28 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2197 du 28.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


LTDH: Infos Express CNLT:  La société civile tunisienne sous état de siège Interdiction du congrès de la LTDH par la violence Vérité-Action: Tunisie – Le congrès de la LTDH interdit par la force Le Comité 18 octobre pour les Droits et Libertés en Tunisie / Paris: La Tunisie en état de siège Communiqué commun: Le congrès de la LTDH empêché manu militari  – Appel à la suspension de l’Accord d’association UE-Tunisie Tunisie verte: Communiqué de presse AFP: La LTDH « déterminée » à tenir son congrès malgré l’interdiction AFP: Poursuite de la grève de la faim de douze avocats tunisiens La Libre Belgique: L’Iran hors jeu

 

LTDH

 

Infos Express

 

Monsieur  Lassaad Jamoussi pt de la section LTDH Sfax sud a été bloque sur l’autoroute au niveau de la station de péage de Sousse et empêché d’atteindre la capitale.

 

Les membres du comite de Jendouba ont été oblige de rebrousser chemin sans pouvoir quitter la ville.

Monsieur Mohamed ben zayed membre du comite de la section de Gbelli a été arrête par la police qui ne la relâché qu’a 17h l’obligeant de reprendre un moyen de transport le ramenant a son point de départ.

 

Le comite directeur a envoyé au ministre de l’intérieur et du développement local un télégramme de protestation dont un extrait:

Nous vous signalons la gravite du comportement des agents de sécurité qui très nombreux, assiègent le local de la ligue, rue Baudelaire a elomrane et en particulier les agressions très violentes contre les invites et les militants de la ligue parmi lesquels les membres du comite directeur:Abderrahmen Hedhili, Hatem Chaabouni, Souhir Belhassen, et Balkis Mechri Allagui….

Vous demandons avec insistance de mettre fin a ces comportements contraire aux lois et les normes morales les plus élémentaires et en poursuivre les responsables.

 

Les invites arabes et étrangers n’ont pas été épargnés par la barbarie de la police politique : ainsi monsieur Abdelhamid Amine président de l’association marocaine des droits de l’homme et coordinateur de la coordination maghrébine des droit de l’homme et monsieur Elhoussaini Aloui Hassen du forum vérité et justice ont été malmenés.

 

La police a arrache le téléphone portable des mains de Madame Flautre croyant qu’elle l’avait utilise pour prendre des photos les montrant a l’œuvre.

 

Le sénateur Robert Bret du PCF nous a dit » qu’un agent a fouille a son insu son sac et lui a vole ses lunettes » monsieur Jean René Farthouat qui assistait a la scène lui a lance « méfie toi ils fouillent ton sac ».

 

Madame Faouzia Maksoud présidente de l’ATMF a contacte le président de la ligue pour lui assurer de son soutient.

 

L’association des tunisiens en France a mis en place » une permanence de solidarité et de veille  » consacre a suivre les événements du 27 mai et publier les nouvelles de la journée.

Madame Souad Marzouk membre du comite de Sfax sud a été empêché de quitter la gare de train a Tunis devant son insistance de défendre son droit de rendre visite a ses proches résidants la capitale  les agents de l’ordre l’ont laisse sortir et lui ont talonné le pas pour l’empêcher de se rendre au siège de la ligue. 

 
 

TUNISIE : Mobilisons nous contre la vague de répression policière

Rassemblement À Paris le mardi 30 mai 2006 à 18h30

Parvis des droits de l’Homme – Place du Trocadéro

Métro Trocadéro, lignes 6 et 9

En réaction à la nouvelle vague de répression policière, que le régime despotique tunisien mène contre les avocats, la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme et visant  à anéantir toutes les composantes autonomes de la société civile et de l’opposition,

Afin de faire face à cette vague répressive et exprimer notre soutien et notre adhésion à la lutte pour les libertés et la démocratie en Tunisie,

Pour relayer les luttes des tunisiennes et des tunisiens qui se battent pour une Tunisie meilleure : une Tunisie de liberté, de dignité et de justice,

Nous, associations et partis politiques signataires de cet appel, appelons de toute urgence toutes les forces qui soutiennent le peuple tunisien à participer au rassemblement que nous organisons à Paris ce mardi 30 mai à 18h30 au parvis des droits de l’Homme.

Au-delà des informations que nous échangerons autour de la situation en Tunisie, nous envisagerons ensemble, à cette occasion, les initiatives à entreprendre dans les jours à venir.

Les associations :

Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) ; Solidarité tunisienne ; Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Voix libre ; Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) ; Comission arabe des droits humains (ACHR) ; Rencontre culturelle euro-arabe ; Union des travailleurs immigrés tunisiens – Paris IDF (UTIT-PIF) ; Rassemblement des enfants et des familles des prisonniers politiques.

Les comités et les partis politiques :

Collectif 18 octobre de Paris pour les droits et les libertés en Tunisie, Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) ; Mouvement En-nahdha ; Congrès pour la République (CPR) ; Parti démocratique progressiste (PDP) ; Les unionistes Nassériens ; Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT).


Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) Ligue des droits de l’Homme (LDH) Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDH) Reporters sans frontières (RSF) Syndicat des avocats de France Syndicat de la magistrature Barreau de Paris

INVITATION – POINT PRESSE

 

Suite à l’interdiction de la tenue du Congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) par les autorités tunisiennes, et la grave répression à laquelle sont confrontés les avocats tunisiens,

la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDH), Reporters sans frontières (RSF), le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et le Barreau de Paris vous invitent à un point de presse :

 

Mardi 30 mai à 14 heures Au siège de la FIDH 17, passage de la Main d’Or – 75011 Paris Métro Ledru Rollin

 

Ce point de presse permettra de dresser un bilan de la situation de la LTDH et des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie. Il réunira notamment les délégués internationaux, les représentants d’ONG internationales et de barreaux, et les membres des parlements français et européen ayant fait le déplacement à Tunis pour tenter de participer au Congrès.

 

Merci de bien vouloir confirmer votre présence

 

Contact presse : Karine Appy  01 43 55 14 12/ 01 43 55 25 18 – kappy@fidh.org

—  

Karine Appy

Attachée de presse

Press Officer

FIDH

+33 1 43 55 14 12

+33 1 43 55 25 18

+33 6 68 42 93 47

www.fidh.org

 

 

Conseil National pour les Libertés en Tunisie  

 

Tunis le 28 mai  2006

 

La société civile tunisienne sous état de siège

Interdiction du congrès de la LTDH par la violence

 

      Le 27 mai, la Tunisie était sous état de siège et toutes les forces de police placées en état d’alerte extrême ; L’événement terroriste que l’on cherchait à prévenir n’était rien moins que la tenue du sixième congrès de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme !

Dans la capitale ainsi que les principales villes de l’intérieur, les forces de police en civil et en uniforme étaient déployées en nombre impressionnant dans tous les lieux où se trouvent les militants de la LTDH, interdisant leurs mouvements et les terrorisant ; Des barrages ont été placés dans les principales artères des villes, bloquant leurs déplacements vers la capitale; Il en fut ainsi à Bizerte, Gafsa, Tozeur, Mahdia, Monastir, Sousse, Jendouba…etc. Au Kef, maître Nejib Hosni, qui avait pris la route pour Tunis pour y subir une intervention chirurgicale, a été bloqué sur la route et ses documents administratifs confisqués ;

     Un nombre important de militants de la Ligue ont été terrorisés et agressés physiquement ; Une violence particulière a ciblé les militantes qui ont été traitées de prostituées et frappées, ce fut le cas pour Khedija Cherif, Héla Abdeljaoued, Hafidha Chekir, Samia Abbou, Fatma Ksila ; Le siège de la Ligue était quadrillé par la police et nul n’avait eu le droit d’y accéder ; ceux parmi les militants de la Ligue qui avaient trouvé refuge dans les cafés environnants en ont été expulsés par la force et les cafés fermés ; Seuls les membres du Comité directeur ont été autorisés à entrer dans leur local ; mais lorsque certains d’entre eux ont voulu sortir devant la porte pour venir à la rencontre de leurs invités, ils ont été violemment agressés par les policiers massés devant la porte, comme ce fut le cas pour Souhayer Belhassen sur  laquelle ils se sont acharnés à deux reprises, Belkis Mechri,  Hatem Chaabouni et Abderrahmen Hdhili;

      Les diplomates représentants les ambassades en poste à Tunis ont également été empêchés d’accéder au siège de la LTDH ; nombre d’entre eux avaient reçu la veille un courrier du ministre de l’Intérieur les invitant à ne pas se rendre au congrès de la LTDH, affirmant que ce congrès était illégal.

     Les invités représentant les ONG maghrébines ont de la même façon été empêchés de rencontrer leurs collègues de la Ligue ; Abdelhamid Amine, président de l’AMDH et président de la coordination maghrébine des droits de l’homme, a été violemment agressé par des policiers ainsi que d’autres représentants de la délégation marocaine, particulièrement le représentant de l’OMDH ;

    Hélène Flautre, la présidente de la sous commission des droits de l’homme du Parlement européen, a également été empêchée d’accéder au siège de la Ligue ; La veille, le 26 mai, elle a été empêchée de tenir une conférence de presse par la police et subi une surveillance policière collante ;

   Les invités représentant les ONG internationales ont également été empêchés d’entrer au siège de la LTDH, Michel Tubiana, vice président de la FIDH a été brutalisé ;

Au moment où les militants de la Ligue subissaient un état de siège, les marionnettes du RCD manipulés par le pouvoir avaient eux le droit de s’exprimer librement dans les journaux, menaçant les militants de la Ligue de l’usage de la force publique pour empêcher la tenue de ce congrès et participant à la campagne de désinformation et de basses calomnies orchestrée par le pouvoir contre la LTDH, visant à la discréditer et à cautionner les attaques qui la ciblent ;

 

      Depuis le congrès de 2000 qui avait donné une direction indépendante et engagée dans la défense des droits humains en Tunisie, le pouvoir tunisien n’a cessé de harceler la Ligue, cherchant par tous les moyens à handicaper son travail ;

L’acharnement judiciaire a été la forme privilégiée de ces attaques ; En cinq ans, la Ligue a eu à faire face à plus d’une quarantaine de procès intentés par des agents du pouvoir ; Malgré l’inconsistance des charges et parfois l’absence de qualification pour agir de ses détracteurs, jamais la justice n’a tranché en faveur de la LTDH et la saga judiciaire contre la Ligue compte parmi les records les plus édifiants du régime de Ben Ali en termes de tentative de mise au pas d’une association qui échappe à son contrôle.

Le gel de ses avoirs, la persécution de ses militants, l’interdiction abusive de ses activités ordinaires ont été une constante de la politique de ce pouvoir ; Les militants des sections régionales avaient été particulièrement visés par des mesures de persécution d’une rare rigueur : agressions physiques, telles celles dont a fait l’objet Mohamed Salah Nahdi président de la section de Mateur, domiciles et locaux assiégés, déplacements interdits…etc.

 

Durant toute cette période, la matraque a constitué le seul outil de dialogue avec cette association que les Tunisiens considèrent comme leur acquis et qui est la plus ancienne d’Afrique et du monde arabe ;

Cette épreuve de force n’est ni la première ni la dernière qu’entreprend Ben Ali contre la LTDH depuis son arrivée au pouvoir ; Dès 1990, les tentatives de la mettre au pas ont été une constante ;

 

Le CNLT

  • Dénonce avec la plus grande vigueur cet état de siège et l’usage de la violence contre les militants de la LTDH et ses invités ;
  • Considère que cette politique d’asphyxie menée contre la Ligue est une forme de dissolution camouflée, comme cela a déjà été entrepris en 1992 ; et exige l’arrêt de ces persécutions ;
  • Estime que l’usage de la violence contre les militants de la Ligue et ses invités montre si besoin est le degré d’intolérance de ce pouvoir à toute activité autonome de la société civile.
  • Il rappelle que la liberté de réunion est garantie par les dispositions de la constitution tunisienne et tous les instruments internationaux ratifiés par la Tunisie, elle constitue de ce fait un droit pour tous les citoyens et non une faveur.
  • Il salue le combat de tous les militants de la Ligue pour leur autonomie et les assure de leur entière solidarité ;
  • Appelle le Conseil des droits de l’homme des NU à examiner à sa prochaine séance, comme point important à son ordre du jour, ces violations graves dont l’un de ses membres vient de se rendre coupable ;
  • Appelle les instances régionales et internationales qui sont liés par des accords avec la Tunisie à tirer les conséquences de tels événements ; 

Pour le Conseil

La porte-parole

Sihem Bensedrine  

 


Vérité-Action

 

Tunisie :

Le congrès de la LTDH interdit par la force

 

Le congrès de la ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a été interdit par la force par les autorités tunisiennes. Des atteintes très graves à l’encontre des militants de la ligue et des défenseurs des droits de l’homme ont été commises. Mme Souhir Belhassen, vice-présidente de la fédération internationale des droits de l’homme FIDH a été agressée devant la délégation de l’union européenne.

 

Vérité-Action exprime sa solidarité avec le bureau exécutif de la ligue, avec ses militants et avec toute la société civile tunisienne dans ces moments difficiles.

 

Elle note la montée de la violence des autorités tunisiennes envers la société civile et les militants des droits de l’homme. Ces agissements rappellent la période noire du début des années nonante. Les autorités tunisiennes font la sourde oreille à tous les appels venant des ONGs nationales et internationales pour un respect des conventions internationales adoptées par la Tunisie.

 

Vérité-Action appelle les autorités tunisiennes à honorer leurs engagements dans le domaine des droits de l’homme. L’ingérence des autorités dans les affaires de la ligue, la politique de la main mise sur les composantes de la société civile doit cesser.

 

Vérité-Action appelle les ONGs internationales de faire pression sur le gouvernement tunisien pour lever l’interdiction sur les activités de la ligue et toutes les associations indépendantes tunisiennes. La ligue doit pouvoir accomplir son assemblée générale dans les brefs délais. Un pays faisant partie du conseil des droits de l’homme de l’ONU doit au moins respecter les droits élémentaires de son peuple.

 

Vérité-Action, inquiète de la tournure des évènements ces dernières semaines, rappelle que seule la promulgation de la loi de l’Amnistie générale sortira la Tunisie de l’impasse dans laquelle elle se trouve.

 

                                                                                                                                   Fribourg, le 28.05.2006

 

                                                                                                                                   Vérité-Action

                                                                                                                                   Mansour Ben Yahya

  Service de l’information

                                                                                                                                   info@verite-action.org

                                                                                                                                   www.verite-action.org


Le Comité 18 octobre pour les Droits et Libertés en Tunisie / Paris

La Tunisie en état de siège

 

•La police tunisienne empêche la tenue du congrès de Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH). Les congressistes et les invités cibles de violences graves

•Le Conseil de l’Ordre des Avocats, en grève de la faim pour protester contre l’offensive du pouvoir contre l’indépendance de la profession, encerclé à l’intérieur de la Maison des Avocats

•Quatre ONG internationales, dénoncent la politique de répression tunisienne et appellent à la suspension des accords d’association Tunisie-UE

•Le Comité 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie/ Paris appelle à une mobilisation forte en soutien au combat de la LTDH et du Conseil de l’Ordre des Avocats

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Malgré les 32 procès intentés contre la LTDH, l’interdiction de ses militants d’accéder aux locaux, le blocage de ses avoirs financiers, la campagne calomnieuse des médias officiels ainsi que l’harcèlement systématique dont ses militants et dirigeant sont l’objet, le comité directeur et le conseil national de la LTDH ont décidé, avec courage et détermination, de tenir leur 6ème congrès, aujourd’hui, 27 Mai 2006.

Un déploiement policier spectaculaire en a interdit le déroulement. Les déléguées de sections ont été arrêtés et renvoyés chez eux. Des membres du comité directeur, des militantes et des militants, ainsi que des diplomates, des invités tunisiens et étrangers ont été malmenés, refoulés et pour plusieurs violemment agressés. La délégation marocaine a été interdite d’accéder à siège de LTDH et plusieurs de ses membres ont été passés à tabac.

Le comité directeur a décidé de se réunir le Mercredi 31 Mai 2006 pour décider des dispositions à prendre afin de continuer sa résistance et organiser son combat légitime pour tenir son congrès.

 

Par ailleurs, la grève de la faim des membres du Conseil de l’Ordre des Avocats a pris le relais du sit in initié 09 mai 2006 par un grand nombre d’avocats. Ils sont actuellement encerclés, dans la Maison de l’Avocat par un cordon de différents services policiers. Les délégations marocaine et européenne ont été empêchées de les rejoindre de même que plusieurs diplomates. Les avocats étrangers venus manifester leur soutien ont été les seul à pouvoir rendre visite aux grévistes.

Le Comité 18 octobre pour les Droits et Libertés en Tunisie / Paris :

Réitère son soutien total au Conseil National de l’Ordre des avocats et à la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

Salue la mobilisation des partis politiques de l’opposition démocratique, des associations indépendantes et des démocrates tunisiens autour de la LTDH et le Conseil de l’Ordre des Avocat.

Salue le soutien manifesté par des sénateurs, députés et dirigeants d’ONG, marocains, français et européens et appelle à élargir cet élan de solidarité internationale

Condamne fermement cette escalade policière orchestré par un régime policier qui s’acharne contre toute voix libre, autonome et démocratique.

 

Il appelle à

Rejoindre la Conférence de Presse organisée avec les observateurs de retour de Tunis par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT). Elle a lieu le mardi 30 mai 2006 à 14h00 au siège de la FIDH 17, passage de la Main d’Or 75011 Paris, Métro Ledru Rollin

Venir nombreux au rassemblement contre la vague de répression policière en Tunisie, mardi 30 mai à 18h30 sur le Parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro Paris (métro Trocadéro)

Maintenir une mobilisation pour la suite du soutien au combat pour la démocratie en Tunisie

 

 


 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)

Ligue des droits de l’Homme (France)

Plateforme civile euro-méditerranéenne

Réseau euro-méditerranéen de droits de l’Homme (REMDH)

Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)

 

 

Tunisie : violences contre défenseurs des droits de l’Homme et observateurs internationaux, le congrès de la LTDH empêché manu militari ;

appel à la suspension de l’Accord d’association UE-Tunisie

 

 

Paris, Tunis, 27 mai 2006

 

Le régime de Ben Ali s’illustre par une nouvelle vague de répression à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme, en molestant militants et observateurs internationaux venus participer au Congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme. La FIDH, la Ligue des droits de l’Homme (France), la Plateforme civile euro-méditerranéenne,  le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme (REMDH) et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) appellent à la suspension de l’Accord d’association qui lie l’Union européenne et la Tunisie.

 

 «C’est une journée noire pour la Tunisie, marquée par un niveau de répression sans précédant a l’occasion du congrès de la ligue, visant, dans un climat d’hystérie, tant les militantes et les militants, que les observateurs internationaux invités par la ligue» a déclaré Mokhtar Trifi, Président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.

 

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme, dont le congrès devait se tenir aujourd’hui à Tunis a été assiégée par les forces de police en civil. Des barrières ont clôt l’accès au siège de la ligue. Les délégués au congrès, en provenance de toutes les régions de Tunisie ont été empêchés de prendre le train ou renvoyés voire raccompagnés chez eux, manu militari.

 

Des membres du Comité directeur de la LTDH ont été sauvagement agressés par des policiers en civil en nombre, accompagnés manifestement d’hommes de main. Crachats, coups de poings, gifles, insultes, empoignades, font partie du lot qui leur a été réservé. Mme Souhayr Belhassen, Vice présidente de la LTDH et également vice présidente de la FIDH a été arrêtée alors qu’elle raccompagnait des observateurs en voiture à leur hôtel, des policiers en civil ont ouvert la porte de sa voiture, l’ont giflée et insultée.

 

Plusieurs observateurs internationaux, présents sur les lieux pour observer le déroulement du congrès et assurer une protection internationale ont également été molestés. Ainsi du Président de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme et d’un représentant de l’Association marocaine pour les droits humains. La Présidente de la Sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen, la députée Hélène Flautre a été insultée, son téléphone portable lui a été confisqué puis restitué. Le Sénateur français Robert Brett a eu ses lunettes volées. A l’instar des observateurs internationaux présents (notamment FIDH, LDH, Plateforme civile euro-méditerranéenne, REMDH, CRLDHT, syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la Magistrature (SM), des parlementaires européens et français), les représentants des ambassades de Belgique, du Royaume Uni et des Etats-Unis, de la délégation de la Commission européenne à Tunis, ont été interdits d’accéder au siège de la LTDH.

 

Pour Michel Tubiana, observateur mandaté par la FIDH et la LDH, « Ce climat particulièrement tendu est symptomatique d’un Etat qui perd la raison, marqué par une violence aussi grotesque qu’impuissante. Il traduit une perte de sang froid évidente des autorités ». Il a également relevé « le silence atterrant de la France, non représentée par des observateurs, ce qui confirme pour le moins une duplicité coupable entre les gouvernements des deux pays, et ce au plus haut niveau ». Il a également relevé l’absence marquante de la Présidence de l’Union européenne.

 

Dans ses conditions, la FIDH, la LDH, la Plateforme civile euro méditerranéenne, le REMDH et le CRLDHT s’interrogent sur le contenu d’un partenariat euro méditerranéen qui tolère de tels agissements de la part d’un régime ayant signé un Accord d’association avec l’Union européenne. Les organisations appellent en conséquence à la suspension de l’Accord d’association entre l’Union européenne et la Tunisie, en vertu de l’article 2 de cet accord.

 

Elles tiendront une conférence de presse réunissant l’ensemble des organisations et parlementaires présents mardi 30 mai à 14 heures, au siège de la FIDH à Paris.

 

Pour plus d’informations,

Michel Tubiana (Observateur FIDH, LDH)  +33 (0)6 82 57 36 13

_____________ C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org

 


Tunisie verte

Communiqué de presse

 

 
Tunis le 27/05/2006   Le Samedi 27 Mai 2006, Le Bureau national de Tunisie verte, a reçu au siège du parti, Mme Hélène Flotter Député vert Européenne, Présidente de la sous commission des droits de l’Homme du Parlement Européen et vice Présidente de la commission Euro – méditerranéenne.   Après avoir souhaité la bienvenue à notre invitée, un aperçu général a été brossé sur l’état de l’environnement et les dégradations qui le menacent, sur l’absence des  libertés démocratiques et  des droits de l’ homme en Tunisie, sur le milieu associatif qui se trouve étouffé et embrigadé et que le parti « Tunisie Verte » fait de ces axes stratégiques son combat quotidien.   Dans son intervention Mme Flotter a exprimé son soutien et celui des députés verts du parlement Européen à notre Parti pour sa reconnaissance légale après le hold-up politique du ministère de l’Intérieur, pratique condamnée par tous les partis verts européens au congrès d’Helsinki du 5 au 7 Mai 2006.   Elle considère que la création de notre parti est un acquis considérable et évènement heureux dans la scène politique tunisienne pour de nouvelles idées de développement durable et équitable. Elle nous a assuré de sa disposition à défendre notre droit garanti par la loi auprès des instances européennes et de développer une collaboration continue et durable, Cette rencontre s’inscrit à un moment où la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme est frappée d’interdiction de tenir son congrès, et où les avocats et les magistrats sont victimes de répression alors qu’ils luttent pour leur autonomie.                         Pour le Bureau National                            Le Coordinateur National                            Abdelkader Zitouni.
 

La LTDH « déterminée » à tenir son congrès malgré l’interdiction

 
AFP, dimanche 28 mai 2006
TUNIS – La Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a affirmé dimanche sa « détermination » à tenir son congrès malgré son interdiction samedi par la police, à la suite d’une décision de justice. Le comité directeur de la LTDH a souligné dans un communiqué « sa persévérance et sa détermination à tenir le 6e congrès national, dans les plus brefs délais et en toute indépendance ». Dénonçant « fermement l’interdiction par la force de tenir son 6e congrès », il a aussi déploré « les agressions contre ses membres, des congressistes et les invités de la Ligue ». Il a aussi demandé aux autorités « de lever le siège autour du siège de la LTDH à Tunis et de ses locaux dans les régions pour lui permettre d’excercer ses activités ». Une source officielle a affirmé dimanche que « le maintien de l’ordre s’est déroulé dans le calme et dans le cadre de la loi et qu’aucune personnalité étrangère n’a été malmenée ». Un huissier de justice avait fait appliquer samedi un jugement du 5 septembre 2005 suspendant l’organisation du congrès en attendant que soit réglé un différend entre la direction de l’organisation et des adhérents lui reprochant des « violations du règlement intérieur et des abus de pouvoir ». Seuls les membres du comité directeur avaient été autorisés par la police à se rendre au siège de l’organisation. La presse tunisienne n’a pas fait état de l’interdiction du congrès, le quotidien La Presse titrant toutefois à la « une », dimanche: « Le conflit au sein de la LTDH, une affaire interne dans laquelle l’autorité ne veut pas s’immiscer ». Cité par ce journal, le porte-parole de la présidence de la République, Abdelaziz Ben Dia, avait déclaré la veille à Kairouan (centre) que « le conflit qui oppose les membres de la LTDH est une affaire interne, dans laquelle l’autorité ne veut pas s’immiscer ». Ajoutant que « le pouvoir considère la ligue comme un acquis national », M. Ben Dia avait ajouté que « ce différend a été porté devant la justice qui interdit la tenue du congrès de la ligue avant que le jugement ne soit prononcé et qu’un règlement qui satisfasse toutes les parties ne soit conclu ». Initialement programmé en septembre 2005, le 6e congrès de la doyenne des organisations de défense de droits de l’homme du monde arabe et d’Afrique, fondée en 1977, avait été suspendu par la justice, suite à une plainte de vingt-deux adhérents contre la direction. Un jugement au fond doit être prononcé le 3 juin. Le comité directeur accuse les opposants d’être proches du pouvoir qui, selon lui, provoquerait cette contestation interne. Les autorités affirment depuis le début de la crise ne pas s’ingérer dans les affaires internes de la LTDH.  

Poursuite de la grève de la faim de douze avocats tunisiens

AFP, dimanche 28 mai 2006
TUNIS – Douze avocats tunisiens ont poursuivi dimanche à Tunis une grève de la faim entamée samedi pour dénoncer les « atteintes à l’indépendance » de leur profession, a annoncé l’un d’eux à l’AFP. « Nous poursuivons notre mouvement », a indiqué par téléphone Me Chawki Tabib. Membre comme ses onze confrères du Conseil national de l’ordre des avocats (CNOA), Me Tabib a indiqué que le mouvement, débuté samedi matin et qui devait initialement durer 48 heures, s’achèverait dimanche, en fin de journée. « Si les autorités continuent à refuser le dialogue et à nous ignorer, nous allons réfléchir à de nouvelles formes d’action », a-t-il ajouté. Les grévistes sont installés dans la Maison du barreau, près du palais de justice de Tunis, surveillée par la police et dont l’accès est interdit aux journalistes. Le bâtonnier Abdelsattar Ben Moussa, qui n’était pas joignable dimanche, avait indiqué samedi que cette grève était organisée pour défendre l’indépendance de la profession et dénoncer une intervention de la police dans les locaux du Conseil, mardi dernier, lors d’une protestation de membres du barreau au palais de justice. Les protestataires dénoncent notamment la création d’un institut de formation professionnelle récemment votée par le parlement et portant, selon eux, « atteinte à l’indépendance de la profession, le barreau ne jouant aucun rôle dans cette école ». La presse tunisienne, qui n’a pas fait état dimanche de cette protestation, a cité le porte-parole de la présidence de la République, Abdelaziz Ben Dhia. Il avait déclaré dans un discours, la veille à Kairouan (centre), que « la création de l’institut supérieur du barreau est venu répondre à la demande de la profession » et que la loi relative à sa création avait été préparée « avec la participation de l’Ordre national des avocats ».

L’Iran hors jeu

J. ARDOINO professeur émérite en sciences de l’éducation (Paris VIII); J.-M. BROHM professeur de sociologie (Paul-Valéry, Montpellier III), C Javeau professeur émérite en sociologie (ULB)

Si son équipe est qualifiée pour la Coupe du monde, la théocratie iranienne est une tyrannie qui n’a pas sa place dans une compétition sportive au coeur de l’Europe démocratique.

A moins de trois semaines de la prochaine Coupe du monde en Allemagne, dans une situation politique internationale dominée par le terrorisme, le fanatisme et l’intégrisme islamistes, nous voudrions poser une question essentielle: est-il admissible que l’équipe nationale d’Iran puisse être accueillie à bras ouverts par l’Allemagne?La théocratie iranienne -qui maintient le peuple, particulièrement les femmes, les étudiants et les syndicalistes, dans une impitoyable camisole de force policière et religieuse, qui propage ouvertement l’obscurantisme islamique et est régulièrement épinglée par les organisations internationales de défense des droits de l’homme- est une tyrannie qui n’a pas sa place dans une compétition sportive au coeur de l’Europe démocratique. La question est alors la suivante: l’Allemagne doit-elle -et peut-elle- accepter que son territoire, même s’il ne s’agit que de terrains de football, soit foulé par l’équipe d’un pays qui combat avec acharnement, y compris par la terreur, la démocratie? Comment ignorer, en effet, qu’en Iran, depuis la sanglante «révolution» de 1979, toutes les institutions et toutes les activités du pays sont fondées sur les principes de la loi coranique transcrite au sein d’un code civil islamique, fer de lance de la dictature des mollahs, ayatollahs et pasdarans («gardiens de la révolution»).

L’équipe de football d’Iran sera ainsi le sinistre emblème d’un pays qui continue de se distinguer par son intolérance et ses crimes, persécute les homosexuels, exécute les récalcitrants et les opposants politiques, y compris les femmes enceintes, les personnes âgées et les collégiens. Dans ce pays, où l’islam tient lieu de culture du pauvre, la torture et les traitements inhumains sont pratiqués à grande échelle: lapidations, pendaisons, amputations, décapitations et fouet administré en public, sans parler de la répression des minorités ethniques et religieuses. L’Iran est, en outre, le pays le plus agressif à l’égard d’Israël, le seul Etat de droit démocratique de la région qu’encerclent des régimes policiers corrompus, des oligarchies pétrolières, des monarchies archaïques et des dictatures religieuses. Lors de récents défilés militaires en Iran on a ainsi pu voir des inscriptions sans équivoque sur des fusées à moyenne portée: «Death to Israel», et dans des manifestations de rue «spontanées» des pancartes où l’on pouvait lire: «Shoah is a big lie». Ces manifestations de masse en faveur du négationnisme -que l’Allemagne a condamné aussi bien dans son code pénal que dans ses manuels scolaires- devraient inciter les responsables européens à sanctionner sportivement l’Iran qui bafoue ouvertement la communauté internationale opposée à son programme nucléaire militaire.

A l’heure où l’Agence internationale de l’énergie atomique et le Conseil de sécurité exigent l’arrêt des activités d’enrichissement d’uranium par l’Iran, il serait paradoxal de légitimer -au nom du football- un Etat qui constitue une menace globale pour la paix en se dotant de l’armement nucléaire.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ne cesse, en effet, de multiplier les déclarations de guerre en parlant de «rayer Israël de la carte» et en tenant des propos négationnistes considérés en Europe et donc en Allemagne comme des crimes: «Ils ont fabriqué une légende sous le nom de «massacre des juifs» et placent cela plus haut que Dieu lui-même, que la religion elle-même, que les prophètes eux-mêmes.» Ces menaces ne concernent pas seulement la communauté juive iranienne, mais bien l’ensemble des démocraties qui devraient savoir depuis le Mein Kampf hitlérien que les paroles de haine engendrent toujours des actes criminels.Bien qu’elle ait comparé la menace iranienne à celle du national-socialisme des années trente, la Chancelière Angela Merkel a très vite déclaré qu’elle refuserait tout boycott de l’Iran. Les autorités allemandes -et avec elles les organisateurs sportifs- ne peuvent pas cependant se réfugier derrière le prétexte fallacieux du caractère «apolitique» du sport. Chacun sait bien que les grandes compétitions internationales sont aujourd’hui des caisses de résonance idéologiques. Peut-on accepter à cet égard que la Coupe du monde en Allemagne devienne une tribune de propagande pour les mercenaires en crampons de M.Ahmadinejad, zélé propagandiste de la «bombe islamiste» et de l’«éradication finale de l’entité sioniste»? L’Allemagne peut-elle feindre de ne pas comprendre qu’accepter -au nom de la «neutralité sportive»- la venue de l’Iran est de facto une forme de reconnaissance diplomatique d’un Etat terroriste qui inspire et finance tant de milices islamistes? Peut-elle oublier que son propre passé lui confère des responsabilités particulières quand l’un des pays participants menace de rayer Israël de la carte?Aucune compétition sportive ne justifie que soient sacrifiés les principes de la démocratie. Or, la quasi totalité des pays de l’Afrique noire, mais aussi la Tunisie et l’Arabie saoudite, pour ne prendre que ceux-là, sont l’image même de ce que les démocraties ont toujours refusé: l’absolutisme, le tribalisme, le racisme, la corruption, l’arbitraire policier, et pour finir l’obscurantisme religieux. La récente finale de la Coupe d’Afrique des nations a ainsi permis de constater à quel point l’islamisme avait envahi les stades. Lors des tirs au but entre l’Egypte et la Côte-d’Ivoire, entraîneurs, joueurs et nombre de spectateurs se sont plongés dans la lecture du Coran en psalmodiant des versets, sans doute pour permettre à leur équipe de gagner plus facilement! Au-delà du caractère grotesque de ces rituels obsessionnels en ce début de XXIeiècle, le recul de la Raison et des Lumières est devenu abyssal. Recul également d’une culture universaliste au profit d’une pseudo-culture populiste du football. Mais le football n’est-il pas propice à tous les débordements religieux hystériques quand lui-même constitue la religion tribale des temps postmodernes? Les dernières manifestations et exactions organisées par les autocraties arabo-musulmanes et les dictatures islamistes -du Liban au Pakistan, de la Jordanie à l’Indonésie- pour protester contre les caricatures de Mahomet, peuvent, elles aussi, laisser présager le pire. La montée en puissance de l’islamisme dans le monde doit-elle alors trouver dans le football une tribune de propagande imposée à des centaines de millions de téléspectateurs? Le football servira-t-il à promouvoir un Coran revisité par le prosélytisme antidémocratique et antisémite? L’Allemagne acceptera-t-elle que des foules exaltées de supporters se mettent à hurler leur appel au meurtre de l’adversaire «impie» ou «apostat»?La question est donc maintenant de savoir si l’Allemagne peut se permettre, sans se compromettre, d’accueillir des footballeurs transformés en courroies de transmission du fascisme islamique. Dans un contexte européen marqué par l’antisémitisme, les récentes déclarations de Wolfgang Schäuble, ministre de l’Intérieur et des Sports allemand, expliquant que le président iranien pouvait «volontiers venir en Allemagne pour la Coupe du monde» et que les Allemands devraient se montrer de «bons hôtes» ont de quoi inquiéter le Conseil central des Juifs d’Allemagne.

Ces déclarations nous inquiètent tous. Mahmoud Ahmadinejad n’est pas, en effet, un habile supporter de football, mais un négationniste pour qui la Shoah est un «mythe» et Israël un Etat à «faire disparaître».

(*)M. Perelman, professeur d’esthétique (Paris X-Nanterre); R. Redeker, philosophe (membre de la rédaction des Temps modernes); T. Schabert, professeur de sciences politiques (universités d’Erlangen et de Rennes); P.-A. Taguieff, directeur de recherche au CNRS (CEVIPOF).

(Source: La Libre Belgique Mis en ligne le 24/05/2006)

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=287829


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