28 avril 2004

البداية

TUNISNEWS

  4 ème année, N° 1439 du 28.04.2004

 archives : www.tunisnews.net


الصحافة: دور الخطاب الديني في نشر قيم الإعتدال والوسطية الصحافة: الندوة الفكرية لمعرض تونس الدولي للكتاب في دورته الجديدة – الفكر الإصلاحي التحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة

الدستور: في افتتاح معرض تونس الدولي للكتاب: مناقشة « الفكر الاصلاحي والتحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة »

الشرق الأوسط: الجزائر: حركة «توبة» في صفوف المسلحين تشير الى بدء «مشروع المصالحة» دون إعلان رسمي

الحياة: الجزائر: وزارة العدل تأمر المحاكم بإحالة « التائبين » على القضاء

الشرق الأوسط: الرباط تستضيف الشهر المقبل ندوة حول «التطرف ومظاهره في المجتمع المغربي»

الشرق الأوسط: تشكيل شبكة دولية لحقوق الإنسان فى الشرق الأوسط مقرها القاهرة

الهادي بريك: شهد العسل الى صحوة الامــل – التذكرة العاشرة : انت بالقران خير الناس فاجعله لك اماما يجعلك لهم اماما

د. أحمد القديدي: هل الأمة مصابة بداء هشاشة العظام؟

فهمي هويدي: قضية الإرهاب أعقد من المعالجة بالتبسيط والتسطيح

محمـد حسـنين هـيـكل: التعامل مع الأفكار لا يجيء باعتقال أصحابها


AFP: Elections: appel à un assainissement préalable du climat politique

AFP: Un parti libéral d’opposition change d’appellation

AFP: Tunisie-  Lancement d’une opération de rencensement de la population

La Presse: Mme Claudia Nolte : «La Tunisie, un partenaire exemplaire pour l’UE et l’Allemagne»

AFP: Mondial-2010 – Blatter: rapports disponibles « la première semaine de mai »

Balha Boujadi: Manifester en Tunisie, une première, mais…

Ouildbled: Penser nos contradictions, assumer nos divisions.

Réactions à la polémique islamistes-nationalistes arabes sur Nawaat.org

AFP: Sahara occidental: Rabat pour une autonomie « viable et définitive »

AFP: Un tube égyptien s’attaquant aux Etats-Unis et à Israël fait un tabac

AFP: Risque de ghetto avec l’interdiction du voile islamique (Israel Singer)

Tariq Ramadan: A propos des femmes, du « moratoire » et de notre avenir


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Elections: appel à un assainissement préalable du climat politique

TUNIS, 27 avr (AFP) – Le Secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL, opposition légale) Mustapha Ben Jaâfar a appelé à l’assainissement préalable du climat politique en Tunisie avant les élections d’octobre prochain. S’adressant mardi à Tunis aux forces démocratiques, M. Ben Jaâfar leur a demandé de « faire pression » pour que le pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali « crée les conditions d’une élection véritable ». « Jusqu’à présent rien ne permet d’envisager un vrai scrutin », a noté M. Ben Jaâfar au cours d’une conférence de presse à l’occasion du 10ème anniversaire de son parti. « La Tunisie a besoin d’une nouvelle Constitution, d’une justice indépendante et d’une séparation des pouvoirs », a-t-il ajouté, réitérant ses demandes d’ouverture politique et de respect des libertés, ainsi que d’une amnistie générale. M. Ben Jaâfar a estimé que l’opposition devrait s’investir davantage dans la lutte pour la démocratie et qu’elle gagnerait à faire des prochaines élections « un rendez-vous politique plutôt qu’électoral ». « La Tunisie doit parvenir à organiser une alternance pacifique au pouvoir et faire cesser le scandale des élections aux scores de plus de 99% », a-t-il dit, estimant que « rien ne justifie un nouveau mandat » du président Ben Ali. La présidentielle d’octobre a été précédée d’une réforme de la Constitution permettant au président Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, d’être candidat à sa succession pour un quatrième mandat de cinq ans. Le SG du FDTL s’est élévé contre le monopole excercé par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) du président Ben Ali et a dénoncé « l’absence totale de neutralité » de l’administration qui rendrait vain tout effort de contrôle des élections. M. Ben Jaâfar a enfin dressé un sombre tableau de la situation politique et socio-économique en Tunisie. « Nous vivons une crise globale sans perspective de solutions radicales », a-t-il affirmé mentionnant notamment, un recul de l’investissement, l’endettement, le chômage et une politique sociale « hors budget ». Fondé en 1994, membre de l’Internationale socialiste, le FDTL est devenu fin 2002 le 7ème parti d’opposition légal en Tunisie mais il ne dispose d’aucun siège au parlement, ce qui l’exclut d’office de la présidentielle.

Un parti libéral d’opposition change d’appellation

 

AFP, le 27 avril 2004 Le Parti social libéral (PSL, opposition dite légale) a décidé de changer d’appellation pour devenir Parti de l’avenir social libéral, a-t-on annoncé mardi à l’issue d’un conseil national à Tunis.
Ce parti -qui dispose de deux sièges au Parlement- est reconnu par le pouvoir comme appartenant à l’opposition légale au même titre que six autres formations politiques.
Son président, Mounir Béji s’est toutefois « félicité du climat de stabilité, de liberté et de prospérité économique qui règne en Tunisie, grâce à la politique du président Zine El Abidine Ben Ali ».
Le changement d’appellation n’a pas été expliqué par ce parti en proie ces dernières années à des déchirements et clivages internes.
M. Béji a affirmé que son parti participera « de manière agissante aux prochaines élections présidentielle, législatives et municipales ».
Le prochain scrutin présidentiel en Tunisie aura lieu en octobre prochain et le président Ben Ali est candidat à sa propre succession pour un quatrième mandat de cinq ans, rappelle-t-on.
Son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dispose d’une majorité écrasante au Parlement (148 sièges sur un total de 182), cinq formations d’opposition se partageant les 34 sièges restants dont 2 sièges pour le PSL.
Deux autres formations d’opposition légale, le Parti démocratique progressiste (PDP, de Ahmed Nejib Chebbi) et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL, de Mustapha Ben Jaafar), dernier à avoir été reconnu fin 2002, ne disposent d’aucun siège au Parlement.
Un rassemblement d’opposants et défenseurs des droit de l’Homme pour réclamer « le droit à une presse libre et pluraliste » en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2004, avait été empêché par la police fin mars à Tunis.

 

Le Parti social libéral est désormais le  »Parti de l’avenir social libéral »

 Le Parti social libéral (Psl) changera désormais d’appellation en  »Parti de l’avenir social libéral ».

C’est ce qu’a déclaré M. Mounir Beji, président du parti, lors de la tenue, dimanche, de son conseil national. Dans son allocution qu’il a prononcée à cette occasion, M. Béji a souligné que le parti, qui traverse un tournant historique, oeuvre a la consécration de la démocratie et des libertés publiques en faveur des générations futures.
M. Béji a indiqué que le programme du Psl est fondé sur la réforme sociale et libérale et le respect de l’identité arabo-islamique de la Tunisie. Il a annoncé que le Parti participera, de manière agissante, aux prochaines élections présidentielle, législatives et municipales.
Evoquant la situation dans le monde arabe, M. béji a notamment réaffirmé le soutien constant de son parti aux peuples palestinien et irakien, soulignant l’attachement du parti à la feuille de route en tant que plan de règlement du conflit palestino-israélien.
(Source : www.infotunisie.com (officiel) le 26 avril 2004)


Commentaire poétique :

 
A l’occassion d’un chagement de nom de « Al Hizb Al watani », le parti au pouvoir en Egypte, le poète engagé, Ahmed fouednejm, a déjà composé, dans les années 1970, le poème satirique suivant qui sied à merveille au PSL :
 
شوبش طرزان
 
زعروطه للحزب الجديد  حيدمر الحزب اللي فات و يحطم السكه الحديد  و يربط المستحللات  و يعجز المستقدرين  و يقدر المستعجزات  و يرجع الأيام سنين  و يعيد زمان المعجزات  مع إن طرزان الوليد  ذات نفس !! طرزان اللي مات
 
أحمد فؤاد نجم
 
Lecteur Assidu www.tunezine.com
 


Lancement d’une opération de rencensement de la population

AFP, le 28 AVRIL ‏2004‏ Une opération de recensement général de la population et de l’habitat a été lancée officiellement mercredi en Tunisie afin de permettre au gouvernement de recueillir des données sur les orientations économiques et sociales futures du pays, a-t-on appris de source officielle.   Ce recensement, le cinquième depuis l’indépendance du pays en 1956, durera quatre semaines durant lesquelles quelque 12.000 agents recenseurs encadrés par 1.800 contrôleurs et 400 superviseurs recueilleront notamment des données sur les composantes de la population et de l’habitat.   Ces données portent, notamment, sur la composition des ménages, les indicateurs démocraphiques et éducatifs des personnes, la formation, l’emploi, la mobilité et les mouvements migratoires.   Seront également consignées les caractéristiques des logements, l’équipement ménager, l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (internet), etc.   Au dernier recensement général effectué en 1994, la Tunisie comptait 8,750 millions d’habitants. La population atteindrait actuellement les 10 millions contre moins de 4 millions au moment de l’indépendance.   Les premiers résultats partiels de ce recensement seront présentés en juillet prochain et ils serviront à planifier les politiques économiques et sociales à venir, notamment la préparation du prochain plan de développement quinquennal (2007-2011).


Mme Claudia Nolte, députée allemande et ancien ministre :

«La Tunisie, un partenaire exemplaire pour l’UE et l’Allemagne»

M.MAROUKI «Je suis particulièrement surprise et impressionnée par l’ouverture de la Tunisie et par le niveau de développement qu’elle a atteint. J’ai également apprécié le sens de l’amitié de votre beau pays et je comprends maintenant pourquoi les touristes allemands sont nombreux à y séjourner». C’est ce qu’a notamment déclaré Mme Claudia Nolte, parlementaire allemande (membre de la commission des affaires étrangères de la Bundestag) et ancien ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse (1994-1998) qui a effectué à la fin de la semaine dernière une visite de travail à Tunis. Visite au cours de laquelle elle a participé au «Forum Konrad Adenauer» organisé par la fondation du même nom en donnant une conférence sur «L’élargissement de l’Union européenne et la politique de voisinage : les perspectives pour les pays méditerranéens».
A ce propos, elle a jugé la Tunisie comme «un partenaire exemplaire avec lequel il est aisé d’atteindre rapidement les objectifs de cette nouvelle politique de voisinage. D’autant plus, a-t-elle encore précisé, lors de son intervention, que dans certains domaines comme celui de la femme elle a apporté une bonne contribution aux pays voisins».
Pour ce qui est des relations tuniso-allemandes, elle a estimé qu’elles étaient excellentes, l’Allemagne étant, a-t-elle rappelé, le troisième partenaire économique de la Tunisie où 75 entreprises allemandes employant 37.000 personnes ont choisi de s’y installer.
«J’apprécie à sa juste valeur la politique étrangère de la Tunisie. Une politique qui prône le dialogue pour la paix et la sécurité, la solution pacifique des conflits, la lutte contre la pauvreté… Autant d’objectifs que ceux de l’UE», a-t-elle encore souligné dans son allocution devant un parterre composé notamment de représentants des médias nationaux, d’amis et de partenaires de l’Allemagne et de diplomates.
«J’ai apprécié de même le courage et la position de la Tunisie à propos du Sommet arabe. Et, à cet effet, j’estime que ce pays, maillon entre l’Europe et le monde arabe, peut jouer un rôle d’intermédiaire à même de renforcer l’amitié et la coopération de développement entre les deux régions pour garantir davantage la sécurité, la paix et la stabilité», a-t-elle encore ajouté.
Abordant l’élargissement de 15 à 25 pays membres de l’UE à partir du 1er mai prochain, la députée allemande a tout d’abord rappelé qu’il obéit à des critères fixés par le Traité de Copenhague qui stipule que tout nouveau membre doit adopter et édifier une économie de marché fonctionnelle, respecter les droits de l’homme et des minorités et garantir la démocratie. «Nous sommes certes une communauté économique mais aussi et surtout une communauté de valeurs. Aussi pour qu’il n’y ait plus de guerres, qui nous ont fait tant souffrir par le passé, tout un travail en commun est mené pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie et pour une économie sociale de marché. L’intégration, a-t-elle ajouté, va très loin, d’où le renoncement des pays membres à une partie de leur souveraineté. Il s’agit en somme de surmonter la division artificielle du continent».
Pour l’oratrice, les défis de l’élargissement sont nombreux, tout comme d’ailleurs les appréhensions et les inquiétudes en Europe même qui va devenir le plus grand marché du monde. En effet, a-t-elle précisé, « beaucoup d’efforts ont été menés mais beaucoup d’autres restent à faire. D’ailleurs de 2004 à 2006, et rien que pour aider les nouveaux membres, anciennement relevant du bloc socialiste, à rattraper leur retard une aide matérielle de 42 milliards d’euros, (environ 63 milliards de dinars) a été prévue». (Rappelons en passant que les pays tiers méditerranéens n’ont bénéficié que d’une aide de 7 milliards d’euros).
Inquiétudes donc pour tout ce qui a trait à la délocalisation industrielle, au transfert de capitaux, à l’immigration pour les uns et à la perte des subventions pour l’énergie, au retour à la réalité des prix pour les autres, sans parler du coût social et économique de cet élargissement pour des pays où le social avait un sens plus prononcé qu’en Europe occidentale. Une appréhension aussi de la concurrence, et de la nouvelle situation ainsi créée qui pourrait aboutir à la marginalisation des «petits» pays.
D’où la nécessité, a estimé Mme Nolte, d’accompagner la dimension économique de l’élargissement d’une dimension politique garantissant la paix, la sécurité et la stabilité en Europe.
Une dimension politique qui vise l’unification de la politique étrangère et de la défense pour que l’Europe arrive à «parler d’une seule voix».
Consolider le partenariat
Inquiétudes et appréhensions aussi de l’autre côté de la Méditerranée car l’élargissement aura sans nul doute des répercussions sur les économies des pays de la région.
«La Méditerranée et le Proche-Orient, estime Mme Nolte, est une région leader qui a reçu en 2002-2004 une aide en augmentation de 12% par rapport aux années précédentes. Nous avons intérêt, nous Européens, à vivre dans un environnement de prospérité. Et c’est de là qu’est née l’idée d’une politique de voisinage concrète basée sur un plan d’action qui va consolider le partenariat et qui a abouti à un partenariat privilégié avec certains pays de la région».
«Pour ce qui est de la Tunisie qui «dispose de bonnes conditions économiques, elle est en concurrence avec de nouveaux membres de l’UE».
«Pour moi, a-t-elle ajouté, ce qui va être déterminant c’est l’investissement privé, la capacité de votre pays à attirer plus d’IDE».
(Source : www.lapresse.tn du 28 avril 2004)
 

 

Mondial-2010 – Blatter: rapports disponibles « la première semaine de mai »

  

AFP, le 26.04.2004 à 18h10             JOHANNESBURG, 26 avril (AFP) – Le président de la Fédération  internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a annoncé lundi à  Johannesburg que le rapport technique des candidats à l’organisation  du Mondial-2010 allait être publié sur le site internet de la FIFA  lors de la « première semaine de mai ».             La FIFA doit désigner le 15 mai le pays hôte de cet évènement  planétaire qui doit avoir lieu pour la première fois dans un pays  africain.             L’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc ainsi que la Tunisie et la  Libye, qui souhaitent l’organiser conjointement, sont candidats.             « Ne me demandez pas qui est mon favori. J’ai décidé de rester  neutre », a affirmé M. Blatter à Johannesburg, lors de sa dernière  étape dans les pays candidats.             M. Blatter a cependant réaffirmé son souhait que le Mondial-2010  soit organisé par un pays unique. Lors de la présentation des cinq  dossiers de candidature, le 30 septembre à Zurich (Suisse), il avait  déjà tenu cette position, répétée depuis à plusieurs occasions.             Il a également estimé que le « football et l’Afrique du Sud  allaient bien ensemble », avant de partir s’entretenir avec le  président sud-africain Thabo Mbeki. 

 
FLASH INFOS
 

Chambre des députés : Hausse des prix du pétrole en débat

Les députés n’ont pas manqué de s’enquérir des retombées de la hausse continue des prix du pétrole sur l’activité économique, lors de l’adoption de deux projets de loi relatifs à l’exploration et à la prospection des hydrocarbures au cours d’une séance plénière tenue hier à la Chambre des députés. Les délais de deux accords relatifs à l’exploration et à la prospection du pétrole, en l’occurrence «Médenine-Nord» et «Oasis», ont été prolongés jusqu’au 28 octobre 2004. Cette prolongation semble tomber à point nommé pour limiter à moyen terme les incidences de la hausse des prix du pétrole sur l’activité économique. Par ailleurs, 36 accords d’exploration et de prospection signés avec 38 sociétés spécialisées permettront une production totale de l’ordre de 3.286 tonnes en 2004. Concernant la coopération avec l’Algérie et la Libye, Il a été précisé que les projets initiés ont eu des résultats positifs en indiquant que les services compétents ont procédé à la saisie d’importantes quantités d’hydrocarbures exposés à la vente à même le trottoir dans le Sud tunisien.   (Source : le portail tunisien Babelweb d’après « Le Temps » du 28 avril 2004)  

L’ambassade britannique déménage

L’ambassade de Grande-Bretagne à Tunis déménage. Après plus de trois siècles à la Place de la Victoire, celle-ci vient d’élire domicile au quartier chic des Berges du Lac. Le Duc de Gloucester et son épouse la Duchesse ont fait le déplacement à Tunis pour inaugurer le nouveau siège. La nouvelle ambassade s’étend sur un terrain de 6.000 m2 dont 2.500 m2 en superficie utile. C’est une entreprise tunisienne qui a été sélectionnée pour réaliser, clés en main, le projet de construction, au terme d’un appel d’offres auquel ont participé des soumissionnaires tunisiens et étrangers. Pour la première fois depuis plusieurs années, les différents services de l’ambassade ( administratif, consulaire, commercial, des visas et chancellerie) se trouvent sous le même toit.   (Source : le portail tunisien Babelweb d’après « La Presse » du 28 avril 2004)  

Deux fillettes assassinées : Trois des présumés coupables arrêtés

Dimanche à 13 heures, un berger a découvert les corps des deux petites filles, Halima et Marwa, en a averti les membres des familles qui étaient à la recherche de ces dernières.   Selon des témoins, les corps portaient des traces de violence ainsi que deux blessures au niveau de la tête causées par un objet contendant.   Des membres des deux familles signalent que les deux victimes ont été violées puis tuées par le ou les auteurs de ce double crime odieux. Selon les dernières données, trois des présumés coupables auraient été arrêtés et seraient déjà en train d’être interrogés avec l’espoir d’arrêter le reste de la bande des criminels.   (Source : le portail tunisien Babelweb d’après « Le Temps » du 28 avril 2004)  

Réduction du capital de Tuninvest

La société Tuninvest SICAR tiendra le 30 avril son Assemblée générale ordinaire et extraordinaire à la Maison de l’entreprise de l’IACE. L’Assemblée ordinaire traitera de questions usuelles comme la lecture des rapports du Conseil et du Commissaire aux comptes, l’affectation des résultats, le renouvellement du mandat des administrations… Quant à l’Assemblée extraordinaire, on s’attend à ce qu’elle tranche sur trois questions capitales : la réduction de son capital social, la modification conséquente des statuts et la délégation des pouvoirs.   (Source : le portail tunisien Babelweb d’après « Le Quotidien » du 28 avril 2004)  

Théâtre : Antigone de Ayadi-Argui, ce soir au Quatrième Art

D’après un texte de Samir Ayadi, adapté du texte classique de Sophocle et une mise en scène de Mounir Argui, le théâtre Echiraâ présente Antigone sur les planches du 4ème Art, et ce, le 28 avril à 19h00. Antigone, symbole de l’éternel refus de l’ordre établi, de la suprématie de la loi de l’Etat, résonne encore dans les théâtres du monde et se colore aux sensibilités des artistes qui adaptent son histoire à la réalité de leur scène. Le théâtre Echiraâ présente sa vision de l’épopée d’Antigone, fille d’Œdipe et de Jocaste, une mise en scène classique, interprétée par Halima Daoud, Ahmed Maâouia, Najet Bel Kilani, Abdellatif Kheireddine, Nabila Gouider, et Mohamed Ali Dammak.   (Source : le portail tunisien Babelweb d’après « La Presse » du 28 avril 2004)  

Foire Internationale du Livre : Stand du ministère de l’Enseignement supérieur

Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie invite le public à visiter son stand (n°412, hall 1) au Palais des Expositions du Kram à l’occasion de la Foire Internationale du Livre qui se tient du 22 avril au 2 mai 2004. Ce stand abrite l’ensemble des universités, des centres de recherche ainsi que le Centre de Publication Universitaire (C.P.U) et le Centre de Calcul El Khawarizmi (C.C.K). Y sont exposés des cours numérisés, des revues scientifiques, des CD-Rom ainsi que 1.500 ouvrages. Pour prendre connaissance des spécificités de l’ensemble des institutions universitaires et des centres de recherches, le public peut accéder aux différents sites Web regroupés sur une borne digitale ainsi qu’à la présentation réalisée par les différentes institutions universitaires. L’université virtuelle de Tunis réalisera quant à elle une multiple de démonstrations relatives à l’enseignement à distance. Le Centre de Calcul El Khawarizmi (C.C.K.) responsable de la mise en place et de la gestion du réseau national universitaire (R.N.U) initiera le public à la recherche dans les différentes bases de donnée, scientifiques tunisiennes et étrangères. Les centres de recherches se distingueront par la diversité de leurs productions dans les différents champs d’action : information scientifique et technique, nucléaire, biotechnologie, sciences de la mer…   (Source : le portail tunisien Babelweb d’après « Le Temps » du 28 avril 2004)


TUNISIE- BAD

4 milliards de dollars pour la Tunisie

Abdelaziz Barrouhi La BAD est l’un des principaux bailleurs de fonds multilatéraux de la Tunisie, où, entre 1968 et 2003, elle a financé 73 projets de développement pour un montant global de plus de 4 milliards de dollars. Les principaux secteurs bénéficiaires sont, par ordre d’importance : l’industrie, l’agriculture, l’appui aux réformes, les infrastructures de transport et les équipements collectifs. La BAD est la première institution financière d’Afrique, mais… n’est pas entièrement africaine. Parmi ses actionnaires figurent en effet, outre 53 pays africains, 24 non africains qui détiennent environ 40 % du capital.

(Source : JA/L’Intelligent N°2259 du 25 avril au 1er mai 2004)

Un impact économique non négligeable

Abdelaziz Barrouhi Les Tunisiens ont tendance à sous-estimer l’impact économique de la présence dans la capitale des fonctionnaires de la BAD. Ils ont tort. Dans les supermarchés des quartiers résidentiels, les clients subsahariens sont nombreux. Et leurs caddies bien remplis. Logiquement, les Monoprix et autres Carrefour ont vu leurs chiffres d’affaires grimper en flèche (+ 31 %, en un an, pour ce dernier). Quant à l’immobilier, il a reçu une salutaire bouffée d’oxygène. Les personnels de la banque dépensent localement entre 30 % et 40 % de leur salaire. L’incidence sur l’emploi n’est pas non plus négligeable. La BAD a par exemple recruté 42 Tunisiens en tant que « personnel de soutien », par l’intermédiaire d’Adecco et de Manpower, deux agences internationales de travail intérimaire. À ces emplois semi-directs s’ajoutent les emplois indirects créés par des sociétés prestataires de services, notamment dans le nettoyage, le gardiennage (société EGS) et la maintenance. C’est par ailleurs à la poste qu’a été confiée la distribution du courrier interne. Et à une autre société locale le câblage informatique des trois immeubles du siège. Une agence de voyages, Atlantis, assure avec quatre bus le transport des personnels entre leur lieu de travail et leur résidence. Et les principaux transitaires de Tunis ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 40 % en 2003, grâce à l’importation par la banque de quelque 1 300 ordinateurs et de meubles pour ses 30 000 m2 de bureaux (un millier de conteneurs, au total). Pendant les deux mois qui ont suivi leur arrivée, plusieurs centaines de fonctionnaires ont été logés dans les grands hôtels de Tunis. Ceux-ci reçoivent aujourd’hui les délégations africaines (60 à 70 personnes par semaine) venues négocier le financement de tel ou tel projet. À l’heure du déjeuner, les petits restaurants du quartier des banques ne désemplissent pas. Certains ont fait l’effort de se mettre à la cuisine africaine, très méconnue en Tunisie. C’est le cas du « Cercle de midi », qui propose du tiéboudienne, le plat national sénégalais, à base de riz, de poisson et de légumes.

 (Source : JA/L’Intelligent N°2259 du 25 avril au 1er mai 2004)
 

ITALIE

Darwin expurgé des programmes scolaires

 

La Repubblica lance une pétition intitulée « Un dommage pour la culture scientifique », que de nombreux scientifiques, chercheurs, enseignants et intellectuels, ont déjà signée.

 

Cette pétition s’insurge contre un décret pris par la ministre de l’Education, Letizia Moratti – qui se justifie en invoquant la position de l’Eglise -, à la suite duquel la théorie de l’évolution chère à Darwin ne sera plus enseignée dans les lycées de la péninsule.

 

Dans les nouveaux programmes officiels, publiés le 19 février 2004, il n’y a en effet plus aucune trace de l’histoire de l’évolution de l’homme, ni des relations entre les différentes espèces.

 

Texte de l’appel sur www.repubblica.it

 

L’APPELLO « Un danno per la cultura scientifica »

Dai nuovi programmi della Scuola media è scomparso l’insegnamento della « Teoria dell’evoluzione delle specie ». L’elenco degli argomenti da trattare non comprende più « L’evoluzione della Terra », la « Comparsa della vita sulla Terra » la « Struttura, funzione ed evoluzione dei viventi » e « L’origine ed evoluzione biologica e culturale della specie umana » I programmi pubblicati nel decreto legislativo del 19 febbraio 2004 non contengono tracce della storia evolutiva dell’uomo né del suo rapporto con le altre specie. Il mancato apprendimento della teoria dell’evoluzione per dei ragazzi di 13-14 anni, rappresenta una limitazione culturale e una rinuncia a svilupparne la curiosità scientifica e l’apertura mentale. E’ senz’altro giusto spiegare che il Darwinismo e le teorie che ne sono conseguite hanno lacune da colmare e presentano problemi insoluti, ma non si può saltare completamente l’anello che lega passato e presente della nostra specie. Chiediamo dunque al Ministero dell’Istruzione di rivedere i programmi della scuola media, colmando una dimenticanza dannosa per la cultura scientifica delle nuove generazioni. Text in English

(Source : le site www.courrierinternational.com, le 28 avril 2004)


 

أموال أمريكية إلى الطيب البكوش لتعليمنا الديمقراطية*

قدم صندوق الديمقراطية الصغير للسفارة (الأمريكية) المساعدة إلى منظمات أكاديمية والمجتمع المدني لحقوق الإنسان/التدريب على حكم القانون، والتدريس، ومناصرة القضايا. تم منح مبلغ يساوي 40 ألف دولار تقريبا إلى عدة مشاريع. شمل هذا المبلغ منحة إلى كلية القانون لبدء إنشاء مجموعة أساسية لمكتبة القانون العام باللغة الإنجليزية، وبذلك تدعم الطلاب الذي يدرسون للحصول على شهادة في القانون العام؛ ومنحة إلى المعهد العربي لحقوق الإنسان (الطيب البكوش) لتغطية نفقات نشر محاضر اجتماعاته السنوية؛ ومنحة إضافية إلى المعهد العربي لترجمة تقرير وزارة الخارجية المتعلق بالدول بالنسبة لممارسات حقوق الإنسان في تونس إلى اللغة العربية.
* العنوان من عند مرسل الخبر) http://usinfo.state.gov/arabic/hrpub/tunisia.htm عن موقع وزارة الخارجية الأمريكية

اللقالق تكلف الخزينة التونسية 40 الف دينار سنوياً

تونس ـ رويترز قال رئيس شركة الكهرباء والغاز التونسية ان طائر اللقلق يكلف المؤسسة 40 الف دينار (44.31 الف دولار) سنويا لحماية شبكات الكهرباء مما يسببه من أعطال. ونقلت صحيفة الشروق اليوم الثلاثاء عن عثمان بن عرفة مدير الشركة قوله ان طائر اللقلق له نصيب وفير في (الحوادث والاعتداءات التي تتعرض لها شبكة الكهرباء).   وأضاف أن اللقلق يبني أعشاشه فوق أعمدة الكهرباء (مما يدخل عليها اضطرابا فنضطر للتدخل ونبني له ألواحا معدنية في أعلي الاعمدة ليبني عليها أعشاشه وهو ما يكلفنا 40 ألف دينار سنويا). (المصدر: جريدة « الزمان » اللندنية الصادرة يوم 28 أفريل 2004)

             

MANIFESTER EN TUNISIE, UNE PREMIERE, MAIS…

  Balha Boujadi   Ces jours-ci, les nouvelles recueillies nous rapportent que plusieurs centaines et mêmes des milliers des personnes ont eu le grand courage de défier la machine répressive du régime policier tunisien et sortir à la rue pour manifester contre Sharon et Busch pour les massacres, respectivement, de Ghaza et de Falluja.   C’est une première et c’est magnifique, mais la question qui se pose est la suivante: Est-ce que c’est le déclic d’une conscience politique générale ou bien un simple sursaut d’honneur passager pour se solidariser avec nos frères du sang et surtout de nos frères de foi?   Pourquoi les petits partis de l’opposition et la somnolente UGTT n’ont pas bougé un seul doigt pour manifester devant la ERTT contre la monopolisation des organes d’information au service du parti unique? Ou est-ce qu’ils sont heureux devant une télévision débile qui fait honte même aux enfants.   Pourquoi ces centaines des manifestants n’ont pas bougé un seul doigt pour manifester contre l’attentat de Madrid? Ou est-ce que les Espagnols sont des chrétiens et ici on ne manifeste que pour les musulmans?   Pourquoi ces manifestants n’ont pas bougé un seul doigt lorsqu’on a tabassé les avocats dans l’enceinte du palais de Justice, lorsqu’on a violé la Constitution publiquement et en organisant une farce de referendum, lorsqu’on a licencié le juge Yahiaoui, lorsqu’on a emprisonné Zouheir Ettounsi, lorsqu’on a affamé Marzouki, lorsqu’on a diffamé Charfi, lorsqu’on a jugé des jeunes internautes, lorsqu’on a agressé Radhia, Sihem, Khedija, Bochra…? Ou est-ce que tout ce beau monde ne vaut rien devant Cheikh Yacine et Rentissi ou les chiites irakiens.   Manifester est un acte de conscience politique très développé qui mobilise les gens spontanément ou en répondant à un appel d’une association ou d’un parti respectable qui défend une cause juste. Or chez nous la conscience politique ça existe à peine chez une petite élite intellectuelle et les partis et les syndicats n’ont presque aucune crédibilité.   Lorsque les manifestants crient dans la rue ( يا بوش يا جبان الشعب العربي لا يهان ) : « Busch toi le lâche, on ne peut pas humilier le peuple arabe ».  Ça dit beaucoup sur notre conscience politique, car on accepte toutes les humiliations de nos Busch à nous qui nous torturent et nous humilient tous les jours mais on s’agite contre les Busch de l’extérieur qui ne savent même pas ou se trouve la Tunisie sur la carte du monde.   L’UGTT qui manifeste contre Busch n’a pas bougé un seul doigt pour défendre les ouvrières de Moknine et le parti Ettajdid qui s’est distingué lors de ces manifestations par les slogans lancés contre Busch et Sharon n’a pas eu le courage de retirer ses cinq misérables députés lorsqu’on a violé la Constitution tunisienne.   Moi je suis pour les manifestations car elles constituent une __expression libre et responsable de l’opinion publique mûre et avertie, mais pour en arriver là il faut instaurer toute une culture de liberté et de démocratie.   Quand un peuple ne peut pas ou ne sait pas ou bien ne veut pas manifester pour défendre ses propres droits et ceux de ses enfants contre la police qui contrôle notre intimité, la justice assujettie à la mafia, l’information entre les mains des débiles… Ce peuple n’a pas le « droit » de manifester contre Sharon et Busch, car ses gens là savent bien que nos manifestations ne coûtent pas un sou dans la bourse de la liberté et de la démocratie, car nous ne sommes pas libres et nous ne sommes pas démocrates.   Personnellement je souhaite trouver chaque samedi devant la Télévision une vingtaine des personnes avec une seule banderole et un seul slogan « libérez l’information, libérez le peuple » que des centaines de milliers de manifestants contre Busch et Sharon.   Peut-être c’est moi qui suis en manque de conscience politique, peut être c’est vrai qu’il faut commencer par Busch et Sharon, probablement c’est plus urgent. Vaut-il mieux que nos enfants, nos femmes, nos ouvriers, nos paysans attendent encore la libération de la Palestine et la défaite des américains pour s’en occuper d’eux. Le problème est que moi je suis à la porte de la retraite et pendant toute ma chienne de vie, et comme des millions de tunisiens, je n’ai jamais voté, je n’ai jamais signé un article par le nom que ma mère et mon père m’ont donné, je n’ai jamais été à l’aise en passant la douane à l’aéroport… et j’en ai marre d’attendre encore et encore alors que nos politiciens et nos syndicalistes manifestent contre Busch et Sharon.     BALHA BOUJADI, le 27 avril 2004 boujadi@hispavista.com

Penser nos contradictions, assumer nos divisions.

Par Ouildbled.  

 

Le propre de tout projet émancipateur, de toute émergence d’une possibilité inouïe, est de diviser les consciences. Comment en effet l’incalculable d’une vérité, sa nouveauté, la trouée qu’elle opère dans les savoirs établis, pourraient-ils s’inscrire dans une situation sans y rencontrer des adversaires résolus ?

                                                        Alain Badiou [1]

<< Quels sont, selon vous, les principales divergences entre les opposants Tunisiens ? >>

Dans cette forme négative là, la question -posée dans le cadre du « chantier démocratique » naissant sur le forum Tunezine- peut paraître répulsive de par sa puissance évocatrice des dissensions et des tares qui rendent l’opposition tunisienne structurée, reconnue ou non, (partis politiques, ONG, syndicats …), incapable de répondre aux attentes et de susciter l’enthousiasme.

Et pourtant, je pense que c’est la bonne question à se poser, moyennant son appropriation collective. D’abord, parce l’élucidation de l’immobilisme et des divisions se pose à l’évidence comme une condition introductive nécessaire à leur dépassement. Ensuite, parce la question interroge, au-delà des partis, l’opinion démocratique et patriotique. Sa portée est citoyenne et pas seulement partisane. On la vérifie sitôt qu’on se la pose à nous mêmes, individuellement et en groupe, sous sa forme négative : en quoi nous divergeons ?, et plus encore sous sa forme positive : sur quoi nous convergeons ?

Je soutiens que, dans ces deux versions, la question est basique et structurante. Y répondre en accusant, sur le mode détaché et souvent dédaigneux les « divergences idéologiques », ou en soulignant les convergences sur l’opposition à la dictature, ne nous dit rien ni sur ce qui est précisément en jeux dans les contradictions « idéologiques », ni sur ce que c’est « l’opposition à la dictature ». Or, ces questionnements, loin de nous égarer -comme on l’avance souvent- dans des futilités idéologiques qui bloquent ou détournent de l’action, en commandent bien au contraire les leviers, étant posé que l’action se définit par une finalité univoque proclamée et des principes, une stratégie, des alliances, homogènes à sa finalité.

Il n’est que de voir, de ce point de vue, avec quelle facilité une avocate notoire de Ben Ali et de ses tortionnaires, par ailleurs apologiste excitée du sionisme et de l’Amérique de Bush, a pu s’infiltrer ou a été admise, comme on veut, dans les travaux du « chantier démocratique », et comment son entrisme donne lieu à « débat démocratique », pour mesurer toute la nécessité de la clarté idéologique à la conduite de l’action pratique ; le qualificatif « idéologique » se rapportant ici au système d’idées, d’idéaux, de valeurs et de croyances que l’on a ou que l’on adopte pour lire la réalité et voir monde (idéologie). Dans ce sens, qui la rapproche des représentations sociales et de la culture, l’idéologie est une donnée anthropologique constitutive des collectifs et des solidarités humains.

Que les lectures et les visions viennent à s’opposer, comme il arrive naturellement, et l’on aura tout aussi naturellement ce qu’on appelle des « divisions idéologiques », c’est-à-dire en l’occurrence des démarcations qui rendent compte de contradictions plus ou moins profondes : les unes, aux enjeux décisifs, sont antagoniques opposant des inconciliables qui, comme les irréductibles dictature/démocratie, anti-sionisme/normalisation, par exemple, se tranchent en termes bruts de rapports de forces ; les autres, non antagoniques, se prêtent pour leur résolution au débat démocratique, aux jeux de la négociation et des alliances, du moins sont-elles maîtrisables dans le cadre d’une communication intercompréhensive respectueuse de la différence [2].

Je sais bien, à activer cette thématique de l’idéologie et de la lutte idéologique, à contre courant de l’air du temps, que le propos s’expose aussitôt à la disqualification pré-jugée, théorique autant qu’empirique, par les gendarmes du penser politiquement correct, qui est le penser conforme. Les attendus du jugement sont connus. On nous dit, en gros, que le corpus conceptuel même de l’idéologie n’a plus de réalité justificatrice depuis que son ressort principal est-ouest s’est définitivement distendu des suites de la faillite totale du système communiste ; et que le présent et l’horizon de l’humanité sont désormais affaire de science et de technologie, non plus d’idéologie. On ajoute que le modèle qui reste, celui de l’humanisme individualiste et libéral, vainqueur d’abord du fascisme et du nazisme puis du communisme, tient sa force de ce qu’il n’est pas vraiment une idéologie, produite comme les autres par la pensée constructiviste et interprétative des hommes de leur monde et de ses réalités, et soumise comme telle aux lois de la contingence et des temps qui changent, mais un système conforme à la réalité et à la nature humaine, que son économie capitaliste, sa société libérale, sont état de droit et ses institutions démocratiques, ne feraient qu’organiser et étendre au bénéfice de tous les homme ; et que l’étique des Droits de l’Homme, flanquée de son droit d’ingérence humanitaire, et maintenant politique et militaire, serait justement à la fois l’outil de cet extension, et le substitut apaisé de notre temps aux divisions idéologiques qui, si elles devaient résister à la valeur suprême de tolérance, dans les pratiques, seraient tenues pour des abstractions ringardes, seulement motivées par le sectarisme, le fanatisme, la haine de l’autre…

Ce discours n’a ni consistance épistémologique, ni soubassements empiriques. Sa seule force tient à l’hégémonie politique qu’il prolonge au plan idéologique, et à la puissance médiatique qui le véhicule. Il n’y a pas à y céder !

Les prêches professant « la fin des idéologies »[3] et même « la fin de l’homme, et même de l’histoire »[4], et glorifiant, en contre point, « le pragmatisme et le réalisme », ne sont rien d’autre en vérité qu’une ….idéologie, sauf que celle-là appartient à la catégorie des constructions intellectuelles de mystification de la réalité. Ce n’est en effet qu’un discours de légitimation, du moins de justification, par les oppresseurs d’un état d’oppression à pérenniser. La doublure de ce discours, pour les peuples et les catégories sociales opprimés, est cette culture de la défaite, appelée « réforme démocratique », que l’impérialisme s’active à imposer au monde arabo-musulman, par exemple, devant le fait accompli par la puissance rapace du sionisme en Palestine et du néocolonialisme en Irak. Il faut sans cesse le dire et le répéter : l’éradication de toute culture de résistance identitaire, et la bénédiction du sionisme, sont tout à la fois le critère, la condition, la fin et les moyens de la démocratie, tels que affichés, programmés ou déjà mis en œuvre par le gendarme impérialiste pour son Grand Moyen Orient. Là est le cœur du dispositif : imprimer dans les esprits une suite d’équivalence décrétées vérités : contestation = atteinte à l’ordre public, résistance = terrorisme, affirmation identitaire = racisme, idéologie = fanatisme, anti-impérialisme = anti-occident, anti-sionisme = anti-sémitisme, modernité = occidentalisation…, en sorte de normaliser l’injustice, diaboliser la révolte, handicaper l’ambition, criminaliser la résistance, tuer l’espérance… Il n’y a pas à s’y soumettre !

Et il n’y a pas à s’alarmer des contradictions et des conflits, dont on sait qu’ils sont, aux principes de la vie (Héraclite), du mouvement de l’Esprit (Hegel), du mouvement social (Marx), du progrès et de l’harmonie (Nietzsche)…, une puissance motrice. Et du reste, l’état du monde reconfiguré en témoigne, qui inflige à l’idéologie des fins : fin des idéologie, fin de l’homme, fin de l’histoire, de si cruels démentis que la thèse quasi-inverse sur « le choc des civilisations »[5], pourtant venue des mêmes milieux d’études et de conseils stratégiques à l’administration américaine, n’a pas manqué d’exploiter dans une logique plus brutale rétablissant le principe du conflit et des rapports de force…

Ne pas s’alarmer donc des conflits, et ne pas s’en détourner non plus ni, encore moins, les disqualifier, en termes de jugement moral. Les « divisions » ne sont que les marqueurs politiques des contradictions et des antagonismes idéologiques. On a beau dire et se croire neutre, au dessus de la mêlée, partisan de l’unité contre les divisions, on en n’est pas moins objectivement situé dans des rapports sociaux et idéologiques gouvernés par la loi, politique, des rapports de forces qui tranchent les divisions, et non pas par les incantations sanctifiant l’unité et maudissant les divisions. Et du reste, la question, morale, du primat de l’union sur la division ne se pose pas, pas pour une conscience patriotique et démocratique en tous cas : ce primat lui est intrinsèque.

Ce qui reste posé, c’est le problème, politique, de nos convergences et de nos divergences en tant qu’elles réclament, pour être lisibles et maîtrisables, un travail de défrichage, en particulier du champ de nos contradictions. Dès lors que celles-ci sont publiquement débattues, élucidées et assumées, les divisions en apparaîtront comme un gain de clarté profitable et nécessaire à l’engagement et à l’action qu’elles dynamisent, quand la recherche aveugle de l’unité pour l’unité, qu’elle soit naïve ou calculée, ne fait que ramollir le premier et paralyser la seconde, sans rien réaliser de significativement unitaire, qui plus est ! Dit autrement, le dépassement des divisions exige au préalable de reconnaître, au double sens d’identifier en les caractérisant, et d’admettre en les assumant, les contradictions qui en sont à la base, à commencer par les contradictions antagoniques où se jouent, tout en noir ou tout en blanc, les questions qui ne supportent pas la neutralité, ni ne s’accommodent de l’équivoque, encore moins de la compromission.

Répugner ou hésiter à y prendre sa place, par souci d’unité ou de neutralité, s’en cacher et s’en accommoder au nom d’un front de « tous les tunisiens », peut faire illusion, mais avérera comme toujours, sitôt dissipé le temps de l’euphorie, un consensus creux et sans lendemain. Aussi bien , la question de nos convergences et de nos divergences demeure t-elle entière, toujours prête à resurgir au commencement de toute action. Tant qu’elle n’est pas traitée au fond, elle reste incontournable. Le seul moyen de la contourner est de l’ignorer en faisant semblant…, ce qui revient immanquablement à tourner en rond, tant il est vrai que nous ne faisons justement que l’ignorer depuis de longues années.

Poser la question et en débattre enfin à l’échelle large de l’opinion démocratique, hors les tutelles et les rigidités des partis politiques et des esprits de chapelle, c’est refuser de nous laisser déposséder plus longtemps de la faculté de penser, et de nous exprimer, sur les problèmes qui nous regardent. Il y va en effet de la citoyenneté et de la responsabilité de chacun de se mêler des problèmes que des élites lointaines et des partis non représentatifs, ou si peu, prétendent trancher chacun pour soi et les uns contre les autres, mais tous quasiment hors la consultation et la participation du peuple. C’est une oeuvre patriotique salutaire que de s’inviter au débat, et de le dé-confisquer pour le populariser sur les problématiques qui nous font converger ou diverger, de manière à clarifier les termes et les enjeux des contradictions en présence et, au bout du compte, de choisir son camp.

Telles que sommairement suggérées ci-après, ces problématiques, loin de relever de l’idéologie, au sens péjoratif d’un système clos d’idées assuré de sa véracité contre les autres, engagent en réalité les affects de chacun et son rapport propre à son collectif d’appartenance. Elles requièrent sans plus attendre des réponses transparentes, engagées et engageantes, qui rendent lisibles et visibles les antagonismes et les contradictions qui nous traversent, et s’y positionnent clairement. Il n’est pas de dépassement possible de la situation qui puisse s’opérer sans un mouvement massif d’abord d’appropriation collective qui fassent des problèmes de l’opposition le problème des masses, puis d’engagement qui tranche les camps en tranchant les contradictions. Alors, et alors seulement s’ouvrira l’horizon du dépassement…

1.        Quelle identité -cette thématique de l’identité recouvrant les divers aspects de la question de la souveraineté nationale- entre une Tunisie authentique assumant sereinement ses filiations arabo-musulmanes et sa place naturelles dans le combat d’émancipation arabe, notamment et résolument sur le front anti-sioniste, et une Tunisie tounsia de sa mosaïque exotique offerte à la curiosité touristique ; plus intégrée à l’occident méditerranéen et plus réceptive aux influences sionistes…?

2.        Quelle démocratie entre un modèle séculier* inscrit dans la modernité et tourné vers le progrès, dans la fidélité au système général de valeurs identitaires du pays et dans le respect des libertés publiques et individuelles et de l’égalité homme-femme, et un modèle islamique sinon islamiste plus ou moins inspiré, voire contrôlé, par la chariaa ?

3.        Quelle opposition au régime entre une voie légale-réformistes prête à la compromission, ou y versant déjà, sous couvert de « réconciliation nationale », et une approche radicale visant les ressorts mêmes de la dictature à travers et au delà de la personne du dictateur ? ( l’autre versant de ce troisième point s’articule à la question sociale et peut s’énoncer ainsi : qui est mobilisable contre la dictature et pour quels intérêts ? quelles forces sociales pour quel projet politique alternatif ?… Le choix de ne pas mentionner ce questionnement en un 4ème point ne signifie nullement qu’il est secondaire. Il est au contraire décisif. J’ai simplement postulé qu’il y a un potentiel sociologique largement représentatif du peuple tunisien et suffisamment motivé au renversement de la dictature…)

L’essentiel des contradictions au sein de l’opposition tunisienne me semble s’ordonner à ces questions de fond. La réduction subordonnant nos problèmes au côté supposé rétrograde et fascisant de l’islamisme et des islamistes ne fait, de ce point de vue, qu’obscurcir les dites contradictions en permettant à quantité d’opportunistes et de néo-harkis de se faufiler dans la confusion, à la faveur de faux problèmes trop vite et trop facilement baptisés « différences et contradictions démocratiques ».

Oui, l’islamisme pose de graves problèmes quand il prétend prescrire peu ou proue : a/ des normes contraignant les conduites individuelles et les comportements sociaux, et b/ un statut restreignant en quoi que ce soit les droits de la femme et sa liberté, tout à l’égal de l’homme… ; et oui, les islamistes tunisiens doivent au peuple un bilan consistant qui éclaire l’expérience passée et explicite leur projet présent, et à l’opinion démocratique une évaluation critique de certaines violences obscurantistes et pratiques totalitaires qui entachent leur début, qu’ils l’aient voulues par choix délibéré ou subies par débordements incontrôlés… C’est, en partie, l’enjeu de la problématique 2.

Mais non, pour essentielle qu’elle soit, celle-ci, c’est-à-dire la question de l’islamisme/démocratie, n’englobe pas ni ne surdétermine les deux autres ( celle de l’identité et celle du rapport au régime ). Et si cela vaut, dans le principe, également pour toutes les logiques exclusives qu’elles soient islamiste ou anti-islamiste, force est de constater que la pratique, elle, en est le fait des anti-islamistes qui se sont donnés une vocation d’éradicateurs, et au mieux de « videurs », à partir du postulat obsessionnel que islam et ou islamisme sont tueurs de libertés, antagoniques à la démocratie, imperméables à la modernité.

Or, s’acharner à tout ramener à cette équation, à tout faire en dépendre -lors même que sa validité est douteuse, pour le moins, contestable et vigoureusement contestée à tous égards-, ne fait que couvrir ou dédouaner, dans bien des cas, ceux qui, s’abritant derrière l’épouvantail de « l’extrémisme » religieux :

1° sur la question 1 de l’identité : travaillent, souvent à l’ombre et parfois au grand jour, à la suppression de la mention de l’arabité et de l’islam de la constitution tunisienne dans une logique de tolérance au sionisme, de légitimation de l’occupation néo-coloniale de l’Irak…, et d’une plus franche ouverture de la Tunisie à la tutelle impérialiste ;

et / ou 2° sur la question 3 du rapport au régime : pratiquent une opposition qui oscille entre la pleine collaboration, y compris gouvernementale, et la compromission active et passive…

Ce qui est en cause ici, ce ne sont pas les options politiques et idéologiques qui, en démocratie, ont le droit à l’action et à l’_expression, la lutte idéologique se chargeant de trancher les contradictions sous l’arbitrage démocratique du peuple. Encore faut-il, justement, pour qu’une telle lutte soit résolutoire des contradictions, et donc motrice de dépassement, que soit admise et respectée, il faut en convenir, l’obligation éthique de transparence qui astreint chacun à afficher et à assumer clairement ses options. Et c’est cela qui est en cause ici : le discours universaliste et abstrait qui fuit le particulier et se dérobe au concret, les déclarations de circonstances, écrites à l’encre de l’hypocrisie ou dites en langue de bois, et surtout la manipulation grossière de phobies tout droit sorties du lexique de l’amalgame américano-sioniste associant résistance arabe et islamisme militant à terrorisme et fanatisme.

Avantages immédiats : c’est très vendeur à Paris et Washington et, bien sûr, à …Carthage dont on imagine sans effort le bénéfice qu’on y tire de la fracture et de l’immobilisme ainsi provoqués au sein de l’opposition ; ça permet aussi d’esquiver le face-à-face avec l’opinion, sur les questions fondamentales du positionnement identitaire du pays, et de la nature de l’opposition au régime, en déplacent la confrontation idéologique et le débat démocratique du terrain concret des tâches pratiques et des rapports de forces politiques, au registre abstrait des à priori dogmatiques et des spéculations philosophiques sur on ne sait quelle disposition congénitale des islamistes tunisiens à l’obscurantisme et au terrorisme, voire au fascisme. Car, pour ce qui est de la réalité des choses, même les ….américains le reconnaissent : non, le mouvement Enahda incarne un islamisme modéré ; il n’est pas terroriste !

Il n’empêche : Une élite d’occidentalisés aliénés jusqu’au déni de soi, représentant une frange d’acculturés -sans que l’on sache, à défaut de recherches scientifiques en sciences sociales, ce qui relève dans cette acculturation de l’adhésion assimilatrice, ce qui en revient aux mutations sociologiques et aux interactions générationnelles et ce qui en est imputable aux phénomènes plus superficiels de l’injonction mimétique ou de l’_expression des dépits et frustrations-, fera plus américain que les américains. Et maintiendra quand même l’opinion préjugée contre la vérité, le procès d’intention contre la justice, le mensonge contre l’évidence. Tout est bon pour « noyer le poisson » en criant à tout bout de champ au « danger » islamiste. Car, pour le reste, notre élite occidentaliste est en porte-à-faux de par son profil idéologique, et insignifiante de par sa consistance sociologique, au regard de la masse du peuple et du pays réel. Son islamophobie, son arabophobie, sa science arrogante, ses injonctions de tutelle, ses discours hautins…, mais aussi ses appuis et sa logistique occidentaux…, mais encore ses anciens et nouveaux collaborateurs au pouvoir de Bourguiba puis de Ben Ali, ses traqueurs du « révisionnisme » de « l’antisémitisme », ses prédicateurs anti-voile…, en font les animateurs du microcosme tunisois et, surtout, des militants, façon agents de lobbying, qui comptent à Paris et dans les cercles des amitiés israéliennes, mais pas du tout dans les profondeurs du pays, où ils ne sont même pas …connus.

Mais de là, il ne s’en suit pas qu’ils sont quantité négligeable et à négliger ! Bien au contraire, justement parce qu’ils forment, drapés des couleurs locales, la cinquième colonne de l’influence néo-coloniale et sioniste, bénéficiant, à ce titre, de la protection politique, des relais médiatiques et de l’appui logistique des puissances occidentales. En cela, ils rééditent l’allégeance des harki à l’ennemi. Ce sont de néoharkis : leur disposition au reniement de soi et des leurs n’est que l’autre face de leur adhésion-soumission aux injonctions américano-sionistes faites valeurs humanistes et universelles obligées.

Fait caractéristique majeure de notre temps, en effet, que cette imposition brutale des puissants de leurs système de valeurs à l’humanité, à la faveur d’une hégémonie généralisée, militaire, politique, économique, et surtout idéologique et médiatique, subordonnant ce que l’Humain et le Bien ont d’universel à ce que les valeurs de l’occident et les intérêts du sionisme ont de particulier, et assénant, par là même, sur tous les registres et par tous les moyens, y compris la contrainte et l’intimidation, l’identification de l’arabe résistant et de l’islam militant au Mal et à la barbarie.

C’est sur et grâce à ce fond de propagande idéologique, visant sinon la colonisation des esprits du moins la destabilisation dépréciative des repères identitaires, que peut se déployer au mieux le stratagème de subordination des contradictions de l’opposition tunisiennes à la question de l’islam et des islamistes. Il n’y a pas à s’y compromettre !

Il faut décentrer le regard pour se dégager des blocages de ce piège ! Car non, toutes nos contradictions ne s’originent pas dans ce foyer de passions qui pourrait bien être aussi un foyer de de diversion. Par exemple, de ce que quelqu’un soit partisan d’une démocratie laïque entièrement affranchie des prescriptions religieuses, au titre de la problématique de la démocratie (2), il ne s’ensuit pas forcément qu’il est un esprit occidentalisé en rupture avec son identité arabo-musulmane et ses engagements anti-sionistes au titre de la problématique de l’identité (1), pas plus qu’il n’y a de déterminisme garantissant à priori que l’on est anti-impérialiste et anti-sioniste parce défendant un projet islamiste. Et vice et versa.

En somme, il n’y a pas de logique d’équivalence organique qui attribue d’office à telle position sur l’une des trois problématiques telle position sur les deux autres, mais un complexe de positions relativement autonomes agencées en fonction de chaque logique politique.

Il appartient à chacun de dire et d’assumer la sienne. Clairement.

 

* Ce n’est que mon point de vue de ouildbled, simple citoyen anonyme et sans autre prétention que de parler de mon peuple, pour mon peuple, pas en son nom.  

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* relativement à sécularisation qui désigne « l’évolution des sociétés modernes dans le sens d’un affaiblissement de l’influence religieuse ..sur les conduites individuelles« . Il ne s’agit pas d’athéisme, et pas vraiment de laicité : « les hommes peuvent être en majorité croyants, mais ils se sentent moins tenus de se référer à leurs croyances religieuses pour orienter leurs choix d’existence. ». cf. La pratique de la philosophie, Hatier, Paris, 2000

1 Badiou A, L’éthique Essai sur la conscience du Mal, Hatier, Paris, 1993

2 J’ai développé ce thème dans « La démocratie et nos contradictions » https://www.tunisnews.net/12janvier04.htm

3 La fin des idéologies qu’est-ce-que ça veut dire ? http://delautrecote.free.fr/citspe98/980307_2.htm

4 http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Francis_Fukuyama

5 Huntington Samuel P. , Le choc des civilisations, Editions Odile Jacob, Paris, 1997

 

(Source; Le nouveau site tunisien www.nawaat.org, le 22 avril 2004)


Réactions à la polémique islamistes-nationalistes arabes sur Nawaat.org

 

La publication sur Tunisnews des points de vue de A AKRMI et de T LASSOUED a provoqué sur le forum du nouveau site tunisien http://www.nawaat.org les réaction et les echanges retranscrits dans la suite de ce message. Je remercie les frères de Tunisnews de les publier car ça mérite d’être connu et pourquoi pas entendu. Je voudrai joindre ma voix à celles qui appelle à la responsabilité de tous.   Wi incha ALLAH ya RABBI tsaffi likloub wi tehdi   Chedly Mhiri       Posté le: Sam Avr 24, 2004 10:17 pm    Sujet du message: ça m’éneeeeeeeeeeeeerve !!!!!!!!!!   Auteur : OuildBled ——————————————————————————–    Il y a qq semaines aqlamonline.com publiait la partie I d’une étude de Ali BinSaid sur http://aqlamonline.com/bensaid2.html نشاة التيار القومي  العربي في تونس . Réplique très vive, très polémique sur Tunisnews d’un certain Akrmi, parlant au nom des nationalistes arabes sans que rien apparemment ne le légitime dans ce rôle (quelqu’un le connait-il ?), Tahar Lassoued réagit au texte de A. A. Akrmi, tjrs sur Tunisnews, lui reprochant l’anathème jeté sur les islamistes dans un sens globalement favorable aux islamistes même s’il prend soin de se démarquer de BinSaid sur tel ou tel point. Mais quand il s’agit d’insinuer par exemple que le nationalisme arabe est en somme une manigance de chrétiens, n’est ce pas le moins qu’on puisse en attendre !!!?   Et puis voilà que aqlamonline publie la partie II de « l’étude » de BinSaid, et re ve voilà Akrimi qui réplique de nouveau, mais cette fois à ses deux détracteurs, sur https://www.tunisnews.net/20avril04.htm
أحمد العربي العكرمي: ردا على الطاهر الأسود – الملفات مفتوحة وهي محور الصراع ولنبتعد عن المغالطة والانتقائي
Et Tahar Lassoued de réagir à son tour en terminant son texte par un appel aux nationalistes arabes progressistes sérieux à ne pas laisser des « exités » comme Akrmi représenter un courant qui mérite de « bien meilleurs représentants » 
ني أدعو بهذ المناسبة الأقلام الجدية و الرصينة من التيار « القومي التقدمي » لابداء الرأي في هذا النقاش و عدم ترك متوترين من أمثال الاخ العكرمي الاستفراد بالتعبير عن موقف تيار رئيسي من الحركة القومية في تونس, و هو تيار يستحق ممثلين أفضل بكثير من ذلك. 
https://www.tunisnews.net/23avril04.htm الطاهر الأسود: حول التوتر و الحوار القومي الاسلامي   Je ne suis représentant de rien du tout mais je prends le droit de dire que personne n’a rien à gagner à jouer à ce jeu et 2. que Tahar Lassoued, qui voudra bien m’en excuser, joue dans cette affaire les pompiers …pyromane sans le savoir. Moi qui me suis abstenu d’intervenir jusque là, je pense que les nationalistes arabes ont été sages de ne pas intervenir dans cette guéguerre et en suis soulagé, même si je ressens et comprends donc qu’on ressente l’article de BinSaid comme une agression..   Je pense en effet qu’on n’a pas besoin de ça, surtout pas maintenant et comme ça. Ce que T Lassoued appelle « débat » n’en est pas un en l’occurrence. Le stricte examen des faits montre que se sont les islamistes (aqlamonline n’étant pas rien quand même) qui endossent la responsabilité de l’enclenchement de cette affaire en publiant un article tendancieux, falsificateur, contestable… et surtout inopportun et sans valeur ajoutée. Une grossière provocation à laquelle Akrmi, avec tout ce qu’on peut et qu’on doit lui reprocher sur le fond et sur la forme, n’a fait que répondre. Je ne le connais pas et je ne le cautionne pas. Mais la polémique est là. Et le fait est que Akrmi n’a pas TOUJOURS tort sur certains points d’histoire défigurés à fin de récupération. Et c’est tout ce que je reproche à T. Lassoued : l’occultation de la provocation et de la mauvaise foi, et la distribution injuste et manifestement partisane des points…. Car pour ce qui est de la sagesse, il me semble dans cette affaire qu’il revient aux islamistes de faire la part du débat et de la provoc, de l’échange et de la polémique, de l’utile et de l’inopportun… L’appel au débat avec des représentants dignes devrait être d’abord et autant une invite à la responsabilité dans certains milieux islamistes…   Ca m’éneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerve !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!         xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx    Posté le: Sam Avr 24, 2004 10:27 pm    Sujet du message:    Auteur : bilel   ——————————————————————————–   salem akhi   c’est exactement de celà qu’on a discuté avec les fréres à midi , au sujet de toute cette fitna , et ces dérapages vraiment absurdes , la RESPONSABILISATION dans notre situationne doit pas être un mot sans aucun sens , vide, c’est vraiment allumer le feu de son propre bûcher , j’ai suivi un peu la polémique , elle m’ a rapellé d’autres plus anciennes , je n’ai compris ni le sens ni l’objectif , ALLAHyehdi toujours les mêmes pesenteurs , les mêmes scories ,à tourner en rond . prends soin de toi _________________ servir et ne jamais se servir   xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx    Posté le: Dim Avr 25, 2004 12:47 am    Sujet du message:    Auteur : Chamseddine   ——————————————————————————–   Cher Ouildbled merci pour cette intervention énergique. Mes remarques: 1-Avant tout je dois avouer que j’ai pas eu la chance de suivre le débat sur le rapport islamistes/ nationalistes arabes. La construction du site a pris tout mon temps. Toutefois, et sur la base des qlq échanges que j’ai eus avec T.Lassoued, j’ai remarqué qu’il donnait une importance positive au nationalisme arabe et oeuvrait pour le rapprochement des 2 courants de pensée. Il m’a conseillé d’introduire dans la biblio du site des textes traitant le sujet du nationalisme. Chose qui prouve, à mes yeux, une position d’ouverture d’esprit à l’égard du nationalisme et ses partisans.   2-Pour ce qui est d’aqlam online, je crois que c’est l’un des site les plus constructifs du paysage virtuel tunisien, et le fait de publier un article, que je me refuse de juger, puisque je ne l’ai pas lu, en l’occurrence celui de Ben said, n’engage en rien le site Aqlam online. Cela n’engage que l’auteur dudit article.   3- A propos de ta remarque : « Je pense en effet qu’on n’a pas besoin de ça, surtout pas maintenant » : On a toujours avancé l’argument de l’union, et des « mauvais moments », ces situations non propices, pour retarder à l’infini un débat de fond. Je pense qu?on peut être unis contre la dictature tout en s’engageant dans une confrontation intellectuelle ou idéologique acharnée. Et c’est ce qui manque vraiment aux courants de pensée en Tunisie. Des débats incisifs, bruyants, qui secoue cette torpeur qui a fini par émasculer tout le corps oppositionnel.   Amitié.   xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx   Posté le: Dim Avr 25, 2004 12:57 pm    Sujet du message: Dialogue Bizantin   Auteur : Nationaliste Arabe ——————————————————————————–   Depuis un moment je me suis promis de ne plus rentrer sous des toits de discussion stériles et piégés, et qui n’avance en rien le vrai débat qui devrait régner. En l’occurrence, ce genre de sujet qui passionne les esprits plus que autre chose. Et surtout, quand l’un des interlocuteurs commence par s’attaquer à toute une famille idéologique en avançant des mensonges grotesques. Et je me demande quelles sont les raisons? Pourquoi en ce moment? Et là je me rejoints presque à l’avis de OuildBled sur le sujet et à un point soulevé par Sami sur la nécessité d’un débat constructif d’un ordre intellectuel et idéologique et non pas haineux, monseongère et diffamatoires. Et ceci quelque soit les circonstances, à condition que ça se soit la bonne fois le point commun entre les intervenants. Je me suis déjà exprimé brièvement sur ce sujet sur le site TUNeZINE, à l’occasion de la réplique de Akremi à BenSaid, et je ne veux plus revenir le dessus, même si certains mensonges et amalgames, de part et d’autres, méritent clarification.    je profite pour tester les couleurs    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx    Posté le: Dim Avr 25, 2004 3:47 am    Sujet du message: To Mr. ouldbled (in Arabic) الى الأخ ولد بلاد   Auteur : taher laswad   ——————————————————————————–
يؤسفني أن يكون ردي الاخير قد أثار غضبك أو استياء أي كان.   و ليس لدي الرغبة في نقاش هذه المسألة في ظل غضب أو استياء كان. فهذه المسائل الخلافية على المستوى النظري لا يُجدر أن يتم تناولها بشكل عاطفي. و هذه النقطة بالذات هي أحد ماخذي على ردود الأخ العكرمي.   لدي الملاحظات التالية حول ما أثرته من نقاط:   أولا لم يكن ردي الأول مساند للاسلاميين (و لو « في العام ») أو كان مهاجما للقوميين. فنقدي لموقف التيار الاسلامي كان لجملة النقاط التي ميزت رؤيته التقليدية للمسألة القومية. و إضافة لمسألة دور المسيحيين العرب قد أثرت مسألة أخرى أساسية في تلك الرؤية ألا وهي اعتبار القوميين « مخلبا لدى الاستعمار » و هي رؤية يعرفها كل من عايشوا أطوار الصراع بين الطرفين في تونس خلال عقدي السبعينات و الثمانينات. و قد خصصت جزءا أساسيا من ردي على مقال الاخ بن سعيد للرد على هذه المسألة. و بالمناسبة فقد ترددت هذه الرؤية و رجعت للسطح في ظل سقوط النظام البعثي في العراق حيث حاول بعض الاسلاميين المشارقة تعميم ممارسات ذلك النظاة على الحركة القومية و هو ما أدى الى إحياء الاراء الخاطئة و المضرة حول « عمالة » القوميين للاستعمار و القوى الغربية   ثانيا. و كما أشار الاخ سامي لا تقود تحاليلي نعرات « حزبية » و ليس من اهتماماتي التبرير لممارسات اي كان و بالتحديد لا يمكن لي التحامل على القوميين لتأثري الكبير بالتجربة القومية سواء على المستوى النظري او العملي. ففي ردي الأول أشرت بوضوح الى أن الهدف من ردي هو أنه أذا كان لا بد من النقد فمن الضروري أن يكون بناءا و بعيدا عن التهجم و هو ما أكدته مرة أخرى في ردي الثاني. و في الواقع فقد ترددت كثيرا في كتابة الردين و لكن من الواضح أن أسلوب النقاش كان سيتجه أكثر فأكثر نحو السباب و التهجم و كل ما كنت ارغب فيه هو تحديدا تجنب تلك الاساليب خاصة في الظرف الحالي و العمل على الدفع بالنقاش الى مستوى هادئ و رصين. من الممكن اللتزام بالصمت و لكن ألن يكون ذلك تصرفا سلبيا خاصة إذا كان من الممكن تجنب السباب و التركيز على الحوار الهادئ و الرصين؟   ثالثا. إن دعوتي للإخوة من بقية القوميين المنظمين منهم في تيارات أو أحزاب أو منظمات شبه حزبية (مثل « التيار القومي التقدمي » ) أو غيرهم للادلاء بدلوهم في النقاش يأتي تحديدا ضمن هذا الاطار و هو تجنب السلبية و المساهمة بشكل ايجابي في نقاش هو دائر بالضرورة و لن يتوقف لمجرد التزام بعضنا بالصمت. إن الأمر الأخطر في الصمت و كما أشرت الى ذلك في ردي الأول هو أن هناك أجيال جديدة لم تعش ما عشناه من صراعات مضرة يبدو أنها تتعرض لتأثيرات تدفع في اتجاه احياء الصراع القديم (أهم مثال هو الصراع الذي يتم في أوساط المحامين الشبان) و هنا بالذات لا يجوز الصمت   رابعا. إن تركز مقالي الاخير حول الحركة القومية كان لسبب إجرائي بحت حيث أن الاخ العكرمي قد تمسك بمواصلة اعتماد الاسلوب التهجمي و رفض النقاش الهادئ و أمام ذلك التوتر لم يكن من الممكن التزام الصمت. و قد استفضت بهدوء و بشكل مطول في الرد على الاخ العكرمي. غير أنني وضحت أيضا أنه لا يمكن لي أن اواصل فيما لا نهاية « حوار » (بالمناسبة في ردي الاول وضعت كلمة حار بين ضفرين لاني اعلم جيدا ان النقاش القائم بيزنطي و لا يمكن تسميته بالحوار) لا يتميز بالهدوء و بالروح البناءة و لهذا فلن أكتب في هذه المسألة مرة أخرى حتى يقتنع اخرون بالكتابة و بشكل متزن و هادئ.   أرجو أخي ولد بلاد أن غضبك هدأ بعض الشيء و يمكن لنا أن نتحاور أكثر و بهدوء في مجمل هذه المسائل. اخوك الطاهر الاسود 
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx    Posté le: Lun Avr 26, 2004 12:09 pm    Sujet du message: Salam Tahar, Ahlan Sami  Auteur : OuildBled ——————————————————————————–
إن كتاباتي و مداخلاتي واضحة و ملتزمة بما فيه الكفاية بخصوص   ا- لا معاداتي إن لم تقل تعاطفي مع الإسلاميين من موقع تجندي في خدمة معسكر القوي الوطنية التقدمية حتى ولو كانت توجهاتي العقائدية قومية عربية. و أنني يا أخي الطاهر لئن كنت بالفعل، لهذا السبب بالذات، منزعجا تجاه وضعية معينة فأنني لست غاضبا على أحد… و فيما يخصك بالذات، كنت أتمنى ظرفا غير هذا لأقول لك أنني اقدر فيك باحثا وطنيا يستحق اسمه، سبق لي أن عرفت و استشهدت بكتاباتك. فإذا مسك كلامي شخصيا فقد تجاوز الكلام النية، و ما كان في نيتي أبدا أن أسيء إليك و لا إلى غيرك. هو كلام وجيعة و استياء ليس إلا، فعساك تتفهم …..و تتقبل تحياتي   اا- قناعتي بان المواجهة الإيديولوجية و الوضوح من أهم مقتضيات المرحلة, وهو بالتحديد محور ورقة مشاركتي في افتتاح موقع نواة, و بمراجعته ستعاين يا سامي ا نني لست من دعاة الوحدة في « المغموطة » بل من أنصار الكشف عنها و الإفصاح عن خفاياها بما يسمح :- بمعالجة ما هو داخلي لقوى التحرر الوطني بالتي هي احسن وفق آداب التحاور و التفاهم، -وبتفجير ما هو عدائي و تصادمي في مواجهة قوى التطبيع و التغريب…   و قد نختلف بهذا الشأن حول طبيعة و توصيف التناقض إسلاميون/قوميون. هذا التناقض تفجر وبانت أبعاده السياسية و مواصفاته الأيديولوجية على الساحة العربية من زمن بعيد، و دون التاريخ بعضا من اعنف تفجيراته السياسية و أهم عناوين مبارزاته الإيديولوجية… كتناقض عدائي ارتبط بظروف قطرية و تاريخية محددة و بخاصة في مصر و سوريا…   الوضعية السياسية اليوم في ضوء المخاطر المصيرية و المهام الجسام المطروحة إقليميا و قوميا لا تدع مجالا لغير معاداة الصهيوامبريالية وطوابيرها الخامسة و أنظمتها التابعة، تناقضا رئيسا لا يجوز التعتيم عليه. كل التناقضات الأخرى تصبح ثانوية و لا عدائية كما اهتدى إلى ذلك إخواننا الفلسطينيون متبوعين على ما يبدو بالعراقيين، و كما يفرضه علينا واقع الحال في مواجهة النظام الدكتاتوري. طبعا لست اعني بالتناقضات الثانوية إلغاء الفوارق و التباينات وانما التعامل معها وفق أخلاقيات الاحترام المتبادل لتعطيل نعراتها العدائية، وهو اقل الإيمان، في مقاومة العدو المشترك اما ان نتوه في صدا مات جانبية بصدد قراءة التاريخ العربي/الإسلامي، بل و نتعادى حول تقييم سياسات الزعيم الراحل جمال عبد الناصر وتقرير ما إذا كانت الحقبة العثمانية أشبه بالخلافة الإسلامية أو بالاستعمار، و ما إذا كانت الأرض العربية « منطقة » أم » وطنا » و شعبها أمة عربية مشروعها الوحدة أم جزءا من أمة إسلامية و طرفا في وحدة إسلامية بديلة…، فهذه و الله مصيبة و عين الـلامسؤولية، وهو المزعج و المحير و المثير. لهذا قلت و أقول، و لا حرج إن اختلفنا، أننا لا نحتاج هذا » التحاور »، ليس بهذا الشكل و ليس الآن. فالمسالة باتت بكل وضوح مسالة مسؤولية سياسية و أخلاقية و لم تعد مسالة تحاور. و عليه فان آخر كلامي في هذا الموضوع سيكون نداءا و دعاءا لكي يتحمل كل ذي مسؤولية مسؤولياته، و بخاصة في الداخل، فيما يبدو ان بعضنا نسي انها معركة وجـــــــــــود.   ولـد بلاد
(Source: le forum général de nawwat.org ) lien web: http://www.nawaat.org/forums/viewforum.php?f=3  

افتتاح الدورة الواحدة والثلاثين للندوة المولدية حول:اسس التقدم في الاسلام

دور الخطاب الديني في نشر قيم الإعتدال والوسطية
في اطار الاحتفالات بذكرى المولد النبوي الشريف انطلقت امس بالقيروان فعاليات الندوة المولدية في دورتها الواحدة والثلاثين التي تلتئم تحت سامي اشراف الرئىس زين العابدين بن علي وتتمحور اشغالها على امتداد يومين حول اسس التقدم في الاسلام.   ولاحظ السيد جلول الجريبي وزير الشؤون الدينية لدى افتتاحه اشغال الندوة التي يشارك فيها نخبة من الاساتذة والباحثين في شؤون الفكر الاسلامي من تونس ومن الخارج ان التحولات المتسارعة والشاملة التي يشهدها عالم اليوم على مختلف الاصعدة تطرح جملة من الرهانات والتحديات على المجتمعات الاسلامية وغير الاسلامية وتتطلب قيما وسلوكيات وتعاملات كونية موحدة مبينا اهمية الثروة البشرية المتمكنة من المعارف والعلوم والقادرة على التفوق وكسب رهان المنافسة.   واضاف ان الدين الاسلامي الحنيف شجع على العلم والمعرفة ورفع منزلة العلم والعلماء كما دعا الى اتقان العمل والى الحوار والتعايش.   واكد الوزير من ناحية اخرى اهمية دور الخطاب الديني في نشر قيم الاعتدال والوسطية ودحض ما لحق الاسلام من تشويه مؤكدا مسؤولية علماء الدين في توضيح القيم النبيلة للاسلام وتجسيمها في السلوك اليومي.   وابرز اهمية المشروع الاصلاحي التحديثي للرئىس زين العابدين بن علي الذي شجع على العمل كقيمة حضارية وعلى الامتياز كقيمة مركزية مبرزا تصالح بلادنا مع هويتها العربية الاسلامية وسعيها في اطار تعاليم ديننا الحنيف الى نشر ثقافة السلم والانفتاح على الآخر والاخذ بمكتسبات الحداثة وتعزيز مجتمع المعرفة.   وتطرقت المداخلات الفكرية التي قدمت خلال الندوة بالخصوص الى العلاقة الجدلية بين الايمان بالله والتقدم العلمي وكذلك الترابط الوثيق بين السمو الروحي والاخلاقي والرقي المعرفي.   (المصدر: جريدة « الصحافة » الصادرة يوم 28 أفريل 2004 )


الندوة الفكرية لمعرض تونس الدولي للكتاب في دورته الجديدة

الفكر الإصلاحي التحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة
ضرورة ترسيخ الفكر النقدي كاَلية تفرّق بين الثابت والمتحوّل
برغم أن الفكر العربي الحديث قد اعتاد استخدام عبارات الأزمة، والتحديات والرهانات الا انه كان دائما متأكدا وواثقا بجميع تياراته واتجاهاته بأنه يملك الحلول ولكن المعطيات والأوضاع الجديدة في البلاد العربية وضعت هذا الفكر أمام تحديات وأسئلة مختلفة، لم يستطع أن يصوغ لها (كما اعتاد على ذلك من قبل) الأجوبة الكافية والشافية لذلك نجد في خاتمة الورقة الخاصة بالندوة الدولية التي احتضنها معرض الكتاب الدولي مساء يوم السبت 24 أفريل الجملة التالية: «ولا تدعي الندوة اقتراح الحلول بقدر ما تستدعي الحوار والمشاركة في معالجة قضايا الاصلاح والتحديث». الندوة حملت عنوان «الفكر الاصلاحي والتحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة» وقد شارك فيها نخبة من المثقفين هم جابر عصفور ومحمد حافظ دياب من مصر، علي حرب من لبنان، وسليمان العسكري من الكويت ومن تونس سعيد بحيرة وكمال عمران. وقد افتتحها عبد الباقي الهرماسي وزير الثقافة وترأسها المنصف الجزار.
في هذه المداخلات تتبع كل محاضر حسب اختصاصه ومقاربته مسار الفكر الاصلاحي العربي، حيث أكد المتدخلون أنه شهد تحوّلات كبيرة من عصر النهضة وأعلامه الكبار (رفاعة الطهطاوي، وعلي باشا مبارك وخيرالدين التونسي واحمد ابن أبي الضياف وشبلي شميل وفرح أنطوان ويعقوب صروف) الذين اختزلوا مشروع النهضة والتقدّم في استقدام النموذج الغربي في جوانبه العلمية والتقنية والادارية واستعادة التراث العربي الاسلامي كخلفية فكرية وروحية، الى عصر مقاومة الاستعمار وحركات التحرر الوطني التي انتجت فكرا اصلاحيا صار مدركا لضرورة اصلاح الأوضاع الداخلية للمجتمعات العربية عبر الدعوة الى تحرير المرأة، عند قاسم أمين والطاهر الحداد، والدعوة الى اصلاح المؤسسة التعليمية مع طه حسين وغيره والى تطوير اَليات العمل الاقتصادي والسياسي.
وقد عرفت هذه المرحلة بروز توجهات ايديولوجية مختلفة، سلفية أصولية ويسارية اشتراكية وقومية عروبية ورفعت خلالها شعارات مختلفة ازدادت في التناقض مع نشأة الدول العربية المستقلة، مثل الوحدة والاشتراكية، والعدالة الاجتماعية والديمقراطيات الشعبية وجاءت نكبة فلسطين وهزيمة سنة 1967، لتخلق أوضاعا جديدة وحركات اصلاحية وثورية وتحديثية تميزت ببروز مشاريع نقد الثقافة العربية وبصياغة بيانات للحداثة في جميع المجالات الفكرية والأدبية والسياسية.
وفي كل مرحلة يتوقع فيها الفكر العربي الذي تصوغه مختلف النخب الفكرية والسياسية انه وصل الى الحلول والأجوبة الشافية يصطدم في مجال تنفيذه بعقبات ومعوقات داخلية وخارجية، من زيادة اطماع الدولة الاسرائيلية الى فساد بعض الانظمة الحاكمة واستبدادها واتلافها لثروات شعوبها وصولا الى التبعية المختارة طوعا أو المفروضة من قبل الرأس مال الغربي مع تباطؤ وتراخي مشاريع التنمية والاصلاح في مختلف المجالات. وهو المناخ الذي انتج الاستبداد والقهر والتفاوت الاجتماعي والاصوليات المتطرفة بمختلف تعبيراتها والحروب الاهلية والطائفية والصراعات العربية، التي تزامنت مع بروز ظاهرة العولمة التي طرحت عناوين جديدة مثل اقتصاد السوق والمجتمع المدني والتعددية السياسية وحقوق الانسان، كما طرحت أيضا شعارات جديدة على اثر احداث الحادي عشر من سبتمبر، مثل مقاومة الارهاب، ومشاريع اصلاح البلدان العربية وفرض الديمقراطية بالقوة اذا لزم الأمر.
في ضوء هذه القراءة جاءت التصوّرات الجديدة، معبرة عن حاجتنا الى ضرورة التحرر من الطابع السلفي والإيديولوجي في فكرنا وأهمية ترسيخ الفكر النقدي ومصالحة الثقافة مع الواقع كما جاء في كلمة وزير الثقافة عبد الباقي الهرماسي الذي أكد حاجتنا الى معرفة أنفسنا على جميع المستويات بما في ذلك المستوى الانتروبولوجي. ورأى جابر عصفور ضرورة الخروج من دائرة الفعل ورد الفعل الى بناء استراتيجية مستقبلية لعملية التحديث، فمن غير المجدي أن نتذكر رهانات الاصلاح والتحديث في الازمات فحسب اذ الشعوب المتقدمة لا تكف عن التفكير يوميا فيما به تحقق تقدمها وحداثتها باعتبارهما فعلين مستمرّين ومادمنا لا نرى من الحضارة سوى قشورها يقول جابر عصفور فسنبقى في حالة ضياع وتبعية دائمين أما علي حرب فيعتقد أن الرهان في مواجهة التحديات هو أن نعرف كيف نتغير لكي نحسن ادارة التحوّلات ونشارك في صناعة الحضـارة ورسم مستقبل العالم حتى لا نقع رهائن عقلياتنا المغلقة أو أسرى ثوابتنا المعيقة.
وعبر محمد حافظ دياب أن جدل الخصوصية والكونية في الثقافة العربية ينبغي أن يتواصل بفكر نقدي يفرّق بين الثابت والمتحوّل في خصوصياتنا ويميز بين حاجتنا للثقافة الكونية التي صاغت الحداثة ومشاريع الاستعمار الجديد بمسمياته وتقليعاته الجديدة.
ولئن أكد سليمان العسكري على ضرورة التسلح بفكر عملي يتفهم طبيعة التوازنات الجديدة في العالم ويشتغل في ضوء وقائعها الجديدة من أجل حلول أكثر ايجابية وفاعلية بعيدا عن الشعارات الزائفة أشار كمال عمران وسعيد بحيرة من خلال تجربة تونس في مجالات الاصلاح التربوي والمعرفي والاجتماعي الى أن امكانيات الاصلاح والتحديث ممكنة في البلاد العربية شرط الايمان بضرورة الاندراج في العصر الرقمي واقتصاد المعرفة والاستثمار في الرأسمال البشري وتطوير التعليم والحياة السياسية وتعزيز مكانة المرأة وترسيخ التصوّر الشامل لخطاب حقوق الانسان واتاحة المجال لحرية التعبير والمشاركة الاجتماعية والسياسية.
تقليد الشاعر المصري الكبير عبد الرحمان الأبنودي الصنف الاول من الوسام الوطني للاستحقاق في الميدان الثقافي
تولى السيد عبد الباقي الهرماسي وزير الثقافة والشباب والترفيه تقليد الشاعر المصري الكبير عبد الرحمان الابنودي الصنف الاول من الوسام الوطني للاستحقاق في الميدان الثقافي الذي منحه اياه الرئيس زين العابدين بن علي تقديرا لتميزه في مجال الابداع ومساهمته في اثراء المشهد الثقافي العربي. وابرز الوزير بالمناسبة ان هذا التكريم يجسم العناية الموصولة التي ما انفك يوليها رئيس الدولة للابداع والمبدعين.
ومن جهته عبر المحتفى به عن امتنانه وشكره للرئيس زين العابدين بن علي على هذه التكريم معتبرا ان هذه اللفتة الكريمة تتوج علاقاته بتونس واهلها وبمثقفيها وفنانيها. وانتظم حفل تكريم الشاعر عبد الرحمان الابنودي بقصر المعارض بالكرم بحضور عدد كبير من رجال الفكر والادب والاعلام وذلك في اطار الندوة الفكرية التي انتظمت بمناسبة الدورة الثانية والعشرين لمعرض تونس الدولي للكتاب حول (الفكر الاصلاحي والتحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة).
كمال الشيحاوي

(المصدر: جريدة « الصحافة » الصادرة يوم 28 أفريل 2004 )   


 
في افتتاح معرض تونس الدولي للكتاب:

مناقشة « الفكر الاصلاحي والتحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة »
تونس – الدستور – سليم الشريف   أوضح السيد عبد الباقي الهرماسي وزير الثقافة والشباب والترفيه لدى اشرافه على افتتاح الندوة الفكرية التي تنتظم بمناسبة الدورة 22 لمعرض تونس الدولي للكتاب حول »الفكر الاصلاحي والتحديثي العربي في مواجهة التحديات الراهنة« بمشاركة نخبة من المثقفين والنقاد العرب في مداخلته ان الاصلاح والتحديث مصطلحان لمطلب قديم تبنته النخبة العربية منذ القرن التاسع عشر وغدا اليوم أمرا حتميا . وأضاف ان تونس بادرت منذ تحول السابع من نوفمبر بانتهاج مسلك التغيير والاصلاح حيث سعى الرئيس زين العابدين بن علي الى ان يجعل من هذه الحركة امتدادا لأفضل ما نادت به نخب الاصلاح في العالم العربي على امتداد العهود السابقة من جهة ومواكبة فاعلة لاضافات العصر ومستجداته في كافة القطاعات من جهة اخرى واكد ان الخطاب الاصلاحي ليس خطابا ثابتا وانما هو خطاب متحول ما فتىء يتغيرباستمرار يتلون بتلون الواقع الذي أنتجه ويتحول بتحول مشاريع النخبة فيه لذا وجب تأمله في تعدده وتغيره . والقيت خلال هذه الندوة عدة مداخلات استهلها الناقد والكاتب المصري جابر عصفور بمداخلة حول »تحديث الثقافة« اهتم فيها باستراتيجية العمل الثقافي محليا وقوميا وعالميا مشيرا الى ان تحديث الثقافة داخل القطر الواحد لايتحقق الا بتوفر الحريات والفكر النقدي وبخصوص ما يجري في العالم تحدث المحاضر عن ضرورة الخروج من المركزية الاوروبية والامريكية والاطلاع على كل الثقافات العالمية على حد السواء مبينا من ناحية اخرى ان التحديث الجذري لا يتم الا من منطلق الذات. ومن جهته قدم الاستاذ كمال عمران مداخلة حول التجربة التونسية في مجال الاصلاح الاجتماعي تطرق فيها لاعلام الفكر الاصلاحي التونسي منذ العصر القرطاجي ومرورا بعصر خير الدين والثعالبي وغيرهما مبرزا تاثير ذلك في الاقتصاد والثقافة والسياسة والاجتماع وفي اوضاع المرأة وتكريس الحس التضامني داخل المجتمع التونسي. وتعرض الباحث اللبناني علي حرب الى مصائر المشروع التحديثي ومأزقه كما توقف عند اللحظة الراهنة خاصة بعد احداث 11 ايلول بتحدياتها الجسيمة وتداعياتها الخطيرة على مجمل الوضع العربي اما الاستاذ سليمان العسكري من الكويت فقد قدم مداخلة حول الاصلاح العربي هل يمكن ان يواجه التحديات. وتحدث الاستاذ سعيد بحيرة من تونس عن التجربة المحلية في مجال الاصلاح التربوي والمعرفي والاستاذ محمد حافظ دياب من مصر عن « جدل الخصوصية والكونية في الثقافة العربية وتنامي نسق العولمة ». وقبل ذلك تولى السيد عبدالباقي الهرماسي تكريم الشاعر المصري الكبير عبدالرحمن الابنودي حيث قلده الصنف الاول من وسام الاستحقاق الثقافي.   (المصدر: جريدة « الدستور » الأردنية الصادرة يوم 28 أفريل 2004)    


 

الجزائر: حركة «توبة» في صفوف المسلحين تشير الى بدء «مشروع المصالحة» دون إعلان رسمي

الجزائر: بوعلام غمراسة تشهد الساحة الأمنية الجزائرية ما يشبه «حركة توبة» في صفوف الجماعات الاصولية المسلحة، اذ تتوالى بشكل يومي تقريباً أخبار تخلي فصائل المسلحين في ولايات شرق ووسط الجزائر عن العمل المسلح. ومعروف ان المناطق الجبلية والغابية في ولايات مثل جيجل وبومرداس والمدية وعين الدفلى كانت احتضنت أوائل من لجأوا الى العمل المسلح مطلع التسعينات، وفيها تشكلت نواة أقوى الجماعات المسلحة. وقد شملت «حركة التوبة» مسلحين ينتمون الى تنظيمين مسلحين أساسيين هما «الجماعة السلفية للدعوة والقتال» و«الجماعة الإسلامية المسلحة». وعلمت «الشرق الأوسط» من مواطنين في ولاية جيجل (300 كلم شرق العاصمة) ان زوجات المسلحين وأولادهم شوهدوا على متن حافلات متجهة من الجبال الى وسط المدن والارياف في بلديات الشقفة وبرج الطهر والقنار. وتفيد المصادر ان عائلات هؤلاء المسلحين قالوا انهم عادوا الى منازلهم بإيعاز من الأزواج المسلحين الذين سيلتحقون، هم كذلك، بذويهم لاحقاً. وكان مسلحون سلموا أنفسهم الى قوات الأمن أو ألقي عليهم القبض رووا ان مئات المسلحين عقدوا القران في الجبال على فتيات يتحدرن من عائلات فيها عضو أو أعضاء ينتمون للجماعات المسلحة. وعادة ما يشرف «ضابط شرعي» في الجماعة على عملية الزواج. وولد داخل مخابئ وكهوف المسلحين العديد من الأطفال وتربوا في ظروف قاسية جدا، وفي كثير من الأحيان وجد الجيش خلال تعقب آثار المسلحين، أطفالا في حالة يرثى لها، وضعوا لاحقاً من قبل السلطات في مراكز خاصة ووفرت لهم الرعاية النفسية وأبعدوا عن أي اتصال مع الصحافيين. وتفيد انباء واردة من جيجل أن قائد الناحية العسكرية الخامسة الجنرال سعيد باي، يجري «مفاوضات»، مع مجموعة تضم 28 مسلحا من «الجماعة السلفية للدعوة والقتال». وتحدثت انباء اخرى عن اتصالات بين مائة مسلح ينتمون لذات التنظيم، والقيادة العسكرية المحلية لولاية تيزي وزو (100 كلم شرق العاصمة)، بغرض ترتيب ما يشبه هدنة يتم بموجبها تخلي المسلحين عن السلاح مقابل التزام السلطات بضمانات قانونية لعودتهم إلى الحياة العادية. ويقول المسلحون في بياناتهم التي يوزعونها على المواطنين عبر شبكتهم الإعلامية، إن معالجة ملف الجماعات المسلحة يجب أن يتم من منطلق سياسي ويعالج اصل ازمة حل الجبهة الاسلامية للانقاذ. وفي ولاية البويرة (100 كلم شرق العاصمة) قال شهود إن السلطات المحلية أقامت مخيمات في المناطق الغابية والجبلية الغربية لاستقبال «التائبين». وشاهد مواطنون مخيمات في منطقة ولاد لعلام وقرية بني فريحة والقادرية، تعلوها رايات بيضاء كاشارة على اتخاذ المسلحين قراراً بوقف نشاطهم المسلح. وتقدر مصادر أمنية عدد المسلحين الذين سيدخلون هذه المخيمات في البويرة تمهيدا لرجوعهم إلى بيوتهم، بحوالي مائة مسلح ينشطون في صفوف الجماعة السلفية. وتتداول أخبار من ولايات الوسط والغرب نفس السيناريو، لكن الأمر يتعلق بعناصر «الجماعة الإسلامية المسلحة»، حيث قرر حوالي أربعين منهم وضع السلاح ويوجدون حاليا في مناطق متفرقة بالمدية (100 كلم جنوب غربي العاصمة)، وفي مرتفعات الزكار بعين الدفلى (200 كلم غرب العاصمة). وتبدو المعلومات عن «توبة» عناصر «الجماعة المسلحة» اقل من تلك الخاصة بعناصر «الجماعة السلفية». غير أن صحفا معروفة بقربها من المؤسسة العسكرية، نفت وقوع اي نوع من الاتفاق بين الجيش وهذه الجماعات المسلحة. وترجح أوساط على صلة بالموضوع، حدوث اتفاق غير معلن بين الجانبين يضع المسلحون بموجبه السلاح بدون طرح أي شرط سياسي أو قانوني، وفي المقابل تغض السلطة الطرف عن الأعمال المسلحة التي قاموا بها. وتربط نفس الأوساط هذه التحركات بمشروع المصالحة الوطنية الذي يسعى الرئيس عبد العزيز بوتفليقة إلى تجسيده ميدانيا بعد ان كان قدمه كواحد من اهم تعهداته في الحملة الانتخابية التي سبقت اعادة انتخابه مطلع الشهر الجاري.   يشار الى ان الجنرال عبد الرزاق معيزة قائد أركان الناحية العسكرية الأولى، قد قال في ندوة دولية حول مكافحة الإرهاب عقدت عام 2002 في الجزائر ان عدد المسلحين في الجزائر لا يتعدى 800، وان 450 منهم ينتمون الى «الجماعة السلفية للدعوة والقتال» بقيادة نبيل صحراوي المدعو مصطفى أبو إبراهيم، و150 مسلحا ينشطون في صفوف «الجماعة الإسلامية المسلحة»، بينما يتوزع الآخرون بين جماعة «حماة الدعوة السلفية» بزعامة سليم «الأفغاني» التي تتخذ من مرتفعات غليزان (300 كلم غرب العاصمة) معقلا لها.   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 28 أفريل 2004)


الجزائر: وزارة العدل تأمر المحاكم بإحالة « التائبين » على القضاء

الجزائر – محمد مقدم   أفادت مصادر سياسية جزائرية أن وزارة العدل أبلغت الجهات القضائية في كل الولايات بداية الأسبوع الجاري بضرورة إحالة عناصر الجماعات المسلحة الذين يتخلون عن العمل المسلح أمام المحاكم لدراسة ملفاتهم « حالة بحالة ».   وأوضـح المصـدر أن قرار إحالة « التائبين » على السلطات القضائية يهدف في الأساس إلى تجـنب تكرار الأخــطاء التـي حدثت في العـام 1999 عندما استـفاد أكثر من 6 آلاف عـنصر من الجمـاعات المسـلحة من تدابـير « العفو الرئاسي » من دون أن يمثلوا أمـام القضـاء الجزائري.   وتـشير معـلومـات في الولايـات إلى محاولة السلطات إقنـاع عنـاصر الجـماعات المـسلحة بـجدوى التـخلي عن نهـج العمل المـسلح مقابل الاسـتفادة من تدابير العفو الشامل. غير أن الإتصــالات لم تـشمل على ما يبدو سوى عائلات الناشطين التي وضعت في مراكز خاصة.   ويؤكد مصدر على صلة بالملف أن العملية لا تزال « محدودة للغاية », وأن التكفل برعاية عائلات المسلحين تم « لاعتبارات إنسانية », لكنه يعتبر في الوقت ذاته خطوة قد تسهل الإتصالات مع أقارب المسلحين لتمكينهم من الإستفادة من مبادرة « المصالحة الوطنية » التي يعتزم الرئيس الجزائري الإعلان عنها خلال الأشهر المقبلة.   وكانت قيادات من « الجماعة السلفية » أعربت عن رفضها عرض العفو الشامل الذي قدمه الرئيس السابق للجبهة الإسلامية للإنقاذ عبـاسي مدني مطلع العام الجاري.   واستنكر نبيل صحراوي أمير « الجـماعة السلفية للدعوة والقتال » في آخر بيان له, قبل شهرين, « صيحات منكرة هنا وهناك » تدعو إلى « وقف زحف الجهاد المبارك الذي ملأ ربوع الأرض ».   ويـشير مراقبون إلى أن خارطة العمل المسلح تجعل من الصعب عودة كثيرين من المسلحين, لأن معظم التنظيمات التي تنشط حالياً في الجبال والمدن تخضع لسلطة قيادات متـشددة من العسـكريين السـابقـين في القوات الخاصة الجزائرية, كما هي حال عماري صـايفي المدعو عبدالرزاق البارا أو أسد أبو البراء. كما أن بعض قيادات الجـماعات تخضع مـباشرة لسلطة قدامى « الأفغان الجزائريين » ممن شاركوا في الحرب الأفغانية مثل محمد بن سـليم المدعـو سـليم الأفغـاني أمـير تنظيم « حماة الدعوة السلفية ».
 

الرباط تستضيف الشهر المقبل ندوة حول «التطرف ومظاهره في المجتمع المغربي»

الرباط ـ«الشرق الأوسط»: تنظم لجنة القيم الروحية والفكرية بأكاديمية المملكة المغربية، يومي 10 و11 مايو (أيار) المقبل ندوة علمية حول موضوع «التطرف ومظاهره في المجتمع المغربي»، بمشاركة عدد من أعضاء الاكاديمة ونخبة من الاساتذة الجامعيين من ذوي المعرفة والخبرة. وتتركز أشغال الندوة حول ثلاثة محاور، أولها «تطور الوعي الديني في تمظهراته المتناقضة» ويتطرق لعدد من الموضوعات تتعلق بـ«العوامل المباشرة في انحراف المتطرفين عن قيم الاسلام السمحة والوقوع في الغلو والعنف»، و«الأحداث الإجرامية بالدار البيضاء ودلالاتها المتعددة»، و«الارهاب من خلال شعاراته التضليلية.. هل هو رد فعل ذاتي أم تأثر خارجي»، و«حركات التطرف في العالم ووسائل تحصين الشخصية الوطنية من تأثيرها»، و«مظاهر الاستفزاز الاخلاقي المحرض على التطرف كرد فعل». ويتناول المحور الثاني «التحديث والدمقرطة في تمظهراتهما المتناقضة» ويتطرق لموضوعات تتعلق بـ«التطرف منظور مختلف»، و«إشكالية المرجعيات الاسلامية.. العلماء والمؤءسسات»، و«التطرف ومحنة الفكر»، و«إذكاء الروح الدينية والوطنية في مجالات الادارة والاعلام والحياة العامة»، و«تخليق الحياة العامة كأساس للنهوض الحضاري المادي والمعنوي»، و«التفعيل الديمقراطي ودولة الحق والقانون».   أما المحور الثالث فيدور حول «رؤية تركيبية.. نحو مشروع مجتمعي متكامل».   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 28 أفريل 2004)  

تشكيل شبكة دولية لحقوق الإنسان فى الشرق الأوسط مقرها القاهرة
القاهرة: «الشرق الأوسط» تقرر تشكيل شبكة تعنى بحقوق الانسان في منطقة الشرق الاوسط وشمال افريقيا مقرها القاهرة، للمساهمة في دعم حقوق الانسان في المنطقة من خلال التعاون الاقليمي والدولي.   وقال الدكتور مصطفى كامل السيد مدير مركز بحوث ودراسات الدول النامية بجامعة القاهرة الذي احتضن ملتقى دوليا لحقوق الانسان، ان المشاركين في اجتماع منابر اليونسكو لحقوق الانسان والمنظمات غير الحكومية في منطقة الشرق الاوسط وشمال افريقيا والشبكة الجامعية الدولية لحقوق الانسان، قرروا تشكيل هذه الشبكة التي سوف تتعاون مع الامم المتحدة والمنظمات الدولية المعنية الاخرى بحقوق الانسان.   وقال ان الشبكة ستعمل على تحقيق العديد من الاهداف، من بينها المبادرة بإدراج تدريس حقوق الانسان على جميع المستويات بدءا من التعليم الابتدائي وحتى العالي في جميع المجالات وتشجيع تدريب المعلمين والمتخصصين الذين يعملون في مجال حقوق الانسان مثل القضاة والمحامين والشرطة والاعلام.   وقد اوصى المشاركون في الملتقى بتشجيع البحث حول قضايا التربية في مجال حقوق الانسان. ودعا المشاركون الى تشكيل منبر للحوار وتبادل وجهات النظر من خلال الوسائل الالكترونية او المطبوعة وتأسيس موقع الكتروني للشبكة واصدار نشرة دورية. وكان الدكتور بطرس غالي رئيس المجلس القومي لحقوق الانسان قد افتتح اعمال هذا الملتقى الذي شاركت فيه نخبة من الاساتذة والمتخصصين في مجال حقوق الانسان في المنظمات الدولية الحكومية وغير الحكومية.   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 28 أفريل 2004)


شهد العسل الى صحوة الامــل التذكرة العاشرة : أنت بالقران خير الناس فاجعله لك إماما يجعلك لهم إماما

 

الهادي بريك  ـ المانيا

 

 القران الكريم اخا الصحوة مصباح الصحوة ينثر الامل بين الناس في زمن عز فيه الرجاء وخيم فيه الصمت وعربد الظلم فلا تشغلنك هذه الكلمات ولا غيرها ولو كانت من في فقيه نحرير او مجاهد عن جعل القران لك خليلا بالليل والنهار فليس سواه  مهما  جنى الحذاق من لاليه يكسبك حلاوة تحول حياتك الى سعادة تجد بردها الثاوي في مهجتك والناس من حولك يصرعهم الخوف صرعا واذكر قول الحبيب فيه عليه السلام  » ياتي يوم القيامة بكرا  » ولو جمعت ما قال فيه دهاقنة المفسرين من كل المدارس في ماخلا وما اتى لاستحال كل ذلك خطرة نسيم من شطانه الدفاقة . مازلنا اخا الصحوة في محور القران الكريم وتحديدا في عبادة الفهم فلا تعجل ولمذقة علم صحيح سليم خير من محيطات فقه بخس فالعلم كالعسل المصفى تكدره قطرة واحدة من حمق .

والقران قبل ذلك وبعده اخا الصحوة حياة  » او من كان ميتا فاحييناه وجعلنا له نورا يمشي به في الناس كمن مثله في الظلمات ليس بخارج منها  » وفيه قال الحبيب عليه السلام  » خيركم من تعلم القران وعلمه  » . فلا تظنن ان الخيرية هنا مقصورة على حفظ رسمه واقامة حرفه دون معناه وفهمه والاتساء به وتلوين الحياة بلونه وصبغها بصبغته فذلك هو اول الحمق وليس اخره . ولا تظنن ان الامامة تعطى للعبد بمجرد العلم بل قال فيها هاديها والهادي اليها  »  لما صبروا وكانوا باياتنا يوقنون  » ولا شك انك معي في ان من الائمة في عصرنا الامامان الشهيدان احمد يسن والرنتيسي وسل نفسك في أي مدرسة تعلموا العلم واجبها في مدرسة الجهاد المبني على الامل والرجاء والثقة واليقين والطمانينة والسكينة والمصابرات الطويلة والمغالبات الكبيرة والمجاهدات العظيمة فالامامة في الدين طريقها الاوحد والوحيد هي الصبر واليقين وانت مطالب بان تكون اماما للمتقين فتدبر معي انك امام ولست انسانا من سائر الناس وتدبر معي انك امام للمتقين وليس لسائر الناس فاذا تدبرت ذلك فشمر على ساعد الجد بالتوكل والزم حمية القران كلها لا حفظا فحسب ولا تلاوة فحسب ولا علما فحسب ولا عملا فحسب ولا دعوة فحسب ولا حبا فحسب تكن خير الناس ولهم اماما وساحات الجهاد مفتوحة على مصراعيها امام عيننك الان في هذه اللحظات حيثما انت واينما يممت شطر وجهك فالمؤمن مجاهد بالضرورة حتى السجين مجاهد والمراة في بيتها والطالب في كليته والعامل في معمله والمقعد على كرسيه فالمؤمن اما ان يكون مجاهدا واما ان يكون حسبه من الايمان رسما او اسما او اطلالا يقف على اعتابها شعراء الغزل فيبكون ويذرفون دموعا حرى ويندبون حظا عاثرا .

دوائر الفهم ثلاث : أي مجالات الفهم وهي باختصار شديد فهم نص القران أي امره  ونهيه وفهم مراد الله من وراء ذلك أي مقصد الامر او النهي ا و القصة او المثل او المشهد الكوني او ما الى ذلك مما يرد في ا لقران الكريم كثيرا واخيرا فهم  محيطك ولئن اتسع وتشعب وتعقد فاستعن عليه بالفهم الجماعي وكثرة الاطلاع  وبالتاني والصبر  وبعامل الزمن  وهو على قسمين محيط كائن حي ماثل وحادث تاريخي عابر أي فهم الزمان وفهم المكان وما يحويانه فلا تتردد يوما في الاجتهاد في الالمام بما تيسر لك من اصول هذه الدوائر او المجالات الثلاثة وبذلك وحده يكتمل فهمك او يعسر على الافات الفتك به .

منهج الفهم ثلاثي الابعاد : منهج الامر هو الاسلوب المؤدي اليه ولفظ المنهاج لفظ قراني  » لكل جعلنا منكم شرعة ومنهاجا  » فالمنهج هو السبيل والطريق وهو عند النظر والتدقيق غير الامر ذاته ولكنها غيرية غير محايدة فالعلاقة بين المنهج  المسلوك وبين الحقل المثمر حميمية وطيدة وبداية اعتذر لديك عن هذا المدخل وعن لغته الشديدة ربما وليس مقصدي سوى ان تميز دوما بين امرين في كل مسالة وهما امر الاسلوب المعتمد وامر مادة المسالة ذاتها ولك مثل فالقران  واحد هو هو على مر الازمنة والعصور وتغير الامكنة والدهور ولكن مناهج فهمه عديدة يدخل فيها اعتبار الزمان والمكان وحال الانسان وواقعه الماثل امامه ضعفا او قوة فهي مناهج صحيحة ما اتحدت على اصول معلومة ثم استولى عليها امرها الحاضر فان خالفت الاصول المعتبرة فهي خاطئة فانظر ان شئت الى اجتهاد القرطبي واجتهاد الزمخشري مثلا وهلم جرا .  ومنهج الفهم لا بد له من زوايا ثلاث وهي بذل جهد في الكشف عن القران نصا ومقصدا اذ ان من النصوص والمقاصد مالا بد فيه من جهد استكشافي لعدم صراحته بالكلية وهي ثانيا اعتبار ان الخطاب القراني عام ومجرد بمعنى انه للناس كلهم في ازمنتهم كلها وفي امكنتهم كلها وفي احوالهم كلها فلا يتعلق بفلان دون فلان ولا بمكان دون مكان ولا بزمان دون زمان ولا بحال دون حال وذلك حتى فيما صحت فيه مناسبة النزول الا ما كان خاصا به هو عليه السلام وكل ذلك قليل جدا وثالث تلك الزوايا من منهج الفهم للقران الكريم هي اعتبار صفة التكامل بين اجزائه أي بين النص ومقصده مثلا الى غير ذلك مما قد فصلنا ربما فيه في الحلقة الفائتة . ففهمك للقران الكريم اخا الصحوة مرهون باعتمادك لهذا المنهج ثلاثي الابعاد فاحرص عليه تنل ذكرا.

ادوات الفهم هي ايضا ثلاث : وقد حددها القران الكريم ذاته بقوله  » ولا تقف ما ليس لك به علم ان السمع والبصر والفؤاد كل اولئك كان عنه مسؤولا  » . وادوات الفهم هي الوسائل التي تستخدمها انت بنفسك اصالة لا نيابة وهي مما اهلك الله تعالى للفهم عنه فهي اذن السمع وكل ما ينتهي اليه سمعك من مسموع ومقروء وفيه الروايات والاخبار والقصص والحكايات وكل ما يلتقطه سمعك اطلاقا من كل صوب جاء وحدب اتى وهي ثانيا البصر وهو كل ما تلتقطه عينك من مشاهد سواء في التاريخ او في الجغرافيا كما يقال أي في الكائنات المادية الماثلة ولا شك ان عينك تقع في اليوم الواحد على حادثات لا تحصى وهي ثالثا الفؤاد وهو القلب او العقل او كلاهما وهي قسمان احدهما كل ما لا تراه عينك ولا تقع عليك سمعك ولكن يرد الى خاطرك فكرة او هسمة وهو عند الاختلاء بنفسك كثير وثانيهما كل ما يحدثك به قلبك اونفسك او عقلك ( ولا تعكف هنا على كثرة المسميات ففي الغالب هي واحدة ) اثر حادثة ما في التاريخ او واقعة ما في الحاضر أي كل ما يرد به عقلك على ما التقط سمعك او بصرك وهو كذلك كثير لذلك مدح الذين يكون صمتهم ذكرا أي تفكرا في ما القي اليهم خيرا كان ام شرا ونطقهم عبرا أي فوائد بعد عمليات الهضم في اثناء الصمت الذاكر . فادوات الفهم التي مكنك الله تعالى منها هي سمعك وبصرك وقلبك أي حواسك الظاهرة المادية وفيها طبعا اللمس والذوق وحواسك الباطنية وهي الفؤاد بما هو قلب وعقل وفطرة ونفس وبلغتنا المعاصرة ضمير فالعلم الصحيح اذن هو ما كان عن سمع صحيح معالج بالعقل او عن بصر سليم معالج بالنظر والنقد والتمحيص او عن تفكر بالقلب معالج ببلاسم الفطرة وسلامة الروح وسمو الارادة الانسانية فالاحلام والرؤى مثلا لا دور لها هنا الا في نطاق ضيق محدود  نعالجه ان شاء الله في وقت لاحق لا بل ان كل ما يلقى اليك من خلال هذه القنوات الثلاث لابد لك من غربلته فانت عن عمليات هضمه ونقده وتصحيحه او تفنيده مسؤول في الدنيا والاخرة  فانت بذلك مكرم محرر معلم مستامن مستخلف مكلف .

موانع الفهم  : انت تعلم بحكم معرفتك لمسالة الوضوء مثلا ان لكل امر في هذه الدنيا ارادة الهية وقدرا مقدورا سبب ومانع ومقتضى وشرط ونتيجة الى ما هو معلوم . والفهم هو احد تلك الامور فاذا اخذت باسبابه فعليك بتجنب موانعه او اعاقتها بعد او قبل حدوثها وموانع الفهم الصحيح السليم المقبول للقران الكريم اربعة وهي : العناية بالحروف واهمال المعاني وهذا اليوم منتشر في الصحوة وعلى جنباتها وهو خلل ولا يعني ذلك الانصراف عن الحروف الى المعاني بل لا يعني ذلك سوى احداث التوازن المطلوب والاعتدال لا بل اني اقول لك بان العناية منك بالحروف لا تتطلب سوى دربة لا تتعدى الاسابيع القليلة وهب انها اشهراما المعاني فتتطلب منك مثابرة لسنوات طويلة عديدة وبملازمة اخوان وقرناء خير وصبر ومصابرة ومرابطة اما ثاني الموانع فهو الانغماس في التقليد وخاصة اذا كان دون حد ادنى من الفهم والادراك وبذل الجهد الذاتي منك فالتقليد امر منكور دوما  فعليك بالاتباع  فيما لا  تصل ا لى فهمه وعليك بالاجتهاد فيما لا بد لك من فهمه ولا تستكثر على نفسك صفة المجتهد فلا تظنن ان المجتهدين الكبار اليوم في شؤون الدين او الدنيا ولدتهم امهاتهم مجتهدين او مجددين ولكن مسافة الالف ميل تبدا كما يقال بالخطوة الاولى ومن سار على الدرب وصل وان مات دون ذلك فهو واصل فلا تدعن موطنا للتقليد الا طلقته ولا تدعن موضعا للاتباع الصحيح وخاصة لامام الناس طرا محمد عليه السلام ولا موضعا للاجتهاد مهما كان صغيرا محدودا بل وخاطئا كذلك الا نكحته  اما ثالث الموانع فهو الانغماس في الشهوات ولا اقول اشباعها في الحلال دون اسراف بل ا قول ان الشهوات حتى الحلال منها مقبرة او بئر عميقة او لج بعيد في بحر غارق فلا تتجاوز الحلال ولا تسرف في الحلال فالاسراف في الحلال يؤدي الى التحلل والتهتك واستمراء عيشة الدعة والضيعة اما قربان الحرام منها فهو يؤدي الى غشيان الشبهة وهي الفكرة غير الاسلامية التي تستبد بالقلب كالنكتة السوداء يوما بعد يوم فكلما طبعت وتوسعت عسر اجلاؤها ولاشك ان الالتزام بالعبادات المعروفة صمام امان ضد افات الهوى والشهوة والشبهة  ولكنها الحد الادنى وليس الاقصى فلا تطلب الاقصى ولا ترضى بالادنى وتوسط بين ذلك كلما وجدت نشاطا وفراغا واقبالا  اما المانع الرابع فهو الانقاطاع عن الواقع المعيش سواء بالجسد او بالفكر فكلما كنت للواقع معافسا معايشا كلما استقام فهمك و كلما تغربت عنه ان بجسدك او بفكرك استعصى عليك الفهم  وطوحت بعيدا .

تلك هي موانع اربع حائلة دون الفهم فعليك بها استئصالا واجتثاثا .

مازق الفهم  : أي ما هي المطبات التي لو وحل فيها حلت على صاحبه النقمة وليست تلك سوى ثنتين وهما مازق الفهم الجزئي بدل الشمولي او الموضعي بدل الموضوعي وكذلك مازق الفهم الفردي بدل الجماعي ولو ضربت لك مثلا  لقلت بان القران هو بمثابة رسالة خطية طويلة من ابيك الغائب عنك ولن تراه خلف لك حقولا ومراعي وذراري ومزارع واموالا وارضا وعيالا وضياعا وايتاما واخوانا واعداء وتعالى الله وكتابه عن ذلك علوا كبيرا فهل تقرا كتاب ابيك هذا بشغف وحرص على الانتفاع او تلقي به في بعض جنبات الدار وهل تقرا اوله وتهمل اخره وهل تقدم ما اخره وتؤخر ما قدمه وهل تعتني بما اكد عليه اكثر من غيره ام يستوي عند ك الامر وهل ترجع اليه كلما التبس عندك الامر وهل تجتنب عدوا سماه او تصادقه وهل تعادي صديقا وراه ام تتجاهله ؟ انا اقول لنفسي ولك افعل بكتاب ربك وسنة نبيك المحكومة بكتاب ربك دوما تماما كما تفعل بكتاب والدك اليك لا بل اكثر لان كتاب والدك ينجيك من الفقر وكتاب ربك ينجيك من الفقر في الاخرة وبدون ادنى شك من الفقر في الدنيا كذلك . ذلك هو احسن ما عندي من الامثال في مسالة مازق الفهم الموضعي بدل الموضوعي والجزئي بدل الشمولي اما مازق الفهم الفردي فهو ان تتعاون مع اخوانك في انفاذ كتاب ربك تماما كما تتعاون مع اشقائك في انفاذ كتاب ابيك لا بل اكثر فالفهم الجماعي ايسر واحفظ واحوط وانفذ دوما ولا يعني ذلك نبذ الاجتهاد منك بل ضم اجتهادك الى اجتهاد اخوانك فانى لحقيقة يطاردها مليون طالب ان تفلت ؟

مزالق الفهم  : وهي المنحيات التي يمكن ان تؤدي بسيارتك لسبب ما الى هاوية سحيقة فطالب الفهم هو قائد سيارة ومعذرة لديك هنا لاني ساسوقها دون امثلة ولا حتى شرح لضيق المجال وربما نعود اليها في مناسبة قادمة باذن الله وهي : اتباع المتشابهات وترك المحكمات وسوء التاويل ووضع النص في غير موضعه ودعوى النسخ بدون دليل والجهل بالسنن والاثار والثقة بالاسرائيليات وهي كثيرة في التفسير والشرود عن الاجماع او الثقة بادعائه ولا اجماع واخيرا ضعف التكوين العلمي .

ضوابط الفهم  : ضابطان كبيران لابد لك منهما وهما ضابط وحدة الاصول في الايمان وفي العبادة وفي الاخلاق وفي المحرمات والمنهيات  فوحدة تلك الاصول وهي بالمناسبة اصول في الدين واصول في التدين واصول في الكون والخلق وهي السنن والاسباب واصول في التنزيل والمعالجة والتغيير أي ان الاصول ليست هي اصول الدين المعروفة فحسب  … وحدة تلك الاصول التي هي واحدة بطبعها صمام امان ضد التيه والضياع والانقطاع عن رسالة الانسان في الكون والحياة اما الضابط الثاني فهو ضابط الاختلاف والتنوع والتعدد في الفروع أي في فروع كل تلك الاصول المشار اليه اعلاه وكل ما لم يذكر فلاصول الايمان فروع يجدر باهل الذكر اتباع التحقيق العلمي للتمحيص والتقوية او التضعيف ولا يجدر بغيرهم سوى السماح بذلك فكرا وعملا ولاصول العبادات فروع ولكل اصول فروع ولا مناص فعليك بالعلم بالاصول ولو اجمالا وعليك بالعلم بفروعها ولو اجمالا كذلك فلا تجعل الاصل فرعا ولا تحول الفرع الى اصل لجهل منك او لهوى فيك او لسماع غير ممحص او تاثر بعالم او فقيه او بحزب او بقائد او ملهم او عبر رؤيا . كما اقول لك بان الاصول اثرها كبير ولكن عددها قليل بخلاف الفروع التي يكون اثرها صغير الا فيما هو اثراء وتخصيب واحياء وتحريك وتغيير واصلاح ولكن عددها كبير فلا تجزع من كثرة الفروع المنبثقة عن كل اصل فان لذلك حكمة الهية عظيمة وارادة ربانية فتدبرها ولا تجزع من قلة الاصول فتقول كيف تجمعنا هذه فان التمسك بها من لدن كل احد او من لدن الغالب فينا كفيل بتوحيدنا وتسيير حياتنا وفق ما يرضي الله ورسوله عليه السلام  فتدبر الحكمة من ذلك كله تصب جنيا مجنيا .

الى هنا اخا الصحوة يمكن ان نعتبر ان الاسس الاصلية العظمى والاسباب الكبيرة المباشرة لعبادة الفهم في كتاب الله تعالى قد اخذت شيئا من حظها ولا تتطلب سوى المراجعة والتدبر والتفصيل والتطبيق والصبر عليها ضمن ثلة من اخوانك وبين مجموعة من المراجع العلمية المعروفة فللفهم كما مر بنا في التذكرات السالفة اسس هي تسعة ودوائر ومنهج وعلوم وادوات وموانع ومازق ومزالق وضوابط وكنت اود ان الفت نظرك الى منافع الفهم لكن المجال طال ولم يعد يسمح فارجو لك حظا في الفهم السديد سعيدا.

 


هل الأمة مصابة بداء هشاشة العظام؟
د. أحمد القديدي   أقرب المقارنات بين الوضع العربي الراهن وأحد الامراض البدنية المعروفة هي المقارنة بين الحالة العربية وهذا الداء، فالعظام هي الأساس في انشاء الجسم البشري كما جاء في الآية الكريمة 14 من سورة «المؤمنون». «فكسونا العظام لحما ثم أنشأناه خلقا آخر».   العظام هي التي يقوم عليها الجسم ويستقيم بها ويعتدل فيها، وهي إذا وهنت أو تراخت لم يقو الجسم على الحركة وتهافت وانهار، وأصابته تلك العلة التي ما أشبهها بالهشاشة، إلى حين ينتبه إلى الداء فيعالجه العلاج الصحيح ويتداركه بالدواء الناجع والبلسم الشافي، ليعود موفور الصحة متكامل العافية.   وقد أضعنا نحن العرب وقتا طويلا جدا في نكران التشخيص وعدم الاعتراف بالعلة حتى تمكن الداء وأصبح عضالا ونحن نصر على علاجه بالترياق الخطأ ظنا منا سامحنا الله ان ما بنا ليس الا حالة نكسة عابرة، وحالة كبوة زائلة، بهذه العبارات والمصطلحات سمينا الداء المستفحل، وكانت هزائمنا المروعة في هذا العصر مجرد «نكسات» ومجرد «كبوات» وانتظرنا ونحن مصدقين لهذه اللغة المغشوشة ان نصحو من نكساتنا وان ننهض من كبواتنا ولكن هيهات هيهات! لقد مضى قطار العالم ينهب السكة نهبا ونحن قاعدون في محطة الوهم نعزي النفس بغير الواقع ونمني الروح بغير الحقيقة، فالذي بنا هو داء هشاشة العظام مهما ازددنا لحما واكتسبنا شحما، فالعلة في العمق والداء في الأصل وعلينا مواجهة الحقيقة مهما كات مرة لاجتناب ما هو أخطر!   ان المشهد العربي اليوم يكاد يصرخ لمن له عينان يرى بهما واذنان يسمع بهما: قمة صعبة الاجتماع تناقلتها العواصم العربية مرات عديدة وتقاذفتها مثل كرة التنس إلى ان استقرت لدى تونس فتلقفتها هذه العاصمة المغاربية لا كالكرة بل كالجمرة، وحاولت اطفاءها في ماء المتوسط وهي تراقب الصراعات الخفية والاختلافات الجوهرية والاعتذارات المختلفة عن الحضور ومستويات التمثيل، فأحست تونس بأن الجمرة ظلت متوهجة وحارقة، وأن الاشقاء لا يشاركون في اطفاء بوادر الحريق بل يفضل أغلبهم أن ينفض الجمع بأيدي الاخر لا بيديه، وبهذه الصورة نفهم ما جرى يوم القرار السيادي التونسي، ونفهمه أكثر اليوم وقد رضي العرب بالعودة إلى تونس كأن شيئا مما قيل لم يكن!   فقد تكفل الزمن بإطفاء الجمرة المحرقة حيث تباعدت الاحداث التي كانت تشكل جمرات اخرى اضافية يستحيل القبض عليها في زمن الوهن الراهن، وفي هذا المناخ المشحون بالريبة والترقب على الصعيد الرسمي تتلاحق الاحداث الجسام سراعا في العراق التي يتحول على ارضها الصراع من مرحلة المناوشات إلى مرحلة الحرب، ومن مرحلة الاحتلال المنتصر إلى مرحلة المقاومة العنيفة والبحث عن مواقع ما بعد نقل السلطة في ظل انعدام الأمن وفوضى المجتمع وغياب المؤسسات، والغريب اننا نحن العرب حين نلوم الامريكان على الارتجال وعدم قراءة العواقب في احتلال العراق فإنما ننسى أن نلوم أنفسنا كذلك لأننا نحن أيضاً لم نقرأ حسابا لما نتحمله اليوم من جراء الفرقة والشقاق والضعف.   أما في فلسطين فالذي سنراه قريباً يتجاوز كل توقع، فالتوحد بين شارون وبوش اصبح كاملا شاملا، توحد لا مجرد تعاطف أو تنسيق أو التقاء مصالح، توحد تاريخي بلغ مستوى وعد بلفور وأصبح ينذر بالنكبة الثالثة، بعد النكبة الأولى حين ضاع نصف فلسطين عام 1948، وبعد النكبة الثانية حين ضاع نصفها الباقي عام 1967!   ولاحظوا معي هذا الذي يجري على الساحة الفلسطينية: شارون وبوش يريدان شغل العرب عن القضايا الجوهرية بتحريك ملف اغتيال أو عدم اغتيال ياسر عرفات، فتحولت انظارنا جميعا إلى حياة أبو عمار المهددة بالتصفية بينما الرجلان يصفيان القضية الفلسطينية برمتها ويلغيان حق العودة إلى الأرض الذي هو أصل القضية، وهنا وهناك في كل من العراق وفلسطين يظل العرب هم الغائبون كأنما الأمر لا يعنيهم، يظلون ما بين الحيرة والعجز، وما بين الدهشة وعدم التصديق، وما بين طموحات شعوبهم وضغوط المستحقات الدولية، لا يعرفون أي سبيل ينتهجون؟   ولنعد إلى مرض هشاشة العظام الحضاري، حين لا يقوى جسد الأمة على حمل العبء ويتهافت إلى الضعف والوهن في عالم لا يرحم الضعفاء ولا يشفق على المستضعفين ولا يحترم إلا منطق الارادة والقوة وفرض الحق، فقد علمونا في المدارس والجامعات أن امتلاك الحق لا يكفي وحده للحصول عليه، بل يجب امتلاك قوة افتكاكه واجبار مغتصبه على القاء فريسته والتخلي عن غنيمته، وقد حدث هذا في العصر الحديث في فيتنام وقبله في الجزائر.. والعالم يتحرك ونحن قاعدون!   هل يهتدي أطباؤنا «أصحاب الأمر فينا» إلى علاج ناجع حينما يكتب لهم أن يجتمعوا حول سرير الرجل المريض المصاب بداء هشاشة العظام؟ اللهم اجمعهم ووفقهم إلى ما فيه شفاؤنا إنك على جمعهم لقدير.   (المصدر: صحيفة الشرق القطرية الصادرة يوم 28 أفريل 2004)


قضية الإرهاب أعقد من المعالجة بالتبسيط والتسطيح

فهمي هويدي (*)   لا غرابة في ان تتسع دائرة مناقشة ظاهرة الارهاب، خصوصا بعدما بلغت في بعض تجلياتها حدود العبث والجنون، وهو ما بدا في تفجيرات الرياض الاخيرة على سبيل المثال، لكن ما يستغرب حقا هو شواهد التخليط والتغليط المقترنة بالتبسيط التي شابت الكثير من المعالجات، الامر الذي ازعم انه يسهم في التشويش على الظاهرة بأكثر مما يسهم في سبر اغوارها وتحري ملابساتها.
لقد أقحم البعض المقاومة الفلسطينية في الأمر، وساوى بين العمليات الاستشهادية التي يقوم بها بعض الفدائيين الفلسطينيين ضد الاهداف الاسرائيلية، وبين التفجيرات التي وقعت في الرياض. ووضع هذا وذاك على قدم المساواة مع الحاصل في العراق، ايضا من دون تفرقة بين عمليات مقاومة ضد قوات الاحتلال وعملائه، وبين محاولات اثارة الفوضى في البلاد عبر تفجير المرافق العامة أو اطلاق الصواريخ على تجمعات المدنيين، كما حدث في النجف وكربلاء، وبعد ان وضع الجميع في سلة واحدة، اطلق عليهم البعض وصف الارهابيين أو الانتحاريين، هكذا بدون أي تمييز، وبعد دمغهم بتلك الصفة فانهم ادينوا تلقائيا ووضعوا في قفص الاتهام، على نحو يصعب افتراض البراءة في تفسيره، اذ يتعذر على المرء ان يستوعب فكرة وضع الذين يقاومون الاحتلال الاسرائيلي في كفة واحدة مع الذين يرتكبون عمليات ارهابية في أي عاصمة عربية، وبنفس الدرجة فانه يبدو مستغربا للغاية ان يصف البعض الذين يقاومون الاحتلال الامريكي للعراق بانهم ارهابيون.
ذلك ان اهدار الخطوط الفاصلة بين المشروع واللامشروع، وبين الفداء والجريمة، وبين مقاومة المحتل وتخريب البلاد أو اثارة الفوضى فيها، هذا المسلك يشيع قدرا هائلا من البلبلة يقلب منظومة القيم ولا يستفيد منه الا الغاصبون والمحتلون، والذين لا يتمنون خيرا لأوطاننا أو امتنا، وللعلم فان التخليط ذاته يستخدمه شارون وامثاله من القتلة، الذين دأبوا على ارتكاب مختلف الجرائم بحق الفلسطينيين، ثم وظفوا كل ابواق دعايتهم لاتهام أي رد على ممارساتهم بأنه ارهاب، ونجاحهم مع الادارة الامريكية في هذا الجانب مشهود وتداعياته معروفة.
لا يقف الامر عند حد تعميم الادانة والتجريم على مختلف صور المقاومة التي تمارس ضد الاحتلال الاسرائيلي أو الاميركي، ولكن التغليط يصل الى حد الصمت الذي يشبه التستر على الفظائع التي يرتكبها الاسرائيليون وقوات الاحتلال الاميركي بحق الشعبين الفلسطيني والعراقي، فالذين تخصصوا في ادانة المقاومة وتجريم ممارساتها، يسكتون على أنهار الدم واعمال الابادة التي يقوم بها هؤلاء وهؤلاء، ولكن ابدانهم تقشعر وألسنتهم تنطلق بالتقريع والهجاء والتسفيه، حين لا يجد الطرف العربي امامه خيارا غير الرد ومحاولة نقل الوجع والخوف الى الطرف المعتدي.
فلم افهم مثلا لماذا سكت بعض المعلقين على قتل 700 عراقي في الفلوجة خلال اسبوع واحد، بمعدل مائة شخص في اليوم الواحد، في حين تعالت اصواتهم واستشاطوا غضبا وغيرة بسبب التمثيل بجثث اربعة من الجنود الاميركيين، في حين ان الجريمة الاولى افظع من الجريمة الثانية على الاقل لأن من قام بعملية القتل جيش نظامي يمثل دولة عظمى. والتمثيل بجثث الاميركيين خطأ انساني وغير شرعي، الا ان قتل 700 عراقي عمل وحشي يجب ان يسبقه في التنديد.
ولم افهم لماذا يضم الاستشهاديون الفلسطينيون ببساطة مذهلة ضمن الانتحاريين، في حين انهم لم يقوموا بعملياتهم الا بعد ان سدت في وجوههم كل ابواب الحل السلمي، وبعد ان تعرضوا لأقسى انواع الترويع والتدمير، التي لم ترحم اعزل ولا استثنت طفلا أو شيخا أو امرأة، في هذا الصدد فان اولئك المعلقين لم تستوقفهم حقيقة ان الانتفاضة الاولى (عام 1987) استخدمت الحجارة بالدرجة الاولى، في حين ان الانتفاضة عام 2000 ذهب خلالها الغضب الى ابعد، حتى شهدت ما نعرف من عنف وعمليات استشهادية في العمق الاسرائيلي، ردا على الجرائم الاسرائيلية في العمق الفلسطيني.
واذا كانت تلك بعض نماذج التخليط والتغليظ، فان تبسيط المشكلة له تجليات اخرى اكثر فداحة. خطاب التبسيط الذي اعنيه يحصر القضية فيما يسمى بالفكر الديني، الذي اصبح هدفا وجهت اليه مختلف السهام، خصوصا سهام الكارهين والمتشككين، الذين هم في الاساس ضد أي فكر ديني، ووجدوا في الاجواء الراهنة فرصة مواتية لتوجيه ضربات موجعه ـ حبذا لو كانت استئصالية ـ لمختلف مدارس الفكر الاسلامي، خصوصا مدرسة الفكر الوسطى المعتدل، الذي يعتبرونه الاخطر، لأنه المرشح اكثر من أي فكر آخر للقبول والاستمرار.
يعتبر هؤلاء ان ادراك الشباب وعقولهم تتشكل فقط تبعاً لما يحصلونه من معارف في المدارس والمعاهد، ولذلك فانهم يصبون جام غضبهم على مناهج التعليم وكتبه، ويطالبون باجراء عملية اعادة نظر شاملة لكل ما يدرس منسوبا الى الدين، وكل ما يذكر فيه اسم الله سبحانه وتعالى.
اختزال القضية في الكتب وحدها أو فيما يسمى بالخطاب الديني على اطلاقه، هو عين التبسيط، والتسطيح للقضية. ومع تشديدي على اهمية الكتب والمعارف التي يحصلها الشباب، الا ان نقطة الخلاف بيني وبين اركان مدرسة التبسيط تكمن في انني اعتبر ان الخطاب الديني قد يكون احد المصادر التي من خلالها ينتشر الفكر المتطرف أو الارهابي، ولكن هناك مصادر اخرى لا تقل اهمية، ان لم تكن اكثر منها، في حين انهم يعتبرون التعليم الديني هو المصدر الاول أو الاوحد للتطرف والارهاب.
المنطق الذي يتبنونه يقوم على عزل العوامل والمؤثرات الاجتماعية والاقتصادية التي تحيط بالفرد، والغاء دور الظروف السياسية الداخلية والخارجية، كأنما التفكير الارهابي لا علاقة له بكل هذه الاجواء، ولذلك فان مطلبهم الذي يلحون عليه دائما هو اعادة النظر في الخطاب الديني، أو ما دعا اليه البعض من قطيعة معرفية مع الفكر الارهابي، كأنما ان عدلت المناهج وغير خطباء المساجد من لغتهم، ودأب الغلاة على الاعلان عن مفاصلتهم للارهاب ومخاصمتهم له، فلن تقوم للارهاب أو التطرف قائمة، وسوف يستريح العالم الى الابد من شروره.
المسألة اكثر تعقيدا واشد عمقا مما يتصورون أو يطرحون، لأن الانسان ذاته ليس بذلك التبسيط الذي يدعون، وسلوكياته ومواقفه هي جماع عناصر كثيرة يتداخل فيها الخاص بالعام، والداخلي بالخارجي، والثقافي بالاقتصادي والسياسي والاجتماعي والمسألة ليست كلاما يقرؤه الشخص أو يسمعه فيتأثر به ثم يندفع في هذا الاتجاه أو ذاك، وانما ما لم يكن الانسان مستعدا للتفاعل مع هذا الخطاب، فانه لن يستجيب لما يسمعه أو يقرؤه، وهذا الاستعداد هو ما يمكن ان يجسد حالة القابلية للتطرف أو الارهاب، التي تختلف من شخص الى شخص ومن مجتمع الى آخر، تبعا لاختلاف ظروف كل شخص وكل مجتمع.
من اغرب ما قرأت في هذا الصدد انتقاد حاد وجهه احد الكتاب لمن اسماهم بالمتظاهرين بالوسطية، لانهم يربطون بين الارهاب وبين التسلط الاميركي والاستبداد، الذي يتعرض له المسلمون في فلسطين والعراق وغيرهما من بلاد المسلمين، وكأن التسلط والاستبداد ليسا من مظاهر التطرف والارهاب، الذي يمكن ان يحدث رد فعل عكسيا يتمثل في عنف مضاد، ووجه الغرابة في هذا الكلام انه يهدر ابسط قواعد التحليل المنطقي، وينسف المبادئ الاساسية في تفسير السلوك الاجتماعي. إن اخشى ما اخشاه ان يتغلب منطق التبسيط والتسطيح ونجد انفسنا منساقين وراء حلول ساذجة لمشكلة معقدة مثل قضية الارهاب التي اصبحت وباء يتطلب فهما عميقا وعلاجا جذريا ناجعا. ولأن التشخيص الصحيح هو نصف الطريق الى العلاج كما يقال، فإننا ما لم نتفق على ذلك التشخيص لمسألة الارهاب، من خلال تحليل عميق ونزيه، فاننا سنظل نتخبط في وصفات العلاج، فيما المشكلة تزداد تفاقما والخطر يزداد استفحالا.
والامر كذلك فلا بد من تحر دقيق وشجاع للظروف التي افرزت الارهاب، التي لابد ان تختلف من بلد الى بلد، وعلينا الا نكتفي بتعليق المشكلة على مشجب الخطاب الديني وحده، وانما ونحن نرصد طبيعة ذلك الخطاب وتوجهاته، يجب ان نوسع من دائرة النظر لكي نفتش في الظروف والملابسات الاخرى، الاجتماعية والاقتصادية والثقافية، التي اخترقت في اعماق اولئك الشباب مشاعر السخط والاحتجاج والغضب، وجعلتهم يوجهون نقمتهم صوب المجتمع والقائمين عليه. وحين نقف على هذه الخلفية، فسوف يصبح بمقدورنا ان نتوصل الى الدواء الناجح للمشكلة العصيبة. اما الهرج الدائر الآن فاذا استمر بالصورة التي قدمناها، فانه في احسن فروضه سيغدو ضجيجاً بلا طحن، وركضاً عبثياً في الاتجاه الغلط.   (*) كاتب ومفكر من مصر   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 28 أفريل 2004)

التعامل مع الأفكار لا يجيء باعتقال أصحابها

 

محمـد حسـنين هـيـكل
منذ أن استأذن « الأستاذ » في الانصراف ـ قبل أشهرـ لأسباب أوضحها في حينه. وبعد أن غابت مقالاته الصحفية عن قارئ متابع وعن مشارك في اتخاذ القرار، بات الجميع ـ هذا وذاك ـ يترقبون رأيا يدلي به هنا أو هناك. حول ماجرى في السعودية حيال بعض الرموز الثقافية التي كانت قد شاركت بالتوقيع على بيانات ونداءات رأتها الحكومة « لاتحترم الوحدة الوطنية.. » قال الأستاذ هيكل:
 ‘لقد استغربت مرتين لخبر اعتقال المفكر السعودي البارز ‘محمد سعيد الطيب’ ومجموعة من رفاقه، بدعوي أنهم كانوا يحضًٌرون لرفع عريضة إلي ولي العهد السعودي الأمير ‘عبدالله بن عبدالعزيز’ . والسبب الأول للاستغراب أن ‘سعيد الطيب’ كما عرفته وطني وقومي واضح الفكر، ملتزم في تصرفه بالشرعية والمعقولية معا.
والداعي الثاني إلي الاستغراب أن مثل ذلك التصرف يتناقض مع كثير سمعته بنفسي من الأمير ‘عبدالله’ عندما تفضل قبل سنتين ودعاني إلي فنجان قهوة في فندق ‘كلاريدج’ في لندن لحديث تواصل قرابة ثلاث ساعات، فقد بدا لي ولي العهد رجلا لديه نية الإصلاح السياسي في بلد طال انتظاره، وتعطل بادعاء الخصوصية الدينية، حتي كاد صبر الناس ينفد.
ومن الصعب قبول أن التعامل مع الأفكار يجيء باعتقال أصحابها، ثم يكون رد ذلك إلي ادعاء بمقاومة ضغوط أمريكية تتزايد، ورغم أنني مع كثيرين أتحفظ بشدة علي مقولات الإصلاح الأمريكي، إلا أنني أستغرب بعض ما أري وأسمع، لأن طلب الإصلاح الأمريكي المزعوم للمجتمعات العربية ليس أول ما يقدم إلي عدد من النظم العربية،. ثم يكون جوابه السمع والطاعة.
طلبوا منها قبلها أن تتصالح مع إسرائيل وتصالحت فرادي وجماعات، علنا وسرا، وطلبوا منها أن تقاتل في حرب مقدسة ضد الإلحاد والكفر الشيوعي في أفغانستان وحاربت وطلبوا منها تحريض العراق علي الثورة الإسلامية في إيران تنفيذا لسياستهم في ¬الاحتواء المزدوج للبلدين وحرضت، وطلبوا منها أن تتصرف في عالم الدول كل بلد ونفسه وتصرفت، وطلبوا منها أن تترك الشعب الفلسطيني لبطش السلاح الإسرائيلي وتركته، وطلبوا منها خصخصة المنشآت الاقتصادية الكبري وخصخصتها، وطلبوا منها أن ترفع الدعم الاجتماعي علي السلع الضرورية لكل مواطن عربي أطبقت عليه الأزمات ورفعت، وطلبوا منها أن تتوقف عن السعي لحل عربي لكارثة غزو العراق للكويت سنة 1990 وتوقفت، وطلبوا منها أن تشارك في تدمير بلد عربي يمكن أن يïحسب له حسابه في المشرق وشاركت، وطلبوا منها أن تدخل معهم لحصار ليبيا ودخلت، وطلبوا منها تجميد العمل العربي المشترك متمثلا في جامعة الدول العربية وجمدت، وطلبوا منها أن تفتح القواعد والتسهيلات العربية علي أراضيها لغزو العراق بهدف إسقاط النظام في بغداد وفتحت، ومشت الجيوش الأجنبية غازية من أرض عربية إلي أرض عربية بدون قانون، وبدون موافقة من مجتمع دولي عرف حتي من المفتشين الدوليين أن العراق ليس لديه أسلحة لا للدمار الشامل ولا لغيره.
لكنهم حين جاءوا يطلبون من النظم العربية التي لم يعد لديها ما تعطيه لأحد تغييرا في أوضاع السلطة السياسية في بلدانها، مع إتاحة فرصة أوسع لمشاركة ديمقراطية أشمل، تذكرت النظم فجأة أن هناك كلمة في قاموس اللغة العربية اسمها المستحيل، أي أن كل شيء كان مقبولا علي العين والرأس إلا عندما وصل الطلب إلي ما يمس فردية أو وحدانية أو عائلية السلطة السياسية في كل بلد عربي، وهنا فقط وقع الرفض، وكانت طريقة الرفض بالغة الغرابة لأنها بدت لغة وأسلوبا وتعبيرا وكأنها رفض لمستقبل تزعم هذه النظم أنه شاغلها!.
واعتقادي أن الولايات المتحدة غير جادة فيما تطلبه منا في شئون الحرية والديمقراطية وحقوق الإنسان، وأزعم أن الولايات المتحدة الأمريكية وقفت ضد حق شعوبنا في هذه القيم دائما،. وساندت مظالم سياسية واجتماعية وإنسانية فاضحة وأحيانا فرضتها. وإذا كان بيننا من يريد أن يقول: إننا مع الإصلاح لأننا من الأصل أصحاب الدعوة إليه فمن الغريب أن يكون بين أساليب ردنا علي مشروعات أمريكية مغرضة هو اعتقال المنادين بالإصلاح دون غرض مثل ‘محمد سعيد الطيب’، وغيره من المفكرين وأساتذة الجامعات للتحقيق معهم أمنيا بوصفهم علي حد تعبير البيان الرسمي السعودي أشخاصا جري توقيفهم لأنهم وقعوا بيانات لا تخدم وحدة الوطن وهو تعبير أكثر غرابة!!
ومن سوء الحظ أنه ليس لدينا جميعا هذه اللحظة غير أن نتوجه إلي الأمير ‘عبدالله’ برجاء إعادة النظر في إجراءات الاعتقال والتحقيق لأن هناك وسائل أخري لمناقشة أو لمحاسبة الولايات المتحدة علي دعوتها المعبأة بالظنون والذنوب إلا أن ذلك لا يتأتي باعتقال المنادين بالإصلاح من الوطنيين، وبالتحقيق معهم في أفكارهم، خصوصا أن هذه الأفكار ومسئوليتها ليست مستجدة عليهم أو طارئة، فلأربع سنوات من نهاية الستينيات حتي أوائل السبعينيات كان ‘محمد سعيد الطيب’ رهن الاعتقال بسبب أفكاره، أي أنه محارب قديم في كتيبة الحرية والديمقراطية وحقوق الإنسان، وليس مثل آخرين غيره في طاعة واشنطن وتحت أمرها، إلا عندما تصل المطالب الأمريكية إلي أبواب القصور وقرب مقاعد الحكم، ثم يكتشف البعض أنهم عزلوا أنفسهم قبل أن تحاصرهم القوة الطاغية للحليف والغالبة للصديق والحليف السابق، وتضغط عليهم، لتأخذ منهم ما بقي وهو ليس كثيرا ولا كبيرا!
محمد حسنين هيكل (المصدر: موقع الجزيرة.نت نقلاعن مجلة « وجهات نظر » المصرية، عدد شهر أفريل 2004) وصلة الموضوع: http://www.aljazeera.net/wejhat/article.asp?aid=123&ft=1


Sahara occidental: Rabat pour une autonomie « viable et définitive »

 

AFP, le 28.04.2004 à 11h35             RABAT, 28 avr (AFP) – Le Maroc est prêt à négocier un statut  d’autonomie « viable et définitif » du Sahara occidental – mais qui  assure sa souveraineté sur ce territoire -, a-t-on indiqué mercredi  de source officielle à Rabat, à l’approche de l’expiration du mandat  de la Minurso le 30 avril.             « Le Maroc a réaffirmé sa disponibilité sincère et entière à  négocier un statut d’autonomie viable, crédible et définitif au  bénéfice de tous les habitants du Sahara marocain », a indiqué le  ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.             Le communiqué évoque le rapport que secrétaire général de l’Onu,  Kofi Annan, a remis le 27 avril au Conseil de sécurité en vue de la  séance du 30 avril au cours de laquelle doit être décidée la  poursuite éventuelle de la mission de la Minurso, présente sur ce  territoire depuis le cessez-le-feu conclu sous l’égide de l’Onu en  1991.             Dans son rapport au Conseil de sécurité, Kofi Annan « recommande  de s’en tenir au plan de paix dans sa globalité et de prolonger de  10 mois le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara occidental afin  de donner aux parties la possibilité de poursuivre leur travail en  commun », selon le site internet de l’Onu.             Le plan onusien, préparé par l’ancien envoyé spécial de l’Onu au  Sahara occidental James Baker, prévoit une période d’autonomie de 5  ans pour le territoire avant la tenue d’un référendum devant décider  du statut définitif de la région annexée par le Maroc en 1975.             Le front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame  l’indépendance du territoire.             Le ministère marocain réitère les critiques de Rabat à  l’encontre du plan Baker. « L’ensemble des sensibilités politiques,  syndicales et associatives nationales (…) ont toutes relevé les  risques réels que le nouveau plan représentait pour les intérêts  nationaux du Maroc et pour la sécurité régionale », assure-t-il.             Tout en se disant prêt à négocier une autonomie viable et  définitive pour tous les Sahraouis, le Maroc a affirmé qu’il ne  saurait transgresser en aucun cas ses « lignes rouges ».              Celles-ci concernent « le respect de la souveraineté, de  l’intégrité territoriale du Maroc et des bases fondamentales et  constantes du Royaume », a ajouté el ministère marocain des Affaires  étrangères.        
 

Un tube égyptien s’attaquant aux Etats-Unis et à Israël fait un tabac

par Réhab MOUSTAFA              AFP, le 28.04.2004 à 07h19             LE CAIRE, 28 avr (AFP) – Un tube égyptien chanté par un ancien  repasseur, critiquant les politiques d’Israël et des Etats-Unis au  Proche-Orient, fait un tabac en Egypte, où l’album a été vendu à  plus de 300.000 exemplaires.             Plus de cent mille albums ont été par ailleurs commercialisés  dans le monde arabe depuis la sortie, il y a une vingtaine de jours,  de la chanson « la photo et la parole » du chanteur populaire Chaabane  Abdel Réhim. « Pour moi, le président américain George W. Bush et le  Premier ministre israélien Ariel Sharon sont deux faces de la même  monnaie », a expliqué le chanteur à l’AFP.             Son album est en tête du podium des diffusions. La principale  chanson critiquant Israël et les Etats-Unis a été traduite en  plusieurs langues, dont le français.             « L’Amérique et Israël ont transformé le monde en jungle. Ils ont  allumé la mèche de la bombe », alors que les « Arabes restent plongés  dans un profond sommeil », chante, sur un air simple, Chaabane Abdel  Réhim, un ancien « makwagi » (repasseur de vêtements), converti à la  chanson.             Le chanteur, qui use du vocabulaire de la rue, simple et sans  prétention, s’adresse directement aux dirigeants arabes, qu’il  apostrophe sous le nom de « Am Araby » (Oncle Arabe) pour dénoncer  leur silence « inadmissible » face à l’invasion américaine de l’Irak  et aux attaques israéliennes contre les Palestiniens.             « Am Araby quand te réveilleras-tu ? Le déluge s’approche et tu  ne le perçois pas. Notre silence n’est plus admissible. Et demain,  il y aura une feuille de route (dressée) pour chacun de nous », par  les Etats-Unis et Israël, fredonne le chanteur.             L’ancien repasseur s’est spécialisé dans les chansons populaires  à connotation politique, dont certaines dénoncent avec véhémence les  politiques américaine et israélienne vis-à-vis des Palestiniens, de  l’Irak, Syrie, Liban et Iran. Les paroles sont écrites par le  compositeur égyptien Islam Khalil.             « Chaabane a su exprimer dans un langage simple ce que nous  ressentons tous, ses mots sont plus forts que tous les discours des  dirigeants arabes », affirme à l’AFP Moustafa Saïd, un comptable  égyptien.             Le clip de son dernier tube politique présente le président  américain George W. Bush et le Premier ministre israélien Ariel  Sharon dans des dessins animés, caricaturés en diables.             Chaabane Abdel Réhim n’est pas diffusé par les radios et  télévisions gouvernementales égyptiennes, car, expliquent ses  responsables, l’artiste n’est pas agrée par l’Union de la radio et  de la télévision en tant que chanteur professionnel.             Banni d’autres médias officiels arabes, Chaabane Abdel Réhim est  cependant présent sur la plupart des chaînes satellitaires. Selon un  responsable du service de la censure à la télévision égyptienne, la  « vraie raison » de son exclusion est qu' »il critique crûment les  dirigeants arabes ».             Le chanteur avait défrayé la chronique il y a trois ans, au plus  fort de l’Intifada palestinienne, par une chanson qui proclamait :  « Je déteste Israël et J’aime Amr Moussa », un album qui avait réalisé  une vente record de cinq millions d’exemplaires.             Selon des commentateurs égyptiens, M. Moussa, alors chef de la  diplomatie égyptienne, qui s’était illustré par ses critiques  virulentes contre la politique israélienne, aurait perdu son  portefeuille ministériel à la suite de cette popularité  involontaire.             Mais Chaabane Abdel Réhim n’a pas que des fans en Egypte. Le  célèbre poète égyptien Abdel Rahman Al-Abnoudy y voit une  « alternative acceptable, voire souhaitée, par les gouvernements  arabes, qui le préfèrent à tous les poètes talentueux, à qui il  n’est pas permis de s’attaquer à la présence sioniste ni à la  colonisation américaine effrénée en Irak », déclare-t-il à l’AFP.   

Risque de ghetto avec l’interdiction du voile islamique (Israel Singer)

 

AFP, le 28.04.2004 à 08h37             BERLIN, 28 avr (AFP) – Le secrétaire général du Congrès juif  mondial, Israel Singer, s’est prononcé contre l’interdiction du  voile islamique dans les écoles publiques en France, en estimant  qu’il risque d’entraîner un phénomène de « ghetto » et de « citoyens de  deuxième classe ».             Dans une interview publiée mercredi par le quotidien berlinois  Tagesspiegel, à l’ouverture de la conférence de l’Organisation pour  la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur l’antisémitisme,  M. Singer « croit que l’on entraîne ainsi une minorité dans le  ghetto, qu’on la fanatise, qu’on ne l’aide pas à s’ouvrir au monde,  à devenir part de la société, qu’on l’isole ».             « On crée ainsi deux sociétés totalement inégalitaires, et des  citoyens de deuxième classe qui seront marginalisés et qui ensuite  auront peut-être recours à la violence », ajoute-t-il.             M. Singer estime que le dialogue avec les dignitaires musulmans  est malheureusement limité: « Les musulmans qui engagent avec nous un  dialogue sont des figures marginales. Et d’importants dignitaires  musulmans, qui sont prêts à parler avec nous, seraient mis en  danger ».             Ce dialogue, observe-t-il, « n’est pas aussi facile qu’avec les  chrétiens et les laïcs », car « les musulmans ne se sont pas  modernisés, ils n’ont pas eu leur +Réforme+, au contraire ils  connaissent un retour en arrière vers des conceptions arriérées et  la violence ».             « Toute religion qui prêche +l’islam ou l’épée+ ou +Allah  Akhbar+, a un problème avec le dialogue » car « personne ne détient  seul la vérité, ce qui est le premier principe d’un dialogue »,  ajoute-t-il.     
 

A propos des femmes, du « moratoire » et de notre avenir

Par Tariq Ramadan (*) Depuis quatre mois, la presse française ne cesse de publier des articles où l’on me cite de façon particulièrement critique. Après que l’on m’ait traité d’antisémite après la publication de mon texte « les (nouveaux) intellectuels communautaires » (dans lequel ne figurait ni « liste » ni aucun propos antisémite autrement que dans l’interprétation extensive que certains se sont permise) ; voilà que l’on incrimine mon propos notamment sur les femmes et le désormais fameux «moratoire ». Les charges sont lourdes et souvent sans nuances. Essayons ici de proposer quelques pistes de réflexions concernant le statut des femmes en islam et son évolution. On me reproche de me référer aux sources scripturaires islamiques (le Coran et la tradition prophétique) lorsque je m’adresse aux musulmans et on s’arrête aux citations elles-mêmes pour « prouver » le caractère rétrograde de ma pensée : « Elles sont un vêtement pour vous, vous êtes un vêtement pour elles » (Coran) ; « Parmi les choses permises par Dieu, le divorce est la chose la plus détestée » ; « Il ne convient pas à un homme et à une femme (non mariés) de se trouver seuls dans une chambre fermée » ; « Le paradis est aux pieds des mamans » (Sunna). Sans compter les nombreuses autres références aux textes traitant de la famille, de la pudeur, du travail, de la violence, de l’homosexualité, etc. Lues ainsi, hors de tout contexte d’énonciation, ces références parleraient donc d’elles-mêmes : nous aurions affaire à un fondamentalisme étroit. En présence des sources scripturaires, il existe une alternative simple : soit rejeter les textes auxquels des millions de musulmans adhèrent, soit proposer une interprétation qui, en acceptant le donné de la foi, sait contextualiser et tenir compte des réalités historiques. Les ulémas et les intellectuels qui ont nié les enseignements des textes n’ont absolument aucun impact dans le monde islamique ou au sein des communautés musulmanes d’Occident : leur propos est proprement disqualifié parce qu’il est perçu comme étranger, aliéné ou simplement soumis à la solde de la domination de l’Occident. Seuls sont entendus celles et ceux qui, formés et parlant de l’intérieur, ouvrent des espaces nouveaux d’interprétation, de compréhension et d’évolution. Ils proposent ce que la tradition juridique islamique connaît sous le nom d’ ijtihâd : effort rationnel et critique d’interprétation des textes (et souvent d’ailleurs du silence de ces derniers). Ils proposent des lectures novatrices, tout à la fois fidèles et porteuses de réformes. Ce qui est déterminant donc n’est pas la seule citation des sources mais le travail, approfondi et complexe, de leur mise en perspective et des interprétations proposées pour faire évoluer les mentalités. Si les textes rappellent l’importance de la famille ; il s’agit, dans l’interprétation et le commentaire, de mettre en avant le droit inaliénable de la femme au travail, à l’autonomie financière et à l’engagement sociale et politique. Si les sources font mention de l’aspect négatif du divorce sur le plan moral, l’exégèse contextualisée rappelle qu’il s’agit d’un droit pour la femme comme pour l’homme. Si enfin le Coran mentionne une fois la violence, l’approche historico-critique montre que l’objectif est de mener à l’exemple prophétique et impose l’idée que la violence conjugale est interdite en islam. Ce travail exige l’approche rationnelle des textes et la prise en compte de la psychologie collective des sociétés et des communautés religieuses : il est aujourd’hui en train de permettre l’émergence de revendications féminines très novatrices dans le monde musulman. Les progrès sont lents, insuffisants certes, mais les choses avancent. Déjà l’on peut, au nom même de la fidélité à la référence islamique, exiger le respect du droit des femmes à l’éducation, au travail, à l’égalité des salaires et à l’autonomie financière ; lutter contre les mariages forcés, l’excision, la violence et les traitements discriminatoires dus d’abord aux cultures d’origine patriarcales, voire machistes ; affirmer enfin que la contraception est autorisée en islam et que l’avortement est une affaire de conscience qui exige d’être traitée au cas par cas comme nous l’enseigne en la matière la souplesse de la tradition juridique islamique (dans laquelle il n’existe pas de condamnation une et définitive de l’interruption volontaire de grossesse). Exprimées de l’intérieur, en s’appuyant sur les latitudes interprétatives et le contexte historique, ces revendications acquièrent un sens et une légitimité pour la conscience musulmane. On devrait méditer l’exemple récent du Maroc. Pendant des années, les débats sur le code de la famille ont vu s’affronter deux camps aux postures presque caricaturales. D’un côté « les modernistes », regroupant en majorité l’élite francophone et occidentalisée, s’opposaient aux « traditionalistes », constitués des différentes écoles religieuses, des littéralistes, des islamistes, essentiellement arabophones : la fracture semblait irrémédiable et le dossier a finalement été gelé. S’il y avait consensus sur la nécessité de la réforme, on ne pouvait que constater un réel blocage sur la méthode et les termes du débat : d’un côté on craignait l’occidentalisation, de l’autre le fondamentalisme. Une commission a alors été mise en place et a réuni des représentants des différentes familles de pensée marocaines. Lentement, en se concertant, en prenant garde de respecter tant les valeurs islamiques que les sensibilités et la rationalité critique, les termes d’ « al-mudâwana » ont pris corps. Un « code de la famille » revu, des réformes profondes, une évolution qui respectent davantage le droit des femmes et qui, surtout, ont reçu un accueil très favorable par l’ensemble de la société marocaine. Lors d’une récente conférence au Maroc, dont l’animateur était M. Bousta, responsable de la commission d’ al-mudâwana et Marocain de l’année 2003, celui-ci m’a confié que les partenaires se sont écouté : la réforme, même lente, est désormais en marche contrairement à l’inacceptable situation algérienne quant au « statut personnel » des femmes. Les musulmans, dans leur très grande majorité, n’accepteront les réformes religieuses que s’ils sentent qu’elles restent fidèles au message islamique. Faire évoluer les mentalités exige donc d’accepter ce défi de la lecture contextualisée, de la pédagogie patiente et de la tension permanente entre l’esprit d’un texte et les particularités des contextes sociaux et culturels. Comme pour al-mudâwana au Maroc, il faudra passer par ce lent travail de concertation concernant l’application des peines légales. Je visite régulièrement le monde musulman et j’appelle avec force à un « moratoire absolu » sur tous les châtiments corporels, la lapidation (qui ne concerne pas que les femmes dans les sources scripturaires) et la peine de mort. Nous savons tous qu’aujourd’hui, sur la base de lectures strictement littéralistes et tronquées des textes, des États musulmans riches comme pauvres, appliquent ces peines qui s’abattent inconditionnellement sur les plus démunis et les femmes. Les gouvernants savent que des pans entiers de leur population réagissent favorablement, et presque émotionnellement, à l’utilisation des références islamiques et ils en jouent pour légitimer leur régime autocratique et leur pouvoir répressif. Comment faire évoluer les mentalités ? Condamner les sources scripturaires et ne plus être entendu par le monde musulman ? Imposer une opinion dite « moderne » en étant dans les faits perçu comme un « occidentalisé » ou, pire, un agent dévoyé à la cause de « l’ennemi » ? Être entendu de l’Occident en ayant perdu l’écoute du monde islamique ? La seule voie envisageable est celle qui consiste à engager le débat de l’intérieur en s’appuyant sur un premier consensus parmi les musulmans. Une majorité d’ulémas sont d’accord pour dire que l’application des peines est aujourd’hui injuste, ou au moins « très problématique », et qu’elle ne répond pas à l’exigence de justice du message de l’islam. Prenons acte de ce consensus et exigeons « un moratoire absolu » sur leur application et l’ouverture d’un débat dans le monde musulman relatif aux versets et aux chapitres du droit qui concernent ces pratiques. La réforme ne pourra se réaliser et ces pratiques cesser définitivement (ce que j’ai dit être mon souhait et mon exigence), qu’après cette concertation de l’intérieur qui fera perdre à la lecture littéraliste radical et à la répression toute « légitimité islamique ». Est-ce à dire que les intellectuels en Occident en général et les non musulmans en particulier n’ont pas de rôle à jouer dans ce processus ? Bien au contraire, mais il est clair que leur impact dépendra grandement de leur attitude. S’ils s’arrêtent aux symboles, aux apparences et aux slogans, en donnant l’impression que pour eux la seule évolution positive pour le monde islamique et les musulmans occidentaux est de se plier au modèle dominant et de nier leurs références, il est clair qu’ils ne seront ni entendus ni suivis et que la fracture est inévitable. Si, au contraire, ils évitent les conclusions simplistes (qui associent l’islam, par essence, à l’obscurantisme, à la dictature, à la violence et à l’oppression définitive des femmes) et cherchent, par l’étude et l’effort, à rencontrer, à encourager et à accompagner de leurs questions et de leurs exigences humaines, les réflexions de celles et de ceux qui, de l’intérieur, désirent rester fidèles à leur religion, tout élaborant des idées novatrices ; s’ils ont la force et la patience, disions-nous, de vivre cette rencontre sans compromission et ce dialogue sans imposition, alors leur rôle est inestimable. Tout commence par la nécessité de reconnaître à l’autre et à sa tradition, respectivement la conscience critique et l’énergie créatrice à même de leur permettre de se renouveler et d’enrichir les termes du débat au coeur de nos sociétés. De plus en plus de citoyens développent cette attitude responsable et positive à l’égard de leur concitoyen(ne)s musulman(e)s à l’instar de la féministe Christine Delphy qui posait récemment la question : « un féminisme non pas contre mais avec l’islam : pourquoi pas ? ». Loin des préjugés et des apparences vestimentaires, mais en brandissant haut les revendications et les droits inaliénables : pourquoi pas, au fond ?   (*) Dernier livre paru, Ce que je crois, éditions Favre, mars 2004 (Cliquez ici pour vous procurer ce livre) – Membre du Groupe des Sages sur le dialogue des peuples et des cultures attaché à la Commission européenne sous la présidence de Romano Prodi   (Source : Libération du 28 avril 2004)

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