik, écroué depuis le 29 octobre, serait liée, selon son entourage, à ses articles publiées dans la presse française sur le scrutin présidentiel et non à la version officielle d’une agression. Appelé à comparaître devant un tribunal le 19 novembre, le journaliste risque jusqu’à 5 ans de prison. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) et l’opposition de gauche en France ont appelé le gouvernement à dénoncer cette arrestation et plus généralement le traitement infligé en Tunisie aux opposants et aux défenseurs des droits de l’Homme. « Après l’élection présidentielle tenue dans des conditions contestées par l’opposition démocratique, la situation des droits de l’Homme continue de se dégrader » en Tunisie, a dénoncé jeudi le Parti Socialiste français. Une précédente dénonciation du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë appelant « au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie », lui a valu une vigoureuse riposte de Tunis qui a affirmé ne pas se reconnaître dans cette « description alarmiste et erronée » et dans ses déclarations « intempestives et incongrues ». Emboîtant le pas aux autorités, les maires de Tunis et de 4 autres villes dont Bizerte (ville natale du maire de Paris) ont annoncé leur décision de quitter l’Association internationale des maires francophones (AIMF), présidée par M. Delanoë. Il est « désormais impossible de continuer à faire partie » de cette association, ont-elles répliqué. Même si elle tranche avec la réserve habituelle de Paris, la réaction du Quai d’Orsay n’a pas convaincu le président de RSF, Jean-François Julliard qui juge qu’elle arrive « en retard » puisque Taoufik Ben Brik est incarcéré depuis une semaine. Interrogé par l’AFP, M. Julliard demande à la France de d’aller « plus loin » en demandant la libération « immédiate » de M. Ben Brik et « la fin du harcèlement de tous les militants des Droits de l’homme, des journalistes et des blogueurs » dans ce pays où six cyberdissidents avaient été condamnés à des peines de prison ferme en 2004. Dans ce qui semble être un geste d’apaisement, un groupe de syndicalistes tunisiens de la région minière de Gafsa (sud-ouest), a été libéré jeudi dans le cadre d’une grâce présidentielle, après plusieurs mois de prison. Le parti Ettajdid (Renouveau, opposition légale) s’est félicité de cette mesure tout en réclamant l’arrêt des poursuites engagées contre « certains journalistes, étudiants et défenseurs des droits de l’Homme ».
Tunisie: la France préoccupée par les « difficultés » de journalistes
AFP / 06 novembre 2009 14h06
PARIS – La France s’est dite vendredi « préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie » et l’a exprimé aux autorités tunisiennes, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Le porte-parole était interrogé sur le cas de Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien très critique à l’encontre du régime du président Zine el Abidine Ben Ali, écroué depuis le 29 octobre dans une affaire d’agression. Cette incarcération serait liée, son entourage, à des articles publiés dans la presse française. « Nous suivons la situation avec attention, nous avons exprimé notre inquiétude à l’ambassadeur de Tunisie (à Paris) et nous avons saisi nos partenaires européens de cette question », a précisé Bernard Valero, sans se prononcer sur le cas spécifique de Taoufik Ben Brik. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) et l’opposition de gauche en France ont appelé le gouvernement à dénoncer cette arrestation et plus généralement le traitement infligé en Tunisie aux opposants et aux défenseurs des droits de l’Homme, selon elles. La France est en général extrêmement prudente et mesurée dans ses commentaires sur le régime tunisien, l’un de ses plus proches alliés au Maghreb. Le président Ben Ali a été élu, le 25 octobre, pour un nouveau mandat, avec 89,62% des voix.
Il ne fait pas bon être journaliste au Maghreb
La chronique de Reporters sans frontières.
Reporters sans frontières [1] Monday, 2 November 2009
La liberté des journalistes au Maghreb est tout sauf garantie. Les exemples abondent. En Tunisie, Taoufik Ben Brik [2] vient d’être placé, le 30 octobre 2009, sous mandat de dépôt et risque trois ans de prison dans une affaire montée de toutes pièces. Son confrère
Slim Boukhdhir [3] avait été sauvagement agressé deux jours plus tôt. Et le correspondant du journal panarabe basé à Londres Al-Quds Al-Arabi, Mouldi Zouabi, a été victime d’une tentative d’effraction à son domicile. Au Maroc,
Driss Chahtane [4], du journal Al-Michaal, a été condamné, le 15 octobre, à un an de prison pour un article sur la santé du roi. Le soir même, il a été arrêté et incarcéré. Nous pensions en avoir terminé avec les journalistes en prison au Maroc. Nous avions tort. Depuis le 18 octobre,
le Journal Hebdomadaire [5], une référence au sein de la presse indépendante du royaume, doit payer 250 000 euros de dommages et intérêts à un centre de recherche belge pour «diffamation». S’il ne trouve pas d’issue, il devra mettre la clé sous la porte.
Taoufiq Bouachrine [6], directeur de publication du journal Akhbar Al-Youm, et Khalid Gueddar, son caricaturiste, risquent la prison pour «atteinte à l’emblème du royaume» et «non-respect dû à un membre de la famille royale» suite à une plainte déposée par Moulay Ismaïl, cousin du Roi et sujet d’une caricature. Les bureaux de la rédaction à Casablanca ont été placés sous scellés et sont depuis gardés par la police. En Algérie, les journalistes profitent d’une certaine accalmie, mais pour combien de temps? Les tribunaux regorgent d’affaires de presse à juger et, tôt ou tard, les condamnations vont pleuvoir. Que font aujourd’hui les autorités françaises pour défendre les journalistes et les démocrates maghrébins? Pourquoi cette prudence chaque fois qu’il s’agit de l’Afrique du Nord. Certes, l’histoire n’a pas encore tourné la page des années de plomb, mais pourquoi cette incapacité à dénoncer au Maghreb une situation qui le mérite? La situation actuelle en Tunisie n’est pas à prendre plus à la légère que celle en Iran il y a quelques mois. Alors pourquoi une prudence forcenée d’un côté et une colère sourde de l’autre? Concernant le Maroc, Bruno Valero, porte-parole du quai d’Orsay a déclaré, le 28 octobre, que la France restait confiante dans la volonté du Maroc de «poursuivre sur la voie de l’ouverture». A propos de la Tunisie, les mêmes autorités disent «suivre la situation avec la plus grande attention». Voilà de quoi rassurer Taoufik Ben Brick au fond de sa cellule! Il faut dire qu’en 2008, à l’occasion d’un voyage officiel, Nicolas Sarkozy avait déclaré que «l’espace des libertés avait progressé en Tunisie». Le ton était donné. Comment s’étonner aujourd’hui d’un tel ménagement du Quai d’Orsay à l’égard du président Ben Ali. Le silence est de mise alors que les démocrates tunisiens crient à l’aide. Combien faudra-t-il de journalistes emprisonnés, de correspondants passé à tabac, de journaux saisis ou mis sous scellés pour que les autorités françaises ouvrent les yeux sur ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée? Jean-François Julliard, secrétaire général, et Soazig Dollet, responsable du bureau Afrique du Nord de Reporters sans
frontières [7].
(Source: Slate.fr le 2 novembre 2009) Lien:
http://www.slate.fr/story/12479/liberte-maghreb-presse-rsf
Tunisie-CFDT: Les mineurs de Gafsa libérés
International 06/11/2009 – 12:17
La CFDT a salué vendredi dans un communiqué la décision du président tunisien Ben Ali de libérer les prisonniers du bassin minier Gafsa-Redeyef, emprisonnés pour avoir revendiqué « l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ». Le syndicat se félicite de l’efficacité de la mobilisation des « organisations syndicales tunisiennes, françaises et de celle de la Confédération syndicale internationale ». La CFDT rappelle qu’une quarantaine de mineurs « avait été condamnée à de lourdes peines de prison à l’issue d’un procès inéquitable en février 2009 » et qu’en raison des « tortures » infligées « durant leur détention », deux syndicalistes sont décédés « du fait de mauvais traitements ». Enfin, le syndicat attend « l’abandon des poursuites à l’égard de Fahem Boukeddous, membre fondateur du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), et Mohieddine Cherbib, président de la FTCR-Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, tous deux condamnés « par contumace », pour leur soutien à ce mouvement ». (Source: Europe1.fr le 6 novembre 2009)
RSF dénonce l’arrestation d’un journaliste tunisien
2009-11-04 Les autorités tunisiennes accusent Taoufik Ben Brik, journaliste et critique du Gouvernement, d’avoir commis des crimes qui vont de la diffamation à l’agression. Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 04/11/09 Reporters Sans Frontières (RSF) a condamné l’arrestation survenue le 29 octobre de Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien et critique répété du Parti au pouvoir dans le pays. Dans un communiqué paru le jour suivant, RSF a accusé les autorités tunisiennes d’avoir accusé faussement le journaliste pour parvenir à le museler. Ben Brik, 41 ans, a été arrêté à l’issue d’une altercation présumée avec une femme et doit répondre à un dépôt de plainte pour agression, atteintes aux bonnes moeurs et dégradation de biens. « Ce sont des accusations forgées afin de s’assurer que Ben Brik croupisse en prison », dit le communiqué. « Ce journaliste dissident a besoin de prendre régulièrement des médicaments en raison d’un état grave, le syndrome de Cushing, mais les autorités ont décidé de faire autant de mal que possible. Nous appellons donc à sa libération pour des raisons humanitaires en attendant son procès ». L’un des avocats de Ben Brik, Ahmed Nejib Chebbi, dit que la plaignante dans l’affaire « a délibérément heurté la voiture de mon client, qui était arrêtée sur un parking de Tunis ». La plaignante aurait alors quitté sa voiture, crié sur Ben Brik, l’accusant d’avoir volontairement heurté son véhicule, puis elle aurait déchiré les vêtements du journaliste « afin de le provoquer pour qu’il l’attaque, » selon le communiqué. Selon le Secrétaire Général du RCD, Mohammed Ghariani, Ben Brik sera jugé non en raison de ses opinions, mais bien pour son attaque présumée sur une femme. « Les [O]rganisations [comme RSF] ont prouvé qu’elles étaient non-objectives, partiales et qu’elles n’écoutent toujours qu’un seul côté de l’histoire », a dit Ghariani, prenant la parole mardi lors d’une conférence de presse. « La Tunisie est grande, et plus grande que ces organisations marginalisées » a déclaré le Secrétaire-Général, ajoutant que « un citoyen qui est militant des Droits de l’Homme n’est pas pour autant immunisé contre des conséquences légales ». Mais les avocats de Ben Brik disent que les poursuites légales dirigées contre leur client ont pour origine ses récents articles parus dans plusieurs journaux occidentaux, dans lesquels il a durement critiqué le gouvernement tunisien. Les articles avaient été publiés au moment des élections du 25 octobre, que le Président Zine El Abidine Ben Ali avait remporté avec plus de 89% des votes, lui ouvrant la porte à un cinquième mandat, et scrutin au cours duquel aussi le Ralliement Constitutionnel Démocratique (RCD) avait facilement maintenu sa majorité au Parlement. Ben Brik est actuellement incarcéré à la prison de Mornaguia, à 20 kilomètres au nord de Tunis. Son procès devrait s’ouvrir le 19 novembre. RSF s’inquiète que la santé de Ben Brik ne »se déteriore rapidement s’il ne peut prendre de médicaments à des heures régulières ». La Tunisie a été témoin de controverses variées sur la liberté de la presse, dont une agression présumée menée sur deux journalistes reconnus en mars 2008. Certains membres des médias locaux ont exprimé leur préoccupation sur la manière dont l’affaire la plus récente impliquant un journaliste pourrait se dérouler. « Il est vrai que, selon les termes de la couverture légale montrée dans les documents de la procédure, le cas est une affaire de droit public », a dit le journaliste Taoufik Ayachi dans une déclaration à Magharebia. « Malgré tout, les bases de l’affaire, représentées par l’identité de l’accusé et le moment de l’incident lui-même, peuvent être complètement vidées de la forme dans laquelle elles ont présentées et remises dans le cadre des affaires d’opinion ou politiques, dans lesquelles les activistes sont poursuivis non en tant que personnes avec des opinions dissidentes, mais en tant qu’accusés dans des affaires de droit public. Il y a de nombreux précédents dans ce domaine ».
(Source : « Magharebia.com » le 4 novembre 2009) Lien :
http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2009/11/04/feature-01
Elections présidentielles en Tunisie : quelques mises au point
Luiza Toscane (*)
Le 25 octobre prochain auront lieu les élections présidentielles et législatives en Tunisie, à l’issue desquelles le président et le parti au pouvoir seront reconduits à l’écrasante majorité des « voix », réitérant les scores des mandats précédents. En vertu d’un amendement de la Constitution en 2002, le président est inamovible. La pérennité présidentielle s’est doublée de l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi, promulguée le 10 décembre 2003, dite « de soutien à l’effort international de lutte contre le terrorisme et contre le blanchiment d’argent », qui a été appliquée dès 2004. Elle a été adoptée alors qu’en dehors de l’attentat contre la synagogue de Djerba le 11 avril 2002 – que les autorités refuseront dans un premier temps de reconnaître comme acte de terrorisme –, aucun événement particulier n’était à signaler. Les attentats du 11 septembre restent la justification pour le régime de la promulgation de ce texte, qui allait fabriquer en cinq ans, ex-nihilo, des terroristes par centaines, grâce à une définition extensive du terrorisme. La promulgation de ce texte contredit implicitement la propagande du régime dont le refrain connu, destiné aux investisseurs étrangers et aux touristes, conjuguait la publicité sur la Tunisie, « terre de sérénité » et la dénonciation des « démocraties » occidentales laxistes, refuges des terroristes. L’application de la loi va conduire à l’arrestation et aux procès de plus d’un millier de jeunes Tunisiens en Tunisie cette fois-ci (chiffre avancé par les ONG de défense des droits de l’Homme en 2008), et à leur incarcération. Elle va transformer de facto le Tribunal de Première Instance de Tunis en juridiction d’exception car il est le seul compétent pour déférer les prévenus, à proximité des centres de décision, et d’ « instruction » dans les salles de torture du ministère de l’Intérieur tandis que des entorses sont prévues par rapport au code de procédure pénale en vigueur. La prison de Tunis va devenir leur lieu de détention le temps de la procédure. En 2004, le couperet ne s’abat pas uniformément sur la jeunesse. La promulgation de la loi coïncide avec l’intervention impérialiste en Irak, cette dernière déclenchant des aspirations à la solidarité, y compris militaire, avec la résistance irakienne, sur fonds de retour à une pratique massive des rites musulmans au sein de la jeunesse des deux sexes. Aussi, le pouvoir laisse une partie de ces jeunes voyager et pratique une intense activité de renseignement. Les années suivantes sont celles de la répression massive, violente, obscène. Ces jeunes gens – car il s’agit d’hommes –, sont arrêtés de façon illégale, torturés lors de détention au secret, puis déférés devant le juge d’instruction qui les fait écrouer à la prison de Tunis sur la base d’aveux extorqués ou de procès verbaux signés sous la torture. En prison, les mauvais traitements continuent. Lors de procès inéquitables, de lourdes peines sont distribuées, parfois plusieurs peines pour les mêmes faits. Les familles des accusés sont terrorisées par tout un arsenal d’intimidations, de menaces et de violences. Les jeunes, une fois libérés, sont soumis à un régime d’apartheid, les empêchant de travailler, de circuler et les privant de leurs droits. Ouvriers, lycéens, chômeurs, parfois étudiants ou artisans, c’est toute une génération aux intentions méconnues qui a été réduite au silence par la torture et ses séquelles. Et dire que certains rêvaient d’en découdre avec la répression vécue par leurs aînés : mieux vaut mourir en Irak que sous la torture en Tunisie. Au final bien peu auront gagné l’Irak, et la majorité d’entre eux, dont l’engagement n’a pas dépassé le stade de la fréquentation assidue de la mosquée locale et d’un respect scrupuleux des obligations religieuses, auront connu, comme leurs aînés, arrestations, tortures et emprisonnement. Puis viendra la répression déclenchée à la suite des affrontements armés de Slimane, fin 2006. A la différence des prisonniers des décennies précédentes, aucun parti, aucune organisation ne les revendiquera et ne les soutiendra en prison. Ils sont atomisés, seuls pour se défendre face au système. L’absence de structuration préalable aura pour effet la multiplication des luttes individuelles en prison au début du quinquennat, dépassée depuis peu par des tentatives d’actions collectives (prières ou grèves de la faim). Cette répression qui a laissé des jeunes handicapés, meurtris, blessés et silencieux a eu pour corollaire imprévu l’entrée en lutte de leurs parents indignés. Ces derniers ont spontanément exprimé leur révolte et beaucoup d’entre eux ont pris des risques, créé des structures de solidarité, même informelles et plus ou moins ponctuelles. Des centaines de femmes que rien ne prédisposait à l’action politique ont tenté de s’organiser pour défendre leurs « enfants ». De l’Italie à la Syrie en passant par les Etats-Unis, l’Irlande ou la France, bien des pays ont prêté main forte au régime tunisien en lui livrant pieds et poings liés des « terroristes » qui croupissent à leur tour en prison puisque la loi punit les actes terroristes commis à l’étranger ou depuis l’étranger. L’Italie s’est distinguée récemment en passant outre les injonctions de la Cour européenne des Droits de l’Homme lui recommandant de surseoir à l’exécution de renvois, et ce, à plusieurs reprises. Le 25 octobre, en refusant de jeter leur bulletin dans l’urne, quelque soit la couleur de ce dernier, les électeurs diront non à la massification de la torture, à l’anéantissement d’une génération, à l’institutionnalisation de l’impunité, et partant, à la pérennité de la dictature. (*) militante pour les droits de l’homme en Tunisie et du droit d’asile en France, et auteur du livre « Terre d’écueils, le droit d’asile BEN ALIéné ».
(Source : le blog « Pour un monde sans torture » de l’ACAT du Havre, le 8 octobre 2009) Lien :
http://pourunmondesanstorture.over-blog.com/
Deux poids deux mesures
« En Tunisie, le verrouillage policier et le culte de la personnalité rappelle la RDA de Honecker »
Par Eros Sana (5 novembre 2009) La « réélection » du dictateur tunisien Ben Ali avec 89,6% des voix n’a pas suscité beaucoup d’émois en France. Elle a même été « saluée » par l’Elysée et certains dirigeants de l’UMP. Entretien sur le cas tunisien avec le militant des droits de l’Homme Moncef Marzouki et le sociologue Vincent Geisser, auteurs du livre « Dictateurs en sursis, une voie démocratique pour le monde arabe » (Editions de L’atelier).
Comment réagissez-vous au résultat des élections présidentielles en Tunisie ?
Vincent Geisser : Il ne s’agit pas véritablement d’un scrutin où les électeurs seraient susceptibles d’exercer un quelconque choix, mais d’une opération politique totalement organisée et contrôlée par le régime. Nous sommes plus proches d’une cérémonie d’allégeance que d’une échéance électorale, au sens que l’on donne à cette notion dans les démocraties pluralistes. Contrairement à certains pays africains, il n’existe même pas d’enjeux liés à la fraude ou au comptage des voix. D’une certaine manière, la fraude est déjà établie avant l’élection. Ce qui permet au régime de ne pas bourrer les urnes ou d’acheter les voix. C’est pourquoi le terme d’élection est totalement impropre pour décrire les dernières échéances politiques en Tunisie. Moncef Marzouki : Ce n’est absolument pas surprenant. Tout dictateur – comme Ben Ali – ne peut plus reculer. Dès lors, il se condamne à rester au pouvoir. Ben Ali a modifié quatorze fois la constitution en vingt ans et il la modifiera une quinzième fois pour pouvoir se présenter de nouveau au-delà de l’âge limite actuel, qui est de soixante-quinze ans. Son seul choix semble de vouloir rester et mourir au pouvoir. La réélection de Ben Ali n’est donc en rien surprenante. Ce qui l’est, c’est la réaction des gens qui frôlent la naïveté quand certains croient qu’il aurait pu se dérouler un autre scénario en Tunisie. Dans ce pays, la surprise n’était en aucun cas dans les urnes.
En quoi la situation de la Tunisie diffère de celle des autres pays du Maghreb ?
Vincent Geisser : La Tunisie s’inscrit dans la même trame que les autres pays du Maghreb. Avec toutefois deux tendances plus prononcées : le verrouillage policier qui touche tous les secteurs de la société et le culte de la personnalité qui rappelle parfois la Roumanie de Ceausescu ou la RDA de Honecker. La Tunisie est devenue une sorte d’ « épure parfaite » du régime autoritaire, là où les autres pays du Maghreb connaissent des formes davantage mixtes et ambivalentes. Moncef Marzouki : Le système tunisien est un système que je qualifie des 3 P. Le « P » offert à l’extérieur, c’est le P de la politique, du gouvernement, du Parlement… Ensuite, il y a le « P » de la police. Celle qui organise en réalité la vie des autres partis. Ce sont ces 150.000 policiers qui font peser le joug sur les Tunisiens et qui impliquent qu’il n’y a pas d’opposition en Tunisie, mais une résistance. Résistance discrète, presque invisible mais qui, malgré tout se renforce peu à peu. Il y a enfin – et là je pèse mes mots – le « P » de la pègre. La Tunisie est devenue le terrain de tous les trafics de blanchiment de toutes les mafias (russe, italienne, etc.). Les mafias sont le noyau du système. Rappelons que Moncef Ben Ali, frère du président, a été condamné par contumace en France à 10 ans de prison [1], c’est ce que l’on a appelé la « couscous connexion » [2]. La Tunisie n’a rien à voir avec un Hassan II, roi absolutiste, ou un Boumediene, idéologue de son état. Non, elle se rapproche davantage de la dictature algérienne et du règne de ses mafias militaires.
Comment expliquez-vous le fait qu’il y ait une grande mobilisation sur l’Iran et si peu sur la Tunisie ?
Vincent Geisser : On constate une dénonciation à géométrie variable. Alors que la majorité des démocrates se sont émus – à juste titre – des manipulations du suffrage populaire en Iran, ils sont restés étrangement silencieux sur le cas tunisien. Cette politique de deux poids deux mesures contribue à affaiblir les idéaux démocratiques dans les pays arabo-musulmans. Les peuples comprenant mal qu’on critique les tripatouillages électoraux en Iran alors que l’on envoie des télégrammes de félicitation aux dictateurs arabes. Moncef Marzouki : La Tunisie est un pays où l’on ne pose pas des bombes. Il y a une dictature perverse qui est au service des pays occidentaux avec les soi-disant luttes contre le terrorisme et contre l’immigration clandestine. Rappelez-vous que Kadhafi était un dictateur infréquentable il y a encore quelques années, jusqu’à ce qu’il accepte de lutter contre le terrorisme et l’immigration pour le compte des pays dits démocratiques.
Quel rôle jouent la France et l’Europe ?
Vincent Geisser : Attention de ne pas croire que ces régimes ne tiennent que parce qu’ils sont tenus par l’Europe. C’est la bonne vieille thèse tiers-mondiste de régimes qui seraient entièrement entre les mains de puissances occidentales. Il est trop facile de crier au néo-colonialisme. Ce qui est une manière de déculpabiliser les élites locales. Certes, nous devons en tant que citoyens de la société européenne faire pression pour que nos gouvernements ne donnent plus de chèques en blanc à ces régimes autoritaires, mais nous devons admettre aussi que la solution à la dictature ne pourra être qu’interne. D’où la nécessité d’appuyer et de développer des partenariats avec les oppositions indépendantes dans ces pays où l’on souffre de l’autoritarisme.
Moncef Marzouki : Le rôle endossé par la France et l’Europe est un rôle totalement en contradiction avec leurs valeurs affirmées. Les chefs d’Etat des principaux pays du contour méditerranéen, à l’instar des présidents Sarkozy et Chirac, vont en Tunisie juste pour jeter des fleurs aux dictateurs. Les intérêts de la France sont protégés à court terme puisque les dictateurs sont considérés comme des « gouverneurs » des provinces du sud. Cependant, leurs intérêts à moyen et long terme sont mis en danger. Les peuples arabes nourrissent une détestation grandissante de cet occident. Ils ne supportent plus ces pays dits démocratiques qui soutiennent ces dictatures. Cela offre un terreau fertile au nationalisme arabe et au terrorisme. Les dictateurs sont responsables de la dégradation des conditions de vie de ces pays. Ils sont donc responsables de l’immigration massive qui s’en suit. L’absence d’alternative démocratique est telle, qu’elle pousse à la violence des populations qui n’y sont pas portées originellement. Ces politiciens, en soutenant Ben Ali, sont responsables des convulsions des deux côtés des rives de la Méditerranée. Propos recueillis par Eros Sana Notes [1] En 1992. Le frère de Ben Ali est décédé en 1996 sans avoir purgé sa peine. [2] Un trafic de drogues dont le réseau s’étendait en France, en Italie, au Maroc et en Tunisie
(Source : « Basta ! » (Agence d´informations sur les luttes environnementales et sociale)le 5novembre 2009) Lien :
http://www.bastamag.net/spip.php?article731
Tunisian Elections Marred by Media Repression
After two decades in power, Tunisians re-elected President Zine Al-Abidine Ben Ali on October 25th for his fifth term in office with 89.62 percent of the votes, reports Al-Arabiya. There were three other candidates in this presidential election, two of which have close ties to the government, and only one legitimate opposition candidate, Ahmed Brahim, who came in last place. Many voters credit the president with steering Tunisia towards economic growth and stability in a region where other countries suffer from poverty and political turmoil, reports The Associated Press. « It is a matter of pride that the results have confirmed the people’s support for President Ben Ali and their trust in him, » said Interior Minister Rafik Bel Haj Kacem. « He is the savior of our country, » said 50-year-old Tunisian citizen Nejia Azouzi to Reuters as she cast her ballot in the capital. According to Human Rights Watch, the elections took place in an « atmosphere of repression, » with tight government control. The organization claims that « tailor-made laws » stood in the way of some of the stronger opposition parties and exerted constraints on freedom of expression and press, which prevented these challengers from making their case public. Sarah Leah Whitson, the Middle East and North Africa director at Human Rights Watch, notes that « even if everything is squeaky clean on voting day, elections will be free and fair in Tunisia only when the authorities stop muzzling opposition candidates, journalists, and dissidents. » Despite these accusations, President Ben Ali insists that his government has « endeavored to provide for these elections all the guarantees of transparency and honesty, » and that some people are deliberately trying to damage Tunisia’s image. « The law will be applied…with rigor against anyone who spreads doubts or accusations about the integrity of the electoral process without providing hard proof, » Ben Ali said. The International Federation of Journalists (IFJ) declared that a series of recent attacks and harassment suggested deliberate targeting of independent journalism in Tunisia, reports the Index of Censorship. In the few weeks prior to the elections, several journalists and bloggers were physically assaulted or arrested, foreign and local reporters were expelled from or denied entry and departure from Tunisia, some books and shows were banned, and newspapers and radio stations were raided by the police. « We no longer have the right to express our views in Tunisia, » said Hamma Hammami’s wife, an editor who was beaten by the police after criticizing the government in an interview for Al-Jazeera. « When we dare to criticize the regime in the foreign media, we are punished by being physically attacked. This is now standard practice. They no longer need to throw people in prison. » The head of information for Ahmed Brahim’s Ettajdid opposition party told Reporters Without Borders that the interior minister confiscated the party newspaper Al-Tariq Al-Jadid for supposedly breaching electoral media rules. Similarly, the content of several news sources, such as the dailies As-Sabah and Le Temp, which are owned by the president’s son-in-law, gave no space to the opposition candidates, devoted more pages to cover the Head of State’s election program and sang praises for his campaign. Reporters Without Borders reported that the election campaign did nothing to change web censorship in Tunisia by the « cyber police, » as they ranked Tunisia 154 out of 175 countries in the organization’s 2009 world press freedom rankings. The group condemned the attitude of the Tunisian authorities who prevented Tunisian journalists and foreign correspondents from doing their work. « The police presence was permanent during this electoral period. Opposition activists, independent journalists, human rights defenders and pro-democracy activists were closely watched, » said Jean-François Julliard, secretary general of Reporters Without Borders. While human-rights groups have made several allegations of abuse against Tunisia following the latest elections, Al-Arabiya reports that the government is sensitive about foreign criticism of the vote because it is expected to apply to the European Union next year for an « advanced status, » which could give it preferential trade terms and boost its international standing.
(Source: « The Layalina Review » VOL. V NO. 23, October 23-November 5, 20099) Lien:
http://www.layalina.tv/publications/review/PR_V.23/article5.html
Un lecteur français nous écrit :
« Votre gouvernement a raison … » (*)
Mesdames & messieurs les journalistes de La Presse
Du fond de ma banlieue parisienne, je suis témoin des calomnies que profèrent les «journaleux» et les «politicards» français à la radio et à la TV. La presse écrite française me dégoûte tant depuis des décennies que je ne la lis plus. C’est en lisant quotidiennement votre journal sur Internet que j’ai découvert qu’il existe de vrais journalistes, qui ne déforment ni n’inventent des faits à des fins diffamatoires, qui n’inculquent pas des idées toutes faites et malveillantes dans l’esprit de leurs lecteurs. Leurs calomnies portent sur tous les thèmes, mais les gouvernements des pays émergents sont une cible privilégiée, et la Tunisie est en tête de leurs attaques, surtout en période électorale. Le gouvernement tunisien, par les résultats de sa politique, donne en permanence des leçons d’économie politique et de développement économique et social à tous nos énarques corrompus qui ne s’adonnent qu’à la course au pouvoir, à la notoriété et au «fric». Votre gouvernement a raison de ne pas répondre aux provocations de ces virtuoses de la «liberté de la presse» et des «droits de l’Homme». — Droits de l’Homme disent-ils ?… mais !… de quel homme parlent-ils ? Ces attaques virulentes contre le gouvernement tunisien sont également des attaques contre le peuple, sa liberté, ses acquis sociaux, etc. et les citoyens tunisiens sont en droit de se regrouper et de s’associer pour défendre leurs biens. Vous avez tous les éléments en main pour constituer des dossiers à charge contre Florence Beaugé et chacun des reîtres engagés par les multinationales et les tireurs de ficelles du néocolonialisme. Vous pouvez porter plainte en diffamation, vos magistrats sauront appliquer la justice. Une lourde amende assortie d’une interdiction de séjour définitive en Tunisie, même par contumace, feraient l’affaire. S’il n’y a pas d’interdiction de séjour à la clé, leurs sponsors paieront l’amende, leurs hommes de main récidiveront et seront cités en victimes et en héros par les médias français. Evidemment chaque fois qu’un de ces saboteurs sera neutralisé, un autre sera envoyé, mais il sera moins connu, donc son action moins efficace. Le projet d’action que je viens de décrire n’est pas le seul envisageable et probablement pas le meilleur, mais je suis convaincu que, vous qui êtes sur place et au fait de ces agressions, saurez trouver l’action la mieux adaptée pour défendre votre belle patrie. Bon courage à toutes et à tous. Bien cordialement. Signé : Jacques Doucinaud Houilles, le 25 octobre 2009 (*) Le titre est de la rédaction (Source : « La Presse » (Quotidien – Gouvernemental), le 6 novembre 2009)
Silence… la Tunisie est en marche
… ]
Par Omar Khlifi (cinéaste) Nous avons l’habitude «d’apprécier» à leur juste valeur ce genre de prose malveillante rédigée par des mercenaires professionnels d’une plume intéressée qui s’applique à transcrire, sans aucun état d’âme, le fiel de certaines personnes aigries qui sont déstabilisées par la réussite insolente de cette nouvelle Tunisie qui fait la fierté et l’admiration de tous. N’en déplaise à ceux qui sans aucun scrupule vendent leur âme au diable au détriment de leur pays et s’érigent en donneurs de leçons pour camoufler leur passé récent qui n’est nullement en leur honneur. Malheureusement, pour eux, cette réussite criarde et rapide déplaît et dérange ceux qui s’attendaient à l’effondrement de notre système et qui n’arrivent pas à s’y faire. Oui, leur réaction démontre clairement leur désarroi; aussi, cherchent-ils par tous les moyens à discréditer nos acquis qui, eux, sont palpables, réels, reconnus, visibles à l’œil nu… Mais pour les myopes, la déception ne fait que rendre plus floue leur vision. Notre réussite n’est pas une fin en soi, nous voulons plus et nous œuvrons pour y arriver… Nous y arriverons. Cette campagne aux relents revanchards n’empêchera pas l’union de tous les Tunisiens autour de notre Président auquel nous accordons notre confiance la plus totale, car le résultat de son action pour notre pays est des plus édifiants. Nous sommes les premiers intéressés et nous constatons les bienfaits de sa politique qui se lit sur tous les paramètres dans tous les domaines de la vie publique. La vie est ainsi faite, il y a les quelques éternels mécontents qui ne font que rechigner, et ceux, la quasi-majorité, plus sincères et plus réalistes qui adoptent une démarche plus noble en participant avec enthousiasme à l’édification d’une Tunisie de plus en plus meilleure. Qu’ils se rassurent, cette émission télévisée n’aura aucun impact sur l’adhésion des Tunisiens autour de leur Président et de sa politique salutaire. Encore une fois, leurs jérémiades seront négatives… Ce nid d’inepties et de contre-vérités est risible pour nous qui vivons au quotidien notre avancée à pas de géant. Quant à nous, nous n’avons pas besoin de tuteurs ni de donneurs de leçons, qui feraient mieux de balayer devant leur porte, car le Tunisien est conscient de ses acquis. La Tunisie à l’histoire trois fois millénaire en a vu d’autres, elle est immunisée contre ce genre de parasites néfastes qui ne peuvent perturber sa quiétude sereine… Chut ! Silence… La Tunisie est en marche… La vitesse de croisière est presque atteinte, le décollage est imminent… Silence… vous n’arriverez pas à perturber cette union qui caractérise une complète communion entre un peuple et son Président. Rien que des calomnies pour épater la galerie, de fausses allégations. Les balivernes intéressées, c’est l’arme des aigris, des déçus et des nostalgiques qui sont dépassés par les événements et qui n’arrivent plus à suivre la marche de la Tunisie. Attablés dans certains cafés de Paris, de Londres et d’ailleurs, ils font et défont le monde. Leur ignorance criarde de la réalité tunisienne ne les autorise pas à juger notre pays qui n’a que faire de leurs balivernes. Au fait, qui êtes-vous pour prétendre donner un jugement de valeur sur nos acquis ? D’autres beaucoup plus nantis, plus crédibles et plus sérieux que vous sur tous les plans témoignent à la Tunisie et à son Président considération, respect et admiration pour sa marche exemplaire qui fait de notre pays, et plus particulièrement depuis l’avènement de l’ère nouvelle, n’en déplaise à certains, un havre de paix, de stabilité, de sécurité et de progrès. Notre devise est : «Bien faire et laisser braire». A bon entendeur salut ! (Source : « La Presse » (Quotidien – Gouvernemental), le 6 novembre 2009)