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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2111 du 03.03.2006
ACAT-France: Grâce présidentielle en Tunisie : les Internautes de Zarzis ont été libérés AFP: Le barreau demande la libération d’un avocat condamné pour « délit d’opinion » AFP: Libération de prisonniers: Tunis dénonce la réaction de Washington AP: Tunisia regrets apparent U.S. belief in NGO claims about political prisoners AFP: Légalisation d’un premier parti écologiste tunisien AFP: Cinq chercheuses reçoivent le prix L’Oréal-Unesco en sciences de la vie AFP: Affaire Alstom : le fils d’un ancien ministre français de l’Intérieur relaxé RFI: Maghreb – Libérations d’islamistes en série Omar Khayyâm: » A notre proxy rendez-vous, chers Messieurs ! » Le Journal: De l’independance dans toute sa diversite Le Journal: La langue arabe prend du galon AFP: Khaled Mechaal, l’homme fort du Hamas AFP: Les Libyens seraient encore « à dos de chameau » sans le Duce(Alessandra Mussolini) AFP: Madonna veut acheter une maison en Israël sur le passage attendu du Messie
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ACAT-France
Communiqué de presse.
Grâce présidentielle en Tunisie : les Internautes de Zarzis ont été libérés.
L’ACAT France se félicite de la libération, le 27 février 2006, des six « Internautes de Zarzis » tunisiens. Cette libération est intervenue dans le cadre d’une grâce présidentielle dont ont bénéficié environ 1600 détenus tunisiens, à l’occasion, vraisemblablement, des 50 ans de l’indépendance du pays, le 20 mars 1946. Les six jeunes hommes font partie des quatre-vingt prisonniers politiques libérés à cette occasion. Leur situation est cependant différente de celle des autres détenus, libérés à quelques mois de la fin de leur peine. En effet, les six Internautes, incarcérés en 2003, et condamnés en appel en juillet 2004, à 13 ans de prison devaient encore purger une peine de 10 ans. L’extraordinaire mobilisation, coordonnée par un comité de soutien très actif et relayée très fortement par l’ACAT France et d’autres associations, et les pressions de la communauté internationale sur les autorités tunisiennes ont sûrement joué un rôle clé dans la libération de ces six jeunes. Rappelons que les six Internautes de Zarzis, Hamza Mahrouk (21 ans), Omar Chlendi (21 ans), Omar Rached (21 ans), Abdel-Ghaffar Guiza (21 ans), Aymen Mecharek (22 ans) et Ridha Hadj Brahim (38 ans), ont été inculpés en 2003 pour « constitution de bande ayant pour objet de préparer des attentats, tentative de vol et détention de produits explosifs » et condamnés à de lourdes peines au terme d’un simulacre de procès. De nombreuses irrégularités de procédure et des entraves notoires aux droits de la défense avaient été dénoncées à l’issue des audiences en première instance et en appel : falsification de procès-verbaux, détention au secret des accusés pendant 17 jours au cours desquels ils ont fait l’objet de torture et de mauvais traitements, refus du juge d’instruction de communiquer les pièces à conviction aux avocats de la défense, absence inexpliquée des prévenus à une audience, refus d’entendre les témoins de la défense etc… Ces condamnations sont donc très vite apparues comme des verdicts « pour l’exemple », à destination des jeunes tunisiens souhaitant bénéficier des ouvertures sur le monde et des libertés offertes par Internet, et ce alors que la Tunisie accueillait, du 16 au 18 novembre 2005, le Sommet mondial de la société de l’information. L’ACAT-France, si elle se félicite de ces libérations et de celle de 70 autres prisonniers politiques dont une vingtaine parrainée par ses groupes, rappelle que de nombreux autres prisonniers d’opinion restent détenus en Tunisie. Parmi eux, Me Mohamed Abbou, incarcéré il y a tout juste un an, le 1er mars 2005, n’a pas bénéficié de cette grâce présidentielle. Ancien dirigeant de l’Association des jeunes avocats, membre du CNLT (Conseil national pour les libertés en Tunisie) et de l’Association internationale pour le soutien des prisonniers politiques (AISPP), il a été condamné en appel, le 10 juin 2005, à trois ans et demi de prison ferme à l’issue d’une parodie de procès. Sophie Crozet Chargée de Mission Maghreb-Moyen Orient-Europe
ACAT-France 7, rue Georges Lardennois 75019 Paris sophie.crozet@acat.asso.fr 01.40.40.41.46 – www.acat.asso.fr
CONDOLEANCES C’est avec une très grande tristesse qu’on vient d’apprendre le décès de la mère de notre camarade et ami ALI TAGHRAOUIT secrétaire général de la section de Bizerte de la ligue tunisienne de la défense des droits de l’homme. Pour tout contact Tel:0021622700223
Le barreau demande la libération d’un avocat condamné pour « délit d’opinion »
AFP, le 02.03.2006 à 19h42 TUNIS, 2 mars 2006 (AFP) – Le président du Conseil de l’ordre des avocats tunisiens a demandé jeudi à Tunis la libération d’un avocat, Mohamed Abbou, emprisonné depuis un an pour « délit d’opinion ». « Voilà un an que notre confrère croupit en prison pour avoir écrit un article. Aujourd’hui, nous réclamons encore sa libération et nous ne cesserons que lorsqu’il sera élargi », a déclaré le bâtonnier Abdessatar Ben Moussa lors d’un rassemblement à la Maison du Barreau. La réunion était organisée pour le premier anniversaire de l’incarcération de Me Abbou, 40 ans, condamné à un total de trois ans et demi de prison pour « délit d’opinion », selon la défense. Il a été condamné à un an et demi pour « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public » et « diffamation des autorités judiciaires et diffusion de fausses nouvelles » pour un article publié sur internet, dans lequel il comparait la torture pratiquée dans les lieux de détention en Tunisie aux sévices exercés par des Américains dans la prison d’Abou Ghraib, en Irak. Une autre condamnation, à deux ans, concernait des « violences » suite à une plainte d’une avocate. Des avocats et militants des droits de l’Homme ont indiqué avoir tenté, en vain, de rendre visite à Me Abbou dans sa prison au Kef, à 170 km au nord de Tunis. « Certains ont été bloqués sur la route par la police. J’ai été contrôlée quinze fois avant d’arriver devant la prison », a affirmé Samia, l’épouse de l’avocat. « Je ne supporte plus de le voir traiter comme un vulgaire criminel », a-t-elle déclaré à l’AFP en indiquant qu’elle renonçait à son droit de visite. Des journaux tunisiens avaient indiqué dimanche dernier que le parquet avait signifié aux confrères de Me Abbou que l’avocat ne pouvait plus exercer en raison de sa condamnation et que son cabinet serait fermé durant le temps de sa peine.
Libération de prisonniers: Tunis dénonce la réaction de Washington
AFP, le 02.03.2006 à 18h58 TUNIS, 2 mars 2006 (AFP) – Les autorités tunisiennes ont dénoncé jeudi une réaction du Département d’Etat américain à la libération de plus de 1.600 prisonniers, dont plusieurs dizaines d’islamistes, réaffirmant l’absence de détenus politiques en Tunisie. « Il n’existe en Tunisie aucun +prisonnier politique+ ou +d’opinion+ et les personnes auxquelles il est fait allusion sont des prisonniers de droit commun », a-t-on indiqué de source officielle à Tunis. Ils ont été « jugés et condamnés par des tribunaux pour des délits avérés, des actes terroristes ou de participation à la préparation d’actes terroristes », a-t-on ajouté de même source. A la fin de la semaine dernière, 1.298 prisonniers ont été graciés par le président Zine El Abidine Ben Ali et 359 autres ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Parmi eux, figurent près de quatre-vingt militants du parti islamiste interdit Ennahdha (Renaissance). Un porte-parole adjoint du Département d’Etat avait qualifié mercredi cette mesure d’encourageante en demandant au gouvernement tunisien de « prendre des mesures supplémentaires » pour « élargir les réformes démocratiques ». Les Etats-Unis avaient en outre déploré, selon ce porte-parole, l’interdiction d’une « manifestation pacifique organisée le 24 févier par les partis de l’opposition légale ». « Le Département d’Etat semble donner crédit aux allégations de certaines ONG qui ignorent la vie politique du pays et ses réalités », a-t-on indiqué de source officielle tunisienne. « Le projet de +manifestation du 24 février+ (…) était instigué, entre autres, par des formations illégales n’ayant aucun statut juridique », a-t-on ajouté de même source.
Tunisia regrets apparent U.S. belief in NGO claims about political prisoners
Associated Press, le 02.03.2006 à 21h40 TUNIS, Tunisia (AP) _ Tunisia expressed regret Thursday that the U.S. State Department seemed to be giving credence to claims by human rights groups that the North African country holds political prisoners. The State Department said Wednesday the United States welcomed Tunisia’s decision to free or grant conditional parole to more than 1,600 prisoners. State Department deputy spokesman Adam Ereli said some had been described by human rights groups, non-governmental organizations (NGOs) and independent observers as political prisoners. «It is regrettable that the State Department seems to give credit to claims by some NGOs that do not know about the political life of the country and its realities,» Tunisia’s government said in a statement. «There are no political prisoners or prisoner of conscience» in Tunisia, the statement said, adding that those released were prisoners who had been tried and convicted in court of crimes, terrorist acts or plotting terrorism. Ereli said the United States regretted Tunisia’s decision to ban a peaceful demonstration on Feb. 24 by legal opposition parties and other moves limiting the ability of those parties to express their views. Tunis insisted the demonstration had been planned «by illegal groups that have no judicial status, which is banned under Tunisian law.» «Legally created political parties are free to carry out their activities in Tunisia, on the lone condition of respecting the public order of course,» the Tunisian government statement said. The pardons by Tunisian President Zine El Abidine Ben Ali were announced Saturday and came ahead of the North African nation’s 50th anniversary of independence from France. Human rights groups have long criticized Tunisia of a range of abuses, from muzzling the press to putting hundreds of political prisoners behind bars and labeling them common criminals.
Légalisation d’un premier parti écologiste tunisien
AFP, le 3 mars 2006 TUNIS – Un premier parti écologiste tunisien, le « Parti des verts pour le progrès » a annoncé vendredi sa légalisation par les autorités, dans un communiqué publié à Tunis. Le nouveau parti qui se présente comme « l’union des volontés d’un ensemble de compétences nationales », a précisé qu’il « privilégierait l’interaction avec les organes de l’Etat et les différents pouvoirs publics pour la réalisation de ses objectifs ». Le « Parti des verts pour le progrès » souhaite renforcer la « conscience environnementale » et s’engage à lutter contre « toute atteinte aux équilibres naturels ». « Notre parti ambitionne d’être un espace ouvert à toutes les personnes sincères et à tous les patriotes tunisiens désireux d’apporter une contribution à la marche du pays… », ajoute le communiqué. Ce nouveau parti est dirigé par Mongi Khammassi, député et ancien membre du bureau politique du Parti social démocratique libéral (PSDL, opposition légale). Les fondateurs d’un autre parti écologiste, « Tunisie Verte », ont indiqué vendredi qu’ils maintenaient leur demande de légalisation déposée depuis avril 2004 et ont appelé « toutes les forces vives nationales et internationales » à les soutenir. Outre le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie compte désormais huit partis d’opposition légale.
Le Parti des Verts pour le Progrès reçoit le visa légal
Le visa légal a été remis, aujourd’hui vendredi, au Parti des Verts pour le Progrès. A cette occasion, M. Mongi Khamassi, secrétaire général du parti a donné la déclaration suivante: »J’ai été très heureux, aujourd’hui de recevoir, du Ministre de l’Intérieur et du développement local, le visa légal du Parti des Verts pour le Progrès. Notre parti résulte de l’union des volontés d’un ensemble de compétences nationales. C’est une occasion pour moi, de remercier vivement le Président Zine El Abidine Ben Ali qui a toujours fait preuve d’engagement en faveur du renforcement et de la consolidation du processus démocratique et pluraliste. Notre parti ambitionne d’être un espace ouvert à toutes les personnes sincères, et à tous les patriotes tunisiens désireux d’apporter une contribution à la marche du pays, dans le cadre de la légalité et du respect des constantes du régime républicain. Notre parti sera aussi un cadre idoine pour le renforcement de la conscience environnementale, et la sensibilisation sur l’importance de celle-ci dans l’enracinement d’une culture de l’environnement dans la vie des citoyens et des collectivités. Le Parti des Verts pour le Progrès sera également un espace de lutte contre toute atteinte aux équilibres naturels. Notre parti privilégiera l’interaction avec les organes de l’Etat et les différents pouvoirs publics, pour la réalisation de ses objectifs ». (Source : www.infotunisie.com (Officiel), le 3 mars 2006)
PSDL M. Mongi Khamassi, exclu du Bureau politique
Le Bureau politique du Parti Social Démocrate et Libéral qui s’est réuni samedi dernier a procédé à une nouvelle répartition des tâches en excluant M. Mongi Khamassi du Bureau politique et en gelant ses activités. Voici la nouvelle répartition : – M. Mounir Béji : président – M. Mohamed Chiheb Lariani : attaché auprès du président. M. Boujomâa Yahyaoui : chargé de la coordination Mme Sihem Jabr : chargée de la femme M. Mohamed Anis Lariani : chargé de la jeunesse M. Jamil Saïdi : Trésorier M. Tahar Kéfi : Trésorier-adjoint. M. Mohamed Boukthir : chargé des régions M. Sami Guitouni : chargé des affaires économiques M. Mourad Maâtoug : membre. A noter que le poste de chargé de l’information qu’occupait M. Mongi Khamassi a été supprimé, ce dernier n’a pas été exclu du parti, mais seulement du Bureau politique. M. Khamassi représente le PSDL à la Chambre des députés, il a été élu sous les couleurs du parti aux législatives du 24 octobre 2004. N.S. (Source : « Le Temps » du 3 mars 2006)
Cinq chercheuses reçoivent le prix L’Oréal-Unesco en sciences de la vie
AFP, le 02.03.2006 à 19h38 PARIS, 2 mars 2006 (AFP) – Cinq « femmes d’exception » ont reçu jeudi le prix L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science, doté de 100.000 dollars, qui vise à récompenser et soutenir les femmes chercheuses en sciences de la vie. Le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Koïchiro Matsuura, et le PDG du groupe français de cosmétique L’Oréal, Sir Lindsay Owen-Jones, ont remis le prix à cinq lauréates, représentant cinq continents : l’Afrique, l’Amérique latine, l’Amérique du Nord, l’Asie-Pacifique et l’Europe. Un prix exceptionnel pour le 60ème anniversaire de l’Unesco a par ailleurs été décerné à la généticienne allemande Christiane Nüsslein-Volhard, prix Nobel de médecine 1995, pour sa « contribution au soutien de la carrière scientifique des chercheuses de haut niveau ayant des enfants », au travers d’une fondation qui porte son nom. Pour l’Afrique, le prix récompense la Tunisienne Habiba Bouhamed Chaabouni, pour ses travaux sur l’analyse et la prévention des maladies héréditaires (génétique médicale, Université de Tunis). Le Pr Esther Orozco (Mexique) a été retenue pour l’Amérique latine, pour ses découvertes sur le mécanisme et le contrôle des infections amibiennes dans les régions tropicales (pathologie expérimentale, Institut national polytechnique, Mexico). L’Américaine Pamela Bjorkman est récompensée pour sa découverte du mécanisme par lequel le système immunitaire reconnaît ses cibles (biologie, Howard Hughes Medical Institute, CalTech, Pasadena). Le Pr Jennifer Graves (Australie) est distinguée pour ses recherches sur l’évolution des génomes chez les mammifères (génomique comparative, Australian national university, Camberra). Pour l’Europe enfin, le prix est décerné à la Belge Christine van Broeckhoven pour ses analyses génétiques de la maladie d’Alzheimer et d’autres affections neurovégétatives (biologie moléculaire et génétique, Université d’Anvers). AFP
Affaire Alstom : le fils d’un ancien ministre français de l’Intérieur relaxé
AFP, le 02.03.2006 à 15h47 PARIS, 2 mars 2006 (AFP) – Le Français Pierre Pasqua, fils unique de l’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, poursuivi pour avoir perçu une commission occulte de la société Alstom en 1994, a été relaxé jeudi à Paris, mais trois anciens responsables d’Alstom, dont le PDG, ont été condamnés. Le procureur avait requis deux ans de prison ferme contre Pierre Pasqua, jugé par contumace alors qu’il se trouvait à son domicile tunisien. M. Pasqua a été relaxé et le mandat d’arrêt international lancé contre lui abandonné.
Trois responsables d’Alstom ont cependant été condamnés à des peines avec sursis assorties d’amende dont l’ancien PDG Pierre Bilger (9 mois et 150.000 euros), Claude Darmon, ex-responsable de la branche transport (9 mois et 100.000 euros) et Bernard Lebrun, ancien directeur financier (6 mois et 20.000 euros). Le seul à être condamné à une peine ferme est Pierre-Henri Paillet, ancien directeur général de la Datar, condamné à deux ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis, plus 150.000 euros d’amende.
Les faits remontent à 1994, quand Alstom voulait transférer des bureaux en banlieue parisienne et avait besoin pour cela du feu vert de la Datar, un organisme sous la tutelle de l’Aménagement du territoire, département rattaché au ministère de l’Intérieur alors occupé par Charles Pasqua. La société avait dû verser 5,2 MF (770.000 euros) sur un compte en Suisse pour obtenir l’autorisation de la Datar.
Selon l’accusation, la somme avait ensuite transité sur plusieurs comptes, avant de finir sur celui dont l’ayant droit était Pierre Pasqua, le but ultime étant, toujours selon l’accusation, le financement occulte des activités politiques de son père. Pierre Pasqua est mis en cause dans une autre affaire de commissions occultes présumées et sous le coup d’un autre mandat d’arrêt international. Le nom de son père a d’autre part été cité dans l’affaire des malversations présumées liées au programme de l’Onu « pétrole contre nourriture » dans l’Irak de Saddam Hussein. Charles Pasqua a nié toute implication. AFP
Maghreb
Libérations d’islamistes en série
par Olivia Marsaud En moins d’une semaine, la Tunisie et la Libye ont élargi respectivement 80 et 84 islamistes et l’Algérie vient d’annoncer la libération prochaine de 2 000 d’entre eux. Coïncidences ou mouvements de fond, ces mesures montrent comment les différents pouvoirs en place dans ces pays tentent de composer avec les mouvements islamistes. A l’occasion de l’anniversaire de la proclamation du « pouvoir du peuple », les autorités libyennes ont libéré jeudi la totalité des 84 islamistes qu’elles détiennent depuis la fin des années 90. En juin 1998, 152 personnes, dont des étudiants et des universitaires, avaient été arrêtées, accusées de soutien ou d’appartenance au mouvement Al-Jamaa al-Islamiya al-Libiya, un groupe islamiste libyen. Les orientations de ce dernier, créé en 1979, sont comparables à celles des Frères musulmans égyptiens qui prônent l’instauration d’un Etat islamique. Or, en Libye, la loi 71 de 1972 interdit la formation de partis politiques. Tenus au secret pendant deux ans, sans accès à leurs familles ou à leurs avocats, les islamistes ont été jugés en 2002 par le tribunal populaire (la Cour du peuple, abolie en janvier 2005). Deux leaders du mouvement, les professeurs Abdullah Ahmed Izzedin et Salem Abu Hanek, ont été condamnés à mort, soixante-treize à la prison à vie, onze autres à 10 ans de prison et soixante-six ont été acquittés. Lors d’une visite dans le pays de Human Rights Watch en mai 2005, les autorités libyennes avaient déclaré avoir emprisonné ces hommes de façon « préventive », reconnaissant qu’ils n’avaient jamais appelé à la violence mais les accusant d’être un « terreau pour le terrorisme ». Le courant islamiste, qui existe en Libye depuis les années 70, s’est confronté violemment à plusieurs reprises avec le pouvoir, notamment dans l’Est du pays. La libération des islamistes, ainsi que d’une cinquantaine d’autres prisonniers politiques, est perçue comme une tentative de Muammar Kadhafi de pacifier ses relations avec les islamistes libyens. Le Guide, confronté en février à une opposition de la jeunesse à Benghazi, la deuxième ville du pays (Nord-Est), souhaite aussi calmer la situation dans cette région. Or, cinquante-cinq islamistes élargis venaient de la ville de Benghazi, qu’ils ont rejointe après leur libération.
Grâce présidentielle en Tunisie La Libye n’est pas le seul pays à amnistier ses islamistes. En Tunisie, une grâce présidentielle a touché, samedi dernier, 1 298 détenus. Près de 80 islamistes, membres du parti interdit Ennahda (Renaissance), ont été libérés. Parmi eux, figurent plusieurs dirigeants, dont Khaled Khaldi, Ahmed Laâmari et le journaliste Hamadi Jebali, ancien responsable du journal du parti, Al Fajr (L’Aurore). Il avait été condamné en 1992 par le tribunal militaire de Tunis à 16 ans de prison ferme pour « appartenance à une organisation illégale » et « tentative de changer la nature de l’Etat par la force ». Près d’un millier de dirigeants et militants islamistes, accusés d’appartenance à Ennahda et de « tentative de prise de pouvoir par la violence », avaient été condamnées à la même époque à de lourdes peines de prison. « C’est un pas positif qui, j’espère, sera suivi par d’autres, afin d’asseoir un climat de détente et d’ouverture qui ne peut être que bénéfique pour le pays », a déclaré Hamadi Jebali dimanche. Avant cette libération, différentes ONG locales et internationales estimaient à 400 le nombre d’islamistes emprisonnés, que les autorités tunisiennes ne considèrent pas comme des prisonniers politiques ou d’opinion. Aucune précision sur la raison de cette grâce n’a été donnée et d’autres condamnés, comme les six jeunes « internautes de Zarzis », en ont aussi profité. Après la répression, elle aussi « préventive », qui a accompagné la tenue du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI, 16-18 novembre 2005, Tunis), ces libérations sont un signe d’apaisement de la part du pouvoir, à un mois de la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance du pays. En Tunisie, les grâces présidentielles sont généralement accordées lors de fêtes religieuses ou de la Fête nationale et bénéficient aux seuls prisonniers de droits communs. Le président Ben Ali avait déjà libéré des dizaines de prisonniers appartenant au mouvement islamiste en 2004 et 2005.
Amnistie pour les islamistes algériens Enfin, en Algérie, dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, approuvée par les électeurs algériens lors du référendum du 29 septembre 2005, un représentant du ministère de la Justice a déclaré mercredi sur les ondes qu’il y aurait prochainement « plus de 2 000 libérations » de combattants islamistes. Un chiffre sans précédent depuis 1999 où le président Abdelaziz Bouteflika avait proposé l’amnistie à quelque 5 000 islamistes non impliqués dans des crimes de sang. Si la nouvelle a été bien accueillie, jeudi, par les proches des détenus, elle a été vivement critiquée par les organisations de défense des droits de l’Homme. En effet, les prisonniers visés par cette prochaine libération ont tous été condamnés pour leur participation aux violences de la guerre civile des années 90 qui ont fait quelque 200 000 morts, pour la plupart des civils. « Nous avons été mis de côté. Maintenant, la reconnaissance n’est accordée qu’à ceux qui ont tué des gens au cours de la dernière décennie », regrette l’Association de protection des familles des victimes du terrorisme. En Algérie, des milliers de combattants islamistes ont déjà déposé les armes depuis l’amnistie partielle proposée en janvier 2000.
(Source : Le site de RFI, Radio France Internationale , le 3 mars 2006 à 17h26 TU) URL:
http://www.rfi.fr/actufr/articles/075/article_42236.asp
» A notre proxy rendez-vous, chers Messieurs ! »
TNA- Le porte-parole du Ministère de l’intérieur, Monsieur Lakhdhar Bouzollat, vient de déclarer au cours d’une conférence de presse qu' » en vertu d’un arrêté du Ministre de l’Intérieur, daté du 1er mars 2006, le mensuel français Le Monde Diplomatique du mois de mars 2006 sera interdit de vente sur tout le territoire de la République Tunisienne. Il a précisé que cette interdiction « n’a rien d’arbitraire ». En effet, Le Monde Diplomatique du mois de mars 2006 contient deux articles « de nature à troubler l’ordre public », intitulés » La longue descente aux enfers de la Tunisie » et « Une école à la dérive », signés respectivement par Kamel Labidi et Néziha Réjiba, alias Om Zied. En outre, Monsieur Bouzollat a déclaré: » Nous tenons à présenter nos excuses aux abonnés du Monde Diplomatique en Tunisie. Tous les numéros du mois de mars de ce mensuel, envoyés par voie postale, seront automatiquement saisis par le bureau de la Sûreté de l’Etat du Centre de Tri Postal de Tunis-Carthage ». Au nom de TUNeZINE, je lui ai posé la question suivante: » Les abonnés privés de leur numéro de mars auront-ils droit à un dédommagement de la part de l’Etat? ». Le porte-parole a répondu que « les lois et les réglements en vigueur ne prévoient présentement aucun dédommagement. » Un correspondant étranger voulait savoir si les diplomates étrangers accredités à Tunis, abonnés au Monde Diplomatique, étaient concernés par cette mesure de censure. Le porte-parole, évitant les formules de courtoisie diplomatique d’usage, a répondu d’une façon on ne peut plus claire: » Cet arrêté d’interdiction et de saisie s’applique à tout le monde, qu’il soit jardinier d’ambassade ou ambassadeur. D’ailleurs, notre Ministère a causé, il y a quelques années, un incident diplomatique entre la Tunisie et la Russie: Certains numéros du Monde Diplomatique, adressés par voie postale à l’ambassadeur russe à Tunis, avaient été saisis par la Sûreté de l’Etat. » Empruntant des termes médicaux, Monsieur Bouzollat a ajouté dans un langage peu diplomatique: » Nous opérons toujours sans anesthésie et nous n’adminsitrons jamais des sédatifs postopératoires. Ici au Ministère de l’intérieur la diplomatie nous est une affaire étrangère. C’est, comme vous les savez, l’affaire des Affaires Etrangères. » Enfin, le porte-parole de l’Intérieur a essayé dédramatiser cette nouvelle affaire de censure: » Ce n’est pas une affaire d’Etat. Ceux qui désirent vraiement lire les articles de Kamel Labidi et Néziha Réjiba n’ont qu’à demander à leurs amis à l’étranger de les leur envoyer par e-mail . Je dois rappeler, aussi, que TUNISNEWS a publié les deux articles litigieux dans sa livraison du 2 mars 2006. L’adresse internet est www.tunisnews.net » « Mais le site de TUNISNEWS est censuré en Tunisie ! », a protesté un des journalistes tunisiens présents à conférence. Au lieu de répondre à cette question-piège, Monsieur Bouzollat s’est mis à griffonner quelques mots sur un bout de papier qu’il a ensuite glissé dans la poche du journaliste contestataire ! Tous les présents, gorilles et journalistes, étaient intrigués par ce geste inhabituel. La clef du mystère gît dans un lapsus, commis par le petit commis de l’Etat: – A notre proxy rendez-vous, chers Messieurs ! Omar Khayyâm
Audiovisuel et «démocratisation»
LA LANGUE ARABE PREND DU GALON
Par M’hamed JAIBI Le rush des chaînes satellitaires conçues ou commanditées par les puissants de ce monde, aux fins d’avoir prise sur l’opinion publique arabe, que décrit en détail notre collègue Jamel Arfaoui dans la partie arabe de ce numéro du «Journal», montre à quel point l’occident s’intéresse, désormais, au monde arabe. Même s’il s’agit, en fait, d’une conséquence des événements du 11 septembre 2001 et des malheureuses suites qu’ils ont eues, notamment en Irak, il s’agit d’une démarche intéressante en elle-même, qui montre que l’occident prend, enfin, en ligne de compte les Arabes et tient à leur parler. Si tel est vraiment leur but, les promoteurs de ces chaînes seraient à féliciter, car ils se présenteraient en amis, acquis ou potentiels, habités par le légitime souci de dialoguer avec nous, de comprendre notre manière de voir les choses, nos légitimes ambitions communautaires et nos déceptions vis-à-vis d’un occident des libertés et des droits de l’homme, qui s’est évertué à faire de nous des laissés pour compte. Mais si l’intention était, au contraire, de sculpter nos opinions publiques, dans l’esprit d’en faire une masse de manœuvre au service d’un nouveau projet «civilisateur» à forte odeur colonialiste, elles devront être, et seront, sans aucun doute, farouchement combattues. La démocratisation du Moyen-Orient (ou du Grand Moyen-Orient, où nous placent les Américains pour simplifier la carte du monde) est un objectif national de tous les citoyens des pays arabes. Que les puissances occidentales et autres s’y investissent à nos côtés, conformément à nos vœux et à notre dynamique propre, en un partenariat librement consenti où nous aurions la pleine maîtrise des commandes, serait incontestablement un bon projet. Mais si l’arrogance et l’immixtion sont au rendez-vous, si l’on veut spolier et déstabiliser, si l’intention est de faire le vide et de semer l’anarchie, comme cela s’est vu en Irak, alors il s’agira de dire clairement à nos puissants amis, qu’ils sont des kamikazes en train de détruire la grande civilisation qu’ils ont réussi à bâtir, et à laquelle nous nous identifions dans une large mesure. Incontestablement, le monde arabe doit se moderniser et se démocratiser. Et cette tâche revient aux citoyens des pays qui le forment. Mais pour ce faire, le monde arabe doit se développer de manière décisive, afin d’être en mesure de construire des Etats stables et prospères. Or, pour cela, nous manquons de moyens. Si l’Amérique de Bush s’était convaincue de consentir les énormes moyens qu’elle a réservés à la guerre inutile et dévastatrice qu’elle a menée en Irak, au développement économique et social du Moyen-Orient, tous les vrais citoyens de nos pays l’auraient applaudie. À la place, sous nos yeux, elle a déstabilisé la région, installé la guerre civile, disqualifié l’Etat et favorisé, dans des proportions apocalyptiques, les options théocratiques, la violence et le terrorisme. Dans ces conditions, le rush des chaînes satellitaires arabisées doit nous suggérer de nous placer sur le terrain de la communication et de concevoir nous-mêmes, dans nos pays, des chaînes aptes à répondre aux attentes de nos publics de téléspectateurs. Afin de rester, chez nous, les maîtres de notre destin et de notre débat national. Il ne s’agit pas de diaboliser nos hôtes satellitaires, mais de leur livrer, dans les dures conditions de la mondialisation, une concurrence sans merci, dont la parfaite connaissance du terrain nous donne les moyens. Nos pays ont lutté avec courage pour leur indépendance, ils doivent mener, aujourd’hui, une bataille différente, celle de «l’exception culturelle» et d’une démocratisation réaliste s’appuyant sur un puissant développement économique et social. Tout un programme, qui exige de mobiliser nos forces civiles. Car la bataille sera en grande partie, médiatique. Et pas seulement en langue arabe. Même si, c’est clair, la langue arabe prend du galon. (Source : le N° 15 en date du 25 février 2006 du « Le journal », hebdomadaire électronique édité par « Le Groupe de Presse Libre & Communication ») URL: http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=147&gpl=15
La Lettre du Journal
DE L’INDEPENDANCE DANS TOUTE SA DIVERSITE
Par Houcine BEN ACHOUR La Tunisie va célébrer en grande pompe, dans moins d’un mois, la Fête de l’Indépendance. Le Chef de l’Etat en fait, d’ailleurs, et à juste titre, un point d’honneur. Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on fête 50 ans, l’âge de raison. Il ne fait aucun doute que cette célébration sera festive. Et que, des quatre coins du pays, on rendra hommage, non seulement, à ceux qui l’ont rendue possible, mais aussi à ceux qui l’ont faite, construite et perdurée. Loin des flonflons, cotillons et autres feux d’artifice et spectacles de sons et lumières -il en faudra sûrement-, il conviendra aussi de se pencher sur ce parcours de cinquante années d’indépendance. Sur ses moments forts, ses belles réussites et ses cuisants échecs, aussi. Ceux-ci ayant peut-être permis celles-là, que cela concerne le politique ou que cela touche au socio-économique ou encore même à l’identité nationale. En tout cas, c’est le devoir de mémoire qui l’impose. Il l’exige même. Il n’est point question ici de faire étalage d’interrogations historiques sur la période, ni de baliser la voie de la réflexion et du débat. Toutefois, il est permis de faire rappel de certaines vertus cardinales en la matière. Établir un bilan de 50 ans d’indépendance ne peut se réduire à segmenter cette période en autant d’expériences et d’établir des comparaisons. La linéarité historique ne peut se confondre avec la complexité politique et contextuelle qu’a vécue la période en question. Sur cette base, il est impérieux plus que logique de donner la parole à tous les acteurs qui ont fait et jalonné ces périodes. Il convient de la donner à ceux qui appartiennent au Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) et qui, auparavant, militaient au sein du Parti Socialiste Destourien (PSD), mais, aussi, à ceux qui ont appartenu à ce dernier et se trouvent être actuellement dans l’opposition ou encore ceux qui sont en congé d’engagement militant, pour une raison ou une autre. On éviterait, aujourd’hui, la périlleuse, sinon redoutable logique d’une et une seule version -incontestable, parce que officielle- de l’histoire de cette période, comme ce fut le cas, à un moment, de l’histoire du mouvement national. L’esprit pluraliste devrait primer et les points de vue pluriels avoir droit de citer. C’est de la sorte qu’émerge une mémoire collective apte à donner un sens à l’avenir. À l’occasion, les querelles historiques sont acceptables. Ne renvoient-elles pas à un positionnement sur le champ politique, et, partant, caractérisent le paysage politique de la Tunisie d’aujourd’hui, plus démocratique et pluraliste. Au-delà, elles contribuent à forger un esprit critique qui, malheureusement, se perd progressivement et particulièrement chez les jeunes générations. Celles qui n’ont pas connu ces premières années d’indépendance, avec sa cohorte de grandeurs, de vicissitudes, de servitudes et, aussi, de turpitudes. C’est une chance formidable qu’il convient de leur offrir. Car sans mémoire, il n’y a pas d’avenir. Les idées, les réflexions sur demi-centenaire d’indépendance ne peuvent se réduire à un bilan. Au contraire, elles se doivent d’être un élément supplémentaire de cohésion autour d’un projet : celui d’une Tunisie libre et indépendante ; dans toutes ses diversités.
(Source : le N° 15 en date du 25 février 2006 du « Le journal », hebdomadaire électronique édité par « Le Groupe de Presse Libre & Communication ») URL: http://www.gplcom.com/journal/fr/
Khaled Mechaal, l’homme fort du Hamas
AFP, le 03.03.2006 à 10h01 DAMAS, 3 mars 2006 (AFP) – Khaled Mechaal, qui conduit la délégation du Hamas pour une visite sans précédent vendredi à Moscou, est le numéro un du mouvement radical palestinien et vit en exil depuis 1967. Chef du bureau politique du Hamas depuis 1996, M. Mechaal, 49 ans, a survécu à une tentative d’assassinat perpétrée en 1997 à Amman par des agents du Mossad, le service de renseignement israélien. Il a été propulsé sur les devants de la scène après l’élimination par l’armée israélienne du fondateur et guide spirituel du groupe Ahmad Yassine puis de son successeur dans les territoires palestiniens Abdelaziz Al-Rantissi, tués respectivement en mars et avril 2004. Incarnant l’aile dure du Hamas, M. Mechaal prône la « résistance armée » pour la libération des territoires occupés par Israël et refuse tout dialogue avec l’Etat hébreu dont il ne reconnaît pas l’existence. Il n’entretient pas moins de bons rapports avec la direction de l’Autorité palestinienne malgré les divergences politiques. « Khaled Mechaal est un homme sage », l’a ainsi qualifié le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Basé à Damas et effectuant de fréquents voyages dans les pays arabes et musulmans, ce brillant orateur est l’un des membres fondateurs du Hamas (acronyme arabe pour Mouvement de la résistance islamique) en 1987 et a toujours fait partie de son bureau politique avant d’en prendre la tête. Au lendemain de l’éclatante victoire du Hamas aux élections législatives du 25 janvier dernier, M. Mechaal a affirmé à Damas que son mouvement allait « réussir dans la politique et les réformes, comme il a réussi dans la résistance » contre l’occupation israélienne. Grand, brun, le visage mangé par de grands yeux noirs, une moustache et une barbe poivre et sel, M. Mechaal a à plusieurs reprises été désigné comme une cible potentielle par Israël qui l’accusait de commanditer depuis Damas les attentats anti-israéliens commis par le Hamas. Le 25 septembre 1997, dans une rue d’Amman, des agents du Mossad ont tenté de l’assassiner en lui injectant du poison. Il tombe dans le coma. Furieux, le roi Hussein de Jordanie demande au gouvernement israélien de lui fournir l’antidote en échange de la libération des auteurs de l’attentat. Dans la foulée, cheikh Yassine avait été libéré par l’Etat hébreu. En 1999, Khaled Mechaal est expulsé avec d’autres dirigeants du Hamas par les autorités jordaniennes qui évoquent des « activités illégales ». Il se rend au Qatar avant de gagner Damas. Né le 28 mai 1956 dans le village de Silwad près de Ramallah, il passe ses premières années en Cisjordanie, avant de partir avec sa famille pour le Koweït après la guerre israélo-arabe de 1967. A l’Université de Koweït (1974-1978), il obtient un diplôme en physique et enseigne cette matière jusqu’à son départ en Jordanie au lendemain de la crise du Golfe en 1990 consécutive à l’invasion du Koweït par les troupes du président irakien Saddam Hussein. Marié depuis 1981, il est père de trois filles et de quatre garçons. AFP
Les Libyens seraient encore « à dos de chameau » sans le Duce
(Alessandra Mussolini)
AFP, le 03.03.2006 à 13H43 ROME, 3 mars 2006 (AFP) – Les Libyens seraient encore « à dos de chameau » s’il n’y avait pas eu l’occupation italienne sous Benito Mussolini, a affirmé vendredi sa petite-fille Alessandra, réagissant à des propos du numéro un libyen Mouammar Kadhafi. « S’il n’y avait pas eu mon grand-père, ils seraient encore à dos de chameau avec le turban sur la tête. Ce sont eux qui doivent nous indemniser car nous avons eu un colonialisme positif, le fascisme a exporté la démocratie, les routes, les maisons et les écoles », a martelé Alessandra Mussolini, dirigeante d’Alternative sociale, un parti d’extrême droite. Dans un discours prononcé jeudi et repris par la presse italienne, Mouammar Kadhafi a attribué la raison des violentes manifestations anti-italiennes qui ont fait il y a deux semaines 11 morts à Benghazi, dans l’est de la Libye, au fait que Rome n’a toujours pas « indemnisé » les Libyens pour la colonisation italienne, de 1911 à 1943. « D’autres attaques ne sont pas à exclure si les compensations pour la période coloniale n’arrivent pas », a déclaré le dirigeant libyen, cité vendredi par le quotidien italien Il Corriere della Sera. Il a aussi demandé à l’Italie « d’indemniser le peuple libyen pour les morts et les réfugiés (de la période coloniale), afin d’éviter une explosion (de mécontentement populaire) contre ses intérêts, ses sociétés et ses ressortissants ». « Nous ne pouvons pas dépendre de leur pétrole qui est en train d’entacher nos consciences. Avec cette dépendance, nous ne pouvons pas défendre notre Etat, notre religion. Il faut mettre un terme à ces génuflexions continues », a, pour sa part, conclu la petite-fille du Duce, préconisant pour l’Italie le retour au nucléaire afin de mettre un terme à sa dépendance énergétique. AFP
Madonna veut acheter une maison en Israël sur le passage attendu du Messie
AFP, le 03.03.2006 à 07h50 JERUSALEM, 3 mars 2006 (AFP) – La superstar américaine Madonna souhaite acheter une maison dans la localité israélienne de Rosh Pina, où le Messie est supposé passer à la fin des temps selon la Kabbale, a indiqué vendredi le quotidien Yédiot Aharonot. Selon le journal, la propriétaire de cette maison centenaire de cinq pièces, qui surplombe le lac de Tibériade (Galilée), a récemment été contactée à cette fin à plusieurs reprises par les représentants de la vedette. De même source, Madonna voudrait transformer cette demeure en centre d’études des textes mystiques juifs de la Kabbale. Le principal de ces textes, le Livre du Zohar (« Splendeur » en hébreu), a été rédigé au cours du XIIIème siècle en Espagne, et a la réputation de pouvoir faire perdre la tête à ceux qui se plongent dans ses mystères sans une formation préalable. Madonna a récemment décidé de se faire appeler Esther, et observe le shabbat, le repos hebdomadaire sacré de la religion juive. En septembre 2004, elle a participé en Israël à une retraite mystique de quelques jours consacrée à la Kabbale très médiatisée. Un de ses récents titres est la chanson intitulée « Isaac », du nom du célèbre kabbaliste Rabbi Isaac Louria (1534-1572), surnommé Ari (le lion) qui fit de Safed au 16ème siècle, où il est enterré, le grand centre de la Kabbale. AF
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