Reporters sans frontières : Facebook piraté et RSF Blog censuré : un militant des droits de l’homme réduit au silence
Badreddine Ferchichi a quitté la prison
Trois ans jour pour jour après le début de son incarcération, Badreddine Ferchichi a quitté la prison de Mornaguia pour rejoindre sa famille dans la région de Ghar El Melh. Lundi 31 août, il a été libéré et a retrouvé sa femme, Senada, et ses quatre enfants en bas âge : Abdallah, Oussama, Ouassila et Mohammed le dernier qui n’a d’autre souvenir de son père que derrière les barreaux ou les vitres de la prison de Tunis. Ainsi s’achève une tragédie, tout du moins l’espère-t-il, qui a commencé en Bosnie où il vit en famille depuis des années, et pays où il demande l’asile, qui lui est refusé. Le 29 août 2006, il est renvoyé en Tunisie tandis que son épouse et ses enfants de nationalité bosniaque restent en Bosnie. Il est déféré devant un juge d’instruction militaire qui le fait écrouer à la prison du 9 avril dans l’attente de son procès. Le 10 novembre de la même année, sa femme et ses enfants s’installent en Tunisie pour pouvoir lui rendre visite. Le 16 janvier 2008, son procès s’est ouvert devant le Tribunal Militaire de Tunis qui a prononcé un non-lieu en sa faveur, mais Badreddine Ferchichi n’a pas été libéré, à la grande déception des siens, l’avocat général s’étant immédiatement pourvu en cassation. Le pourvoi fut admis le 11 février 2009 et le 20 mai de la même année s’ouvrait le nouveau procès de Badreddine Ferchichi. Accusé en vertu de l’article 123 du Code des plaidoiries et sanctions militaires « Tout Tunisien qui se met en temps de paix au service d’une armée étrangère ou d’une organisation terroriste à l’étranger est puni de dix ans d’emprisonnement avec interdiction d’exercer ses droits civiques […] », pour avoir servi dans l’armée bosniaque au cours des années quatre vingt dix, il a été condamné à trois ans d‘emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif. La notion de « crime permanent » a été retenue pour qualifier les faits, et a rendu impossible la prescription.
Badreddine Ferchichi est maintenant astreint à la peine complémentaire du contrôle administratif que les services de sécurité de Ghar El Melh ou Bizerte vont déterminer.
Tunisiens de Bosnie
L’exode des Tunisiens de Bosnie avait commencé bien avant la livraison de Badreddine Ferchichi à la Tunisie par les autorités bosniaques, mais les modalités de celle-ci, -un avion spécial ayant été affrété uniquement pour son renvoi-, ont contribué à semer la panique chez ceux qui, encore de nationalité bosniaque pour certains, y résidaient toujours en 2006.
En effet, le nom de Badreddine Ferchichi n’a fait que s’ajouter à la liste des Tunisiens ayant vécu en Bosnie, ayant acquis ou non la nationalité bosniaque, rentrés volontairement ou renvoyés par un pays tiers, et qui ont été immédiatement arrêtés à leur arrivée en Tunisie, incarcérés pour de longues années, et pour la majorité d’entre eux, torturés : Moazz Bouhouche, Taoufik Selmi, Tarek Hajjam, Abderraouf Mouelhi, pour ne citer qu’eux. Qu‘ils aient ou non combattu dans l’armée bosniaque, comme Badreddine Ferchichi, le simple passage par la Bosnie est devenu aux yeux des autorités tunisiennes un crime passible d’emprisonnement.
Des dizaines d’autres se sont enfuis sous des cieux plus démocratiques, du moins le croyaient-ils, car les demandeurs d’asile Taoufik Selmi (Luxembourg) et Abderraouf Mouelhi (Royaume-Uni) ont été livrés sans ménagement à leurs geôliers tunisiens.Certains attendent depuis des années des réponses à leur demande d’asile en Suisse et en Italie. Seules la France et la Grande-Bretagne ont à ce jour accordé le statut de réfugié à ces parias, chassés de Bosnie, le pays où ils étaient venus apporter assistance humanitaire et/ou militaire, et menacés dans leur pays d’origine de torture et d’emprisonnement.
En Bosnie, Ammar Hanchi, Tunisien déchu de sa nationalité bosniaque, attend depuis des mois au centre de rétention pour étrangers de Lukavica son renvoi en Tunisie. Ammar Hanchi est comme Badreddine Ferchichi ou Taoufik Selmi, marié à une ressortissante bosniaque et père d’enfants bosniaques. Devra-t-il connaître le même sort que les deux premiers ? L’Etat bosniaque, qui a ratifié les conventions internationales interdisant la torture et, partant, les renvois dangereux, doit surseoir à toute décision de renvoi. Luiza Toscane
Cisjordanie:gel partiel de la colonisation
BAD: prêt de 66 M USD pour renforcer le réseau électrique en Tunisie
Tunisie : La 1ère usine de dessalement d’eau opérationnelle, fin 2009
3-09-2009 African Manager
L’usine de dessalement et d’épuration d’eau de Djerba entrera en service à la fin de cette année. Il s’agit de la première installation de ce genre en Tunisie. Elle permettra à l’île, qui compte environ 130.000 habitants et qui reçoit des dizaines de milliers de touristes par an, de couvrir tous ses besoins en eau potable. À l’heure actuelle, 53.000 mètres cubes d’eau sont nécessaires chaque jour pour subvenir aux besoins de l’île. Ces quantités devraient passer à 58000 d’ici l’année prochaine. La technique utilisée pour la production de l’eau, l’osmose inverse, sert à réduire la salinité de l’eau de mer à moins de 0,4 gramme par litre, un taux inférieur à la moyenne nationale. L’usine constitue la première étape du programme de dessalement élaboré par le ministère tunisien de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques.
(source; »africanmanager.com » le 03 sept.-09)
Lien:http://www.africanmanager.com/articles/124366.html
Brouhaha autour de Bouchiha
La Tunisie sans Pfouh !
Tunis – (TNA) – La Tunisie vient de perdre son dernier espace de liberté, le théâtrePfouh! de l’hôpital Arrazi de Manouba. Ce théâtre amateur, créé par Rauof Bouga, un patient « incarcéré » d’office pour avoir eu la folie de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2009, offrait aux patients – voire, au personnel médical – l’occasion de se libérer de leurs « démons intérieurs » tout en s’amusant. Ces activités artistiques, qu’elles soient théâtrales, musicales ou littéraires, ont été fortement encouragés par les deux jeunes psychiatres Slim Hakim et Olfa Bahbouh, fervents adeptes des thérapies alternatives.
Mais parler d’alternatives en Tunisie relève de la folie. Raouf Bouga, le réalisateur, ne savait pas qu’en réalisant sa dernière comédie, il a signé l’arrêt de mort du théâtrePfouh! La pièce qui a causé la fermetrure définitive du dernier îlot de liberté en Tunisie s’intitutle » بوشيحة ياكل طريحة » ( Bouchiha renvoyé et corrigé ). C’est une parodie de la farce électorale d’octobre 2009.
Le rideau se lève sur le bureau présidentiel de Carthage. Le dictateur tunisien Ben Ali reçoit en tête-à-tête son opposant officiel Moahmed Bouchiha, futur candidat-figurant à « l’élection présidentielle » de 2009. Ce dernier, la voix tremblante, lui fait une proposition indécente, soufflée par le duo infernal Poutine-Medvedev. Ben Ali ne croit pas ses oreilles. Pourtant, Bouchiha continue son discours: « Pour faire taire les mauvaises langues à l’interieur et surtout à l’extérieur du pays, vous retirerez votre candidature à la dernière minute et donnerez l’ordre au ministre de l’Intérieur de me faire gagner au premier suffrage avec un taux de 51%. Elu, je vous nommerez Premier ministre et ministre d’Etat à l’Interieur. »
Coup de théâtre: Ben Ali accepte la proposition hardie de sa marionnette ! Mais à une condition: l’article 57 de la constitition sera modifié illico pour que le Premier ministre reprenne sa place de successeur automatique du président. Le comparse accepte cette condition sans discuter. Le scénario marche à merveille. La communauté internationale applaudit la transition démocratique pacifique tunisienne et envoit des centaines de messages de félicitations au président « élu » Mohamed Bouchiha.
Mais la lune de miel du couple heureux Bouchiha-Ben Ali ne durera que quelques mois. Ben Ali, qui a tous les services de sécurité entre ses mains, vient d’apprendre que le président fantoche s’apprête à dissoudre le parlement tenu par le RCD, le parti de Ben Ali, et ainsi tirer le tapis sous les pieds de son bienfaiteur. Le général Ben Ali ne perd pas son sang froid. Appliquant à la lettre l’article 57 de la constitution, il destitue Bouchiha pour « incapacité mentale et perte du sens de la réalité ». Ben Ali retourne calmement à son trône. Bouchiha, dont « la schizoïdie accompagnée d’un syndrome maniaco-dépressif » a été certifiée par sept professeurs de médecine, sera interné d’office à l’hôpital psychiatrique de Tunis. Il y sera président imaginaire à vie.
Lorsque le rideau tombe, tous les spectateurs ont les larmes aux yeux. Certains sanglotaient même. Mais leurs sanglots furent brutalement interrompus par les crachotements des talkies-walkies des agents secrets de la branche psychiatrique de la Police Politique…
(Source: Le blog de Omar khayyam le 3 septembre 2009)
Droits de l’Homme: Une délégation du Congrès américain à Alger
Par :Rédaction de Liberte
Le 03 sept.-09
Une délégation du Congrès américain, qui séjourne actuellement en Algérie dans le cadre d’une tournée dans les pays du Maghreb, a été reçue hier au siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), puis au siège de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH). Le communiqué rendu public par la Commission Ksentini souligne qu’“au cours de cette audience, qui s’est déroulée dans une atmosphère sereine et de franche compréhension, les questions relatives aux droits de l’Homme ont été évoquées”, sans autre précision quant à ces questions et aux avis exprimés par l’une ou l’autre partie. La LADDH, pour sa part, a été plus explicite. Parmi les sujets abordés par ses représentants avec la délégation américaine, le communiqué de la Ligue cite “les conditions de travail des organisations de la société civile à l’ombre du maintien d’un état d’urgence qui dure depuis 1992”. La Ligue a également évoqué “le dossier des Algériens encore détenus à Guantanamo” et a exprimé “sa profonde préoccupation” devant leur maintien en détention, ainsi que le souhait de voir leur situation aboutir rapidement à “un dénouement qui préserve leurs droits et leur dignité”.
(Source: »Liberté » (quotidien- Algérie) le 03 sept.-09)
Kadhafi va demander devant l’ONU le démantèlement de la Suisse
(ats / 02 septembre 2009 22:20) Berne (ats) La Suisse doit être rayée de la carte et ses régions linguistiques réparties entre ses voisins. Mouammar Kadhafi va soumettre cette requête devant l’assemblée générale de l’ONU qui débute le 15 septembre. Il l’avait déjà formulée lors du sommet du G8 en Italie en juillet. « La Libye a déposé cette requête », a déclaré la vice-présidente de la Commission de politique extérieure du National Christa Markwalder (PLR/BE) dans l’émission « 10 vor 10 » de la TV alémanique. Le chef d’Etat libyen demande que figure à l’ordre du jour la division du territoire suisse et sa répartition entre les pays voisins, a ajouté Mme Markwalder. Début juillet lors du G8, Mouammar Kadhafi avait déclaré que la Suisse « est une mafia mondiale et non un Etat ». Et d’ajouter qu’elle « est formée d’une communauté italienne qui doit retourner en Italie, d’une autre communauté allemande qui doit retourner en Allemagne et une troisième communauté française qui doit retourner en France ». Plus tôt dans la journée, et en attendant la libération des deux Suisses toujours retenus en Libye, le Conseil fédéral avait continué de jouer profil bas. Il a renoncé à poser un ultimatum à Tripoli ou à annoncer une quelconque initiative. Le Conseil fédéral réitère sa volonté de mettre en oeuvre l’accord passé le 20 août et attend de la Libye qu’elle en fasse de même. Le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz et la ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey ont tous deux insisté sur ce point à l’issue de la séance gouvernementale. C’est dans ce but qu’un accord visant à apaiser les tensions et à rétablir les relations avec la Libye a été conclu, s’est justifié le président de la Confédération, vivement critiqué pour avoir signé le texte. Avant de souligner qu’une normalisation des relations nécessite des efforts des deux parties. (Source: www.tsr.ch, le 2 septembre 2009)
Nothing to celebrate in Libya today
By Rami G. Khouri If there is a moment, a place, a person, and a legacy that come together to bring sadness to all Arabs, they are upon us this week in the 40th anniversary of the September 1, 1969 revolution that brought Moammar Gadhafi to power. There is nothing to celebrate today in Libya, other than a colossal waste of that country’s human and natural resources over four decades. This is also a day of calamity for the modern Arab world, not only because of what Libya has suffered and squandered, but also because Libya is only a severe example of the self-inflicted distortions, waste and misfortunes that have defined much of the Arab region since independence.. This is also a moment that should spur some quiet reflection by all those in the West who deal with the Arab world with shameless self-interest. Gadhafi’s Libya is everything we always dreaded we would become, as independent states, societies, governing systems and leaderships. It is hard to know where to start in listing the reasons that the 40th anniversary of Gadhafi’s rule is a hollow celebration. He and his small circle of ruling partners have managed, remarkably, to accomplish virtually every failure that can possibly be envisaged in the world of statehood and governance. The biggest failure is probably to strangle the country from within, laying siege to his own people by driving away the best and brightest Libyans, and subjecting those who remain to a life of material mediocrity and political indignity. The core of the calamity in Libya – common to the entire Arab world – is the lack of freedom for the ordinary citizen. Libya is a special case, because it combines authoritarianism with eccentricity, waste of massive wealth, and Arab and international derision. If much of Libya’s human wealth has been forced to flee abroad, most of its material wealth has been wasted in one of the most shocking cases of national self-squandering in the modern world. If we were to conservatively say that Libya has averaged $10 billion of oil exports per year in the past 40 years – with some single year income figures reaching over $45 billion, like last year, for example – we could reasonably ask: what has the Libyan government to show for the $400 billion or so of income that accrued since 1979? In the eyes of the world in recent decades, Libya has been most widely associated with terrorism. The Lockerbie Pan Am bombing, the Berlin disco bombing and the downing of a UTA French civilian airliner in Africa are only three of the most glaring examples of accusations or convictions against Libya, while many Lebanese assume that Shiite leader Mousa Sadr was killed during a visit to Libya in 1978. Libya paid compensation to the Lockerbie and UTA bombings victims’ families, thus compounding the shame of being found guilty of terror against innocent civilians by engaging in yet more squandering of national wealth. The country has been subjected to sanctions, and militarily attacked by the United States (resulting in the death of Gadhafi’s young daughter). Libya has attacked its neighbor Chad several times, and routinely has had its borders with its neighbors closed. It tried to develop weapons of mass destruction, and also dropped the idea, throwing away more of its wealth on another wasted whim. The country has tried repeatedly but fruitlessly to unite with immediate neighbors or would-be partners further afield, while providing funds and arms to militant movements across Africa, Europe and Asia. Libya’s presence at Arab summits has made even more of a mockery of those events than they already are, and the leader’s travels abroad generate international media coverage that is more spectacle than serious. The litany of four decades of failure in Libya is long and thick, and hard to believe were it not true. Now we are asked to believe that Gadhafi’s sons and presumed heirs embrace democracy and liberalism; yet somehow that proposition is hard to take seriously, as power continues to be exercised without any real accountability. This is a sad anniversary for a rich land that has mostly experienced derision, indictment, isolation and underachievement in recent decades. The Arab world watches silently, knowing that the Libyan tale is not so alien to our region – it is merely the most severe example of a management style that has made underachievement the hallmark of the modern Arab world. The West, meanwhile, looks to Libya for more opportunities to sign lucrative new contracts, oblivious to both the moral legacy of its own history in the Middle East or the desperate quest for simple dignity by the ordinary Arab citizen. There is nothing to celebrate today – 40 years and $400 billion later – there is nothing to commemorate other than monumental sadness. Rami G. Khouri is published twice-weekly by The Daily Star. (Source: “The Daily Star” (Quotidien – Liban), le 2 septembre 2009). Lien: http://dailystar.com.lb/article.asp?edition_id=10&categ_id=5&article_id=106005
France: 17.350 immigrés irréguliers reconduits à la frontière depuis janvier (ministre)
ATS, le 3 septembre 2009 à 12h45 PARIS, 3 sept 2009 (AFP) – Les autorités françaises ont reconduit aux frontières 17.350 immigrés en situation irrégulière entre le 1er janvier et le 31 juillet, sur un objectif de 27.000 pour l’ensemble de l’année, a annoncé jeudi le ministre de l’Immigration et de l’Intégration Eric Besson. « 17.350 éloignements d’étrangers en situation irrégulière ont été réalisés entre le 1er janvier et le 31 juillet 2009, dont 12.526 retours forcés et 4.824 retours volontaires », a indiqué Eric Besson au cours d’une conférence de presse. « C’est moins que l’année dernière à la même date », puisqu’il y avait eu 19.380 reconduites aux frontières au 31 juillet, a reconnu M. Besson. « Mais on respectera à peu près l’objectif de 27.000″ reconduites sur l’année », a-il précisé. Eric Besson a par ailleurs annoncé que 104.827 titres de long séjour ont été délivrés pendant cette période, soit une progression de 0,7% par rapport à la même période de 2008. Cette progression est essentiellement dûe à l’accroissement des autorisations de séjour accordées au titre de l’asile, en très nette progression (+22%). Voulant mettre l’accent sur « la tradition d’accueil de la France », M. Besson a indiqué qu’avec 18.658 demandes d’asile, soit une augmentation de 32,6% sur sept mois, la France reste le premier pays européen pour le nombre de demandes d’asile reçues et pour le taux d’acceptation (5.129 statuts accordés). En revanche, le nombre de titres de séjour délivrés à titre professionnel baisse de 1,8% – de 18.249 à 17.927 -, ainsi que ceux délivrés dans le cadre de l’immigration familiale – de 51.835 à 47.911 – soit une baisse de 7,6%. Selon ce bilan sur sept mois, les naturalisations (64.744) ont augmenté de 12,6%, plaçant la France en tête des pays européens pour l’acquisition de la nationalité. Eric Besson a également fait un point sur la gestion concertée des flux migratoires avec les pays d’origine: sur 8 accords signés depuis mai 2007, 5 ont été ratifiés (Gabon, Bénin, Congo, Tunisie, Sénégal) et trois sont en voie de l’être (Maurice, Burkina Faso, Cap Vert). Des négociations sont en cours avec 11 autres pays.
France-Iran: les relations à un degré de tension rarement atteint
AFP, le 3 septembre 2009 à 11h05 Par Jean-Louis de la VAISSIERE PARIS, 3 sept 2009 (AFP) – Menaces de sanctions renforcées sur le nucléaire, accusations d’ingérence, affaire Clotilde Reiss: les relations entre l’Iran et la France se sont dégradées pour parvenir aujourd’hui à un degré de tension rarement atteint. Le président Nicolas Sarkozy a déclenché cette semaine la colère de l’Iran, en déclarant que le peuple iranien « mérite mieux que ses dirigeants actuels » et en saluant le courage de « grands dignataires du régime » ayant dénoncé les tortures infligées aux opposants. « La France adopte des positions de plus en plus extrémistes », répondait mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, accusant Paris d' »ingérence » et de chercher à « créer l’insécurité ». De l’aveu de diplomates français, les relations « sont exécrables », une raison et non des moindres étant la remise en cause d’Israël par le président Mahmoud Ahmadinejad. Après l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy « a été le premier à dire que les mouvements populaires iraniens étaient une bonne chose », a observé dans une conférence de presse le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, exprimant le sentiment que « ce mouvement aboutira un jour à un changement dans la façon de diriger » l’Iran. Ce qui déplaît au régime de Téhéran, observe Denis Bauchard, de l’IFRI (Institut français des relations internationales), « c’est qu’il peut avoir l’impression qu’on remet en cause l’élection d’Ahmadinejad ». « Parmi les pays occidentaux, la France est certainement celui qui a tenu très tôt les propos les plus critiques sur sa légitimité », juge-t-il. Dans la foulée des manifestations ayant suivi l’élection, l’incarcération du 1er juillet au 16 août d’une universitaire française de 24 ans, Clotilde Reiss, a empoisonné les relations bilatérales. Les autorités françaises ont obtenu sa remise en liberté, à condition qu’elle attende le verdict de son procès à l’ambassade de France. Elles défendent son innocence, alors qu’elle est accusée d’avoir participé à des manifestations, après avoir été accusée d’espionnage au moment de son arrestation. Ces allégations sont des « fariboles », s’était emporté Bernard Kouchner, répondant sèchement aux assertions de l’ambassadeur d’Iran en France, Seyed Mehdi Miraboutalebi. En critiquant le pouvoir iranien, la France affirme ne faire que défendre des valeurs. « Il ne s’agit pas là d’ingérence mais de fidélité aux valeurs démocratiques », a estimé le ministère des Affaires étrangères. Et de noter « qu’en Iran, même d’importants responsables politiques ou religieux dénoncent ces exactions et demandent que des mesures soient prises ». Ces différends s’inscrivent dans le contexte plus large du conflit entre Téhéran et Occidentaux sur le dossier nucléaire. Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir soutenir des « sanctions sévères (…) au Conseil de sécurité et au Conseil européen », quelques jours seulement avant que l’Iran déclare avoir préparé de nouvelles propositions et espèrer un nouveau round de négociations. La semaine dernière, M. Sarkozy avait exprimé clairement son rejet de l’équipe au pouvoir: « La crise politique a fait oublier que, pendant la répression, la prolifération continue: il y a toujours plus de nucléaire militaire, toujours plus de tests de missiles et il n’y a jamais eu aussi peu de négociations ». « Ce sont les mêmes dirigeants qui nous disent que le programme nucléaire est pacifique et que les élections ont été honnêtes. Qui peut bien les croire? », avait-il ajouté. Paris et Téhéran mènent un dialogue « difficile », a reconnu récemment Bernard Kouchner. « Je téléphone toutes les semaines en Iran à mon homologue », Manouchehr Mottaki. « Est-ce que cela sert à quelque chose ? Non, non et non », a-t-il martelé. AFP
Iran: fort soutien du Parlement au gouvernement du président Ahmadinejad
Iran: un homme recherché pour un attentat antijuif nommé à la Défense
Marzieh Vahid Dastjerdi, première femme-ministre de la république islamique
Avigdor Lieberman en tournée africaine
03/09/2009 | AFP
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a appelé mercredi à Addis Abeba les pays d’Afrique à « contribuer à la paix » au Proche-Orient, au premier jour d’une importante tournée africaine.
« Nous appelons l’Afrique à aider à promouvoir la modération et la réconciliation » au Proche-Orient, a déclaré à la presse M. Lieberman.
M. Lieberman est arrivé mercredi dans la capitale éthiopienne, première étape d’une tournée africaine de huit jours qui le mènera ensuite successivement au Kenya, au Ghana, au Nigeria et en Ouganda.
« Les liens de l’Afrique avec les pays arabes et du monde musulman –dans le cadre de la Ligue Arabe, de la Conférence islamique ou de l’Union africaine– placent les pays africains en position de contribuer positivement à la paix », a souligné le ministre israélien.
Appel à rejeter « les attitudes unilatérales contre Israël »
Les pays d’Afrique, Libye en tête, soutiennent traditionnellement les Palestiniens dans leur lutte contre Israël. Lundi, le président en exercice de l’UA, le numéro un libyen Mouammar Kaddafi, avait accusé Israël « d’être derrière tous les conflits en Afrique ».
« Au sein même de l’UA, il est très important que les décisions et les activités des Etats africains reflètent une approche positive et constructive qui rejette les attitudes unilatérales contre Israël », a commenté M. Lieberman.
Une délégation de 20 hommes d’affaires, ainsi que des diplomates et responsables militaires israéliens accompagnent le ministre, également chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou.
Inauguration et commémoration
En Ethiopie, M. Lieberman rencontrera notamment le Premier ministre Meles Zenawi et inaugurera l’ouverture d’un Forum économique israélo-ethiopien.
A Nairobi, il rencontrera le président Mwai Kibaki et des membres de la communauté juive du Kenya.
En Ouganda, le ministre participera à une cérémonie à la mémoire des victimes de la prise d’otage d’Entebbe, en juin 1976.
Au cours d’une spectaculaire opération aéroportée, l’armée israélienne avait alors libéré les passagers d’un avion à destination de Tel Aviv détourné par des pirates de l’air pro-palestiniens.
Le commandant de l’opération, le colonel Jonathan Netanyahu, frère de l’actuel Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, avait été le seul militaire israélien tué durant le raid.
2009 AFP