Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa:La lutte de la population du bassin minier de Gafsa continue… Kalima:La Banque de Tunisie livrée pieds et poings liés Bakchich :Les Trabelsi mettent le grappin sur la Banque de Tunisie Le Maghrébin :SU Le Maghrébin :Les dirigeants du PDP s’infligent un déni démocratique Houcine Ghali:LA MAJORATION DU SMIG ET DU SMAG NE PROFITE PAS A TOUS LES TRAVAILLEURS TUNISIENS Business-news:Quels prix pour Tunis Sports City ? AFP:Vienne dément une visite au Mali de sa ministre des Affaires étrangères Associated Press:Le projet de l’UPM au centre de la 15e conférence ministérielle du Forum méditerranéen
Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
La lutte de la population du bassin minier de Gafsa continue… et s’élargit à d’autres régions !
La politique du pire vient encore de tuer : un véhicule de la garde nationale pourchassant de jeunes manifestants a mortellement heurté le jeune Nabil Chagra.
Haytham Smadah a été plongé dans un coma profond pendant deux jours à la suite des coups de matraque répétés qu’il a reçus sur la tête et au visage.
Le mouvement social qui secoue le bassin minier de Gafsa depuis le début du mois de janvier 2008 continue à faire tâche d’huile. La mobilisation s’étend aux villes limitrophes du gouvernorat de Kasserine qui connaît à son tour des manifestations contre la détérioration des conditions de vie et un chômage endémique. Les populations de cette région ne cessent d’exprimer leur ras-le-bol des politiques antisociales qui hypothèquent l’avenir de la jeunesse, avec ou sans diplômes.
La révolte sociale qui a commencé dans le bassin minier depuis le début de l’année ne cesse de prendre de l’ampleur : après Redeyef et Oum Larayes, le mouvement a gagné Metlaoui qui a vécu tout au long de la semaine dernière au rythme des manifestations de rue et des sit-in organisés par les chômeurs de la ville. Les autorités ont répondu comme à leur habitude par la répression. L’aveuglement et l’absence de volonté de négociation de la part des autorités locale et nationale avec les représentants des mouvements sociaux pour sortir de la crise sont patents. En attendant, ces régions oubliées du « miracle tunisien» s’enfoncent depuis des décennies dans la désolation et le chômage qui atteint des taux encore plus élevés par rapport au reste du pays.La révolte populaire est venue crier cette vérité et mettre au grand jour la grande illusion des « politiques d’investissement » affichées par le régime.
L’option sécuritaire et le recours systématique à la violence face aux manifestants ne cessent de faire des victimes : après la mort, le 6 mai 2008, de Hichem Ben Jeddou, un autre jeune homme,Haytham Smadah a été plongé dans un coma profond pendant deux jours à la suite des coups de matraque reçus sur la tête et au visage.La politique du pire vient encore de tuer : lors d’une manifestation de rue, lundi, 2 juin, un véhicule de la garde nationale pourchassant de jeunes manifestants a mortellement heurté le jeune Nabil Chagra.
La contestation et les affrontements s’élargissent à d’autres régions comme la ville de Fériana dans le gouvernorat de Kasserine où, encore et toujours, face à la colère des manifestants, seule la brutalité policière semble être la réponse du régime tunisien.
Dans cette ville, où le chômage bat des records, un rassemblement pacifique organisé par les chômeursle 2 juin s’est heurté aux interventions des forces de police. Auparavant, les milices du parti avaient agressé et roué de coups le syndicaliste et responsable du PDP, Atef Zaïri qui a été transféré à l’hôpital dans un état critique. La confrontation entre les manifestants et les forces de police qui ont eu recours aux bombes lacrymogènes a duré toute la journée du lundi 2 juin 2008.
Nous tenons à présenter nos condoléances attristées à la famille, aux proches et aux camarades de lutte du feu Nabil Chagra.
- Nous renouvelons notre soutien aux revendications urgentes et légitimes de la population de ces régions et déplorons l’absence de volonté gouvernementale de négociation avec les acteurs de ce mouvement – jeunes, travailleurs, chômeurs, veuves de mineurs, handicapés du travail – afin de trouver des solutions justes et sortir d’une situation qui devient chaque jour plus explosive.
- Nous exigeons que cessent les brutalités policières ainsi que l’encerclement des villes minières par les forces de police.
- Nous réclamons l’arrêt des poursuites contre les manifestants.
- Nous dénonçons le réflexe sécuritaire comme seule politique face aux revendications sociales, la violation du droit de grève et de rassemblement garantis par la constitution tunisienne et l’omerta médiatique autour de ces évènements.
- Nous exigeons l’ouverture d’une enquête indépendante sur les circonstances qui ont conduit à la mort tragique des deux jeunes manifestants : Hichem Ben Jeddou et Nabil Chagra,
- Nous appelons toutes les forces politiques, syndicalistes et associatives à soutenir les populations en lutte contre la misère, la discrimination et la répression, pour le droit au travail et à des conditions de vie dignes.
- Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
Paris, le 3 juin 2008
La Banque de Tunisie livrée pieds et poings liés
Lorsque les administrateurs de la banque de Tunisie (BT)1 eurent à entériner, le 28 mars dernier, la démission 2 de Faouzi Belkahia, PDG depuis 16 ans, ils étaient à mille lieues d’imaginer le scénario catastrophe qui allait survenir. L’ancien patron avait ouvert la réunion en leur annonçant que la BT venait d’être désignée meilleure banque africaine 2007 par la banque mondiale. Le conseil d’administration a eu, en outre, à délibérer de l’affectation d’un résultat net record pour l’exercice 2007 : plus de 75 MDT. Belkahia proposa de consacrer la totalité de ce fond à une augmentation du capital, pour «consolider la position de la banque face aux menaces». Tous les administrateurs 3 étaient conscients que leur banque suscitait les convoitises, spécialement celles des gros investisseurs du golfe, bien aiguillés par leurs «partenaires» locaux. La BT 4 détonnait dans un secteur bancaire tunisien croulant sous les créances douteuses et continuait, année après année, d’afficher une réussite insolente. La proposition de Belkahia, fut finalement adoptée à une large majorité, bien qu’elle rompait avec une tradition, établie de longue date, qui commandait d’affecter les bénéfices moitié aux réserves, moitié en dividendes aux actionnaires. La succession du PDG a été rapidement réglée : deux candidatures, dont celle de Alya Abdallah, épouse de l’entreprenant Ministre des Affaires étrangères, présentée comme «vivement appuyée par le palais» (faute d’être épaulée par son expérience calamiteuse à l’UIB) ; un consensus se dégagea pour «convaincre» l’autre postulant de se retirer. Aussi, les administrateurs furent abasourdis d’apprendre la publication, le 2 avril, dans le supplément économique du quotidien « Assabah », d’un communiqué non signé annulant l’augmentation du capital adoptée cinq jours plus tôt, pourtant entérinée par la banque centrale de Tunisie (BCT) et le conseil des marché financiers (CMF). Le surlendemain, une réunion du conseil d’administration fut tenue en urgence pour mettre les choses au clair, en l’absence toutefois du principal actionnaire, le crédit industriel et commercial (CIC), une importante banque française qui avait donné procuration à l’un des administrateurs. La PDG pressentie, fraîchement cooptée au CA, était, elle, bien présente et prit d’entrée de jeu les choses en main. Sans attendre d’être formellement dotée des pouvoirs par ses pairs, et avec un tact confondant, elle coupa court à toute discussion : «celui qui désapprouve l’annulation n’a qu’à se retirer». Tout le monde comprit qu’elle dictait, en fait, la volonté de ses appuis «haut placés». Le président d’honneur, Abderrazzak Rassaa, un ancien Ministre de Bourguiba, Elyès Jouini, vice-président de l’université Paris Dauphine et lauréat 2005 du prix du meilleur jeune économiste 5 et Tijani Chelli, ancien Ministre de Bourguiba, ont, tous trois, trouvé la suggestion « judicieuse » et démissionnèrent séance tenante. Une époque était désormais révolue, celle des décisions indépendantes et du respect de la procédure. Les administrateurs maintenus – dont Faouzi Belkahia, nommé président d’honneur – furent ensuite conviés à avaler une couleuvre encore plus grosse : coopter l’insatiable beau-frère présidentiel, Belhassen Trabelsi avec ses associés ; en somme, faire entrer le loup dans la bergerie. Le CIC est demeuré silencieux… ses dirigeants en ont peut-être eu le souffle coupé. Il n’en reste pas moins que la mainmise sur la BT – qui a fait plonger le titre – est un acte «hautement patriotique», de nature à consolider la confiance et à rassurer les investisseurs. ___________________________ 1- http://www.bt.com.tn/ 2- Cf extraits publiés sur le site African Manager : http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=116061 3- Voir composition sur le site tustex.com : http://www.tustex.com/fichesoc.php?nom_soc=BT 4- Voir la notice de présentation sur le site wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_de_Tunisie 5- Attribué par Le Monde et le Cercle des économistes : http://www.ceremade.dauphine.fr/~jouini/ |
(Source: le nr 63 du magazine « Kalima » mis en ligne le 3 juin 2008)
SU
** Comme d’habitude, les médias tunisiens ont reçu la stricte directive – il se peut même qu’ils n’ont plus besoin de la recevoir, cela fait partie d’un reflexe devenu pavlovien – de ne pas reproduire l’évocation par Mr Nicolas Sarkozy de Bourguiba dans les discours qu’il a prononcés durant sa visite en Tunisie. Devant les étudiants de l’école polytechnique de Tunis, le président français a dit textuellement : « Ce fut le génie du Président Bourguiba et du peuple tunisien que de comprendre avant tout le monde que l’indépendance devait signifier d’abord l’émancipation. Ce fut le génie du président Bourguiba et du peuple tunisien que de comprendre que la Tunisie ne serait réellement indépendante que lorsque la résignation, le fatalisme et l’ignorance auraient été vaincues par le droit et l’éducation, que lorsque chaque tunisien serait devenu un citoyen à part entière ayant son autonomie juridique , sa propre faculté de jugement, sa capacité à exercer un métier qui lui permette de vivre dignement, la possibilité d’accéder à la promotion sociale par ses études et par son travail. Le code du statut personnel, l’éducation, la formation ce furent les moyens de l’émancipation juridique, économique, sociale mais aussi intellectuelle, morale et même spirituelle par la quelle le peuple tunisien est vraiment devenu libre ».
** Le fils du colonel Kadhafi Seif Al Islam, que nos amis fondateurs libyens de l’AMD considèrent d’ores et déjà comme le successeur de son père, a appelé ses concitoyens à considérer le livre vert, qui contient la doctrine universelle du leader libyen, comme le deuxième texte sacré après le Saint Coran. Il a prévenu que toute critique ou atteinte à son sacré contenu serait considéré comme un sacrilège justiciable.
** Grand émoi dans les milieux laïques et démocratiques algériens après la déclaration prêtée au premier ministre Mr Abdelaziz Belkhadem, par le quotidien » Le Soir d’Algérie » selon laquelle la « société algérienne a pour constitution le Coran ». Le journal a précisé que Mr Belkhadem qui présidait au lancement de la « Caravane des chevaliers du Saint Coran » a sans ambages affirmé que « la société algérienne s’est attachée au Saint Coran depuis qu’elle a embrassé l’islam et que le Coran représente bien la constitution qu’elle n’acceptera point de changer ». N’ayant pas été reprise par les autres medias algériens, la déclaration a été considérée non sujette à crédit. Il n’en reste pas moins vari néanmoins que Mr Belkhadem ne l’a ni infirmé ni confirmé. Ce qui accrédite aux yeux des milieux libéraux algériens l’hypothèse selon laquelle Mr Belkhadem, croyant pratiquant, serait un sous-marin des milieux fondamentalistes.
** Au Maroc, un comité pour la défense des victimes des dénonciations de la corruption vient de naitre. Il s’agit d’un organisme civil qui s’assigne la mission de protéger des représailles et de la vengeance tous ceux qui ont eu le courage de dénoncer des poches de corruption au sein de l’administration et des instituions étatiques au Maroc. Il vient s’ajouter à d’autres associations de la même vocation dont surtout l’association « marocains contre la corruption » (maghariba dhed al fasad) qui a crée un site en arabe d’une remarquable tenue et qui n’a pas son pareil dans le Maghreb. www.maghariba.fr.ma
** Le gouvernement tunisien a invité, à l’occasion du pèlerinage des juifs du monde entier au mois de mai à la synagogue de la Ghriba dans l’ile de jerba, en Tunisie, le grand rabbin de Londres et le grand rabbin de Berlin. L’invitation de ce dernier devant aider, selon les officiels tunisiens, à une progressive réconciliation des touristes allemands avec la Tunisie dont une partie continue de bouder la Tunisie après l’attentat terroriste contre la synagogue en 2003 et qui a couté la vie à un nombre de touristes allemands.
** Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad : « Si nous voulons construire note pays, préserver notre grandeur et régler les problèmes économiques, nous avons besoin de la culture du martyre. Aujourd’hui les peuples libres du monde ont choisi la voie de nos martyrs, qui est celle de la grandeur et de la fierté. Le Martyr est raccourci pour atteindre le sommet de la félicité ». Le 24 octobre 2008.
(Source : « Le Maghrébin », Organe de l’Alliance Maghrébine pour la Démocratie, N° du 2 juin 2008)
Lien : http://hebdo.maghreb-amd.org/index.php?option=com_content&task=view&id=93&Itemid=63
Les dirigeants du PDP s’infligent un déni démocratique
Fatima Kabba
Le débat au sein du comité de rédaction du « le Maghrébin » n’a pas pris cette fois beaucoup de temps. Autant un consensus rapide s’est dégagé pour soutenir le Parti Progressiste Démocratique (PDP) dans son juste combat pour préserver la survie de son organe d’expression » Al Mawkif », (le Maghrébin du 19 mai 2008) autant il y eut le même consensus pour dénoncer une grave dérive qui trahit la perduration de reflexes préhistoriques au sein de ses instances dirigeantes.
Le 21 avril 2008, un communiqué du Bureau Politique du parti stigmatise avec des mots dures la participation d’un de ses plus éminents membres, Mr Mohammed Goumani, pour avoir participé à un colloque international organisé par l’Etat Qatari et auquel a participé aussi la ministre israélienne des affaires étrangères. Le BE a estimé que cette participation ne peut l’engager en ce qu’elle cautionnait implicitement l’occupation par l’entité sioniste de la Palestine, comme elle adoube le processus de normalisation actuellement en cours entre des Etats arabes et Israël, un processus que le PDP considère comme une trahison des idéaux de la « oumma »
Monsieur Goumani a réfuté dans un communique en date du 24 avril point par point ces accusations, rappelant que Mr Nejib Chebbi, premier Secrétaire Général du parti s’est rendu à un colloque similaire et que, avant sa participation, il a bien reçu le feu vert de l’actuelle Secrétaire Générale, madame Maya Jerbi. Et a appelé ses collègues du BP à la sagesse et au réalisme. Les observateurs de la vie politique tunisienne font remonter cette querelle
à la sournoise rivalité qui a empoisonné les relations entre MM Chabbi et Goumani depuis que ce le premier , craignant une montée en puissance de son rival , a manœuvré pour favoriser l’ accession au secréterait général du parti d’une militante sans charisme quoi que crédible quand il décidé d’abandonner cette fonction après l’avoir occupé pendant près de deux décennies au nom du principe de l’alternance. L’accession de Mr Goumani à la tête du parti lui aurait porté un fatal ombrage.
Mais là n’est pas l’objet de notre propos. Il s’agit d’un débat qui traverse la plupart des mouvements politiques maghrébins s’agissant de la très controversées et épineuse question des relations avec Israël. L’objet a trait à une incidente de cette controverse mais qui présente à nos yeux un cratérisé déni démocratique dont les dirigeants du PDP se sont malheureusement infligés à eux-mêmes. L’organe du PDP a bien publié et en exergue le communiqué condamnant Monsieur Goumani, mais a refusé de publier la mise au point de ce dernier.
Inadmissible et inconcevable de la part d’un parti qui a inscrit la liberté d’expression et de pensée sur le front de ses revendications. Quoi? Tomberait-il dans les mêmes travers du parti au pouvoir dont il ne cesse depuis sa création de dénoncer la dictatoriale magistrature? Qu’est ce qui le différencierait de cette culture despotique qu’il dénonce s’il recourt aux mêmes procédés ? De quelle culture démocratique peut-il se prévaloir si un membre même du bureau politique ne peut avoir accès à l’organe de presse de son propre parti pour se défendre de graves accusations fussent-elles justifiés – ce qui reste à démontrer – dont-il est accablé?
Certes nos enquêtes nous ont instruit sur le parcours particulièrement sinusoïdal de Mr Chabbi, actuel directeur de « Al Mawkif » et candidat putatif aux élections présidentielles tunisiennes de 2009 , tour à tour nationaliste arabe, marxiste, maoïste, socialiste et actuellement allié aux islamistes tunisiens, mais cela ne nous autorise pas à lui denier le droit à l’évolution, une évolution que rien ne peut affirmer qu’elle ne fût pas sincère. Mais une telle pratique liasse planer un doute quant à l’authenticité de cette évolution. A travers ce simple refus de publier une mise au point d’un membre de son propre parti, et à fortiori un adepte d’une autre ligne politique que la sienne, il révèle l’enracinement de reflexes staliniens qui vident ses professions de foi démocratiques de toute substance.
Qu’en serai-t-il si d’aventure il accédait à la magistrature suprême?
(Source : « Le Maghrébin », Organe de l’Alliance Maghrébine pour la Démocratie, N° du 2 juin 2008)
Lien : http://hebdo.maghreb-amd.org/index.php?option=com_content&task=view&id=92&Itemid=1
LA MAJORATION DU SMIG ET DU SMAG NE PROFITE PAS A TOUS LES TRAVAILLEURS TUNISIENS
Le Tunisien moyen peut-il accéder à un logement chez Bukhatir ?
A lire également : Bukhatir présente son projet à la presse tunisienne
Vienne dément une visite au Mali de sa ministre des Affaires étrangères
AFP, le 2 juin 2008 à 20h37
VIENNE, 2 juin 2008 (AFP) – Le ministère autrichien des Affaires étrangères a démenti lundi soir que la ministre Ursula Plassnik se soit rendue au Mali entre dimanche et lundi, comme indiqué par des sources diplomatiques maliennes, dans le cadre des efforts de libération de deux otages autrichiens.
« La visite n’a pas eu lieu. Mme Plassnik avait un programme privé dimanche et lundi. Elle n’était pas en Afrique », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère Peter Launsky-Tieffenthal.
Des sources diplomatiques maliennes, s’exprimant sous couvert d’anonymat, avait déclaré lundi à l’AFP que Mme Plassnik s’était rendue à Bamako entre dimanche soir et lundi pour remercier les autorités maliennes de leurs efforts pour libérer deux otages autrichiens retenus au Sahara.
Une source précisait même qu’elle avait eu « un entretien avec le président Amadou Toumani Touré au palais présidentiel ». Wolfgang Ebner, 51 ans, et sa compagne Andrea Kloiber, 44 ans, originaires de la région de Salzbourg (nord de l’Autriche), ont été portés disparus le 22 févier, alors qu’ils se trouvaient dans le sud de la Tunisie. Ils auraient été conduits au Mali après une traversée de la Libye et de l’Algérie.
Leur enlèvement a été revendiqué le 10 mars par la Branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC, algérien), qui avait initialement exigé la libération d’islamistes détenus en Algérie et en Tunisie.
Les ravisseurs auraient également exigé une rançon de 5 millions d’euros, selon des informations de presse non confirmées.
Selon M. Launsky-Tieffenthal, la ministre est désormais en Grèce où elle participe à une conférence sur la condition des femmes au Moyen-Orient.
Le projet de l’UPM au centre de la 15e conférence ministérielle du Forum méditerranéen
Associated Press, le 2 juin 2008 à 20h19
ALGER (AP) — Le projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) sera au centre des discussions de la 15e conférence ministérielle du Forum méditerranéen qui se tiendra dans la capitale algérienne les 5 et 6 juin, a annoncé lundi à Alger une source diplomatique, citée par l’agence officielle APS.
La conférence d’Alger sera ainsi « l’occasion de débattre le projet de l’UPM d’une manière multilatérale, et ce avant son lancement officiel prévu en juillet prochain à Paris », a ajouté cette même source, en précisant que « les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Forum auront à discuter d’une manière profonde, à l’occasion de cette session, des objectifs de l’UPM, de sa philosophie et de son architecture institutionnelle ».
Les pays membres du Forum sont l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie, le Maroc, la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Turquie et Malte. Des représentants de la Slovénie, présidente en exercice de l’Union européenne (UE), et de la Libye, présidente en exercice de l’Union du Maghreb arabe (UMA), sont également attendus.
C’est la seconde fois depuis son lancement officiel en 1994 que l’Algérie accueille le Forum méditerranéen. La première fois, c’était en juillet 1997 à Alger.