3 février 2010

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3543 du 03.02.2010

 archives : www.tunisnews.net 

Appel des médecins pour un passeport à Abdellatif Bouhjila

Communiqué de presse du Député de la Seine-Saint-Denis

Committee to Protect Journalists: Critical journalist’s appeal rejected

Parti communiste français: En Tunisie, les procès sont fabriqués d’avance : Taoufik Ben Brik doit être libéré
AFP:  

L’imam Chalghoumi connu de la police pour avoir été extrémiste (expert en terrorisme)

AFP: Désignation d’un gérant à la tête d’une université fermée pour « irrégularités »

Le Canard Enchaîné: Un Tunisien privé de ses facultés

Slim Bagga: Affaire de l’universite libre de Tunis: un complot d’etat

Samy GARBAA: Réaction à l’article paru sur le journal « le temps »: Enseignement supérieur : Retrait de l’autorisation d’une université privée

Khémaïs CHAMMARI: Tunisie – Union Européenne : Le bilan du partenariat en débat

Gouverneur de Normalland: Pour une vie étudiante libre : Tout ce que je veux c’est étudier et réussir

AFP: France: Fillon confirme le refus de naturaliser un homme qui impose la burqa

AFP: Emirats: il achète aux enchères trois chamelles pour 6,5 millions de dollars


Appel des médecins pour un passeport à Abdellatif Bouhjila


mercredi 3 février 2010 Monsieur le Président, En novembre 2008, une délégation de responsables politiques et associatifs, accompagnés d’avocats, en déplacement en Tunisie, s’est rendue auprès de monsieur Abdellatif Bouhjila, en grève de la faim à son domicile de Tunis depuis 58 jours. Monsieur Bouhjila, ancien prisonnier politique, incarcéré en 1998, libéré à titre conditionnel en 2007, avait entrepris cette action pour obtenir un passeport et bénéficier de soins en dehors de la Tunisie. Il a en effet subi dans son pays de nombreux blocages destinés à l’empêcher d’accéder à des soins sur place. Sa santé est très dégradée en raison de ses conditions d’incarcération et des nombreuses grèves de la faim qu’il a dû mener pour l’amélioration de sa détention. Il a aussi dû subir une intervention chirurgicale aux reins en prison. Un médecin faisant partie de la délégation a pu l’examiner et informer les autres membres du résultat de cet examen. Devant une détérioration très importante de son état de santé, tous l’ont prié d’arrêter sa grève de la faim et de se réalimenter. Il a fini par accepter mais en demandant de l’aider à obtenir un passeport afin de pouvoir être soigné. Depuis ce moment de nombreuses organisations nationales et internationales sont intervenues en sa faveur auprès de votre gouvernement. Mais monsieur Bouhjila n’a toujours pas obtenu de passeport, ce qui risque d’être dramatique pour sa santé voire même sa vie. C’est pourquoi, en tant que médecin, soucieux dans notre pratique de l’accès aux soins pour tous et particulièrement pour les personnes le plus en difficulté, nous vous demandons d’intervenir pour que monsieur Bouhjila puisse obtenir au plus vite un passeport afin de bénéficier des soins dont il relève et dans le pays qu’il a choisi. Veuillez agréer, monsieur le Président, nos salutations médicales et respectueuses. Docteur DUBREIL Patrick médecin généraliste 44110 CHATEAUBRIANT Docteur BONNAUD Christian médecin généraliste 85700 La MEILLERAY- TILLAY Docteur MEUTET François médecin généraliste 44800 Saint HERBLAIN Docteur LAGABRIELLE Françoise médecin psychiatre BORDEAUX Docteur TRICOIRE Marie-Jeanne médecin généraliste 06300 NICE Docteur FROUARD Pierre médecin généraliste 94200 IVRY sur SEINE Docteur AUBRON Jean- joseph médecin généraliste 44400 REZE Docteur LEGEAY Marie-Cécile médecin généraliste 44230 ST SEBASTIEN sur Loire Docteur NEVEUR Mariannick médecin généraliste 49 VILLEDIEU la BLOUERE Docteur MADJID Si Hocine médecin hospitalier 94 BRY sur MARNE Docteur LE GUEN Danielle médecin hospitalier 44000 NANTES Docteur OHEIX Françoise médecin généraliste 44800 Saint HERBLAIN Docteur GIROU Claire médecin généraliste Saint Laurent du Maroni Guyane Docteur LEMORT Marie-Françoise médecin généraliste 44400 REZE Docteur DESSAUX Jean-Paul médecin généraliste 44230 Saint SEBASTIEN sur Loire Docteur SENET Claire, Bernard médecins généralistes 84740 VELLERON Docteur PABOIS Anne-Marie médecin généraliste 24500 EYMET Docteur GAUTIER Yvette médecin pédiatre 44120 VERTOU Docteur BOUJOT Aimé médecin retraité 85000 La ROCHE sur YON Docteur TEXIER Gaëlle médecin généraliste 12250 AGUESSAC Docteur LERAY Nicole médecin généraliste 44600 Saint NAZAIRE Docteur LAGNY Isabelle médecin du travail 94110 ARCUEIL Docteur MESLE Bernard médecin généraliste 440400 REZE Docteur LANDAS Jean-Luc praticien hospitalier 44000 NANTES Docteur LEVI Laure médecin généraliste 64 BAYONNE Docteur PRIME Dominique médecin généraliste 44 140 Le BIGNON Docteur HEBRARD Sylvie médecin généraliste Docteur BOITARD Olivier psychiatre des hôpitaux CLERMONT de l’OISE Docteur VAN WASSENHOVE Laure médecin généraliste 44640 Saint Jean de Boiseau Docteur SUTEAU Isabelle médecin généraliste 44000 NANTES Docteur DEMETTRE Yves médecin généraliste Saint POL sur mer Docteur COUTANT Daniel médecin généraliste 44000 NANTES Docteur GIRARD Hélène médecin généraliste 44000 NANTES Docteur KAYSER Marie médecin généraliste 44640 Saint Jean de Boiseau Docteur GAYET Françoise médecin généraliste 25170 CHAUCENNE Docteur BARBIER Geneviève médecin généraliste 75 PARIS Docteur LUCAS Gérard médecin du travail 44300 NANTES Docteur PANHALEUX Philippe médecin généraliste 44300 NANTES Docteur SAVAGE Aline médecin généraliste 44000 NANTES Docteur GUILLAUDEUX Janic médecin généraliste 44000 NANTES Docteur MAUREL-ARRIGHI Elisabeth médecin généraliste 75 PARIS Docteur ORHAN Dominique médecin solidarité insertion 44000 NANTES Conseil Général Docteur LACAZE Jacques médecin retraité 62750 LOOS en GOLIELLE Conseiller municipal Docteur BOURET Christian médecin généraliste 42330 Saint GALMIER Docteur FORNOS Patrick médecin généraliste 34000 MONTPELLIER Docteur MARCHIVE Ginette médecin généraliste 12100 MILLAU Docteur PRADIER Jean-Robert médecin généraliste retraité 44800 Saint HERBLAIN Ancien président de l’ASAMLA (Association Santé Migrants Loire Atlantique) CHAILLEUX Françoise cadre infirmier Présidente de l’ASAMLA 44000 NANTES Premiers Signataires au 02 Février 2010 Contact : Docteur Jean-Robert Pradier : Pradier.Jean-robert@wanadoo.fr  

Communiqué de presse du Député de la Seine-Saint-Denis


Patrick Braouezec Le journaliste tunisien, Taoufik Ben Brik, emprisonné depuis le 26 novembre pour une période de six mois, vient de passer devant la Cour d’appel de Tunis pour « faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire de biens d’autrui ». Il risque cinq ans de prison. Accusé par une femme d’affaires de 28 ans -absente lors de l’audience- d’avoir embouti sa voiture et de l’avoir insultée et battue, il affirme fort justement être victime d’un procès politique. En fait, le gouvernement tunisien lui reproche des articles publiés dans le Nouvel Observateur et sur le site Mediapart. Les libertés démocratiques se réduisent de plus en plus en Tunisie, ainsi il devient de plus en plus difficile aux journalistes de faire correctement leur travail. La Tunisie est, hélas, un Etat qui reste dans le club peu fréquentable des pays continuant à emprisonner les citoyens qui veulent faire entendre la voix des valeurs démocratiques. Il est temps que le gouvernement français cesse de soutenir les politiques liberticides du président Ben Ali. La condamnation de Taoufik Ben Brik est inquiétante et montre à quel point la justice tunisienne est liée aux décisions du pouvoir. Je suis solidaire de la lutte de Taoufik Ben Brick et le soutiens pleinement. Je suis heureux de voir que sa femme, Azza Zarrad, a décidé avec sa famille de suspendre la grève de la faim entamée depuis le 6 janvier. Il faut demander, et il est urgent que la France joue pleinement son rôle dans cette démarche, la libération de Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf et la fin du harcèlement dont sont victimes les défenseurs des droits de l’Homme. Le gouvernement français doit rappeler aux autorités tunisiennes leurs obligations à se conformer à leurs engagements internationaux et régionaux  en respectant dont la liberté d’expression et la garantie de la liberté de l’information. Paris le : lundi 25 janvier 2010  

Committee to Protect Journalists
Alert – Tunisia 3 February 2010

Critical journalist’s appeal rejected


SOURCE: Committee to Protect Journalists (CPJ/IFEX) – New York (February 1, 2010) – A Tunisian appeals court on Saturday upheld a six-month prison sentence against journalist Taoufik Ben Brik, one of President Zine El-Abidine Ben Ali’s toughest critics, according to news reports. The Committee to Protect Journalists denounced the decision, the latest development in the politically motivated effort to silence Ben Brik. Ben Brik was charged in November 2009 with assault, property damage, and violating public morality in connection with a purported attack on a woman, according to CPJ interviews and news reports. Ben Brik has denied the allegations and said they were fabricated in reprisal for his critical reporting on Ben Ali. Ben Brik’s lawyers and family were prevented from visiting him for several days prior to last fall’s verdict. Ben Brik was not even brought to the Tunis court when the verdict was issued, his family said. Ben Brik suffers from diabetes, along with a hormonal disorder that requires regular medication and care. In December, his relatives told CPJ that they were worried about his health and the conditions of his detention. « We are disappointed by the appeals court’s decision in this highly politicized prosecution, » said Mohamed Abdel Dayem, CPJ’s program coordinator for the Middle East and North Africa. « This is the latest in a string of attempts by the government to intimidate independent media and punish critical journalists. » Saturday’s decision comes just days after Ben Ali offered new assurances to permit critical journalism. In an address to his cabinet on January 22, Ben Ali said that the government « must respect different opinions and accept constructive criticism, while, at the same time, benefiting from sound suggestions and useful evaluations . . . We are in a democratic country where the media is free and the citizen is responsible. » For more information: Committee to Protect Journalists 330 7th Ave., 11th Floor New York, NY 10001 USA info (@) cpj.org Phone: +1 212 465 1004 Fax: +1 212 465 9568 Committee to Protect Journalists http://www.cpj.org


Parti communiste français

En Tunisie, les procès sont fabriqués d’avance : Taoufik Ben Brik doit être libéré


La confirmation en Appel de la condamnation de Taoufik Ben Brik à 6 mois de prison est un véritable déni de justice. Après un premier procès considéré comme une véritable manipulation par de nombreux observateurs, cette condamnation confirme la volonté du pouvoir de faire taire, par tous les moyens toute critique, toute voix d’opposition à son régime. La Cour d’appel, dans sa décision de maintenir Taoufik Ben Brik en prison malgré son état de santé extrêmement précaire, a fait preuve d’un mépris des droits humains qui, ne peut susciter que l’indignation. Le PCF réitère son exigence de libération immédiate du journaliste et demande aux autorités françaises au plus haut niveau, d’intervenir de manière déterminée auprès du pouvoir tunisien, pour que Taoufik Ben Brik retrouve sans attendre sa liberté et que soit mis un terme à cette politique répressive et à ces procès d’opinion. Parti communiste français Paris, le 3 février 2010.

 

L’imam Chalghoumi connu de la police pour avoir été extrémiste (expert en terrorisme)


BOBIGNY (Seine-Saint-Denis), 3 fév 2010 (AFP) – L’imam de Drancy Hassen Chalghoumi, qui assure avoir été menacé de mort après s’être prononcé pour une loi contre la burqa, est connu des services de police pour avoir fait des prêches extrémistes, selon un expert en terrorisme, ce que nie M. Chalgoumi. Selon Jean-Charles Brisard, qui cite des notes de la Direction générale de la police nationale datant de 2004, Hassan Chalghoumi tenait des « propos particulièrement extrémistes », alors qu’il prêchait en 2004 dans un foyer Sonacotra à Bobigny. Il incitait au Jihad, disant que « celui qui va mourir au Jihad ira en direction du paradis », et protestait contre les dénonciations des « frères » à la police, a affirmé mercredi cette source à l’AFP. Hassan Chalghoumi était à l’époque manutentionnaire sur la plate-forme de Roissy et son badge lui avait été retiré le 11 août 2003 pour « raisons de sûreté ». L’enquête portait initialement sur l’un de ses frères. Interrogé par l’AFP, M. Chalghoumi assure de son côté qu’il a arrêté de prêcher à Bobigny en 2002, « pour préparer la construction de (la mosquée de) Drancy ». M. Chalghoumi, originaire de Tunisie, reconnaît en revanche que son badge lui a été retiré à Roissy. « On me l’a retiré parce qu’on m’a dit que je partais souvent à La Mecque », affirme-t-il. « Depuis mon arrivée en France en 1996, je n’ai jamais eu de problème avec la police », dit-il, expliquant avoir obtenu la nationalité française en 2000. Il indique être « passé par une école coranique en Syrie et au Pakistan de 1992 à 1996 ». Il s’agissait « d’écoles soufies (le soufisme est une doctrine et une pratique mystique de l’islam) et pas d’écoles extrémistes », assure-t-il. « Je ne suis pas un extrémiste, je n’ai jamais prêché la haine mais toujours le respect », a-t-il ajouté. Hassen Chalghoumi est le président de l’association Al-nour (lumière) qui gère la mosquée de Drancy. Il se présente comme l’imam de cette mosquée, mais selon les fidèles, il n’en est pas l’imam attitré.

Désignation d’un gérant à la tête d’une université fermée pour « irrégularités »


AFP, le 2 février 2010 à 20h32 TUNIS, 2 fév 2010 (AFP) – La justice tunisienne a désigné mardi un gérant pour diriger l’Université Libre de Tunis (ULT) fermée par les autorités pour « irrégularités », une mesure qui avait été qualifiée par le propriétaire franco-tunisien de l’institution de »décision politique arbitraire ». « Un jugement en référé rendu mardi 2 février 2010 par le Tribunal de Première instance a désigné un gérant pour diriger l’université privée de Tunis pour trois ans », a indiqué le ministère de l’Enseignement supérieur dans un communiqué transmis à l’AFP. L’ULT s’était vue notifier une suspension de ses activités par le ministère qui précise que le retrait de l’autorisation de cette institution « est intervenu sur la base d’un rapport d’inspection constatant de graves dépassements pédagogiques et administratifs affectant la crédibilité de la formation et touchant notamment le non respect du régime des études d’ingénierie ». La mission du gérant désigné consiste à « assurer la continuité des études de l’ULT, de préserver les droits des enseignants et des étudiants et du cadre administratif de l’institution », a-t-on ajouté de même source. Le propriétaire de l’ULT, Mohamed El Boussaïri Bouebdelli, avait dénoncé « une mesure politique arbitraire » et des « arguments fallacieux ». Il s’agit, selon lui d’une mesure de représailles à la publication d’un ouvrage intitulé « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté » qu’il avait fait paraître en France peu avant les élections d’octobre dernier en Tunisie. Dans ce livre publié sur internet, M. Bouebdelli fait état de ses déboires avec le ministère de l’Education, qui avait ordonné en2007 la fermeture également « arbitraire », selon lui, du Lycée Louis-Pasteur dirigé par son épouse française à Tunis. Fondée en 1973, L’ULT accueille quelque 1500 étudiants, issus pour moitié de plusieurs pays francophones et se compose d’un institut polytechnique, avec dix filières de formation d’ingénieurs, d’une école d’architecture et d’une faculté de droit et de sciences de gestion.  


Un Tunisien privé de ses facultés


Il faut avouer, c’était un nom provocateur: Université libre de Tunis. A la demande di président tunisien Ben Ali, rapporte « Le Monde » (30/1), ce symbole de la subversion, créé il y a trente cinq ans, et qui forme des juristes, des ingénieurs, des architectes, va devoir fermer. Son directeur, Mohamed Bouebdelli, est en disgrâce depuis trois ans. En 2007, le lycée Pasteur, dirigé par sa femme Madeleine, a été fermé pour deux raisons: primo, le refus des passe-droits demandés pour les enfants du clan Ben Ali. Deuxio, la concurrence de l’Ecole internationale de Carthage, fondée par…Leïla Trabelsi, épouse du Président. En avril 2009, lors de la visite de Fillon à Tunis, Madeleine Bouebdelli a tenté de plaider la cause de son établissement (francophone) devant Valérie Pécresse. La ministre des facs a aussitôt tourné les talons. Pour tout arranger, Mohamed Bouebdelli a pondu, en septembre dernier, un livre qui a scellé le sort du couple: « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté ». Le genre d’idées qu’il serait criminel de laisser propager à l’Université. (Source: « Le Canard Enchaîné » Mercredi 3 février 2010 Page 8)  


AFFAIRE DE L’UNIVERSITE LIBRE DE TUNIS: UN COMPLOT D’ETAT


par SLIM BAGGA Il ne fait plus l’ombre d’un doute pour personne que le retrait de l’agrément à l’Université libre de Tunis (ULT) est une décision arbitraire fomentée au plus haut sommet de l’Etat avec deux ou trois motivations aussi basses l’une que l’autre: 1/ Trainer dans la boue le couple Bouebdelli qui ne s’était pas plié au diktat de Leïla Ben Ali de faire bénéficier certains de ses proches de passe-droits. Car ce que Madame veut, l’Etat le veut…. 2/ Se venger du président de la Fondation, Mohamed Bouebdelli, qui a commis le crime de lèse-majesté de mettre sur la place publique l’affaire et de dénoncer publiquement le fait du Prince. Les Ben Ali ne supportent pas qu’un homme demeure debout, digne et inflexible au chantage… 3/ Réaliser des projets en bénéficiant de la fermeture du lycée Louis Pasteur et de l’Université libre de Tunis en drainant leurs élèves et étudiants. Ainsi, après l’ouverture du lycée international de Carthage en 2007, subventionnée par l’Etat du reste, Leïla a le projet d’ouvrir dans le Lac Tunis une Ecole privée d’ingénieurs. Passées la colère et l’indignation, beaucoup se moquent déjà considérant que cela devient trop de responsabilités pédagogiques et éducatives pour celle qui ferait à peine une gommeuse de bain maure…, dont la seule réussite est l’intrigue, la manigance et le complot voire « la sorcellerie » pour ceux qui y croient… Résistance à « des ordres venus d’en haut » Chaque jour apportant ses rebondissements dans cette affaire rocambolesque, l’on ne cache plus dans les coulisses que « les ordres viennent d’en haut ».. Ce qui n’est d’ailleurs pas un secret pour personne. Car pour faire déployer mardi 2 février plus de 200 policiers aux abords de l’Université, pour faire planquer deux gros camions noirs équipés de caméras aux fins de surveiller tous les déplacements et gestes à l’entrée de la Fondation Bouebdelli, c’est qu’il y a insistance à en découdre en plus haut lieu.. De plus, deux faits marquants se sont produits ce matin 3 février.. L’adminstrateur Moncef Jazzar, désigné hier, et qui n’est rien d’autre qu’un liquidateur, n’a pas perdu son temps: il vient de chasser de ses fonctions Mehdi Bouebdelli, fils de Mohamed et Madeleine Bouebdelli, de son poste de PDG de la Fondation. Il a aussi démis de ses fonctions le directeur administratif et financier qui n’est autre que le second fils Bouebdelli, Karim. Quand on connaît les liens de subordination de Moncef Jazzar au pieux gominé Sakhr Materi, le complot d’Etat n’en devient que plus évident… Deuxième fait non moins grave: les professeurs de l’Université ont été empêchés depuis près d’une semaine de dispenser leurs cours aux étudiants sous le prétexte fallacieux qu’ils n’auraient pas d’autorisation pour exercer au sein de cette Université, et ce sur décision du directeur de l’enseignement supérieur au ministère, Noureddine Douggui. En réalité, ces professeurs disposent de leurs autorisations, mais seuls certains d’entre eux se sont vus refuser récemment la permission d’exercer. La volonté du pouvoir est claire: installer au sein de cette Université des enseignants choisis par lui-même. Et lorsque c’est Leïla Trabelsi qui choisit les enseignants, cela promet… Toujours est-il que les étudiants ont fait barrage en masse à cette énième décision arbitraire de leur substituer d’autres professeurs, ce qui a contraint Noureddine Douggui à faire marche-arrière toujours en justifiant ses décisions ineptes par « les ordres venus d’en haut ». Noureddine Douggui, qui est le larbin du conseiller du Président Hamed Mlika dont il était l’élève d’histoire-géographie, admet donc lui aussi qu’il reçoit ses directives de Carthage. Il fait bon d’étudier en Tunisie. A voir l’indépendance des responsables nommés aux postes sensibles de l’Enseignement, on est rassurés sur l’avenir du pays. En attendant, reconnaissons que ce salutaire entêtement des étudiants a fini par avoir raison de la bêtise du couple présidentiel. Comme quoi il n’en faut pas plus, parfois, pour faire reculer l’injustice et l’arbitraire. Slim BAGGA


Réaction à l’article paru le Samedi 30 Janvier sur le journal « le temps »: Enseignement supérieur : Retrait de l’autorisation d’une université privée

 


Voici l’article: Enseignement supérieur : Retrait de l’autorisation d’une université privée   On apprend de source digne de foi que suite à des plaintes concernant le non respect de l’université privée de Tunis (Etablissement Bouebdelli) de la loi portant organisation de l’enseignement supérieur privé, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a ordonné une inspection. Le rapport de l’inspection a fait état de graves dépassements pédagogiques et administratifs affectant la crédibilité de la formation et touchant notamment le non respect du régime des études d’ingénierie, l’inscription d’étudiants dans les filières non autorisées ainsi que l’indisponibilité administrative du directeur. En conséquence, il a été décidé de retirer pour trois ans l’autorisation de l’université privée de Tunis. Afin de préserver les droits des enseignants et des étudiants, toutes les mesures réglementaires ont été prises pour garantir le bon fonctionnement de l’institution. Il est prévu qu’un administrateur judiciaire connu pour sa compétence scientifique et administrative sera incessamment désigné conformément aux procédures en référé parmi les professeurs universitaires pour assurer, sous contrôle judiciaire, la direction de l’institution dans les meilleures conditions durant la période de retrait de l’autorisation. Journal le temps du Samedi 30 Janvier 2010      En tant que lecteur de votre journal et en tant que citoyen qui vous laisse le soin de chercher la vérité, aprés lecture de votre article j’ai d’abord constaté qu’il n’y avait pas de signature !! qui a ecrit cet article ? De plus quelles sont ses « sources sures » dont vous parlez? puis j’ai essayé de décortiquer l’article pour me rendre compte qu’il n’y avait aucune analyse faite sur ce sujet et je m’explique: 1- « suite à des plaintes concernant le non respect de l’université privée de Tunis (Etablissement Bouebdelli) de la loi portant organisation de l’enseignement supérieur privé, »: moi en tant que lecteur je voudrais savoir d’ou émanent ces plaintes ? comment ceux qui se sont plaints savent ils que cela a porté atteinte à l’enseignement supérieur privé ? et enfin quels sont ces lois que cet établissement a enfreint ? 2- « Le rapport de l’inspection a fait état de graves dépassements pédagogiques et administratifs affectant la crédibilité de la formation »: une inspection a été faite il y a donc un rapport !!!! quels sont ces dépassements graves dont vous parlez ? pouvez vous les énumérer ? (aussi bien pédagogiques qu’administratifs bien sur car je crois qu’il y a distinction entre la partie pédagogique et la partie administratives donc il y aurait 2 rapports émanant je penses de 2 entités différentes !!!!) 3- « touchant notamment le non respect du régime des études d’ingénierie »: Je suis désolé je suis ingénieur mais je ne connais pas ce régime d’ingénierie je vous demanderai des explications plus claires afin de parfaire mes connaissances je vous en remercie d’avance. 4- « l’inscription d’étudiants dans les filières non autorisées »: avez vous des faits concrets ? vous savez nous Tunisiens on adore les faits et moi comme beaucoup de mes compatriotes aimons mettre les points sur les « i ». Je vous demanderai sans nommer ces étudiants de nous donner au moins le nombre de ces personnes qui ne sont pas inscrits dans les règles et par quel miracle sont-ils arrivés dans cette filière ? Je me rappelle vaguement qu’une jeune fille a voulu s’inscrire il y a quelques années au Lycée Mutuelle ville et qu’il a fallu faire des dérogations par l’administration de ce Lycée afin quelle y soit inscrite !!!! je me rappellerai peut être du nom un jour !!!! 5- « l’indisponibilité administrative du directeur »: je demande à voir car je ne cerne pas dans vos propos: Parlez vous soit de sa présence au sein de son institution (sans pour autant savoir qu’il délègue normalement à son administration les pouvoirs pour une bonne marche de celle ci) ou soit vous parlez des convocations au Ministère de tutelle ? 6- « En conséquence, il a été décidé de retirer pour trois ans l’autorisation de l’université privée de Tunis. » : Ici je tiensà féliciter la rapidité d’exécution cette célérité devrait être suivie par pas mal d’entités etatiques. mais ma question est: quel est le décrêt ou la loi qui sanctionne de 3 années pour les délits que j’éspère vous m’énumèrerait et pour lesquelles cette institution mérite cette sanction? comment a été décidée cette sanction ? 7- « Afin de préserver les droits des enseignants et des étudiants, toutes les mesures réglementaires ont été prises pour garantir le bon fonctionnement de l’institution »: quel est cette préservation des droits des enseignants et des étudiants ? rattrapage de cours ? remboursement ? et puis quels sont ces mesures règlementaires dont vous parlez ? (je peux paraitre ignorant mais je veux m’instruire !!!) 8- « administrateur judiciaire connu pour sa compétence scientifique et administrative »: qui est cet administrateur judiciaire ? quel est son cursus ? car ici vous me parlez de ses compétences scientifiques et administratives mais un nom et un cursus me laisseront juger de ses compétences afin de m’assurer de la pérennité de cette institution. Voila je suis désolé de vous embéter avec ça mais quand je lis un article j’aime qu’on soit précis !!! un journaliste est de vocation littéraire et je crois que dans son cursus il a appris à décortiquer et analyser tous les flux qu’il reçoit non ? De plus si je ne me trompe pas nous n’avons pas encore d’institutions privées dans le journalisme (je peux me tromper) donc vous sortez bien d’une institution étatique ? comment se fait il que votre article soit aussi léger ? moi émanant de la fondation Bouabdelli et de plus dans une matière scientifique je n’ai pas pu résister à vous donner les grandes lignes au développement de ce que vous avez donné à lire !!!!! Sachez que nous lisons à travers les lignes et que nous décortiquons toutes les phrases et que nous ne sommes pas dûpe à avaler ce qu’on nous met devant le nez à lire alors s’il vous plait répondez à mes questions cités plus haut et sortez moi un article digne. Votre Article et mes attentes seront diffusées sur tous les journaux en ligne et qui j’espère accepteront de me publier il y va de même sur Facebook donc j’attends vos réponses. Je doute fort que vous me publiez dans votre journal mais j’en serais honoré si vous le faite. Signé: Samy GARBAA

Embastillement confirmé pour Taoufik Ben Brik


Sourd aux protestations tant dans son pays qu’à l’étranger, le régime de Ben Ali a fait condamner en appel le journaliste et opposant Taoufik Ben Brik. La cour d’appel de Tunis a condamné samedi en appel le journaliste Taoufik Ben Brik à six mois d’emprisonnement, confirmant le jugement d’instance. Correspondant de plusieurs médias français, le journaliste tunisien est un opposant au président Zine El Abidine Ben Ali. « C’est un verdict scandaleux, une décision politique », a protesté l’avocate Radhia Nasraoui. Taoufik Ben Brik était poursuivi pour « faits de violence, outrage publique aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d’autrui ». Le pouvoir l’a arrêté pour avoir agressé une femme et endommagé sa voiture. En fait, « le caractère politique de l’affaire est manifeste », affirme l’avocat Nejib Chebbi. Taoufik Ben Brik nie les faits, et dénonce une machination des services spéciaux. Samedi devant la cour, il accusait  : « j’ai été arrêté deux heures après la parution d’une interview imaginée » avec le président Ben Ali, au moment de sa candidature pour sa réélection en octobre dernier. Ce dernier avait été réélu avec… 89 % des suffrages. Le régime tunisien n’aura eu cure de la santé du détenu. Celui-ci, âgé de quarante-neuf ans souffre de diabète et de diarrhée chronique, ainsi que du syndrome de Cushing (maladie immunitaire). Pis, Taoufik Ben Brik a été mis en détention à la prison de Siliana, à 130 kilomètres de la capitale Tunis. Ce qui l’éloigne de sa famille. Lors de sa venue en Europe pour plaider la cause de son mari, sa femme, Azza Zaraf, a indiqué qu’il lui fallait cinq heures aller-retour pour rendre visite à son mari. Face à un recours hypothétique en cassation, seule une grâce présidentielle pourrait sortir Taoufik Ben Brik des geôles 
de Ben Ali. Pour le moment, celui-ci n’a pas tenu compte de la mobilisation dans son pays et à l’étranger. « Je vais entreprendre une action en justice devant les Nations unies contre le gouvernement », prévient Azza Zaraf. La Fédération internationale des droits de l’homme et l’Organisation mondiale contre la torture ont exprimé leur « consternation », et dénoncé « un contexte de recul sans précédent de la liberté de la presse ». Gaël De Santis  

(Source: « L´ Humanité » (Quotidien – France) le 1er fevrier 2010)  

Un passeport pour Kamel Jendoubi !


Depuis mars 2000, les autorités tunisiennes refusent d’accorder un passeport à M. Kamel Jendoubi, sans lequel il ne peut retourner dans son pays. Cette interdiction a notamment empêché M. Jendoubi, ancien président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives, fondateur du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, et actuellement président du Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l’Homme, d’assister, en 2004, aux funérailles de son père. Aujourd’hui, il désire plus que jamais rendre visite aux siens en Tunisie, y revoir sa famille et ses nombreux amis. Objet de nombreuses campagnes de calomnies, il reste, sans en avoir jamais été officiellement informé, l’objet de poursuites judiciaires pour « diffusion de fausses nouvelles » et « diffamation des autorités publiques et judiciaires ». Ces accusations, sans fondement, sont la seule motivation officielle du refus obstiné des autorités tunisiennes. Le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme, le Comité Tunisien d’action pour la restitution du passeport du militant Kamel Jendoubi, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), rappellent aux autorités tunisiennes que la liberté de mouvement est une liberté fondamentale garantie par la constitution tunisienne et par les conventions internationales auxquelles le pays a souscrit. En conséquence, nos organisations appellent les autorités tunisiennes à mettre fin, immédiatement aux poursuites arbitraires dont M. Jendoubi fait l’objet, à lui remettre un passeport et a garantir son droit de circuler librement, à l’intérieur comme à l’extérieur de son pays. Pour plus d’informations, prière de contacter : EMHRN : Marc Degli Esposti – + 45 32 64 17 16 OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39 FIDH : Gael Grilhot : + 33 1 43 55 90 19  

Tunisie – Union Européenne : Le bilan du partenariat en débat


 

Khémaïs CHAMMARI Dans l’article publié par Attariq Aljadid il y a cinq semaines, je concluais mon propos sur la confusion autour du «statut avancé» en annonçant la tenue d’un «débat contradictoire en séance plénière du Parlement Européen programmé, conformément à l’article 110 du règlement intérieur du parlement, pour la prochaine session de janvier 2010 : Une première , avec adoption de recommandations». Les milieux «autorisés» (comme toujours) proches de l’ancien ministre des affaires étrangères s’étaient alors empressés de démentir – en aparté et par des «fuites» calculées – cette information. Et pourtant ce débat s’est bel et bien tenu le 19 janvier 2010 … Dans l’intervalle, la diplomatie tunisienne s’est activée – mais en vain – pour essayer d’en obtenir la «déprogrammation» puis, une délégation composée de hauts fonctionnaires des AE et de cinq députés (RCD, MDS, PUP et Verts dits pour le Progrès) a été dépêchée à Bruxelles et à Strasbourg pour une opération de «lobbying» et de communication de dernière minute . Mettant à profit le calendrier, « hyperchargé » en raison des tragiques évènements de Haïti et des débats institutionnels tendus suite aux auditions des futurs commissaires de la Commission de l’UE ; le «lobby» pro-gouvernemental tunisien a même pris le risque le lundi 18 janvier de pousser à un vote (sur le point de l’ordre du jour relatif au débat UE-Tunisie) en séance plénière. Le débat a été maintenu, mais reporté au Jeudi 21 Janvier 2010! Des rumeurs fantaisistes … Comme prévu, Mme Azza Zarrad – Ben Brik, invitée par le «Groupe des Verts / ALE» s’est rendue le mardi 19 janvier à Strasbourg où elle a été, notamment, conviée à la tribune du «point de presse» des «Verts» aux côtés de Daniel Cohn Bendit et en présence d’une soixantaine de journalistes.[1] Contrairement aux rumeurs – plus ou moins fantaisistes et/ou téléguidées – il n’a jamais été question de la présentation et encore moins de l’adoption d’une «résolution de défiance». Cette procédure, qui se réfère à l’article 120 du R.I. du parlement, nécessite en effet l’accord explicite – dans la forme et quant au fond – des présidents des principaux groupes politiques, et en particulier celui du principal groupe de la droite, le Parti Populaire Européen. Or, en dépit du malaise suscité – y compris à droite –depuis le début du mois de septembre 2009, le PPE et une partie des libéraux, mais aussi des socialistes espagnols, n’étaient pas favorables, à ce stade, à une telle proposition. Les enjeux du « statut avancé » Au-delà de cette donnée résultant de la configuration politique du P.E, l’intérêt – en réalité – était d’abord que le débat ait lieu. Un débat-bilan sur le partenariat Tunisie-UE, tout particulièrement du point de vue de l’état des droits de l’Homme et des libertés. Un bilan d’autant plus indispensable et urgent que le gouvernement tunisien s’est fait pressant pour obtenir le «rehaussement» de ses relations avec l’UE par l’accès au fameux «statut avancé». La demande de l’octroi de ce «statut» nécessite toutefois une démarche officielle, qui n’a pas été faite jusqu’ici (depuis Novembre 2008) parce qu’elle prévoit des engagements précis et un échéancier indicatif concernant les réformes politiques qui constituent le fondement de ce «statut». Contrairement à des commentaires tendancieux distillés par une certaine presse, le choix des démocrates tunisiens – qui rappellent que le gouvernement a de lui-même limité sa propre souveraineté en signant l’Accord d’Association avec l’UE en 1995, qui comprend, dans son article 2, une clause sur les droits de l’homme et en le faisant ratifier par le parlement du Bardo – n’est pas de s’opposer à l’accès de la Tunisie à ce «statut», mais plutôt d’obtenir que les dispositions et les critères relatifs au pluralisme, aux droits humains, à l’indépendance de la justice et à l’Etat de droit soient clairement pris en compte. Telle était bien la finalité de ce débat qui a mis, bien entendu, en exergue la situation de Taoufik Ben Brik et celle de Zouhaïr Makhlouf, arbitrairement déténus. Ce débat public a été des plus instructifs et des plus utiles. Les partisans des choix démocratiques, progressistes et de soutien aux droits des peuples étaient, à l’évidence, du côté des militants tunisiens des libertés. Des recommandations «orales» … et un prochain rendez-vous ? Au terme de ce débat, Mme Neelie Kroes, prenant acte des arguments développés par les intervenants, a fait un intéressant récapitulatif qui équivaut, en réalité, à des «recommandations orales». Elle a ainsi rappelé les acquis de l’accord d’association Tunisie-UE au niveau économique et social, mais elle a surtout mis l’accent sur la nécessité – conformément aux dispositions de l’article 2 de cet accord, aux lignes directrices de l’UE sur les droits humains, aux Pactes et aux Traités des Nations Unies sur les droits de l’homme et du plan d’action national Tunisie (PEV – politique européenne de voisinage) – de prendre en compte les questions soulevées en matière de procès et de détention politiques, d’allégations de torture, de critères du droit à un procès équitable, du respect de la déontologie de la presse relative aux calomnies et au refus de l’appel à la haine, d’indépendance du pouvoir judiciaire, d’autonomie des associations ( notamment celles intervenant sur les thèmes «sensibles» des droits civils et politiques et de la liberté d’expression), de pluralisme effectif de la presse et du droit à l’information, de la transparence et de la sincérité des consultations électorales et de l’exigence du respect des règles de l’Etat de droit et des principes de la bonne gouvernance. Ces « recommandations orales » seront portées à la connaissance du Conseil et de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Celle-ci, à l’initiative de la conférence des présidents des groupes, pourrait se voir confier la charge de l’élaboration d’un projet de résolution qui serait alors soumis – si aucun élément substantiel et concret n’intervient dans les semaines à venir pour infléchir dans un sens positif l’attitude du gouvernement tunisien – à la plénière du Parlement de la session de février ou de mars pour faire l’objet – à ce moment là – d’un vote. Les conséquences pourraient alors en être des plus fâcheuses pour l’avenir des programmes de coopération UE-Tunisie en cours et, surtout, pour l’issue des tractations sur le « statut avancé », dont les officiels tunisiens nous annoncent l’amorce imminente. Sans doute après la remise de la «note de cadrage» réclamée depuis novembre 2008 au gouvernement tunisien comme acte officiel de candidature à un éventuel «statut avancé» pour le moment bien hypothétique». A suivre donc … et avec un intérêt accru ! [1] Au cours de ce déplacement, elle a été accompagnée par une délégation tunisienne composée de Kamel Jendoubi, président du CRLDHT et du Réseau Euromed des droits de l’Homme (REMDH), de Mohieddine Cherbib président de la Fédération des citoyens tunisiens des deux rives (FTCR) et de moi-même. Cette délégation a eu, en particulier, mardi 19 en fin de matinée, une séance d’information et de travail d’un grand intérêt avec 14 députés européens issus des cinq principaux groupes politiques du Parlement Européen.  
(Source : « Attariq Al Jadid » N°165 du 30 janvier au 5 février 2010) Lien:http://amisattariq.blogspot.com/2010/02/tunisie-union-europeenne-le-bilan-du.html  


Pour une vie étudiante libre : Tout ce que je veux c’est étudier et réussir


By : Gouverneur de Normalland Contrairement à tous ses collègues, Il était très heureux de revenir au monde des études. De son siège d’autobus il observait Tunis : des gens qui allaient et venaient, certains très pressés, d’autres l’étaient moins et la bas contre un mur, un groupe de jeunes se tenaient matant une belle fille qui passait ! « Quelle sont belles les filles de Tunis, au bled il n’y a pas d’aussi jolies filles… ce n’est pas parce que ici les filles sont meilleures mais tout simplement parce qu’ici les femmes prennent beaucoup soin de leur apparence alors que chez nous dés leurs naissances ou elles sont coquettes et donc belles ou elles ne le sont pas … Il n’y a pas de corrections possibles ! » « Ah Tunis, ses femmes, son métro, ses cafés, et les cours à l’école ». Il adorait ce qu’il faisait, il jubilait dans la salle de classe, c’est toute la vie d’étudiant qu’il adore. Ses plus beaux souvenirs étaient liés à cette vie là, la vie de camaraderie étudiante, la vie au foyer universitaire. Quand il a débarqué, il ne connaissait personne même pas son collègue de chambre mais ça ne l’ennuyait pas, il était déterminé ! Il voulait avoir un statut dans cette société et il n’y avait pas plus court chemin que d’avoir un diplôme universitaire. Il se souvient aussi comment beaucoup d’étudiants à la vue de l’état des chambres et de la nourriture au restaurant universitaire ont déclaré forfait ! « C’est des gosses de riches, ils ne peuvent même pas être responsables d’eux même ! Comment veux tu qu’ils aient le gout du sacrifice ?» « Sacrifices », voila un mot qu’il connaissait de très prêt : depuis des années il ne mangeait jamais à plein ventre pour laisser plus de nourriture à ses plus jeunes frères et sœurs. Et contrairement à tous ceux qui n’arrêtait pas de râler au restaurant universitaire, lui ne disait rien, au contraire, il a sympathisé avec les gens qui y travaille et a pu décrocher un travail la bas en échange de repas gratuits et quelques petits sous. Le bus s’arrêta à la gare, il est sorti. « Me voilà Tunis ! » Il se disait tout en prenant une bouffée d’air assez polluée par la fumée de l’autobus. Pour les autres étudiants les vacances viennent de s’achever. Pour lui, c’est les problèmes qui viennent de se terminer : il a six frères et sœurs moins âgés que lui et donc ni la piètre retraite que touche son vieux père ni le pain que sa mère cuisine et vend ne suffisent pour couvrir les besoins de la famille c’est pourquoi dés qu’il termine ses études il doit passer au travail de maçonnerie. « 258 dinars ! » C’est la somme qu’il a pu recueillir de son travail, il a laissé 200 dinars pour aider sa famille et a consacré pour lui-même 58 dinars. Il en a déjà dépensé 12 dinars pour le ticket de bus et il va verser 40 dinars pour le loyer trimestriel d’une chambre universitaire donc il lui reste exactement 6 dinars ! « 6 dinars ! » Il a sourit en le disant et marchant dans les rues de Tunis. « Donc il faut que je fasse avec cette minuscule somme pour au moins deux mois puisque la bourse ne sera pas versée plutôt ! ». Dans son sourire il y avait un peu d’ironie mais aussi beaucoup de confiance, il savait que ses amis ne le laisseront pas tomber. Avec le temps qu’il a passé avec eux, ils sont devenus des vrais frères. Et puis il pourra travailler dans le restaurant comme il l’a fait l’année dernière et ainsi il mangera gratuitement même s’il sera contraint de rater quelques cours ! L’année dernière il avait quelques lacunes à cause de son travail au restaurant, mais en bossant dur il n’a été recalé sur aucune matière ! Le voilà donc à la deuxième année et il ne lui restait qu’une autre année pour décrocher le diplôme ! S’approchant du foyer, son cœur commençait à battre, « qu’est ce que je me suis amusé ici ! . Des centaines de souvenirs ont refait surface dans sa tête, les fou rires, les parties de belote très tard le soir, les farces, les paris … Il est même tombé amoureux d’une étudiante qui venait de la même ville que son colocataire et qui apparemment avait les mêmes sentiments pour lui. « Dans ce pays, aimer est une affaire de richard ! » Il répétait avec un sourire amer à ses amis qui le poussaient à faire le premier pas vers elle. Il aurait aimé sortir avec cette fille, mais sortir signifie forcement des repas dehors, des billets de cinéma, des taxis à payer et tout cela était au-dessus de ses moyens ! Pour se consoler, il disait que les affaires du cœur ne feront que l’éloigner de son but ultime et pourrons affecter ses moyennes mais au fonds, son cœur avait tout un autre avis sur la question. « C’est sûr ! Quand la bourse viendra, je garderais pour moi 30 ou 50 dinars, et je sortirais au moins une fois avec elle ! » Il disait cela parce que d’habitude dés que la bourse est là il garde pour lui l’argent avec lequel il paiera le loyer du futur trimestre, il laisse pour lui-même une somme minuscule et puis il envoie tout le reste à sa famille. Entrant dans le foyer il commençait à scruter les silhouettes espérant trouver ses camarades mais il n’a aperçu que des nouveaux visages, il y avait même de très jolies filles ! Il savait que la plupart des étudiants ont déjà eu leurs chambres et c’est justement pour éviter les bousculades qu’il est venu l’après midi ! « Je suis sûr que les gars ont réservé pour moi ! » De toute façon ça ne l’ennuyait pas du tout de se retrouver avec quelqu’un d’inconnu, ça lui permettra de connaître d’autres gens et même s’il ne s’entend pas avec ce colocataire il pourrait permuter avec un autre étudiant ! – Bonjour monsieur ! – oui bonjour … – Je viens pour avoir une chambre. – Tu es de la deuxième année toi ! – oui exactement … – Et bien les étudiants de la deuxième année n’ont plus droit au foyer ! – Comment …? mais … – On a déjà du mal à placer tous ceux qui sont à la première année ! Il était tellement sous le choque qu’il ne pouvait pratiquement plus tenir sur ses jambes, il s’apprêtait à sortir puis il est revenu, hésitant, le visage tout pâle, ne pouvant presque plus articuler. – monsieur s’il vous plait …je n’ai pas d’argent pour louer une maison – désolé ! – Je vous en supplie monsieur aillez pitié ! – Mais je ne peux vraiment rien faire ! … n’es tu pas boursier ? – Si.. Mais je ne touche la bourse que dans deux ou trois mois ! – Qu’est ce que tu veux… C’est la vie ! – Je veux simplement avoir une vie comme les autres, je veux étudier avoir un boulot … je vous en supplie ! je n’ai pas les moyens de continuer mes études hors du foyer – C’est une décision du ministère… sincèrement désolé ! Il s’est accroché aux murs pour ne pas tomber, s’est assis prés de la porte du foyer, s’est tenu la tête avec ses mains et a commencé à pleurer à chaudes larmes tout en pleurnichant : – Tout ce que je veux c’est étudier et réussir ! Texte écrit en 1999 (Source : le blog tunisien « ounormal », le 2 février 2010) Lien:http://ounormal.blogspot.com/2010/02/pour-une-vie-etudiante-libre-tout-ce.html  


France: Fillon confirme le refus de naturaliser un homme qui impose la burqa


AFP, le 3 février 2010 à 12h33 PARIS, 3 fév 2010 (AFP) – Le Premier ministre français François Fillon a confirmé mercredi la décision de son gouvernement de refuser la nationalité française à un homme obligeant sa femme, française, à porter le voile islamique intégral. « Je vais signer le décret », a déclaré M. Fillon sur la radio Europe 1. « C’est la loi française. Depuis très longtemps le code civil prévoit qu’on peut refuser la naturalisation à quelqu’un qui ne respecte pas les valeurs de la République », a-t-il ajouté. « Il s’agit en l’occurrence d’un religieux radical, il impose la burqa, il impose la séparation des hommes et des femmes dans son propre foyer et il refuse de serrer la main des femmes », a expliqué le Premier ministre. « Si ce Monsieur ne veut pas changer son attitude, il n’a pas sa place dans notre pays, en tous cas il ne mérite pas la nationalité française », a-t-il dit. La veille, le ministre de l’Immigration Eric Besson avait annoncé avoir transmis au Premier ministre un projet de décret refusant l’acquisition de la nationalité par un ressortissant étranger marié à une Française. « Il est apparu, lors de l’enquête réglementaire et de l’entretien préalable, que cette personne imposait à son épouse le port du voile intégral, la privait de la liberté d’aller et venir à visage découvert, et rejetait les principes de laïcité et d’égalité entre homme et femme », avait-il expliqué. Le port du voile intégral -burqa ou niqab-, qui concerne en France moins de 2.000 musulmanes, fait l’objet d’un débat dans le pays depuis des mois. Une mission parlementaire a recommandé le 26 janvier que la France se prononce solennellement via une résolution -sans pouvoir contraignant- contre le port du voile intégral et prenne des mesures, par voie réglementaire ou par une loi, pour le bannir des administrations, des hôpitaux et des transports publics. Le gouvernement français a fait savoir qu’il souhaitait déposer un projet de loi prévoyant une « interdiction du voile intégral la plus large et la plus effective possible ». François Fillon a également indiqué que le gouvernement tiendrait un séminaire lundi pour tirer les conclusion d’un autre débat qui touche à l’immigration, celui sur la notion d' »identité nationale française ». AFP


Emirats: il achète aux enchères trois chamelles pour 6,5 millions de dollars


AFP, le 3 février 2010 à 11h44 DUBAI, 3 fév 2010 (AFP) – Un Emirati a acheté trois chamelles pour le prix record de 24 millions de dirhams (6,5 millions de dollars) lors d’une vente aux enchères organisée dans le désert au sud d’Abou Dhabi. La vente aux enchères s’est déroulée mardi dans le cadre du Festival de Dafra (150 km au sud d’Abou Dhabi) pour les camélidés, avec la participation des plus importants propriétaires de chameaux dans le Golfe, dont des princes et des dignitaires tribaux. Un négociant émirati, Hamdan ben Ghanem, a acheté une chamelle pour la somme record de 10 millions de dirhams (2,7 millions USD), une deuxième pour 2,4 millions de dollars et une dernière pour 1,35 million de dollars. Dans le cadre du festival, un concours des meilleurs plats à base de viande et de lait de chamelle est organisé, avec la participation de chefs des plus grands hôtels d’Abou Dhabi et de Dubaï, ainsi qu’un concours du meilleur poème sur les chameaux. Les habitants des pays du Golfe sont passionnés par les courses de chameaux, considérées comme un sport national et une tradition.

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