28 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2684 du 28.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

Fethi Ouerghi: Communiqué à l’opinion publique Ouertatani Noureddine:EVOLUTION DE LA CRISE SYNDICALE Nawaat: Les mensonges via l’International Herald Tribune, La TAP prise de remords ? Mouwaten Rakib :BREVES DE TUNISIE Webmanagercenter: Le Saoudien Mohamed Bin Aissa renonce à acheter l’hôtel «Africa » Webmanagercenter: Histoire d’eaux AFP:Italie: le ministre de l’Intérieur contre l’interdiction du voile The Committee to Protect Journalists: Independent editor to be tried in Egyptian security court AFP:Un journaliste égyptien ne sera pas jugé par un tribunal d’exception (Mena)

AFP:Niger: les journalistes crient au muselage de la presse


 

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel / Fax : 71 354 984 Email: aispptunisie@gmail.com Tunis, le 20 septembre 2007 Nous avons reçu au local de l’AISPP la visite de l’ex prisonnier politique Fethi Ouerghi qui a passé plus de treize ans dans différentes prisons tunisiennes pour son appartenance à une association non autorisée et il nous a remis un exemplaire d’un communiqué destiné à l’opinion publique :  » Au nom de Dieu le très miséricordieux, le tout miséricordieux

Communiqué à l’opinion publique

Tunis, le 20 septembre 2007 Je soussigné, Fethi Ben Allala Ben Saad Ouerghi, étudiant, né le 13 mai 1967 au Kef, ai suivi mes études de philosophie en première année de premier cycle à la faculté des sciences humaines et sociales du 9 avril, sous le numéro 4423, puis j’ai été arrêté dans une affaire d’appartenance à une association non autorisée et j’ai été condamné à 21 ans et six mois d’emprisonnement. J’ai effectué treize années et demies et j’ai quitté la prison le 5 novembre 2006 en bénéficiant d’une libération conditionnelle, accablé par de nombreuses maladies, difficultés cardiaques, ulcère à l’estomac, problèmes aux cartilages, inflammations et déformations de la colonne vertébrale, allergies et asthme, déficience visuelle droite (moins d’1 sur 10) et gauche (5), et je suis incapable de travailler et de guérir. Je n’ai aucune ressource. En dépit de toutes ces difficultés, j’ai voulu poursuivre mes études, profitant du décret du président de la République concernant le droit de tout citoyen à étudier toute sa vie. A cet effet, j’ai fait une demande de réintégration à l’Université en février de l’année 2006/2007, demande que j’ai adressée à : 1 Monsieur le Président de l’Université de Tunis 2) Monsieur le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique 3) A Monsieur le Président du Haut Comité aux Droits de l’Homme Le 6 mars 2007, j’ai eu une réponse à ma demande émanant du Président de l’Université « le délai d’inscription est dépassé, vous pourrez renouveler votre demande pour l’année universitaire 2007-2008″. Cet été, j’ai déposé un nouveau dossier contenant tous les documents requis, aux mêmes destinataires, Président de l’Université, ministre de l’Enseignement Supérieur , Président du Haut Comité des droits de l’Homme, ainsi qu’au bureau des relations avec les citoyens du Palais de Carthage, à deux reprises. Ces instances ne m’ont pas délivré de reçu de dépôt. Dernièrement j’ai été informé par lettre écrite émanant du président de l’Université en date du 21 août 2007 : »La demande ne peut être prise en compte, car je n’ai plus le droit de m’inscrire ». J’ai recommencé toute la procédure […] Devant ces fuites de responsabilités et au terme d’une année d’atermoiements, je déclare mon droit inconditionnel à la réintégration dans la vie universitaire [..], en prison, j’avais échoué à faire valoir mon droits aux études. j’exhorte tous les militants des droits de l’homme […] à faire valoir ce droit constitutionnel.[…] Fethi Ouerghi Adresse : 62 Rue Mohammed Ali, 2011, Den Den, Mannouba Téléphone portable : 24 450 506″ Monsieur Fethi Ouerghi nous a également informés qu’il commencerait une grève de la faim illimitée le 1er octobre 2007 s’il n’était pas réintégré et inscrit en philosophie à la faculté de littérature et de sciences humaines et sociales du 9 avril à Tunis (Traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Le procès de Sameh Harakati une nouvelle fois reporté

 

Le procès de Sameh Harakati qui devait s’ouvrir ce matin, vendredi 28 septembre à Tunis, a une nouvelle fois été reporté. La douane demande un complément d’information. Par ailleurs, deux de ses co-accusés n’ont pas été extraits de leur prison. Ils auraient été « oubliés »… Une déception de taille pour la jeune femme qui attend son procès depuis des mois, et pour les siens, qui sont convaincus de son innocence. Sameh Harakati avait été arrêtée le 7 novembre 2006, et écrouée à la prison pour femmes de La Mannouba, accusée de « vol avec violences, constitution et participation à une bande de malfaiteurs, trafic de marchandises prohibées », toutes accusations qu’elle réfute. Elle serait l’objet de dénonciations calomnieuses, le plaignant dans cette affaire l’ayant lui-même innocentée. Son époux qui vit en France, Farid Ben Taïeb, se bat pour sa femme, et a porté plainte contre Bernard Kouchner lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie, pour non assistance à personne en danger. Le jeune âge de Sameh Harakati, mineure au moment des faits, son absence d’antécédents judiciaires, le fait qu’elle travaillait, autant de facteurs qui ont contribué à déclencher un mouvement de sympathie à son endroit. Déjà, pas moins de trois sites internet lui sont consacrés. Y a-t-il un lien de cause à effet ? Ses conditions de détention à la prison de la Mannouba se sont nettement améliorées cet été : Sameh a été transférée dans un pavillon plus confortable, elle a reçu la visite de la Croix-Rouge. Seule ombre au tableau : le courrier qu’elle envoie depuis la prison ne parvient pas régulièrement et serait intercepté. A nous d’intensifier le mouvement de solidarité. Luiza Toscane


 

Visite de l’ambassadeur US aux grévistes de la faim

L’ambassadeur US à Tunis, M. Robert F. Godec, a rendu visite aux grévistes de la faim, Mme Maya Jribi et Me Ahmed Nejib Chebbi, aujourd’hui 28 septembre 2007. L’ambassadeur est arrivé à 12:30 accompagné de Mme Trina D. Saha responsable des affaires politiques. Après avoir discuté avec les grévistes, il a quitté les lieux une heure plus tard. Ahmed S. Bouazzi
 
 


Tunis le 25 septembre 2007

 

 

EVOLUTION DE LA CRISE SYNDICALE

(Et)

LES CONSEQUENCES DE LA MOLLESSE AFFICHEE PAR LA CENTRALE SYNDICALE FACE AUX ATTAQUES VISANT LES ACQUIS DES TRAVAILLEURS ET L’INDEPENDANCE DE L’UGTT

 

Par : Ouertatani Noureddine SG du SB des Enseignants Chercheurs Universitaires à Nabeul

 

I°) Liste des dernières destitutions des responsabilités syndicales dans l’Enseignement de Base :

·         Le premier groupe destitué le 13/09/07 :

 

1) Med Amer Baccar : Membre du syndicat régional de l’enseignement de base à l’Ariana,

2) Med Lahbib Belhaj : Secrétaire général du  syndicat de base de l’enseignement de base à  Elkram,

3) Chayicheaa Jamel (شعيشع) : Membre du syndicat de base de l’enseignement de base à Elktaar,

4) Laroussi Elawali  (العوالي) : Secrétaire général du syndicat de base de l’enseignement de base à Erdaif,

·         Le deuxième groupe destitué le 23/09/07 :

 

1) Lamine Elhaamdi : Secrétaire général du syndicat de base de l’enseignement de base à Sidi Hsine,

2) Souad El Inoubli : ex Membre du  syndicat de base de l’enseignement de base à Sidi Elbachir, 3) Mokhtar El Abbassi : Membre du syndicat de base de l’enseignement de base à Metlaoui, 4) Ibrahim Essa i (الساعي) : Secrétaire général du syndicat de base de l’enseignement de base à Ksar Gafsa,

     Quels seraient les suivants ? Certainement une bonne partie des froussards qui se terrent en attendant le passage de la tempête ou qui essayent de sceller des pactes avec le «diable».

 II°)   Evolution de l’affaire des retraits des mises en disponibilité :

1) Comme nous le savons, le SG de l’UGTT avait annoncé à Hfaidh Hfaidh membre du syndicat général de l’enseignement de base qu’il allait renouveler sa mise en disponibilité et qu’il allait écrire au Ministère dans ce sens. De même  le SG de l’UGTT  avait  saisi le  Ministère  pour  faire profiter  le  SG du  syndicat général  de l’enseignement de base (Med Halim) d’un  congé  spécial, d’un mois,  pour  s’occuper des  affaires  syndicales en  cours. Toutefois,  Dans une évolution inattendu des évènements, on vient d’apprendre que :      a) le premier a reçu aujourd’hui un télégramme du Ministère le sommant  de rejoindre son poste de travail,

     b) le second vient d’apprendre que le Ministère a refusé de lui accorder ledit congé. En plus, et dans un geste inconvenable, pour ne pas dire méprisable, et étranger aux procédures et coutumes, le Ministre a délégué au Directeur de l’Administration Régionale le soin de répondre à la lettre du Secrétaire Générale de l’UGTT !!

2) Par ailleurs, et concernant le syndicat général de l’enseignement secondaire l’on assiste presque au même scénario. Le SG  de l’UGTT  a annoncé, dans un revirement inattendu, qu’il allait renouveler la mise en disponibilité de Taib Bouaicha et Fraj Chabbaah et qu’il avait dans ce sens, et selon ses prétentions, écrit au Ministère pour entamer les procédures nécessaires et qu’en attendant  il a demandé un congé syndical en faveur des deux membres du bureau national ci-avant cités. Cependant, on  devrait s’attendre au même résultat que ceux qu’on a observé dans le secteur de l’enseignement de  base:

  a) Taib Bouaicha vient, depuis quelques jours en fait, de recevoir un télégramme de son Ministère lui demandant de rejoindre son poste de travail,

  b)  On s’attend à ce que les demandes de congés pour Taib  Bouaicha  et  Fraj  Chabbaah soient, à leurs  tours, refusées par le Ministère.

III°)  L’hésitation (ou la mollesse) à défendre l’indépendance de la Centrale Syndicale ne fait qu’encourager le Pouvoir à davantage d’intrusion dans nos affaires et à dépouiller les syndicalistes de leurs acquis : 

  On le disait, l’année dernière au moment où les Ministères avaient commencé à refuser de prendre en compte les congés syndicaux des élus même pour assister aux conseils administratifs, que ceci allait les encourager à bafouer davantage la loi et à renier les conventions qu’ils ont pourtant signées avec l’UGTT.  Cependant, c’est surtout la mollesse montré par la Centrale Syndicale à défendre l’indépendance de l’UGTT au moment où le Pouvoir s’est entêté à mêler l’autorité judiciaire aux affaires internes de l’UGTT pour imposer un syndicat sectoriel qui lui est inféodée dans le secteur de l’enseignement supérieur qui a encouragé le Pouvoir a aller de plus en plus loin dans ces agressions. Une réponse ferme et catégorique faisant comprendre au Pouvoir que les syndicalistes et leur organisation sont prêts à l’affrontement, s’il s’impose, pour défendre leurs acquis et l’indépendance de l’UGTT est la seule politique tolérée actuellement et susceptible de préserver ce pourquoi des générations de syndicalistes ont milité et, éventuellement, de réconcilier la direction actuelle de l’UGTT avec sa base. A condition qu’elle consente à lever toutes les sanctions prises contre les syndicalistes. 

 

Ouertatani Noureddine SG du SB des Enseignants Chercheurs Universitaires à Nabeul

 

(http://fr.groups.yahoo.com/group/contre_tajrid/links) 

 


        

BREVES DE TUNISIE

Par: Al Mouwaten Rakib      

L’ecstasy coule à flot en Tunisie!

 

Jamais notre pauvre Tunisie n’a vu une abondance et une circulation de stupéfiant aussi flagrantes et notoires que ces derniers temps!! Notamment cet été à Hammamet, auprès des jeunes et des moins jeunes devenus accros aux drogues dures et plus précisément à l’ecstasy qui fait des ravages et qui rencontrent un succès fou auprès des filles et des garçons! Des comprimés vendus à 50 dinars circulent et font le bonheur des dealers et des mafieux. Dans les boites de nuits de Hammamet et de Sousse les plus branchés telles que le Pacha, le Calypso, Oasis et Bora Bora, on reconnaît facilement ces jeunes shootés! Ils ont souvent les yeux rouges, ils dansent comme des fous et ils boivent des litres et des litres d’eaux! En effet, l’ecstasy fait perdre le contrôle de soi même et donne extrêmement soif. Ce qui fait d’ailleurs le bonheur des propriétaires des boites de nuits qui vendent la bouteille d’eau minérale à 5Dt voir à 8Dt pour certains! D’ailleurs ces mêmes propriétaires s’intéressent de plus en de plus à ces comprimés d’ecstasy pour remplacer l’alcool à partir des prochaines années en raison du fait que les dorénavant, l’été coïncidera avec le mois saint où la vente d’alcool est interdite! L’ecstasy sera proposé dans les boites de nuit au dessous des tables à 80Dt la pièce aux clients « connus » et entraînera une consommation excessive d’eau! Mais ce qui est le plus surprenant et le plus dangereux dans tous ça, c’est la facilité de trouver ce genre de « poison »! Certains disent que ce commerce est protégé par des personnes influentes de l’entourage de la famille de la femme du Président.

 

 

La villa du Prince!

 

Mohamed Zine el Abidine Ben Ali le très probable héritier du « trône » de la Tunisie (du moins dans les rêves de ses chers parents) se fait construire une superbe villa au port de plaisance de la station balnéaire Yasmine Hammamet! A peine âgé de 3 ans, Mohamed Zine El Abidine est l’un des plus riches de la Tunisie! Lors de son « thour » célébré dernièrement en deux phases à Monastir et à Carthage, l’héritier du trône a reçu pour 2 millions de dinars d’argent cash et pour 10 millions de dinars d’actions gratuites et de parts de capital dans un certain nombre d’entreprises tunisiennes! A signaler que l’héritier du trône est déjà actionnaire majoritaire de l’ex-entreprise publique « Ennakl » dirigée par Mohamed Sakhr el Matri le mari de sa sœur! Il est aussi propriétaire d’un superbe lit en or massif 24 carat offert lors de sa naissance par Sarra Khechine épouse de Abderhaim Zouari Ministre du transport et héritière du Groupe Khechine! Revenons à la villa de Hammamet en construction sur les quais du port de plaisance et qui défigure complètement cette ouvrage, les propriètaires des villas à côté qui ont dû payer des fortunes lors de l’acquisition de leurs biens pour avoir une vue sur mer, se voient obliger de supporter cet abus de pouvoir et de voir la vue sur mer gâchée par la nouvelle bâtisse du Prince ! A signaler qu’une deuxième villa jumelée est aussi en construction à côté de celle du Prince, elle est à la propriété de la petite Leila Matri fille de Sakhr Matri et nièce du Président-Dictateur-Général Ben Ali!


 

             

Le Saoudien Mohamed Bin Aissa renonce à acheter l’hôtel «Africa »

 

L’hôtel «Africa», appartenant à la chaîne «El Mouradi», ne sera pas vendu, du moins pas à MBI Group, de l’homme d’affaires saoudien Mohamed Bin Aissa Al Jaber.

 

Les deux parties avaient signé début juin 2007, à l’occasion de la visite en Tunisie du patron de MBI Group, un protocole d’accord conformément auquel le groupe saoudien prenait en main la gestion de l’hôtel pendant trois mois –contre le paiement de 5 millions de dollars-, afin de pouvoir procéder à une «due diligence » de l’établissement hôtelier.

 

Le processus de cession paraissait plutôt bien lancé à telle enseigne que des «bruits» ont circulé récemment sur la vente effective de l’Africa. En fait, la transaction devait être conclue début septembre. Mais l’homme d’affaires saoudien a, semble-t-il, fait faux bond à la dernière minute en signifiant de manière diplomatique qu’il n’était plus intéressé.

 

(Source: webmanagercenter (portail économique – Tunis), le 27 septembre 2007)

Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=33606


Histoire d’eaux

Par Ibtissem

 

Mes chers amis, je viens d’attraper une sacrée dépression sur Tunis: en moins d’une heure, 6 petits centimètres d’eau ont bloqué la capitale durant plus de 3 heures; je suis vraiment désolée d’avoir créé cette pagaille, je ne savais pas que Tunis était devenue si fragile à l’heure de pointe et quelques heures avant la rupture du jeune !

 

Que tous ceux qui sont arrivés après le « moghreb » ne m’en veulent pas, moi j’ai cru bien faire en venant jouer « Ghassalet Noueder » à Tunis, et j’ai eu tellement de succès que partout il y a eu un sacré surbooking ; les voitures s’entassaient, les gens pataugeaient et les métros s’arrêtaient, on croyait que les Hilaliens avaient « redébarqué » chez nous et tout ça par la faute de ces 6 cm de pluie !

 

Ce qui m’a le plus épatée et sidérée, c’est que, en principe, l’administration tunisienne est organisée;… la météo prévoit, les services techniques curent les réseaux, la sécurité est assurée, la protection civile protège et tout baigne dans l’huile, mais là on avait l’impression qu’une vague avait emporté tout ce beau monde et les voitures entassées ressemblaient à des stabiles de Calder au sommet de sa gloire …

 

Mais que s’est-il passé durant ces quelques heures, et si l’on considère qu’à cette heure de pointe il y avait entre 200 et 400.000 voitures en circulation dans le Grand Tunis qui ont tourné en rond durant au moins moyenne une heure, sans compter les piétons qui ont perdu pied dans des cars noyés ou des métros en panne, on se retrouve avec un manque à gagner économique de plus de 10 millions de dinars si on comptabilise tout ce qui a pu tomber en panne ; … cela fait cher le millimètre de pluie.

 

 Dans tous les pays du monde, les phénomènes exceptionnels et les catastrophes naturelles existent, et dans certains pays on prévoit des plans du type organisation et secours ORSEC où tout le monde est impliqué : la dizaine d’administrations qui gère la ville, la radio et la télé, le citoyen et le…civisme.

 

Il ne faudrait pas surtout que l’on fasse porter le chapeau –ou la chéchia– à seulement quelques uns, un problème ça demande des solutions … Mais quand est-ce qu’on verra ce jour…? J’espère que d’ici là on ne sera pas emporté par une vague de 10 cm.

 

 A bon entendeur salut !

 

(Source : webmanagercenter (portail économique – Tunis), le 26 septembre 2007)

Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=33554


AFP, le 27 septembre 2007 à 13h59

Italie: le ministre de l’Intérieur contre l’interdiction du voile

 

ROME, 27 sept 2007 (AFP) – Le ministre italien de l’Intérieur Giuliano Amato s’est prononcé contre l’interdiction du voile dans les lieux publics en Italie, au motif qu’une telle interdiction

devrait respecter l’égalité entre tous les citoyens et donc toucher les religieuses, dans une interview publiée jeudi.

 

« Si nous devions interdire le voile dans les lieux publics, la première question qui se pose est la suivante: pourquoi une religieuse aurait-elle le droit de porter le voile et pas une femme musulmane », a déclaré le ministre dans une interview à La Stampa.

 

« Si une femme musulmane est infirmière dans un hôpital, elle devrait ne pas porter de voile alors qu’une religieuse » y serait autorisée, a lancé le ministre, rappelant que la Constitution pose

le principe de la liberté religieuse dans la Péninsule.

 

Interrogé sur la loi française qui interdit le voile à l’école, le ministre a remarqué que le crucifix était aussi interdit en France dans les lieux publics ce qui n’est pas le cas en Italie bien que ce pays de forte tradition catholique soit officiellement laïc.

 

Le ministre s’est en revanche prononcé contre le voile intégral qui couvre le visage, en particulier la burqa.

 

Le ministère de l’Intérieur a invité en avril les différentes religions à signer une « charte des valeurs de la citoyenneté et de l’intégration » qui prohibe notamment le voile intégral et la

polygamie.

 

L’islam est la deuxième religion en Italie avec environ 1,2 million de fidèles.

 

AFP


 

Les mensonges via l’International Herald Tribune, La TAP prise de remords ?

Quand bien même nul n’est dupe,

Ihsan Aafi a eu l’excellente idée d’aller chercher la fameuse page de l’International Herald Tribune encensant le système éducatif tunisien. Une page avec plusieurs « articles » dont tous les médias gouvernementaux ont rapporté le contenu comme étant des analyses, appréciations et évaluations pleines de louanges de la part – et de la bouche – du journal. Les Tunisiens se sont habitués à ces mensonges et mystifications qui consistent à acheter des espaces publicitaires à coups de millions pour tromper l’opinion publique. Mais indéniablement, il est plus qu’utile de ne jamais cesser de confondre ces escrocs de la plume et tous ces malfrats qui détournent l’argent public à des fins condamnables. En cherchant à retrouver la fameuse page de IHT, Ihsan Aafi découvre que la date de celle-ci, comme par hasard, coïncide avec l’achat par les services de communication du régime (probablement l’ATCE) d’un espace pour une publicité rédactionnelle. Sur le forum Taht Essour de Nawaat Ihsan écrit :  

CITATION(Ihsan_Aafi @ Sep 25 2007, 06:32 PM) <{POST_SNAPBACK}>

 

حسب قناة تونس 7 ومواقع الأخبار الحكومية فإن جريدة « انترنشيونال هيرالد تريبيون » خصصت صفحة كاملة للحديث عن نظام التربية ونوهت بسياسة حكومة بن علي… لكنلم تذكر كل هذه المصادر بأن هذه الصفحة في الواقع إشهار ممول من طرفالحكومة التونسية! فتصوروا إستعمال المال العام لتلميع الصورة ومحاولة غشالمواطن بإفهامه بأن هذه المقالة كتبت بكل تلقائية من طرف الجريدة! عندما تزورموقع الجريدةتجد بأن الحكومة حجزت ثلاثة مواعيد للإشهار (30 جوان، 15 سبتمبر و 23 أكتوبر) بالنسبة لسنة 2007. وكذلك تجد،على صفحة 10 منهذا الرابط ،بأن سعر الصفحة الإشهارية، بدون ألوان، هو 86،165$ ( تقريبا 110،000 دينار تونسي)! ء L’IHT, ne publiant pas sur son site lesdites publicités rédactionnelles, c’est en vain qu’Ihsan chercha à retrouver les articles en question. À défaut d’article écrit par un journaliste, Ihsan trouva le tableau des réservations d’achat d’espace publicitaire que voici :

Après l’apparition de cette publicité rédigée évidemment par les services de Ben Ali, la TAP nous pond un de ces articles, un de plus, à faire figurer dans les anales de la désinformation. C’est ce même article qui sera répercuté sur l’ensemble des médias pro-gouvernementaux, avec, cependant, l’omission de sa source, en l’occurrence la TAP. L’agence tunisienne et non moins officielle de presse ne pouvant, forcément, assumer une telle imposture. L’article de la TAP qui a été repris par les médias tunisiens (sans la mention de sa source, encore une fois ) a été publié, vraisemblablement par erreur, sur le site même de l’agence sur ce lien

http://www.tap.info.tn/fr/index.php?option…6433&Itemid=245.

Cette mise en ligne ne dura pas longtemps, car très vite la TAP va le retirer de son site. Le lien vers cet article indique désormais « Vous n’êtes pas autorisé(e) à accéder à cette ressource.« 

Ce retrait, hélas pour elle, est intervenu trop tard, car le robot indexeur de Google

était déjà passé par là le 23 sep 2007 à 14:39:16 GMT. Et juste pour l’histoire, j’ai repris ici-bas la version publiée par La Presse en surlignant en jaune, les mensonges consistant à faire dire à l’International Herald Tribune ce qui a été écris par les service de la propagande officielle et dont la parution sur le même IHT fut payée, ainsi que la relevé Ihsan, avec les deniers publics.

La Presse de Tunisie du 23 septembre 2007

L’International Herald Tribuneconsacre une série d’articles à notre système éducatif Un système moderne, performant et prospectif

Ferme détermination à «offrir le meilleur enseignement possible» à la jeunesse du pays

 

Le Président Ben Ali est profondément convaincu que «la lutte pour le savoir est la condition de toute liberté»

 

La Tunisie «exporte» aujourd’hui des médecins vers l’Afrique du Sud et des ingénieurs informaticiens vers l’Europe

 

Dans son édition datée des 15 et 16 septembre 2007, le quotidien américain l’International Herald Tribune consacre une page entière au système éducatif de la Tunisie.

 

Sous le titre général « Tunisie, l’éducation au XXIe siècle »,le journal passe en revue les différents aspects du système éducatif tunisien, mettant l’accent, dans un article intitulé « Prêt à relever les défis à venir », sur la ferme détermination des dirigeants tunisiens à « offrir le meilleur enseignement possible » à la jeunesse du pays.

 

Dans un second article intitulé « L’éducation, richesse de la nation »,le journal rappelle notamment que la Tunisie est aussi exportatrice d’intelligence.

 

Statistiques éloquentes à l’appui, l’International Herald Tribune analyse, dans un autre article portant le titre « Education à vie pour tous les Tunisiens », les nombreuses richesses du système éducatif et ses qualités.

 

Ce reportage est également agrémenté d’un article sur le Collège Sadiki qui « se réinvente » et sur l’université virtuelle qui sera bientôt en mesure de répondre aux besoins de 20% des étudiants tunisiens.

 

Dans sa première analyse, le journal met l’accent sur la mutation qualitative enregistrée par le système éducatif en Tunisie, à la faveur d’un processus de réforme mis en oeuvre dès l’aube de l’indépendance et consolidé durant les 20 dernières années par le Président Zine El Abidine Ben Ali, qui est profondément convaincu, comme il l’a affirmé à l’occasion de la journée du savoir en 1989, que  »la lutte pour le savoir est la condition de toute liberté ».

 

« L’apprentissage tout au long de la vie pour l’ensemble des Tunisiens »

 

Une place importante a été ainsi réservée au secteur de l’éducation par l’Etat qui lui alloue actuellement un taux de 7% du PIB, ce qui a permis, comme le montre un tableau statistique accompagnant l’article, d’atteindre un taux de scolarité de 99% pour les enfants âgés de 6 ans et un taux d’alphabétisation de 94,3% pour la catégorie d’âge comprise entre 15 et 24 ans.

 

Déterminée à assurer l’intégration de la population tunisienne dans la société du savoir,la Tunisie, écrit le journal, a veillé à garantir l’accès aux technologies de pointe et au réseau Internet pour tous les niveaux éducatifs, et à consacrer le principe de l’apprentissage tout au long de la vie, institué par le Président Ben Ali.

 

Aussi, l’Etat s’emploie-t-il, comme l’a préconisé le Président Ben Ali dans son programme pour la Tunisie de demain, à accorder la priorité à la formation professionnelle qui constitue le moyen le plus efficace pour  »assurer la préparation la plus adéquate aux métiers de l’avenir et aux nouvelles formes d’emploi » et permettre aux entreprises, appelées désormais à allouer une part de leur budget à la formation de leurs employés, à être plus compétitives.

 

« Prêt à relever les défis »

 

Dans son deuxième article, le journal poursuit l’analyse de l’évolution du système éducatif en Tunisie, passant en revue les différentes réformes introduites sur ce secteur depuis 1958.

 

La première réforme engagée cette année-là, rappelle-t-il, avait pour objectif fondamental le lancement d’un nouveau système éducatif de manière à étendre l’enseignement primaire à tous les enfants âgés de six à douze ans. Une véritable révolution,note le journal, par rapport à la période pré-indépendance, durant laquelle seulement 13% de cette catégorie d’âge fréquentaient l’école.

 

La deuxième réforme,poursuit l’International Herald Tribune, qui a concerné la période comprise entre 1989 et 1991, était destinée à compléter ce premier amendement et à mettre en place un système adapté aux besoins d’une société en mutation.

 

Cette réforme a été marquée par l’institution d’un enseignement gratuit et obligatoire pour tous les enfants de six à seize ans et la révision des objectifs et de la philosophie mêmes de l’enseignement, notamment à travers la modernisation des programmes par l’introduction de nouveaux cursus, tels les droits de l’Homme.

 

Aujourd’hui, ajoute le journal, la Tunisie a achevé sa troisième réforme qui porte sur la période 2002-2007, et qui s’intitule « Vers une société du savoir et de la compétence ». Un programme plus ambitieux encore dont l’objectif fondamental est d’habiliter les enfants tunisiens à se mettre au diapason d’un monde en continuelle mutation, notamment à travers l’introduction de l’informatique dans les lycées et la connexion de toutes les écoles à l’Internet, le passage à l’ADSL et l’institution de l’enseignement à distance. Cette réforme insiste, en particulier, sur la nécessité d’inculquer aux jeunes Tunisiens et Tunisiennes les valeurs de citoyenneté, de tolérance et d’ouverture et de les initier aux langues étrangères de manière à les aider à interagir avec les autres nations du monde.

 

Riche d’un demi-siècle d’expérience et de réforme, et toujours attaché à offrir une formation de qualité à tous, le journal conclut que le système éducatif tunisien est prêt à se tourner vers d’autres objectifs consistant notamment à promouvoir davantage la qualité du système et le professionnalisme des éducateurs, sur la base d’évaluations nationales et internationales, de manière à relever les défis à venir.

 

« L’éducation, richesse de la nation »

 

Indubitablement, les Tunisiens accordent une importance majeure à l’éducation,souligne le quotidien dans un autre article. Non seulement,poursuit-il, le pays a beaucoup investi dans l’enseignement depuis son indépendance, mais il considère également que l’éducation est un outil d’amélioration de l’individu et de promotion sociale.

 

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’expansion de l’enseignement supérieur, avec une prévision de 100.000 diplômés de l’université en 2014. Cette expansion n’a pas été de tout repos, eu égard aux lourds investissements consacrés à ce secteur par l’Etat qui assume la plus grosse part des dépenses.

 

Il s’agit-là d’un choix fondamental du Président Zine El Abidine Ben Ali, pour qui « les étudiants sont la véritable richesse de la nation« .

 

Et les efforts ont été payants puisque le pays, en dépit de la modestie de ses ressources, « exporte » aujourd’hui des médecins vers l’Afrique du Sud, et des ingénieurs informaticiens vers l’Europe.

 

En parallèle, poursuit le journal, le ministère de l’Enseignement supérieur, en collaboration avec les entreprises privées, déploie des efforts intenses en vue d’adapter les programmes universitaires aux besoins de l’économie et de permettre aux étudiants de trouver plus aisément un emploi, au terme de leurs études.

 

Des initiatives comme les technopoles (il y en a dix dans le pays) seront également d’un grand apport en fournissant du travail aux étudiants hautement qualifiés.

 

Parmi les autres priorités, figure également celle consistant à soutenir les efforts déployés pour s’intégrer pleinement dans la société numérique, une orientation prônée et sans cesse appuyée par le Président de la République, depuis 1998.

 

 »Le Collège Sadiki se réinvente »

 

Au moment où le ministère tunisien de l’Education se préparait à mettre en oeuvre sa réforme de 2002-2007, note le journal dans un quatrième article, il était persuadé que cette institution, fondée en 1875 et qui représentait le premier lycée secondaire moderne du pays, constituerait un point de départ idéal.

 

En effet, ce lycée, qui a formé plusieurs leaders politiques, dont en particulier Habib Bourguiba, premier Président de la République tunisienne,écrit le journal, était radicalement différent des autres écoles religieuses traditionnelles, dès lors qu’on y enseignait les langues vivantes, les sciences modernes, les mathématiques et la philosophie.

 

Si la réforme de 2002 s’était fixée pour principal objectif d’assurer un ordinateur pour 100 élèves, le Collège Sadiki assure aujourd’hui un ordinateur pour chaque groupe de 10 élèves.

 

 »Adhésion totale à l’ère numérique »

 

Par ailleurs, et face à l’augmentation incessante du nombre d’étudiants qui atteindra, à l’horizon 2009, quelque 500.000 étudiants, note l’International Herald Tribune dans un dernier article, une Université virtuelle tunisienne (UVT) a été créée en janvier 2002.

 

Le journal new-yorkais précise que cette nouvelle institution offre aux étudiants, notamment handicapés, la possibilité de suivre des cours à distance. Elle a, à cet effet, développé un diplôme pour personnes handicapées, appelé « Handiplôme ».

 

L’UVT a également pour mission d’assurer l’initiation de tous les professeurs universitaires à la culture numérique et à la mise en ligne de cours,ajoute le journal, précisant qu’elle a développé 323 modules dans différentes spécialités, déjà disponibles en ligne, ce qui en fait une source d’information et de connaissances des plus importantes.

[fin de l’article tel que repris par La Presse de Tunisie] Astrubal, le 28 septembre 2007

http://astrubal.nawaat.org

 

(Source : Forum « Taht Essour »de nawaat.org, le 28 septembre 2007)

Lien : http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=14997


 

The Committee to Protect Journalists

 

Independent editor to be tried in Egyptian security court Four more journalists sentenced to jail as press crackdown intensifies

 

New York, September 27, 2007­­―The Committee to Protect Journalists is alarmed that a leading Egyptian editor charged with publishing articles about President Hosni Mubarak’s health will be tried by an emergency state security court. Meanwhile, a Cairo court handed jail terms to the chairman of an independent weekly and four of its journalists.

 

Ibrahim Eissa, editor-in-chief of the daily Al-Dustour, will stand trial on Monday at the Emergency State Security Court, an emergency court that does not allow for appeals and rarely issues acquittals, several journalists confirmed to CPJ today. Eissa was charged on September 11 with publishing reports “liable to disturb public security and damage the public interest.”

 

“No journalist has ever been summoned before such an exceptional court,” Gamal Fahmy, a member of the Egyptian Journalists Syndicate told CPJ. Egypt’s Emergency Law has been in force since Mubarak assumed power in 1981.

 

“Egyptian journalists have every right to report on the health of their president,” said Joel Simon, CPJ executive director. “Hauling editor Ibrahim Eissa before a security court that does not allow appeals shows just how far authorities are prepared to go to censor news and intimidate reporters. We call on the state security prosecutor to drop all charges against Eissa immediately.”

 

Nasser Amin, one of Eissa’s lawyers, told The Associated Press that if his client is convicted, he could face a three-year jail term and a fine.

 

In a separate development, Wael al-Abrashy, editor-in-chief of the weekly Sawt al-Umma, told CPJ that on Saturday, a Cairo criminal court convicted him, reporters Hana’ Mousa, Rida Awad, and Manal Abdelatif, and the paper’s chairman, Essam Fahmy, of libeling and insulting an Egyptian businessman.

 

Mousa said they each received two-month jail terms and 100 Egyptian pound (US$18) fine in absentia. She said they were not aware of the case or the charges against them and she was surprised to hear of the verdict. Al-Abrashy and Mousa said they did not know what sparked the case and could not provide any further details.

 

That same day, Mousa told CPJ, a Cairo criminal court convicted her, al-Abrashy, Awad, and Fahmy of libeling and insulting another businessman and sentenced them in absentia to one month in jail.

 

The case stems from a mid-May article Mousa wrote in which a foreign investor and his Egyptian business partner said they were not paid money owed to them for completing a contract with an engineering company. The head of the company accused the weekly of publishing false information and tarnishing the company’s image.

 

Al-Abrashy told CPJ that he viewed these convictions as part of the crackdown on the independent and opposition press by individuals affiliated or close to the ruling National Democratic Party.

 

The convictions are the latest in a flurry of verdicts and criminal lawsuits brought against the press by pro-government forces. The recent judicial assault against the press follows a campaign by Egyptian officials and the state-backed press against what they characterize as “rumormongering” by Egyptian newspapers.

 

In May, CPJ designated Egypt asone of the world’s worst backsliders on press freedom, citing an increase in the number of attacks on the press over the past five years.


 

Un journaliste égyptien ne sera pas jugé par un tribunal d’exception (Mena)

 

AFP, le 28 septembre 2007 à 15h13

LE CAIRE, 28 sept 2007 (AFP) – Un journaliste égyptien accusé d’avoir « nui à l’intérêt général » sera jugé par la justice ordinaire et non par une cour d’exception, a affirmé une source judiciaire

citée vendredi par l’agence officielle égyptienne Mena. « L’affaire du journaliste Ibrahim Eissa, le rédacteur en chef du quotidien Al-Dostour, sera examinée par le tribunal correctionnel de

Boulaq et non par la cour de sûreté de l’Etat », a déclaré cette source judiciaire.

La même agence avait rapporté jeudi que M. Eissa comparaîtrait devant la cour de sûreté de l’Etat du Caire, un tribunal d’exception mis en place en vertu de la loi d’urgence et qui n’offre aucune

possibilité d’appel. M. Eissa est accusé d’avoir « nui à l’intérêt général » de l’Egypte en ayant relayé dans son journal des rumeurs sur la santé du président Hosni Moubarak.

Fin août, ces rumeurs, largement commentées par la presse, avaient laissé entendre que M. Moubarak avait été hospitalisé voire même qu’il était mort. L’annonce de la comparution du journaliste à partir du 1er octobre devant la cour de sûreté de l’Etat avait choqué plusieurs ONG ainsi que le syndicat des journalistes. En début de semaine, la Maison Blanche s’était dite « profondément » inquiète de la récente condamnation de plusieurs journalistes à de la prison en Egypte.

 


 

Niger: les journalistes crient au muselage de la presse

AFP, le 28 septembre 2007 à 15h21

NIAMEY, 28 sept 2007 (AFP) – Intimidations, suspension de publication, incarcération: confrontées à une rébellion touareg au Nord, les autorités nigériennes tentent par tous les moyens de

museler la presse, nationale et étrangère, selon de nombreuses organisations internationales.

Amnesty international, Reporters sans Frontière (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes, une ONG basée à New York, Radio France

International (RFI), ont tous dénoncé le tour de vis des autorités qui nient avoir affaire à des « rebelles » et ne parlent que de vulgaires « bandits armés ».

La chape de plomb s’est encore alourdie avec l’inculpation et l’incarcération en début de semaine de Moussa Kaka, le correspondant de Radio France internationale (RFI), pour « complicité d’atteinte à

l’autorité de l’Etat ».

Moussa Kaka, qui est passible de la prison à vie, a été accusé sur la base de conversations téléphoniques qu’il a eues avec des chefs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le mouvement touareg apparu en février dernier.

Les journalistes privés dénoncent depuis juillet « les violations de la liberté de la presse », notamment après la suspension d’un bimensuel et des « mises en demeure » contre quatre hebdomadaires

indépendants, tous accusés par les autorités de faire « l’apologie du crime et de la violence » en « soutenant ouvertement » les rebelles touareg.

« La tentative de muselage de la presse est réelle du moment où il y a refus de débats sur le conflit (touareg) et que le moindre article sur le sujet vous expose à des sanctions », affirme à l’AFP

Albert Chaïbou, directeur du Démocrate, un des plus importants hebdomadaires du pays. Récemment, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a interdit les débats en direct à la radio et à la télévision sur les évènements au nord.

« L’objectif c’est réduire totalement la presse au silence au mépris du droit constitutionnel du peuple à l’information », estime Moustapha Kadi, vice-président du Collectif des organisations de défense des droits de l’homme et de la démocratie (CODDHD).

Evoquant l’arrestation du correspondant local de RFI, Mamane Abou, directeur de l’hebdomadaire Le Républicain, a écrit que « le gouvernement n’avait d’autre choix que de fabriquer un tissu d’allégations pour le mettre hors d’état de nuire ». RFI est depuis juillet dans le collimateur des autorités qui ont suspendu ses émissions en FM pendant un mois, en l’accusant de « diffuser des informations mensongères et d’occulter la réalité » sur les évènements liés au MNJ.

Niamey a également interdit à Gislaine Dupont, envoyée spéciale de la station française, de se rendre dans le nord. Dans un entretien à la chaîne francophone TV5 diffusé mercredi à

la télévision d’Etat, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar, a accusé RFI d’être le « porte-voix » des « bandits armés » (le MNJ).

« Nous n’allons pas croiser les bras et (regarder) RFI semer la chienlit dans notre pays », a-t-il martelé. D’après l’hebdomadaire local Le Canard déchaîné, l’arrestation de Moussa Kaka est intervenue après l’annonce par RFI que la Libye a demandé au président Mamadou Tandja de « reconnaître » le MNJ en tant que « mouvement rebelle », comme préalable à sa médiation dans le

conflit. Contacté vendredi par l’AFP, un membre du CSC, Ousmane Toudou, s’est refusé à tout commentaire.

« La presse se serait comportée autrement si les autorités jouaient la transparence et l’apaisement dans la crise touareg », a déclaré pour sa part à l’AFP un diplomate africain de passage à Niamey.

« Il faut surtout se demander si la crise ne sera pas un prétexte utilisé par les autorités pour reporter les élections municipales et présidentielle prévues en 2008 et 2009 », a souligné un responsable

de l’opposition, sous le couvert de l’anonymat. Le spectre des écoutes téléphoniques risque en tout cas de priver les journalistes de sources d’informations sur le conflit touareg. « Nos sources ne veulent plus s’exprimer au téléphone », selon Boubacar Diallo, président de l’Association des éditeurs de presse indépendante du Niger (ANEPI).

 

AFP

 


 

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