L’OBSERVATOIRE POUR LA PROTECTION DES DEFENSEURS
  DES     DROITS DE L’HOMME (FIDH-OMCT)
  
 
 COMMUNIQUE DE     PRESSE
  
     TUNISIE : Les     actes de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme se     poursuivent
  
  
 Genève-Paris,     le 6 décembre 2006.    L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de     l’Homme, programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture     (OMCT) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme     (FIDH), exprime sa plus vive consternation à la suite de nouveaux actes de     harcèlement  à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie.
  
 Ainsi, le 3     décembre 2006, un important dispositif policier a encerclé le siège de la     Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) où devaient se réunir     d’anciens dirigeants de la LTDH qui ont constitué un comité de soutien à la     Ligue. En particulier, la police a bloqué tous les accès du local.     L’Observatoire rappelle que la LTDH fait l’objet d’un harcèlement permanent.     Ainsi, depuis le 24 avril 2006, les forces de police empêchent toute     personne d’entrer dans les locaux de la LTDH à Tunis – exception faite de     ses membres directeurs – par le barrage des rues environnantes, et le     placement d’hommes en faction devant les portes de la ligue. De plus, la     LTDH ne reçoit plus aucun courrier, ce dernier étant bloqué par les     autorités (Cf. Communiqués de presse de l’Observatoire des 18 avril, 5 mai     et 30 mai 2006).
  
 Le même jour,     plusieurs personnes, dont Me Néjib Hosni, avocat spécialisé dans les     droits de l’Homme et membre fondateur du Conseil national des libertés en     Tunisie (CNLT), Me Abderraouf Ayadi, ancien membre du Conseil de     l’Ordre et ancien secrétaire général du CNLT, Me  Abdelwahab Maatar, avocat à Tunis et     membre du Congrès pour la République (CPR, parti politique non autorisé), M.    Tahar Laabidi, journaliste, et M. Ali Ben Salem, président de     la section de Bizerte de la LTDH et     vice-président de l’Association de lutte     contre la torture en Tunisie (ALTT), ont décidé de se rendre à Sousse     afin de rendre visite à M. Moncef Marzouki, ancien président de la     LTDH, ancien porte-parole du CNLT et dirigeant du CPR. Ce dernier est     inculpé d’« incitation à la désobéissance civile» pour avoir appelé le     peuple tunisien, lors d’une interview diffusée par la chaîne Al-Jazira     le 14 octobre 2006, à protester pacifiquement contre les restrictions     imposées à leurs droits fondamentaux. M. Marzouki est passible de trois ans     de prison.
 Sur la route de     Tunis à Sousse, les militants ont rencontré de nombreux barrages policiers,     et ont été soumis à des contrôles d’identité qui ont parfois duré plusieurs     heures. Une fois arrivés devant le domicile de M. Marzouki, ils se sont     heurtés à un important déploiement de policiers et de membres des services     de renseignements qui leur en a interdit l’accès. Ils ont aussi été     insultés, menacés, et parfois malmenés.
 De surcroît, en     fin d’après-midi, M. Marzouki a été empêché de quitter son domicile pour     repartir avec ses collègues à Tunis. Le chef de la police lui aurait     clairement signifié qu’il avait reçu des instructions en ce sens.
 
 Par ailleurs, le     8 novembre 2006, à l’initiative de la présidence finlandaise de l’Union     européenne (UE), plusieurs missions diplomatiques européennes ainsi qu’un     représentant de la délégation de l’UE à Tunis ont invité des représentantes     du CNLT et de la LTDH, dont Mme Naziha Rjiba (alias Om Zied),     membre fondatrice et responsable de la communication du comité de liaison du     CNLT, et rédactrice en chef du journal en ligne Kalima, Mme Sihem     Bensedrine, porte-parole du CNLT et également rédactrice en chef de     Kalima, et Mme Souhayr Belhassen, vice-présidente de la LTDH,     afin d’échanger sur les problèmes auxquels elles doivent faire face en tant     que femmes défenseurs des droits de l’Homme. Peu de temps après, ces     missions diplomatiques auraient reçu une mise en garde du ministère des     Affaires étrangères tunisien, manifestant ouvertement son mécontentement.     D’autres ambassades qui  avaient invité ou tenté d’inviter des défenseurs     tunisiens auraient reçu la même mise en garde. De même, une note écrite     aurait été envoyée à toutes les ambassades pour leur signifier de ne pas     prendre contact avec les membres du comité directeur de la LTDH, au prétexte     que celle-ci était sous le coup d’une procédure judiciaire. En réaction,     certaines ambassades se sont rendues au siège de la Ligue en signe de     soutien. 
 L’Observatoire     exprime sa plus vive préoccupation au regard de ces nouveaux actes de     harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie,     qui s’inscrivent dans un contexte de répression systématique à leur     encontre, et demande aux autorités tunisiennes d’y mettre un terme immédiat.
  De plus,     l’Observatoire demande aux autorités tunisiennes de se conformer aux     dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme     adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998,     notamment à son article premier qui dispose que « chacun a le droit,     individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la     protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés     fondamentales aux niveaux national et international » et son article 12.2     selon lequel « l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que     les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en     association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles,     discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action     arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la     présente Déclaration ». .
 
 Plus     généralement, l’Observatoire demande aux autorités tunisiennes de se     conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de     l’Homme et aux instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits     de l’Homme liant la Tunisie.
  
 
 Pour plus     d’informations, merci de contacter :
     OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39
  FIDH : Gaël Grilhot : + 33 1 43 55 25 18
 
 
  
Immigration: Tunis et Rome veulent     renforcer la surveillance des frontières
      AFP, le 5 décembre 2006 à16h10               TUNIS, 5 déc 2006 (AFP) – La Tunisie et l’Italie sont convenues mardi de       renforcer la coopération bilatérale pour la surveillance des frontières       communes, point de passage d’immigrants clandestins vers l’Europe, a       indiqué l’agence tunisienne Tap (officielle).       Cet accord est intervenu lors d’un entretien mardi à Tunis du ministre       tunisien de la Défense, Kamel Morjane, et du chef d’état-major de l’Armée       de l’air italienne, Vincenzo Camporini.       Les deux hommes ont discuté des moyens de promouvoir la coopération en       matière de surveillance aérienne et maritime, a-t-on ajouté         L’entretien a aussi porté sur les moyens de renforcer la coopération pour       la formation et d’échange militaires. M. Camporini effectuait sa première       visite à l’étranger depuis sa nomination à la tête de l’armée de l’air       italienne, a précisé la Tap.        L’Italie est le deuxième partenaire économique de la Tunisie après la       France et les deux pays sont liés par plusieurs accords de coopération,       notamment sur la lutte contre l’immigration illégale.       La Tunisie et la Libye voisine sont le point de départ d’embarcations       chargées de clandestins du Maghreb et d’Afrique subsaharienne cherchant à       rallier l’Italie depuis la Sicile et les îles de Lampedusa et Pantelleria,       toutes proches des côtes tunisiennes.          
Immigration: la Tunisie et l’Italie       décident de renforcer la surveillance de leurs frontières communes
        
 
      Associated Press, le 5 décembre 2006 à18h38
             TUNIS (AP) — La Tunisie et l’Italie sont convenues mardi de promouvoir la       coopération entre leurs forces armées notamment pour la surveillance de       leurs frontières aériennes et maritimes communes, afin de renforcer la       lutte contre l’immigration clandestine.       Lors d’un entretien entre le ministre tunisien de la Défense nationale,       Kamel Morjane et le chef d’Etat major de l’armée de l’air italienne, le       général Vicenzo Camporini, qui effectue en Tunisie son premier voyage       officiel depuis sa nomination à cette fonction, les deux parties ont       également examiné les moyens de consolider la coopération bilatérale dans       les domaines de la formation et de l’échange d’expériences, a précisé       l’agence de presse tunisienne TAP.       En raison de la proximité des côtes tunisiennes et italiennes, les eaux       territoriales séparant les deux pays servent fréquemment de point de       passage aux immigrants illégaux des pays du Maghreb ou et       surtout d’Afrique subsaharienne.       La marine tunisienne a acquis auprès de l’Italie puis de l’Allemagne       plusieurs frégates rapides de surveillance côtière, ce qui a permis de       réduire le trafic de clandestins à partir du littoral tunisien.       Cependant, les bateaux d’immigrants illégaux qui recourent de plus en plus       aux côtes libyennes pour gagner l’Italie, continuent de transiter au large       des eaux tunisiennes.        En raison des intempéries et des embarcations vétustes empruntées par des       passeurs sans scrupules, plusieurs tentatives ont tourné au drame ces       dernières années, occasionnant des dizaines, voire des centaines de morts,       pour la plupart Africains.           
 
… et le recours est refusé !!
 
 Mokhtar Yahyoui        Le 11ème congrès des magistrats vient de renvoyer les magistrats       tunisiens à une situation d’il y a plus de trente ans en arrière.       Consacrant la domination de l’administration sur l’appareil judiciaire et       des structure représentatives du corps des magistrats les magistrats       tunisiens n’ont plus aujourd’hui de corporation autonome ou il peuvent       exprimer librement leurs préoccupation. Cette régression n’est que le       résultat d’une politique autoritaire qui s’est fixé pour objectif depuis       plusieurs années de revenir du corps à un état de soumission et de       résignation mettant définitivement fin à une résurrection       institutionnaliste et indépendantiste qui n’a cessé de prendre de       l’ampleur dans ses rangs [1].       Aujourd’hui les magistrats Tunisiens ne sont plus représentés – du point       de vue du pouvoir – que par ce comité [2] que le ministre de la justice       est venu en personne l’installer et lui dicter ce télégramme de       reconnaissance et de fidélité dont le président de la république semble       avoir tellement besoin comme expression de soumission synonyme d’une       justice sans autorité qui ne représente plus aucun danger.        Ce procédé ne diffère en rien avec la politique suivie depuis       l’indépendance jusqu’à présent avec les corps constitués. L’organisation       dans la conception totalitaire du pouvoir n’est qu’un moyen pour s’assurer       la maîtrise et la gestion d’un secteur de la société qui ne doit pas lui       échapper complètement. Certains secteurs deviennent par moment au sommet       de ses priorités pour des raisons endogènes ou exogènes qui leur donnent       une influence capable de se répercuter directement sur l’exercice même de       l’autorité. C’est cette peur de changement de règles de jeux du pouvoir       qui explique sa nervosité et l’amène à peser de tout son poids sur de       simples associations, syndicats ou partis qui peuvent sembler à première       vue inoffensif et ne représentant aucun danger.[1]       – dans son discours à l’ouverture du congrès le ministre de la justice à       clairement expliqué aux magistrat ce qui leurs est dorénavant demandé :       «Autant l’Association colle aux préoccupations des magistrats et échappe à       cette toile d’araignée qu’est l’instrumentalisation à des fins politiques,       autant les autorités de tutelle lui prêtent une oreille attentive et       donnent une suite favorable à ses revendications». (Journal « Le Quotidien       du 5/12/06) [2]                
– La composition du Bureau Exécutif de l’Association des       Magistrats Tunisiens sera comme suit :       Président : M. Tarek Brahem,       Vice-président : M. Adnène Hani,       Secrétaire général : M. Riadh Gharbi,       Trésorier : Mlle Khadija M’zoughi,       Chargé des relations et des affaires étrangères : M. Taher Ben Turkia,       Membres : Hatem Dachraoui, Mme Inès Maâtter               La revendication de justice est maintenant l’un des rares point de       communion de toute une société par légalisme au sein de l’élite ou par       simple exigence d’équité au sein des classes populaires cette       revendication est devenu le principal point de discorde entre le pouvoir       et toute une société. C’est aussi le sujet qui tient le sommet des       préoccupations des partenaires internationaux de notre pays et l’objet de       leur principal différend avec les dirigeants de notre pays. Aujourd’hui le       défit que pose la réforme de la justice au pouvoir est du même genre que       celui qu’il a rencontré avec la centrale syndicale UGTT dans les années 70       /80 ou celui qui l’a opposé au mouvement des démocrates auparavant avec la       différence majeure de la présence de soutiens intérieurs et étrangers du       coté du pouvoir dans ces précédentes crises qui n’existent plus       aujourd’hui. Homme d’affaires comme simples citoyens sont aussi fermement       convaincu qu’une réforme du système judiciaire est la condition sine qua       non d’expansion, d’investissement, d’emploi et de prospérité et de       développement du pays.       Dan sa gestion de ce dossier le pouvoir avait déjà mal calculé ses atouts       dés le début en se mettant le barreau à dos par une politique de       précarisation soutenu du métier d’avocat la base de la contestation n’est       plus d’aspect politique uniquement mais touche des milliers d’hommes et de       femmes de droit dans leur gagne pain et les fait de plus en plus prendre       conscience des réalités des enjeux que leur métier à du payer le prix de       son prestige et de sa rentabilité. Avec ce dernier acte du complot contre       l’association des magistrats tunisiens le pouvoir n’a plus qu’un seul       objectif dans son ordre du jour : rééditer l’exploit en mettant la main       définitivement sur l’ordre national des avocats, c’est la seule réforme de       justice qu’il a aujourd’hui à l’esprit.       Ainsi au cours de l’histoire moderne de notre pays aucune institution n’a       connu dans son corps le sort d’humiliation et de mépris qu’ont connu nos       juges et la justice de notre pays. Commis aux sales besognes de la       nouvelle république déclaré par complot dans une situation de guerre       civile intérieure ils se sont trouvé résigné à assouvir les rancœurs des       vainqueurs et des dominateur au nom de l’intérêt supérieur qui n’était en       réalité supérieur que dans l’ordre des dessins que les détenteurs du       pouvoir se sont fixés pour arriver à leurs propres fins.       Aujourd’hui encore l’objectif est le même, s’agripper au pouvoir contre       vent et marées par ses actuels détenteurs et pour cela ils ont besoins de       magistrats aux ordres et d’avocats matés éléments indispensables à une «       justice » totalement dans leurs mains.               *        *        *       Dans son histoire Ibn Abi-Dhiaf rapportait avec ironie que parmi toutes       ses charges celle à laquelle le bey tenait le plus été celle de présider       la Mahkama « Tribunal » chaque jeudi. Il explique ce curieux penchant du       bey par le fait qu’il ne sentait pleinement son autorité que par sa       prononciation directe des sentences de condamnation. Cet ordre beylical ne       semble pas encore dépassé même si nos présidents modernes n’ont plus le       même cran et se contentent de les dicter à leurs préposés.       Dans cette affaire du complot contre l’AMT, des magistrats courageux sont       de plus en plus nombreux à braver cet ordre humiliant et périmé. Un       recours en annulation de l’appel à ce congrès à été déjà présenté et       l’affaire doit être examiner en première audience le 29 de ce mois       (décembre 2006 [1] ) malgré les conseils  de dissuasion des bien pensant       qui ont tout essayé de leur expliquer la peine perdu de leur action. Un       autre recours [2] en référé pour la suspension de la tenue du congrès       avait été examiné le samedi 2 décembre 2006.       La véritable difficulté à laquelle ils se sont trouvé confronté à prime       abord été de toute autre nature : la volonté d’ester en justice ne suffit       plus en Tunisie si on n’a pas les moyens d’y accéder. Tous les huissiers       notaire contactés pour accomplir la procédure de convocation de       l’adversaire se sont excusés donnant ainsi une idée de l’atmosphère de       peur et de terreur qui dominait leur corps. Il a fallu recourir au seul       moyen qui reste aujourd’hui au tunisien pour recouvrir un droit aussi       banal soit-il, trouver un piston, un intermédiaire de soutien. C’est un       ancien doyens des huissiers notaires [3] converti au barreau qui s’est       chargé de solliciter les services d’un collègue appartenant à un parti d’       opposition pour accomplir la procédure. C’est cette justice qu’on est       entrain d’installer et à laquelle ne peut accéder que celui qui à       quelqu’un pour être introduit et devant la quelle ne peut plus être mener       que ceux qui n’ont pas de protection qui leurs garantie l’impunité.       Le président du tribunal de Tunis auquel la pièce d’introduction de       l’affaire en référé à été présenté pour l’enrôlement et la désignation du       juge et la fixation de la date de son examen à rendu le dossier à l’avocat       vers 10 h 35 le samedi après avoir fixé la date de présentation de       l’affaire devant le juge de référé à 11h00 du même jour ce qui laisse       juste 25 minute à l’avocat et au huissier notaire pour accomplir la       procédure d’informer les prévenus. Si on n’avait pas prévu depuis le début       de telles machinations le recours n’aurait jamais pu être présenté à       temps. A 11 h exactement l’avocat des demandeur été devant le bureau du       juge de référé qui doit examiner le recours, l’autre partie n’a pas daigné       se présenter ni commettre un avocat pour répondre au griefs énoncés dans       le recours. En fait son représentant été déjà à l’intérieure, alors que Me       Kilani s’apprêtait à demander au juge la permission d’entrait la porte de       son bureau s’ouvrait et le commissaire de police du palais de la justice       en sortait. Surpris, l’avocat n’a pas résisté à demander avec indignation       au haut officier la raison de son implication dans une simple affaire       civile de recours en référé. Ce dernier lui a répondu : «  oui, nous       devons tout contrôler ».       Sans s’arrêter sur l’hypocrisie de ce procès ou les règles de forme n’ont       servie qu’a la mise en scène de la comédie, le magistrat après avoir       entendu la plaidoirie de l’avocat à retenu l’affaire en délibéré pour       prononcer le jugement à 13 heure.  A l’heure indiquée l’avocat n’avait       même pas besoin d’entrer pour s’enquérir du sort réservé à son affaire,       une meute d’agents secrets représentant tous les appareils de police qui       peuvent exister assiégeait l’office du magistrat. Tous accolés à leurs       cellulaires étés en train d’informer leurs supérieures que le recours est       refusé.               
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 5 12 2006              [1]- le 29 décembre est la date préférée pour tous les procès sensibles en       Tunisie pour éviter la présence des observateurs internationaux.               [2] Le texte d’introduction du recours avait été publié par TUNISNEWS du       4.12.2006               [3] Il s’agit de Me Omar Fodhah, ancien doyen de l’ordre des huissiers       notaires et Me Issam Chebbi huissier notaire de Tunis et dirigeant au sein       du Parti Démocrate Progressiste « PDP »               
(Source : le blog de M. Mokhtar Yahyaoui, le       5 décembre 2006 à 12h17)       Lien :      
      http://yahyaoui.rsfblog.org/archive/2006/12/06/…et-le-recours-est-refuse.html#more 
                     « Le Libre Tunisien », N° 6, Décembre 2006 EDITORIAL 
La Chambre introuvable
  
 
       Louis XVII, répondant à une députation de la Chambre « ultraroyaliste» de       1815 chargées de lui présenter un projet de loi, avait dit : «qu’une       pareille Chambre semblait introuvable », tellement ravi de se       trouver en parfaite communion d’idées avec ses députés. Mal élus et       s’exerçant exclusivement à se concilier les bonnes grâces du régime, cette       Chambre était l’expression la plus outrée de la réaction       royaliste. C’est bien à ces hommes, qui allaient plus loin que le roi       lui-même dans la voie réactionnaire, que convenait l’expression si souvent       répétée : plus royaliste que le roi. Prés de deux cent ans plus tard et au       risque de démentir le roi de France, notre président, vient de trouver sa       « chambre introuvable ». Et signe de l’excellence tunisienne, il en a même       trouvé deux !       A peine quelques jours après les inévitables festivités du 19ème       anniversaire du « changement », et alors que le président venait de       s’engager à « réformer le système politique, aujourd’hui étroitement       contrôlé, pour l’ouvrir à une « concurrence équitable » », La chambre des       députés et celle des conseillers, excusez du peu, ont accouché d’une       déclaration commune pour appeler « l’actuel président Zine El       Abidine Ben Ali à renouveler sa candidature aux élections présidentielles       de 2009 pour briguer un cinquième mandat de cinq ans » !       Aussi tôt, le bien nommé, Mr Ben Dhia, répond la bonne nouvelle en       l’annonçant au peuple tunisien, on n’y allant pas avec le dos de la       cuillère, pour dire tout le bien qu’il pense de cet appel solennel et bien       évidement spontané. La suite a déjà des airs de déjà-vu. Le patronat, les       cadres du parti, les intellectuelles patentés et les opportunistes de tous       bords vont rivaliser d’ardeurs « patriotiques »,       évoquant des raisons aussi diverses que discutables à l’instar de son       proche conseiller, qui justifie cette fièvre partisane par la       reconnaissance que nous devons à son président « pour les acquis       enregistrés en Tunisie grâce à sa politique judicieuse et éclairée ».               Que c’est il alors passé ? Pourquoi lancer maintenant et à peine à       mi-mandat, cet appel qui semble-t-il et selon des sources bien informées,       a surpris même au plus haut niveau ? Est-il la réponse à       l’invitation lancée par le président aux « politiques, les organisations       nationales et les intellectuels », à « approfondir leur réflexion » et à «       exposer leurs points de vue et leurs propositions » ? Si c’est le cas le       président ne peut qu’être ravi de savoir qu’il n’a même plus besoin de       penser à sa réélection. D’autres s’en occupent à sa place. Il peut       également se réjouir que les seules propositions qui s’expriment soient       celles qu’il attendait. Ceux qui lui sont opposés préfèrent l’indignation       de circonstances aux propositions concrètes.               Voilà où nous en sommes ! Le pouvoir corrupteur du système est tel qu’il       n’a plus besoin d’exercer la moindre contrainte sur ces sujets. Ces       derniers réclament leurs chaînes et revendiquent leurs soumissions au nom       du peuple mais en réalité aux seuls bénéfices de leurs propres intérêts.       Ils sont tellement dépendants d’un schéma de pensée, d’une certaine       construction mentale, qu’ils sont incapables de se voir autrement qu’en       bons petits soldats au service de cette formidable machine du « changement       démocratique ». Pire encore, ils sont devenus, des farouches défenseurs       d’un système dont-ils sont plus dépendant       qu’il ne l’est d’eux. C’est à ce demander s’ils ne constituent pas en       réalité, le véritable obstacle au véritable changement.               Il est clair que ceux qui ont soutenu et permis au régime en place de       s’installer et de prospérer deviennent aujourd’hui ses plus fidèles       gardiens. Non pas, par amour pour ses tenants, ni par patriotisme       exacerbé mais tout simplement par instinct de survie. Les avantages qu’ils       en tirent et les manquements qu’ils ont commis pour les obtenir, les       rendent non seulement « plus royaliste que le roi » mais       également plus dangereux et plus néfaste pour les intérêts du pays, que «       le roi » qu’ils acclament.               SOMMAIRE :               EDITORIAL…………………page 4               A LA UNE               L’engagement citoyen et les tunisiens       Leila Fourati………………page 5               Témoignages : Des tunisiens témoignent de leurs engagements       ………………………….page 6               Le citoyen tunisien du 21ème siècle       Esma Ferchichi……………….page 8               SOCIETE               Les immuables défis de la gouvernance mondiale       Chiheb Lakhoua……………..page 9               AFFAIRES INTERNATIONALES               Israël accuse la France de « jeter des fleures aux terroristes »       Walid Snoussi…………….. page 12               REFLEXIONS ET OPINIONS               Le dernier des conformismes       Salma Alouani………………page 14               De la notion de développement en Afrique       Wajih Ben Slema…………….page 15               CULTURE               Peter Beard : L’artiste inclassable !       Chiheb Lakhoua………………page 18               PINCE-SANS-RIRE……………..page 20               
Pour lire la suite, télécharger le Libre       Tunisien en cliquant sur le       lien suivant 
      https://libre-tunisien.org              
 
Nip/tuck tourism brings hard cash       to Tunisia
 
      Reuters, le 6 décembre 2006 à 08h04       By Sonia Ounissi               TUNIS, Dec 6 (Reuters) – Melinda Tricoli sits beaming with joy in a       four-star Tunisian hotel after an operation to flatten her stomach.       « I’m so happy. I feel up with the angels. It’s spotless, a job well done, »       she enthuses.       Tricoli caught a plane from her native France to Tunisia after a botched       job by a French surgeon left her with three lumps on her stomach.       « It was a nightmare. I thought I’d never have a flat belly. Now everything       is OK, I’m going to enjoy myself and visit a few sights, even if I have to       walk slowly. »       Already a popular sun-and-sea destination boasting ancient ruins as well,       Tunisia wants to lure more tourists on high budgets by improving quality       and diversifying away from the traditional beach market. Medical tourism       is one way to do this.       « There is a growing European fad for plastic surgery in Tunisia. It could       become a hub for medical tourism, » said Slim Ben Yeder, manager of the       Soukra Clinic in Tunis.       The tourism industry has grown into the former French colony’s top foreign       currency earner and the biggest employer after the farming sector.        The north African country received 6.4 million holidaymakers last year,       bringing in 2.56 billion dinars ($1.98 billion).        « A traditional tourist spends between 300 and 400 euros during his stay, »       Ben Yeder said. « But a medical tourist spends 2,500 to 4,000 euros at       least. »               NO MORE WRINKLES       Just a short flight from Europe, Tunisia has one of Africa’s most       developed health infrastructures, skilled medical staff — many of whom       have trained in Europe and the United States — as well as the traditional       tourism attractions.       But it is arriving late on the medical tourism scene. The industry has       taken off in many developing countries in the last 10 years as the price       of cosmetic surgery in Europe and the United States soared.       For example, in Europe, former communist countries in the east are luring       western customers with cut-price cosmetic surgery and dentistry.       Tunisian health industry officials say the country can catch up fast by       offering low prices.       Wearing a short skirt and a tight black top, British transvestite Joanna       Searl strolls proudly past a hotel swimming pool in Tunis on her way to       visit the ancient ruins of Carthage.       She came to Tunisia for a breast operation and to remove the fine lines       around her eyes.       « No more wrinkles and real, normal breasts for just 8,500 euros, » said the       52-year-old therapist. « This would cost 20,000 pounds (29,720 euros) in       Britain. »       Breast enlargement costs around 2,600 euros in Tunisia including the       travel. The surgery alone costs double that in France. « Our country offers       attractive opportunities and low prices       because Tunisia has lower living standards than Europe, » said Amor       Dehissy, manager of the travel agency Estetika Tour. Set up in 2004,       Estetika Tour pioneered medical tourism in       Tunisia with a Web site combining cosmetic surgery information with       recommendations on what to see while visiting.       The industry is still small — some 200,000 people have plastic surgery in       France each year, while Tunisia drew just 500 foreign tourists for surgery       last year, 80 percent of them French — but expectations are high.               « If we manage to get 5,000 to 10,000 people every year, this       will be an extraordinary industry, » said Ben Yeder.
     
 
 
     
  Sahara occidental: l’autonomie proposée par Rabat commence à     se préciser
     
       
      AFP, le 6 décembre 2006 à 16h16
             Par Abdelfettah FAKIHANI               RABAT, 6 déc 2006 (AFP) – Les notables sahraouis pro-marocains ont dévoilé       mercredi pour la première fois les contours du projet d’autonomie pour le       Sahara occidental en proposant la mise sur pied d’un gouvernement et d’un       parlement autonomes.       Après six mois de discussions à huis clos, les membres du Conseil       consultatif royal pour les affaires sahariennes (Corcas) ont présenté       leurs propositions au roi Mohammed VI, a indiqué mercredi à Rabat leur       chef Khelli Henna Ould Errachid.       Après examen de ces propositions et de celles des partis politiques       marocains, le roi doit annoncer la mouture finale de l’autonomie qui sera       présentée à l’ONU.        Selon M. Ould Errachid, « les propositions du Corcas vont dans le sens de       l’autonomie pratiquée en Europe, notamment en Espagne ». « Nous proposons la       mise sur pied d’un gouvernement local, d’un       parlement et d’une autorité judiciaire autonomes », a-t-il affirmé.       Il a souligné être assuré que les Sahraouis vivant dans les camps       administrés par le Front Polisario en Algérie soutiendront le projet       marocain qui selon lui, « satisfait toutes les revendications historiques       des Sahraouis ».       Le chef du Corcas, qui s’est toujours distingué par un ton très libre sur       un sujet aussi sensible au Maroc, a souhaité que « l’Algérie soeur et les       frères du Polisario acceptent et soutiennent       le projet d’autonomie marocain, le seul possible comme solution au conflit       du Sahara ».       « L’indépendance est impossible car l’identification des électeurs       permettant un référendum d’autodétermination n’est pas possible comme l’a       montré l’expérience de l’ONU », a affirmé M. Ould       Errachid.        « Le projet d’autonomie nécessitera également une réforme constitutionnelle       au Maroc », a-t-il dit rejoignant les avis de certains partis politiques       marocains pour qui l’actuelle Constitution doit s’adapter au concept       d’autonomie.       « La Constitution actuelle ne contient pas la notion d’autonomie, son       amendement s’avère donc nécessaire », avait affirmé Abdallah Bekkali, un       dirigeant du parti nationaliste Istiqlal en mars 2006, date de la remise       par les partis politiques de leurs propositions sur l’autonomie.       Mais le Front Polisario a toujours rejeté et dénoncé le projet proposé par       Rabat en s’attachant à l’indépendance du territoire et au référendum       d’autodétermination qui devrait lui donner lieu.       Le dirigeant du Polisario, Mohamed Abdelaziz, a réclamé le 20 novembre le       « parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental sur la base du       strict respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, à       travers un référendum sous l’égide des Nations unies ».       Depuis 1991, date d’un cessez-le-feu qui a mis fin au conflit armé entre       les forces marocaines et le Polisario, toutes les tentatives de recenser       les éventuels électeurs sahraouis ont échoué à cause de problèmes       compliqués d’identification, sur un fond de conflits entre tribus,       autrefois toutes nomades.       Quant au plan Baker, du nom de l’ancien secrétaire d’Etat américain       (référendum d’autodétermination au terme de cinq ans d’autonomie au Sahara       occidental), Rabat l’a rejeté vigoureusement le jugeant « obsolète et       inapplicable ».       M. Ould Errachid a par ailleurs indiqué que dans ses contacts avec les       Etats européens et les institutions de l’UE, il a mis en garde contre « les       répercusssions de l’absence d’une solution au Sahara ».       Il a particulièrement évoqué « les risques de terrorisme dans cette région       d’Afrique où des rapports avaient fait état de groupes       terroristes en liaison avec Al Qaïda ».       « Le Maroc a une option autre que la guerre, et il n’a plus de complexe à       présenter des solutions courageuses au conflit du Sahara », a souligné le       chef des notables promarocains.         
 
Crise financière à l’Institut du         monde arabe
 
                 Emmanuel de Roux                   Vendredi 1er décembre, l’émir du Koweït, le cheikh Sabah al-Ahmad         al-Sabah, en visite officielle à Paris, a été accueilli sur le parvis de         l’Institut du monde arabe (IMA) par une traditionnelle danse des sabres.         Mais aussi par des manifestants scandant en français et en arabe des         slogans sur le thème de « L’IMA en danger ». L’institution est en grève         depuis la veille, un comité d’entreprise extraordinaire s’est tenu dans         la journée. Les syndicats protestent contre les mesures de licenciement         économique qui devraient toucher 8 à 10 personnes sur un effectif de 150         salariés.          Ces mesures sont la conséquence d’une crise financière chronique. L’IMA         a un déficit annuel récurrent de 2 à 5 millions d’euros et le ministère         des affaires étrangères est régulièrement sollicité pour boucler un         budget qui était de 22 millions d’euros en 2005. Pourtant l’IMA dégage         47 % de fonds propres et reçoit de 800 000 à 1 million de personnes par         an. Ses grandes expositions sont souvent des succès (actuellement         « Venise et l’Orient »), sa bibliothèque de 70 000 volumes attire de         nombreux lecteurs, et ses débats sont très fréquentés. Mais l’IMA         souffre du flou de sa naissance et de son statut quasi diplomatique.                   DES POSTES POLITIQUES         L’idée est née en 1974 du premier choc pétrolier. Il s’agissait alors         d’associer la France au monde arabe dans un projet culturel commun. Le         bâtiment a été ouvert en 1987. Le fonctionnement de l’établissement est         paritaire, le président est un Français, le directeur général un Arabe.         Des personnalités désignées en fonction de leurs liens politiques plus         que pour leurs compétences. Ainsi, l’ambassadeur Denis Bauchard, nommé         en 2002, a été débarqué en 2004, avant la fin de son mandat, pour         laisser la place à Yves Guéna, un vétéran du gaullisme, aujourd’hui âgé         de 84 ans.         Le budget est financé par la France (60 %) et par les 22 Etats de la         Ligue arabe (40 %). Mais ces derniers paient leur part de manière         irrégulière. Au point qu’on avait imaginé de substituer à leurs         versements annuels un fonds de dotation censé rapporter des produits         financiers. Avec un plafond fixé à 75 millions d’euros, le fonds n’a         jamais atteint que 39 millions d’euros. Diplomatiques aussi, des         expositions mineures, comme celle des oeuvres picturales du fils du         colonel Khadafi, chef de l’Etat libyen, ou celle qui présente         aujourd’hui quatre artistes koweïtiennes – il est vrai que l’émir du         Koweït vient de faire à l’IMA un don de 1 million d’euros.         La refonte des statuts est plus que jamais à l’ordre du jour. M. Guéna         pourrait être remplacé par Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse,         actuel président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, auteur de La         Passion des chrétiens du Liban et de La Mort en keffieh. Sera-t-il         l’homme de la situation?          (Source : « Le Monde » du 5 décembre 2006)
 
 
 
     La moitié de l’humanité se partage 1 % de la richesse mondiale
  
 Deux pour     cent de l’humanité détiennent la moitié du patrimoine des ménages, tandis     que la moitié de la population mondiale en détient 1 %, selon une étude des     Nations unies, publiée mardi 5 décembre et présentée comme la plus complète     jamais réalisée sur le sujet.
  
 Un patrimoine     personnel de 2 200 dollars ou plus permet de faire partie des 50 % de     personnes les plus riches au monde, 61 000 dollars « suffisent » pour compter     parmi les 10 % de personnes les mieux dotées et 500 000 dollars pour accéder     au club très fermé du 1 % des individus les plus fortunés.
  
 « Les     inégalités de patrimoine sont encore plus grandes que les inégalités de     revenus », a souligné, lors d’une conférence de presse, Anthony Shorrocks,     directeur de l’Institut mondial de recherche sur l’économie du développement     de l’université des Nations unies (UNU-WIDER), basé à Helsinki.
  
 Pour réaliser     cette enquête, les chercheurs ont fait la somme des actifs de chaque     individu adulte (propriétés immobilières, foncières, portefeuille     financier…) moins les dettes, en tenant compte des taux de change et du     pouvoir d’achat. Les revenus (salaires, retraites, allocations) ne sont pas     exprimés.
  
 L’étude     confirme la concentration de la richesse dans les pays les plus développés :     25 % des 10 % des personnes les plus riches vivent aux Etats-Unis, 20 % au     Japon, 8 % en Allemagne, 7 % en Italie, 6 % en Grande-Bretagne, 4 % en     France et en Espagne.
  
 La     concentration du patrimoine à l’intérieur d’un même pays est aussi très     forte : « La part de richesse détenue par les 10 % les plus riches     s’échelonne d’environ 40 % en Chine à 70 % aux Etats-Unis, voire plus dans     d’autres pays », selon l’étude.
  
 En 2000,     année de référence de l’étude, 499 personnes dans le monde étaient     milliardaires en dollars et 13 millions étaient millionnaires. – (AFP.)
  
      (Source : « Le Monde » du 07.12.06)