29 janvier 2012

 

TUNISNEWS
11 ème année, N°4230 du29.01.2012
archives : www.tunisnews.net


 La Croix: À Davos, les dirigeants marocains et tunisiens cherchent à rassurer les investisseurs Tunisie Numerique: Tunisie: Jebali, Ghannouchi, Nabli et Abdessalam à Davos, mais où est donc notre ministre des Finances ? Mediapart: Tunisie- les handicaps qui freinent la promotion de l’export vers l’Afrique Le point: Tunisie: des milliers de manifestants pour dénoncer la pression salafiste Terrafemina: Tunisie : les propos de Sadok Chourou font déborder le vase Tunisie-Maroc: Les Islamistes se rebiffent Business News: Khaled Chouket remplace Slim Riahi à la tête de l’UPL Le Temps: Le PDP suspend la parution d’«Al-Mawkef»


Le matin du vendredi 27 janvier 2012, le forum de Davos a écouté trés attentivement le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali.

Vidéo intégrale:

http://www.weforum.org/videos/future-tunisia-annual-meeting-2012


Tunisie: des milliers de manifestants pour dénoncer la pression salafiste

A quelques mètres, deux jeunes femmes s’époumonnent: « La Tunisie est libre, non aux esprits arriérés! » « Ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est islamiste. J’en ai assez que l’islam soit utilisé contre nous », explique Nadia, une jeune cadre voilée.

Des filles à qui l’on « conseille » de porter le foulard, des jeunes refoulés d’une mosquée, des enseignants anxieux de voir débarquer à leur cours une étudiante en niqab… Ils ont manifesté samedi à Tunis leur inquiétude face à des incidents qui ont selon eux tendance à se multiplier.

Ce sont deux petites dames aux cheveux blancs, souriantes, agitant avec énergie leur drapeau tunisien: Sarah Moalla et Oum Kalthoum Bradai, retraitées. Elles sont venues participer au défilé pour « la défense des libertés » organisé par des partis de gauche et des associations.

« On était enseignantes, on a passé notre vie à éduquer. Et aujourd’hui certains veulent nous ramener 14 siècles en arrière ? », dit l’une des deux septuagénaires. « Les salafistes sont bouchés, ils ne comprennent rien », renchérit son amie.

La marche a été organisée après une série d’incidents violents impliquant des radicaux de cette mouvance, très minoritaire en Tunisie, mais qui ne cesse de faire parler d’elle depuis la victoire des islamistes d’Ennahda aux élections.

Dans des universités, où les partisans du port du niqab (voile islamique intégral) font pression, jusqu’à entraîner la fermeture d’une fac. Devant la justice, où ils vouent aux gémonies une chaîne de télévision accusée d’avoir diffusé un film blasphématoire. Dans des manifestations, où des journalistes et militants ont été pris à partie, voire molestés.

Mais au-delà de ces incidents spectaculaires, les enseignants, les étudiantes, les artistes venus manifester évoquent des pressions insidieuses, des événements anecdotiques mais qui se répètent trop souvent à leur goût.

« L’épicier m’a dit l’autre jour: vous ne me plaisez pas avec votre jean. Je lui ai rétorqué qu’il ne me plaisait pas avec sa barbe », raconte Leila Katech, une anesthésiste à la retraite, qui « en a assez de voir la religion devenir la seule référence ».

A travers ce prisme, « tout devient un problème: aller voir un gynécologue, parler, s’habiller », déplore-t-elle.

A quelques mètres, deux jeunes femmes s’époumonnent: « La Tunisie est libre, non aux esprits arriérés! » « Ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est islamiste. J’en ai assez que l’islam soit utilisé contre nous », explique Nadia, une jeune cadre voilée.

Rym, elle, est en cheveux, malgré son père, qui voudrait qu’elle se couvre. « Les barbus essayent de tout contrôler », dit la jeune femme, qui a eu une altercation récente avec des salafistes alors qu’elle voulait montrer à des amis touristes une mosquée de la médina de Tunis.

Les enseignants sont venus en nombre. Aslam Jelouli, professeur à la faculté des Sciences de Tunis, s’angoisse à l’idée qu’une étudiante revêtue du niqab vienne un jour à son cours.

« Regardez ce qui s’est passé à la Manouba » (une fac de Lettres près de Tunis perturbée pendant deux mois par des étudiants et salafistes voulant imposer le port du niqab en cours).

« Le gouvernement n’a rien fait, il a tenté de ménager la chèvre et le chou, mais ce n’est pas possible, on va finir par se faire manger », s’énerve-t-il.

Tiraillé entre ses propres faucons et ses colombes, soucieux de ne pas s’aliéner la partie radicale de sa base, le parti islamiste Ennahda, qui domine le gouvernement tunisien, a réagi timidement aux incidents, voire est resté silencieux.

« Ce gouvernement n’est pas complice, mais il est complaisant, à tout le moins », dénonce le fondateur du Parti Démocrate Progressiste (PDP), Ahmed Nejib Chebbi, présent à la manifestation.

« Aujourd’hui le poids des salafistes ne m’inquiète pas mais le phénomène peut se développer à la faveur de la crise sociale et de l’instabilité », met-il en garde.

« Ils peuvent devenir une menace réelle si on ne les arrête pas », estime de son côté le juriste Yadh Ben Achour, tandis que la chef du PDP, Maya Jribi, dit faire confiance au peuple tunisien, « profondément modéré et tolérant ».

(Source: Lepoin.fr le 28 janvier 2012) Lien: http://www.lepoint.fr/monde/tunisie-des-milliers-de-manifestants-pour-denoncer-la-pression-salafiste-28-01-2012-1424790_24.php


À Davos, les dirigeants marocains et tunisiens cherchent à rassurer les investisseurs

Assis côte à côte à la même tribune, hier, au Forum économique de Davos (Suisse) le premier ministre tunisien Hamadi Jebali et son homologue marocain Abdelilah Benkirane ont lancé un appel à la communauté économique et financière pour qu’elle continue à investir dans leurs pays. Hamadi Jebali a effectué dans la station des Alpes suisses son premier déplacement en Europe, depuis sa prise de fonction en décembre. Pour Abdelilah Benkirane, il s’agit même du premier voyage officiel à l’étranger, depuis sa nomination fin novembre, comme chef du gouvernement. C’est dire, pour eux l’importance revêtue par ce symposium, qui a rassemblé cette année, pour sa 42e édition, plus de 1 600 décideurs économiques de la planète.

Tous deux issus de partis islamistes modérés, le parti Justice et développement (PJD) au Maroc, Ennahda en Tunisie, arrivés largement en tête aux élections, ils ont cherché à rassurer les investisseurs, qui s’inquiètent de la réelle avancée des transitions démocratiques opérées par ces pays. En Tunisie, plusieurs partis de gauche et des associations ont ainsi appelé aujourd’hui à Tunis à une « marche pour la défense des libertés » afin de dénoncer « la multiplication des agressions », le discours fondamentaliste extrémiste » et la « passivité des autorités » alors que les incidents se multiplient depuis quelques mois, notamment dans les universités où les salafistes réclament le port du voile intégral.

 La dégradation de l’économie tunisienne, entrée en récession l’an dernier avec un PIB en recul de 1,8 % et 800 000 chômeurs, dont un quart de diplômés, rend en effet la situation explosive et pousse à de nouvelles revendications sociales, alors que les marges de manœuvres financières du gouvernement sont limitées. Le déficit budgétaire atteint déjà 6 % du PIB. La Tunisie comme le Maroc dépendent aussi fortement des pays européens pour leurs échanges commerciaux et la crise de la zone euro les rend encore plus fragiles. 

« J’en appelle ici à Davos à ceux qui nous écoutent. Nous demandons un soutien pour nos efforts de développement, car nos propres moyens ne sont pas suffisants », a lancé Hamadi Jamali, en affirmant que la « Tunisie est un pays ouvert et non pas un pays religieux et une terre d’accueil pour les investissements étrangers ». Afin de ne plus miser uniquement sur le tourisme, le pays souhaite, par exemple, développer des plates-formes pour les services financiers. Il cherche également à modifier la législation sur les investissements étrangers avec la mise en place de normes plus transparentes et conformes aux standards internationaux. En marge du Forum, le chef du gouvernement tunisien devait d’ailleurs rencontrer plusieurs des patrons de multinationales ainsi que des représentants de fonds d’investissement, selon son entourage. Avec les autorités helvétiques, il devait également discuter du dégel des avoirs du président déchu Ben Ali et de sa famille, qui sont toujours bloqués en Suisse.

Les investisseurs n’ont pas à s’inquiéter des partis islamistes, a affirmé, de son côté, Abdelilah Benkirane. « Ils représentent la population et sont ouverts. En luttant activement contre la corruption, ils peuvent même mieux garantir vos intérêts et vos investissements que les gouvernements précédents », a-t-il expliqué. Le premier ministre tunisien s’est voulu tout aussi rassurant, en expliquant que le projet de future constitution tunisienne, actuellement en discussion, devrait garantir l’absence de discriminations. Selon lui, le texte « va garantir le respect des libertés publiques et des droits de l’homme, interdire la torture, garantir l’indépendance de la justice, protéger la liberté de la presse, garantir la liberté de croyance, assurer l’égalité des sexes et protéger les acquis des droits de la femme ».

À Davos, les deux chefs de gouvernement ont donc martelé, avec insistance, le même message. Les partis islamistes n’ont rien contre l’économie de marché et leur arrivée au pouvoir devrait même les conduire à se montrer très pragmatiques dans la conduite des affaires, avec comme seule priorité, la création d’emplois. « Les islamistes ne sont pas des créatures métaphysiques. Ce sont des acteurs politiques comme n’importe quels autres, qui cherchent d’abord à veiller à l’intérêt national », a souligné Rafik Abdessalem le ministre des affaires étrangères de Tunisie. 

Dans les couloirs du Forum économique mondial, plusieurs intervenants ne cachaient pas néanmoins leur scepticisme sur ces propos, en citant notamment l’exemple de l’Égypte où les mouvements islamistes radicaux souhaiteraient modifier la réglementation bancaire, pour la rendre plus compatible avec les principes de l’islam.

Source: “La Croix” Le 28-01-2012

Lien: http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/A-Davos-les-dirigeants-marocains-et-tunisiens-cherchent-a-rassurer-les-investisseurs-_NG_-2012-01-28-763000


 

Tunisie: Jebali, Ghannouchi, Nabli et Abdessalam à Davos, mais où est donc notre ministre des Finances ?

 

Houcine Dimassi, ministre des Finances a fait savoir qu’il n’a pas reçu d’invitation de Hamadi Jebali, chef du Gouvernement pour assister à la 42ème édition du Forum économique mondial de Davos.

Il a précisé que Jebali est celui qui a choisi la délégation l’accompagnant à Davos et qu’il a refusé de donner de précisions à propos de son exclusion d’un tel événement marqué par la présence de Chefs d’États, Chefs de Gouvernements, des Gouverneurs de Banques Centrales, de ministres des Finances et des présidents des Conseils d’administrations de grandes sociétés internationales.

L’absence de Dimassi et sa relation avec le Chef du Gouvernement suscitent plusieurs interrogations. Des sources indiquent que sa nomination au poste de ministre des Finances était dans le but de combler la vacance dans ce poste notamment avec l’accroissement de la pression populaire pour la constitution du gouvernement de la Troïka le plus vite possible.

D’autres sources soutiennent que sa désignation était sous pression du parti Ettakatol suite à des négociations houleuses, au sein de la Troïka à propos de ce poste, une nomination qui ne semble pas plaire à Hamadi Jeblai.

Outre, Rafik Abdesselam, ministre des Affaires Étrangères, Mustapha Kamel Nabli, Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Ridha Saïdi ministre auprès du Chef du Gouvernement chargé du dossier économique, Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha a été présent au Forum.

Une présence qui a été suscité des interrogations à propos du statut de Cheikh Rached Ghannouchi pour assister à un tel événement économique mondial?

Source: “Tunisie Numerique” Le 28-01-2012

Lien: http://www.tunisienumerique.com/tunisie-jebali-ghannouchi-nabli-et-abdessalam-a-davos-mais-ou-est-donc-notre-ministre-des-finances/99906


Tunisie- les handicaps qui freinent la promotion de l’export vers l’Afrique

L’absence d’une véritable volonté politique.

 

La faiblesse de nos exportations vers l’Afrique subsaharienne trouve une partie de ses raisons profondes outre dans l’attitude timorée (à des exceptions près) de ses opérateurs économiques pour diverses raisons dont l’ignorance des potentialités, certains préjugés, etc., dans les liens historiques qui orientent le flux traditionnel du sud au nord de l’Europe (avec laquelle nous réalisons 80 % de nos transactions) par soumission aux puissances tutélaires de l’occident et bientôt du Moyen-Orient.

D’autres entraves tiennent à la conjonction de handicaps et de facteurs défavorables soulignant l’absence -en dépit des discours officiels- d’une véritable volonté politique se traduisant au niveau de la diplomatie, du transport et du secteur bancaire et d’une cacophonie du triptyque : Etat, chambres syndicales et agences d’appui à l’exportation.

A contrario, le premier ministre turc Erdogan ou le roi Mohamed VI agissent en véritables VRP quand on sait que ce dernier a fait appel à environ 150 compétences de la diaspora installées à l’étranger en les dotant d’immenses prérogatives d’action et de moyens y compris des cartes de crédit personnelles plafonnées à 100 000 $.

En Tunisie, les diplomates en poste, les fonctionnaires de la Direction générale Afrique au Ministère des Affaires Etrangères et les responsables du  CEPEX (Centre de Promotion des Exportations)  et le FAMEX (Fonds de Promotion des Exportations) qui se démènent comme ils peuvent pour encourager les missions de prospection, sont à considérer comme de véritables militants eu égard à l’indigence de leurs moyens.

Sans nous hasarder à comparer la Tunisie avec la puissance mondiale qu’est la Chine ni avec la Turquie puissance émergente, nous allons nous en tenir à comparer les indicateurs caractérisant l’exportation avec ceux du Maroc, qui certes est trois fois plus peuplé que la Tunisie et dont la vocation africaine est davantage affirmée à travers son influence séculaire au sud du Sahara.

La faiblesse de la représentation diplomatique en Afrique subsaharienne

La majorité de nos diplomates, à des exceptions près -qui dès la première mission deviennent passionnés de cette région- ne sont pas enclins à regarder vers l’Afrique subsaharienne, par négligence, mépris ou ignorance notamment de ses immenses potentialités économiques.

La comparaison du nombre de représentations diplomatiques n’est pas significative en elle-même car en effet c’est le nombre de diplomates en exercice qui l’est davantage car bien souvent, l’effectif de nos ambassades est réduit au chef de mission et à un conseiller, quand certaines ambassades en occident regorgent d’effectifs pléthoriques (l’ambassade à Yaoundé couvre à part le Cameroun quatre autres pays : Le Tchad, le Gabon, la Guinée Equatoriale et San Tomé et Principe).

Le handicap majeur réside dans l’absence d’une volonté politique pour réorienter l’effort international vers un marché très porteur où nos entreprises ont toutes les chances d’agir en direct non en tant que sous-traitants d’opérateurs européens : notre diplomatie est en effet habituée aux circuits balisés imposés par la proximité géographique avec l’Europe et bientôt vers des pays moyens orientaux qui n’ont pas le même schéma de consumérisme, de développement ou de collaboration.

De profondes réformes sont à entreprendre en matière d’organisation, de suivi et d’efficience des commissions mixtes, de la négociation, signature et ratification des conventions de non double imposition, et des procédures de visa et facilités d’entrée non seulement pour faciliter le déplacement des compétences tunisiennes mais aussi des visiteurs africains des pays où il n’ y a pas de représentation diplomatique de notre pays.

Si le CEPEX a fait une relative mise à niveau qualitative de son portail d’information on line on ne peut en dire autant du site du MAE qui comme toute administration- en attendant la mise en œuvre d’un hypothétique système e-Gov- présente un déficit informationnel (un parcours du site WEB montre des insuffisances sur les représentations de notre pays et au niveau des accords bilatéraux où beaucoup de liens ne sont pas fonctionnels : commissions mixtes , échanges, etc..)

La faiblesse du pavillon national

Le différentiel qui explique l’écart du volume des affaires en Afrique subsaharienne avec celui réalisé par le Maroc tient aussi à la couverture du réseau de connexions aériennes où la RAM (Royal Air Maroc) relie au hub de Casablanca 24 destinations selon cent fréquences hebdomadaires (certains pays connaissent 5 fréquences hebdomadaires), alors que Tunis Air ne relie que Nouakchott, Bamako , Dakar et Abidjan selon des fréquences bi hebdomadaires.

Cet état de fait  pénalise le déplacement des opérateurs économiques tunisiens expliquant que pour des contingences d’agenda, compte tenu de fréquences plus favorables sur la RAM par rapport à Tunis Air, on soit acculé à voyager de Tunis vers Dakar via Casablanca sous le pavillon marocain en dépit de l’existence d’un vol direct sur le pavillon tunisien.

Ce handicap est dû au manque de vision et d’ambition de notre pavillon national, cartellisé avec Air France, qui habitué à une situation de rente que représentent les lignes avec l ‘Europe et la France en particulier, diffère depuis dix ans l’ouverture d’une ligne vers l’Afrique centrale (Douala) et  l’ouverture d’une ligne vers le hub de Nairobi porte ouverte vers l’Afrique de l’est  et du sud.

Pour ce qui est du transport maritime, l’absence de lignes maritimes et la faiblesse des flux de marchandises font qu’un conteneur partant de Tunis vers l’Afrique centrale transite par l’Europe du nord et met plus de deux mois pour atteindre l’Afrique centrale quand on sait que depuis des millénaires, à côté de leurs conquêtes terrestres, les Carthaginois ont sillonné les mers au-delà de la Méditerranée (en  l’an 450 avant J.-C. le Mont Cameroun, deuxième sommet d’Afrique appelé aussi char des dieux fut découvert par Hannon).

L’incurie de notre système bancaire

Notre système bancaire souffre de plusieurs maux, attend une mise à niveau longtemps différée et représente déjà un frein au développement sur le plan national apportant peu de support au tissu des entreprises locales et n’a aucune stratégie de croissance externe à l’international sans parler des dommages causés par la corruption qui ont plombé et dénaturé son évolution pour le rendre asservi à un clan mafieux  davantage intéressé par l’activité spéculative.

L’autre facteur favorable aux opérateurs marocains par rapport à leurs homologues tunisiens est la présence sur site d’institutions bancaires notamment Attijari bank et la BMCE (Banque Marocaine du Commerce Extérieur) leur permettant une continuité de leurs flux d’opérations en matière de cautions, et de financement de leurs projets.

Le plus singulier en la matière est qu’une délégation d’hommes d’affaires tunisiens vers le Burkina Faso et le Mali a été accompagnée par une compétence d’Attijari Bank de Tunis pour leur proposer les services des filiales marocaines dans ces pays.

De jour en jour, Ettijari Bank (avec dix agences africaines) et la BMCE  avec trois filiales directes et dix à travers la prise de participation dans la BOA (Bank of Africa) procèdent à une pénétration majoritaire pour agrandir leurs réseaux quand nous Tunisiens, n’avons pas trouvé mieux qu’une participation symbolique  à la BCH ( Banque Congolaise de l’Habitat) où un certain Imed Trabelsi est toujours actionnaire avec la complicité de la Banque de l’Habitat en Tunisie (voir site  http://www.bch.cg/principaux_actionnaire.htm).

Quant au système des assurances, que dire d’autre sinon qu’il n’y a qu’une compagnie qui assure à l’export pour ce qui est de la responsabilité civile professionnelle exigible sur plusieurs marchés

La cacophonie des structures en charge de l’export

Le CEPEX est sous tutelle du Ministère du Commerce qui interfère dans la majorité des décisions et n’arrive pas à s’émanciper de son approche administrative et qui, habitué à la coopération avec le Nord dans le cadre de marchés de sous-traitance, n’a pas encore changé d’approche pour appréhender le marché spécifique africain dont le  modèle économique est différent et son efficacité est loin de celle du FAMEX qui grâce à son autonomie est géré comme une entreprise privée.

En Afrique subsaharienne, son réseau de représentation est non seulement inexistant mais aussi non étoffé en compétences puisqu’il ne dispose que d’une agence à Abidjan ignorant dans la foulée toute l’Afrique anglophone.

La faiblesse des chambres syndicales et le télescopage avec les différentes chambres de commerce ne permettent pas d’envisager une stratégie d’export cohérente et efficiente.

Les facteurs aggravants de promotion de l’exportation en Afrique subsaharienne

Le repli de la Tunisie en matière d’octroi de bourses aux étudiants africains (qui de retour au pays deviennent des fervents ambassadeurs de la Tunisie) est à comparer à la politique inverse du Maroc dont 70 % des 8 000 étudiants étrangers sont africains et dont 85 % sont bénéficiaires de bourses du Royaume Chérifien.

L’autre handicap est l’absence de lignes de crédit pour le financement conditionné des projets à l’instar de ce qui est pratiqué par les pays développés, sans parler des IDE tunisiens (Investissements directs) quasiment absents ajoutant un facteur différentiel négatif pour nos exportateurs.

On peut y ajouter comme facteur pénalisant le faible recours des exportateurs tunisiens aux accords commerciaux et tarifaires qu’ils soient bilatéraux ou régionaux : CEMAC, COMESA, UEMOA.

La Tunisie ne tire pas assez profit  de sa position stratégique de relais de compétence en Afrique subsaharienne avec l’Europe d’une part (fournisseur  de capitaux et de technologie) et les riches pays arabes (dotés de grandes capacités financières) d’autre part, pour asseoir une véritable coopération triangulaire.

Notre pays ne valorise  pas assez son image de marque positive, le  coût compétitif de ses produits et services et son expertise en ingénierie reconnue dans une région à fort potentiel, qui tout en abritant 13 % de la population mondiale bénéfice de moins de 2 % de l’investissement international et du commerce mondial.

On peut y ajouter le dumping des pays occidentaux qui à travers les agences de coopération et de développement  telle que la très agressive ACDI (L’Agence Canadienne de Développement International) et de l’AFD (Agence Française de Développement), voire directement de leurs ambassades octroient crédits et dons conditionnés par le choix de leurs entreprises.

Ainsi, les quelques opérateurs tunisiens en Afrique luttent à armes inégales, agissent en électrons libres en dehors de toute stratégie cohérente et ont besoin de plus de soutiens institutionnels efficients.

 

Abderrazak LEJRI –Responsable d’une entreprise d’ingénierie totalement exportatrice

 

Source: ”Mediapart” Le 28-01-2012

Lien: http://blogs.mediapart.fr/blog/abderrazak-lejri/280112/tunisie-les-handicaps-qui-freinent-la-promotion-de-l-export-vers-l


Tunisie: des milliers de manifestants pour dénoncer la pression salafiste

A quelques mètres, deux jeunes femmes s’époumonnent: « La Tunisie est libre, non aux esprits arriérés! » « Ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est islamiste. J’en ai assez que l’islam soit utilisé contre nous », explique Nadia, une jeune cadre voilée.

Des filles à qui l’on « conseille » de porter le foulard, des jeunes refoulés d’une mosquée, des enseignants anxieux de voir débarquer à leur cours une étudiante en niqab… Ils ont manifesté samedi à Tunis leur inquiétude face à des incidents qui ont selon eux tendance à se multiplier.

Ce sont deux petites dames aux cheveux blancs, souriantes, agitant avec énergie leur drapeau tunisien: Sarah Moalla et Oum Kalthoum Bradai, retraitées. Elles sont venues participer au défilé pour « la défense des libertés » organisé par des partis de gauche et des associations.

« On était enseignantes, on a passé notre vie à éduquer. Et aujourd’hui certains veulent nous ramener 14 siècles en arrière ? », dit l’une des deux septuagénaires. « Les salafistes sont bouchés, ils ne comprennent rien », renchérit son amie.

La marche a été organisée après une série d’incidents violents impliquant des radicaux de cette mouvance, très minoritaire en Tunisie, mais qui ne cesse de faire parler d’elle depuis la victoire des islamistes d’Ennahda aux élections.

Dans des universités, où les partisans du port du niqab (voile islamique intégral) font pression, jusqu’à entraîner la fermeture d’une fac. Devant la justice, où ils vouent aux gémonies une chaîne de télévision accusée d’avoir diffusé un film blasphématoire. Dans des manifestations, où des journalistes et militants ont été pris à partie, voire molestés.

Mais au-delà de ces incidents spectaculaires, les enseignants, les étudiantes, les artistes venus manifester évoquent des pressions insidieuses, des événements anecdotiques mais qui se répètent trop souvent à leur goût.

« L’épicier m’a dit l’autre jour: vous ne me plaisez pas avec votre jean. Je lui ai rétorqué qu’il ne me plaisait pas avec sa barbe », raconte Leila Katech, une anesthésiste à la retraite, qui « en a assez de voir la religion devenir la seule référence ».

A travers ce prisme, « tout devient un problème: aller voir un gynécologue, parler, s’habiller », déplore-t-elle.

A quelques mètres, deux jeunes femmes s’époumonnent: « La Tunisie est libre, non aux esprits arriérés! » « Ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est islamiste. J’en ai assez que l’islam soit utilisé contre nous », explique Nadia, une jeune cadre voilée.

Rym, elle, est en cheveux, malgré son père, qui voudrait qu’elle se couvre. « Les barbus essayent de tout contrôler », dit la jeune femme, qui a eu une altercation récente avec des salafistes alors qu’elle voulait montrer à des amis touristes une mosquée de la médina de Tunis.

Les enseignants sont venus en nombre. Aslam Jelouli, professeur à la faculté des Sciences de Tunis, s’angoisse à l’idée qu’une étudiante revêtue du niqab vienne un jour à son cours.

« Regardez ce qui s’est passé à la Manouba » (une fac de Lettres près de Tunis perturbée pendant deux mois par des étudiants et salafistes voulant imposer le port du niqab en cours).

« Le gouvernement n’a rien fait, il a tenté de ménager la chèvre et le chou, mais ce n’est pas possible, on va finir par se faire manger », s’énerve-t-il.

Tiraillé entre ses propres faucons et ses colombes, soucieux de ne pas s’aliéner la partie radicale de sa base, le parti islamiste Ennahda, qui domine le gouvernement tunisien, a réagi timidement aux incidents, voire est resté silencieux.

« Ce gouvernement n’est pas complice, mais il est complaisant, à tout le moins », dénonce le fondateur du Parti Démocrate Progressiste (PDP), Ahmed Nejib Chebbi, présent à la manifestation.

« Aujourd’hui le poids des salafistes ne m’inquiète pas mais le phénomène peut se développer à la faveur de la crise sociale et de l’instabilité », met-il en garde.

« Ils peuvent devenir une menace réelle si on ne les arrête pas », estime de son côté le juriste Yadh Ben Achour, tandis que la chef du PDP, Maya Jribi, dit faire confiance au peuple tunisien, « profondément modéré et tolérant ».

(Source: Lepoin.fr le 28 janvier 2012) Lien: http://www.lepoint.fr/monde/tunisie-des-milliers-de-manifestants-pour-denoncer-la-pression-salafiste-28-01-2012-1424790_24.php


Tunisie : les propos de Sadok Chourou font déborder le vase

Un regroupement de partis de gauche appelle à une « marche pacifiste pour la défense des libertés » samedi à Tunis, en réaction aux agressions multiples contre des citoyens et des journalistes, et suite aux discours extrémistes tenus par le député Ennahda, Sadok Chourou.

Face à « la dégradation de la situation des libertés dans le pays », plusieurs partis de gauche, dont le Parti démocratique progressiste (PDP), et le pôle démocrate moderniste (PDM), s’associent pour organiser une «marche pour la défense des libertés » ce samedi 28 janvier, à Tunis. En cause, la recrudescence dudiscours intégriste dans le pays et les manifestations de violence à l’égard de citoyens et de journalistes. D’après le communiqué, massivement relayé sur les réseaux sociaux, cette manifestation pacifiste est aussi une réaction au « mutisme » et à la « passivité du gouvernement et des autorités ». Plusieurs incidents se sont enchaînés ces derniers mois, faisant craindre aux partisans de la démocratie un recul des libertés. La faculté de lettres de la Manouba vient tout juste d’être évacuée. Depuis quelques temps elle était le théâtre d’un affrontement entre salafistes et contempteurs du niqab (le voile intégral). Cette semaine, lors du procès de la chaîne de télévision Nessma, poursuivie pour avoir projeté « Persepolis » de Marjane Satrapi, un film jugé blasphématoire, un journaliste et un juriste ont été agressés devant le tribunal par des membres du mouvement salafiste. Mais c’est le député Ennahda Sadok Chourou qui a provoqué un tollé général par ses déclarations lundi, en pleine Assemblée constituante. Cet élu a évoqué les « sit-inneurs », soit les responsables des blocages d’usines ou de routes dans le pays, et appelé à des punitions inspirées d’un verset du Coran défendant le démembrement, la crucifixion et le bannissement. Invité à s’expliquer sur une radio locale le lendemain, le député a insisté, estimant qu’il ne fallait pas voir dans ses propos un « appel à la haine mais un appel à mettre fin à ces faits qui sont un crime envers le peuple et méritent un châtiment des plus sévères. »  Sur Facebook, une pétition circule « Pour que Chourou soit destitué de son poste à la Constituante et qu’il soit banni de son parti », tandis que l’appel à la marche a recueilli près de 4000 promesses de participation.  Il y a un an, la Tunisie était le théâtre d’un mouvement populaire sans précédent, provoquant le départ du président Ben Ali le 14 janvier 2011. Le parti islamiste Ennahda a obtenu 41% des sièges de l’Assemblée constituante élue en octobre dernier, tandis que le PDP et le PDM, partis démocratiques de gauche, n’ont obtenu à eux deux que 22 sièges. 

Source: “Terrafemina” Le 28-01-2012

Lien: http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/10589-tunisie–les-propos-de-sadok-chourou-font-deborder-le-vase.html


 

Tunisie-Maroc: Les Islamistes se rebiffent

Aussitôt installés au pouvoir, les Islamistes d’Ennahdha (Tunisie) et ceux du PJD(Maroc) font face à une accélération des revendications violentes. Ici et là, les réactions ne se sont pas fait attendre: Assez. Les vécus tunisien et marocain comptent du reste d’évidentes ressemblances.

L’ensemble de la presse marocaine a fait état du décès, mardi 24 janvier 2012, d’Abdelwahab Zeidoun, 27 ans, qui s’était aspergé d’essence, à Rabat, le mercredi 18 janvier. Ce dernier voulait, dans un acte de désespoir, protester contre sa situation de chômeur. Titulaire d’un master en documentation de l’université de Fès (centre), ce jeune chômeur avait participé avec un groupe de diplômés du supérieur à un sit-in dans une annexe du ministère de l’Education dans la capitale marocaine afin d’obtenir un emploi dans la fonction publique.

La presse marocaine a également rapporté que 70 jeunes ont menacé, vendredi 20 janvier 2012, dans la ville de Benguerir (sud du Maroc), de commettre un «suicide collectif» exigeant d’être embauchés par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), une des plus importantes entreprises du pays, sinon la plus importante.

Comme s’il balayait une saleté

La presse marocaine a encore fait état du « Dégage » signifié par le premier ministre installé à la tête du gouvernement marocain, après les législatives du 20 novembre 2011, l’islamiste Abdel Illah Benkirane, patron du PJD (parti de la Justice et du Développement) à un jeune chômeur qui l’avait interpellé, le vendredi 20 janvier 2012, dans une rue de Rabat. Après avoir essayé de le raisonner, le Premier ministre a esquissé à son égard un geste répulsif comme s’il balayait une saleté.

La presse n’a pas manqué de voir dans le premier fait une ressemblance avec le vécu tunisien. L’immolation d’Abdelwahab Zeidoun rappelle le martyr de Mohamed Bouazizi. Ici et là, l’acte d’immolation a abouti à un décès; ici et là, il s’agit d’une illustration du désespoir qui gagne une partie de la jeunesse arabe; ici et là, c’est un épisode de ce printemps arabe qui a focalisé l’intérêt de l’opinion internationale.

Ne pouvons-nous pas trouver d’autres ressemblances? Une analyse des faits permettrait sans doute de trouver des points communs entre l’actualité dans les deux pays. Au moins à trois niveaux.

Premièrement, l’OCP ressemble comme deux gouttes d’eau à la CPG (Compagnie des phosphates de Gafsa). Toutes deux sont deux grandes entreprises. Qui attirent, ici et là, la grande foule des chômeurs. Ces entreprises versent des salaires élevés avec de grandes possibilités d’accueil eu égard du moins à leur effectif: 18.000 pour l’OCP et 5.292 pour la CPG). Avec une activité de longue date datant de la période coloniale et des plus solides (l’extraction des matières premières), qui assure une sécurité de l’emploi étant donné la demande internationale pour le produit des deux entreprises, le phosphate.

Ennahdha et le PJD ont-ils trop promis?

Deuxième ressemblance, l’arrivée des Islamistes au pouvoir attisé la contestation sociale et l’expression des revendications. Est-ce dû au fait qu’Ennahdha (Tunisie) et le PJD (Maroc) ont trop promis? La presse marocaine n’a pas caché que les promesses électorales du PJD sont irréalisables. On se souvient qu’en Tunisie le programme du gouvernement de Hamadi Jebali avait été jugé comme comportant des intentions et non de réelles réformes. Est-ce également au fait que la grande masse des Tunisiens et de Marocains nourrissent beaucoup d’espoir à l’égard des Islamistes, jugés beaucoup plus proches du peuple, et donnant l’impression de pouvoir renverser très rapidement toutes les vapeurs? Peut-être! Est-ce dû au fait que les Tunisiens et les Marocains n’ont que trop attendu? Peut-être aussi. Certainement diront les observateurs.

Toujours est-il que la rue semble exercer une pression pour que les Islamistes au pouvoir se décarcassent, pour qu’ils aillent plus vite. Les revendications violentes ont certes toujours accompagné aussi bien au Maroc comme en Tunisie le déclenchement du printemps arabe. Mais ces dernières se sont toutefois accélérées depuis l’installation des gouvernements islamistes pour atteindre des niveaux d’exagération jamais atteints. Avec des demandes de sécession et une attaque en bonne et due forme humiliante de représentants de l’Etat (Tunisie) et une augmentation assez sensible des tentatives d’immolation (Maroc).

Dernière ressemblance, la réaction du Premier ministre marocain ne rappelle-t-elle pas celle du député Sadok Chourou qui a affirmé dans une intervention, lundi 23 janvier 2012, devant ses collèges de la Constituante, que «ceux dont l’action entrave la bonne marche du pays» -entendez les grévistes, sit-inneurs et autres personnes qui coupent les routes- qu’il a qualifié d' »ennemis du peuple » «méritent la punition annoncée dans la sourate 5 verset 33 et qui requiert que l’on coupe les mains et les pieds à ceux qui font la guerre contre Allah et Son Messager»?

Le député Sadok Chourou s’est-il emporté au vu des dangers qui guettent le pays? Sans doute. Mais, l’essentiel est ailleurs, les Islamistes en ont assez de ces empêcheurs de tourner en rond. Les déclarations répétées, ces derniers jours, de membres du gouvernement et d’Ennahdha sur la nécessité d’appliquer la loi ne participent-t-elles de cette logique?

Source: “WMC” Le 28-01-2012

Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-115462-tunisie-maroc-les-islamistes-se-rebiffent


Khaled Chouket remplace Slim Riahi à la tête de l’UPL

Slim Riahi cède son poste de secrétaire général de l’UPL à Khaled Chouket.  L’enfant terrible de la politique tunisienne, après une entrée fracassante sur la scène médiatique et une non moins spectaculaire déculottée aux élections du 23 octobre, a décidé de prendre du recul.  Slim Riahi se contentera d’un poste de président de parti. Un poste honorifique pour trouver plus de temps de s’occuper de ses affaires. Activités certainement plus lucratives surtout quand on se rappelle que le siège glané lui a coûté 3 MD.  Ou peut-être que Slim Riahi marche sur les pas de Rached Ghannouchi. Se sentant au dessus des mesquineries politiques, il prendra une posture de guide suprême qui remettra la Tunisie éternelle sur le droit chemin…

Source: “Business News” Le 27-01-2012

Lien: http://www.businessnews.com.tn/Khaled-Chouket-remplace-Slim-Riahi-%C3%A0-la-t%C3%AAte-de-l%E2%80%99UPL-,520,29021,3


Le PDP suspend la parution d’«Al-Mawkef»

 

La direction du Parti Démocrate Progressiste (PDP) a décidé récemment de suspendre  sans préavis la parution de son organe de presse, en l’occurrence le journal arabophone « Al-Mawkif» (La position en français). Cette décision, qui fait suite à la fusion du PDP avec deux autres partis centristes, en l’occurrence Afek Tounes et le Parti républicain,  a inquiété les journalistes exerçant au sein de cet hebdomadaire  qui paraissait tous les jeudis sous format tabloïd.

 

«Il est regrettable de voir l’un des rares journaux qui ont osé s’opposer frontalement à la dictature de Ben Ali disparaître du paysage médiatique», a déploré Mekki Ouni, l’un des journalistes d’Al-Mawkif.

Mongi Ellouze, directeur de la rédaction du journal a, toutefois, précisé qu’il s’agit d’une « suspension provisoire motivée par la restructuration du journal qui pourrait changer  bientôt de périodicité pour devenir quotidien».

Fondé le 12 mai 1984, Al-Mawkef réunissait du temps de Ben Ali une belle brochette de plumes libres. Privé de publicité, il était l’un des rares supports à avoir adopté un ton très critique à l’égard de l’ancien régime.

L’hebdomadaire avait souvent fait l’objet de plusieurs mesures de saisies et de censure déguisée.  En 2008, le rédacteur en chef et le directeur de rédaction du journal ont même été poursuivis en justice suite à la publication d’un article sur la distribution d’une huile frelatée et qui citait un rapport des autorités algériennes interdisant l’importation des huiles tunisiennes.

Source: “Le Temps” Le 28-01-2012

Lien: http://www.letemps.com.tn/article-62937.html

 

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