4 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3452 du 04.11.2009

 archives :www.tunisnews.net  


Abdel Wahab Hani: Appel pour le retour des exilés tunisiens Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie L’Observatoire: Tunisie : Poursuite du harcèlement à l’encontre de journalistes défenseurs indépendants Committee to Protect Journalists: In Tunisia, government harassment of journalists on the rise Amnesty International : Student activist held in Tunisia at risk of torture Infosud: Journalistes tunisiens sauvagement brutalisés Loumamba MOHSNI: Urgent : Jalel Ben Brik Zoghlami empêché de quitter le territoire ATS: Tunisie : Des journalistes et étudiants arrêtés depuis la présidentielle AFP: Tunis s’insurge des propos du maire de Paris sur les droits de l’homme Pierre Puchot: Taoufik Ben Brik, une affaire française Pierre Puchot: Et ce mois-ci, le prix de la désinformation est attribué à… Jean-Marcel Bouguereau: Tunisie : Mais pourquoi ce silence ? Pourquoi cette indifférence hypocrite ? Hatem KRICHEN: Elections présidentielles et législatives en Tunisie : Verdict sans appel ! AFP: ONU: Israël se mobilise pour faire enterrer le rapport Goldstone sur Gaza Agenda Interculturel: Al-Jazeera Documentary aime les contenus ficelés d’avance ? Saâd Lounès: Le clan d’Oujda a perdu la bataille du Sahara Occidental

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Appel pour le retour des exilés tunisiens

En ce début du mandat présidentiel et de la nouvelle législature

 

   

«Tout Tunisien qui se sera expatrié, pour quelque motif que ce soit, quelle qu’ait été, du reste, la durée de son absence, qu’il se soit fait naturaliser à l’étranger ou non, redeviendra, comme auparavant, sujet tunisien, dès qu’il rentrera dans le royaume de Tunisie»

Article 92 de la Première Constitution tunisienne moderne de 1861, première des mondes arabe et musulman

 

«Aucun citoyen ne peut être banni du territoire national ni empêché d’y retourner»

Article 11 de la Constitution de la République tunisienne, 1959

 

«Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays»

Article 12-4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 1966

 

Préambule :

 

La Tunisie s’apprête à entamer un nouveau mandat présidentiel et une nouvelle législature, après la validation, par le Conseil constitutionnel, des résultats des élections du 25 octobre.  

 

En ce début de ces deux mandats, de nombreuses voix se sont élevées, au sein de la société tunisienne, y compris une partie de l’élite dirigeante, pour que des Réformes politiques, audacieuses, soient entreprises durant ce mandat présidentiel et cette législature. Des avancées, significatives et irréversibles, en matière de Démocratie, de respect des droits humains, de la liberté de la presse et de la lutte contre la corruption, sont aujourd’hui, de l’aveu de toute la classe politique, des nécessités et des priorités nationales d’une extrême urgence.  

 

Dans cet élan de réformes et de mesures démocratiques, appelées de tous les voeux, la question du retour des exilés tunisiens et leur réintégration dans la société prend une importance particulière.

 

Si la majorité des exilés ont quitté le pays au début des années 1990, certainsse sont exilés en 1981, voir 1978, ou même 1962 pour les plus anciens. Le poids humain de cette souffrance est énorme et le poids politique devient de plus en plus lourd à supporter pour le pays.

 

La question des exilés ne relève pas des doctrines et ne supporte pas les luttes de chapelle. Il s’agit d’un malheur que l’on ne souhaite même pas à son ennemi, moins à son adversaire. Les droits humains sont sacrés et ne doivent faire l’objet d’aucun commerce et ne souffrir aucune discrimination idéologique. 

 

Il est grand temps que ce dossier trouve un dénouement rapide, garantissant la dignité et la sécurité des exilés et de leurs familles, dans le cadre de la Loi. Ce qui sera de nature à permettre à la Nation de tourner la page des affrontements politiques du passé.

 

Le règlement digne de la question des exilés repose sur les principes fondateurs de la République: Liberté, Ordre et Justice ; ainsi que du droit de la société à la Paix, édictés dans la Constitution et dans les lois de la République.

 

Pour sortir ce dossier de l’impasse, pour surmonter les divergences et dans le but d’aboutir à un dénouement rapide et digne de cette souffrance, nous proposons cette perspective réaliste. Animés par cet esprit patriotique et par le sens des responsabilités, nous lançons cet APPEL :

1- Au niveau des Exilés tunisiens à l’étranger qui souhaitent mettre fin à l’asile:

 

Prendre attache, sans délai, avec nos représentations diplomatiques et consulaires, afin d’introduire des demandes, individuelles, d’établissement des documents nationaux tunisiens, notamment la carte d’identité nationale, le passeport et la carte d’électeur, symboles de la Citoyenneté et de la Protection de la Nationalité. Cette démarche doit s’accompagner de l’engagement de rendre les documents de voyage octroyés, par les pays d’accueil, au titre de l’asile, conformément aux dispositions de la Convention de Genève de 1951;

 

2- Au niveau des Chefs de nos missions diplomatiques et consulaires :  

 

Alléger les procédures consulaires et réduire les délais d’attente, pour éviter les découragements et couper court aux pressions de tout ordre et et de toutes les parties;  

 

3- Au niveau des autorités judiciaires et administratives:

 

a-                    Mettre en oeuvre les garanties légales annoncées par Monsieur le Ministre de la Justice et des Droits humains, devant la presse nationale et devant Messieurs et Mesdames les représentants du Peuple, sous la coupole de la Chambre des Députés, en mai et en juillet dernier;

 

b-                  S’abstenir de toute action administrative ou judiciaire à l’encontre les exilés non condamnés ;

 

c-                 Respecter les principes de prescription des poursuites et l’extinction de l’action publique, après observation des délais légaux ;

 

d-                Faciliter l’octroi des attestations de prescription des peines corporelles ;

 

e-                 Alléger les délais de recouvrement des droits civiques et politiques ;  

 

4- Au niveau du Parquet et des magistrats du siège:

 

a-                    Traiter en priorité les demandes en Opposition des peines prononcées par contumace et qui ne tombent pas, encore, sous le coup de la prescription ;  

 

b-                  Reconnaître les affres et les souffrances de l’asile comme circonstances atténuantes et s’abstenir de prononcer des peines de privation de liberté ;

 

c-                 Observer l’extinction de l’action publique et prononcer la prescription des peines prononcées il y a longtemps, même si le délai formel n’est pas encore atteint, en accédant au droit de la société à l’oubli. Le législateur ayant cherché à garantir ce droit fondamental de la société et non de calculer un strict quantum d’années; c’est l’esprit des textes qui compte et non leur lecture formelle ;

 

5- Au niveau des médias, des journalistes et des chroniqueurs:

 

Aider la Nation à refermer ses plaies et favoriser la réconciliation nationale, en propageant une culture de la tolérance et en s’abstenant de raviver les discours de la haine et de la vengeance;

 

6- Au niveau des acteurs politiques et associatifs et des leaders d’opinion:

 

Oeuvrer à faciliter le retour digne des exilés et leur réintégration dans la société et s’abstenir de s’en servir et d’instrumentaliser leurs souffrances;

 

7- Au niveau des membres des Chambres des Députés et des Conseillers:

 

Proposer et Adopter des textes facilitant le retour et la réintégration des exilés, la réparation de toutes les victimes et favoriser la réconciliation nationale, par la promulgation d’une Loi d’Amnistie générale. Tous les représentant du peuple, de toute obédience et appartenance politique ou régionale qu’ils soient, doivent s’y engager, en vertu de l’article 25 de la Constitution, stipulant que «Chaque député est le représentant de la Nation tout entière»;  

 

8- Au niveau du Premier Ministre:

 

Mettre en place une structure interministérielle, chargée d’aider les exilés à surmonter les difficultés qui peuvent compromettre leur retour, le recouvrement de leurs droits et leur intégration dans la société ; Monsieur «Le Premier Ministre dirige et coordonne l’action du gouvernement» selon les dispositions de l’article 60 de la Constitution;

 

9- Au niveau du Chef de l’Etat, Président de tous les tunisiens et garant des Institutions :

 

a-                    Utiliser vos prérogatives constitutionnelles de Droit de Grâce, pour mettre fin aux souffrances de nos compatriotes exilés, en vertu de l’article 48-3 de la Constitution, qui stipule, en votre faveur et à votre entière discrétion, que «Le Chef de l’Etat dispose du droit de grâce», repris de l’article 15 de notre première Constitution de 1861; ainsi que les dispositions du Code de Procédure pénale ; étant entendu que les faits remontent à loin et que tous les co-accusés, des exilés condamnés, ont été libérés au bénéficié de grâces présidentielles successives;

 

b-                  Saisir la nouvelle Chambre des Députés, au courant de cette 12ième législature, d’un projet de loi d’Amnistie, en conformité avec l’article 34-6 de la Constitution, stipulant que «Sont pris sous forme de Lois les textes relatifs à l’Amnistie» ; et ce, en consultation avec toutes les parties prenantes, pour permettre à la Tunisie de panser toutes ses plaies et d’utiliser toutes ses compétences ;

 

 

Une telle démarche, collective, permettra d’assurer les droits et la quiétude de tout tunisien et de consacrer la Sécurité humaine, dans le sens de l’article 1er de Ahd-Al-Amane, du 10 septembre 1857:

 

«Une complète sécurité est garantie à tous nos sujets et à tous les habitants de nos États, quelles que soient leur religion, leur nationalité et leur race. Cette sécurité s’étendra à leur personne respectée, à leurs biens sacrés et à leur réputation honorée »;

  

Mardi, le 3 novembre 2009 G, correspondant au 15 Dhou Al-Qi’idah 1430 H

 

Premiers signataires :

 

Abdel Wahab Hani, Paris, Genève

Abdel Jelil Saïdi, Paris

Moncef Boushaki, Paris

Belgacem Labidi, Paris

 

 

Cet Appel est ouvert aux signatures, à tous nos copmatriotes exilés, réfugiés statutaires ou exilés de fait, partageant la démarche et l’esprit, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux, de nos compatriotes, qui le soutiennent;

 

Contact: Abdel WahabHaniMél:awhani@yahoo.fr, Tél. : +33 (0)6 17 96 00 37


 

Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de Droits de l’Homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 4 novembre 2009  

Nouvelles des libertés en Tunisie

1) le calvaire de Mohammed Ali Abdellaoui, prisonnier d’opinion Mohammed Ali Abdellaoui, prisonnier d’opinion actuellement incarcéré à la prison de Monastir, est affecté par diverses pathologies et n’a pas été conduit chez le médecin de la prison. Il a une vie difficile dans une cellule surpeuplée par des droits communs qui manque du minimum vital : éclairage, aération, sans parler du nombre de fumeurs, ce qui a des répercussions négative sur sa santé. Le prisonnier d’opinion Mohammed Ali Abdellaoui, originaire de la cité de l’Aouina à Sousse, a déjà effectué trois années sur sa peine de cinq années. Sa famille, qui lui a rendu le matin du mercredi 4 novembre, demande à ce qu’il soit transféré à la prison de Messaadine, plus proche du domicile familial. 2) Abdessalam Trabelsi, ex prisonnier d’opinion, est en butte au harcèlement L’ex prisonnier d’opinion Abdessalam Trabelsi, est en butte depuis sa libération à des brimades répétées des agents de la police politique qui le convoquent au siège du district de police d’El Omrane supérieur, alors qu’il n’a pas été prononcé de peine complémentaire de contrôle administratif à son encontre. Les agents de la police politique le convoquent verbalement en violation flagrante de la loi et le menacent de le renvoyer en prison s’il ne coopère pas avec eux. Abdessalam Trabelsi est étudiant en deuxième année d’informatique à l’Institut Supérieur d’Informatique de l’Ariana. Il vit à El Omrane supérieur. Il a effectué une peine de quatre mois d’emprisonnement pour tenue de réunion sans autorisation. Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Tunisie : Poursuite du harcèlement à l’encontre de journalistes défenseurs indépendants

 

Paris-Genève-Copenhague, le 3 novembre 2009. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) expriment leur plus vive inquiétude quant à la poursuite des actes de violence et de harcèlement à l’encontre des journalistes tunisiens Taoufik Ben Brik, Zouhair Makhlouf et Sihem Bensedrine.

Ces journalistes se sont particulièrement mobilisés ces dernières semaines afin de dénoncer les pratiques et actes contraires aux normes internationales qui se sont multipliés dans le contexte électoral. M. Taoufik Ben Brik est par ailleurs membre fondateur du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et M. Zouhair Makhlouf est membre de l’association « Liberté et équité », membre dirigeant du Parti démocrate progressiste (PDP) et ancien candidat aux élections législatives du 25 octobre 2009. Mme Sihem Bensedrine est quant à elle porte-parole du CNLT, journaliste et secrétaire générale de l’Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création (OLPEC).

Le 3 novembre, alors que M. Makhlouf devait comparaître devant le Tribunal de première instance de Grombalia, Mme Bensedrine s’est vu refuser l’accès à la salle d’audience, qui était entourée d’un important dispositif policier. Les autorités ont argué que le procureur avait émis une décision selon laquelle seuls les avocats étaient autorisés à pénétrer à l’intérieur du tribunal. Me Mohamed Abbou, qui accompagnait Mme Bensedrine, est immédiatement allé vérifier cet élément auprès du substitut du procureur, qui a réfuté l’existence d’une telle décision. Mme Bensedrine, restée en dehors de la salle d’audience, a alors été bousculée puis sérieusement frappée par des policiers. L’audience dans l’affaire Zouhair Makhlouf a été reportée à une date ultérieure.

Le 2 novembre 2009, Me Chouki Tebib, Ayachi Hammami et Nejib Chebbi, avocats de MM. Ben Brik et Makhlouf, s’étaient par ailleurs vus refuser l’accès à M. Ben Brik par le directeur et le sous-directeur de la prison de Mornaguia, près de Tunis, en dépit d’un bulletin de visite signé par le substitut du Procureur M. Mohamed Amira. M. Ben Brik doit comparaître le 19 novembre devant le Tribunal de première instance de Tunis pour « agression », dans une affaire manifestement montée de toutes pièces.

Le même jour, les trois avocats avaient toutefois pu rendre visite à M. Makhlouf, en grève de la faim depuis plusieurs jours, et pu constater un état de santé alarmant. Ils ont notamment été informés que leur client avait été victime d’un malaise vagal le 1er novembre, et n’avait eu accès à un médecin qu’en fin de journée. M. Maklouf est incarcéré depuis le 21 octobre.

L’Observatoire et le REMDH dénoncent les actes de violence à l’encontre de Mme Sihem Bensedrine ainsi que la poursuite de la détention arbitraire et du harcèlement judiciaire contre MM. Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf. Nos organisations appellent la Délégation de la Commission européenne à Tunis ainsi que les ambassades des Etats-membres de l’Union européenne (UE) en Tunisie à prendre publiquement position en faveur de ces trois défenseurs, à rendre visite à MM. Ben Brik et Makhlouf en détention, et à observer les audiences à leur encontre, conformément aux Lignes directrices de l’UE relatives aux défenseurs des droits de l’Homme.

Nos organisations appellent également la Délégation et les ambassades mentionnées ci-dessus à faire un rapport public, et si possible conjoint, sur les violations des règles relatives à un procès équitable et sur tout autre sujet de préoccupation constatés lors des audiences.

L’Observatoire et le REMDH appellent par ailleurs la Présidence de l’Union européenne et la Troïka à entreprendre toute action de protection à l’égard des défenseurs et militants des droits de l’Homme, sanctionnés pour avoir exercé défendu les libertés fondamentales.

L’Observatoire et le REMDH demandent par ailleurs aux autorités tunisiennes de :

· Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Mme Bensedrine et de MM. Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme tunisiens ;

· Procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de MM. Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf, arbitrairement détenus ;

· Veiller à ce qu’un terme soit mis à toute forme de menaces et de harcèlement – y compris judiciaire – à l’encontre de Mme Bensedrine et MM. Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf, et de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme tunisiens ;

Plus généralement, nos organisations appellent la Tunisie à se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et aux instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme et particulièrement l’article 1 de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international”.

http://www.fidh.org/Poursuite-du-harcelement-a-l-encontre-de mardi 3 novembre 2009


In Tunisia, government harassment of journalists on the rise

 
New York, November 4, 2009—The Committee to Protect Journalists is outraged that Tunisian police stripped and mistreated journalist Taoufik ben Brik, a well-known contributor to French newspapers and one of the top critics of President Zine El Abidine Ben Ali, during his arrest on October 29. CPJ urges Ben Ali to order Ben Brik’s immediate release and to end the intensifying campaign of intimidation and assaults against critical reporters, and censorship. Ben Brik, will appear in court on November 19 for “damaging other people’s property,” “violation of public morality standards,” defamation, and “extreme aggression,” one of his lawyers told CPJ. Under the penal code, these charges could bring up to five years in prison. His arrest occurred a few days after Ben Ali threatened on October 24, on the eve of his reelection for a fifth term in office, to prosecute a “tiny minority” of Tunisians for cooperating with foreign journalists to cast doubt on the results of the presidential and legislative elections before the results were made public. Assaults on critical journalists by plainclothes police and campaigns of intimidation, including by high-ranking officials, have increased since then.   Ben Brik’s lawyers told CPJ that the journalist had been ill-treated, insulted, and stripped of all his clothes at the police station before he was taken to jail. His wife, Azza Zarrad, expressed deep concern about the impact of the imprisonment of her husband on his “serious health problems” and told CPJ that she believed this was “part of a vengeful campaign to humiliate and punish Ben Ali’s critics.”   Five of Ben Brik’s lawyers were prevented on Tuesday from visiting the journalist at the Al-Mornaguia prison in the Southern outskirts of Tunis. “This is a flagrant violation of Tunisian law,” Ayachi Hammami, one of the lawyers, told CPJ.   Also on Tuesday, a minor court in Grombalia, nearly 30 miles (48 kilometers) South of Tunis, postponed the hearing in the case filed against Zuhair Makhlouf, a political activist and contributor to Assabil Online, a Tunisian news Web site, to November 24, for “harming and disturbing others through the public communication network.” Makhlouf was arrested on October 20. He had taken pictures and published an article about pollution in the industrial areas in Nabeul, according to a statement by local human rights organizations. Like Ben Brik, he is currently being held in Al-Mornaguia prison, in the southern suburbs of Tunis. Under the Telecommunications Code, he could be sentenced to up to one year in prison.   “We are outraged at the treatment of our colleague Taoufik Ben Brik,” said CPJ Middle East and North Africa Program coordinator Mohamed Abdel Dayem. “We call on President Ben Ali to ensure his release and the release of Zuhair Makhlouf, and to end this degrading assault on independent journalism.”   Lawyers told CPJ that Sihem Bensedrine, one of the country’s most prominent journalists and human rights defenders, was arbitrarily prevented from entering the Grombalia court and beaten and insulted by plainclothes police. Bensedrine has been repeatedly assaulted and prevented from accessing public places over the past weeks, according to CPJ research.   On October 28, Slim Boukdhir, a journalist jailed in 2007 who has often been assaulted for his criticism of Ben Ali’s autocratic rule and the rising influence of his wife and in-laws over the country’s politics and economy, was kidnapped near his home in Tunis by four men and forced into a car before being beaten and stripped of his clothes and wallet and cell phone. His kidnappers left him in the capital’s largest park, the Belvedere, covered in bruises, Boukhdhir told CPJ. He added that the attack occurred nearly two hours after he gave an interview to the BBC about the reelection of Ben Ali and a new critical book by two French journalists about the president’s wife. Boukkhdhir was kidnapped in September 2008 after writing about then-U.S. Secretary of State Condoleezza Rice’s brief visit to Tunis and her critical remarks about the declining human rights situation in Tunisia.   Lotfi Hajji, an Al-Jazeera correspondent, was verbally assaulted on arriving at Tunis Carthage International Airport from Qatar late last week, and then before traveling to Beirut, by plainclothes police and warned against the dangerous consequences of “talking about Tunisia,” he told CPJ. Other journalists have been recently harassed or assaulted, such as Lotfi Hidouri and Mouldi Zouabi of Kalima, Ismail Dbara of Radio Netherlands and the Web site Elaph, and Neji Bghouri and Zied el Heni of the ousted board of the National Syndicate of Journalists, lawyers and journalists told CPJ   Restrictions on opposition newspapers have also increased. Authorities prevented the distribution of the October 31 issue of the weekly Attariq al-Jadid of the opposition Attajdid Movement, according to a statement issued by this opposition party. November 4, 2009 2:57 PM ET


Amnesty International

Student activist held in Tunisia at risk of torture

3 November 2009   A Tunisian student activist, detained incommunicado since his arrest on 22 October, is at risk of torture and ill-treatment, Amnesty International said. Mohammed Soudani was arrested on the same day that he met with two French radio journalists who were covering the presidential and legislative elections that took place on 25 October. Amnesty International said that it believes that they were interviewing Mohammed Soudani because he is an active member within the student movement, the General Union of Tunisian Students (UGET). His family and lawyer have been unable to obtain any information about him since he disappeared. He is believed to be held at the State Security Department of the Ministry of Interior in Tunis, where torture is common. On the evening that he was arrested, Mohammed Soudani phoned his lawyers and friends and told them that there were a number of security officers outside the Africa Hotel in Tunis where he had met the journalists. He said that if they didn’t hear from him after 10pm then he had very likely been arrested. His mobile phone has since remained switched off. On 23 October, unable to find out any information on the whereabouts of his client, Mohammed Soudani’s lawyer filed a complaint with the Public Prosecutor in Tunis about the enforced disappearance of Mohammed Soudani. Mohammed Soudani’s family has not been informed of his arrest or whereabouts as required under Tunisian law and his father was unable to obtain any information on him from police in the city of Mehdia, 200km south of Tunis, where Mohammed Soudani lives. Mohammed Soudani was expelled from university in 2007 because of his activities within the UGET. He told Amnesty International during a meeting in October 2009 that he was previously arrested on 29 June 2007 and detained for 12 days, during which he said he was tortured, and then sentenced to a six month suspended prison sentence. He also said he was again detained for another six days in October 2008, stripped of his clothes and beaten. Mohammed Soudani has been prosecuted several times, and has also served a two-month prison term. He believes that the charges brought against him are related to his activism for the UGET. On 11 February 2009 he and four other students went on hunger strike for 58 days, to demand their right to education and reintegration into university. They also demanded that judicial proceedings against them be dropped. Amnesty International has urged the Tunisian authorities to disclose Mohammed Soudani’s whereabouts immediately, give him access to a lawyer of his choice, his family and any medical attention he may require and to ensure that he is not tortured or otherwise ill-treated. The organization has also called for his immediate and unconditional release, unless he is promptly charged with a recognizably criminal offence. ———————————————————————- Annabelle Regal Campaigner / Chargée de campagnes North Africa team / équipe Afrique du Nord Amnesty International – International Secretariat 1 Easton Street London WC1X 0DW United Kingdom Working to protect human rights worldwide DISCLAIMER Internet communications are not secure and therefore Amnesty International Ltd does not accept legal responsibility for the contents of this message. If you are not the intended recipient you must not disclose or rely on the information in this e-mail. Any views or opinions presented are solely those of the author and do not necessarily represent those of Amnesty International Ltd unless specifically stated. Electronic communications including email might be monitored by Amnesty International Ltd. for operational or business reasons. This message has been scanned for viruses by Postini. www.postini.com


Urgent : Jalel Ben Brik Zoghlami empêché de quitter le territoire

 

« Invité par le RSF pour intervenir dans la conférence de presse qu’il organise sur (la liberté de l’expression et de la presse ?), jeudi 5 novembre 2009, Monsieur Jalel Ben Brik Zoghlami, militant de la gauche  radicale tunisienne et frère du journaliste T. B.B, s’est présenté aujourd’hui, mercredi 4 novembre 2009, à l’aéroport pour prendre un vol en direction de Paris. Arrivé au guichet pour l’enregistrement, on lui opposa que « son passeport ne s’affiche pas sur l’ordinateur» !!! Monsieur J. Zoghlami a essayé d’avoir des explications ; il a eu droit  à des propos pour le moins provocateurs et à des bousculades. Craignant que cette mise en scène ne soit une ultime provocation pour une éventuelle nouvelle arrestation, Jalel Zoghlami n’a pas répondu à ces provocations. Il a été, de fait, empêché de quitter le territoire même si son passeport est bien en règle. » 
Loumamba MOHSNI


 

Journalistes tunisiens sauvagement brutalisés

31 octobre 09 – Réélu le 25 octobre dernier pour un cinquième mandat, le président Zine el-Abidine Ben Ali poursuit la répression contre les opposants.

Carole Vann/InfoSud – Comment un pays capable de tant de raffinement en matière d’hospitalité et de culture peut-il se reconnaitre dans un Etat qui se comporte avec une telle grossièreté envers ses citoyens ? C’est le paradoxe de la Tunisie qui a élu le 25 octobre à quasi 90% Zin El-Abidine Ben Ali pour son cinquième mandat présidentiel. Un président qui a mis en garde à plusieurs reprises quiconque contesterait le déroulement ou le résultat des élections.

Ces menaces sans détour n’ont pas empêché des journalistes et opposants de s’exprimer dans les médias internationaux. La vague de violence ne s’est pas faite attendre. Taoufik Ben Brik, correspondant du Nouvel Observateur, a été écroué le 29 octobre. Accusé d’actes de violences et d’insultes à l’encontre d’une femme, il passera le 19 novembre devant le tribunal première instance de Tunis. Il risque plusieurs années d’emprisonnement, selon son avocate Radhia Nasraoui, jointe par téléphone.

Interviewé la semaine dernière par Rue89, Taoufik Ben Brik avait raconté le traquenard qui lui a été tendu par la police tunisienne et qui lui vaut aujourd’hui son arrestation. Le 22 octobre, sa voiture a été emboutie par un autre véhicule, dont la conductrice a cherché à le provoquer. Selon le journaliste, la conductrice était de la police et voulait l’amener à user de la violence pour pouvoir l’inculper d’agression.

Pour Reporters Sans Frontières, l’arrestation de Taoufik Ben Brik serait liée à ses déclarations tenues sur Rue89.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) dénoncent les actes de harcèlement à l’encontre des journalistes tunisiens et demandent aux ambassades d’Etats membres de l’Union européenne en Tunisie de rendre visite à Ben Brik et à Zouhair Makhlouf, un autre journaliste en détention, et de suivre leur audiences devant la justice.

Déshabillé et passé à tabac

Incarcéré depuis le 21 octobre, Zouhair Makhlouf sera jugé le 3 novembre pour avoir filmé sans autorisation dans un quartier populaire très pauvre et avoir diffusé les images sur internet. En réalité, le pouvoir n’aurait pas supporté que Makhlouf diffuse sur la toile des interviews d’ex-prisonniers politiques victimes de torture.

Mais si ces deux arrestations respectent un semblant de procédure, d’autres cas, très graves, s’en passent. Le 28 octobre, le journaliste Slim Boukhdir a été enlevé devant chez lui par des inconnus en civil, qui lui ont bandé les yeux, l’ont forcé à monter à bord d’un véhicule puis l’ont conduit sur la colline du Belvédère (hauteurs de Tunis) où ils l’ont déshabillé et passé à tabac. Les agresseurs ont menacé de le tuer avec un couteau, puis l’ont laissé sur les lieux, avec une fracture au nez et plusieurs hématomes. Le même après-midi, le journaliste avait, dans une interview à la BBC, formulé des critiques contre l’épouse du président, Leila Traboulsi.

Quant à Mohamed Soudani, de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), il a disparu depuis le 22 octobre dernier. « Il avait été interviewé par deux journalistes françaises à l’hôtel Africa à Tunis, raconte Radhia Nassraoui. Quand il a voulu sortir, il a vu qu’une dizaine d’agents l’attendaient dehors. Il m’a appelée. Je lui ai conseillé de se faire accompagner. Une des journalistes a fait un bout de chemin avec lui. A peine l’a-t-elle quitté, que les policiers ont réapparu. Il a juste eu le temps de m’envoyer un message, mais depuis plus aucun signe de vie. Nous savons qu’il est aux mains de la police et qu’ils sont en train de le torturer. »

Sihem, Radhia, Hamma aussi brutalisés

Sihem Ben Sedrime, porte parole du Conseil national pour les Libertés en Tunisie et directrice de radio Kalima, a été agressée et violentée alors qu’elle rentrait au local des femmes démocrates à Tunis. Hamma Hamami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et époux de Radhia Nasraoui, a été sauvagement tabassé à l’aéroport de Tunis par une dizaine de policiers. Il revenait de l’étranger où, dans des interviews à Al-Jazeera et France 24, il avait parlé de la corruption et de la répression. Il avait appelé au boycott des élections qu’il avait qualifiées de mascarade.

Le 4 octobre, à son retour de Suisse où elle a donné plusieurs interviews, Radhia Nasraoui n’a pas retrouvé ses bagages. Un produit explosif a été retrouvé dans la voiture de son confrère Raouf Ayyadi, ancien membre du Conseil de l’ordre. Ce dernier était venu la chercher à l’aéroport. InfoSud / CV

(Source: le portail « Droits Humains » d’après l’agence « Infosud » (Suisse), le 30 octobre 2009)

Lien :http://www.droitshumains-geneve.info/Journalistes-tunisiens-sauvagement,6832


 

Tunisie : Des journalistes et étudiants arrêtés depuis la présidentielle

ATS, le 4 novembre 2009 à 06h12

Par Annegret Mathari, ATS

Tunis/Genève (ats) Plusieurs journalistes et étudiants ont été arrêtés ou maltraités en Tunisie depuis la réélection de Zine El Abidine Ben Ali. Le président avait annoncé des mesures contre les personnes qui ont critiqué le déroulement du scrutin. Des organisations de défense des droits de l’homme dénoncent cette répression.

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brick, correspondant de l’hebdomadaire français « Nouvel Observateur » et critique virulent du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, a été incarcéré jeudi.

Il a été inculpé après une « plainte pour agression, atteintes aux bonnes mœurs et dégradation de biens, déposée par une femme avec laquelle il a eu une altercation », selon la justice tunisienne.

Plusieurs années de prison

La seule explication pour ces reproches réside dans la série d’articles que le journaliste a publiés récemment dans la presse française, a indiqué à l’ATS l’un de ses avocats, Nejib Chebbi.

Selon ses défenseurs, Taoufik Ben Brick risque plusieurs années de prison. Son procès se tiendra le 19 novembre.

Dans ses articles, le journaliste avait critiqué les élections du 25 octobre. Lors de ce scrutin, Zine El Abidine Ben Ali, qui se présentait pour son cinquième mandat depuis 1987, a été réélu avec près de 90% des voix.

Provocation

Le 22 octobre, une voiture a percuté celle du reporter. Selon ce dernier, la conductrice faisait partie de la police et a tenté de l’inciter à faire preuve de violence afin de l’inculper. L’homme n’a toutefois pas réagi à cette provocation.

En attendant, la situation du journaliste a été discutée dans plusieurs pays, indique un porte-parole du ministère français des affaires étrangères. « Sa situation est suivie avec beaucoup d’attention ».

Appel à l’UE

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) ont appelé les ambassadeurs des pays de l’Union européenne (UE) en Tunisie à rendre visite à Taoufik Ben Brick et à Zuhair Makhlouf, un autre journaliste en détention. Ils leur ont aussi demandé de surveiller leurs procès.

Zuhair Makhlouf a été arrêté le 21 octobre et devait comparaître en justice cette semaine. Il est accusé d’avoir filmé sans autorisation dans un quartier pauvre.

Tabassé

Quant au journaliste Slim Boukhedir, il a osé critiqué la femme du président dans une interview à la chaîne de télévision britannique BBC. Mercredi dernier, il a été enlevé devant sa maison, vraisemblablement par des policiers en civil, et conduit sur une colline.

Là, il a été battu et abandonné sur place, le nez cassé. Ses vêtements et son porte-monnaie lui ont été dérobés. Depuis, des policiers surveillent son domicile et demandent aux invités de présenter leurs cartes d’identité, selon les défenseurs des droits de l’homme.

Etudiant aussi

L’étudiant Mohamed Soudani a lui disparu le 22 octobre. Deux journalistes français l’ont interviewé dans un hôtel à Tunis, raconte son avocate. Une douzaine de policiers l’attendaient à sa sortie. L’étudiant a laissé un message sur le répondeur de l’avocate, qui n’a depuis plus reçu aucune trace de vie.

« J’espère qu’il vit encore », dit-elle inquiète. « C’est clair

qu’il sera torturé ».

(Source: www.tsr.ch  (Suisse), le 4 novembre 2009)


Tunis s’insurge des propos du maire de Paris sur les droits de l’homme

AFP  le 4 novembre 2009 TUNIS — Les autorités tunisiennes se sont insurgées mercredi contre des déclarations « intempestives et incongrues » du maire de Paris, le socialiste Bertrand Delanoë, qui a appelé « au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie ». Les propos de M. Delanoë ont également provoqué le retrait de cinq villes de l’Association internationale des maires francophones (Aimf), qu’il dirige. Le maire de Paris a appelé mardi « au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie », en pleine polémique sur l’incarcération du journaliste Taoufik Ben Brik, et s’est inquiété d’une « dérive préoccupante ». « Ces propos ne concernent nullement la Tunisie, qui ne se reconnaît pas dans sa description alarmiste et totalement erronée », ont réagi les autorités dans un communiqué transmis mercredi à l’AFP. Estimant « bien difficile de comprendre ce qui justifie les déclarations intempestives et incongrues » du maire de Paris, les autorités tunisiennes ont évoqué un souci de » pure politique intérieure française ». « On comprend difficilement qu?il s?agisse de la Tunisie, pays que M. le maire est présumé connaître et qu?il visite régulièrement », ont-elles affirmé. « En quelle qualité intervient-il? Se serait-il érigé en censeur ou en tuteur de la Tunisie pour s?inquiéter de la sorte? », s’insurgent-elles, assurant que « la Tunisie est un Etat de droit où le respect des droits de l?Homme est une réalité tangible ». Selon Tunis, le maire de Paris « semble être abusé par l?une des versions présentée par certains spécialistes de la manipulation médiatique à propos d?un banal fait divers (…) ». Le communiqué ne mentionne nullement le nom de Taoufik Ben Brik, critique virulent du régime, incarcéré pour agression contre une automobiliste. Par ailleurs, les maires de Tunis et de 4 autres villes dont Bizerte (ville natale de M. Delanoë) ont qualifié d' »injustifiées » et « inadmissibles » les déclarations du maire de Paris. Dans un communiqué, ils déclarent « désormais impossible de continuer à faire partie » de l’Aimf, association présidée par M. Delanoë et dont le maire de Tunis, Abbès Mohsen, est le secrétaire général.

 

La comparaison entre La Tunisie et les anciennes dictatures militaires d’Amérique latine

« george orwell »

Au cours d’une discussion avec un ami on a conclu que la comparaison entre le monde arabe et l’Amérique latine dans la période des dictatures militaires méritait une étude approfondie, il existe plusieurs études scientifiques sur l’effondrement des régimes militaires en Amérique latine, par exemple :

The Third Wave of Democratization in Latin America: Advances and Setbacks The Transition to Democracy in Latin America: The Role of the Military Incomplete Democracy: Political Democratization in Chile and Latin America Latin American Social Movements: Globalization, Democratization, and Transnational Networks (pour pouvoir les télécharger il faut juste s’inscrire sur : gigapedia)  

Ce qui est sur c’est que jusqu’a l’instant il n’ya aucune étude qui prouve la possibilité d’appliquer au monde arabe les stratégies employées en Amérique latine pour le changement démocratique !

(Source : le blog « La Tunisie de Ben Ali », le 4 novembre 2009)

Lien :http://1984tunisie.blogs.courrierinternational.com/


 

Taoufik Ben Brik, une affaire française

Par Pierre Puchot

Il nous faut un soutien de la France, des Français, sans quoi c’en sera fini de nous», confiait à Mediapart le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Birk, la veille de son arrestation, jeudi 29 novembre. Du fond de sa geôle, Ben Brik peut toujours attendre : Sarkozy n’a pas hésité à transmettre ses «félicitations» à Ben Ali pour sa réélection, au mépris des rapports alarmistes des ONG et de Reporters sans frontières. L’UMP reste muet, le PS très discret, et les Français continuent de se répandre par centaines de milliers sur les plages tunisiennes. La France doit pourtant rapidement changer d’azimut, sous peine cautionner la nouvelle grande ambition des autorités tunisienne : éradiquer l’embryon d’opposition qui subsiste encore à Tunis. L’affaire Taoufik Ben Brik, c’est le climax d’un mois d’octobre qui a durement malmené l’opposition tunisienne. La semaine passé, Slim Boukhdir, journaliste et membre fondateur de l’association de défense des libertés Liberté et équité, a été victime d’un enlèvement devant chez lui par des inconnus en civil, qui lui ont bandé les yeux, l’ont forcé à monter à bord d’un véhicule puis l’ont conduit sur la colline du Belvédère où ils l’ont passé à tabac. Le même jour, des inconnus ont tenté à trois reprises de forcer la porte du domicile de Mouldi Zouabi, correspondant de l’influent quotidien panarabe basé à Londres, Al Quds Al Arabi. Lire l’article complet sur Mediapart.fr (sur abonnement)  

(Source : mediapart.fr, le 3 novembre 2009)


 

Et ce mois-ci, le prix de la désinformation est attribué à…

Pierre Puchot

«Servir la soupe» tunisienne, les médias français ont toujours su faire. La palme de la servilité journalistique et de la désinformation revient ce mois-ci au mensuel Afrique Asie, qui tire à 43.000 exemplaires, et propose, avec son numéro du mois d’octobre, un hors série sobrement titré: «Tunisie: Pourquoi ça marche».

À la veille des élections présidentielles et législatives, qui auront lieu dimanche 25 octobre, l’équipe a mis le paquet, et le sommaire se passerait presque de commentaire :

Éditorial : Pourquoi ça marche

Diagnostic: Les recettes d’un pays qui avance

Prospective: Les défis des prochaines années

Vie politique: En pleine mutation

Analyse: Une démocratie responsable et graduelle

Campagne: Un leader et trois challengers

Processus électoral: En toute transparence

Politique étrangère: Une diplomatie tranquille…

A mi-numéro, un petit «bonus», le «témoignage» d’Éric Fottorino: «Je suis un pont sur la Méditerranée.» En fait, un petit entretien réalisé avec le directeur de la rédaction du journal Le Monde, à l’occasion d’un dîner avec l’ambassadeur de la Tunisie en France.

Au final, 106 pages de pure intégrité journalistique, dont le site officiel de Ben Ali n’a pas manqué de se faire l’écho. De quoi devancer haut la main Jeune Afrique et Afrique magazine qui propose pourtant ce mois-ci, outre un «entretien exclusif» avec Ben Ali, un dossier de 15 pages sur «ce pays jeune et complexe».

Parmi les papiers qui donnent la nausée, on retiendra cette «analyse» (anonyme, la plupart des articles du numéro étant écrits par les six journalistes employés par le journal) dont le subtil intertitre vente «la stabilité politique et la paix sociale qui y règne»… en Tunisie. Un point de vue particulièrement audacieux pour un pays où la torture est quotidienne, où la répression du mouvement du bassin minier de Gafsa, en grève depuis la fin 2007, a conduit l’armée et la police tunisienne déployée en masse à tuer un manifestant par balle….

Il faut dire qu’Afrique Asie n’en est pas à son coup d’essai:

Commentaire du directeur de la rédaction d’Afrique Asie, Majed Nehmé, joint par téléphone, et qui a eu la gentillesse de nous offrir un exemplaire de son journal : «La Tunisie est un pays qui avance, et c’est ce que nous voulons montrer. Si, de votre côté, vous voulez écrire des articles avec vos préjugés, c’est votre problème…On ne peut pas non plus importer dans les pays arabes le même modèle démocratique que celui qui existe dans les pays occidentaux. La démocratie, si, et d’ailleurs la Tunisie est une démocratie, avec des élections. Mais le même modèle, non.»

(Source : le blog de Pierre Puchot sur Mediapart (France), le 22 octobre 2009)

Lien :http://www.mediapart.fr/club/blog/pierre-puchot/221009/et-ce-mois-ci-le-prix-de-la-desinformation-est-attribue


Tunisie : Mais pourquoi ce silence ? Pourquoi cette indifférence hypocrite ?

 
04.11.2009 Invité samedi 31 octobre 2009 de l’émission Enjeux 2010 sur Berbère Télévision, le député UMP en Seine Saint Denis Eric Raoult s’en est pris à la journaliste du Monde, Florence Beaugé. L’ancien ministre l’a accusé d’avoir insulté le président tunisien Ben Ali justifiant ainsi son expulsion du pays dans lequel elle se rendait pour couvrir la campagne présidentielle. Mais pourquoi ce silence ? Pourquoi cette indifférence hypocrite ? Le 30 octobre, cinq jours seulement après la réélection de Bel Ali, avec 89, 62 % des voix, on apprenait que l’arrestation du journaliste tunisien Taoufik Ben Brick, intervenant après bien d’autres mesures de rétorsion contre ceux qu’il faut désormais qualifier de « dissidents », suscitait « la concertation des capitales européennes ». Depuis, plus rien. Est-ce à dire que depuis une semaine, on se concerte toujours ? Ben Brick – Polanski : deux poids, deux mesures En fait, on ne fait rien comme l’ont souligné les eurodéputés d’Europe-Ecologie Daniel Cohn-Bendit, José Bové, Eva Joly et Hélène Flautre, mettant en parallèle l' »indifférence » de Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand envers ces « détentions arbitraires en Tunisie » avec l’empressement de leur indignation lors de l’arrestation en Suisse de Roman Polanski. Car dans le cas tunisien, c’est une vraie vague de répression : enlèvements de Slim Boukhdhir, correspondant de Al-arabya, de Mohamed Soudani, étudiant syndicaliste, le harcèlement et les actes de violence à l’encontre de Sihem Bensedrine, rédactrice en chef de Kalima, sans compter les détentions arbitraires de 38 manifestants du bassin minier de Gafsa, de Zouhair Maklouf, journaliste et reporter et celle Taoufik Ben Brik, accusé, en fait, d’avoir publié des articles hostiles au régime dans la presse française. La dynastie au pouvoir ne peut se suffire de son simulacre électoral, de cette campagne en trompe-l’œil ? Sans compter l’ignoble campagne qui salit Florence Beaugé, envoyée spéciale du quotidien français « Le Monde » refoulée de Tunisie et accusée « d’incitation à la haine, à la mort et à l’attentat contre la Tunisie » ! Est-ce que la dynastie au pouvoir en Tunisie ne peut se suffire de son simulacre électoral, de cette campagne en trompe-l’œil ? Une remarquable enquête de suivi de la couverture par les médias nationaux présentée par la porte parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie , Sihem Ben Sedrine confirme que 97% de cette couverture a concerné le Président-candidat Ben Ali et le parti gouvernemental RCD et que l’épouse du chef de l’Etat – nommée « la régente de Carthage » – a bénéficié de 14% de la couverture médiatique de la campagne. Alors qu’Obama marque sa réserve, Sarkozy s’empresse d’apporter son soutien inconditionnel C’est à  ce système politique, fondé  sur la « force de l’obéissance », la peur et l’impunité  et qui ne tolère plus de voix discordantes, que Nicolas Sarkozy s’est, tout de même, empressé d’apporter son inconditionnelle caution dans les heures qui ont suivi le sacre de Ben Ali. Seule la nouvelle administration américaine du président Obama a marqué une certaine réserve en faisant part de ses « préoccupations » précisant qu’à sa connaissance « aucun observateur crédible n’a obtenu l’autorisation de contrôler le vote ». Pour Eric Raoult, la démocratie pour les Tunisiens c’est, à quelques nuances près, comme donner de la confiture aux cochons ! Le pire est encore les prises de position d’Eric Raoult, président du groupe d’amitié parlementaire franco-tunisien qui dans une télévision est allé défendre ce « sacre » en attaquant la journaliste du Monde, se réjouissant de ce score écrasant, notant qu’«incontestablement en Tunisie, beaucoup de gens aiment le président Ben Ali», tout en concédant que «la Tunisie n’a pas les même critères démocratiques que nous» !  Que faisons-nous, nous la presse française pour contrer cette nouvelle forme de néo-colonialisme pour lesquels que parler de démocratie pour les Tunisiens, c’est, à quelques nuances près, comme donner de la confiture aux cochons !  Or, comment pensez-vous qu’ils s’informent les démocrates tunisiens ? Par nos radios, nos télés et nos journaux lorsqu’ils ne sont pas censurés.
 
(Source: Le blog de de Jean-Marcel Bouguereau le 4 septembre 2009)


Elections présidentielles et législatives en Tunisie : Verdict sans appel !

Hatem KRICHEN
La maturité démocratique qu’a conquise le peuple tunisien est sans aucun doute une des forces de progrès de notre pays. Encore une fois, les tunisiens n’ont pas failli à leur devoir de citoyen et ont répondu massivement à l’appel électoral malgré les attaques de tous genres restés sans voix après l’annonce des taux de participations, de la victoire de Zine El Abidine Ben Ali à la présidentielle  et du RCD aux législatives. Ce résultat est encore plus pertinent que certaines règles ont été respectées et particulièrement attentionnées. Citons par exemple la présence d’observateurs de façon systématique dans tous les bureaux de vote. Des observateurs étrangers ont assisté à tout le processus électoral : le vote, la vérification de l’identité, l’isolation, le comptage des voix, le dépouillement et la proclamation des résultats. Comme dans tout pays moderne, le taux de participation a été élevé dès les premières heures : 30% à midi et presque 90% à la clôture. Ce chiffre est d’autant plus important qu’en Tunisie le vote est nominatif et ne peut se faire avec procuration. Si les jeunes se sont particulièrement mobilisés, c’est qu’ils sont considérés, à juste titre, comme une composante incontournable de la société tunisienne. Il est important de signaler que l’âge de vote est abaissé de 20 à 18 ans afin de renforcer le large spectre de l’échantillonnage électoral et appuyer la légitimité du résultat. Un des points d’unanimité des observateurs nationaux et internationaux, et non la moindre, c’est le calme et la sérénité dans lesquels se sont déroulés ces élections. Encore une preuve de l’attachement de notre peuple aux valeurs patriotiques, mais aussi à sa compréhension de l’enjeu d’une telle manifestation sur l’avenir du pays et des générations futures. Une question se pose : pourquoi un tel succès pour Ben Ali ? des éléments de réponse sont dans son programme électoral, mais ce n’est pas tout. Les tunisiens ont trouvé le leader qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Ils ont répondu présents à l’appel électoral de façon massive pour lui exprimer leur soutien infaillible. Encore une fois le verdict des urnes est sans appel et la légitimité de notre président est confirmée. Rien de surprenant : ceci n’est qu’un aboutissement naturel de la politique de progrès continue suivie par Zine el Abidine Ben Ali et à laquelle adhèrent toutes les composantes du peuple. La volonté du peuple tunisien a été au dessus de toutes les autres; notamment ceux et celles qui voulaient ou ont voulu faire de ces élections une lutte contre la Tunisie, ceux et celles qui ont souhaité instrumentaliser les tunisiens en lançant des propagandes et en manipulant l’information, et enfin ceux et celles qui souhaitent porter atteintes aux acquis de notre peuple. A ces gens là on dit : « les tunisiens ont fait front contre vos attaques » : ils ont voté, et ils ne se sont pas trompés. Finalement, on peut citer la place qu’a occupée la femme tunisienne dans ces élections législatives, plus de 30% des candidats sont des candidates ; un fait remarquable montrant le résultat des avancées sociales et culturelles de notre pays. La Tunisie restera pour longtemps un modèle exemplaire d’un pays musulmans ayant réussi à allier évolution culturelle démocratique tout en respectant ses racines et ses origines.
 


 

Al-Jazeera Documentary aime les contenus ficelés d’avance ?

Dans un article écrit pour la revue belge Agenda Interculturel, le réalisateur tunisien Fathi Doghri relate son expérience avec Al-Jazeera. Selon Fathi Doghri, la chaîne satellitaire arabe, comme d’ailleurs de nombreuses chaînes de télévision à travers le monde, décide d’avance ce qu’elle veut montrer et les messages qu’elle veut transmettre. 

« J’ai rencontré les responsables de la société Dimentios films qui m’ont proposé de réaliser, en 2006, un documentaire en trois volets de 52 minutes sur l’islamophobie en Europe. Mon idée n’était pas de faire un documentaire de dénonciation ou de victimisation mais plutôt de mettre en perspective historique les difficiles relations de l’islam avec les mondes de l’Occident. Et surtout je voulais éviter le traitement du reportage qui délivre des vérités arrêtées. A travers des expériences de vie, je voulais montrer qu’il s’agit d’humains qui subissent des stigmatisations mais qui continuent à vivre dignement en revendiquant leur citoyenneté européenne.

Ce n’est qu’après le travail de préparation de conceptualisation que j’ai appris que le documentaire était destiné à Al-Jazeera Documentary, puisque le producteur m’a soumis une charte technique émanant de cette chaîne, charte que la production devait respecter absolument. En lisant le pavé, j’ai découvert en fait que le contenu même du film était clôturé d’avance. J’ai émis mes réserves au producteur et mon intention de me retirer du projet. Mais il a insisté pour que je reste dans le projet en me garantissant de me laisser carte blanche dans la réalisation.

J’ai accepté en imposant moi aussi un cahier de charges stipulant un droit de regard sur les pays européens à couvrir, sur les personnes qui devaient être le fil rouge des documentaires, sur les questions soulevées… En cours de route, je suis rentré à Tunis pour finir un documentaire qui était en production, et j’ai demandé au producteur d’attendre mon retour pour continuer la préparation du tournage.

Mais à mon retour, à ma grande surprise, le producteur m’a annoncé qu’il fallait partir en Hollande pour commencer à filmer, puis tout de suite après en Italie car tout était prêt : logistique, contacts sur place, personnalités à filmer… Après réflexion et discussion avec l’équipe technique que je connaissais bien, je suis quand même parti pour assurer le tournage. Et mal m’en a pris car, sur place, et ne connaissant pas la langue, je me suis retrouvé piégé par le traducteur qui se trouvait être le coordinateur et qui menait son plan, parfois sans nous consulter. Nous n’avons fait que courir derrière les interviews sans une vraie connaissance des personnages ni même le contexte de l’islam en Hollande. Et j’ai vite saisi que le producteur, peut-être à l’instigation d’Al-Jazeera, cherchait le sensationnalisme. Je l’ai surtout senti à travers l’importance accordée au cas du député d’extrême droite Welders. En Italie pareil : le fil conducteur et les personnalités étaient déjà choisis.

Une fois rentré à Paris, j’ai encadré le montage des documentaires mais j’ai refusé de réaliser le troisième volet en France. J’ai même demandé de ne pas associer mon nom au projet puisque tout m’a échappé. Pour la première fois, j’ai travaillé sur une commande sans m’en méfier suffisamment. Al- Jazeera, comme toutes les chaînes, a une ligne éditoriale très stricte et accepte mal d’en dévier, ce qui est contraire au principe même du documentaire : le point de vue singulier du réalisateur. »

Fathi Doghri, producteur

(Source : « Agenda Interculturel » (Revue – Belgique), N° 276, octobre 2009, page 23)


 

ONU: Israël se mobilise pour faire enterrer le rapport Goldstone sur Gaza

AFP, le 4 novembre 2009 à 15h07

Par Charly WEGMAN

JERUSALEM, 4 nov 2009 (AFP) – Sur la sellette, Israël se  mobilise pour faire enterrer le rapport Goldstone l’accusant de « crimes de guerre » à Gaza, qui est examiné mercredi par l’Assemblée générale de l’ONU.

« Il n’y a pas plus cynique que ce rapport émanant de pays connus pour leurs violations des droits de l’Homme », s’est encore indigné mercredi à la radio le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï.

Depuis sa publication à la mi-septembre, les dirigeants israéliens mènent une active campagne de lobbying diplomatique pour rallier les pays amis et convaincre la communauté internationale d’enterrer le rapport Goldstone.

Lors d’une réunion mardi avec les ambassadeurs étrangers à Jérusalem, le numéro deux de la diplomatie israélienne, Danny Ayalon, a estimé que le rapport Goldstone « porte atteinte non seulement à Israël, mais aussi à tout Etat démocratique et pacifique qui doit faire face au terrorisme ».

Ce document, adopté en octobre par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, embarrasse considérablement Israël qui se voit reprocher des « crimes de guerre » et des « possibles crimes contre l’humanité » lors de son offensive contre la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009.

L’Etat hébreu craint par dessus tout que ses chefs militaires et ses dirigeants politiques soient jugés et condamnés un jour devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

« Notre armée est la plus morale au monde », a plaidé M. Vilnaï, en faisant référence au « code éthique » de Tsahal, « et continuera d’appliquer ses propres critères, indépendamment de tout rapport ».

Interrogé par l’AFP, un officiel israélien souligne que « les Etats-Unis, la France ou l’Allemagne font aussi des victimes collatérales quand ils luttent contre le terrorisme, la piraterie ou des éléments non étatiques, notamment en Irak ou en Afghanistan ».

Le chef d’état major israélien, le général Gaby Ashkenazi, a mis en garde contre une « nouvelle bataille dans la bande de Gaza » entre ses forces et celles du mouvement islamiste Hamas, comme l’hiver dernier.

« Nous serons à nouveau confrontés aux lance-roquettes dissimulés dans des zones parmi les plus densément peuplées au monde. Nous combattrons dans les villages, les villes, les mosquées, les hôpitaux, les jardins d’enfants et les écoles car c’est une guerre que nos ennemis nous imposent », a averti le général.

Israël ne cesse d’accuser la Syrie et l’Iran de fournir des armements au Hamas et au mouvement chiite libanais Hezbollah, que les pays occidentaux considèrent comme des « organisations terroristes ».

A l’été 2006, durant la Seconde guerre du Liban, le Hezbollah a lancé plus de 4.000 roquettes contre le nord d’Israël. Et pendant le récent conflit à Gaza, le Hamas a tiré près d’un millier de roquettes sur le sud du pays.

Hasard du calendrier ? La marine israélienne a intercepté dans la nuit de mardi à mercredi en Méditerranée un cargo transportant des armes en provenance d’Iran selon les médias israéliens. Le

Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé qu’un tel arsenal était susceptible de « menacer les villes israéliennes ».

Mardi, le général Amos Yadlin, chef des renseignement militaires israéliens, a révélé que le Hamas a récemment testé une roquette de fabrication iranienne d’une portée de 60 km, c’est-à-dire capable

d’atteindre Tel-Aviv.

Le Hamas a démenti et dénoncé une « invention (israélienne) visant à influencer l’opinion mondiale avant l’examen du rapport Goldstone ».

Israël a marqué un point mardi lorsque la Chambre des représentants américaine a adopté une résolution appelant « à rejeter sans équivoque tout soutien ou tout examen futur » du rapport.

Mais les Israéliens sont sans illusion, conscients qu’une majorité devrait se dégager à l’ONU pour les exhorter à ouvrir une enquête « crédible » sur les violations du droit international commises à Gaza.


 

 Le clan d’Oujda a perdu la bataille du SaharaOccidental

Le dernier refoulement d’un avocat et de journalistes marocains à l’aéroport d’Alger est une grave erreur diplomatique. Il ne reste plus à Bouteflika et au clan d’Oujda que des bavures policières pour exprimer leur vision autoritariste sur la question du Sahara Occidental.

Ce conflit inutile engagé à la hussarde par Boumediene, après le coup d’Etat manqué et la mort de son ami le général Mohamed Oufkir en août 1972, n’a en fait été qu’un prétexte de déstabilisation de la monarchie alaouite. (1)

Face à l’adversité du pouvoir socialiste algérien et ses alliés de l’opposition marocaine, Hassan II avait réussi à consolider son trône. Après 10 ans de règne, Mohamed VI a fait du Maroc un «modèle à suivre pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient» selon les termes de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton au Forum de l’Avenir à Marrakech devant un parterre de diplomates du monde entier.

Le Maroc n’en finit plus d’engranger les bénéfices d’une nouvelle stratégie pragmatique et conquérante initiée depuis le lancement des négociations directes avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU en juin 2007.

Paradoxalement, c’est en utilisant les méthodes algériennes que le Maroc a pu avancer de manière spectaculaire dans la résolution du conflit à son avantage par une gestion efficace du renseignement et l’intégration des clientèles sahraouies dans le jeu politique national.

La bataille du renseignement

En nommant son camarade de classe et ami d’enfance Mohamed Yassine Mansouri à la tête de la DGED, le roi a changé la donne qui présidait jusqu’alors au sein des services secrets marocains. Civil et technocrate, Mansouri suit une feuille de route stratégique d’action en avançant une à une ses pièces sur l’échiquier sahraoui pour mettre en échec la partie algérienne, la seule qui s’oppose à un règlement définitif du conflit.

Mansouri agit sur plusieurs cibles pour désosser le Polisario et retourner contre l’Algérie ses principaux atouts qu’étaient le Front et les camps de Tindouf. En participant à toutes les phases de négociation de Manhasset, Mansouri effectue un travail de sape pour retourner les dirigeants sahraouis.

Il a également réussi un coup de maître surprenant en envoyant pour la première fois dans les camps de Tindouf une mission d’information et de renseignement sous couverture de presse. Un journaliste et un photographe d’un hebdomadaire marocain ont pénétré dans les camps de Tindouf et publié un reportage en été 2008. (2)

Ils y ont aussi recueilli une somme de renseignements et de photos très utiles pour dénoncer auprès des instances onusiennes les conditions de «séquestration» des sahraouis par les autorités algériennes.

Conforté par le soutien de tous les pays arabes, parachevé dernièrement par la reconnaissance libyenne de la marocanité du Sahara, Mansouri utilise à fond la carte maîtresse mauritanienne. Outré par le mépris que lui a manifesté Bouteflika, le nouveau président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz se dévoue pour la cause marocaine et œuvre à la reddition des chefs du Polisario en recevant très souvent le patron de la DGED.

Sur le plan intérieur, de plus en plus de sahraouis sont intégrés sur la scène politique nationale. Les stratèges marocains ont dernièrement réussi un coup de maître en portant à la présidence de la Chambre des Conseillers, un médecin sahraoui Mohamed Cheikh Biadillah, dont le propre frère est Brahim Ahmed Mahmoud Biadillah, dit «Gregou», responsable de la 2ème région militaire et ancien chef de la sécurité militaire du Polisario, qui figure en bonne place sur une liste de tortionnaires du Polisario. (3)

C’est un signal très fort auquel ne sont pas insensibles les notables sahraouis qui y voient un appel à une course à toutes les investitures dans le train du dynamisme politico-économique marocain. Entre la prospérité du destin national de Mohamed Cheikh, et l’éternelle attente l’arme au pied du «Désert des Tartares» de Gregou, le choix est vite fait.

D’autant que le projet royal d’Autonomie prévoit une amnistie pour les combattants sahraouis. Une autre façon d’imiter les algériens en laissant indéfiniment ouvertes les portes de la réconciliation.

Le désastre diplomatique de Bouteflika

Face à cette cascade de succès marocains, on ne peut que s’interroger sur l’anesthésie qui frappe le pouvoir algérien. L’explication est double.

Tout d’abord ce conflit n’a jamais reçu d’adhésion populaire, les algériens se contrefichent de cette histoire de Sahara. Hormis un FLN moribond qui ne s’exprime sur ce lourd héritage que du bout des lèvres, les partis politiques ont ouvertement déclaré leur désaccord sur la position algérienne et n’ont aucun contact avec le Polisario. C’est ce qui a encouragé la témérité de l’Association du Sahara Marocain à venir en Algérie même faire du lobbying pour la résolution du conflit.

Ensuite, la gestion du Polisario a toujours été une chasse gardée du clan d’Oujda dirigé par le couple Boumediene-Bouteflika et les chefs de la Sécurité Militaire. Après la mort de Boumediene et la mise à l’écart de Bouteflika et Kasdi Merbah, patron de la SM, c’est le général Larbi Belkheir qui s’est accaparé de ce dossier stratégique et lucratif où s’entremêlent diplomatie parallèle, fonds secrets et commerce d’armes.

Depuis la disparition mystérieuse de Belkheir, très malade selon sa famille ou décédé selon d’autres sources, on ne sait plus qui est vraiment en charge de ce dossier. Le très efficace chef du contre-espionnage, le général Smaïn Lamari qui gérait le Polisario sous les ordres de Belkheir, est décédé en été 2007 sans qu’on sache vraiment qui l’a remplacé.

De plus en plus isolés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, Bouteflika et son clan d’Oujda ont définitivement perdu la bataille du Sahara Occidental. La dernière gifle retentissante qu’a reçu Bouteflika vient de son ami Khaled qui, après avoir exprimé publiquement ses griefs contre l’anti-marocanisme du gouvernement algérien, a entériné la marocanité du Sahara en allant chanter au dernier festival du dromadaire à Laâyoune.

Placé en situation d’échec et mat par la maîtrise d’œuvre marocaine et la péremption politique de Bouteflika, il ne reste au pouvoir algérien qu’une porte de sortie dans ce conflit. Abandonner son intransigeance, laisser le Polisario négocier librement, seul et sans aucune contrainte, fermer les camps de Tindouf et ouvrir les frontières avec le Maroc.

Saâd Lounès

(1) http://saadlounes.unblog.fr/la-vengeance-des-amis-doufkir/

(2) http://reflexionsetautresidees.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/06/30/telquel-a-tindouf.html

(3)http://www.saharamarocain.net/modules/smartsection/item.php?itemid=43

 

 

 

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