28 décembre 2005

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2046 du 28.12.2005

 archives : www.tunisnews.net


Pétition de soutien au journaliste Tahar Labidi

Balha Boujadi: Bonne année, malgré tout…(3)

La Presse : Un grand ami de la Tunisie écrit au Président de la République

AFP: Maroc, onze terroristes présumés arrêtés pour des activités au Sahel

Reuters: Arabs divided over depth of 2005 changes Le Monde: Polémique sur la désignation d’Arno Klarsfeld pour mener la réflexion sur la colonisation

 
 

Pétition de soutien au journaliste Tahar Labidi

  Le 27/12/2005   Nous signataires,   Appelons le gouvernement Français à ouvrir une enquête et dévoiler le résultat des investigations, suite aux menaces de mort dont a fait l’objet le journaliste Tahar Labidi.   Monsieur Labidi (réfugié politique en France depuis 1993) est sous la protection du gouvernement français et du haut commissariat des réfugiés. Il a  reçu le 13 décembre à environ 18 heures deux appels inconnus. C’est la première fois qu’un opposant tunisien reçoit des menaces d’une telle gravité qui vont l’obliger à vivre dans l’angoisse et la peur avec sa famille.   Nous appelons les femmes et les hommes libres à dénoncer ce type de menaces verbales ou physiques contre des opposants pacifistes et à soutenir notre ami Tahar Labidi à surmonter cette épreuve.   Pour toute signature de soutien, merci d’adresser vos noms à l’adresse suivante : yfethi@yahoo.fr   Liste des premier Signataires   Lotfi Hajji                            Journaliste Kamel Labidi                                            Journaliste Sallami Hosni                                           Journaliste Abdelwahab  Hani              Journaliste Abdelbaki Fethi                   Consultant Informatique et Telecom Néjib Baccouchi                  Chercheur

 

BONNE ANNÉE, MALGRÉ TOUT… (3)

  Porter la liberté est la seule charge qui redresse bien le dos. (Patrick Chamoiseau)   BALHA BOUJADI   Bonne année, malgré tout, messieurs les pseudo résistants en Irak, vous qui pour tuer un soldat américain vous tuez 40 pauvres irakiens dépouillés de tout, même de la volonté d’avoir une espérance… Résistez encore, tuez les chiites dans leurs mosquées, les kurdes dans leurs montagnes, les jordaniens dans leurs hôtels… tuez tout ce qui bouge au nom de la résistance et de l’Islam… Kidnappez les journalistes, les archéologues, les camionneurs… c’est ça la résistance… Bravo, pour avoir converti à l’Islam une alcoolique belge et vous l’avez drogué avant de l’envoyer se faire exploiter dans les rues de Bagdad. Drôle de résistance, drôle d’époque où les gens se laissent entraîner pour sauter dans les airs afin de massacrer des pauvres gens au nom de la religion de l’Islam.   Bonne année, malgré tout, messieurs les députés de la nation, les conseillers ou sénateurs, nommés par le pouvoir, les conseillers municipaux et régionaux… tant d’institutions et des structures chambre noir, où tout se fait en cachette et à voix basse, pour terminer dans les applaudissements tout est beau, tout est fantastique : la constitution mutilée, la loi de la presse massacrée, la Ligue tailladée, les élections truquées, la dignité des tunisiens bafouée, les avocats humiliés, les prisons pleins à craquer des gens qui n’ont fait que penser… et pourtant, pour votre caste de lécheurs des bottes, tout est merveilleux, il n’y a pas mieux, souriez… vous êtes en Tunisie.   Bonne année, malgré tout, messieurs les professeurs, j’aimerai bien savoir qu’est-ce que vous enseignez à cette jeunesse, à part les maths et les  sciences… et les valeurs ? Et les principes ? Et les idéaux ? Et le civisme ?… trois ou quatre millions d’écoliers, à 80% sont perdus, sans repères ni marques, ils vivent une fausse réalités, croyant, à l’image de leurs parents, que le bonheur est dans les portables, les paraboles, les chiffons signés, les voitures de luxe, les villas avec piscine… et pour atteindre ce bonheur tout est permis, même en tuant son père ou en vendant sa mère… S’il vous plait, messieurs les professeurs et les instituteurs, parlez, dialoguez, communiquez avec vos élèves, aimez-le, ne soyez pas seulement des salariés et des fonctionnaires. Votre travail est noble et très délicat, vous avez entre vos mains le futur de ce pays et son élite.   Bonne année, sincèrement, aux femmes et hommes qui n’ont pas baissé les bras depuis des années, faisant la vie dure et impossible aux flics et commis du palais : Sihem, Radhia, Hamma, Moncef, Khédija, Sadri, Ahmed Manai, Mohamed Charfi, Omar S’habou, Omar Khayam, Mokhtar Yahiaoui, Nejib Chebbi, Mohamed Abbou, Harmel, Ghannouchi, Karkar, Taoufik Ben Brik… et la liste est longue… tous ces gens là nous donnent chaque année un nouveau souffle pour continuer à être débout et pleins d’espoir et de courage.   Bonne année, sincèrement, aux chaînes satellitaires Al Jazeera, Al Arabya, Al Mustaquilla, Al Horra, l’ANB… des espaces de liberté et de dialogue. Une mention spéciale a Al Jazeera qui a ouvert le chemin et elle a donné un modèle pour une information objective et libre. Bonne année, son altesse le prince de Qatar, le seul parmi tous les chefs arabes qui mérite notre respect car il n’a pas dépensé son argent à Saint Tropez ni à Marbella, comme les autres princes de pétrole, mais à construire ce monument grandiose, Al Jazeera, pour briser la propagande naïve et de mauvais goût des dictateurs.   Bonne année, sincèrement, à un programme qui fait un tabac chez les tunisiens, à la chaîne privée Hannibal, « Bil Makchouf », ce programme sportif est en train d’initier les tunisiens à apprécier un nouveau langage direct, claire, et sans détours… C’est le premier pas vers un langage démocratique qui toucheraient d’autres domaines, inchallah… Merci Moez, Fathi, Moncef, Sami et Habib… vous êtes une belle exception dans un monde de médiocres.   J’aurai bien voulu souhaiter la bonne année à d’autres sphères de notre société, et de notre nation arabo musulmane, mais pour ne pas ennuyer les lecteurs, je m’arrêterai là, et  je reviendrai à la charge au mois de janvier.   Bonne année à tous mes amis et surtout à tous mes ennemis.   BALHA BOUJADI, Le 28 décembre 2005 balhaboujadi@yahoo.es

BEN ALI RECOIT LE SOUTIEN D’UN « MINSTRE D’UN GOUVERNEMENT EUROPEEN » … QUI TIENT  A RESTER ANONYME ??????!!!!!!     Un grand ami de la Tunisie écrit au Président de la République  

« Votre pays, grâce à votre action éclairée, fait office de référence et d’exemple dans le monde »

• « A défaut de vrais problèmes, on soulève de faux problèmes. Et à cette fin, il existe dans votre pays une poignée d’hommes parfaitement organisés pour faire plus de bruit que leur cause n’en mérite »     La Presse – Nous avons reçu la lettre suivante émanant d’un ministre d’un gouvernement européen ami. Eu égard à son importance, nous la publions telle qu’elle nous est parvenue : les phrases ou les mots soulignés l’ont été par l’auteur.   «Monsieur le Président,   Devant ce qu’il convient d’appeler une campagne de presse négative à l’égard de votre cher pays, et ce, à l’occasion du Sommet mondial organisé à Tunis, je me suis longuement interrogé sur l’opportunité même d’une réaction personnelle, soumise à votre seule attention, dans le seul but de vous soumettre les sentiments que m’inspirent ces événements et le climat déplaisant qui les a entourés.   Je me suis en outre demandé si une telle démarche, inspirée par un profond sentiment de respect et d’amitié, n’était pas de nature à vous laisser un sentiment d’outrecuidance dans la mesure où je n’ai ni le droit ni la qualité pour apprécier et juger des problèmes de cette nature.   Enfin, j’ai estimé devoir éviter de réagir à chaud afin d’analyser calmement, objectivement, en toute quiétude et en toute objectivité, les réactions d’une certaine presse internationale qui ont suscité en moi beaucoup de peine car ces propos excessifs et ces commentaires manifestement inspirés n’ont pas été sans toucher l’homme de cœur que vous êtes.   Vous comprendrez que je ne veuille, en aucune façon, laisser l’impression de jouer un rôle de censeur dans un domaine où, vous-même et ceux qui vous entourent, êtes parfaitement à même de rectifier les contre-vérités et de faire apparaître cette campagne pour ce qu’elle est réellement. C’est tout simplement en tant que «grand ami de la Tunisie» — c’est un titre auquel je manifeste un profond attachement — et ami fervent de votre personne, que j’ai tenu à vous dire, sans fausse modestie, comment les choses sont apparues et comment réellement elles ont été perçues dans le grand public des pays dont la presse n’a pas craint le ridicule et les outrances — comme elle en a hélas trop souvent l’habitude — à l’égard d’une nation à laquelle vous vous êtes totalement consacré avec énergie et détermination avec, en 18 ans de présidence, des réalisations et des résultats qui font l’envie de tant de pays en voie de développement. Faut-il souligner en outre que les données relatives au développement fulgurant de votre pays n’ont rien de surfait, surtout si on les compare aux nombreux indicateurs auxquels les milieux spécialisés de la presse internationale ont recours pour juger les performances des pays en développement.   Le vôtre, Monsieur le Président, a atteint un niveau remarquable et, si même des problèmes restent à résoudre — il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps sous votre présidence et même au-delà —, les progrès réalisés dans des domaines essentiels ne peuvent pas passer inaperçus aux yeux de vos compatriotes comme aux yeux des observateurs avertis et objectifs, très nombreux dans le monde.   En réalité, j’ai de plus en plus le sentiment que votre réussite à la tête de la République Tunisienne suscite bien des jalousies, y compris chez vos confrères, les Chefs d’Etat au sein du Maghreb, au Moyen-Orient, en Afrique ou ailleurs dans le monde.   C’est devenu une pratique courante de la société actuelle de s’attaquer aux hommes en vue, fussent-ils des Chefs d’Etat, non pas sur leurs réalisations ou sur leur gestion, mais sur les aspects les plus divers, et ce, compris parfois, hélas, la vie privée (la France est particulièrement active à ce propos).   S’agissant de la Tunisie et du Président Ben Ali, sans porter aucun intérêt marquant aux multiples réformes dont votre pays peut s’enorgueillir, dans des domaines aussi divers que l’éducation, la santé, le développement des campagnes, le statut de la femme, la politique de la jeunesse, la formation, etc., dans tous ces domaines, votre pays, grâce à votre action éclairée, fait office de référence et d’exemple dans le monde.    Les êtres sensés et objectifs jugent les Etats en termes d’évolution et d’acquis    Il faudrait faire preuve d’une imagination délirante pour pouvoir vous attaquer sérieusement sur votre politique, dans tous les domaines qui font le quotidien et l’avenir d’une nation. A défaut de vrais problèmes, on soulève de faux problèmes. Et à cette fin, il existe, dans votre pays, une poignée d’hommes parfaitement organisés pour faire plus de bruit que leur cause n’en mérite. Alors que l’on pourrait considérer qu’il s’agit d’une question d’ordre strictement intérieur à régler entre les Tunisiens eux-mêmes et de manière progressive, compte tenu des aléas de la situation internationale, certains n’hésitent pas, au risque d’abîmer l’image de leur pays, d’en appeler à la communauté internationale. C’est à la fois un signe de faiblesse et de maladresse et la preuve évidente d’une volonté politicienne qui prend le risque de porter atteinte à l’image de la Tunisie, et donc à ses intérêts fondamentaux et à long terme.   A dire vrai, existe-t-il un seul pays au monde qui pourrait se targuer d’atteindre la perfection en matière de droits de l’homme ? (…) Certains parlementaires auraient voulu que je m’abstienne de visiter les pays dans lesquels, peu ou prou, les droits de l’homme étaient réputés violés. Savez-vous que, si je m’étais référé au diagnostic d’Amnesty International, j’aurais dû me limiter à visiter le Grand Duché de Luxembourg ?   Les censeurs en tous genres seraient bien inspirés de concentrer leurs efforts et leur mobilisation sur les nombreux pays du monde dans lesquels ces droits sont, non seulement violés, mais inexistants.   Le drame de la Tchétchénie, sur lequel les grandes puissances mondiales (et l’ONU) observent un silence pudique et significatif, reste à cet égard le cas le plus douloureux pour ce peuple martyr.   En réalité, Monsieur le Président, les êtres sensés et objectifs (ils sont beaucoup plus nombreux que la presse internationale ne semble réaliser) jugent les Etats et leurs gouvernants, non pas en termes absolus, mais en termes d’évolution et d’acquis.   Le nombre de lecteurs de la presse écrite ne cesse d’ailleurs de chuter dans tous les pays au point que les gouvernements sont contraints de soutenir financièrement ces organes de presse d’opinion. Une des raisons est l’incrédulité croissante que manifeste le citoyen à l’égard de ce qui se dit et s’écrit, de façon partiale, orientée et dépourvue de nuances et d’objectivité.   En résumé, comme «ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit», des titres-choc interpellent durant quelques jours, avant que le soufflé ne retombe. «Much ado about nothing».   Le monde est confronté à des problèmes bien plus tragiques, bien plus préoccupants et qui inquiètent réellement les opinions publiques, sans qu’il soit besoin de les mobiliser par des articles ravageurs. Je pense aux profonds changements climatiques qui affectent la planète, à la faim dans le monde, au sida, à la peste aviaire, à la misère liée au sous-développement, aux conflits régionaux, à la menace du terrorisme aveugle, à la volonté dominatrice de quelques Etats au détriment de tous les autres, à la guerre en Irak (qui finit par sensibiliser dans le bon sens l’opinion publique mondiale et même américaine), aux incertitudes dans maints domaines liées à la «bataille de l’Or noir», etc.   Voilà ce que sont pour le citoyen moyen, à travers le monde, les problèmes d’aujourd’hui et de demain auxquels tardent à se dessiner (le mot est faible) les esquisses — voire les intentions — de solutions. Ne sont-ce pas là autant de raisons sérieuses et compréhensibles d’une gigantesque grève mondiale de la faim destinée à alerter les gouvernements ? N’est-il pas permis de rêver ?   Ce qui doit, par contre, être de nature à vous réconforter et à vous rassurer sur l’impact limité des excès de presse, c’est l’impression positive (et même flatteuse) de votre pays, de son peuple, et de l’accueil réservé à l’étranger, que ramènent les centaines de milliers de touristes qui rentrent satisfaits et conquis à l’issue de leurs vacances en Tunisie. Eux sont les véritables observateurs de la réalité tunisienne. Eux sont les vrais témoins objectifs de ce qu’ils ont vu et vécu. Eux sont écoutés et entendus car leur bonne foi ne saurait être mise en doute.   Sachez qu’il y a un monde entre, d’une part, ce qui s’est écrit et, d’autre part, ce qui a été ressenti au sein des opinions publiques des pays occidentaux où le crédit de la presse écrite est en chute libre (la chute drastique des tirages est éloquente à ce sujet) et où la presse télévisée ne cesse d’indisposer par ses excès en tous genres.   Vous pouvez en être totalement convaincu ! Le baromètre est au beau fixe pour la Tunisie. Ce qu’on en a retenu ici, c’est le choix de votre pays pour la tenue de ce Sommet mondial.   En définitive, c’est à vous seul, M. le Président, avec le soutien de votre mouvement politique, le RCD, qu’il appartient de voir dans quel domaine et à quel rythme la démarche démocratique doit continuer à se développer en Tunisie.   Puis-je rappeler ici que mon pays, qui est parfois cité en exemple, n’a pas toujours été, lui non plus, un modèle en matière de droits de l’homme ? (…) Je pourrais multiplier les exemples qui prouvent que la prospérité, la démocratie et le développement se construisent ensemble, pas à pas, sans relâche mais avec les contraintes intérieures et les contingences externes.   Or, la démocratie et les droits de l’homme – j’y reviens – sont évidemment intimement liés au niveau de développement.   Les droits de l’homme restent un simple thème de discours et un concept théorique et inaccessible là où le citoyen ne se voit pas offrir une formation, une perspective d’emploi, un logement, une politique d’éducation, une infrastructure sanitaire, la sécurité des personnes et des biens, la mise en place des moyens de transport publics, l’égalité des sexes, etc.   Il n’y a pas de véritables droits de l’homme dans tous les pays (et ils sont nombreux) où ces prérequis n’existent pas.   A contrario, c’est là où tous ces éléments sont réunis — et c’est bien le cas en Tunisie — que la démarche démocratique et les droits de l’homme se développent le plus naturellement.   Mais «chacun a son rythme» car les progrès en la matière sont fonction du contexte historique et culturel autant que du rythme de développement intrinsèque.   Il n’y a pas en effet de recette miracle permettant, quel que soit le contexte, quelles que soient les pesanteurs historiques, religieuses et culturelles, de bouleverser les traditions à une cadence insoutenable.   A la réflexion, me fondant modestement sur mon expérience politique à tous les niveaux de pouvoir (…) au vu de ce que j’ai vu sur le terrain à travers le monde, j’ai le sentiment que les réformes les plus susceptibles de faire prendre conscience au citoyen des progrès dans l’exercice des responsabilités démocratiques se situent au niveau des problèmes de proximité. C’est là que le citoyen peut, le plus, le mieux et le plus rapidement, réaliser les limites de l’exercice démocratique, la responsabilité dans les choix, leurs coûts pour la communauté locale, etc. Tout cela, bien sûr, sous le contrôle d’une tutelle de légalité (et moins d’opportunité). C’est là une opinion que je formule au travers de mon vécu et que je vous laisse le soin d’apprécier.   Voilà, M. le Président, ce que j’ai estimé devoir vous confier immédiatement peut-être, à coeur ouvert, à titre strictement personnel et sans ambition ni outrecuidance aucune, mais dans le seul intérêt de servir l’amitié profonde que je nourris à votre égard et celle qui existe entre nos deux pays».   (Source : « La Presse » du 28 décembre 2005)


 

Décès du chef spirituel des Touaregs, l’Aménokal Hadj Moussa Akhamoukh

 AFP, le 28.12.2005 à 11h24                       ALGER, 28 déc (AFP) – Le chef spirituel des Touaregs, l’Aménokal  Hadj Moussa Akhamoukh, est décédé mercredi matin à son domicile à  Tamanrasset (1.970 km au sud d’Alger) à l’âge de 84 ans, a indiqué  l’Agence algérienne de presse APS.                       Né en 1921 dans la tribu des Kel Rela, se revendiquant  généalogiquement de Tin-Hinan, la reine mythique des Touaregs, Hadj  Moussa Akhamoukh, est devenu Aménokal en 1975 en succédant dans  cette charge à son frère Bey Soltane.                       Député à l’assemblée nationale durant trois mandats successifs  de 1977 à 1992, puis membre du Conseil consultatif national et du  Conseil national (Assemblées provisoires durant les années de  violence de 1992 à 1997), il se retire de la vie politique pour des  raisons de santé en 1998.                        Hadj Moussa Akhamoukh a été militant du Front de libération  nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance (1954-1962) et  convoyait des armes de Libye pour les maquis de l’Armée de  libération Nationale (ALN).                       Grand connaisseur du Sahara, personnalité incontournable du  Hoggar, son  aide a été précieuse aux chercheurs sur la faune et la  flore du Tassili. 

Maroc: onze terroristes présumés arrêtés pour des activités au Sahel

    AFP, le 27.12.2005 à 19h00                       RABAT (Maroc), 27 déc 2005 (AFP) – Onze terroristes Marocains  présumés ont été arrêtés la semaine dernière à Casablanca (100 km au  sud de Rabat) pour appartenance à un groupe agissant à la frontière  algéro-malienne, ont indiqué mardi à Rabat les services de sécurité  marocains.                       Les services de sécurité marocains ont « démantelé une structure  terroriste liée à la mouvance terroriste internationale », a indiqué  la police, citée par l’agence marocaine Map.                       Cette structure terroriste aurait « des connexions avec des  groupes évoluant dans la région sahélo-saharienne et entretenant des  liens étroits avec des éléments d’un groupe sévissant à la frontière  algéro-malienne », a ajouté cette source.                       Les services de sécurité n’ont pas précisé l’identité de ces  « groupes » qui agiraient dans la région sahélo-saharienne. Il  pourrait toutefois s’agir du Groupe salafiste pour la prédication et  le combat (GSPC), le principal groupe islamiste armé algérien,  affilié à Al-Qaïda.                       Le GSPC est accusé d’avoir enlevé en 2003 dans le désert  algérien un groupe de 32 touristes allemands et attaqué une caserne  militaire dans le nord-est de la Mauritanie qui s’était soldé par la  mort de 15 soldats mauritaniens.                       Un Marocain, Mohamed Said Idghiri est soupçonné d’être le  « cerveau » du groupe démantelé la semaine dernière à Casablanca. Il  aurait fait un stage paramilitaire dans un camp clandestin situé  dans la zone sahélo-saharienne, selon la police.                       A son retour au Maroc, Mohamed Said Idghiri devait organiser des  actions terroristes, a indiqué la police.                       Les services de sécurité marocains l’ont surveillé depuis le  mois de septembre, selon cette source.                       Les onze terroristes présumés devraient être présentés début  janvier devant le tribunal antiterroriste de Rabat, a indiqué la  police.                       Plus de 3.000 « extrémistes » ont été arrêtés depuis les attentats  de Casablanca qui ont fait 45 morts, dont 12 kamikazes, en mai 2003,  avait indiqué début décembre un responsable de la police marocaine.                       Dix-sept islamistes ont été arrêtés à la mi-novembre au Maroc.  L’un d’entre eux a assuré à la police qu’il voulait implanter  Al-Qaïda au Maghreb avec l’aide du Groupe salafiste de la  prédication et du combat (GSPC) algérien. 

Polémique sur la désignation d’Arno Klarsfeld pour mener la réflexion sur la colonisation

 

Quelques jours après sa désignation par Nicolas Sarkozy pour mener une réflexion sur la loi de 2005, l’avocat Arno Klarsfeld doit déjà répondre à ses détracteurs, qui lui reprochent notamment son engagement dans le conflit israélo-palestinien et plus précisément son passage, en 2003, dans les rangs des gardes-frontières en Israël où le jeune avocat a choisi d’effectuer son service militaire.     Lundi 26 décembre, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) a contesté dans un communiqué ses « compétences » et sa « légitimité »  pour se prononcer sur la loi du 23 février 2005 exaltant le « rôle positif » de la colonisation et réfléchir à l’ensemble des lois portant un jugement sur l’histoire. « Le MRAP, qui prépare avec l’association ‘Au nom de la mémoire’  une grande mobilisation unitaire à l’occasion du premier anniversaire de cette loi inique, estime qu’Arno Klarsfeld n’a ni les compétences ni la légitimité pour une telle mission », a indiqué le secrétaire général du MRAP Mouloud Aounit, qualifiant l’avocat de « militant actif de la colonisation », en référence à son service militaire israélien.   « Peut-on faire confiance dans ce domaine à un défenseur de la colonisation israélienne qui, après avoir pris la nationalité israélienne, a servi volontairement dans une unité de gardes-frontières de l’armée israélienne et a participé délibérément à l’humiliation et à la répression de la population palestinienne ? », a-t-il ajouté, lui reprochant en outre d’être « un farouche défenseur de la guerre coloniale contre l’Irak ».   « Devant cet affront, le MRAP en appelle au boycott des demandes d’audition d’Arno Klarsfeld », a précisé M. Aounit.   « ISRAËL TRANSIT »   « M. Aounit est peut-être sur la même ligne du président iranien qui estime que les juifs n’ont rien à faire au Moyen-Orient », a répliqué le lendemain Arno Klarsfeld, qui, dans un entretien diffusé sur France-Inter, s’est dit favorable à « un pays pour les Palestiniens, un pays pour les Israéliens et un partage de Jerusalem ».   Concernant la mission sur la loi du 23 février, Me Arno Klarsfeld a dit « avoir montré lors du procès Touvier et du procès Papon qu'(il) était attaché à la vérité ». Il a réaffirmé qu’il souhaitait que la loi reconnaisse « à la fois les méfaits » et « les bienfaits » de la colonisation. « C’est une piste qui me semble aller dans le sens de l’apaisement », a-t-il dit.   Arno Klarsfeld représentait lors du procès de Maurice Papon l’association des fils et filles des déportés juifs de France, que préside son père Serge Klarsfeld et qui était partie civile.   Mais le MRAP lui reproche surtout d’avoir effectué, de manière très médiatique, son service militaire en 2003 au sein d’une unité des gardes-frontières en Israël, pays dont Arno Klarsfeld a également la nationalité. Dans un ouvrage publié deux ans plus tard (Israël transit, éd. de l’Archipel), il évoque son expérience de soldat de Tsahal et exalte son histoire d’amour avec l’Etat hébreu, qualifiée de « fusion ». Arno Klarsfeld creuse également des pistes de réflexion sur la question israélo-palestinienne et souligne son attachement à une solution pacifique du conflit avec les Palestiniens qui, selon lui, vivront dans la dignité ausitôt qu’ils disposeront d’un Etat viable et indépendant.   Dans sa lettre de mission, M. Sarkozy avait confié à celui qu’il avait qualifié  d' »avocat de la mémoire et de la vérité » la tâche de se prononcer sur la loi de 2005, mais aussi de réfléchir aux différentes lois – comme celles sur le négationnisme et le génocide arménien – dont des historiens demandent l’abrogation au nom de la « liberté » de leur travail.   Une réflexion qui s’annonce pour le moins problématique après que le conflit israélo-palestinien s’y est brusquement invité.     (Source : Le Monde.fr (avec AFP), le 27 décembre 2005)

 

Verbatim : Arno Klarsfeld sur le retrait de Gaza

 

 
« Israël n’aurait sans doute jamais dû conquérir Gaza. Le zèle a joué contre la prudence et Gaza a été conquise. Israël s’était promis une occupation éclairée. Arrogance ! Même si une des premières mesures prises par Moshe Dayan, à l’issue de la guerre de six jours [juin 19 67 ] fut d’ouvrir les frontières de Gaza et de la Cisjordanie vers Israël. On a pu alors circuler librement. Il n’y avait pas de check-points, car il n’y avait pas d’attentats. Quand les Egyptiens occupaient Gaza [1949-1967], les Palestiniens ne pouvaient travailler ou même se rendre en Egypte…   Mais Israël occupait. Et toute occupation est insupportable aux populations conquises. Avec qui négocier ? Face au refus du monde arabe et des Palestiniens, Israël a laissé le mouvement des colonies se développer. Il fallait qu’il y ait des civils pour que les militaires trouvent une raison à leur présence. On parle de colonisation, mais les Israéliens tirent-ils des revenus de matières premières extraites d’une terre par des autochtones exploités, comme la France le faisait en Algérie ou en Nouvelle-Calédonie, l’Angleterre aux Indes ou les Portugais en Angola ?   La colonisation a été d’abord sécuritaire, ensuite idéologique. Elle aurait pu être évitée si une offre de paix s’était manifestée ou si les Israéliens étaient parfaits. Les Arabes n’ont pas voulu la paix et les Israéliens ne sont pas parfaits. Le problème de fond n’a cependant pas changé : les Palestiniens et le monde arabe sont-ils prêts à accepter qu’au Moyen-Orient se développe un Etat juif et indépendant ? »   (Le Monde daté du 30 août 2005)

 


Arabs divided over depth of 2005 changes

By Tom Perry  Reuters, le 28.12.2005 à 02h05
CAIRO, Dec 28 (Reuters) – Arabs from Egypt to Iraq have gone to the polls this year and protested in the streets of Cairo and Beirut. Western media said a region used to authoritarian rule was going through a democratic spring. Some Arab reformers see progress and the United States has taken credit for what it calls « unprecedented changes ». But others hungry for more freedom say their region is really passing through a political winter. Limited reforms by long-standing Arab rulers have done little to loosen their grip on power, they say. Already suspicious of U.S. motives, they see hypocrisy in America’s refusal to deal with popular Islamist groups opposed to their policies. Voting has deepened sectarian cracks in Iraq, which they say teeters on the brink of civil war. Lebanese went to the polls for the first time in decades without Syrian troops in their country, but divisions between its religious communities over the role of Damascus threaten more instability there. « For small achievements, we are paying dearly, » said Mohamed al-Sayed Said, a prominent member of Egypt’s reform movement. « I’m not sure that we are any closer to any of the good ideas and good aims of the U.S. administration, » he said. The United States hoped an Iraq without Saddam Hussein in charge would be a beacon for democracy in other Arab countries. But daily violence and splits between Kurds, Shi’ites and Sunnis make some wonder whether the country will even stay intact. « The American handling of occupied Iraq has undermined the prospect of long-term democratisation, » wrote London School of Economics and Political Science lecturer Katerina Dalacoura.   HISTORIC CHANGE?   But some reformers in the region defend U.S. policy and want it to continue in the same vein. Any retreat would give rulers a free hand to crack down on opposition groups emboldened by U.S. calls for democracy, they say. « Iraq is a miracle — having a psychopathic dictator to a situation where at least we have a political process going on was something that could have taken 30 years, » said Hisham Kassem, a member of Egypt’s opposition Ghad Party. « People will never appreciate any efforts by the Bush administration now. Maybe historians will do it justice. » The United States says it has brought historic change, not strife, to the region. « It is sheer fantasy to assume that the Middle East was just peachy before America disrupted its alleged stability, » U.S. Secretary of State Condoleezza Rice wrote. « Who truly believes, after the attacks of Sept. 11, 2001, that the status quo in the Middle East was stable, beneficial and worth defending? How could it have been prudent to preserve the state of affairs in a region that was incubating and exporting terrorism, » she said in an article this month. Leaders in Saudi Arabia and Egypt, which were both home to Sept. 11 hijackers, have responded to U.S. calls for change with ground-breaking elections this year. Both countries are U.S. allies.   ISLAMISTS AND U.S. INTERESTS   But Saudi Arabia’s first municipal elections presented no threat to the monarchy and tight terms on who could stand in Egypt’s first multi-candidate presidential ballot meant President Hosni Mubarak faced no serious competition. Islamist opponents of Mubarak’s government accuse Washington of hypocrisy because of its failure to criticise the arrests of hundreds of their activists during parliamentary elections. The authorities are widely accused of rigging the election. Despite the restrictions, the Muslim Brotherhood won its biggest ever bloc in parliament. The Islamist movement is opposed to much of U.S. Middle East policy and Washington supports an official ban on the group. The United States has shown flexibility in its approach to Islamists by working with Shi’ite Islamist groups which have risen to power in Iraq. But it brands as terrorist Palestinian Islamist group Hamas, which calls for Israel’s destruction. Hamas, which like the Brotherhood has strong grassroots support, is expected to do well in Palestinian elections scheduled for January.   « The problem with the American administration is that it is not consistent, not coherent, » said Sayed Ferjani, an Tunisian Islamist exiled because his movement is banned. « It wants to see democracy, although it likewise wants the democrats who win to not to be Islamists, » he said.   « The American administration looks for its interests in our region, only for its interests. It does not care for the interests of the people, » said Ali Bayanouni, the exiled leader of Syria’s Muslim Brotherhood.


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