TUNISNEWS
Nr 596 du 04/01/2002 |
Vérité-Action: Lettre de solidarité avec le juge Mokhtar Yahyaoui
Dr Salah Karker: Évaluation de la situation Générale en Tunisie
Mondher Sfar: L’ancien militant Ali Saidi n’est plus.
Khaled Ben M’barek: Les mysteres d’un assassinat
La Presse: Série de vols par effraction ciblant des cabinets d’avocats à Tunis et à Sousse
InfoTunisie: Le Chef de l’Etat préside un Conseil ministériel consacré au secteur du tourisme
AFP: la tunisie pourrait profiter de l’euro….
AFP: Combattants des ex-colonies: Paris tente de limiter la hausse des pensions
حركة النهضة بتونس:
تضامنا مع »قاضي القضاة » الرئيس اليحياويصلاح الدين الجورشي :
تحديات ومخاوف وآمال عام جديد في تونسيوسف النصري :
النهضة ليست فوق النقد أو المحاسبةالشرق الأوسط : البنوك التونسية بدأت بتوفير اليورو وتوقعات بتأثيرات إيجابية على الاقتصاد التونسيإيلاف : انديك: معادلة جديدة بعد 11 ايلول الدعم الاميركي للانظمة العربية مشروط باصلاحات ديمقراطية
|
حركة النهضة بتونس |
بسم الله الرحمان الرحيم
|
Vérité-Action
|
|
Évaluation de la situation Générale en TunisieDr Salah KARKER |
En ce début d’année 2002, il est très intéressant de dresser un bilan, même rapide, de la situation politique en Tunisie. Tout d’abord, l’année 2001, et surtout son dernier mois, a été relativement chargée. Essayons de procéder par volet : Du coté du volet politique, le régime de Ben Ali a jeté en l’air tous les ballons d’essai, concernant sa candidature pour un quatrième mandat présidentiel, que la constitution en vigueur ne le lui accorde pas. En faisant semblant d’ignorer les nombreuses voix contestatrices et représentant une majorité écrasante du peuple tunisien, il a décidé sans la moindre pudeur de se porter de nouveau candidat. Cette question est loin d’etre clause. Elle va avoir une suite très mouvementée. C’est au tour d’elle que va se focaliser une très bonne partie du mouvement de contestation du peuple tunisien. Le Général Ben Ali risque que cette candidature l’amène à exactement l’opposé de ce qu’il a voulu réaliser comme objectif. Du coté politique toujours, pour la première fois depuis de longues années l’administration du régime délivre, pour la première fois, un accusé de réception au Dr. Ben Jaafar, suite à son dépôt auprès du ministère de l’intérieur d’un dossier de légalisation de son parti, le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés dont il a annoncé la fondation depuis 1994. Du coté du régime, ce geste ne peut etre qu’un geste hypocrite, complètement en contradiction avec son immuable orientation totalement totalitaire. A t-il estimé que le parti en question n’a pas suffisamment de poids et d’assise populaire, pour le déranger sur le terrain, une fois reconnu, et qu’il est aussi tellement modéré et par suite récupérable ? Du coté des responsables de ce parti, ils ont peut-etre commis une grave erreur tactique, aussi bien que stratégique lorsqu’ils se sont présentés au ministère de l’intérieur pour déposer leur dossier de légalisation. Ils se sont trouvés, peut-etre, en contre vent. L’heure n’est plus, maintenant, pour demander quoi que se soit à un dictateur en panne totale de légitimité et de légalité. Elle est par contre pour le rassemblement de tous les ingrédients d’un soulèvement populaire pour se débarrasser définitivement de la dictature et de son symbole dans le pays. De toutes les manières, ce geste ne joue qu’en faveur de Ben Ali et ne joue pas du tout en faveur du parti du Forum Démocratique semble t-il. Aucun signe de sincérité n’apparaît dans ce geste diabolique. Loin d’etre des manœuvres et des calculs simplistes, la démocratie est une noble valeur, une conviction et un état d’esprit. On ne peut pas du tout etre démocrate en autorisant certains partis, pour une raison ou une autre, tout en continuant de combattre jusqu’à la mort d’autres partis de différentes tendances. Par contre, l’alliance démocratique qui a eu lieu entre quatre partis de l’opposition, au début du mois de décembre, constitue un très bon pas positif qui attend à etre renforcé d’avantage par d’autres courants politiques et à etre concrétisé sur le terrain par des initiatives pratiques audacieuses. Car une alliance démocratique qui n’apporte pas de l’engouement et du durcissement du militantisme concret sur le terrain ne peut avoir aucune utilité pour la cause du peuple pour les libertés et la démocratie. D’une façon générale, politiquement parlant, le régime de Ben Ali continue, encore plus qu’auparavant, à suivre sa stratégie de rupture totale avec le peuple et la volonté populaire. Dons la tête de Ben Ali le peuple n’existe pas, et même s’il existe, il n’a aucune valeur et aucun droit. Ce mépris du peuple va lui coûter, un jour, très cher. Ca va nous amener inévitablement, à court ou à moyen terme, à l’implosion ou à l’explosion de ce régime dictatorial. Du coté économique, depuis plusieurs années, l’économie tunisienne n’a pas connu de crises aussi grave que celle où elle se trouve maintenant. Recrudescence de la corruption de la caste gouvernante et de son entourage, avarice climatique, mauvaise conjoncture internationale et les retombés de l’accord inéquitable de partenariat avec l’Union européenne se sont groupés et ont mis à genoux l’économie tunisienne. Les secteurs, agricole et touristique, celui des transports, sont en chute libre. Le secteur financier lui aussi est au bord de la faillite. Plusieurs centaines d’entreprises sont en agonie et risquent, d’un jour à l’autre de mettre les clés sous leurs portes. Des milliers les ont déjà mises. Les importations se sont enflammées. Totalement à l’opposé, les exportations se sont ralenties. Le déficit commercial comme le déficit de la balance des paiements se sont tous les deux dangereusement aggravés. Le budget de l’État pour l’année 2002 s’attend à etre financé, d’après les chiffres officiels, à plus du tiers par des ressources extérieures. D’après les chiffres officiels toujours, l’économie tunisienne doit faire appel à plus de $3,2 milliards d’endettement extérieur, seulement pour l’année 2002. Jusqu’à présent, et on ne sait pas pourquoi d’ailleurs, les bailleurs de fonds sont très généreux avec le régime du Général. Ils vont le regretter très prochainement lorsque le pays cesse de servir sa dette. Tous les clignotants de l’économie sont au rouge. Si la Tunisie continue toujours de servir sa dette c’est, seulement, grâce à un engouffrement encore plus grave dans son carcan. Pour rembourser $1, la Tunisie doit emprunter 4 ou 5. A ce niveau, Ben Ali suit la logique de la fuite en avant. Tous les jours ses serviteurs signent des nouveaux emprunts pour résoudre les problèmes de leur maître et préparer un avenir proche meilleur pour la Tunisie et son peuple, exactement semblable à celui que vit l’Argentine et son peuple actuellement. C’est à dire la faillite totale et la famine généralisée. La situation économique du pays est actuellement tellement critique qu’elle est capable à tout moment de dégénérer en faillite pure et simple et en un effondrement total. Il faut que le peuple tunisien s’en aperçoive du grand danger qu’il l’attend dés maintenant. Le pays risque de devenir, pour bientôt, complètement invivable pour son peuple même, exactement comme l’Argentine actuellement. Sur le plan social, la situation est en effervescence très active. A l’intérieur de la centrale syndicale, les pressions sur la direction ne cessent pas de se durcir d’avantage. La dernière réunion du conseil national a été très particulière dans ce sens. La base syndicale, la majorité des cadres syndicaux, font appel à tous leurs moyens pacifiques de pression, aussi bien sur leur direction que sur le Général Ben Ali, pour leur imposer l’indépendance de leur organisation. A l’occasion du prochain congrès extraordinaire, l¨’UGTT va etre obligée de prendre ses distances vis à vis du pouvoir pour préserver sa légitimité et son existence même, surtout que, une nouvelle fédération syndicale concurrente vient d’etre fondée. Et nous savons très bien l’effet de la concurrence. La fondation, au début du mois de décembre dernier, de la fédération démocratique du travail de Tunis est un événement d’une très grande importance dans la conjoncture politique et sociale actuelle en Tunisie. Tout d’abord, parce qu’il est digne de foi, dans la mesure où ses promoteurs sont des dirigeants syndicaux de premier ordre, accrédités d’une grande légitimité et bénéficiés d’une large confiance auprès de la mouvance syndicale nationale. Cette nouvelle confédération syndicale ne représente aucun danger contre l’UGTT. A l’inverse ça peut etre un moyen de salut pour elle. D’autre part, la Tunisie de 2002 n’est plus la Tunisie des années quarante ou même des années soixante-dix. Une deuxième centrale syndicale dans le pays n’est pas en plus. Son rôle ne peut etre que positif. Si le régime va essayer de garder sa main sur l’UGTT, il ne peut rien faire de cela avec la Fédération Démocratique du Travail. Effectivement, la raison d’etre de celle-ci est, justement, de libérer la mouvance syndicale dans le pays du joug du Général Ben Ali. Dans tous les cas de cause, ce dernier doit s’attendre à une année sociale très chaude. Certainement, ses cent trente mille policiers ne vont pas chômer cette année. Au contraire, ils vont avoir énormément de boulot à faire. Peut-etre le Général va-t-il atténuer le chômage, très élevé déjà dans le pays, en recrutant encore pour son cher ministère de l’intérieur, seule source pour lui de sa légitimité ? Sur le plan de l’indépendance de la justice et du respect des Droits de l’Homme, le Général Ben Ali reste fidèle, cette fois-ci seulement, à sa qualité de dictateur dont il est très fier. Pas question pour lui d’accorder à la Justice son indépendance et aux Droits de l’Homme le moindre respect. Le juge rebelle Yahyaoui, devenu symbole de la cause de l’indépendance de la Justice dans le pays par le biais de sa lettre ouverte revendicatrice, adressée au Général au mois de juillet 2001, a failli etre écrasé à l’époque par ce Général bulldozer suite à cette lettre ouverte. Sous l’effet d’une forte campagne contestatrice nationale et internationale, bien menée, et, aussi à cause d’une conjoncture non favorable, le Général à lâcher sa proie dans l’esprit de la rattraper ultérieurement dans des circonstances plus favorables. Le 29 décembre dernier, alors que presque tout le monde à l’intérieur comme à l’extérieur était en vacance, le lâche Général a réuni, en urgence, le conseil de discipline de la magistrature qui prononcé la révocation du juge rebelle en un temps record, juste lui permettant de lire la décision qui lui est parvenue du palais, non pas de la justice mais de celui de l’injustice, de Carthage. Cette maladroite décision, de la part de ce sombre dictateur ne va pas fermer ce dossier. A l’inverse, elle ne fait que l’ouvrir d’avantage. Un très grand nombre, de tunisiens patriotes, s’est reconnu dans la personne de ce brave juge. Trop de contestation et de bruit vont s’en suivre, et qui vont servir, certes, comme ingrédients, parmi d’autres, pour le départ tant souhaité de ce dictateur indésirable. Les événements du 11 septembre, ont été considérés par Ben Ali comme un bienfait tombé du ciel, spécialement pour lui et pour son salut, lui permettant de faire tout ce qu’il veut. Hésitant auparavant, il a annoncé sa candidature pour un quatrième mandat illégal sans les moindres, pudeur et hésitation. IL s’est replié ensuite, encore une fois profitant de cette occasion, sur les prisonniers politiques, leur rendant la vie impossible avec toute sorte de torture sauvage et de harcèlement de tout genre. La campagne des agressions, contre les militants des droits de l’homme et les militants de toutes les formations politiques, a gagné de sa part, ces derniers temps, très grande rigueur. Les procès politiques devant les tribunaux militaires sont de retour. Si la tentative d’assassinat du journaliste Riadh Ben Fadhl, il y a deux ans, parce qu’il a osé demander à Ben Ali, dans un retentissant article dans Le Monde, de se retirer, a échoué, les deux du mois de décembre dernier ont été, cette fois-ci, bien réussies. Au début de décembre, et avec le sang froid le plus normal, il a été annoncé l’assassinat, chez elle à El Menzeh, de la directrice de la radio nationale, Aouatef Hmida. Le scénario officiel de justification de son assassinat est trop simple ou plutôt simpliste pour etre vrai. Pour nous l’assassinat est bel et bien politique. Il faut seulement élucider ses raisons. Certainement, Ben Ali est, mille fois, plus criminel que le moindre des plombiers en Tunisie. Depuis la nuit des temps, ces derniers font leur travail, comme tout le monde d’ailleurs sans avoir tué personne. Ben Ali, preuves irréfutables à l’appui, a assassiné plusieurs centaines d’innocents, si ce n’est pas quelques milliers. Rappelons que son feuilleton de meurtre et d’assassinat a démarré depuis les événements syndicaux du 26 janvier 1978. Le deuxième assassinat, celui de Ali Saidi, commis fin décembre, est encore plus évident que le précédent. C’est un ancien verdict, prononcé, depuis longtemps, par le Général lui-même contre le défunt, qui a été exécuté. Si Ali Saidi a payé sa tête pour avoir joué sur deux cordes, celui de l’appartenance au parti au pouvoir d’une part et celui du rapprochement de l’opposition d’autre part, Ben Ali, quant à lui, a joué en même temps et continue de jouer sur plusieurs cordes à la fois, se recoupant tous dans la traîtrise, et dont le moindre est, mille fois, plus dangereux que les deux précédents. Ces deux derniers assassinats sont trop suspects. Des commissions d’enquête neutres doivent etre constituées pour élucider la vérité pour condamner le vrai coupable, fusse Ben Ali lui-même, si nous voulons éviter de nous trouver un jour devant une très longue d’assassinats commis par le savoir-faire très fin de ce Général et nous ne voulons pas dire à qui le tour maintenant. Actuellement, Ben Ali, même si le poids et les apparences ne le trahissent pas, est dans un état complètement dépressif, semblable à celui d’une bête blessée, pouvant commettre toute sorte de crime et même liquider physiquement le tiers du peuple tunisien pour préserver son pouvoir et satisfaire son égocentrisme. Si dès le début sa capacité de nuisance est très évoluée, et les faits l’ont bien confirmée. Actuellement, elle a atteint, semble-t-il, des proportions très graves, menaçant sérieusement la sécurité de la population tunisienne. Pour éviter le pire, une grande mobilisation de l’opinion publique nationale et internationale pour l’obliger à partir est vivement recommandée. Salah KARKER 04-01-2002
|
تحديات ومخاوف وآمال عام جديد في تونس
صلاح الدين الجورشي
swissinfo / SRI
|
|||||||||||
التوقيت المحلي السويسري 15:30, الجمعة 04.01.2002
|
![]() LA DISPARITION CRUELLE D’ALI SAIDI CONTINUE A SUSCITER DES COMMENTAIRES.
MM. MONDHER SFAR ET KHALED BEN M´BAREK S’EXPRIMENT CI-DESSOUS SUR LA PERSONNALITE ET L’ITINERAIRE DU REGRETTE.
RAHIMAHOULLAH.
|
L’ancien militant Ali Saidi n’est plus.Mondher Sfar
Ali Saidi devait être enterré aujourd’hui 3 janvier 2002 à Tunis. Les circonstances de la mort restent curieuses, mais il est impossible à l’heure actuelle de se prononcer. Il serait décédé la nuit du 15 au 16 décembre au domicile de sa cousine lointaine Latifa Saidi qui lui servit une drogue puis l’a asphyxié au monoxyde de carbone à l’aide d’un kanoune. Elle l’aurait enterré dans son jardin, et le 19 décembre elle a déménagé ses meubles de Tunis pour les entreposer chez elle. La voiture de fonction du défunt a été mise tout bonnement dans son garage à elle. Quoi qu’il en soit, Ali Saidi n’est plus. Que Dieu ait son âme. Son itinéraire est celui d’un Tunisien qui a choisi de dire non au régime de Ben Ali. Ses hésitations devraient être expliquées politiquement et sociologiquement: elles font partie de notre réalité politique tunisienne d’aujourd’hui que nous devons assumer en toute responsabilité. L’ancien militant Ali Saidi n’est plus. C’est un hommage que je voudrais rendre à Ali Saidi, un grand militant des droits de l’homme resté fidèle à un idéal démocratique qu’il a voulu voir incarné par le Parti destourien de Bourguiba. Je l’ai connu en hivers 1992, dans une boutique de photocopie au quartier latin à Paris. Je me suis penché sur le titre d’un dossier qu’il venait de reproduire sur la répression qui battait son plein en ces années de braise et de plomb. Je venais d’ailleurs de découvrir moi-même les horreurs commises par le nouveau régime, celui du « Changement » à travers un rapport d’Amnesty International en date de mars 1992 sur les morts sous la torture. Le temps des hésitations était terminé, il fallait s’engager dans la lutte contre un régime criminel auquel il n’y avait plus rien à dire que : va-t’en ! au diable ! tu n’es qu’un menteur et un escroc ! Dans cette boutique de photocopie je découvris un noyau de la résistance qu’il fallait organiser et appuyer. Ali m’a alors offert un exemplaire de son dossier et peu après, je l’ai appelé et je me suis engagé avec lui au sein du « Comité de Lutte contre la Répression, la Torture et pour les Libertés Publiques en Tunisie », siégeant à Evreux, là où Ali a tissé depuis longtemps tout un réseau de connaissances locales, en tant que militant associatif pour l’intégration de jeunes immigrés. Ce Comité était soutenu par des personnalités dont de grands amis de la Tunisie : Mgr Jacques Gaillot, M. Gilles Perrault, Prof. Lise Garon et Maître Alain Monod. Ali Saidi a organisé d’ailleurs dans la même année de 1992 une conférence de presse à Evreux, chez Mgr Gaillot, pour rendre public le rapport de mission de Me Alain Monod effectuée à Tunis lors du procès d’un groupe de Nahdhaouis devant les tribunaux militaires en juillet 1992. Lors du complot de Ben Ali contre la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, et la promulgation de la loi liberticide sur les associations, Ali Saïdi a créé le Comité de Soutien à LTDH, siégeant à chez lui à Evreux. Il n’est pas ici le lieu de citer toutes les actions auxquelles Ali Saïdi a participé de soutien à des victimes de la répression, comme Me Néjib Hosni, Dr Moncef Marzouki, Salah Hamzaoui, Dr Mustapha Ben Jaafar, et aussi l’ancien Président Habib Bourguiba, du temps où il était reclus à Monastir, et ses participations à des initiatives de création de comités ad hoc, de participation à des rencontres et des réunions nationales et internationales sur la Tunisie, ou sur les droits de l’homme à l’échelle internationale, ce qui lui donna l’occasion de voyager notamment au Canada et en Suisse. Il participa notamment au soutien à Mounir Beltaïfa en tant que témoin contre le frère de Ben Ali condamné par les tribunaux français pour trafic de drogue et pour blanchiment d’argent sale et protégé par la présidence. Ali Saidi était sincère dans ses convictions démocratiques et sensible à la détresse humaine. S’il n’avait pas eu une grande instruction, étant issu d’un milieu modeste d’une des régions les plus pauvres de la Tunisie – Moularès, centre minier du sud tunisien – il avait acquis à travers ses activités au sein du Parti destourien et du milieu associatif français une compétence remarquable dans l’action militante et la mobilisation de l’opinion publique, en faisant montre d’une grande capacité de travail et d’une disposition au sacrifice pour la cause. Son rapprochement récent du pouvoir s’explique entre autres par l’amertume qu’il éprouva devant son rejet par le milieu militant et les suspicions dues sans doute à ses attaches au Parti destourien, sans parler de ses problèmes personnels et familiaux : il n’a pas assisté aux obsèques de sa mère, étant encore réfugié en France, et son retour en Tunisie lui a permis de voir son père quelques mois avant sa mort survenue l’été dernier. Lors de son retour en Tunisie, il était méfiant vis-à-vis du pouvoir. Dans son esprit, il ne s’agissait aucunement d’un reniement de ses convictions. Il semble qu’il ait cherché à ébranler les « caciques » réactionnaires du Parti, en cultivant l’illusion d’un soutien personnel de Ben Ali de qui il tiendrait selon nos informations les ordres de ses missions au sein du ministère des Affaires étrangères. Nous regrettons la disparition d’un grand militant pour la cause des libertés et de la dignité des Tunisiens. L’histoire dira mieux que moi l’importance de sa contribution à ces idéaux. Que sa famille, son épouse Malika, ses enfants Ali et Karim soient fiers du regretté Ali qui a mérité de la Tunisie et qu’ils trouvent ici l’statement de la sympathie et des condoléances attristées de la Tunisie militante. Mondher Sfar Paris, le 3 janvier 2002 LES MYSTERES D’UN ASSASSINATKhaled Ben M’barek
Ali Sadi n’est plus. Deux ou trois petites choses que je sais de lui :
LES MYSTERES D’UN ASSASSINAT
Allah seul demeurera quand tout aura disparu. C’est ainsi qu’Ali Saïdi aurait commenté lui-même son décès. Car il était profondément musulman. Il n’était pas rare, au milieu des années 90, qu’il me donnât un coup de fil de dernière minute autour du maghrib, en plein carême, pour me dire qu’il était juste à l’entrée de Besançon, en provenance de Paris ou de Mulhouse, où, me disait-il, il enseignait l’informatique. Je partai aussitôt à son accueil. Tout le monde se méfiait de Ali Saïdi, supporté par certains comme un allié encombrant et abhorré par d’autres comme le diable. Ali Saïdi a effectué un très gros travail que nul ne peut nier contre le régime du général Ben Ali. Il avait ses entrées au Canada où il séjournait assez souvent. L’ambassade tunisienne en était venue à publier un communiqué disant qu’elle n’allait pas passer son temps à répondre à des accusations chaque fois que M. Saïdi – cité nommément – était de passage à Québec ou à Ottawa. Des amis à lui tenaient un site internet toujours actif à l’adresse www.multimania.com/tuniscom Extrait d’un article du journal canadien Le Soleil : » Ouais, mais ce dernier[Saddam Hussein], au moins, ne joue pas la carte du grand démocrate… « , de signaler à Québec, cette semaine, l’un des rares opposants encore bavards de Ben Ali, le juriste Ali Saidi, Tunisien d’origine, » émigré pour le pain « , il y a 27 ans, et exilé politique en France depuis juin. Ce verbo-moteur de 48 ans apparaît plus Français que Tunisien. Mais en contact quotidien à distance avec les exclus d’un régime dit » à pouvoir présidentiel fort « , cet Ali Saidi n’a de cesse de dénoncer les abus de Ben Ali : quelque 10000 prisonniers et 2000 exilés politiques, au moins 26 détenus morts sous la torture, depuis deux ans, une pléthore d’adversaires politiques pourchassés, harcelés, une presse intérieure muselée et des agences ou médias étrangers intimidés. (Cf : HYPERLINK « http://www.multimania.com/tuniscom/soleil3.htm » http://www.multimania.com/tuniscom/soleil3.htm ; On trouvera la réponse de l’ambassade tunisienne à Ottawa sur ce lien : http://www.multimania.com/tuniscom/soleil2.htm) Il avait aussi de solides amitiés à Genève et ailleurs. C’est là qu’il avait activement participé en 1995 à l’opération « tapis de barbelés pour Ben Ali », avec le soutien du parti socialiste genevois. A Vienne, nous avions travaillé ensemble durant la Conférence des Nations-Unies sur les droits de l’homme, en juin 1993. Ali Saïdi poussait le paradoxe à l’extrême en passant allégrement du Forum des ONG à la compagnie ostentatoire de Mohamed Ennaceur, à l’époque ambassadeur auprès des organismes spécialisés à Genève. C’est dire à quel point Ali Saïdi était efficace dans son action contre le gouvernement du général Ben Ali. A Tunis, la vengeance est un plat qui se mange froid : Cela n’est ni un lieu commun ni un secret pour personne : le général Ben Ali n’oublie jamais une offense. Encore moins lorsque le coupable aura longtemps jouï de sa liberté en se protégeant au-delà des mers. Ben Ali considérera avoir été nargué autant. Même pour des personnes vivant en Tunisie, la vengeance peut ne pas être immédiate. Abderrahmane Hani s’était présenté à l’élection présidentielle de 1994. Il sera jeté en prison en 2000 pour un prétendu délit de droit commun. C’était le cas également pour Mohamed Mouada et Khémaïs Chammari. On verra qu’il en va de même pour Kamel Ltaïef ou pour l’honorable Mokhtar Yahyaoui. Mais le cas le plus emblématique de cette volonté de vengeance est celui de Najib Hosni, contre qui on avait monté une affaire de faux des plus invraisemblables. On avait fait pression sur une famille tout entière en vue d’obtenir des faux témoignages qui eussent envoyé l’illustre avocat en prison pour de longues années. Dans tous ces cas, le prix diplomatique et en terme d’image de marque était si catastrophique qu’il est absolument exclu qu’aucune décision eût été prise sans l’ordre direct du général Ben Ali en personne. On pourrait d’ailleurs en dire autant pour les agressions perpétrées contre des responsables étrangers d’ONG venus prêter main forte aux militants tunisiens ou simplement constater la situation de visu. On se rappelle, à titre d’exemples, l’expulsion de Patrick Baudoin, de Robert Ménard ou tout récemment, l’agression physique, avec arrestation, des envoyés d’Amnesty International. Même M. Abid Hussein, Rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme chargé de la liberté d’expression n’échappera pas aux tracasseries policières. Tous ceux qui connaissent un tant soit peu les réalités tunisiennes savent qu’aucun subalterne, fût-il ministre, ne peut se hasarder à prendre la moindre initiative dans des affaires aussi sensibles. Ali Saïdi a-t-il été sciemment attiré en Tunisie ? La question est légitime pour tous ceux qui, comme moi, ne croient pas aux hasards, coïncidences et autres grands crimes transformés en banals faits divers. Comment un opposant virulent devient-il, si spectaculairement un haut responsable du ministère des affaires étrangères ? Ali Saïdi était dévoré d’ambition. Il s’était souvent plaint d’avoir été négligé par le pouvoir du général Ben Ali, alors qu’il estimait valoir largement les fonctionnaires venus de Tunis pour prendre en main les affaires de la communauté tunisienne. Cependant que lui, vaillant, consciencieux, expérimenté et compétent était mis au rancart. C’est pour se venger qu’il était parti avec armes et bagages rejoindre les rangs des opposants vers 1992. Voici ce qu’il écrivait avec une irrépressible amertume dans un message posté sur le Forum du CNLT en 2001 : « …mais je n’ai quitté la maison du RCD que parce que l’on m’a poussé à l’extérieur ou c’est le rcd qui m’a quitté. » (Texte intégral disponible) Les services du général Ben Ali ont-ils exploité le besoin de reconnaissance et de notoriété, quasi-maladif chez Ali Saïdi ? Sa nomination auprès du tortiocrate Ben Yahya, au ministère des affaires étrangères était-elle le moyen le plus simple pour l’attirer au pays, en vue d’un règlement de compte si longtemps différé ? Je ne peux cacher que la nouvelle de sa nomination m’avait à la fois scandalisé, effrayé et apitoyé. Scandalisé parce que j’avais pris ce retournement pour une véritable trahison personnelle de la part de quelqu’un qui s’était introduit dans mon foyer. Effrayé car j’avais eu une confuse appréhension : j’avais l’intuition que le général Ben Ali ne pouvait offrir sa joue gauche à quelqu’un qui l’avait giflé sur la droite. Il est absolument incapable de magnanimité ou de pardon. Quoi qu’il lui en coûte, il finit toujours la coupe de sa vengeance jusqu’à la lie. Sohnoun Jouhri, Ridha Khmiri ou Mabrouk Zran n’avaient-ils pas littéralement pourri en prison jusqu’à ce que mort s’ensuivît ? Apitoyé enfin. Et je l’étais sincèrement. Commet ne pas l’être face à une si brutale déchéance, à un si lamentable hara-kiri politique et moral ? Finir en fonctionnaire de Ben Yahiya quand on a été un infatigable lutteur contre la dictature, cela me donnait la mesure des ravages de la politique du général Ben Ali sur la conscience des Tunisiens. Car aujourd’hui plus que jamais, au lendemain de son inhumation, annoncée avec tant de cynisme dans la rubrique Nécrologie du journal gouvernemental La Presse, je considère Ali Saïdi comme un citoyen tunisien, ni plus ni moins. Mystérieux assassinat : Ce que l’on sait de source officielle c’est que la victime avait effectué son déplacement à Gafsa avec son véhicule de service, retrouvé dissimulé dans un garage. Son corps aurait été découvert dans un jardin et la coupable aurait tout avoué. On aurait même confisqué une fausse procuration signée à son profit par la victime. Cette parente meurtrière (Latifa Saïdi) dont on s’est soigneusement gardé de nous préciser le lien de parenté exact avec sa victime, était-elle à ce point stupide pour croire qu’elle eût pu exploiter la procuration et disposer des biens de la victime sans être inquiétée ? Et puis qui est le ou la complice qui aurait aidé la meurtrière présumée à se débarrasser du cadavre ? Le crime était donc signé et on a mis presque un mois pour le découvrir, lors même qu’avec le passé qui est le sien, on peut estimer qu’Ali Saïdi était demeuré étroitement surveillé. En permanence. D’autre part, quelle est cette énigmatique mission qui aurait été confiée à Ali Saïdi et que le ministère des affaires étrangères attribue à la « présidence de la République » ? Autre question qui reste sans réponse : qu’en est-il des opérations bancaires effectuées par Ali Saïdi mi-décembre, ainsi que de l’article qu’il aurait fait parvenir au journal l’Observateur vers la fin du même mois ? Enfin, le ministère des affaires étrangères, qui rapporte les derniers faits cités, était-il obligés de se justifier publiquement avant de déclarer l’un de ses fonctionnaires comme défaillant ? L’expérience des quatorze dernières années du gouvernement du général Ben Ali a montré que ce sont ces petits détails qui laissent entrevoir la vérité par-delà les efforts du pouvoir, aussi laborieux que maladroits, en vue de prouver… Pour la suite de l’affaire : Sans émettre d’avis définitif, car les éléments disponibles ne permettent pas de se prononcer, il est nécessaire de regarder à la loupe tous les éléments que le gouvernement tunisien consentira à rendre publics en vue d’éclairer l’opinion sur cette mort énigmatique. En revanche, si rien n’est rendu public ou si la meurtrière présumée venait à disparaître de quelque façon que ce soit, on en conclura que l’assassin d’Ali Saïdi n’est pas celui désigné par le gouvernement, mais le gouvernement lui-même. Dans ce cas, j’en appelle à la famille d’Ali Saïdi, en Tunisie comme en exil, notamment son épouse, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Evreux, pour que soit exigée avec force et constance la production du rapport d’autopsie annoncé par le pouvoir. Les avocats de la famille devront avoir accès facilement à tous les éléments de la procédure criminelle ouverte à l’encontre de Latifa Saïdi et de son complice présumé. La vie de ces deux personnes doit être préservée en toutes circonstances. Le gouvernement doit comprendre que l’argument du suicide pour expliquer l’éventuelle disparition des deux prévenus ne sera pas recevable. Il sera même la preuve irréfutable de la responsabilité du pouvoir, non pas d’un assassinat mais de trois. La même appréciation sera portée si la meurtrière présumée est désignée comme ayant perdu ses facultés de discernement. Si la procédure s’éternise, alors que les faits semblent si simples aux yeux du gouvernement et que l’énigme serait déjà entièrement résolue, il faudra en conclure que les assassins tentent de gagner du temps pour étouffer l’affaire par des artifices judiciaires ou par d’autres liquidations. Une procédure devra alors être entamée auprès du Rapporteur spécial de la Commission des droits de l’Homme sur les exécutions sommaires ou extrajudiciaires. Car ce sera la preuve qu’Ali Saïdi aura été exécuté. Tout Tunisien qui pourra être amené à connaître d’éléments utiles à la mise au jour de la vérité devra les signaler par tout moyen à sa disposition. C’est un devoir national pour que les Tunisiens ne soient pas égorgés comme des moutons chez eux et impunément. Prudence : Effet du 11 septembre oblige, avec pitoyable simagrée chiraquienne à Tunis, les opposants au régime du général Ben Ali devront être plus que jamais sur leurs gardes. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, il pourrait y avoir un rapport particulier entre les assassinats de Ben Barka et d’Ali Saïdi… Cette mort, comme celle de Faïçal Barakat ou d’autres victimes, pourrait être le début et non la fin de l’histoire. Qui vivra verra…
|
السيد يوسف النصري يرد على بعض ما جاء في مقال السيد لطفي زيتون المنشور يوم 2 جانفي 2002. |
السيد المشرف على نشرية أخبار تونس المحترم في ما يلي بعض النقاط التي أردت من خلالها أن أسوق بعض الملاحظات و الأنطباعات على ما ورد في مقال السيد لطفي زيتون في معرض رده على أحد الأخوة القراء المنشور في عددكم المؤرخ يوم 2 جانفي 2002 فتفضلوا بنشره ان لم تجدوا فيه اساءة لأي كان أو مأخذا ما أعتذر لكم مسبقا لعدم امتلاكي لبرنامج كتابة عربي مما قد يسبب لكم بعض الازعاج في تنزيل النص حرره يوسف النصري تونسي متابع للأحداث
|
Naissance de www.lapresse.tn |
La Presse, journal gouvernemental tunisien, vient de se pourvoir d’un nouveau site web dont l’URL est le http://www.lapresse.tn/
Désormais, le journal est disponible dans son integralité. Même la rubrique nécrologique est présente (la première annonce est celle de l’enterrement de Ali Saïdi le 03/01/2002).
On peut maintenant lire le journal sans avoir besoin d’acrobat reader (la verison PDF cohabite avec la version Html) ce qui le rend plus facile à consulter.
Les « bonnes nouvelles » s’arrêtent là puisque (le site de) La Presse adopte toujours le même style « journalistique » inimitable.
Ainsi, pour répondre à la question « qui nous sommes ? », La Presse précise que son « ambition, c’est aussi de conforter et de consacrer le climat de détente et de concorde nationales sans précédent qui règne en Tunisie depuis le Changement du 7 novembre 1987 et d’apporter, en tant qu’organe de qualité et moyen d’enrichissement, un modeste concours à la gigantesque œuvre de progrès conçue et décidée par le bâtisseur de la Tunisie moderne, le Président Zine El Abidine Ben Ali. »
Les mauvaises langues prétendent que La Presse décernera le titre de « bâtisseur de la Tunisie moderne » aux présidents de la république tunisienne des 1000 années à venir.
|
L’EPOUVANTABLE « EFFICACITE » DES FLICS TUNISIENS…
|
Série de vols par effraction ciblant des cabinets d’avocats à Tunis et à Sousse
L’auteur arrêté en flagrant délit Les investigations en cours L’agence Tunis-Afrique Presse (TAP) apprend qu’il a été procédé hier à l’aube à l’arrestation d’une personne en flagrant délit d’effraction de la porte principale d’un immeuble à la cité Trocadéro, à Sousse. L’auteur du délit, dénommé Chokri… et résidant dans une banlieue de Tunis, a avoué avoir commis, en compagnie d’une autre personne dénommée Lotfi…, une série de vols par effraction, au nombre de 25 au total, ayant ciblé trois cabinets d’avocats à Tunis appartenant à MM. Béchir Essid, Hédi Hammami et Abdelhamid Ghazouani, des cabinets d’avocats à Sousse et un cabinet de médecin. Les autres vols ont été commis dans des bureaux d’ingénieurs et des sièges de sociétés dans la même ville. Face à la multiplication des cas de vol par effraction, les services de sécurité ont mobilisé différentes brigades spéciales, ce qui a permis l’arrestation de l’un des auteurs de ces délits. Cette opération a pu être menée à bien grâce au piège tendu par les services de sécurité de Sousse qui a consisté à placer des agents de sécurité dans nombre d’immeubles à la cité Trocadéro. Le présumé coupable a été placé en détention et les investigations se poursuivent pour mettre la main sur son complice et démasquer des délits similaires. (Source: http://www.lapresse.tn/archives/04-01-02/actualites/serie.html ) |
البنوك التونسية بدأت بتوفير اليورو وتوقعات بتأثيرات إيجابية على الاقتصاد التونسي |
بدأ البنك المركزي التونسي بتوفير العملة الاوروبية الجديدة «اليورو» للبنوك التونسية مع بداية العام وبالتوازي مع طرح «اليورو» للتداول في 12 بلدا اوروبيا.ويرى العديد من رجال الاعمال والخبراء الماليين التونسيين ان الاقتصاد التونسي سوف يتأثر ايجابيا وسلبيا بتوحيد العملة الاوروبية واستبدال العملات الاوروبية الوطنية باليورو، نظرا لان تونس تقوم بتصدير 80 في المائة من صادراتها الى الدول الاوروبية، بالاضافة الى ان هذه الدول توفر لتونس 70 في المائة من وارداتها… وكذلك فان 30 في المائة من ديون تونس الخارجية تعود الى اوروبا. وطبقا للخبير الدولي اندريه كرتيبانس مدير المركز الاقتصادي والمالي الدولي فان التعامل باليورو سيفيد الادخار والاستثمار في دول جنوب المتوسط ومن بينها تونس.. كما انه سوف يشجع على تحويل الاموال الاوروبية نحو دول جنوب المتوسط، حيث يتزايد الطلب على الايدي العاملة غير المكلفة. ويعتبر خبراء المال في تونس ان البدء باستعمال العملة الاوروبية الموحدة سيساهم في ارتفاع نسبة النمو في الاقتصاد الاوروبي، الذي سينعكس بدوره على دول المغرب العربي ومن بينها تونس التي سوف تستفيد من سهولة الاجراءات في التعامل مع عملة اوروبية واحدة بدلا من 12 عملة وهو ما سيؤدي الى تسهيل عمل رجال الاقتصاد والمحاسبة والبنوك وشركات التصدير. اما روبير هولستون رئيس وفد اللجنة الاوروبية في تونس فيرى ان التعامل ـ باليورو ـ سيؤثر في تونس التي تعتبر شريكا مميزا للاتحاد الاوروبي باشكال متعددة منها المباشر وغير المباشر على اعتبار الاندماج الكبير للاقتصاد التونسي مع الاقتصاد الاوروبي الذي يستقطب حوالي 80 في المائة من الصادرات التونسية ويوفر لها 70 في المائة من وارداتها. ويشار الى ان الاتحاد الاوروبي يمثل بالنسبة لتونس اهم مصدر لعائدات السياحة واليد العاملة التونسية المهاجرة الى جانب انه ايضا اهم مصدر للاستثمارات الاجنبية المباشرة. وحسب احد الخبراء التونسيين في المجال البنكي فان استعمال اليورو لن تكون له تأثيرات سلبية في الدينار التونسي ولا في سياسة التحويل ونسبتها، بل على العكس فان العمل باليورو ستكون له تأثيرات ايجابية في صعيد اعادة جزء من ديون تونس باليورو بدلا من الدولار. يذكر ان اليورو الواحد يساوي حوالي دينار تونسي واحد و300 مليم، فيما يساوي الدولار الاميركي الواحد ديناراً و400 مليم. (نقلا عن « الشرق الأوسط الصادرة يوم الجمعة 4 جانفي 2002) |
COMMENT SORTIR LE SECTEUR TOURISTIQUE DE LA CRISE?
|
Le Chef de l’Etat préside un Conseil ministériel consacré au secteur du tourisme 04/01/2002– Un conseil ministériel, tenu sous la présidence du Président Zine El Abidine Ben Ali, a été consacré à l’examen de la situation du secteur du tourisme et de ses perspectives pour l’année 2002, ainsi que des moyens à même de permettre à ce secteur de retrouver son activité optimale, à la lumière des développements internationaux et de leurs incidences sur les secteurs du tourisme et du transport. Le Conseil a passé en revue les principaux indicateurs de la conjoncture touristique et le bilan du secteur en 2001, année jugée globalement positive en dépit d’une certaine régression enregistrée au niveau des réservations durant les trois mois écoulés. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a souligné l’impératif de surmonter les difficultés et de faire en sorte que le secteur touristique renoue avec sa vitalité, de manière à réaliser des résultats au moins égaux à ceux de la saison écoulée. Le Conseil a retenu, à cet égard, un ensemble de dispositions consistant en ce qui suit :
Dans le souci d’encourager davantage le tourisme intérieur, le Conseil a retenu des incitations destinées à favoriser les opérations de commercialisation du produit touristique tunisien sur le marché intérieur et l’organisation de campagnes publicitaires dans ce but. Le Chef de l’Etat a exhorté toutes les parties intervenantes dans ce domaine à redoubler d’effort, de manière à consolider la commercialisation du produit touristique tunisien et à mettre davantage en évidence les atouts de la destination Tunisie en termes de sécurité, de stabilité et de qualité d’accueil. (Source: www.infotunisie.com) |
LA TUNISIE POURRAIT PROFITER DE L’EURO…
|
AFP 4 – 02.01.2002 15:15:00
|
Combattants des ex-colonies: Paris tente de limiter la hausse des pensions |
AFP, le 04.01.2002 à 15:23:00 PARIS, 4 jan (AFP) – Le gouvernement fran çais cherche à limiter la hausse des pensions des 85.000 anciens combattants originaires des ex-colonies, qui, en vertu d’une récente décision de justice, devraient être alignées sur celles de leurs homologues français, indique vendredi le quotidien Le Monde.Le ministère français de l’Economie a confirmé à l’AFP vendredi « souhaiter trouver une solution équilibrée » après la décision du Conseil d’Etat, le plus haute juridiction administrative, qui, le 30 novembre, avait considéré comme illégal que les anciens combattants originaires de l’ex-Union française aient une pension inférieure à celle des Français. « L’une des pistes consiste à trouver une égalité en termes de pouvoir d’achat », a-t-on précisé au ministère. Selon lui, verser les mêmes retraites aux Français et aux étrangers serait « très coûteux » et pourrait créer, dans des pays où le niveau de vie est beaucoup plus bas qu’en France, des situations de richesse « pas équitables ». Selon Le Monde, cet alignement coûterait entre 300 et 460 millions d’euros par an, auxquels il faut ajouter le rappel des arriérés, estimé à 1,52 milliard d’euros. « L’idée de fixer le taux de pension selon le niveau de vie du lieu de résidence ne tiendra pas au regard des principes d’égalité de traitement posés par l’arrêt », assure Arnaud Lyon-Caen, avocat au Conseil d’Etat, cité par le quotidien. Pour Didier Liger, avocat et membre du Groupe d’information et de soutien aux immigrés (Gisti), « ce nouveau critère va à l’encontre de l’arrêt. Que signifie l’Etat de droit si le gouvernement s’assoit sur les décisions de justice quand ces dernières ne lui plaisent pas ? », se demande-t-il. « S’il le faut, nous ferons du contentieux en allant chercher les personnes concernées au fin fond de l’Afrique. Et nous saisirons la Cour européenne des droits de l’Homme », a-t-il également déclaré. Quelque 85.000 « soldats oubliés » sont concernés par cette mesure, qu’ils attendent depuis le gel des pensions d’invalidité et retraites lors de l’indépendance de leurs pays, entre 1959 et 1962. L’armée d’Afrique, composée de troupes levées dans l’ensemble de l’empire colonial, et plus particulièrement en Afrique du nord, comptait à l’heure du débarquement en Provence (sud-est de la France), en août 1944 : 173.000 Tunisiens, Marocains, Algériens, Africains d’Afrique occidentale et équatoriale. Ses pertes, entre 1942 et 1945, s’élèvent à 40.000 tués et 72.000 blessés, soit 18% des effectifs. AFP. |
الدورة الثالثة عشرة لمجلس مجمع الفقه الاسلامي الدولي ( أمينه العام سماحة مفتي الديار التونسية الأسبق الشيخ محمد الحبيب بن الخوجة) التابع لمنظمة المؤتمر الاسلامي تصدر توصية بانشاء مركز لحقوق الانسان تابع للمجمع يعنى برصد ومتابعة كل ما يصدر عن المنظمات الأقليمية والدولية العاملة في مجال حقوق الانسان من قرارات وتوصيات تعارض او تتدخل في المجالات التي تحكمها الشريعة الاسلامية في حياة المسلمين! |
الكويت عاصمة للفقه أيضابقلم: إمام محمد إمام حرصت الكويت ان تستغل مناسبة اختيارها عاصمة للثقافة العربية لعام 2001، على ان تستضيف في خواتيم فعاليات تلك المناسبة حدثين اسلاميين مهمين، ربما من باب التأسي بالدعاء المأثور «اللهم اجعل خير اعمالنا خواتيمها»، فكان الحدث الأول استضافة الكويت لأعمال الدورة الثالثة عشرة لمجلس مجمع الفقه الاسلامي الدولي التابع لمنظمة المؤتمر الاسلامي برعاية كريمة من الشيخ جابر الأحمد الصباح أمير دولة الكويت انطلاقا من اهتمامه بشؤون المسلمين والعمل على نشر الفكر الاسلامي الصحيح، وايمانا منه بالدور الكبير والخدمات الجليلة التي يقدمها مجمع الفقه الاسلامي الدولي في دعم قضايا المسلمين المعاصرة اجتماعيا واقتصاديا وطبيا وفقهيا وغيرها، وتأكيدا منه لأهمية وجود حدث اسلامي كبير لا تخطئه العين عند تفحصها لخارطة فعاليات مناسبة اختيار الكويت عاصمة للثقافة العربية لعام 2001، على الرغم من ان الكويت قد استضافت من قبل الدورة الخامسة في عام 1988. وبالفعل عشنا اسبوعا حافلا بالمراجعة والدرس والبحث والنظر صباح مساء في قضايا المستجدات الفقهية المعاصرة. وصدرت عن هذه الدورة قرارات مهمة في مسائل اقتصادية ومالية شائكة وارجأت بعض الموضوعات لمزيد من الدراسة والبحث لاتخاذ القرار حولها في الدورة المقبلة في الدوحة بإذن الله تعالى. أما الحدث الثاني الذي تزامن مع انعقاد الدورة الثالثة عشرة لمجمع الفقه الاسلامي الدولي في الكويت، فكان انعقاد ندوة ثقافة الأمة الوسط التي جاءت في ظروف بالغة الأهمية والتعقيد من جراء احداث سبتمبر (ايلول) في اميركا. وكانت في رأيي تستحق اهتماما اكثر، لأنها من الندوات المتخصصة التي تبحث في سبل التمكين لوسطية الاسلام ونهجه المعتدل، وذلك بدعوة علماء الأمة ومفكريها الى احياء منهج الوسطية والاعتدال وتنشئة الدعاة والأجيال عليه، بعيدا عن نزوات الغلو والتطرف والانحلال والتسيب. ولكن عاب تنظيمها ان توقيتها تزامن مع توقيت انعقاد الدورة الثالثة عشرة، فكان من الضروري التنسيق بين الحدثين، خاصة ان معظم المشاركين في الندوة كانوا من الخبراء في المجمع، مما احدث ربكة وارباكا في المنشطين، حيث لوحظ غياب عدد منهم هنا او هناك. على كل، كان هذان الحدثان الاسلاميان المهمان هما ابرز ما شهدته الكويت في نهاية العام الماضي وخواتيم احتفالاتها بمناسبة اختيارها عاصمة للثقافة العربية لعام 2001. ويبدو ان الكويت حرصت باستضافتها لمجلس مجمع الفقه الاسلامي الدولي، على ان تكون عاصمة للفقه ايضا لعام 2001. (نقلا عن « الشرق الأوسط الصادرة يوم الجمعة 4 جانفي 2002) |
MARTIN INDYK ET LA DEMOCRATISATION DES REGIMES ARABES: |
انديك: معادلة جديدة بعد 11 ايلول
|
Liste publiée grâce à l’aide excquise de l’association :
Freedoms Friends FrihetsVنnner Fِreningen Box 62 127 22 Skنrholmen Sweden
Tel/:(46) 8- 4648308 Fax:(46) 8 464 83 21e-mail: fvf@swipnet.se |