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   TUNISNEWS   
                 7 ème année, N° 2265 du 04.08.2006 
   
   
   
   
  
  
 Luiza                         Toscane: Abdelkarim Harouni – Un jeûne pour Qana                         
Yahyaoui Mokhtar: Mon bog à été                         hacké
                         Kalima: Echos du PalaisAFP: L’avocat d’Adel Tebourski                         craint une expulsion de France vers la Tunisie                           
AFP: Mobilisation contre une                         expulsion imminente d’Adel Tebourski
                          AFP: Cana: Un Tunisien succombe à un arrêt cardiaque                         devant la télévision                          
Info Tunisie:Mme Leila Ben Ali                         appelle les Nations-Unies à agir en vue d’instaurer un                         cessez-le-feu immédiat et de protéger les civils au                         Liban et en Palestine 
                          Imed Daimi & Salim Ben Hamidane: La mafia tunisienne ou                         la conception criminelle du pouvoir (1/2)                          
Sihem Bensedrine: Manifestation                         sous diktat
                         Hichem Kacem : Le Graal du Moyen Orient (GMO)                          
Gideon Levy : Jours de ténèbres
 
  
 
 
   
 
  
 
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         Cliquez         ici pour accéder au reportage exceptionnel de         l’AISPP sur la catastrophe humanitaire         des prisonniers politiques Tunisiens  
 
 
 
 
   
     A la prison civile du 9 avril à Tunis, où il effectue une peine de longue   durée, Abdelkarim Harouni,   détenu depuis quinze ans, effectue un jeûne de trois jours, en tant que   prisonnier politique du mouvement En Nahdha et qu’ex premier secrétaire de   l’Union Générale Tunisienne des Etudiants , du 1er au 3 août, « pour   protester contre la boucherie perpétrée contre les familles de Qana et le   peuple libanais en général » (1). Par cette action, « il   salue la résistance des peuples libanais face à l’agression » (2).
     A l’ambassadeur des Etats Unis en Tunisie, il a explicité aussi les raisons de   son mouvement «  contre la position américaine qui soutient   l’agression sauvage des peuples palestiniens et libanais » (3)   considérant que « le refus des Etats Unis d’Amérique d’un   cessez-le-feu couvrait des crimes de guerre (…) et rendait le gouvernement   américain complice de ce crime atroce dont furent victimes les habitants de   Qana » et « que ce n’est pas avec de telles positions que   l’Amérique jouerait un rôle dans la construction d’un nouveau Moyen Orient   basé sur la liberté, la justice et le droit des peuples à la résistance contre   la colonisation et à la détermination de leur propre destin » (4).      Luiza Toscane         (1)     Fax adressé à l’ambassadeur du Liban en Tunisie le 1er aout 2006 (traduit   de l’arabe)   (2)     Id..   (3)     Fax adressé à l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique en Tunisie le 1   er août 2006 (traduit de l’anglais)   (4) Id. 
         Cher ami  
         Mon blog http://yahyaoui.blogspot.com     vient d’être hacké aujourd’hui en page d’ouverture on ne trouve plus que     l’image d’une main rouge sur fon noir avec l’inscription « Hacked by RuEhAcK     ». La dernière fois à laquelle j’ai pu me connecter été aujourd’hui 04 Août     2006 à huit heures du matin.
         C’est la deuxième fois en moins d’un an que mon blog est complètement     supprimé de la toile. La dernière fois remonte au 19 novembre 2005 la veille     de mon entré en grève de la faim avec sept autres représentants de la     société civile tunisienne pour revendiquer la liberté d’_expression,     d’organisation et la fin de la persécution des prisonniers politiques et des     tunisiens pour crime d’opinion. Il n’a pu être remis en fonction que plus de     trois mois après grâce au concours de RSF.
         Comme la dernière fois la suppression de mon blog est accompagnée avec le     changement de mon mot de passe m’interdisant ainsi la possibilité d’accès à     mon compte.      Cette fois comme la dernière je n’ai aucun doute sur les auteurs de ce     forfait, les même agents de la dictature qui continuent depuis cinq ans de     me priver de mon droit au travail, de ma liberté de circuler librement dans     mon pays, de ma liberté de voyager à l’étranger et jusqu’à m’interdire tout     moyen d’_expression.
 Yahyaoui Mokhtar     Tunis le 04-08-2006 
 Redaction         2 août 2006
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   Le             cran de Béchir Takkari             Béchir Takkari, le Ministre de la justice, s’est débiné. Il n’a             finalement pas reçu le président du Conseil national des barreaux de             France, Maître Paul-Albert Iweins, comme il s’y était engagé auprès             de l’ambassadeur de Tunisie en France, Raouf Najjar. Ce dernier,             avocat de carrière qui jouit toujours d’un bon crédit parmi ses             confrères, appelle Me Iweins le lundi 10 juillet, quelques minutes             avant l’heure prévue pour la rencontre, pour lui expliquer, gêné,             qu’il y avait un quiproquo et que le Ministre n’était disposé à le             rencontrer qu’individuellement et dans le strict cadre d’une visite             de courtoisie. Après avoir consulté les membres de la délégation des             barreaux de France qui l’accompagnaient dans une mission de soutien             au barreau tunisien, il a rejeté cette condition, considérée comme             un refus déguisé.                          Une             « étoile » qui pâlit drôlement             Des indices assez concordants donnent à penser que Takkari perd de             son influence au sein de l’équipe au pouvoir ; Des rumeurs le             donnant même sur le départ. Des témoins rapportent qu’il a été             dernièrement la cible directe d’attaques virulentes de la part de             membres en vue de la Khalia des avocats destouriens, officine             d’ultras qui fomente la plupart des agressions contre le barreau             tunisien. D’autres prétendent qu’il se serait publiquement déchargé             de la perquisition effectuée dans les locaux du Conseil de l’ordre,             le 23 mai dernier, en affirmant, contre toute évidence, que le             ministère public n’en avait pas donné l’ordre. Takkari s’est             distingué au Ministère de la justice par sa brutalité et sa mauvaise             foi, dont témoignent ses dernières outrances verbales contre les             avocats. L’image de juriste intègre qu’il voulait afficher, aidé par             son passé de magistrat à la tête du tribunal administratif, a été             fortement ternie par sa compromission avec des affairistes peu             recommandables, comme son ami Ameur Messaï. Il a continué aussi à             couvrir les activités douteuses de son frère huissier notaire à             Bizerte.                          La             mise au pas a échoué             Mais, la disgrâce supposée de Takkari serait surtout liée à la             faillite du jusqu’auboutisme avec lequel ont été gérés les épineux             dossiers de son département et qui a abouti à une impasse totale. Il             avait tout d’abord, été poussé à jouer la carte du pourrissement,             avec le précédent Bâtonnier, Me Béchir Essid, rejeté comme             partenaire et accusé de maximalisme et de politisation de la             profession. Les choses ne se sont pas arrangées avec l’arrivée du             Bâtonnier actuel, Abdessattar Ben Moussa, élu, pourtant, grâce à un             coup de pouce des avocats proches de parti au pouvoir. Le barreau             s’est avéré intransigeant sur son indépendance, impliqué dans la             défense des libertés publiques, solidaire des magistrats et uni             autour de ses revendications de réformes, au-delà des questions de             personnes. La stratégie de division de la profession a             lamentablement échoué, malgré la multiplication les provocations.                                                  Rien n’entame la détermination du bureau légitime des magistrats                         Takkari, a aussi échoué a mettre au pas ses anciens collègues des             structures légitimes de l’association des magistrats tunisiens,             malgré les sévères mutations disciplinaires qu’il leur a infligées             l’été dernier et les intimidations, comme les nombreuses             convocations par l’inspection judiciaire qui se poursuivent. Les             membres du bureau maintiennent nombre de leurs activités et gardent             un contact étroit avec les adhérents de l’association, limitant             sérieusement l’impact du putsch commandité par Takkari, en 2005. Ils             bénéficient d’un soutien international consistant, dont témoigne la             réunion qu’ils ont eue avec la délégation des barreaux de France, le             19 mai à l’hôtel Africa de Tunis et qui a duré plus de deux heures.             Ils bénéficient aussi de l’appui de l’union internationale des             magistrats qui refuse de reconnaître les putschistes et continue             d’adresser de nombreuses invitations aux membres des structures             légitimes. Ceux-ci ne peuvent toutefois les honorer, leurs demandes             d’autorisation de voyager étant systématiquement rejetées par les             services de Takkari.                                      Ferme soutien des avocats français à Mohamed Abbou             La délégation des barreaux de France a publiquement réitéré son             appui aux avocats tunisiens dans leur opposition au projet de             l’institut de formation des avocats. Ses membres se sont rendus au             domicile de l’avocat emprisonné, Mohamed Abbou, où les attendait son             épouse, Samia Abbou. Un ferme appui à la demande de libération a été             réaffirmé lors de la conférence de presse tenue conjointement avec             le bâtonnier Ben Moussa, à la maison des avocats de Bab Benat. Les             barreaux français ont surtout axé leur démarche sur la             sensibilisation des sphères officielles françaises au cas Abbou. Ils             ont dernièrement reçu l’assurance que certains hauts responsables             français s’étaient engagés à intervenir en ce sens auprès des             autorités tunisiennes.                          Une             première             Le journal « la presse », organe de pointe de la désinformation             benalienne, a surpris en publiant, dans son numéro en date du 18             juillet 2006, une mise au point signée par le Bâtonnier, concernant             les informations relatives à la dernière assemblée générale des             avocats qui s’est déroulée le samedi 8 juillet. Son désinformateur             attitré, le dénommé Mouldi M’Barek, dûment décoré par le Général Ben             Ali, avait publié, en couverture de l’évènement, une contre vérité             grossière, en affirmant que l’AG avait désavoué le conseil de             l’ordre et rejeté les rapports moral et financier. Une telle             outrance finit toujours par desservir ses commanditaires. Au point             de provoquer la protestation de Moncef Ben Mrad, le propriétaire de             l’hebdomadaire « akhbar al joumhouria », pourtant proche des arcanes             du pouvoir. En conclusion à son éditorial du 13 juillet, il dénonce             l’article de « la presse », attribué aux menées d’une « minorité             nuisible au bien du pays » dont il ne donne pas cher de l’avenir. De             toute évidence, la guerre des clans fait rage !                                      Maître Slaheddine Chouki sévèrement diffamé             Les attaques de la presse aux ordres contre les dirigeants du bareau             se poursuivent, touchant même les plus modérés d’entre eux. C’est             ainsi que le président de la section nord, qui regroupe les deux             tiers des avocats du pays, Slah chouki a été la cible de             l’hebdomadaire « assabah al ousbouai » du groupe Assabah. Cette             diffamation fait suite à sa participation à la tournée suisse de             membres du barreau en compagnie de Me Abderrazzak Kilani, membre du             conseil de l’ordre et de Me Radhia Nasraoui. Me Choukki s’était             jusqu’ici distingué par sa modération au point de s’attirer les             vives critiques de ses confrères qui lui reprochent son hésitation à             traduire des membres de la khalya [voir plus haut ndlr] devant le             conseil de discipline pour leurs attaques ordurières contre le             conseil de l’ordre.                            Les             juges putschistes contre la représentation des régions             Le bureau putschiste de l’Association des magistrats             tunisiens veut se débarrasser de ses membres dans les régions. Il a             présenté un projet d’amendement des statuts qui élague du bureau les             membres représentants les régions, réduisant à 7 les membres du             bureau directeur. L’assemblée générale convoquée pour le 15 juillet             à cet effet n’a réuni que 85 juges sur les 1700 inscrits. L’AG a été             reportée au 31 juillet pour assurer un quorum ; rappelons que les             statuts de l’AMT exigent un quorum des 2/3 pour modifier les             statuts, soit 1130 membres. Pour relever ce défi, Raouf Bencheikh,             le président du tribunal de première instance de Tunis, qui n’a             aucune qualité dans l’AMT, fait le tour des tribunaux pour rappeler             à ses collègues l’impératif d’être présents à cette AG, agitant             l’épouvantail du mouvement des magistrats qui va avoir lieu             prochainement et les éventuelles sanctions pour les récalcitrants. 
   
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L’avocat d’Adel Tebourski craint une   expulsion de France vers la Tunisie
 
     PARIS (AFP) – L’avocat d’Adel Tebourski, condamné en 2005 pour avoir aidé les   assassins du commandant Massoud, a dit vendredi craindre une expulsion de son   client vers la Tunisie lundi soir au départ de Marseille, demandant à la   justice de suspendre cette mesure.
     Me Franck Boëzec a présenté au juge des référés du tribunal administratif de   Paris « un ordre d’acheminement d’Adel Tebourski vers Marseille lundi pour   qu’il prenne le bateau lundi soir », émanant du ministère de l’Intérieur qui a   pris un arrêté d’expulsion le 21 juillet.
     L’avocat a demandé en conséquence au juge administratif de suspendre « en   urgence » cette expulsion, compte tenu des menaces qu’encourrait selon lui Adel   Tebourski s’il était renvoyé dans son pays.
     « Adel Tebourski a l’étiquette de terroriste. Comment peut-on imaginer qu’il ne   soit pas soumis à la question ? », c’est-à-dire à des tortures, a demandé Me   Boëzec.
     Au nom du ministère de l’Intérieur, Me Sophie Tassel a répondu que le document   présenté par son confrère « n’est qu’une réservation (sur un bateau) et en   aucun cas un ordre de réacheminement ».
     « L’administration fait diligence pour trouver un moyen de transport   susceptible de reconduire Adel Tebourski en Tunisie », a-t-elle expliqué, en   soulignant que « nous sommes toujours dans l’attente d’un laissez-passer des   autorités tunisiennes ».
     L’avocate du ministère a demandé le rejet de la requête d’Adel Tebourski,   estimant que les risques qu’il encourt en Tunisie « n’étaient pas établis ».
     Le juge des référés a mis sa décision en délibéré.
     Il s’agit du troisième référé présenté contre l’expulsion d’Adel Tebourski, 42   ans, condamné en 2005 à Paris à six ans d’emprisonnement pour avoir aidé les   assassins du commandant afghan Ahmed Shah Massoud, en septembre 2001. Arrêté   en France en novembre 2001, il a été libéré de prison à Nantes le 21 juillet   2006, par le jeu des remises de peine.
     Dès sa sortie, Adel Tebourski a été déchu de sa nationalité française, obtenue   en 2000, visé par un arrêté d’expulsion et placé en centre de rétention   administrative à Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), où il se trouve actuellement.
     Il a reçu vendredi le soutien de l’organisation de défense des droits de   l’Homme Amnesty international qui s’est dit « gravement préoccupée par le fait   qu’Adel Tebourski pourrait être exposé à la torture ou à d’autres violations   graves des droits humains, notamment à un procès inéquitable, s’il devait être   transféré en Tunisie par les autorités françaises ».
   
 
Mobilisation contre une expulsion   imminente d’Adel Tebourski
  
       AFP, vendredi 4 août 2006    PARIS – Les défenseurs d’Adel Tebourski ont intensifié leur mobilisation   vendredi afin d’empêcher une possible expulsion de France lundi de ce Tunisien   condamné en 2005 pour avoir aidé les assassins du commandant Massoud.    Le tribunal administratif de Paris a mis en délibéré sa décision sur une   demande de suspension « en urgence » de l’arrêté d’expulsion d’Adel Tebourski,   pris par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.         Arrêté en France en novembre 2001, Adel Tebourski, 42 ans, a été condamné en   2005 à Paris à six ans d’emprisonnement pour avoir aidé les assassins du   commandant afghan Ahmed Shah Massoud, en septembre 2001.         Père d’un enfant de 10 ans né en France, il a été libéré de prison le 21   juillet, par le jeu normal des remises de peine. Le même jour lui ont été   signifiées sa déchéance de la nationalité française, obtenue en 2000, et son   expulsion vers la Tunisie.         Adel Tebourski est depuis placé en rétention administrative en région   parisienne, où il a entrepris une grève de la faim.         Vendredi, son avocat Me Franck Boëzec a demandé de suspendre « en urgence »   l’expulsion prévue selon lui lundi.         Me Boëzec a fait état d’un « ordre d’acheminement d’Adel Tebourski vers   Marseille (sud-est) lundi pour qu’il embarque à destination de Tunis.         L’avocat a insisté sur les risques encourus par son client s’il était renvoyé   dans son pays: « Adel Tebourski a l’étiquette de terroriste. Comment peut-on   imaginer qu’il ne soit pas soumis à la question? », c’est-à-dire à des tortures.     Au nom du ministère de l’Intérieur, Me Sophie Tassel a répondu que le document   présenté par son confrère n’était « qu’une réservation (sur un bateau, NDLR) et   en aucun cas un ordre de réacheminement », expliquant que le ministère était   « toujours dans l’attente d’un laissez-passer des autorités tunisiennes ».         Me Tassel a justifié au nom de la « sûreté de l’Etat » l’expulsion d’Adel   Tebourski, estimant que les risques qu’il encourrait en Tunisie « n’étaient pas   établis ».         Déjà soutenu par des associations de défense des droits de l’Homme comme   l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) ou la Cimade   (Service oecuménique d’entraide), Adel Tebourski a reçu vendredi l’appui   d’Amnesty international.         L’organisation, basée à Londres, s’est dite « gravement préoccupée par le fait   qu’Adel Tebourski pourrait être exposé à la torture ou à d’autres violations   graves des droits humains, notamment à un procès inéquitable, s’il devait être   transféré en Tunisie par les autorités françaises ».       Le 29 juillet, le Comité contre la torture de l’ONU avait déjà demandé à la   France de surseoir à l’expulsion.
 
Cana: Un Tunisien succombe à un arrêt   cardiaque devant la télévision
  
       AFP, jeudi 3 août 2006    TUNIS – Un Tunisien âgé de 45 ans a succombé à un arrêt cardiaque au moment où   il regardait les images du bombardement par l’armée israélienne du village   libanais de Cana rediffusées par une télévision arabe, a rapporté jeudi Le   Quotidien de Tunis.         La victime, un instituteur de Gafsa (340 km au Sud de Tunis) « a été   mortellement choquée par les images de corps d’enfants et de femmes   déchiquetés par le bombardement aveugle » de l’armée israélienne, a ajouté le   journal.         « Connu pour son dévouement total à la cause arabe », sa mort a endeuillé toute   la région de Gafsa, selon le quotidien qui cite l’épouse de la victime et des   médecins.       Selon les responsables de l’hôpital libanais de Tyr, les bombardements   israéliens sur Cana dimanche ont fait 28 morts, dont 16 enfants, contre une   cinquantaine annoncée précédemment.
 
Mme Leila Ben Ali appelle les     Nations-Unies à agir en vue d’instaurer un cessez-le-feu immédiat et de     protéger les civils au Liban et en Palestine
 
               
    Vendredi, 04 août 2006     Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République, a lancé, en sa     qualité de membre du Conseil supérieur de l’organisation de la femme arabe,     un appel à tous les organismes des Nations-Unies, afin qu’ils mettent tout     en oeuvre pour instaurer un cessez-le-feu immédiat et global au Liban et     arrêter l’agression israélienne dans les territoires palestiniens.  
         L’épouse du Chef de l’Etat a souligné, dans la déclaration du Conseil     supérieur de l’organisation de la femme arabe qui regroupe les premières     dames de Jordanie, des Emirats arabes unis, du Bahreïn, du Soudan, de Syrie,     du Liban, d’Egypte et de Mauritanie, la nécessité pour les Nations-Unies     d’intervenir pour garantir le respect total du droit humain international en     Palestine et au Liban et qui stipule de ne pas s’attaquer aux civils et de     les protéger, en période de guerre, s’agissant notamment des femmes, des     jeunes filles et des enfants.      Mme.Leila Ben Ali et les membres du conseil ont exprimé, dans cette     déclaration, leur entière solidarité avec la femme palestinienne et la femme     libanaise dans leur épreuve et dénoncé avec force les actions     d’extermination collective dont sont victimes les civils en Palestine et au     Liban et la destruction de l’infrastructure résultant de ces agressions.
     
 
 L’Audace, numéro 137- 138 aout 2006
   
 
La mafia tunisienne ou la conception   criminelle du pouvoir (1/2)
 
 Imed Daimi & Salim Ben Hamidane   vendredi 4 août 2006.       De la sanglante affaire « couscous connection » au scandaleux hold-up du yacht   français, la Tunisie est aujourd’hui érigée en exemple archétypique de l’Etat   mafieux.   L’écart temporel entre les deux crimes est très révélateur de la nature   mafieuse de toute une ère politique de la Tunisie « moderne ».
     Mafia, régime mafieux, pillage et corruption, les rumeurs se transforment en   vérités irréfutables et ne font désormais plus aucun doute. Quant aux   coupables, ils sont identifiés et ne peinent guère pour renvoyer les   accusations ou défendre leur honneur. Pire encore, ils continuent à circuler   librement, à agir et à abuser en toute impunité.   Tout cela dévoile une réalité incontestable : une mafia qui gouverne en   Tunisie au vu et au su de tout le monde. Pour argumenter notre allégation nous   avons fait recours au procédé scientifique qui dissèque le phénomène ou «   l’objet étudié » à la lumière de sa conception épistémologique.
     En effet, le criminologue français Thierry Cretin attire notre attention sur   le fait qu’il n’est pas nécessaire de mettre de majuscule au mot mafia qui   désigne d’évidence, écrit-il, la grande criminalité organisée dans l’esprit   commun (Criminalité internationale, p 137)
     Mafia est donc synonyme de la criminalité organisée et définie comme étant :
     « …une société qui cherche à exercer ses activités en dehors du contrôle des   citoyens et de leur gouvernement. Son action n’est pas improvisée mais résulte   de conspirations très complexes ourdies pendant de nombreuses années et   destinées à procurer le contrôle d’un champ complet d’activités en vue   d’accumuler le plus de profits possibles ». (Crime Control Act de 1970) Au   niveau de l’Union européenne, en octobre 1999, la criminalité organisée est   définie comme la collaboration de plus de deux personnes pour une période   assez longue, indéterminée, suspectée d’avoir commis des infractions pénales   graves pour le pouvoir ou le profit. (CRIMORG 55, REV 1) Dix ans avant, en   1988, l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), a proposé   la définition suivante :
     « Toute entreprise (ou groupe de personnes) engagée dans une activité illégale   permanente ne tenant pas compte des frontières nationales, et dont l’objectif   premier est le profit ».
     Ces définitions constituent de solides points de repère : 1/ la collaboration   entre plus de deux personnes,
     2/ des tâches spécifiques étant attribuées à chacune d’entre elles,   3/ sur une période de temps assez longue ou indéterminée,   4/ avec une forme de discipline et de contrôle,   5/ suspectées d’avoir commis des infractions pénales graves,   6/ agissant au niveau international,   7/ recourant à la violence ou d’autres moyens d’intimidation,   8/ Utilisant des structures commerciales ou de type commercial,   9/ se livrant au blanchiment de l’argent,   10/ exerçant une influence sur les milieux politiques, les médias,   l’administration publique, le pouvoir judiciaire ou l’économie,   11/ agissant pour le profit et/ou le pouvoir      Il est exigé la concomitance d’au moins six critères dont obligatoirement les   n° 1, 5 et 11. La mafia tunisienne n’est-elle pas donc un véritable cas   d’école ? Sinon lequel des critères fait-il défaut ?
     L’on a parlé longtemps de l’identification entre Etat et Parti en Tunisie mais   jamais de la relation organique entre Etat et mafia.
     C’est à notre humble avis dans cette dernière qu’il faut chercher la clé de la   politique tunisienne. Tous les phénomènes pathologiques ravageant le paysage   tunisien sont étroitement liés à cette relation à la fois énigmatique et   diabolique. Et c’est cette métamorphose de l’Etat tunisien d’un Etat –   parti à un Etat – mafia qui fait toute la différence entre le bourguibisme et   le benalisme.
     Nous en déduisons que tous les qualificatifs politiques attribués au régime   tunisien (dictatorial – autoritariste – despotique – Républicoroyaliste –   camélion …) ne sont recevables que pour décrire l’Agir et nullement la   Nature. Quant à cette dernière, elle est incontestablement mafieuse, et par   excellence !
 Les sacro-saints de la mafia : la peur, le pardon et le profit
     La mafia tunisienne a construit une sorte d’écheveau au sein même de la   société, où toute une « classe mafieuse » s’entremet sans être totalement dans   l’organisation : techniciens, avocats, médecins, commerçants, politiciens. Un   réseau si dense que nous pouvons aisément détecter dans les différents   secteurs de la société tunisienne. Elle nous rappelle ici le réseau micro   -étatique de la nébuleuse sicilienne Cosa Nostra dévoilé après la récente   arrestation de son grand maître Bernardo Provenzano.
     Afin de pérenniser son action et élargir le champ de son emprise, la mafia a   besoin de s’acquérir en permanence des nouveaux adeptes et doit fidéliser   constamment ses anciens agents. Cette exigence stratégique est minutieusement   respectée par la mafia tunisienne qui a fait récemment recours à la technique   du pardon (les valeurs se transforment en technique dans le système mafieux)   pour dompter certains opposants/ennemis du système. Des charlatans ont tenté   donc de recruter ou de neutraliser dans des milieux dits subversifs et   hostiles, proposant le pardon en contre partie du repentir, toujours dans une   logique mafieuse.
     A la technique du pardon, faut-il répandre la peur voire l’ériger en culture   politique et sociale. L’hypertrophie et l’acharnement du dispositif répressif   en sont la meilleure illustration.
     Du montage pornographique aux menaces verbales, du harcèlement judiciaire à la   torture systématique, et des agressions physiques aux disparitions et   assassinats, les procédés sont récurrents et la mafia excelle dans la récidive.
     En général, la mafia préfère recourir à l’intimidation, la corruption ou le   chantage plutôt qu’à la force pour contraindre ceux qui lui résistent. De   cette manière elle attire moins l’attention du grand public sur elle. Mais il   arrive régulièrement que pour se débarrasser de concurrents ou de témoins   gênants ou de traîtres, les mafias usent de méthodes brutales : guerres de   gangs pour la prise de contrôle d’un territoire ou d’un marché, assassinat de   témoins et de complices ou mutation du juge avant un procès en sont quelques   exemples.
     Le profit est, quant à lui, l’objectif ultime de la mafia. Tous les moyens   sont bons et justifiés pour y accéder, à commencer par les deniers de l’Etat   et à finir par les propriétés privées. En effet si la Constitution est la   règle suprême dans la hiérarchie juridique d’un Etat démocratique, c’est le   Profit qui est le principe souverain dans un Etat mafieux.
 N’est-il pas le cas dans la Tunisie de Ben Ali ?
     (A suivre dans le prochain numéro)  
Manifestation sous diktat
  
 
 Sihem Bensedrine     2 août 2006     En Tunisie, le droit de manifester ou de se réunir librement pour exprimer     son soutien à la Palestine et au Liban est dénié aux Tunisiens, à condition     d’accepter de se fondre dans la bannière du parti au pouvoir.
         Depuis le début de l’agression israélienne, de nombreux syndicalistes et ONG     autonomes ont vérifié cette vérité à leurs dépens. Plusieurs tentatives     d’action dans les régions et dans la capitale ont été violemment réprimées     par la police. Celle tentée par les syndicalistes le 17 juillet, à la place     Mohamed Ali devant le siège de la centrale syndicale, a été la plus lourde     pour la société civile qui a eu à déplorer 7 blessés sérieux parmi ses     activistes que la police a ensuite harcelés jusque dans les hôpitaux,     interdisant qu’on leur délivre des certificats médicaux, pour éviter qu’ils     engagent d’éventuelles plaintes.
         Deux comités anti-guerre ont rassemblé d’une part les ONG dans le cadre de     l’inter-associative à l’initiative de l’Association tunisiennes des femmes     démocrates et d’autre part les partis nationalistes arabes autour du PDP.     Tous ont appelé à organiser une manifestation de soutien aux peules     Palestinien et Libanais. Le 21 juillet, le SG de l’UGTT réunit les partis et     ONG reconnus pour les informer qu’une manifestation commune a été autorisée     pour le 24 juillet et les invite à une réunion de préparation le lendemain.     Ils furent surpris d’apprendre que cette autorisation est accordée à la     condition qu’elle soit commune avec le RCD, parti au pouvoir. A l’exception     du PDP qui a approuvé déclarant sa participation indiscutable en raison de «     considérations nationales », d’autres partis d’opposition, comme le FTDL ont     refusé ces procédés qui nient le droit à une activité indépendante ; ce     dernier a publié un communiqué où il exprime son rejet de « l’exclusive qui     frappe les composantes non reconnues de la société civile », tandis que     l’ATFD s’est insurgée contre « l’instrumentalisation politique » de cette     manifestation par le parti au pouvoir. D’autres composantes comme le PCOT et     le CNLT ont également exprimé leur refus d’une « activité commune avec un     parti responsable de la répression des citoyens ». Au sein de l’UGTT, de     nombreuses Unions régionales (Jendouba, Monastir…) se aussi sont insurgées     contre toute action commune avec un parti hégémonique qui nie le droit des     autres composantes de la société à la libre expression. Le Conseil de     l’ordre des avocats, qui avait lui aussi sollicité l’agrément pour une     manifestation publique, a de son côté refusé de s’associer à cette opération     qui nie son indépendance.
         Une réunion préparatoire s’est tenue au siège du Gouvernorat de Tunis, le     samedi 22, groupant le RCD et ses associations satellites avec l’UGTT et les     partis « parlementaires ». Entre temps, les artisans de la capitale qui     fabriquent les banderoles ont reçu l’ordre de ne prendre aucune commande des     ONG et partis indépendants. La LTDH a finalement confirmé sa participation à     la manifestation commune du 24, après une réunion de son comité directeur,     tenue le matin même. Cette position a été loin d’être partagée par les     sections régionales de la LTDH, ce qui s’est ressenti sur la faible présence     des « liguistes » à la manif, réduite à quelques membres du comité directeur.
         En effet, les craintes de manipulation et de main mise ne se sont pas     démenties. L’avenue Mohamed V, où a été cantonnée la manif, s’est trouvée     investie par quelque 3000 «ninjas» qui ont interdit à tout citoyen non     autorisé de rejoindre la manif. Par ailleurs, les RCDistes qui étaient     avantagés par l’emplacement de leur luxueux siège sur les lieux de     l’événement ont usé de ruses pour établir leur contrôle sur l’ensemble des     cortèges. Le cortège de l’UGTT, en queue de manif, a été attaqué par les     gros bras du RCD et des échauffourées ont eu lieu entre les deux parties où     le SG adjoint de l’UGTT, Mohamed Trabelsi n’a pas été épargné. Il en fut de     même pour le troisième cortège où se sont groupés les membres de la LTDH et     du PDP en nombre restreint parce que la majorité des membres de base ont     refusé de rejoindre cette manif sous contrôle.
         Au devant, en première ligne se sont alignés les représentants du parti au     pouvoir et ses organisations satellites en compagnie des « opposants de     décor », cadrant la photo de groupe politiquement correcte. En queue de     manif, ceux qui ont cru à la virtuelle coopération démocratique du RCD,     totalement écrasés par les policiers.  
         Ceux parmi les chantres de « la concorde nationale » en ont eu pour leurs     frais, ils n’ont pas réussi à avoir l’aval de leur base dans cette     entreprise de « réconciliation » précoce et sans contre partie, et ils n’ont     pas réussi non plus à arracher la bénédiction des potentats du RCD qui les     ont superbement ignorés et numériquement écrasés.
         Ceux de la société civile qui se sont abstenus de participer à cette     mascarade, se sont réunis dans leurs locaux (comme l’ATFD) ou à la place     Mohamed Ali où se sont regroupés de nombreux syndicalistes.
         Le grand perdant de cette manif a été le mouvement du 18 octobre, presque     enterré par certains de ses promoteurs.
     
 
 (Source:  le numéro 44 de Kalima mis en ligne le   3 aout 2006)
   
   
 Le Graal du Moyen   Orient (GMO)
  
  
  
  La   Quête forcenée du « Graal », qui ouvrira la porte de Jérusalem aux   seuls israéliens sionistes, est la mission secrète du « Tsahal », cette armée   dite de défense de l’Etat hébreux hybride et réputée pour son invincibilité   dans une région à feu et à sang, étêtée progressivement – depuis 1948 – de ses   tribuns et dirigeants officiels ; hier activistes et résistants, aujourd’hui   dociles et permissifs ! 
   Cet amalgame de mysticisme et de messianisme sioniste, édulcoré, le plus   souvent, par des discours de l’axe du mensonge (USA – Grande Bretagne –   Israël) autorise une criminalité ahurissante et favorise un blanc-seing   au Tsahal à l’effet d’annihiler un petit Etat libanais, fier de la diversité   de son arabité et de la ténacité de ses vaillants guerriers. Le monde entier   est bluffé par cette vendetta israélienne qui tue cyniquement enfants, hommes,   femmes et détruit allègrement flore, faune et infrastructure… 
   Le cessez-le-feu est sur la bouche des membres influents de l’ONU, des ONG,   des états insignifiants et des âmes frêles, mais le « laissez-le-Flou » reste   le diktat, en boucle, de Mister Bush qui use de son droit illégitime de   veto pour jubiler devant cette boucherie ou Busherie ; dont les visées   vont plus loin que ce prétexte libanais de parcours pour, non pas vouloir   finir le sale boulot déclenché en Afghanistan et en Irak, mais embraser   définitivement une région déjà exsangue de son sang et de la sève militante de   ses peuples, avec l’intromission provoquée de la Syrie et de l’Iran…  
   Il ne faut pas être messianique ou illuminé pour se rendre compte de cette   injustice séculaire de l’axe de mensonge ! Il faut être, en revanche,   diabolique ou maléfique pour oser comprendre cette trame tracée par ces séides   de la liberté !!! depuis des lustres, au mépris d’un humanise planétaire de   façade, qui ne peut qu’occuper ou n’amuser qu’une galerie castrée mentalement,   économiquement, socialement et militairement, enclin au manifestations   bruyantes ainsi qu’aux harangues plébéienne stériles ! Toutes les   interventions des gardiens de la planète, flanqués par leur inamovible sbire,  Mister Blair, au rictus marketing savant, qui le rend à tous les coups,   l’homme qui rit devant chaque spectacle de la honte, pourvu qu’il y’ait un   musulman ou un arabe en déchiquetage flagrant, s’emploient à citer la Syrie et   l’Iran ! 
   Ce leitmotiv, encore dans l’esprit d’un jeu chthonien, prépare l’opinion   publique de leurs propres pays à une autre tuerie jubilatoire. Dans la foulée,   le Grand Moyen Orient est cité comme pour attester le bien-fondé des   intentions divinatoires de la paire « Bush-Blair » dans leur jeux d’anges et   démons ! Bien sûr, les voix de l’ancienne Europe se hissent, après coup, et   après avoir laissé faire les « justes », « justice » à eux-mêmes. Cependant,   la dimension démoniaque des illuminati israélo-américains, se doivent   de trouver dans leur allié inconditionnel britannique, un alibi de faire   capoter toute initiative européenne. 
   En allié stratégique, la Grande Bretagne joue sur le flou mensonger des deux   bords. Cette habile subtilité donne à la France, pourtant alliée épisodique   des arables, une sortie honorable et lui lève un tant soi peu d’ombrage sur sa   profonde complicité indirecte à ces exactions impérialistes hitlériennes   perpétrées contre des Nations indépendantes et respectueuses, par obligation   ou par impuissance, des obligations internationales taillées sur les pauvres   (mentalement) ! Le monde arabe est en aboie, il ne sert à rien de le confondre   davantage et de pérorer sur son anémie ou lividité déconcertante… Il n’empêche   que ses fidèles et généreux résistants, le lavent largement de l’affront bien   digéré, par leur stoïcisme et leur bravoure. Le Hezbollah en est la parfait   exemple de vaillance, pour avoir gagné déjà son combat contre l’oppresseur et   infléchi cette invincibilité mythique d’une armée israélienne rompue aux   guerres dites de   la Blitzkrieg (mot allemand signifiant guerre-éclair)   et à la maniabilité des armes d’emprunt « made in USA » amétropes et   inintelligentes ! « La nature éternelle se venge impitoyablement quand en   transgresse ses commandements : c’est pourquoi, je le crois selon l’esprit du   Tout-Puissant, notre créateur, car en me défendant contre le juif, je combats   pour défendre l’œuvre su seigneur… » (Mon Combat – A. Hitler de la maison   d’arrêt, le 16-10-1924). Ne sommes-nous pas alors dans les croisades dont nous   n’avons pas encore fait honnêtement le deuil ? Si tel est le cas, ne serai-il   pas opportun que la voix des peuples ou des gens aguerris à la repentance se   traduisent dans les faits pour dénoncer activement l’injustice et remettre à   plat la servilité des instances internationales et leur incapacité de décréter   la paix dans le monde ? Est-il encore temps de donner la parole et le droit de   veto légitime à plus 1,5 de musulmans pour contrebalancer la haine des croisés   et incliner leur intentions expansionnistes et dominatrices ? A quoi   servent-elles ces lois pompeusement ordonnées et pour quelles causes servent   ces pseudo droits fondamentaux, tant que les décrets d’exception transgressent   les constituions des pays censés donner l’exemple de liberté, de démocratie et   des droits de l’Homme ? 
   Sans rentrer dans les récentes exceptions injustifiées américaines de l’après   le 11 septembre 2001, est-il encore besoin d’accepter en France la loi   scélérate dite « loi-Gayssot », désuète et en parfaite contradiction avec une   fière constitution rédigée et appliquée grâce justement à la recherche de la   paix et de la stabilité locale et internationale ? Cette permissivité ne peut   qu’exacerber le flou et donner des arguments inespérés aux chantres de la   terreur universelle ! Elle ne peut, par sa force de contagion, que légitimer   des tueries, des agressions, des guerres meurtrières à répétition… 
   Tant que ces exceptions, ces mandats donnés aux commanditaires de crime contre   des peuples, contre l’humanité, contre la faune et la flore existent et   pullulent, il n’y aura pas d’issue possible ! Ces deux poids et mille mesures   dans l’exécution des résolutions votées contre Israël ne font que confirmer   l’impuissance onusienne et l’aggravation de la situation proche orientale où   déportation, extermination, massacre, carnage et embrasement sont légion au   mépris de droit à la vie ! Honte à ces hommes et femmes politiques de tous   bords, affairés plutôt par leurs campagnes électorales et leurs fauteuils de   pouvoir plutôt que par une quête de paix, de justice et de développement   social équitable dans toutes les régions du monde… Les décideurs omnipotents   d’aujourd’hui auront un jour honte de leurs forfaits et de leurs forfaitures…   Ils seront responsables devant les générations futures, de leurs actes et de   leur complicité dans leur cautionnement d’extinction d’une race, d’un peuple   ou des ethnies qui n’ont de force que leurs dignité, leur foi et leurs âmes   combattantes intarissables… Le Hezbollah, n’est que la partie émergée de   l’iceberg de la résistance, il y en aura d’autres ! D’autres hommes et femmes   volontaires, déterminés, imperturbables et résolus à défendre chaque   centimètre de leurs chères patries, parce qu’auréolés par l’ancrage archétypal   de leurs aînés, victorieux des grandes puissances de l’époque, sous la   houlette des monstres sacrés de l’expansion musulmane, bravant une machinerie   guerrière sophistiquée d’alors, mais dépourvue de croyance, de foi et de   confiance en soi… Jérusalem – sans son Graal allégorique – sera alors, un jour   proche, un havre de paix pour toutes les religions monothélites et toutes ses   portes béantes s’ouvriront à tous, et constitueront le soleil qui brillera   éternellement sur la capital naturelle de la Palestine martyre ! 
 Hichem Kacem    Cadre de Société 
 
 
 L’opinion d’un Israélien      
Jours de ténèbres
 
 La dévastation que nous semons aujourd’hui au Liban ne touche personne   ici et, pour l’essentiel, n’est même pas montrée aux Israéliens, constate   l’éditorialiste de « Haaretz », qui déplore le ralliement de la gauche au   consensus guerrier       par Gideon Levy    A la guerre comme à la guerre : Israël est en train de sombrer dans une   atmosphère de nationalisme véhément dont les ténèbres commencent à tout   obscurcir. Les freins dont nous disposions sont en train de s’user,   l’insensibilité et l’aveuglement qui caractérisent la société israélienne   depuis quelques années s’aggravent. Le front intérieur est coupé en deux : le   nord souffre, le centre est serein. Mais les deux ont succombé aux accents du   chauvinisme, du refus de la pitié, de la vengeance, et les voix de   l’extrémisme, qui caractérisaient autrefois les marges de la société politique,   expriment désormais son coeur. Une fois de plus, la gauche est perdue, drapée   dans son silence ou « admettant des erreurs ». Israël exhibe un seul visage :   celui du nationalisme.
     La dévastation que nous semons aujourd’hui au Liban ne touche personne ici et,   pour l’essentiel, n’est même pas montrée aux Israéliens. Ceux qui veulent   savoir à quoi ressemble Tyr ces jours-ci doivent se tourner vers les chaînes   étrangères : de ce qui se passe là-bas, la BBC nous rapporte des images   effrayantes, des images que nous ne voyons pas ici. Comment pouvons-nous ne   pas être choqués par la souffrance que nous infligeons aux autres même quand,   chez nous, le nord souffre aussi ? Et la mort que nous continuons à semer,   pendant ce temps à Gaza – 120 morts depuis l’enlèvement de Gilat Shalit, 27 en   une seule journée, l’autre mercredi – nous touche encore moins. Les hôpitaux   de Gaza sont pleins d’enfants brûlés, qui s’en soucie ? Les ténèbres de la   guerre dans le nord les recouvrent aussi.
     Depuis que nous acceptons de considérer les punitions collectives comme une   arme légitime, il n’y a plus de raison de s’étonner que la cruelle punition   que nous infligeons au Liban pour les actions du Hezbollah n’ait pas donné   lieu à la moindre discussion. Si c’est acceptable à Naplouse, pourquoi pas à   Beyrouth ? Les seules critiques que l’on peut entendre à propos de cette   guerre concernent la tactique. Chacun est général, désormais, et pousse   l’armée à intensifier ses activités. Commentateurs, ex-généraux et politiciens   se disputent les propositions les plus extrêmes. […]
     Le chauvinisme et l’appétit de vengeance relèvent la tête. Il y a deux   semaines, seuls des illuminés comme le rabbin Shmuel Eliyahu, de Safed,   parlaient d’«anéantir tout village depuis lequel une Katioucha est tirée».   Maintenant, un officier supérieur des Forces de défense d’Israël s’exprime   dans les mêmes termes à la une du « Yediot Aharonot ». Il se peut que nous   n’ayons pas encore anéanti de village libanais, mais nous avons depuis   longtemps effacé nos propres lignes rouges.
     Haïm Avraham, un père en proie au chagrin depuis la mort de son fils kidnappé   et tué par le Hezbollah en octobre 2000, tire un obus sur le Liban, pour les   journalistes. En signe de vengeance. L’image de cet homme étreignant un obus «   décoré » est l’une des plus honteuses de cette guerre. Et ce n’est pas la   première. Un groupe de jeunes filles a aussi été photographié en train   d’écrire des slogans sur des obus. […]
     Le Liban, qui n’a jamais combattu Israël, qui possède 40 quotidiens, 42   établissements d’enseignement supérieur, et des centaines de banques, est en   train d’être détruit par nos avions et nos canons, et personne ne mesure la   quantité de haine que nous semons. Aux yeux de l’opinion publique   internationale, Israël est devenu un monstre, et cela aussi, il faudra   l’inscrire au débit de cette guerre. Israël a été souillé par cette guerre.   Une souillure morale qu’il ne sera pas facile d’effacer. Et que nous nous   contentons de ne pas vouloir voir. Le peuple veut une victoire, et personne ne   sait à quoi elle pourrait ressembler et quel prix nous devrons la payer.
     La gauche sioniste, elle aussi, s’est montrée coupée de la réalité, dans cette   affaire. Comme à chaque moment difficile par le passé – lors des deux   intifadas, par exemple – elle a été absente au moment précis où sa voix était   si nécessaire pour faire contre-poids à la véhémence des tambours de guerre. A   quoi sert une gauche si, face à chaque épreuve, elle joint sa voix au concert   national ? La Paix maintenant est silencieuse, tout comme le Meretz […].   Seule l’extrême-gauche fait entendre sa voix, mais c’est une voix que personne   n’écoute.
     Avant même que l’issue de cette guerre ne soit tranchée, il est déjà évident   que son coût exorbitant inclura le prix de ces ténèbres morales qui nous   recouvrent aujourd’hui, aussi menaçantes pour notre existence et notre image   que les Katiouchas du Hezbollah.
     © « Haaretz »      par Gideon Levy       Source : http://www.nouvelobs.com/articles/p2178/a313080.html
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