AP: Tunisie: plusieurs observateurs étrangers au procès en appel de salafistes djihadistes AFP: Irak: les Américains ont saisi des listes de djihadistes étrangers -(presse
Le comité de Soutien aux Ouvriers de l’Usine des Industries Maghrébines – Isuzu :: Négociations demain Luiza Toscane: Le compte à rebours a commencé en Bosnie : des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants sont menacés Les Brèves de N’djaména: La java des Deby à Tunis Le Temps: 7ème round des négociations sociales – Interview de Mohamed Trabelsi, Reuters: Turquie- L’armée redit son hostilité au foulard islamique
Tunisie: plusieurs observateurs étrangers au procès en appel de salafistes djihadistes
Associated Press, le 29 janvier 2008 à 17h04
TUNIS (AP) — Des diplomates occidentaux et observateurs d’organisations non gouvernementales internationales ont assisté mardi à Tunis à la deuxième audience du procès en appel de 30 salafistes djihadistes tunisiens présumés dont deux ont été condamnés en première instance à la peine capitale et huit à la prison à perpétuité, a-t-on constaté sur place.
Le groupe est accusé d’implication dans les affrontements armés avec les forces de l’ordre qui ont eu lieu fin décembre 2006 et début janvier 2007, causant la mort d’un officier de l’armée et d’un agent de police et de 12 salafistes présumés.
Accédant à la demande des avocats de la défense qui demandaient un « délai d’au moins un mois » pour préparer leurs plaidoiries, la cour d’appel a reporté l’examen de l’affaire au 8 février prochain.
Etaient présents à l’audience, les premières secrétaires des ambassades des Etats-Unis, Susannah Cooper, et de France, Julie
Bedos, au nom de « la présidence locale » française de l’Union européenne, la Slovénie qui en assure actuellement l’exercice n’ayant pas de représentation diplomatique permanente en Tunisie.
Côté ONG, des délégués d’Amnesty International, l’ancien bâtonnier Denys Robillard, de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Augustin d’Ollone, et de l’Organisation mondiale de lutte contre la torture (OMCT), Patrick Mützenberg ont fait le déplacement à Tunis.
Selon les autorités, le noyau du groupe de djihadistes composé de six personnes, cinq Tunisiens et un Mauritanien, s’était infiltré, muni d’armes et de munitions, par la frontière algérienne. Quatre
ont péri et les deux autres attendent d’être jugés séparément. Ils étaient soupçonnés de liens avec l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), converti en branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Irak: les Américains ont saisi des listes de djihadistes étrangers (presse)
AFP, le 26 janvier 2008 à 13h06
BERLIN, 26 jan 2008 (AFP) – Les soldats américains en Irak ont découvert dans un camp en Irak des listes de recrues, notamment étrangères, du réseau terroriste Al-Qaïda, où figurent les noms de quatre Allemands, affirme l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi.
Les quatre hommes venaient de Basse-Saxe (nord) et ont dit, selon ces listes, avoir transité par la Turquie et la Syrie pour rejoindre l’Irak, selon le magazine.
Deux d’entre eux, Radhuan Ibn Jussif N., 25 ans, et Siad B., 30 ans, tous deux d’origine tunisienne, ont disparu au printemps dernier de leur foyer d’étudiants à Brunswick, sans laisser de trace. B. vivait depuis dix ans en Allemagne, N. depuis 2003, ajoute le Spiegel.
Un troisième Tunisien, Nidal al-K., s’est présenté à Al-Qaïda en tant que médecin, en disant être à prêt à commettre un attentat-suicide, poursuit le magazine.
La police criminelle allemande et les services de renseignement intérieur estiment que depuis 2003, plus de 80 personnes ont quitté l’Allemagne pour l’Irak avec des visées terroristes. La moitié d’entre eux aurait rejoint le réseau d’Oussama Ben Laden, selon le Spiegel.
Par ailleurs, concernant le démantèlement il y a une semaine à Barcelone (Espagne) d’une cellule islamiste soupçonnée d’avoir préparé des attentats, la police criminelle allemande examine actuellement les liens possibles avec « des contacts » en Allemagne, affirme le magazine, sans donner d’autres précisions.
Selon le quotidien El Pais de ce samedi, qui cite un « témoin protégé », la cellule prévoyait une vague d’attentats suicides en Espagne ainsi que dans d’autres pays européens dont l’Allemagne.
AFP
Le comité de Soutien aux Ouvriers de l’Usine des Industries Maghrébines – Isuzu
Négociations demain
Finalement, après près d’un mois de grève et sit-in, se tiendront demain, jeudi 31 janvier 2008, les négociations entre les représentants de l’UGTT et du syndicat d’une part, et le patron de l’usine de l’autre. Elles se tiendront au siège de l’Inspection Générale de Travail.
Le Comité de Soutien aux ouvriers lance un appel aux autorités afin qu’elles fassent preuve de plus de fermeté face à un patron qui n’a cessé de transgresser le code du travail et de detriorer le climat social à l’usine, fort du laxisme manifesté jusqu’à présent .
Rappelons que les 150 ouvriers de ladite usine sont en grève depuis le 04 janvier, exigeant la réintégration de leurs 17 camarades- dont six membres du syndicat- licenciés abusivement et l’obtention de leurs indemnités non -reçues depuis des années.
Pour le Comité
Massaoud Romdhani
Le compte à rebours a commencé en Bosnie : des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants sont menacés
Les Brèves de N’djaména:
La java des Deby à Tunis
7ème round des négociations sociales
Interview de Mohamed Trabelsi, Secrétaire Général adjoint de l’UGTT chargé des relations extérieures
« L’UGTT est déterminée à faire réussir ces négociations en défendant, à la fois, les intérêts des travailleurs, l’emploi et la pérennité de l’entreprise. »
Notre invité, aujourd’hui, est Mohamed Trabelsi, secrétaire général-adjoint de l’UGTT, chargé des relations extérieures et membre du Bureau exécutif de la centrale syndicale. Il nous parle du 7ème round des négociations sociales qui va démarrer en mars 2008, de la contestation syndicale et de la participation ou non de l’UGTT, aux élections, en été,pour le renouvellement de moitié des membres de la Chambre des Conseillers. Interview.
• Le Temps : Comment s’est préparée l’UGTT pour les négociations sociales qui vont démarrer en principe en mars 2008 ?
-Mohamed Trabelsi : Les commissions des syndicalistes dans les secteurs, les entreprises au niveau national ont déjà commencé les préparatifs pour ce nouveau round des négociations sociales d’arrache-pied sachant les difficultés qui caractérisent la situation actuelle. En effet, le contexte dans lequel vont se dérouler ces négociations est difficile : la cherté de vie est galopante, le taux d’inflation ne cesse de grimper ce qui a affecté sérieusement le pouvoir d’achat des travailleurs et se répercutera sur la demande. Cela entraînera certainement la récession et affectera davantage l’effort national pour créer de nouveaux emplois. Il est à signaler également la flambée du prix du pétrole ainsi que l’entrée en vigueur des traités de libre échange avec l’Europe à partir de 2008 ou au plus tard si les négociations avec les Européens aboutissent en juillet 2010.
A l’UGTT nous sommes conscients de la complexité de la situation. C’est pour cela que nous avons toujours plaidé pour l’élargissement du dialogue social pour qu’il puisse traiter les différentes questions du développement, de l’emploi, de l’investissement, de la fiscalité, des services publics, de l’assurance chômage, de l’intégration régionale etc…
Bien qu’elles soient très importantes et qu’elles constituent un acquis considérable, les négociations sociales ne peuvent à elles seules, résumer le dialogue social. Elles ne sont qu’un aspect de ce dialogue. Dans la pratique toutes les questions relatives aux salaires et aux conditions de travail sont liées et en interdépendance avec les autres questions économiques et sociales. C’est pour cela qu’il est très important pour notre pays, pour son développement et sa démocratie, de redynamiser les institutions du dialogue social notamment la commission nationale du dialogue social qui existe sur le papier mais qui ne s’est jamais réunie.
Ceci dit, il ne faut pas cerner le dialogue social dans un aspect occasionnel lié aux rounds triennaux de la négociation collective. La concertation et le dialogue continu sont de nature à raffermir le climat de confiance et de compromis entre les différents partenaires sociaux. Toutefois, l’UGTT est déterminée à faire réussir ces négociations sociales en défendant à la fois les intérêts des travailleurs, l’emploi et la pérennité de l’entreprise.
• On a constaté qu’il y a de plus en plus de contestations au sein de l’UGTT, il y en a des syndicats qui recourent souvent à la grève. Qu’en pensez-vous ?
-L’UGTT a été toujours et restera une organisation syndicale revendicative et contestataire. Pour ce qui est de l’aspect revendicatif, il n’y a pas de syndicalisme sans revendication. Mais, nous sommes, également, une force de proposition et de dialogue. Nous ne nous contentons pas de critiquer, nous proposons aussi des alternatives et des projets de société. En 1955, nous avons présenté un plan économique et social de développement. Nous continuons à préserver cet héritage qui constitue notre particularité tunisienne et notre identité Ugttiste. Mais depuis quelques années il est vrai qu’on assiste à une montée du nombre des grèves et de contestations. Cela n’a rien d’alarmant bien au contraire cela démontre que depuis septembre 2000, l’organisation syndicale s’est réconciliée avec ses principes de démocratie et d’indépendance. Elle a préféré le chemin du dialogue avec ses fédérations et ses syndicats nationaux plutôt que de procéder par des manières autoritaires et centralistes.
Il est vrai, également, que l’entrée en vigueur de l’économie du marché, l’accélération du processus de privatisation, l’aggravation alarmante de la précarité de l’emploi et l’élargissement des inégalités, ont suscité des réactions de la part des personnes lésées ou victimes de cette situation. Il n’y a pas de cadre mieux habilité pour exprimer ce mécontentement en dehors de l’UGTT. Nous sommes conscients de cette situation et nous essayons de la gérer pour limiter les dégâts, réaliser des acquis et défendre les intérêts des travailleurs.
• Mais, il y a des contestataires qui sont allés un peu loin en observant une grève de la faim dans les locaux même de l’UGTT. Qu’en dites-vous ?
-Il y a des situations où la déception et le désespoir atteignent un certain degré qui pousse certaines personnes à des réactions extrêmes. Nous comprenons cela. Mais nous ne pourrons pas justifier la grève de la faim en tant que moyen de lutte syndicale.
Les syndicats font la grève, occupent les locaux, descendent dans la rue, mettent le brassard, organisent des meetings. Bref, arrêtent, stoppent le processus de production. Ils font cela pour mieux vivre et améliorer les conditions de vie de leurs familles, non pas pour mourir ou se suicider. Nous sommes des syndicalistes qui aiment la vie, la dignité et le bien être.
• L’UGTT a boycotté les élections en 2005, des membres de la Chambre des Conseillers, en ne présentant pas ses candidats. Va-t-elle, ou non, participer, l’été 2008, aux élection pour le renouvellement de moitié de cette Chambre ?
-Il est très important de rappeler que l’UGTT a été le premier initiateur de l’idée de créer une 2ème Chambre parlementaire. Elle a donc considéré que la création de cette Chambre est un acquis et un enrichissement du paysage institutionnel. Malheureusement, ses réserves quant au choix de ses propres représentants et leur nombre au sein de cette Chambre, n’ont pas été prises en considération. La commission administrative de l’UGTT a donc considéré que la procédure actuelle appliquée dans l’élection des représentants de la centrale syndicale par des instances non syndicales où il n’y a pas de représentants syndicaux est une atteinte à son indépendance et à sa liberté de choix. Nous espérons toutefois qu’un dialogue s’instaure avec le gouvernement, le Conseil constitutionnel et l’UGTT pour trouver les moyens qui permettent à la Centrale syndicale d’intégrer la Chambre des Conseillers.
Interview réalisé par Néjib SASSI
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 30 janvier 2008)
Turquie- L’armée redit son hostilité au foulard islamique
Reuters, le 30 janvier 2008 à 15h32
ANKARA, 30 janvier (Reuters) – Le chef d’état-major de l’armée turque a tacitement réitéré mercredi la position déterminée de l’armée en faveur d’une séparation nette entre l’Etat et la religion.
« Tous les segments de la société turque savent ce que l’armée pense de la question du foulard islamique. Je ne veux pas parler de ce sujet », a dit le général Yasar Buyukanit.
Le chef d’état-major s’exprimait en public pour la première fois depuis que le gouvernement turc a annoncé son projet d’assouplir l’interdiction du voile.
L’armée se considère comme le garant ultime de la laïcité turque et a souvent mis en garde contre une « islamisation rampante » du pays sous la conduite du Premier ministre Tayyip Erdogan, dont le parti AK est issu de la mouvance islamiste.
Les militaires s’étaient opposés en vain l’an dernier à l’élection à la présidence d’Abdullah Gül, lui aussi membre de l’AKP.
Le texte n’autoriserait que le foulard traditionnel noué sous le menton et non le voile dissimulant le cou, considéré comme un symbole de l’islam politique et qui continuera d’être interdit sur les campus.
Le parlement turc doit examiner le projet de loi lors de deux séances, les 6 et 9 février, a précisé Burhan Kuzu, député de l’AKP et président de la Commission constitutionnelle du parlement.
Kuzu n’a pas souhaité réagir aux propos de Buyukanit mais a estimé que le Conseil constitutionnel, autre bastion de l’élite laïque, commettrait une erreur en s’opposant au projet de loi. « Cela voudrait dire que le Conseil se place au-dessus de la Constitution », a-t-il estimé.