25 décembre 2011

 

 

TUNISNEWS
11 ème année, N°4196 du 25.12.2011
archives : www.tunisnews.net

 


AP: Tunisie: le gouvernement de l’islamiste Hamadi Jebali prête serment

Le Point: Alain Juppé « prêt à se rendre » très prochainement en Tunisie

Le Figaro: Tunisie : confiance accordée au gvt

WMC: Tunisie: « Rien ne pourra marcher dans ce pays sans des institutions politiques valables », déclare Moncef Marzouki

Kapitalis: Tunisie. Un gouvernement sans programme pour un pays près de la faillite

Kapitalis: Les Tunisiens sont optimistes et heureux mais ne le savent pas!

Business News: Taher Hmila contesté par Ayadi en tant que président du groupe parlementaire du CPR

Investir en Tunisie: Précisions de Yazaki

Kabyle: Manifestation pour la reconnaissance de Tamazight le 25 décembre en Tunisie

 


Tunisie: le gouvernement de l’islamiste Hamadi Jebali prête serment

 

Créé le 24-12-2011 à 20h20- Mis à jour à 20h20

Jebali, numéro deux du mouvement islamiste Ennahdha, a prêté serment samedi devant le président Moncef Marzouki. Il a obtenu la veille la confiance de l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour mener la deuxième étape de la transition démocratique, près d’un an après la chute du régime totalitaire Ben Ali en janvier dernier.

Le cabinet, qui comprend 30 ministres et onze secrétaires d’Etat, dont trois femmes, est principalement constitué de membres des trois partis majoritaires à l’ANC: Ennahdha, grand vainqueur des élections d’octobre dernier, qui s’est octroyé les principaux ministères de souveraineté et plusieurs autres portefeuilles; le Congrès pour la République (CPR) fondé par le président Marzouki; et Ettakatol, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) du Dr Mustapha Ben Jaâfar. Plusieurs personnalités indépendantes ont également obtenu des maroquins.

Ayant obtenu le vote de confiance de l’ANC vendredi soir, Hamadi Jebali a tracé les grandes orientations de l’action de son gouvernement, notant que son mandat devrait durer un an. Une fois la nouvelle Constitution élaborée par l’ANC, des élections générales sont en effet prévues au terme de ce délai.

L’axe central de l’action du Premier ministre sera la lutte contre le chômage, principal défi auquel est confronté le pays qui compte plus de 700.000 sans emploi, dont quelque 200.000 diplômés du supérieur.

Autres ibjectifs affichés par la nouvelle équipe: l’atténuation du déséquilibre régional, la justice sociale, la décentralisation, l’instauration de la sécurité et l’amélioration du climat des investissements. Le chef du gouvernement a insisté sur l’impératif de mettre fin aux grèves et aux sit-ins qui ont causé des préjudices considérables à l’économie.

 

Le président Marzouki, s’adressant à l’organisation patronale, a lui aussi estimé qu’il existait un risque de « naufrage » du pays si ces débrayages persistent. Il a même évoqué un « suicide collectif ».

Tout en disant comprendre les revendications des protestataires, Moncef Marzouki leur a proposé une « trêve » de six mois afin que les nouveaux dirigeants puissent remettre le pays sur les rails, après quoi ils pourraient leur demander des comptes.

Si les troubles ne cessent pas, le président et le Premier ministre ont prévenu qu’ils feraient appliquer la loi. AP


Alain Juppé « prêt à se rendre » très prochainement en Tunisie

 
 
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé se dit « prêt à se rendre en Tunisie » très prochainement dans un courrier de félicitations adressé à son tout nouvel homologue tunisien Rafik Abdessalem et rendu public samedi.
 
La constitution du gouvernement tunisien « marque la poursuite du processus démocratique en Tunisie. Votre pays, après avoir ouvert la voie du +printemps arabe+, confirme son rôle de pionnier et de modèle dans la région en matière de transition démocratique », écrit M. Juppé dans cette lettre datée de vendredi.
 
« La France, liée à la Tunisie par une longue histoire et une profonde amitié, se tient aux côtés du peuple tunisien et souhaite travailler avec les nouvelles autorités tunisiennes à l’approfondissement de notre relation bilatérale », poursuit-il.
 
« Dans cet esprit, je suis prêt à me rendre en Tunisie dès que possible au tout début de l’année prochaine », ajoute le ministre français.
 
L’Assemblée constituante tunisienne a accordé vendredi soir la confiance au gouvernement en approuvant par une majorité sa composition établie par son chef, l’islamiste Hamadi Jebali.
 
Rafik Abdessalem, gendre du leader historique du parti Ennahda Rached Ghannouchi, a été nommé mardi ministre des Affaires étrangères. Il a promis de ne pas bouleverser les fondements de la politique étrangère du pays.
 
Sa désignation à la tête du ministère des Affaires étrangères a soulevé les interrogations de commentateurs de la presse locale quant aux possibles répercussions négatives sur l’action diplomatique de la Tunisie de son manque d’expérience dans ce domaine.
 
Alain Juppé avait effectué en avril une visite à Tunis, après plusieurs ministres français venus recoller les morceaux entre la France et la Tunisie.
 
Les relations entre les deux pays avaient été crispées par la non perception par Paris de ce qui se passait en décembre au début de la révolte en Tunisie, puis par les déclarations maladroites et la révélation des vacances de Michèle Alliot-Marie, le prédécesseur d’Alain Juppé aux affaires étrangères, pendant les fêtes de fin d’année, alors que la répression était déjà en cours.
 
(Source: “Lepoint.fr” le 24 decembre 2011)

 


Tunisie : confiance accordée au gvt

L’Assemblée constituante tunisienne a accordé hier soir la confiance au gouvernement en approuvant par une majorité sa composition établie par son chef, l’islamiste Hamadi Jebali. Après un débat qui a duré toute la journée, la liste des membres du gouvernement a été soutenue par 154 voix pour, 38 contre et 11 abstentions.

La veille, Hamadi Jebali a présenté aux 217 élus de la constituante, issue des premières élections libres en Tunisie, la liste de son équipe dont les ministères clés vont au parti islamiste Ennahda, et exposé les priorités de son programme. Ennahda détiendra notamment les ministères régaliens de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice, dans ce cabinet qui compte 41 membres dont 30 ministres et 11 secrétaires d’Etat.

Ali Larayedh, ancien prisonnier politique et membre du bureau exécutif d’Ennahda a été nommé pour l’Intérieur, Nourredine Bhiri, actuel porte-parole du parti, pour la Justice, et Rafik Ben Abdessalem, gendre du dirigeant d’Ennahda Rached Ghannouchi, pour les Affaires étrangères.

Ennahda s’est attribué également les ministères de la Santé, du Transport, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, de l’Agriculture, du développement régional, de l’Investissement et de la coopération internationale ainsi qu’un nouveau ministère des Droits de l’Homme.

Source: « Le Figaro » Le 24-12-2011

Lien: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/24/97001-20111224FILWWW00255-tunisie-confiance-accordee-au-gvt.php


Tunisie: « Rien ne pourra marcher dans ce pays sans des institutions politiques valables », déclare Moncef Marzouki

Clair, concis et incisif, c’est le moins qu’on puisse dire du discours de Moncef Marzouki, président provisoire de la République alors qu’il s’adressait vendredi 23 décembre au patronat tunisien.

« Rien ne pourra marcher dans ce pays sans des institutions politiques valables », a-t-il déclaré. Maintenant que c’est bien parti avec la constitution du nouveau gouvernement, l’économique doit prendre la place qui lui est due. Les populations, si elle ne peuvent avoir leur pain quotidien, appelleront au retour de la dictature.  » Aujourd’hui que la machine politique est remise à flots, nous estimons que l’économique doit prendre le pas. Toutes ces manifestations, ces sit-in, ces grèves inexpliquées se justifient par une situation dramatique vécue depuis des décennies qui a marginalisé des pans entiers de la population, les affamant et les privant d’un minimum de droits humains. Toutefois, ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, c’est une opération suicide qui va nous mener vers le chaos. Il n’est dans l’intérêt de personne de continuer à priver les outils de production du pays de leurs moyens. « C’est comme poignarder la Tunisie dans son dos ».

La patience a des limites, a assuré M. Marzouki, et à un certain moment, il va falloir passer du langage de la supplication et de la prière à celui de la primauté de la loi. « La passivité n’est plus de mise et notre peuple doit pouvoir compter sur lui-même et prendre l’initiative d’améliorer son quotidien. L’Etat qui lui faisait des promesses qu’il ne tenait pas tout juste pour qu’il se taise sur ses exactions n’existe plus. Nous sommes tous responsables du développement et de l’essor de la Tunisie, tout comme nous avons tous notre part de responsabilité dans la marche arrière vécue ces dernières années ». Les mentalités doivent évoluer vers plus de responsabilisation et d’initiative.

La bureaucratie doit être bannie, l’Administration doit être réformée dans le sens de plus célérité, efficience et réactivité. « Est-il normal que les investisseurs fassent la queue pour investir à Sidi Bouzid et que pour de simples procédures administratives, on les bloque « ?

La réforme de la justice doit se faire au même titre que celle de l’Administration, car rien ne peut réussir sans une justice indépendante et intègre, a affirmé le président de la République.

Moncef Marzouki a d’autre part appelé les hommes d’affaires à ne pas se mêler de politique : « les résultats des élections ont montré que ce ne sont pas ceux qui ont le plus bénéficié des fonds du secteur privé qui ont gagné les élections. Il ne sert donc à rien de financer des partis pour avoir leur aval et s’il vous demandent des financements, je souhaiterait que vous leur demandiez de dégager ». Le président provisoire a également appelé la communauté d’affaires à s’acquitter de ses impôts et d’être en règle avec l’Administration fiscale.

Il a par ailleurs assuré que l’Etat veillera à garantir la sécurité pour que les investisseurs puissent évoluer dans un climat serein et rassurant.

Le discours de Moncef Marzouki a été mobilisateur et encourageant, reste qu’à notre sortie de l’UTICA, nous sommes tombés nez à nez avec des salafistes qui nous ont ramené tout d’un coup en Afghanistan…

Entre un discours officiel moderniste et une rue qui s’islamise de plus en plus, quelle image renvoyons-nous aux investisseurs étrangers?

Source: « WMC » Le 24-12-2011

Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-114200-tunisie-rien-ne-pourra-marcher-dans-ce-pays-sans-des-institutions-politiques-valables-declare-moncef-marzouki


Tunisie. Un gouvernement sans programme pour un pays près de la faillite
ParDr Ahmed Chebbi

Au lendemain des premières élections libres organisées en Tunisie depuis 50 ans, une coalition s’est formée dans le but de constituer une majorité lui permettant de diriger le pays. Une coalition hétéroclite dont la durée de vie ne dépasserait pas le temps d’écrire une nouvelle constitution. Il a fallu près de 2 mois à cette coalition pour se mettre d’accord sur le partage des postes ministériels.Curieusement, cette coalition gouvernementale esquive jusqu’à présent tout débat portant sur son programme.

A regarder de plus près, on comprend mieux pourquoi cette alliance contre nature évite d’évoquer ce sujet. En dehors des grands slogans communs à tous : création d’emploi, développement régional et incitation à l’investissement, ces partis de la «Troïka» (Ennahdha, Al-Moatamar, Ettakatol) ont des difficultés à trouver des points de convergence pouvant constituer un véritable programme économique et social commun.

Ennahdha : un libéralisme… poétique

Pour Ennahdha, le libéralisme est de mise. Le parti semble avoir une «vision claire» de ce que sera la Tunisie en 2016 avec des prévisions pour le moins optimistes, telles qu’«un taux de croissance annuel moyen de 7% sur toute la période 2012/2016», «un taux d’investissement de 31% du Pib en 2016», «un taux d’inflation dans la limite de 3% en 2016», et la création de «590.000 emplois au cours du prochain quinquennat» dont 400.000 emplois rien que pour 2012, selon les propos récents de Noureddine Bhiri, nouveau ministre de la Justice (sic !). Ces propos sont d’autant plus étonnants que ce chiffre serait atteint avec une prévision de croissance de 5% seulement.

Un tel programme«miraculeux» devrait inspirer des pays en faillite tels que la Grèce ou l’Italie. Sauf que les prévisions c’est bien, mais les mesures concrètes pour les atteindre c’est encore mieux.

Sur ce volet-là, Ennahdha est bien plus évasif et bien moins enclin à parler en termes de chiffres et de pourcentages. Le parti se contente de mentionner des mesures vagues telles que «revoir les dispositions du code d’incitation aux investissements dans le cadre d’une démarche de contractualisation qui lie l’octroi des avantages fiscaux à l’atteinte des objectifs économiques et sociaux». Tout lecteur attentif notera aussi un ton presque «poétique» pour traiter de sujets qui ne le sont pas :«revivifier le modèle de développement humain en puisant dans les valeurs authentiques de l’héritage culturel et civilisationnel de la société tunisienne et de son identité arabo musulmane. Ces valeurs qui prônent l’effort et l’excellence dans l’accomplissement du travail ; qui valorisent la créativité et l’esprit d’initiative ; qui récompensent les créateurs et favorisent l’entraide et la solidarité sociale».

Ceci sera-t-il suffisant pour réduire le chômage à 8,5% à l’horizon 2016, comme le propose Ennahdha ? Il est difficile de croire que 200 experts ont travaillé jours et nuits pendant des mois (d’après Ennahdha) pour aboutir à un tel programme.

Ettakatol : retour à l’Etat-providence

Ettakatol, de son côté, nous annonce l’Etat-providence. Le parti opte ainsi pour un retour aux valeurs fondatrices d’un socialisme qui a partout montré ses limites.

L’objectif phare du programme d’Ettakatol est la création de «100.000 emplois valorisants dans le service public». Alors que tous les voyants de l’économie nationale sont au rouge, il est difficile d’admettre qu’un pays comme la Tunisie, pays où un sureffectif dans les institutions de l’Etat a été mis à l’index par plusieurs études, peut se permettre de garnir encore plus les rangs du secteur public. Cette approche contribuera non seulement à freiner la modernisation de l’administration, mais servira aussi à masquer les lacunes du secteur privé qui peine à jouer son rôle dans la création d’emplois.

Une telle politique représente ni plus ni moins une bombe à retardement pour les futurs gouvernements. En effet, toutes mesures futures qui viseraient à réduire le nombre de fonctionnaires de l’Etat seraient impopulaires et engendreraient des blocages socio-économiques.

Comme pour Ennahdha, Ettakatol n’explique pas dans le détail quels seront les moyens mis en œuvre pour appliquer sa politique.

Cpr : des promesses populistes en guise de programme

Quant au Cpr (ou Al-Moatamar), c’est le flou total. Ce parti pan-arabisant a tout misé sur la soif de changement politique des Tunisiens. Il a ainsi récupéré leur colère et a bâti son image sur l’idée forte de rompre radicalement avec l’ère Ben Ali. Le Cpr a tout de même pris la peine de publier un programme économique qui n’a rien à envier à ses alliés en termes d’objectifs honorables : primauté à la justice sociale. Ce programme n’a aussi rien à envier à ses alliés en termes de lacunes flagrantes et d’absence de précisions.

Marzouki n’a jamais cessé de répéter que la Tunisie n’a nullement besoin d’emprunter. Selon le président intérimaire, nous pouvons compter sur la générosité des Tunisiennes, qui sont invitées à «épargner leurs bijoux», sur l’aide d’un voisin libyen aussi instable qu’imprévisible, et sur le rapatriement de l’argent du clan déchu (qui risque de durer des années).

Deux faits très révélateurs nous permettent de mieux comprendre la méthode de travail du Cpr dans ce domaine : les candidats aux portefeuilles ministériels alloués au Cpr ont été auditionnés un à un pour connaitre leurs intentions s’ils venaient à être choisis, alors que les programmes sont généralement établis par le parti et appliqués par les ministres. Par ailleurs, une partie du programme économique du parti a été plagiée sur un article de presse indépendante (le Cpr a vite fait de publier des excuses à l’auteur de l’article).

Le seul point commun à ces programmes semble être des promesses populistes qui furent utiles lors de la campagne électorale. En attendant, le pays est au bord de la faillite et la coalition gouvernementale formée depuis plus de 2 mois n‘a toujours pas indiqué son programme aux Tunisiens et aux investisseurs étrangers. Aucun membre de la «Troïka» n’est actuellement en mesure d’expliquer au peuple qui lui a fait confiance ce que compte faire cette coalition dans le domaine fiscal, économique, industriel, etc.

Le discours du Premier ministre, jeudi, lors de la présentation du gouvernement, n’a contenu aucune mesure concrète, aucun schéma de financement clair. Rien que des annonces d’intentions.

* Chercheur.
Source: « Kapitalis » Le 24-11-2011

Lien: http://kapitalis.com/afkar/68-tribune/7489-tunisie-un-gouvernement-sans-programme-pour-un-pays-pres-de-la-faillite.html


Les Tunisiens sont optimistes et heureux mais ne le savent pas!

Réalisée dans 51 pays pour les journaux ‘‘Le Parisien’’ et‘‘Aujourd’hui en France’’, entre le 26 octobre et le 13 décembre 2011, l’enquête annuelle BVA-Gallup International dresse un panorama annuel de l’état d’esprit de la planète. Les résultats sont surprenants, en tout cas pour la Tunisie, qui vient de vivre une révolution, et traverse une grave crise institutionnelle et économique.

2ème au baromètre du bonheur personnel

En Tunisie, le sondage a été réalisé avec la méthodologie du face-à-face auprès de 500 personnes dans la période allant du 24 novembre au 2 décembre 2011.

Dans le solde 2011 du baromètre de l’espoir personnel. La question posée aux personnes sondées est la suivante : «A propos de la situation personnelle, pensez-vous que 2012 sera une année meilleure ou moins bonne que 2011 ? L’indicateur est donc calculé à partir du «solde meilleure et moins bonne».

Dans le top 10 mondial des optimistes du baromètre du bonheur personnel, la Tunisie se classe 2e sur 51 pays (+64), derrière le Nigeria (1er, +82), mais devant l’Ouzbékistan (3e, +62), l’Arabie Saoudite (4e, +61), le Vietnam (5e, +61), le Ghana (6e, +56), la Colombie (7e, +52), l’Azerbaïdjan (8e, +44), l’Argentine (9e, +40) et le Cameroun (10e, +40).

Dans le Top 10 des pessimistes, on retrouve l’Irlande (1er, -39), la Serbie (2e, -37), la France (3e, -36), l’Ukraine (4e, -30), la Bosnie-Herzégovine (5e, -29), l’Italie (6e, -29), l’Autriche (7e, -20), le Liban (8e, -20), l’Espagne (9e, -20), la République tchèque (10e, -17).

6ème au baromètre de l’espoir économique

Les sondés ont également répondu à la question suivante : «Vous, personnellement, pensez-vous que, par rapport à cette année, l’année 2012 sera une année de prospérité économique, une année de difficultés économiques ou sera-t-elle semblable à cette année ? L’indicateur est calculé à partir du «solde prospérité et difficultés économiques».

Dans le Top 10 des optimistes économiques, la Tunisie se classe 6ème à l’échelle mondiale (+33), derrière le Nigeria (1er, +80), le Vietnam (2e, +51), Ghana (3e, +51), Ouzbékistan (4e, +45) et, Soudan du Sud (5e, +45), le Cameroun (7e, +33), l’Azerbaïdjan (8e, +30), la Colombie (9e, +28) et l’Irak (10e, +26).

Dans le Top 10 des pessimistes économiques, les Français sont les premiers à broyer du noir (1er, – 79), suivis des Irlandais (2e, -68), des Autrichiens (3e, -54), de la Belgique (4e, – 54), de la Bosnie-Herzégovine (5e, -52), de la Serbie (6e, -50), de l’Ukraine (7e, -48), de l’Espagne (8e, -47), de l’Allemagne (9e, -39) et de Hong-Kong (10e, -37).

Les riches et les pauvres

Sur le plan international, c’est l’Europe qui mène le bal du désespoir, alors que l’Asie et l’Afrique restent les maîtres de l’espoir. C’est toujours en Europe aussi que le «désespoir économique» est le plus marqué : -45 en Europe occidentale, -29 en Europe centrale et orientale.

L’Europe truste d’ailleurs le Top 10 des pessimistes, seul Hong-Kong y occupe la 10e place. Suit comme l’an dernier l’Amérique du Nord avec un solde de-25.

L’Afrique, de loin, mène le camp de «l’espoir économique»avec un solde de +51 (-16). Le Nigéria, troisième économie africaine, douzième producteur de pétrole, garde sa place de nation la plus optimiste du monde en termes de perspectives économiques avec un solde de +80 en progression de 10 points !

Les pays d’Amérique Latine et d’Asie sont beaucoup moins optimistes que l’an dernier mais restent dans le vert. Le Vietnam, en particulier, souvent présenté comme «le miracle asiatique» continue de se distinguer avec un solde de +51.

«Les tendances observées les années précédentes se confirment bien : l’Europe mène le bal du désespoir suivie par l’Amérique du Nord. Le reste du monde, l’Afrique en tête, reste majoritairement optimiste»,conclut l’étude.

De là à penser que plus on est riche et plus on est désespéré et que les pauvres, parce qu’ils ont atteint le fond et qu’ils ne peuvent que rebondir, gardent plus espoir, il n’y a qu’un pas que l’on serait tenté de faire.

Source: « Kapitalis » Le 24-12-2011

Lien: http://kapitalis.com/fokus/62-national/7498-les-tunisiens-sont-optimistes-et-heureux-mais-ne-le-savent-pas.html


Le blues des dissidents d’Ettakatol

Cela fait d’autant plus mal que ce sont 150 adhérents qui ont décidé de claquer définitivement la porte du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl ou Ettakatol), le parti du président de l’Assemblée constituante Mustapha Ben Jaâfar, et de ne plus regarder derrière eux.

«Oui, ça se confirme. Aujourd’hui, vendredi, ils ont décidé de partir. Le mouvement est en train de faire une boule de neige. Car, rien ne va dans les autres bureaux régionaux qui ne vont pas tarder à suivre», a dit à Kapitalis Me Zied Tayeg, un ancien d’Ettakatol du bureau de l’Ariana.

«Ils ne veulent écouter personne»

Selon l’avocat, rien ne va dans le parti. «Les premiers responsables nous ont tourné le dos et ne veulent même plus nous prendre au téléphone pour qu’on discute de ce qui ne va pas et qu’ils comprennent qu’il ne faut pas s’éloigner davantage de notre ligne électorale. Mais, là, on les voit appartenir beaucoup plus aux Nahdhaouis qu’à leur famille naturelle d’Ettakatol», ajoute-t-il.

Ce dernier semble navré de ce qui est arrivé et, pour le moment, il ne voit aucune issue dans le parti qu’il a adopté. «Ils sont plus que déterminés et ne veulent écouter personne. Inchallah, M. Ben Jaâfar ne dira pas un jour ‘‘ghaltouni’’ (on m’a trompé), comme l’a dit auparavant l’ancien président».

Zied Tayeg précise qu’il s’agit de toute une vague de démissions et que d’autres partis sont en train de préparer leur sortie. «Dans les autres bureaux de Ben Arous, de Sousse, du Kef…, les adhérents ont désormais une mauvaise image de leur parti et vont suivre le rang des démissionnaires dans les prochains jours. C’est vraiment dommage», a ajouté M. Tayeg sur une note pessimiste. Très pessimiste.

Ce même constat, on le retrouve chez le militant des droits de l’homme Khemaies Ksila, élu à l’Assemblée constituante sur une liste d’Ettakatol dont il est l’un des ténors. Lui aussi est ulcéré par ce qui se passe dans la formation à laquelle il a opté après la révolution. Et il ne voit pas de solution miracle, tant qu’il n’y aura pas de changement à l’intérieur de la direction et des structures nationales.

Ben Jaâfar fait la sourde oreille

«Tous les membres qui ont démissionné ou qui sont en colère ne demandent qu’à ouvrir le débat. Mais en voyant les responsables sortir de la ligne tracée auparavant, il est légitime qu’ils protestent.

Le pire, c’est que personne n’est prêt à les écouter. On comprend bien leur décision. Dommage !», dit M. Ksila à Kapitalis.

M. Ben Jaâfar et les autres membres de la direction nationale du parti sont-ils à ce point occupés à gérer la destinée du pays en cette phase transitoire, à travers l’Assemblée constituante et le nouveau gouvernement qui vient d’être constitué, et où Ettakatol compte plusieurs ministres et secrétaires d’Etat ? Si c’est le cas, cela suffirait-il à justifier la sourde oreille qu’ils opposent aux doléances de leur base en plein désarroi existentiel ?

Qu’en pensez-vous messieurs Ben Jaâfar, Khélil Zaouia, Mouldi Riahi et autres Elyes Fakhfakh ?
Source: « Kapitalis » Le 24-12-2011
Lien: http://kapitalis.com/fokus/62-national/7487-tunisie-le-blues-des-dissidents-dettakatol.html

Taher Hmila contesté par Ayadi en tant que président du groupe parlementaire du CPR

Le CPR a annoncé, vendredi 23 décembre 2011, dans un communiqué daté du 22 décembre 2011 et signé par Abderraouf Ayadi, le limogeage de Taher Hmila en tant que président du groupe parlementaire du CPR et qu’il a été remplacé par Hasna Marsit (vice-présidente), selon Mosaïque Fm et Shems Fm.

Cette décision est intervenue suite à une réunion tenue, les 20 et 21 décembre 2011. Dans ce communiqué, le CPR dénonce les accusations proférées par Taher Hmila sans fondements et les agressions verbales gratuites à l’encontre de Néziha Rejiba (Oum Zied) ainsi que plusieurs autres militants du parti.

Le document annule également les décisions prises par le groupe de Taher Hmila lors des réunions des 15 et 21 décembre 2011.

Abderraouf Ayadi réitère, dans ce même communiqué, l’engagement des membres du CPR à voter en faveur de la confiance au gouvernement.

En réaction et concernant son limogeage, Taher Hmila a déclaré à Shems Fm n’avoir pas été informé. Pour lui, il s’agit de ragots de presse, d’hallucinations ou tout simplement de pseudo rêves.

Pour sa part, Mohamed Abou a expliqué, dans une déclaration à Mosaïque FM, que ce communiqué et les décisions précises lors de cette réunion ne sont pas conformes au règlement intérieur du CPR et que les vraies décisions seront prises par le Conseil national du CPR.

Source: « Business News » Le 24-12-2011

Lien: http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Taher-Hmila-contest%C3%83%C2%A9-par-Ayadi-en-tant-que-pr%C3%83%C2%A9sident-du-groupe-parlementaire-du-CPR,520,28358,1


Précisions de Yazaki

Yazaki Tunisie a nié toute improvisation dans la décision de fermeture de son usine implantée à Om Larayés, dans la région de Gafsa, en réponse aux commentaires qui ont circulé, récemment à ce sujet, dans certains medias et réseaux sociaux.

Selon les employés de l’usine, les dirigeants auraient pris cette décision à cause des revendications légitimes des salariés, notamment la titularisation de ceux qui ont dépassé deux ans de service, comme l’exige la loi.

Cependant, le câbleur japonais a précisé que cette décision de fermeture a été prise suite à la certitude de ne plus parvenir à travailler dans des conditions propices à un déroulement normal et continu de l’activité de l’entreprise liée à ses clients par des contraintes drastiques. La production a été paralysée suite à la grève ouverte menée par les employés de l’usine depuis le 14 décembre 2011.

Selon la société, la poursuite du blocage des routes et les grèves sauvages et répétitives menées après la Révolution ont eu pour conséquence l’arrêt de la production à plusieurs reprises et, au final, la paralysie totale des moyens de production au sein de l’unité.

Source: « Investir en Tunisie » Le 24-12-2011
Lien: http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=12662

Manifestation pour la reconnaissance de Tamazight le 25 décembre en Tunisie

Des Amazighs de Tunisie appellent à une manifestation à Tunis le dimanche 25 décembre 2011 pour demander la reconnaissance de Tamazight et son introduction dans la nouvelle Constitution tunisienne. Hajer Barbana, une militante de la cause amazighe depuis l’époque de Benali, nous dit un peu plus à ce propos.

Tamazgha.fr : Depuis la chute du régime Benali, en Tunisie on parle de Tamazight… Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Hajer Barbana : Justement, nous avons profité de la chute du régime Benali pour sortir de l’ombre et militer sur le terrain afin d’accéder à nos droits. Car à l’époque du régime de Benali, les choses se faisaient très discrètement. Nous utilisions beaucoup l’Internet.

Vous avez appelé à une manifestation le dimanche 25 décembre à Tunis. Quel est l’objectif de cette manifestation ?

C’est au lendemain des élections du 23 octobre dernier que nous avions lancé l’idée d’une manifestation en faveur de Tamazight. Et ce sont des jeunes amazighs qui ont lancé l’appel.

Qu’est ce qui motive votre militantisme pour Tamazight en Tunisie ? Et quelles sont vos revendications ?

Si nous militons pour Tamazight, c’est parce qu’il s’agit tout simplement de notre identité. Nous souhaitons que Tamazight soit inscrite comme langue nationale dans la nouvelle constitution, que le droit d’apprendre Tamazight dans les régions amazighophones soit garanti et que Tamazight soit enseignée à l’université. Aussi, nous exigeons que la toponymie amazighe soit respectée et que les villages et villes tunisiens gardent leur noms authentiques. Des rues devront porter des noms de symboles et de personnalités amazighes.

Attendez-vous beaucoup de manifestants ce dimanche 25 décembre à Tunis ?

Oui, plusieurs dizaines de personnes ont déjà confirmé leur participation. Nous avons l’espoir de rassembler beaucoup de manifestants. Ils viendront de Djerba, de Tataouin, Matmata, Zraoua, etc.

Avez-vous le projet de créer des associations ou organisations pour la promotion et le développement des langue et culture amazighes en Tunisie ?

Oui, nous allons créer des associations, nous allons mettre en place une bibliothèque et nous allons œuvrer pour encourager des travaux de recherche sur les traditions amazighes et la langue amazighe. Beaucoup de travail nous attend.

Source: « Kabyle.com » Le 24-12-2011

Lien: http://www.kabyle.com/fr/manifestation-pour-la-reconnaissance-de-tamazight-le-25-decembre-en-tunisie-18823-24122011.html

 

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1 juin 2004

Accueil TUNISNEWS   5 ème année, N° 1473 du 01.06.2004  archives : www.tunisnews.net رسالة من عائلات المساجين السياسيين بسجن برج العامري

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