Petition internationale de soutien à Maya JRIBI et Ahmed Nejib CHEBBI Mohamed Moumni & Ali Jellouli: Press Communiqué AFP: Tunisie: un ex-détenu de Guantanamo devant la justice militaire Rabeh Amdouni: L’affaire des locaux du PDP, où allons-nous ? L’Audace: Une affaire de femmes et de milliards entre Leïla et Souha Lyès Ben Chédli: Lettre Ouverte – Réponse à l´Audace Stranger: Entretien avec Raouf Ben Yaghlane « L’autre: c’est moi, autrement » AFP: Algérie: condamnation de 13 écoliers candidats au martyr AFP: L’Algérie veut se doter d’une méga-mosquée, la 3e plus grande au monde AFP: Pierre Pasqua négocie son retour en France pour comparaître devant la justice AFP: Constitution turque: l’armée s’oppose à ce que la laïcité soit débattue Reuters: Turquie – Les valeurs laïques sont intouchables, dit un général
Et nous tenons le gourvernement tunisien pour responsable de toute éventuelle dégradation de l’état de santé des grévistes. Envoyez les signatures à petition.pdp@gmail.com
Press Communiqué
Tunis, September 13, 2007
We, the teachers who were intentionally expulsed after being hired to teach during the academic year 2006-2007; who were hired following the militant activities we conducted [in the summer of 2006] as a response to the intentional failing grades we got from the orals of the CAPES [Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire], we were surprised in September 11 [2007] by being informed that the [Tunisian] Ministry of Education and Training decided not to renew our contracts without specifying any reasons. This comes while the pedagogic and educational reports were highly positive and were suggesting the renewal of our contracts.
We hereby address ourselves to the public opinion with this injustice, which cannot be explained but by the insistence of the overseeing Ministry to infringe on our basic rights in work and dignity. The Ministry continued with the same attitude when it met this morning (September 13) with a delegation from the General Union of Secondary Teaching [the Union of High School Teachers], and the Ministry’s responsible did not provide any justification but the pale words of “the Ministry is responsible for the hiring and expulsion”.
This encroachment on our rights will only reinforce our determination in the struggle and defiance for our immediate return to action, and we hold the Ministry of Education and Training for what could induce from its unjust and unacceptable decision.
For support and communication:
Mohamed Moumni: 0021698990003
Ali Jellouli: 0021621460918
Email: profexclu@yahoo.fr
The list is open for the registration of the rest of colleagues who were expulsed intentionally.
Tunisie: un ex-détenu de Guantanamo devant la justice militaire
AFP, le 25 septembre 2007 à 14h14
TUNIS – Un Tunisien rapatrié du centre de détention américain de Guantanamo comparaîtra mercredi devant un tribunal militaire pour être jugé à nouveau, douze ans après sa condamnation par défaut pour adhésion à un groupuscule islamiste clandestin, a-t-on appris de source judicaire.
Abdallah Hajji, 51 ans, a été incarcéré à la prison de Mornaguia (25 km de Tunis) après son rapatriement le 18 juin dernier par les Etats-unis.
L’audience, mercredi, marquera l’ouverture de son procès, qui devra toutefois être reporté à une date ultérieure, pour un interrogatoire préalable du prévenu, a indiqué mardi à l’AFP son avocat, Me Samir Ben Amor.
Dès son rapatriement, l’ex-prisonnier de Guantanamo a été interrogé par la police tunisienne avant d’être déféré au tribunal militaire, devant lequel il veut faire opposition à sa condamnation par défaut à 20 ans de prison, en 1995, pour appartenance à un « Front islamique tunisien ».
Selon son avocat,Abdallah Hajji nie toute adhésion à ce groupe inconnu.
Des ONG de défense des droits de l’Homme, dont l’américaine Human Rights Watch et la britannique Reprieve, comptent envoyer des délégués au procès. Elles affirment craindre d’éventuels mauvais traitements pour ce prisonnier disculpé par les Etats-Unis après cinq années d’emprisonnement à Guantanamo.
Selon Me Ben Amor, Abdallah Hajji avait été rapatrié dans des conditions inhumaines, à bord d’un appareil militaire depuis Guantanamo jusqu’à une base militaire de Tunis.
Son épouse avait raconté à l’AFP avoir été rapatriée en 2003 avec ses huit enfants par l’ambassade de Tunisie au Pakistan après l’arrestation de son époux à leur domicile, à Lahore, le 4 avril 2002.
Le couple avait quitté la Tunisie en 1989 pour l’Arabie saoudite avant de s’établir en 1990 au Pakistan, où Abdallah Hajji tenait un commerce de tissus, selon elle.
Abdallah Hajji a été livré aux autorités tunisiennes en même temps qu’un autre détenu, Lotfi Lagha, également incarcéré. Dix autres Tunisiens sont encore détenus à Guantanamo.
L’affaire des locaux du PDP, où allons-nous ?
Le régime n’a cessé ces dernières années de resserrer l’étau sur toutes les composantes de l’opposition et de la société civile indépendante.
Après avoir paralysé et interdit les activités de la LTDH, le pouvoir s’en prend cette fois-ci au PDP (parti démocratique progressiste) connu pour son indépendance vis-à-vis du régime tunisien. Le siège de ce parti risque fortement de fermer ses portes à jamais.
Depuis plus de treize ans, ce local loué au nom de l’hebdomadaire «El Mawkif», organe du parti, est également le siège central du PDP. De plus la majorité des locaux du PDP allant du MOUROUJ à TOZEUR en passant par KAIROUAN, JENDOUBA, MEDENINE, et TATAOUINE, sont menacés eux aussi de fermeture suites à une série de procès intentés par les malheureux propriétaires intimidés et harcelés constamment par la police politique et les autorités locales.
Face à cette menace dangereuse qui met en péril l’existence même du PDP, la secrétaire générale de ce parti MME MAYA JRIBI et le directeur du journal EL MAOUKEF MR AHMED NEJIB CHEBBI ont décidé d’entamer à compter du 20 septembre une grève de faim illimitée afin que cessent ces injustices qui portent atteintes aux minimums des libertés élémentaires. Ce simulacre de procédure judiciaire, les deux sommations d’évacuation du siège et la convocation des dirigeants du PDP pour se présenter hier devant le tribunal confirme la volonté du pouvoir a asphyxie toutes les activités politiques de ce parti.
D’après certains observateurs et experts dans le domaine politique, la situation actuelle risque de se compliquer gravement vu qu’on vient d’apprendre que la décision de justice concernant cette affaire est fixée au premier octobre 2007. Le PDP et l’ETAT glissent vers une crise dont les horizons semblent obscures et flous.
On pourrait se demander si le pouvoir tunisien pourrait agir avec douceur et souplesse afin de calmer les esprits en annulant tout simplement ce faux et injuste procès à l’encontre du PDP et en respectant le smig des libertés politiques en TUNISIE.
RABEH AMDOUNI (membre du comité centrale du PDP).
CORRUPTION
LA VEUVE DE ARAFAT DECHUE DE SA NATIONALITE TUNISIENNE
Une affaire de femmes et de milliards entre Leïla et Souha
par Slim Bagga
L’annonce à travers la publication au Journal officiel du 2 août de la déchéance de Souha Arafat de sa
nationalité tunisienne a fait l’effet d’une bombe dans le Grand Tunis. Et, comme d’habitude, les rumeurs sont allées en s’amplifiant à côté du silence béat de la presse locale sur cette affaire. Non seulement aucune explication officielle n’a été fournie par les Autorités, mais on a laissé courir les bruits les plus invraisemblables…
“L’Audace” a enquêté et est en mesure de séparer le bon grain de l’ivraie dans ce flot d’infos et d’intox épars diffusés dans la rue tunisienne et à l’étranger par divers canaux. Il faut savoir tout d’abord que cette décision prise ad nutum par Ben Ali lui-même découle d’une volonté tenace de Leïla Ben Ali de
chasser son “amie” de Tunisie. Les deux femmes ne se supportent plus, et derrière
cette rupture il s’agit d’une affaire de gros
sous, autant dire carrément des milliards. Souha Arafat n’a cessé de se plaindre ces derniers mois d’avoir été trompée par Leïla en opérant divers placements à la Bourse de Tunis qui se sont avérés infructueux. De son côté, Leïla reprochait à sa partenaire en affaires de lui avoir mal conseillé certains placements à l’étranger. Leur idylle avait pourtant bien commencé par l’acquisition de 20% dans Tunisiana (téléphonie mobile), filiale d’Orascom qui est la propriété d’un copte égyptien. Pour cela, elles ont dû compter sur le coup de pouce de Mme Jihane Sadate, veuve du Raïs égyptien qui avait su convaincre l’homme d’affaires et intercéder en leur faveur.
Après l’union avortée entre Belhassen, frère de Leïla et chef de gang des Trabelsi, et Souha Arafat, rien n’allait plus entre Leïla et sa protégée. C’est que l’épouse du chef de l’Etat tunisien est d’une cupidité légendaire et fort connue pour ses talents dans l’escroquerie.
En effet, en décidant de la fermeture d’un lyçée français ayant pignon sur rue, le lyçée privé Louis Pasteur, appartenant au couple Bouebdelli, il était question pour les deux femmes “d’affaires” d’investir quelques 8 millions d’euros pour l’ouverture d’un autre lyçée privé dont elles seraient les propriétaires (d’ailleurs les travaux sont avancés, nous a-t-on précisé). Souha Arafat s’acquitta de sa part, environ 2,5 millions d’euros. Quant à Leïla, elle se défila à l’heure du versement arguant du fait que les démarches administratives accomplies combleraient ses 50% de parts dans le projet. Ce fut la goutte qui a fait déborder le vase.
Rappelons à ce sujet une information publiée par “L’Audace” il y a quelques années et qui démontre s’il en est encore besoin les agissements de Leïla Ben Ali qui se retourne telle une vipère sur tous ceux qui l’approchent en affaires. Ben Ali avait nommé en Mauritanie en tant
qu’ambassadeur Abderrahmane Haj Ali qui était alors chargé de la Sécurité présidentielle. La femme de ce dernier rendit une visite d’adieux à Carthage. Et Leïla de lui proposer de lui confier “les économies” du couple pour les faire fructifier à travers divers placements. Mme Haj Ali lui remit 300 000DT (180 000 euros environ). Une année plus tard, au retour du couple de Mauritanie pour les vacances, Leïla passa une savonnade à Mme Haj Ali qui eut “l’audace” de s’enquérir de son patrimoine.
Voilà pour l’anecdote…
Par conséquent, la conduite de Leïla Trabelsi en affaires dépasse parfois les agissements des mafias les plus réputées pour lesquelles, souvent, le principe du respect de la parole donnée est acquis.
La rupture entre Leïla et Souha est une affaire qui n’a pas fini de dévoiler ses secrets.
Pour l’heure, on sait dores et déjà que le colonel Gueddafi, auquel Souha Arafat a rendu visite pour se plaindre de son ancienne partenaire, s’en est emparé. Et, crime de lèse-majesté, la même Souha a
refusé de recevoir Mohamed Ali Ganzoui, ambassadeur à La Valette, que Ben Ali a dépêché auprès d’elle, chez son frère, ambassadeur de Palestine à Malte où elle séjourne actuellement avec sa fille…
Réunion houleuse à l’Assemblée nationale, en Tunisie
Ce qu’il faut ajouter ici c’est que le cheikh Mektoum, qui a donné son accord pour l’investissement de 14 milliards de dollars dans la construction de cette nouvelle nouvelle ville du Lac, a été tout simplement trahi par la mafia tunisienne au pouvoir.
Souha Arafat a commencé par prendre les premiers contacts avec les Autorités émiraties; Cheikh Mohamed Maktoum qui n’en est pas à sa première œuvre (et qu’il en soit remercié) a donné son accord pour le projet du Lac. Il se trouve qu’après cet investissant, c’est l’Etat tunisien qui devait
tirer quelques profits dans la mesure où il va électrifier la zone, introduire le gaz, brefviabiliser. Il n’en fut rien. Les 80 hectares ont été bradés pour 1 DT le mètre carré(0,60 euro); que la commission revenant à l’Etat a été perçue par Sakhr Materi à hauteur de 250 millions de dollars. En somme,
c’est l’Etat tunisien qui brade les terrains, qui facilite la construction avec des fonds émiratis. Mais c’est le même Etat qui se désiste au profit du gendre de Ben Ali et de Leïla… C’est vraiment fou.
Cette affaire n’a même pas laissé les députésdu RCD (parti au pouvoir) indifférents puisque une réunion houleuse à l’Assemblée a eu lieu il y a une quinzaine de jours pour protester contre de tels agissements de l’Etat au profit de Sakhr Materi.
De plus Souha Arafat, qui a la première intercédé auprès des Autorités émiraties s”est retrouvée sur la touche. Aucune reconnaissance; aucune commission; mais une déchéance de sa nationalité…
Et ce n’est pas fini… L’affaire est à suivre avec le maximum d’intérêt car l’on parle déjà de monter de toutes pièces contre la veuve palestinienne une affaire d’espionnage au profit de la Libye. D’ores et déjà, par voie de presse, on a appris que sa villa de Gammarth lui a été confisquée.
(Source : « L’AUDACE », (Mensuel tunisien publié à Paris), N° 151 – Septembre 2007)
Le 25 Septembre 2007
Droit de Réponse
(Tunisnews)
Lettre Ouverte
Mesdames, Messieurs,
Avec tristesse j’ai eu à prendre connaissance de votre parution en ligne du 23 courant d’un article souillant la mémoire de feu Madame Saïda Sassi, militante de la première heure tant pour l’indépendance de notre pays que pour l’émancipation de la femme tunisienne.
J’ai été injustement qualifié « d’obscur neveu » mais à la diffamation, s’ajoute la discourtoisie puisque mon patronyme s’est même vu écorché.
Sachez, que j’ai été extrêmement surpris par le ton acerbe utilisé à mon égard par « L’Audace » dans son numéro 151 du mois de septembre 2007 où j’ai été interpellé à maintes reprises.
Ainsi, permettez-moi de souligner que par ignorance cet article n’a aucun fondement puisqu’il se base sur de pures élucubrations qui ne reflètent en rien une réalité sauf une volonté supplémentaire de tronquer l’histoire de La Tunisie et semer le doute dans l’esprit de nos internautes compatriotes.
Le ton tantôt solennel et tantôt peu sérieux en fait un article déséquilibré car d’un côté l’indécence me reproche d’avoir annoncé le 25 juillet 2007 à l’AFP (Agence France Presse) le décès de ma tante feu Madame Saïda Sassi et de l’autre il est dit que son décès représentait un non-événement tout, en reprochant dans le même temps à la « Presse officielle » tunisienne de n’avoir pas communiqué sur le sujet ?
Ma filiation tant avec Madame Saïda Sassi qu’avec Le Président Habib Bourguiba est facilement vérifiable et je puis vous assurer que j’étais parmi les neveux avec lequel elle a le plus communiqué sur le terrain politique et ce, dès mon jeune âge. Elle m’a enseigné l’histoire de La Tunisie, le patriotisme et m’a fait adhérer à la cause nationale, empreinte de l’œuvre Bourguibienne. Des photos, des bandes vidéo démontrent la proximité de ma relation avec elle et Le Président Habib Bourguiba lors de réunions familiales.
Madame Saïda Sassi était la nièce la plus proche de son oncle Le Président Habib Bourguiba, elle était la plus fidèle de ses confidentes et à aucun moment elle n’aurait pu trahir sa confiance. Son oncle vieillissant, elle s’inquiétait dès 1986 de l’avenir de La Tunisie et elle souhaitait une transition consensuelle en cas de vacance du pouvoir.
Sans avoir à en rougir, il est exact que Madame Sassi reconnaissait en la seule personne du Premier Ministre de l’époque, Monsieur Zine-El-Abidine Ben Ali, un homme d’Etat aux qualités émérites pour succéder à son oncle Le Président Habib Bourguiba. Elle était convaincue que Monsieur Zine-El-Abidine Ben Ali allait assurer continuité et stabilité de La Tunisie après Bourguiba.
L’histoire lui a donc donné raison, puisque depuis le 7 novembre 1987, notre pays a connu une stabilité sans discontinuité, les acquis sociaux des tunisiennes et des tunisiens ont été sauvegardés voire améliorés. Un programme de réformes économiques ambitieux a même été lancé.
En 2007, La Tunisie n’a jamais cessé d’être un terrain favorable aux I.D.E (Investissements Directs Etrangers). Notre pays est classé parmi les bons élèves des Institutions Financières Internationales (F.M.I, Banque Mondiale et Agences de notation).
Il est vrai que tout système politique est perfectible et que d’autres défis à relever s’offrent à nous. Sachez que la gestion quotidienne d’un Etat est encore plus complexe que le management d’une multinationale. En revanche, il n’est pas raisonnable d’appeler à la désobéissance civile et il est inconcevable que les tunisiens demeurent divisés. En outre, il est inacceptable que la jalousie, l’invective systématique, la diffamation voire la calomnie fassent partie de nos réflexes.
Opacité, frilosité, obscurantisme, ne sont pas des mots qui font partie de mon vocabulaire.
Je demanderai alors aux forces vives de la nation tunisienne où qu’elles se trouvent de se rassembler pour s’unir autour d’une question centrale « La Tunisie ». J’aurai très certainement l’occasion de vous prouver que je ne suis pas contre les forces du progrès. Sans hésitation aucune, je saurais mettre toute ma volonté au service de l’intérêt général.
Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs et cordiaux.
Lyès Ben Chédli
« Je préfère un homme à paradoxes qu’un homme à préjugés« Jean-Jacques Rousseau
Entretien avec Raouf Ben Yaghlane
« L’autre: c’est moi, autrement »
Raouf Ben Yaghlane
« Désolé de ne pas pouvoir me présenter comme il le faut car je viens de découvrir que je ne sais pas qui je suis au juste…» C’est ainsi que Raouf Ben Yaghlane se présente sur son nouveau blog. Alors vous comprenez que pour moi qui voulais à travers ce billet le présenter à la blogosphère, c’est un peu raté !
Il est vrai qu’on connait tous l’acteur Raouf Ben Yaghlane, que ce soit pour le plus grand nombre, comme un acteur comique, où pour les plus initiés comme un de ceux qui ont contribué à faire la réputation prestigieuse du théâtre d’auteur tunisien. Produit de la grande époque de Ali Ben Ayed, le maître incontesté de la scène théâtrale tunisienne, Il a joué avec et pour les plus grands et reste aujourd’hui l’un de nos plus talentueux acteurs. Réduire donc Ben Yaghlane à son répertoire comique c’est méconnaitre l’étendu de son talent. A travers ses personnages, plus complexes et « complexés », les uns que les autres, Ben Yaghlane pratique en réalité un art total qui souhaite mettre fin au cloisonnement des genres. Son travaille intègre toutes les dimensions del’individu, aussi bien le tragique ou le sublime que le grotesque et le comique.
Mais l’individu Raouf Ben Yaghlane, l’« Etre » qu’il est, reste méconnu et cela même pour lui-même ! Alors on comprend mieux le recours à ces personnages comiques qu’il maltraite à souhait, et qui ne sont en réalité qu’un prétexte pour explorer ses propres complexes et faire face à ses propres peurs et par conséquences nous permettre d’affronter les nôtres. C’est donc à la recherche de « ce Raouf » que je me suis rendu chez lui lors de son dernier passage à Paris pour tenter de percer sa complexité qui se trouve aussi être celle de chacun d’entre nous.
L’accueil fut chaleureux et le courant est très vite passé avec ce communiquant né. La rencontre qui avait débuté entre deux bloggeurs qui se connaissaient à-peine, c’est transformée au fils du temps en une conversation décontractée où la franchise et le manque total de langue de bois furent la règle. Au point où j’avais vraiment du mal à sortir ma caméra pour filmer ces instants comme par une réaction égoïste, volant garder ce privilège pur moi tout seul. Mais après quelques heures d’une discussion aussi agréable qu’intéressante je me suis résigné à commencer à filmer. Je me suis donc caché derrière ma caméra comme pour disparaitre en posant le moins de questions possibles laissant la liberté à Raouf de se présenter et de nous livrer son approche du blogging qu’il voit surtout comme un moyen de s’affranchir de toutes les formes de censure. Inutile de vous en dire plus, le mieux étant de l’entendre le raconter lui-même (voir la vidéo). Cet entretien aurait pu se prolonger jusqu’à pas d’heure, aucun de nous n’avait vraiment envi que cela s’arrête, mais à 10 minutes du « iftar » (la rupture du jeûne), il me fallait bien se résigner à laisser Raouf partir la où il était attendu depuis déjà un moment.
Dans le métro qui me ramenait chez moi et avec les mots de Raouf qui résonnaient encore dans ma tête, je n’arrivais toujours pas à comprendre comment un artiste d’un tel calibre ne puisse pas trouver la place qu’il mérite dans notre espace médiatique pourtant sinistré. Comment expliquer que son spectacle « echikouloulou », qui traite de l’éducation sexuelle et de la prévention contre le sida ait été officiellement torpillé par (et c’est encore plus inimaginable) le ministre de la culture lui-même, qui voyait en ce spectacle, qui regorge d’ingéniosité pédagogique, un danger pour « l’harmonie familiale » et qui ne voyait aucune utilité à le promouvoir et l’encourager. Comment se fait-il que son dernier one man show « inaaber wella men abbarchi », qui traite de la nécessité vitale de s’exprimer et de l’importance fondamentale de la parole soit exclu de fait de tous les festivals nationaux et régionaux. Comment est-il concevable, et alors que la télé tunisienne offre sans compter ses espaces publicitaires à des productions douteuses alors qu’elle reste désespérément fermée au travail de Raouf Ben Yaghlane. Beaucoup de questions auxquelles je ne trouve pas de réponses sauf celle de la peur de ceux qui nous gouvernent face à un esprit libre qui refuse «la politisation de la culture » lui préférant « la « culturisation » de la politique » !
(Source : le blog de Stranger, le 24 septembre 2007)
Lien :http://stranger-paris.blogspot.com/
Algérie: condamnation de 13 écoliers candidats au martyr
AFP, le 24 septembre 2007 à 16h05
ALGER, 24 sept 2007 (AFP) – Treize écoliers, âgés de 13 à 18 ans, qui se préparaient à rejoindre les maquis et à devenir des kamikazes, ont été condamnés dimanche chacun à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de Boumerdès (est d’Alger), a-t-onappris lundi de source judiciaire.
Le juge a ordonné un suivi psychologique pour ces enfants et leurs parents se sont engagés à les surveiller de plus près, a précisé cette source.
Ces écoliers ont été arrêtés par la police qui avait été mise au courant par des informateurs, selon la même source.
A l’insu de leurs parents, ils rejoignaient régulièrement un des maquis de la région pour rencontrer des islamistes armés et recevoir des cours d’endoctrinement et de maniement aux explosifs, a-t-elle ajouté.
Le kamikaze de l’attentat contre la caserne des gardes-côtes de Dellys (est d’Alger), qui a fait plus de 30 morts le 8 septembre, était un collégien de 15 ans. Il avait été endoctriné par un imam de la banlieue est qui a été arrêté depuis.Nabil Belkacemi s’était donné pour nom de guerre Abou Moussaab al-Zarqaoui, celui d’un dirigeant du réseau terroriste Al-Qaïda, de nationalité jordanienne, tué par l’armée américaine en Irak.
L’Algérie veut se doter d’une méga-mosquée, la 3e plus grande au monde
AFP, le 24 septembre 2007 à 12h45
Par Hassen ZENATI
ALGER, 24 sept 2007 (AFP) – L’Algérie veut construire, face à la baie d’Alger, la 3e plus grande mosquée du monde après celles des lieux saints de l’islam, la Mecque et Médine, pouvant accueillir 120.000 fidèles, avec un minaret s’élevant à 300 mètres, le plushaut du monde, selon ses promoteurs.
Les Algériens doivent découvrir dans les prochains jours la maquette et le style architectural de ce méga projet, dont le coût officiel n’a pas été révélé, mais qui pourrait flirter avec les 3 milliards de dollars, selon des architectes locaux.
Le président Abdelaziz Bouteflika a relancé il y a quelques mois ce projet en souffrance depuis près de vingt ans. Il doit choisir lui-même parmi cinq finalistes, le lauréat d’un concours d’architecture auquel ont participé 17 bureaux d’études de 11 nationalités.
« L’Algérie manquait d’une grande mosquée emblématique de la période d’après l’indépendance. Cette réalisation sera à la hauteur des ambitions du peuple algérien. Son emplacement est symbolique.
Alger et sa baie ont été les témoins de la résistance à travers les siècles du peuple algérien » aux envahisseurs venus de la mer, a déclaré le ministre des Affaires religieuses Bouabdallah Ghlamallah en présentant le projet à la presse.
Alger compte trois grandes mosquées « historiques »: Djamâa el-Djedid, construite en 1660, Djamâa el-Kébir, construite au Xie siècle, et la Ketchaoua, en bas de la Casbah, construite en 1794 sous les Turcs, convertie en cathédrale pendant la présence française (1830-1962), et consacrée à nouveau en lieu de culte musulman après l’indépendance.
Selon le cahier des charges, la nouvelle mosquée sera édifiée sur une assiette de 20 hectares, dans l’axe de la baie d’Alger. Elle disposera d’une salle de prière de 40.000 places et d’une esplanade
pouvant accueillir jusqu’à 80.000 fidèles et sera le troisième plus vaste lieu de culte musulman au monde, après les mosquées de laMecque et de Médine (Arabie saoudite).
Son minaret sera plus haut d’une centaine de mètres que celui de la mosquée Hassan II de Casablanca (Maroc). Il abritera sur 15 niveaux une bibliothèque, un institut supérieur d’études islamiques, un musée d’art et d’histoire, une plate-forme d’observation de la baie…
La mosquée le noyau d’un complexe cultuel comprenant une maison du Coran, un centre culturel, un centre multiservices, un centre sanitaire, un hôtel, des restaurants, un parking, un immeuble d’habitation, un autre pour l’administration et des espaces verts.
Le chantier devrait démarrer en 2009 et s’achever dans les 76 mois, selon le bureau d’étude canadien Dessau-Soprin, qui assurera l’assistance technique pour le compte du gouvernement. L’inauguration de l’édifice devrait intervenir en 2013. La nouvelle mosquée d’Alger constituera avec celles de Constantine, inaugurée en 1984, et celle d’Oran, en voie d’achèvement, un chapelet de trois mosquées géantes s’étendant d’est en ouest.
La mosquée Emir Abdelkader de Constantine (est), dotée de deux minarets de 120 mètres chacun et d’un dôme de 5 mètres de diamètre, s’étend sur 11.000 M2 et peut accueillir jusqu’à 10.000 fidèles. La
future mosquée Ibn Badis d’Oran (ouest), aura un minaret culminant à 104 mètres et une coupole de 25 mètres de diamètre. Elle pourra recevoir jusqu’à 60.000 fidèles.
Les deux édifices disposent d’importantes annexes: écoles coraniques, centres culturels, bibliothèques, espaces récréatifs. Depuis 1962, l’Algérie a mis en chantier une mosquée par jour. Elle en compte actuellement 15.000 en activité et 3.400 en construction, selon les chiffres officiels.
Pierre Pasqua négocie son retour en France pour comparaître devant la justice
Constitution turque: l’armée s’oppose à ce que la laïcité soit débattue
AFP, le 24 septembre 2007 à 14h29
ANKARA, 24 sept 2007 (AFP) – L’armée turque s’est opposée lundi, par la voix de l’un de ses plus hauts responsables, à ce que la laïcité, « pierre angulaire de la République », figure dans les débats
concernant la nouvelle constitution élaborée par le parti issu de la mouvance islamiste au pouvoir.
« Les descriptions qui concernent le principe de la laïcité dans la Constitution ne doivent pas figurer parmi les sujets de discussions » sur la nouvelle loi fondamentale, a dit le général Ilker Basbug, commandant de l’armée de terre, dans un discours à l’académie militaire d’Ankara.
Qualifiant la laïcité de « pierre angulaire de toutes les valeurs constituant la République » de Turquie, le numéro deux de l’armée a souligné que son institution était déterminée à faire respecter ce principe.
« La protection des valeurs fondamentales de la République (…) incombe à toute personne qui se perçoit comme un membre de la nation turque. Les forces armées font partie de ces défenseurs », a-t-il
ajouté.
Fort de sa victoire aux législatives en juillet, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogana a préparé un projet de nouvelle Constitution qui a suscité de vifs débats, notamment autour du port du voile islamique. Selon les responsables du parti, ce projet de nouvelle Constitution doit élargir les libertés individuelles. L’actuelle Constitution, inspirée par l’armée après un coup d’Etat en 1980, a été révisée plusieurs fois mais les experts estiment qu’il faut la remplacer par un texte plus libéral conforme aux Constitutions européennes.
Le projet de l’AKP, qui devrait abolir l’interdiction du port du voile à l’Université, a suscité une polémique entre le gouvernement et les défenseurs de la laïcité, comme l’armée, la haute magistrature et les universitaires.
M. Erdogan, dont l’épouse et les filles sont voilées, s’est prononcé en faveur de l’abolition de cette interdiction. Les laïcs considèrent le port du foulard comme un signe d’appartenance à l’islam politique.
Turquie – Les valeurs laïques sont intouchables, dit un général
Reuters, le 24 septembre 2007 à 14h22
ANKARA, 24 septembre (Reuters) – Le chef de l’armée de terre turque, le général Ilker Basbug, a souligné lundi lors d’une cérémonie militaire l’importance primordiale des valeurs laïques dans la Turquie moderne, deux mois après le triomphe aux élections législatives de l’AKP, un parti issu la mouvance islamiste.
Pour le général, qui prenait la parole devant des élèves-officiers au début de leur nouvelle année d’études, « le principe de laïcité dans la constitution ne peut devenir un sujet de discussion ».
« Les mouvements hostiles à la laïcité et les nationalistes qui défendent des positions ethniques ont un but commun -attaquer les structures de l’Etat », a-t-il ajouté, visant les islamistes ainsi que les séparatistes kurdes du PKK.
« L’armée turque a toujours été engagée dans la défense de l’Etat-Nation et elle le restera », a-t-il lancé en dénonçant « l’anarchie des idées ».