4 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3725 du 04.08.2010

Reuters: Tunisia tenders to buy 50,000 tonnes wheat Kapitalis: Tunisie. Le Syndicat des musiciens lâche Mohsen Chérif Ridha Kéfi: Tunisie. Mohsen Chérif «trahi» par Netanyahou Magharebia: Tunisie : Le secteur du tourisme cible les visiteurs du Ramadan Le Temps: Les pannes de la nuit de noces Taieb Moalla: Gil Courtemanche, la Tunisie et les aéroports


Tunisia tenders to buy 50,000 tonnes wheat

Tue Aug 3, 2010 3:09pm GMT HAMBURG Aug 3 (Reuters) – Tunisia’s state grains agency has issued a tender to purchase 50,000 tonnes of milling wheat, European traders said on Tuesday. It was optional origin with a bidding deadline of Wednesday, Aug. 4. The tender was in two 25,000 tonne consignments, one for shipment between September/October and the second between October/November. The Tunisian agency also tendered earlier on Tuesday for 50,000 tonnes of barley. [ID:nLDE6721MP] (Reporting by Michael Hogan; Editing by Alison Birrane)

 
 


Tunisie. Le Syndicat des musiciens lâche Mohsen Chérif


Les collègues du chanteur Mohsen Cherif, coupable d’un retentissant  »Vive Bibi Netanyahou » lors d’un récital à Eilat en Israël, montent au créneau… Dans une

interview au quotidien ‘‘Assabah’’, publiée aujourd’hui, le parolier Hatem Guizani, membre du Syndicat tunisien des professions musicales (Stpm), affirme que l’association va publier incessamment un communiqué «très chaud» où elle «exprimera sa position dans cette affaire scabreuse», ajoutant qu’il condamne, à titre personnel, le comportement douteux de Mohsen Cherif et apporte son soutien à toutes les voix qui s’étaient élevées pour demander de l’«exclure [du syndicat], de lui demander des explications et de lui infliger des sanctions professionnelles pour le crime qu’il a commis en portant atteinte à l’image et au prestige de l’artiste et de la chanson en Tunisie». Oussama Farhat contre la normalisation culturelle Le musicien Oussama Farhat, secrétaire général du Stpm, a, de son côté, exprimé son «refus de toute forme de normalisation culturelle et artistique avec Israël». Il a, en outre, appelé «les autorités compétentes à interdire à tout artiste de voyager en Israël, en application des décisions de la Ligue des Etats arabes afférentes». Il a également exhorté ses collègues musiciens et artistes tunisiens à «éviter ce genre de comportement qui nuit à l’image de l’artiste tunisien». Il a, enfin, demandé au «peuple tunisien de boycotter les concerts des artistes tunisiens qui sont déjà allés ou qui continuent d’aller en Israël», en affirmant que «cette position populaire pourrait dissuader ces derniers [d’aller en Israël]».

(Source: Kapitalis.com le 4 aout 2010)  

Tunisie. Mohsen Chérif «trahi» par Netanyahou


ParRidha Kéfi

Les insultes succèdent aux cris d’indignation. La polémique enfle et prend la forme d’un lynchage médiatique. La «bêtise» de Mohsen Chérif, qui s’est permis de crier ‘‘Vive Netanyahou’’, justifie-elle le torrent de violence verbale qui s’est abattu sur le chanteur populaire à travers le web. Kapitalis jette son pavé dans la mare…

En lançant à un parterre de juifs tunisiens «Yahya Bibi Netanyahou», à plusieurs reprises, avant d’entamer son tour de chant, le chanteur populaire tunisien Mohsen Chérif a-t-il pensé un instant que son geste n’allait pas traverser les murs de la salle où il se produisait pour arriver à la connaissance de ses compatriotes? N’a-t-il pas saisi, dans son étrange naïveté ou étourderie, la portée politique de son acte et l’offense qu’il représente non seulement pour les Tunisiens, mais aussi pour tous les Arabes et les Musulmans, et pour tous les hommes épris de paix à travers le monde, qui considèrent justement l’actuel Premier ministre israélien comme un seigneur de guerre aussi dangereux que tous ses prédécesseurs? Un épais nuage de suspicion La vidéo qui est diffusée sur le web n’est pas suffisamment explicite. Elle ne montre pas, en tout cas, les conditions réelles dans lesquelles ce ‘‘Vive Bibi Netanyahou’’ si bêtement sonore a été proféré. Où? Comment? Pourquoi? Et en réponse à quelles sollicitations ce cri de ralliement – car c’en est un – a-t-il été lancé? Seul Mohsen Chérif pourrait répondre toutes à ces questions pour dissiper l’épais nuage de suspicion qui a entouré son geste. Seulement voilà: dans une réaction qui trahit un lourd sentiment de gêne ou peut-être de culpabilité – on ne va quand même pas désespérer de l’homme –, le chanteur a choisi de se réfugier dans le silence. A preuve: depuis hier, ses deux numéros de téléphone portables ne répondent plus. Ce qui est aussi, d’une certaine façon, une confirmation de l’authenticité de la vidéo circulant sur le web, que nous avions été pourtant nombreux à mettre en doute, tant l’acte nous paraissait incroyable, ahurissant d’ingénuité ou d’inconscience. Cependant, et par-delà les réactions d’indignation qui ont atteint, dans les réseaux sociaux sur le web, des degrés inacceptables de violence verbale – l’insulte n’a jamais réglé un problème ni corrigé une déviance –, l’acte de Mohsen Cherif et le torrent de réactions indignées qu’il a provoqué doivent donner à réfléchir à tous les artistes, intellectuels, universitaires, responsables politiques et autres hommes d’affaires qui sont parfois amenés, de par même leurs fonctions, à croiser, à dialoguer ou même à commercer avec des citoyens de l’Etat d’Israël ou des personnes fortement impliquées dans la défense de cet Etat. Limites du dialogue Tous ces gens doivent savoir que le dialogue, même avec ses ennemis jurés, tout en étant nécessaire pour lever les malentendus, vaincre les ressentiments et construire une paix juste et durable, a toujours des limites. Il convient, en effet, avant de s’engager dans un dialogue ou même dans un simple contact, dans un cadre international quelconque, de mesurer l’opportunité d’un tel engagement, ce qu’il pourrait apporter – de positif ou de négatif – aux gens de son propre camp. Car, dès qu’il s’agit d’esquisser un rapprochement avec une personne ou un groupe appartenant à un camp adverse, aucun acte, aucun geste et aucun mot ne sont vraiment gratuits ou dérisoires. Les actes, les gestes et les mots prennent, dans ce cas, une importance et une gravité dont on risque de ne pas mesurer suffisamment la portée. Qu’on nous comprenne bien: Mohsen Chérif n’a pas commis une erreur en interprétant des chants juifs tunisiens, car ces chants font partie du patrimoine musical national. C’est une richesse que nos artistes ont le devoir de préserver. Il n’a pas non plus péché en chantant devant un parterre de juifs originaires de Tunisie, car ces gens sont tout aussi Tunisiens que vous et moi, même s’ils ont opté, pour la plupart, pour d’autres nationalités. Et quand bien même il aurait interprété des chants liturgiques juifs, tout en étant lui-même musulman, cela pourrait, à la limite, se concevoir dans le cadre des brassages que nécessite la création musicale et artistique. On a vu des chanteurs juifs (le Tunisien Raoul Journo justement) chanter les louanges du prophète Mohamed, n’est-ce pas? L’erreur, impardonnable, de Mohsen Chérif réside dans le fait qu’il a lancé un cri de ralliement politique au Premier ministre d’un pays belliqueux qui n’a pas fini de verser le sang des enfants, des femmes et des vieillards en Palestine et au Liban. Et là, le chanteur populaire doit à tous les Tunisiens, et surtout à ses fans – s’il en a encore – quelques explications. En fermant son téléphone portable et en refusant de parler aux journalistes, il ne règle pas le problème : il contribue à le pourrir davantage. Et à donner raison aux internautes qui ont créé une page sur Facebook appelant à ce que la nationalité tunisienne lui soit retirée. Tout de même…

(Source: Kapitalis.com le 4 aout 2010)


Tunisie : Le secteur du tourisme cible les visiteurs du Ramadan


Les professionnels du voyage espèrent convaincre les touristes étrangers et maghrébins que la Tunisie est un lieu de villégiature idéal durant le Ramadan.

Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 03/08/10

Le pic de la saison touristique coïncide cette année avec le début du Ramadan, ce que les professionnels du tourisme en Tunisie considèrent comme une opportunité.

Ils espèrent transformer ce qui aurait pu être considéré comme un obstacle en circonstance favorable, qui permettrait de drainer davantage de touristes dans le pays.

Le Ministère tunisien du Tourisme a commencé à préparer cet événement il y a quelques mois, en adoptant un certain nombre de mesures qui protègeront ce secteur – le plus grand générateur de devises dans le pays.

« Les visiteurs européens ont un à-priori négatif sur le tourisme au cours du Ramadan », explique Mohamed Berguaoui, spécialiste du tourisme. « La plupart d’entre eux pensent que les magasins sont généralement fermés et que les gens se montrent dans leur majorité désoeuvrés et feignants. Mais ce n’est pas vrai. Les bureaux publics sont tous ouverts, et c’est aussi le cas des boutiques ».

Bergaoui suggère que pendant le Ramadan, « la vieille ville puisse se tranformer en attraction, pour que les touristes puissent s’imprégner du mode de vie tunisien pendant ce mois, au cours duquel les gens se couchent généralement tard et des festivals attirent des artistes du plus haut niveau ».

Le tourisme représente environ sept pour cent du produit intérieur brut et crée environ 400 000 emplois. Près de sept millions de touristes ont visité le pays l’année dernière, 40% d’entre eux venaient de Libye et d’Algérie.

Pour attirer les visiteurs pendant le Ramadan, Slim Tlatli, Ministre du Tourisme, prévoit un programme ambitieux : événements divertissants en soirée, ouverture des boutiques et des restaurants, mise à disposition de voitures de location dans les lieux fréquentés par les touristes, mise en place de navettes en circulation entre les hôtels et les mosquées pour les prières des Tarawih.

Jamil Zagudan, manager d’un magazine consacré au tourisme, remarque que la Tunisie est riche en attractions religieuses et en mosquées résumant l’Histoire de la Tunisie, et toutes brillamment mises en valeur pendant le Ramadan.

« C’est une occasion en or d’inviter les touristes à connaître cela », ajoute-t-il.

« Pourquoi ne pas inviter les touristes non-musulmans au jeûne, même pour un seul jour ? Pourquoi ne pas encourager les tunisiens à accueillir ces visiteurs dans leurs foyers, pour qu’ils en apprennent davantage sur notre culture, nos traditions et notre cuisine durant ce mois ? C’est là l’essence du dialogue culturel », affirme-t-il.

Ilyes Msallem, responsable du tourisme national dans la ville historique de Kairouan, note qu’environ 76 000 algériens ont passé le Ramadan en Tunisie ; et que 80% d’entre eux se trouvaient à Kairouan, où ils se sont livrés à la prière des Tarawih dans l’ancienne mosquée « Oqba Ben Nafe. »

Meryam ben Abdallah, responsable de marketing de l’un des hôtels, dit que les travailleurs du secteur touristique ont tiré les leçons l’année dernière de leur expérience vécue au cours du Ramadan.

« Au cours de ce mois, tout a changé, en termes d’heures de travail, d’horaires de restauration et de menus », dit-elle à Magharebia.

Certains touristes étrangers affirment être intéressés à l’idée de visiter la Tunisie pendant le mois sacré.

« Je pense que je vais revenir au Ramadan, si je le peux, afin de découvrir votre cuisine spécifique durant ce mois », dit Henri Paston, un touriste français, à Magharebia. « Je prévois également de profiter de votre musique soufie, dont on m’a dit qu’elle était très répandue pendant le Ramadan ».

Son amie Simone Tawlier, qui se prépare à rentrer chez elle à l’issue d’une semaine passée en Tunisie, pense aussi à programmer ses vacances annuelles afin qu’elles concordent, l’année prochaine, avec le Ramadan.

« Certains amis m’ont dit que les gens étaient plus calmes et plus généreux », dit-elle. (Source: « Magharebia.com » le 3 aout 2010)

http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/08/03/feature-02


Les pannes de la nuit de noces Enigme ?


 

La saison estivale est réservée aux différentes cérémonies et fêtes célébrées par la famille tunisienne. Circoncisions, fiançailles, mariages et autres festivités caractérisent donc le quotidien estival de nos foyers. S’il est notoire que les préparatifs pour ces différentes cérémonies commencent très tôt dès l’hiver même pour certains foyers, avec une débauche d’énergie colossale et un engagement financier faramineux, la part de lion revient incontestablement et sans comparaison aucune à l’union définitive, au mariage. Et pour arriver à cette fameuse nuit de noces, c’est la croix et la bannière. Le blocage Avec tous ces efforts des jours précédant le mariage aussi usants physiquement que nerveusement, un manque évident de sommeil et pratiquement un jeûne en continu, le pauvre heureux élu arrive la nuit des noces mentalement saturé, complètement sur les rotules , voulant à tout prix en finir et retrouver le plus rapidement possible le calme et la sérénité quitte à écourter la cérémonie tellement il est éreinté, fatigué voire dégoûté de tout pour ne pas dire regrettant quelque part déjà amèrement sa folie de s’être embarqué dans cette galère ! Généralement il ne peut regagner son domicile que vers les 3h du matin après l’interminable séance photos pour satisfaire tous les invités et qui se défilent par la suite lui laissant le soin de régler la note tout seul. En nage, éreinté, n’ayant rien mangé ou presque de la journée, accusant une dette de sommeil accablante, ayant l’esprit en compote par le boucan de la cérémonie, il se doit en plus d’assumer ses devoirs conjugaux très rapidement car toute la famille de l’épouse mère, tantes, sœurs, cousines, belles sœurs, voisines, etc. sont dans l’attente juste à côté de la preuve irréfutable de la bonne conduite de leur fille durant son célibat. Voulant accomplir cette formalité très rapidement histoire de se débarrasser de ces contraintes extérieures et d’aspirer enfin à un long sommeil salvateur, il se précipite maladroitement dans l’accomplissement de l’union. Mais dehors, les parentes qui s’impatientent se mettent généralement à tambouriner fermement sur la porte de la chambre tout en lançant à travers la mince cloison des encouragements aussi gauches qu’inhibants. Le tableau se corse définitivement avec le portable de sa femme se mettant à sonner sans discontinuer. Fatalement, il échoue dans son approche et ne retrouve point, à son grand dam, sa vigueur habituelle.

La catastrophe, le drame

Il va sans dire que le pauvre va tenter de renouveler l’expérience plusieurs fois de suite et à chaque nouvelle tentative, l’échec est de plus en plus cuisant. La tragédie peut durer quelques jours avec la mère et quelques tantes faisant le pied de grue dans la chambre à côté et toujours avec le même résultat négatif obligeant le couple à se terrer dans la chambre pour ne pas croiser les regards inquisiteurs voire réprobateurs. Et les supputations les plus invraisemblables de fuser de toutes parts : l’ancienne petite amie du mari, délaissée, lui aurait jeté un sort en le « ligotant » ; l’épouse subissant une « fermeture » maléfique causée par une rivale envieuse, le mari atteint d’une maladie incurable passée inaperçue lors de la visite médicale prénuptiale, la dulcinée jouant la comédie histoire de retarder la découverte de sa vie antérieure dissolue de fille dévergondée, etc.

Les pires solutions

Et les propositions pour résoudre ce drame prenant une ampleur démesurée de se multiplier à satiété. Allant de la simple clé mâle à faire tourner 7 fois dans la paume du mari jusqu’à faire la tournée des marabouts, des charlatans, des guérisseurs sans oublier les préparations culinaires saugrenues avec des potages à base de têtes de crapauds, de queues de serpents et de lézards, de pattes de caméléons, le tout arrosé copieusement par des mixtures nauséabondes et infectes composées, tenez vous bien, de trois quarts de sang d’un ânon robuste, d’un quart de bave d’une chamelle en pleine gestation avec deux doigts de miel . Le plus curieux dans l’affaire, c’est que le pauvre supplicié, balloté au gré des quatre volontés de son entourage se prête bien volontiers à leurs caprices sans la moindre réticence. Il n’est pas rare que des séparations aient lieu avec un divorce sanctionnant ces unions naissantes. La médecine à la rescousse enfin ! En dernier recours et de guère lasse, on consent finalement à faire appel au médecin généraliste du quartier voire à un psychiatre de renommée. Et miraculeusement, la médecine parvient à tous les coups à résoudre le problème en un tour de main avec une délivrance dans les heures d’un calvaire cauchemardesque qui n’a que trop duré et qui, avec un zeste de bon sens, de savoir vivre, de tact de la part de certaines impatientes grandement ignorantes n’aurait jamais du avoir lieu.

Mohamed Sahbi RAMMAH ————————- Témoignage d’un jeune époux : « Le souvenir le plus sombre de ma vie ! »

Je viens de convoler en justes noces vers la mi juillet. Sportif, non fumeur, suivant une hygiène de vie parfaite et disposant d’un corps parfaitement sain, j’ai connu la nuit de mon mariage et les jours d’après les déboires, les humiliations, les tortures les plus invraisemblables. Une fois la cérémonie terminée vers l’aube, je n’avais en tête que l’ardent désir de plonger dans le sommeil tellement j’étais K.O debout avec les derniers jours, des courses innombrables à effectuer, des veillées très tardives avec comme seuls alliés le café noir et les cigarettes. Mais je me devais auparavant d’honorer mon épouse car sa mère et ses tantes attendaient dans la pièce à côté. Un véritable parcours du combattant avec la porte risquant de s’arracher de ses gongs sous leurs coups de poing, le téléphone de ma femme sonnant en continu, les incitations nasillardes fusant de toutes parts. Finalement, l’affaire ne fut pas conclue. Je dus vivre les trois jours les plus sombres de mon existence à subir la virée des charlatans et à ingurgiter toutes sortes de potions aussi peu engageantes que puantes. Finalement, mon médecin traitant parvint à nous sortir de l’impasse au bout d’un entretien d’une trentaine de minutes avec des conseils très judicieux à ma femme et à moi que nous suivîmes à la lettre avec succès.

————————- Témoignage d’une enseignante : « Mon mari a basculé dans la dépression »

Enseignante dans une ville très éloignée de ma famille, j’ai fait la connaissance d’un collègue travaillant dans la même école. D’emblée les miens ont mis la pression sur nous exigeant avant le mariage un certificat de virginité pour le montrer aux voisins. Chose que j’ai refusée fermement avec promesse que la nuit des noces, ils auront la preuve de ma bonne conduite. Mais ce soir là, mon mari était tellement fatigué en plus de la pression intenable exercée par les miens qu’il échoua dans toutes ses tentatives. J’ai tenté vainement de dédramatiser la situation, de prendre du recul, mais à chaque coup de téléphone de ma famille, il revenait vainement à la charge, c’était réglé comme du papier à musique. Au troisième jour il a basculé dans la dépression avec des scènes déchirantes de pleurs en se cognant la tête contre les murs et en s’accusant de tous les maux. Il m’a même dans son désespoir supplié de divorcer. Nous avons été chez un psychiatre qui a pris tout son temps et nous a expliqué clairement de quoi il retournait et que le blocage était purement psychologique. En le quittant, nous avons passé la nuit dans le premier hôtel venu et les choses reprirent de suite leur cours normal. Mais que ce fut dur ! Dr Khalil Ben Farhat (neuropsychiatre) : «La preuve irréfutable de l’identité masculine» Malheureusement, pareils déboires sont monnaie courante et sont dues essentiellement à un blocage psychologique. Le stress, la fatigue y sont pour beaucoup dans ces fréquents ratés. Il s’agit au fait pour le mari d’une preuve irréfutable de son identité masculine. C’est l’unique occasion qui se présente à lui pour prouver à son entourage et à la société qu’il est « vraiment » un homme. Dans son esprit, il redoute énormément cette épreuve avant même de s’y engager. Et c’est là où réside le danger car une fois habité par la crainte et le doute l’affaire est définitivement cuite. Pour nous autres, l’homme n’est un homme, n’est un mâle accompli, qu’en fournissant cette preuve matérielle de sa virilité la nuit des noces. Pourtant la solution est très simple et la médecine en vient à bout en deux temps trois mouvements.

Mohamed Sahbi RAMMAH (Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunisie) le 4 aout 2010)


Gil Courtemanche, la Tunisie et les aéroports


taieb.moalla

Comme la question de la sécurité dans les aéroports revient à la mode (merci le niqab!), je me permets de partager ces trois leçons apprises lors de mon récent voyage.

1 – Si vous partez pour la Tunisie, évitez soigneusement d’emmener dans vos bagages des livres de l’écrivain et journaliste Gil Courtemanche. Les douanes tunisiennes m’ont bizarrement confisqué son autofiction (fort déprimante) intitulée : Je ne veux pas mourir seul. Aucune explication ne m’a été fournie. Pour la petite histoire, sachez que j’ai pu récupérer cet ouvrage au moment de sortir du pays. Toujours sans justification.

2 – Si vous transitez par Paris, n’emmenez surtout pas du Zrir! Fort suspicieux devant cette poudre bizarroïde, les douaniers français l’ont visiblement confondue avec de… l’Anthrax. Encore plus ridicule, des canettes de salade méchouia ont également été confisquées. Il paraît qu’elles faisaient 130 ml au lieu des 100 ml réglementaires. J’ai heureusement pu sauver trois boîtes de thon, même s’il s’agit d’une espèce de plus en plus menacée.

3 – Si vous ratez votre correspondance à Paris, exhibez bien haut votre passeport canadien. Vous allez systématiquement être prioritaires par rapport aux malheureux qui ne possèdent pas la bonne nationalité! (Source:Le blogue Couscous et poutine de Taïeb Moalla le 3 août 2010)  

 

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