4 juillet 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3694 du 04.07.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Communiqué commun (Actualisé): Halte au harcèlement des défenseurs des droits Libération: Les Tunisiens interdits de critiquer à l’étranger Témoignage chrétien: Tunisie – Anouar Kousri, un avocat sous pression Noureddine Chafai: En reponse au communiqué de presse de la FTCR Al  Mouwaten Rakib: Appel à M. Mohamed Jegham de se présenter aux élections de 2014 ATS: Liban: l’ayatollah Fadlallah, ancien mentor du Hezbollah, est mort

Communiqué de presse
Halte au harcèlement des défenseurs des droits

Nantes le 2 juillet 2010

 

Lors du 4e Forum Mondial des Droits de l’Homme qui s’est déroulé à Nantes du 28 juin au 1er juillet 2010, plusieurs personnes se présentant comme étant « d’associations franco-tunisiennes » ont représenté une menace à la liberté d’expression et pour les défenseurs des droits, ressortissants tunisiens ou militants autour des problématiques tunisiennes.

Ainsi, ces personnes ont perturbé des tables rondes, ostensiblement surveillé les tunisiens et militants nantais originaires de Tunisie présents dans les lieux du Forum où les questions des droits de l’Homme en Tunisie étaient évoquées : la table-ronde intitulée Droits de l’Homme et Maghreb à laquelle participaient les Tunisiens Mouhieddine Cherbib, Zakia Dhifaoui et Maître Anouar Kousri, ou celle intitulée Les avocats, défenseurs permanents de la liberté d’expression. Des affiches ont été arrachées du stand du Collectif de soutien aux Tunisiens de Redeyef. Ces personnes ont ensuite menacé et cherché à intimider Mme Zakia Dhifaoui, et ont agressé Mme Catherine Conan, Présidente du Collectif Nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef. Elles ont toutes deux porté plainte le 30 juin.

Nous, associations présentes au Forum Mondial des Droits de l’Homme, exprimons notre indignation devant l’attitude de ces personnes, notre soutien aux personnes visées et réaffirmons que les Tunisiens doivent avoir la liberté d’expression dans leur pays comme à l’extérieur de celui-ci.

 

Collectif Droits pour l’Humanité,

Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef,

Collectif Enfants étrangers, Citoyens solidaires (CEECS-RESF),

Collectif Uni-es Contre une Immigration Jetable (UCIJ),

Afrique Loire,

Amnesty International,

Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF-Washma),

Cimade,

GASProm-ASTI de Nantes,

Ligue des droits de l’Homme (LDH),

Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP),

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDTH),

Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)…

FEDERTION INTERNATIONAL DES DROITS DE L HOMME – FIDH

 


Les Tunisiens interdits de critiquer à l’étranger

Droits de l’homme. Adopté mi-juin, un texte pour la sécurité économique ouvre la porte à la répression.


 

Par CHRISTOPHE AYAD

C’est une loi comme le gouvernement tunisien en a le secret. Anodine en apparence, liberticide dans ses implications. Adopté par le Parlement le 15 juin sans véritable discussion, ce texte sur la «sécurité économique» suscite de virulentes critiques des organisations internationales des droits de l’homme, dont Amnesty International. Plusieurs ONG ont organisé vendredi une conférence de presse à Paris pour interpeller l’Union européenne sur les dangers de cette loi, qui punit toute personne incitant les étrangers à ne pas investir en Tunisie, à ne pas signer d’accord commercial avec Tunis, à ne pas prêter de l’argent au pays ou encore à ne pas y aller en vacances… Pour le gouvernement, il s’agit d’une législation comme il en existe dans de nombreux autres pays. Elle «incrimine l’établissement de contacts avec des agents d’un Etat étranger, d’institutions ou d’organisations étrangères dans le but de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la Tunisie relatifs à sa sécurité économique», assure le ministère tunisien de la Justice dans un communiqué, qui souligne que la peine encourue est de cinq ans de prison et non pas vingt. Bref, un arsenal anti-espionnage industriel qui «ne concerne ni la liberté d’opinion et d’expression ni la criminalisation de la défense des droits de l’homme». Pas si simple. La rédaction, volontairement floue du texte, ouvre la porte à la répression. Surtout, son timing alarme les défenseurs des droits de l’homme. La Tunisie est en pleine négociation d’un «statut avancé» avec l’Union européenne, qui doit aboutir avant la fin de l’année. Or, plusieurs militants tunisiens des droits de l’homme se sont mobilisés pour que Bruxelles soit plus strict envers Tunis dans le respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Certains ont fait le voyage en Europe pour tenter d’alerter la Commission européenne et l’Europarlement, dont Khemaïs Chammari, qui s’était fait harceler à son retour au pays, mi-juin. «Le régime est décidé à appliquer une loi, qui risque d’inspirer d’autres pays du Bassin méditerranéen», s’inquiète ce dernier. Vendredi, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Réseau euroméditerranéen des droits de l’homme, Reporters sans frontières et Human Rights Watch tenaient une conférence de presse commune pour interpeller l’UE.«Il est inadmissible que l’Europe reste encore une fois passive», a estimé la présidente de la FIDH, la Tunisienne Souhayr Belhassen. La semaine prochaine, les eurodéputés pourraient adopter une résolution d’urgence condamnant cette loi…

Réactions des lecteurs:

 

anid (1168)  

Connaître la Tunisie
Bien qu’il soit un pays connu par des touristes qui passent quelques jours ou quelques semaines dans des hotels de la côte, il demeure un système policier qui pratique la logique de la répression et de l’enfermement contre toutes et tous celles et ceux qui militent pour une Tunisie démocratique et libre. Le régime ne cesse de faire savoir qu’il constitue un rempart contre l’islamisme et l’intégrisme pour se faire accorder une certaine légitimité ou une forme de reconnaissance. Dans la réalité, la répression est organisée avec ses différentes formes contre les citoyens ordinaires qui se battent contre une bande des mafieux et des corrompus bien insérée dans les rouages du pouvoir. Vous trouvez à la tête de cette mafia, la femme du président Leila Trabelsi qui organise et contrôle l’économie de la mafia. Rien ne se passe sans son accord et son avis. Quelque part, une forme de presse nous présente que la Tunisie prospère et avance mieux que les autres pays limitrophes. Non. La preuve c’est qu’il y a des milliers et des millieurs des jeunes frainchement diplomés qui ne peuvent plus trouver un emploi par la voie habituelle. Il faut passer par la corruption des services de la Régente de Carthage, Leila et sa bande. Tandis que la communauté tunisienne installée en Europe, elle est sous la menace et l’harcèlement quotidien des agents des consulats. En somme, la Tunise est un grand laboratoire d’enfermement, de corruption, de répression, de trafic, etc. La moindre chose, il faut écouter les cris des opposants et des démocates avant qu’il soit trop tard.
Dimanche 04 juillet à 14h01
 

  aluc (458)

anid, il est possible qu’il y ait du vrai dans ce que vous écrivez
mais nous pouvons difficilement vous croire sur parole et les gens qui se rendent en Tunisie, pour travailler ou faire du tourisme ne semblent pas incommodés. Il est possible qu’il faille distribuer quelques backchich par ci par là mais, si c’est le cas, c’est loin d’être un cas unique, même en dehors des pays arabes … Les gens ayant quitté leur pays en raison d’un désaccord quelconque ont tendance à le vilipender. Je me souviens d’avoir rencontré en 1976 en Californie un couple d’iraniens aisés qui souhaitait la disparition du Shah. Je serais curieux de savoir ce qu’ils pensent maintenant. Les questions à se poser sont : est-ce que la siuation en Tunisie s’est dégradée depuis l’époque Bourguiba, est-ce que la situation en Tunisie est pire qu’en Algérie, au Maroc, en Libye ? Si la situation n’est pas pire, elle n’est pas forcément saisfaisante, mais elle ne nécessite pas de hurler.
Dimanche 04 juillet à 18h44
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  jacky45 (5)

Régime mafieux
@Anid: Bravo, j’approuve à 100%, la Tunisie vit un régime mafieux, toléré par les Occidentaux sous prétexte de barrière contre l’Islamisme! Alors que, du contraire!, ce genre de régime fait le lit des extrémismes purs et durs… Ne pas demander aux Occidentaux d’avoir une vision un peu élaborée de la psychologie tant arabe que plus spécialement maghrébine. Ils n’ont même pas compris que l’extrémisme d’Israël faisait le lit du Hamas et du Hezbollah, c’est tout dire de leur capacité d’analyse et de réflexion… Triste! A+
Dimanche 04 juillet à 18h53
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 anid (1168)
J’ajoute
En plus de ce que j’ai dit, je vien de lire quelque par un sondage sur la vie des jeunes en Tunisie, j’ai trouvé un constat terrifiant. Plus de 50% des jeunes aiment quitter le pays et s’installer ailleurs, en Europe. Ils ne peuvent plus respirer et profiter de la richesse de leur pays. Rien qu’en Italie, des milliers de tunisiens jeunes sont enfermés dans des centres de rétention en attendant des expulsions qui se font en accord avec le régime. L’économie est un espace de blanchiment de l’argent de la drogue et des trafics. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à parler avec des tunisiens en France. Vous trouvez quelques uns courageux qui n’hésitent pas à vous informer malgré les menaces qui pèsent sur eux. C’est pour cela que ce régime a fabriqué cette loi pour mieux contrôler, surveiller et punir les opposants.
Dimanche 04 juillet à 21h49
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humagaro (217)
Ben Ali est un dictateur accompli
Et la Tunisie ne doit rien aux pires dictatures en matière d’étouffement de la liberté d’expression, mais M. Ben Ali conserve l’appui de l’Occident parce qu’il est vu, comme M. Moubarak, comme un rempart contre l’islamisme. Le cancer islamiste a des impacts négatifs sur l’évolution démocratique des pays musulmans, même dans ceux où il ne tient pas le haut du pavé. La démocratisation des pays musulmans passe d’abord par l’éradication de l’islamisme et de ses soutiens, en commençant ici et maintenant.  
Dimanche 04 juillet à 12h50
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  npsm (19)

@humgaro
Vous pouvez critiquez l’islamisme ou encore l’islam mais votre vrai nature d’islamophobe ce voit en vous lisant il est vrai que l’occident fait ingérence dans plusieurs pays maghrébins parce qu’ils ne veulent pas d’état islamique. Donc si les Français ne veulent pas de musulman en France il faut qu’ils arrête de mettre des pantins on sein de nos gouvernements car voie démocratique dans les musulmans se seront toujours des véritable musulman qui prendront le pouvoir mais ce n’est que reculer pour mieux sauter cela va changer que cela vous plaise ou non
Dimanche 04 juillet à 13h12
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  humagaro (217)
Vive l’islamophobie !
En effet, je suis islamophobe et j’en suis fier, vous perdez votre temps avec moi avec votre terrorisme intellectuel. L’islam est une idéologie, pas une race: on peut être islamophobe comme on peut être anticommuniste, judéophobe, antinazi, christianophobe, anti-libéral. L’islam est une idéologie conçue par un génial chef de guerre, Mohammed, avec la préoccupation de fédérer les tribus arabes sur les décombres du chaos religieux de l’Arabie du VIIe siècle. A l’époque, cette religion représentait d’ailleurs un progrès, par rapport à certaines pratiques pré-islamiques, sur les droits de la femme, par exemple. De nos jours, il n’en reste que le combat contre les non-musulmans, l’oppression de la femme considérée comme objet sexuel, la répression des homosexuels, la conception de Dieu comme un tyran et du paradis comme un lupanar.  
Dimanche 04 juillet à 13h16
  npsm (19)
vive l’islam
Oui c’est clair l’islam et le mot de tout vos problèmes l’occident veut imposer sa vision de monde par tous les moyens a coup de rocket et de b22 sur des populations civil innocent et cela vous ni trouvez rien à dire a part nous sortir le même chansons l’oppression de femmes pourquoi en occident les femmes ne sont elles pas des objets sexuels ou pour vendre un yaourt on la met à poil et à l’assemblé combien ya t ils de femmes ou encore leur salaire sont ils les même que pour les Hommes vous avez beau nous critiquer vous ne pourrez jamais arrêter l’islam crier votre haine derrière votre clavier vous n’êtes bon qu’à cela par contre pour voir les vraies problèmes vous êtes aveugler bref bonne journée je n’aie pas de temps a perdre avec un facho
Dimanche 04 juillet à 13h30
  humagaro (217)
Pas de projection !
Ne vous projetez pas, cher ami: les mots de « haine » de « facho » caractérisent surtout celui qui les utilise en guise d’arguments. Vos éructations pleines d’occidentophobie sont assez révélatrices pour que je me dispense de les commenter. Mais si le mode de vie à l’occidental vous pèse tant, pourquoi ne pas mettre les voiles vers d’autres pays qui trouveraient grâce à vos yeux: Iran, Arabie Saoudite, Afghanistan… j’en trouve un certain nombre où vous pourriez donner libre cours à vos frustrations islamistes. Bon voyage !  
Dimanche 04 juillet à 13h40
 
.
Mais nous, on peut continuer quand même ?
Dimanche 04 juillet à 12h31
 
Immense commissariat
L’espace tunisien avec Mme Trabelsi et son époux au pouvoir est un immense commissariat avec une bigarrure « business ». La régression des droits de l’homme dans l’espace arabo-musulman est malheureusement à l’ordre du jour. le déficit de citoyenneté dans la société civile persiste, fige le temps, l’histoire. Et on espère que l’alchimie de cette histoire s’accélère au moment où on ne s’y attend guère comme le fait bien remarquer le Dr Marzouki, opposant dont le courage éthique et l’esprit citoyen sont irréprochables. A quand le dernier quart d’heure de ce pouvoir cruel et sournois ?
Dimanche 04 juillet à 12h18
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STOP !!!
Je suis française, future expat vers la Tunisie et je crie STOP ! La Tunisie est un pays qui vit principalement du tourisme alors je vais faire un simple raisonnement ( enfin je vais tenter ) Certaines ONG se permettent de demander un embargo sur la Tunisie, plus de tourisme, plus d’investissement …. Qui croyez-vous que cela pénalisera ? Sûrement pas le président Ben Ali mais tous les Tunisiens et les Tunisiennes qui vivent du tourisme ou de l’investissement des étrangers ( Lee Cooper ou Valéo pour ne pas les citer par exemple )!!!! Quant aux ONG, elles demandent des dons pour continuer à véhiculer de telles inepties Alors excusez moi mais je préfère continuer à donner mon argent aux Tunisiens et aux Tunisiennes qu’à des beaux parleurs !!!
Dimanche 04 juillet à 09h54
 danynord (59)
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Si je vous comprends bien…
bafouer les Droits de l’Homme ne mérite pas de réaction ? On laisse faire ? Comme lorsque Franco était à la tête de l’Espagne ? Des français y allaient en vacances sans l’ombre d’une hésitation ! Peut-être vous ?
Dimanche 04 juillet à 10h37
 aluc (458)
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Je n’ai pas l’impression que les droits de l’homme
soient moins respectés en Tunisie que chez ses voisins : Libye, Algérie, Maroc et tous les pays d’Afrique sub-saharienne. Pourquoi certains s’en prennent-ils particuliérement à la Tunisie ? A défaut des droits de l’homme, il me semble que la Tunisie est de ces pays celui où les droits des femmes sont les mieux défendus. Il est vraisemblable qu’à l’automne j’irai y passer quelques jours, ne serait-ce que pour acheter un fez, coiffure interdite par Ataturk en Turquie et qui manque à ma collection.
Dimanche 04 juillet à 10h52
 hectorvigo (3933)
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@aluc
Ce que vous percevez, à tort ou à juste raison, comme de l’acharnement sur la Tunisie ne s’explique-t-il pas par le grand bond en arrière par rapport à la Tunisie du président Bourguiba, au plan des droits de la personne humaine ?
Dimanche 04 juillet à 11h22
 aluc (458)
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Les droits de l’homme en Tunisie
étaient-ils plus respectés du temps de Bourguiba, qui a maintenu en prison entre autre toute la famille du bey, que maintenant, et que du temps du protectorat français ? Vraisemblablement bien difficile à dire objectivement. Il me semblle bien difficile de trouver un pays musulman qui puisse servir de modéle. L’Iran du temps du Shah ne passait pas pour un pays très démocratique, mais je n’ai pas l’impression qu’il ait beaucoup progressé.
Dimanche 04 juillet à 12h50
 jacky45 (5)
Fez???
Pour acheter un fez, l’endroit idéal ne serait-il pas le Maroc plutôt que la Tunisie? Achetez toujours local, pas les copies, pour faire vivre les artisans…
Dimanche 04 juillet à 12h07
 aluc (458)
L’origine du fez serait bien la ville marocaine,
mais il me semble que c’est beaucoup plus porté en Tunisie …
Dimanche 04 juillet à 12h40
 danynord (59)
Et que pensez-vous
de l’embargo sur Gaza ?
Dimanche 04 juillet à 10h39
 jacky45 (5)
Ouvrez les yeux!!! Et les oreilles!!!
@titi5980 Vivre en expat impose un droit de réserve: la fermer! Ce qui ne veut pas dire être aveugle, et sourde mais simplement muette, et pas idiote pour autant… Vous finirez par comprendre ce que veut dire (au yeux des Tunisiens) avoir l’obligation légale de se taire! Non, la Tunisie n’est pas un paradis ni pour touristes ni pour expats… Oui, la Tunisie a besoin, grand besoin, des touristes et des investisseurs étrangers, les Tunisiens préférant passer leurs vacances ailleurs et investir idem! Pour votre réflexion… S: Un expat, ailleurs au Maghreb
Dimanche 04 juillet à 12h05
 hectorvigo (3933)
@jacky15
Souhaitons que, comme en Espagne, le développement du tourisme et l’arrivée d’investissements étrangers favorisent l’accroissement de la classe moyenne, et, ce faisant, une évolution vers la démocratie.
Dimanche 04 juillet à 13h34

(Source: « Libération » (Quotidien – France) le 3 juillet 2010)  


Tunisie
Anouar Kousri, un avocat sous pression


 par Benjamin Seze

 Avocat à Tunis et vice-président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, Anouar Kousri raconte son engagement et évoque les brimades et intimidations subies par les avocats droit-de-l’hommistes tunisiens.

Anouar Kousri, avocat et vice-président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, déambule au milieu des stands duforum mondial des droits de l’homme, à Nantes, lorsqu’il croise une compatriote. «Au revoir», lui dit-elle. « Mais je ne pars pas. Je vais juste déjeuner. Même ici, vous voulez m’expulser?», demande-t-il, ironique.  Un peu plus loin, un homme, lui aussi tunisien, l’aborde. Il lui parle en arabe. Le ton est virulent. Au milieu d’une phrase, un mot français : «mensonges». L’échange dure quelque secondes. Les deux hommes se quittent en plaisantant. «On se connait. Ils sont là à chaque fois. Ils ne me font pas peur», commente Anouar Kousri. L’homme et la femme font partie d’un petit groupe de ressortissants tunisiens, vraisemblablement proches du pouvoir, présents au forum pour discréditer les interventions des militants tunisiens des droits de l’homme lors des tables rondes.« Pour eux, je suis un traître qui porte atteinte à l’image de son pays», déclare l’avocat. Comme ses confrères droit-de-l’hommistes à Tunis, Anouar Kousri subit une pression permanente. « Nous sommes régulièrement pris en filature en voiture. Nos maisons sont parfois surveillées. Postés devant nos bureaux, des policiers en civil dissuadent les clients de venir nous voir. On nous empêche de recevoir nos amis dans nos bureaux. Parfois, il y a des agressions physiques. Au bureau et chez moi, je ne peux pas avoir de liaison internet normale. Lorsqu’on plaide, il y a des policiers en civil à l’audience pour faire pression sur le juge. Du coup, le juge nous coupe la parole lorsqu’on dit des choses qui dérangent comme lorsqu’on évoque la torture. Parfois, il nous empêche de plaider. Nous sommes aussi fortement taxés. Certains avocats n’ont presque plus de clients, et donc pas assez de revenus pour payer cette taxe. Nous pouvons quitter le pays, mais quand nous revenons de l’étranger, nous sommessérieusement attendus à l’aéroport.»

Militant

Anouar Kousri dit avoir toujours voulu devenir avocat. « Quand j’étais petit, c’était le top.» Lorsqu’on lui demande d’où lui vient cette envie de s’engager dans la défense des droits de l’homme, il raconte une vieille anecdote. C’était dans les années 60. Bien avant ses études de droit à la Sorbonne et son militantisme à l’Union générale des étudiants de Tunisie (Uget) . Il était encore un gamin de Bizerte (au nord de Tunis), fils de conchyculteur (éleveur de coquillages).

« J’avais dix ans. On était dans la rue avec des amis. La voiture de police est passée. Il y en avait une seule à Bizerte à l’époque, une petite dauphine. Les policiers nous ont insulté. Alors j’ai pris un caillou et j’ai frappé la voiture. Ils m’ont attrapé et m’ont emmené au poste. Mais quand on est arrivé devant, j’ai ouvert la porte de la voiture et je suis parti en courant. »

Aujourd’hui, l’homme n’a rien perdu de cet esprit frondeur. Au tribunal, il dérange en dénonçant les abus dans l’application de la loi de lutte contre le terrorisme (loi du 10 décembre 2003). « Je défends des jeunes tunisiens salafistes qui ont été poursuivis et condamnés. Une grande majorité d’entre eux affirment qu’ils ont été torturés.» A Nantes, Anouar Kousri est notamment venu dénoncer une loi adoptée, mardi 15 juin, par les députés tunisiens. Cette loi criminalise «les atteintes aux intérêts vitaux» du pays et à «sa sécurité économique».

Elle vise à «réprimer quiconque s’avise intentionnellement de porter préjudice aux intérêts vitaux de la Tunisie», en établissant à cet effet «de manière directe ou indirecte, des contacts avec les agents d’une puissance étrangère ou d’une institution ou organisation étrangère».

Pour l’avocat: «le but de cette loi est de nous dire: « Si vous, défenseurs des droits de l’homme, à l’étranger vous nouez des liens avec, par exemple, une organisation internationale ou députés européens pour parler des violations des droits de l’homme dans notre pays, vous risquez de nuire à nos contacts économiques avec ces gens là. » Cette loi est comme une épée de Damoclès au dessus de notre tête. Celui qui parle va en prison.»

(Source: ”Témoignage chrétien”  le  2 juillet 2010)

Lien: http://www.temoignagechretien.fr/articles/article.aspx?Clef_ARTICLES=1936&Clef_RUBRIQUES_EDITORIALES=1

 


EN REPONSE AU COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA FTCR

Mentez, Mentez, on finira par vous croire!


Tel est apparemment la devise des personnes citées et qui ont prétendu avoir été des victimes d’agression. Je pense que les interventions sont enregistrées, et une nouvelle écoute pourra confirmer que le débat n’a été à aucun  moment perturbé. Le seul délit, des personnes incriminées,  c’est le fait d’avoir apporté la contradiction aux mensonges et autres contre vérités avancés par certains invités de cette table ronde intitulée « droits de l’homme au Maghreb » alors que le débat a été délibérément orienté et focalisé sur la Tunisie et les évènements douloureux du bassin minier de Gafsa. Evènements exploités par ces pseudo défenseurs  des droits humains et instrumentalisés à l’excès dans un but non avoué d’en tirer des profits politiques dans une guerre de leadership qui ne fait plus aucun doute dans le microcosme tuniso-parisien. A aucun moment la dame dont vous faites allusion n’a été insultée ni agressée, au contraire, c’est bien elle qui a proféré des insultes à caractère antisémite à l’endroit d’une militante associative de confession juive. L’altercation verbale dans le hall du forum a eu comme témoins les organisateurs, les agents de sécurité et des visiteurs. C’est bien M. Cherbib qui hurlait en émettant  des menaces de mort à l’adresse des membres des ONG tunisiennes. Les  droits de l’homme sont une noble cause et ne peuvent en aucun cas servir d’instrument de propagande, surtout quand ces usurpateurs de ces nobles valeurs se trouvent dévoilés, mis à nu et à cours d’arguments. Noureddine CHAFAI Paris


Appel à M. Mohamed Jegham de se présenter aux élections de 2014


 

 Par Al  Mouwaten Rakib   Face à l’état de pillage quotidien des richesses du pays, face à cette inertie politique, face aux injustices sociales, face à l’enracinement de Ben Ali et au ras-le-bol des Tunisiens, face aux mauvaises perspectives et aux incertitudes qui planent concernant l’avenir de la Tunisie, nous demandons haut et fort à M. Mohamed Jegham, ex-Ministre, Commis de l’Etat Tunisien et homme d’honneur, de prendre ses responsabilités et de se préparer dès maintenant à prendre le pouvoir en 2014. Même si nous ne croyons pas aux mascarades électorales de Ben Ali et de son régime pourri, M. Mohamed Jegham, seul personnalité tunisienne ayant une vraie stature de présidentiable de par son expérience politique et ses qualités comportementales d’intégrité et de leadership, doit se préparer à cette échéance et « arracher » le pouvoir de ce dictateur qui ne cesse de sombrer dans le népotisme et l’abus de pouvoir. Nous parlons de l’échéance de 2014 parce que nous croyons que M. Mohamed Jegham pourra y arriver à travers le RCD. Même si ce parti est de plus en plus haï par les tunisiens, il est considéré cependant comme l’une des plus grandes institutions du pays, certes terni par l’image de Ben Ali et de ses années de dictatures, mais jamais abattu ou éradiqué de l’échiquier politique tunisien, présent et futur.  M. Mohamed Jegham doit avoir le courage des grands hommes de la nation et se sacrifier pour le pays, il trouvera certainement une adhésion et un ralliement d’une large partie des vrais militants du RCD, marre des années Ben Ali et des turpitudes de son clan familial. Il trouvera également une adhésion des jeunes tunisiens de plus en plus désenchantés et révoltés contre un régime qui les tient en otage et qui se fout de leur avenir. Tout ce qui importe à Ben Ali et à son régime, c’est de se perpétuer au pouvoir, de piller, de piller et encore de piller ! Tous les observateurs objectifs sont de plus en plus sidérés par cette manière de gouverner, par cette manière de mettre tout un pays à genoux ! On se pose des questions : Comment arrive-t-on à ce niveau d’affairisme, de recel de biens sociaux, d’abus de pouvoir, de pillage… ? C’est au quotidien et devant les yeux de tous le monde, que les clans Ben Ali et Trabelsi agissent pour provoquer de plus en plus d’injustices et casser l’élan de tout un peuple ! M. Mohamed Jegham, nous avons besoin d’hommes comme vous, pour conduire des réformes et soulager le pays de ce virus et de ce régime pourri. Vous avez eu le courage de dénoncer les combines, les abus de pouvoir, le pillage des Trabelsi auprès de Ben Ali et vous avez compris que cet homme n’est que le Chef d’orchestre, le parrain d’une mafia qu’il est temps de combattre et de chasser de ce pays. Agissez, nous sommes derrière vous !       


Liban: l’ayatollah Fadlallah, ancien mentor du Hezbollah, est mort


(ats / 04 juillet 2010 10:26)
 
Le chef spirituel des chiites libanais, le Grand ayatollah Mohammed Hussein Fadlallah, est mort dimanche à l’âge de 74 ans. Fadlallah était considéré comme le guide spirituel du Hezbollah libanais durant les premières années de ce parti chiite fondé en 1982. Personnalité très influente de l’islam chiite au Liban, en Asie centrale et dans le Golfe, Fadlallah se servait de ses prêches du vendredi pour dénoncer la politique américaine au Moyen-Orient. Partisan de la révolution islamique en Iran, il était par ailleurs connu pour avoir des positions sociales modérées, notamment sur les droits des femmes.  

 

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