TUNISNEWS
10 ème année, N° 3812 du 30.10.2010
AP: Tunisie: libération de Sadok Chourou, ancien président du mouvement islamiste « Ennahdha »
AFP: Tunisie: libération du l’ex-président du mouvement islamiste Ennahdha
Ex-chief of banned Tunisian Islamist party released from prison after serving 2-year sentence
Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie
AISPP: Procès du 29 octobre
Nawaat: Tunisie: 100 personnes censurées sur Facebook
Reuters: Italy to start importing power from Tunisia in 2018
Tunivisions: Le film Hymen National- malaise dans l’islam: passage du privé au public à El Teatro
Times of India: Extra-virgin olive oil protects liver
Tunisie: libération de Sadok Chourou, ancien président du mouvement islamiste « Ennahdha »
30/10/10 16:41
TUNIS (AP) — Le Dr Sadok Chourou, ancien président du mouvement islamiste tunisien « Ennahdha » (La Renaissance) interdit, a été libéré samedi après avoir purgé une peine de prison complémentaire de deux ans, a-t-on appris auprès de l’avocat Samir Ben Amor.
Condamné dans un premier temps à perpétuité lors du procès intenté contre 265 dirigeants du mouvement pour des délits de « droit commun », notamment pour avoir tenté de changer la nature du régime par la force, selon les autorités, il a été libéré sous condition fin 2008 au bénéfice d’une grâce présidentielle en même temps qu’une vingtaine de ses compagnons.
Quelque trois semaines après sa sortie de prison, il a de nouveau été condamné à deux ans d’emprisonnement pour avoir enfreint les conditions de la libération conditionnelle et projeté de « reconstituer une association interdite », une allusion à Ennahdha.
Ces délits avaient été retenus contre ce docteur en chimie âgé de 63 ans, après des déclarations faites à des médias.
Au total, celui que nombre de ses partisans appellent « le Mandela de Tunisie » aura passé 20 ans en prison, dont 14 en isolement, selon des sources islamistes. AP
Tunisie: libération du l’ex-président du mouvement islamiste Ennahdha
30/10/2010 16:55
TUNIS, 30 oct 2010 (AFP) –
L’ancien président du mouvement islamiste tunisien interdit Ennahdha (Renaissance), Sadok Chourou, a été libéré samedi après avoir purgé la totalité de sa peine, a déclaré son avocat.
Sadok Chourou, 63 ans, avait été condamné en décembre 2008 à un an de prison pour « maintien d’une association illégale », en l’occurrence Ennahdha.
En plus de cette peine, M. Chourou a passé aussi dix mois dans la prison d’Ennadhour à Bizerte (60 km de Tunis), reliquat d’une autre peine à laquelle il avait été condamné avant d’être gracié en novembre 2008, a précisé à l’AFP son avocat Samir Ben Amor.
Le verdict a été rendu par la Cour d’appel de Tunis devant laquelle cet opposant islamiste s’était défendu en se présentant comme victime d’un « procès politique » qui visait à le réduire au silence.
M. Chourou s’est vu reprocher d’avoir « repris des activités, renoué le contact avec ses partisans et parlé au nom du mouvement interdit » peu de temps après sa libération conditionnelle en novembre 2008 qui avait mis fin à 18 années de réclusion.
Ces accusations reposaient sur des déclarations diffusées par le site « islamonline » et la télévision Al-Hiwar (Le Dialogue, Londres), où M. Chourou s’était exprimé sur la situation politique et s’était plaint de torture durant sa détention.
Il avait revendiqué son adhésion idéologique au parti Ennahdha dissous et défendu son droit d’expression. Il avait démenti avoir entrepris la restructuration de son parti mais confirmé souhaiter le voir un jour participer « légalement » à la vie politique.
La création de partis sur des bases religieuses est interdite par la loi tunisienne.
Physicien universitaire, Sadok Chourou a dirigé Ennahdha après l’exil volontaire de son chef Rached Ghannouchi en 1988, avant d’être condamné à la réclusion à perpétuité en 1991 lors des procès ayant suivi le démantèlement du mouvement islamiste. Cette peine a été réduite au cours des années.
Il fait partie des 21 derniers opposants libérés parmi les partisans d’Ennahdha, parti accusé de complot contre le pouvoir et qualifié d' »organisation extrémiste interdite qui prône l’atteinte aux biens et aux personnes pour réaliser ses objectifs ».
Ex-chief of banned Tunisian Islamist party released from prison after serving 2-year sentence
By: The Associated Press
Posted: 30/10/2010 10:58 AM |
TUNIS, Tunisia – The lawyer for the former head of a banned Islamist party says he has been released from prison after serving a two-year sentence.
Attorney Samir Ben Amor says Sadok Chourou, the ex-chief of Ennahdha Islamist party, was freed Saturday.
In 2008, a Tunisian court convicted Chourou of « maintaining an illegal association » and handed him a two-year prison sentence after he advocated legalizing the Ennahdha in interviews and spoke to other members of the group.
That conviction came just three weeks after he and 20 other party members were pardoned and released from prison. In 1992, more than 1,000 party members were handed prison sentences on charges they’d plotted to topple the regime.
Chourou had initially been sentenced to life.
Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité
Organisation indépendante de droits humains
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel/fax : 71 340 860
Tunis, le 29 octobre 2010
Nouvelles des libertés en Tunisie
1) Tarek Aïssa, ex prisonnier d’opinion a été arrêté et torturé
Tarek Aïssa, un ex prisonnier d’opinion, a été arrêté jeudi 28 octobre 2010 par des agents de la dite brigade antiterroriste qui l’ont conduit à leur local pour le soumettre à un interrogatoire pendant plus de six heures. Il a été relâché à une heure tardive et il porte les traces de la violence et des tortures subies. Monsieur Tarek Aïssa a passé trois ans en prison pour des accusations relevant de la loi antiterroriste, non constitutionnelle. Il est actuellement soumis à une peine complémentaire de contrôle administratif.
2) Arrestation de monsieur Mouazz Ben Béchir Gafsi
Des agents de la police politique ont arrêté à Menzel Bourguiba jeudi 28 octobre 2010 monsieur Mouazz Ben Béchir Gafsi et l’ont conduit dans un lieu inconnu. Sa famille ignore toujours le lieu et la raison de son arrestation.
3) Arrestation d’un groupe de jeunes à Bizerte
Des agents de la police politique ont arrêté lundi 25 octobre un groupe de jeunes originaires de la ville de Bizerte, Fethi Nefzi, Haïthem Mejri, Khaled Neffati, Mouhib Ghanmi, Slim Mrabti et les ont conduits dans un lieu inconnu. Leurs familles ignorent toujours le lieu et la raison de leur arrestation.
4) Agression de Mohammed Fadhel, syndicaliste
Le syndicaliste Mohammed Fadhel, membre du syndicat de base de l’enseignement secondaire de Menzel Bouzaiane, a été agressé au milieu de la nuit du 26 au 27 octobre 2010 par des inconnus. Il en a gardé de sérieuses lésions et un hématome à l’œil droit, ainsi que des douleurs aigües à la mâchoire inférieure, ainsi qu’au dos et aux épaules. Il a déposé plainte auprès du poste de la garde de Menzel Bouzaiane. […]
Organisation Liberté et Equité
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
43 rue Eldjazira, Tunis
Tunis, le 29 octobre 2010
Aujourd’hui, 29 octobre 2010, le jeune Kaïs Ben Hassen Ben Taïeb Aouissi, né le 12 février 1983, a été déféré en liberté devant la treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Yafreni, dans l’affaire n°15995 pour non révélation aux autorités concernées d’informations en sa possession sur la commission d’infractions terroristes. Après l’interrogatoire du jeune déféré, qui a nié ce qui lui était imputé, la parole a été donnée à son avocat, Maître Samir Ben Amor, qui a plaidé et demande l’annulation du jugement en premier ressort […] A l’issue du délibéré, la Cour a confirmé le jugement en premier ressort, quant à la culpabilité, mais a réduit la peine à un an avec sursis.
Cette affaire est en rapport avec l’affaire en première instance n°20171 dans laquelle est déféré un des jeunes de l’Ariana, le jeune Bilel Beldi actuellement réfugié en France.
Pour la commission de suivi des procès politiques
Le secrétaire général
Maître Samir Ben Amor
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunisie: 100 personnes censurées sur Facebook
Sami Silli est la centième personne censurée sur le facebook tunisien.100 personnes sont 404 bachsiées, 100 personnes qu’on a voulu déconnecter des autres facebookers tunisiens.
Voici la liste des 100 maghdhoub alayhim : https://www.facebook.com/note.php?note_id=128623903838357
Certains ont eu le compte débloqué en ayant changé leur nom d’utilisateur (astuce qui permet de rendre le profil de nouveau accessible) d’autres sont encore censurés jusqu’à aujourd’hui.
Tant que l’Agence tunisienne d’internet (l’ATI) et ses commanditaires nous dicteront ce qu’on doit ou ce qu’on ne doit pas voir ou lire, on ne peut dire qu’on est de libres citoyens majeurs et vaccinés. On peut induire donc un fait: On est encore considéré comme des mineurs (kassrin ) par celui qui maintient cette censure.
Le 404 sert un but bien précis: priver le citoyen de sa liberté de s’informer. Malheureusement, j’entends encore des gens dire que les Tunisiens sont immatures et qu’ils leur faut le 404. Ceux-là ne se rendent pas compte que le 404 est un outil de ‘DEBILISATION MASSIVE’.
Priver un humain de l’information est égal au fait de le priver d’oxygène. Avec le temps, la conséquence systématique en est le COMA.
Comme le disait Alfred Sauvy : “Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets.»
Li Liopatra Ps: D’autres militent aussi contre ammar mais insultent ceux qui s’opposent à eux. Il est important de clarifier que la liberté d’expression exige avant tout le Respect.
(Source: ”Nawaat” le 27-10-2010)
Italy to start importing power from Tunisia in 2018
Reuters 29-10-2010
MILAN (Reuters) – Italy will be able to import 600,000 megawatt hours (MWh) of power per year from Tunisia starting in 2018 after Tunisia completes a power generating area and an interconnector, Italy said on Friday.
The power generating area in Tunisia will produce electricity from conventional and renewable sources, Italy’s Industry Ministry Undersecretary Stefano Saglia said in a note carrying his comments in the Tunisia Solar International Conference.
The area will have a generating capacity of 1,200 MW, 400 MW of which will be for the Tunisian market and the rest for Italy, he said.
« With the Tunisian solar power programme it will be possible to achieve (Italy’s) binding 2020 targets under the European directive (to fight climate change), » Saglia said.
The interconnector with Italy will have a capacity of 1,000 MW, he said, adding the tender bid for the underwater cable is close.
Italian national grid operator Terna plans to invest 400-500 million euros in the interconnector to Tunisia.
Le film Hymen National- malaise dans l’islam: passage du privé au public à El Teatro
”Virginité et sexualité des femmes tunisiennes en question
Jamel Mokni, auteur et réalisateur belgo-tunisien, connu pour son court métrage Chronique d’un amour qui dure, vient de dépuceler le cinéma en Tunisie.
Le mercredi 27 octobre 2010, son documentaire « Hymen National- malaise dans l’islam », à cause duquel il avait beaucoup souffert pour qu’il soit filmé en Tunisie selon ses propres dires, a été enfin projeté en avant-première internationale à Tunis à El Teatro. Dans sa présentation du film, Jamel Mokni avait loué la codirigeante d’El Teatro- avec le fameux dramaturge Taoufik Jebali- en disant : « Je remercie Zayneb Farhat d’exister…»
La salle était pleine à craquer ; on pouvait à peine trouver une place pour s’asseoir bien que le film ait été programmé à 3heure de l’après-midi, heure peu commode pour les travailleurs et étudiants. Cela n’avait pas empêché l’universitaire Olfa Youssef, la psychologue Sondes Garbouj, et bien d’autres personnalités de la société civile d’être au rendez-vous.
Il est indispensable de rappeler que ce documentaire avait était refusé de la sélection lors des JCC. Cependant, cela avait déjà des antécédents et on pouvait s’attendre à ce refus d’autant plus que le réalisateur a eu beaucoup de mal à tourner son film en Tunisie. En effet, il traite d’un sujet très délicat, celui de la reconstruction chirurgicale de l’hymen en Tunisie, opération qui permet de retrouver un semblant de virginité.
Cette pratique, appelée hymenorraphie/ hymenoplastie, faite pour ne pas subir l’opprobre de la famille et de la société est une exigence restreinte à la femme. Pour que cette dernière puisse prouver qu’aucun homme ne l’avait touchée, il faudra qu’elle prouve que son « honneur », traditionnellement réduit en la partie physique de l’hymen- membrane fermant en partie l’orifice externe du vagin, est intact.
Dans ce film, la fiction a laissé place à la crudité de la réalité transmise par de courageux, paradoxaux, lâches ou niais témoignages de tunisiennes et tunisiens qui avaient participé à la défloration d’un quotidien muet quant à la question de la virginité et l’hymenorraphie.
Quelques avis précieux de professionnels dans divers domaines comme la médecine, la magistrature, la psychologie ou le 4e Art avaient jalonné le documentaire.
Selon Olfa Youssef, directrice de la BNT (Bibliothèque nationale de Tunisie), le travail du réalisateur ne serait pas sujet à scandale s’il avait été confiné au domaine du privé. Par conséquent, ce serait son passage du domaine privé au domaine public qui aurait « dérangé » pour qu’il soit refusé des JCC.
En effet, il y a des vérités qui se disent sans aucune gêne sans la caméra mais, passées la frontière du huis clos, elles se métamorphosent en tabou.
Ce n’est donc pas fortuit si Jamel Mokni, dans cette avant-première, avait lancé sa question : « pourquoi le film a été refusé : serait-il vraiment médiocre ou est-ce parce que la femme tunisienne n’est pas encore prête à aborder ces sujets là ? »
Il y a tant à dire sur ce film, entre autres des conditions de sa réalisation, de son contenu : aussi bien sur le plan substantiel que technique et surtout de la carrière de son réalisateur, qu’on ne peut réduire en quelques mots.
Une interview avec le réalisateur sera au plus tôt publiée pour nos lecteurs.
(Source: “Tunivisions” Le 29-10-2010)
Lien: http://www.tunivisions.net/le-film-hymen-national-malaise-dans-l-islam-passage-du-prive-au-public-a-el-teatro,10574.html
Extra-virgin olive oil protects liver
A new study has revealed that extra- virginolive oil can protect the liver from oxidative stress. As part of the study, scientists exposed rats to a moderately toxic herbicide known to deplete antioxidants and cause oxidative stress, finding that those rats fed on a diet containing the olive oil were partially protected from the resulting liver damage. Mohamed Hammami from the University of Monastir, Tunisia and King Saud University, Riyadh,Saudi Arabia, worked with a team of researchers to carry out the experiments in a group of 80 rats. He said, « Olive oil is an integral ingredient in the Mediterranean diet. There is growing evidence that it may have great health benefits including the reduction in coronary heart disease risk, the prevention of some cancers and the modification of immune and inflammatory responses. Here, we’ve shown that extra virgin olive oil and its extracts protect against oxidative damage of hepatic tissue ». The researchers separated the rats into a control group, an olive oil group, and 6 groups that were exposed to the herbicide ‘2,4-Dichlorophenoxyacetic acid’ with or without either whole olive oil, or one of two oil extracts – the hydrophilic fraction or the lipophilic fraction. All rats given the herbicide showed signs of significant liver damage. However, extra virgin olive oil and hydrophilic fraction intake induced a significant increase in antioxidant enzyme activity and a decrease in markers of liver damage. Speaking about the results, Hammami said, « The hydrophilic fraction of olive oil seems to be the effective one in reducing toxin-induced oxidative stress, indicating that hydrophilic extract may exert a direct antioxidant effect on hepatic cells. However, more detailed studies about the effect of antioxidant compounds separately and/or their interactions are necessary to substantiate these observations. » The study appears in BioMed Central’s open access journal Nutrition and Metabolism .
(Source: “Times of India” le 29-10-2010)