Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef’: Communiqué de presse FTCR: Procès des 3 Policiers à Nantes dans l’affaire de Tawfick EL AMRI – NON AU DENI DE JUSTICE ET DE VERITE AP: Tunisie: un nouvel aéropport pour plus d’un demi-milliard d’euros Xinhua: Tunisie : signature des accords de financement du projet d’un nouvel aéroport Heikel Ben Mustapha : La crise syndicale de l’université tunisienne : quelles perspectives ?
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Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef
Communiqué de presse
La peur ne doit pas poursuivre les Tunisiens de Redeyef jusqu’en France
Le 27 février 2009
Les habitants de Redeyef, bassin minier-phosphate de Gafsa-sud-ouest de la Tunisie ont manifesté pacifiquement durant toute l’année 2008 contre le chômage, l’injustice et la vie chère. Le pouvoir tunisien a choisi une politique de répression aveugle et brutale. La ville de Redeyef subit un contrôle renforcé du déplacement des habitants aboutissant à un véritable état de siège avec perquisitions, pressions sur les familles, chasse aux jeunes… Il faut rappeler le bilan de la répression : trois personnes mortes dont deux manifestants tués par des balles policières en mai et juin derniers, de très nombreux blessés, plus de 200 habitant.e.s de Redeyef emprisonné.e.s, plusieurs d’entre eux torturés dans les prisons…
33 tunisiens, syndicalistes, enseignants, ouvriers, étudiants, jeunes chômeurs ont été, en appel le 3 février, une nouvelle fois concondamnés par le tribunal de Gafsa, à des peines allant de 1 an à… 8ans de prison. Les peines prononcées montrent une véritable volonté de la part des autorités de « châtier » les animateurs du mouvement de protestation dont les revendications ne dépassaient pas le droit au travail. Le procès s’est affranchi du respect de la légalité. Le juge a refusé de prévoir une nouvelle audience pour permettre aux avocats de préparer leur plaidorie sur la base des nouveaux éléments apportés par les accusés. Il met en évidence l’ingérence du pouvoir dans ce jugement.
Pour échapper à la répression, aux poursuites policières et pénales puisque la justice de leur pays n’est pas indépendante, des dizaines d’habitants de la région de Redeyef, les jeunes en particulier, se sauvent et demandent refuge à la France. Ils arrivent à Nantes naturellement, où ils ont parents et amis installés de longue date. On se rappelle que dans les années 70, les entreprises nantaises recrutaient à Redeyef ; ainsi, sensiblement 2 000 personnes originaires de Redeyef vivent à Nantes.
Mais, plusieurs des habitants de la région de Redeyef arrivés ces dernières semaines à Nantes ont été arrêtés et enfermés au centre de rétention de Rennes (celui de Nantes étant fermé) pour être reconduits à la frontière.Ils seront pourchassés par les autorités de Tunisie s’ils y sont reconduits. Ces deux dernières semaines encore, une dizaine de jeunes Redeyefiens ont été placés aux centres de rétention du Mesnil-Amelot-région parisienne et de Rennes. Ainsi, la peur poursuit les habitants de Redeyef jusque dans notre pays. Cette situation n’est pas tolérable. Les habitants de Redeyef doivent pouvoir, vivre dignement aujourd’hui en France et dans la région nantaise et, demain rentrer au pays, s’ils le souhaitent, quand la politique de répression y aura cessé.
Le Collectif Nantais de Soutien aux Tunisiens de Redeyef demande la libération de tous les emprisonnés, justice et liberté pour les Tunisiens en Tunisie, la régularisation collective du droit au séjour pour tous les habitants de Redeyef qui arrivent en France et dans la région nantaise.
Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef
soutenu par : AC ! Nantes, Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération Nationale du Travail (CNT), Confédération Syndicale des Familles (CSF), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), GASProm-ASTI de Nantes, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Logis St Jean, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires, Washma , Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives – FTCR
Nantes le 27 Février 2009
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Invitation
Rencontre-débat
Restitution des procès des 11 décembre et 3 février à Gafsa-sud-ouest de la Tunisie et des conditions d’emprisonnement
pour 33 tunisiens, syndicalistes, enseignants, ouvriers, étudiants, jeunes chômeurs
qui ont manifesté pacifiquement pour le droit au travail dans la ville de Redeyef.
Mardi 3 mars à partir de 18h
Salle Jules Vallès, Médiathèque de Nantes (tram Médiathèque)
avec la participation de Cécile de Oliveira, avocate, conseillère municipale de Nantes déléguée aux droits de l’Homme qui a rencontré les avocats qui ont suivi les procès et faisait partie de la délégation-mission de personnalités nationales qui s’est rendue en Tunisie, à Gafsa et Redeyef, fin novembre dernier et de, Abdel Ghani Moussali, Philippe Legrand et Jean-Robert Pradier également présents dans cette délégation.
La Fédération des Tunisien pour une Citoyenneté des deux Rives 3, rue de Nantes – 75019 PARIS Tél. : 01.46.07.54.04 – Fax : 01.40.34.18.15 – E-mail : ftcr2@wanadoo.fr – www.ftcr.eu
Procès des 3 Policiers à Nantes dans l’affaire de Tawfick EL AMRI
NON AU DENI DE JUSTICE ET DE VERITE
Il est à rappeler que dans la nuit du 23 au 24 novembre 2006, les trois policiers avaient contrôlé un ouvrier tunisien de 33 ans, (Tawfick EL AMRI, marié à une Française et père d’un enfant) en état d’ivresse avancé, avant qu’il ne disparaisse et que son corps ne soit découvert dans le canal Saint-Félix à Nantes le 12 décembre 2006.
Lors de l’enquête qui avait suivi la découverte du corps, les trois policiers avaient menti sur l’endroit où ils avaient relâché l’homme après le contrôle de police. Ils avaient dans un premier temps affirmé avoir relâché Tawfick EL AMRI dans une rue passante, au lieu d’avouer qu’il s’agissait d’une zone peu fréquentée située à plus de 600 mètres.
La Fédération des Tunisien pour une Citoyenneté des deux Rives qui a suivi l’affaire El AMRI* depuis le début rappelle que la mort de Tawfick EL AMRI est suspecte et que la décision rendue par la justice française ne répond nullement à l’attente de vérité et de justice de la famille de la victime; elle relève une fois de plus, tout en le dénonçant, « l’indulgence » extrême de la justice à l’égard des policiers impliqués dans le décès des immigrés ou de leurs familles (comme des jeunes des banlieues) et sa sévérité non moins exagérée lorsqu’il s’agit de « juger » (de refouler ou d’expulser) ces mêmes jeunes ou immigrés.
Cette mascarade judiciaire révèle, une fois de plus, une justice à double degré qui ne se soucie que peu (voire pas du tout !) des droits élémentaires des victimes et se fait quasiment protectrice des présumés coupables…
La FTCR poursuivra néanmoins son travail de mémoire et de dénonciation de la politique de « deux poids deux mesures » dont sont victimes les immigrés…
Elle s’associe au chagrin et à la déception de la famille EL AMRI tout en lui exprimant son entier soutien.
* (Voir PasseMuraille– Décembre 2006).
Paris le 28 février 2009
Pour le Bureau de la FTCR
Mouhieddine CHERBIB
Tunisie: un nouvel aéropport pour plus d’un demi-milliard d’euros
Tunisie : signature des accords de financement du projet d’un nouvel aéroport
La crise syndicale de l’université tunisienne : quelles perspectives ?
Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique des attentats en Algérie
ALGER – Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI, ex-GSPC) a revendiqué jeudi soir l’attentat qui a tué neuf agents de sécurité dimanche soir, ainsi que huit autres attaques ayant fait des morts au cours de ce mois. L’attentat de dimanche dans la région de Jijel, à 350km à l’est d’Alger, visait des gardes travaillant pour le fournisseur national d’énergie Sonelgaz.. AQMI affirme dans un communiqué publié sur Internet que dix agents, et non neuf, y ont laissé la vie.
Le groupe estime ainsi avoir tué ou blessé 47 personnes dans ces diverses opérations, chiffre largement supérieur à ceux des autorités ou des médias.