Appel pour la libération de Hassen Ben Abdallah & fahem Boukaddous Jeunesse Démocratique Progressiste: Communiqué Luiza Toscane:Sauvons Onsi Abichou de la torture AFP: Un Franco-Tunisien extradé d’Allemagne vers Tunis, malgré plusieurs recours AFP: Un Franco-Tunisien extradé d’Allemagne Le Soir: Des « appels » au président de la République à peine réélu en octobre dernier fleurissent dans la presse locale Business News: Tunisie – Mouvement d’ambassadeurs en vue Business News: Tunisie – Algérie : après le fuel, la contrebande touche le textile La Tribune: Vers des solutions pratiques aux problèmes des Algériens résidant en Tunisie Jbeli: Le marchand d’illusions du Palais de Carthage Zaghloul: Tunisie: la date de l’Aïd El Fitr avancée au 3 septembre (Fiction) The Independent: Egyptians prepare for life after Mubarak THe Guardian: Reconciling Islamic values and democracy
Appel pour la libération de Hassen Ben Abdallah & fahem Boukaddous
Deux ans après les évènements du bassin minier de Gafsa, le dossier judiciaire reste ouvert : · Hassen Ben Abdallah, est incarcéré depuis 6 mois et purge une peine de 4 ans de prison ferme suite à sa condamnation pour son activité au sein du comité local des diplômés chômeurs de Redeyef. · Fahem BOUKADDOUS, condamné à 4 ans de prison pour sa couverture journalistique du mouvement de protestation sociale du bassin minier. Il est incarcéré depuis 1 mois dans des conditions difficiles. Son état de santé est très préoccupant. Les activistes et défenseurs des droits de l’Homme signataires du présent texte appellent les autorités tunisiennes à clore définitivement le dossier du bassin minier, à mettre fin aux procès et aux arrestations et à prendre les mesures nécessaires pour : – Libérer Hassen ben Abdallah et Fahem Boukaddous et promulguer une amnistié générale qui réhabilite dans leurs droits tous ceux qui ont été jugés ainsi que ceux qui sont toujours poursuivis suite au mouvement de protestation sociale du bassin minier – Réintégrer les leaders syndicaux dans leurs postes de travail.
Communiqué du Secrétariat National de la Jeunesse Démocratique Progressiste
Liberté- Identité- Justice Sociale CommuniquéSauvons Onsi Abichou de la torture
Le comité contre la torture de l’ONU (CAT/ONU) a prié aujourd’hui l’Allemagne de ne pas extrader Onsi Abichou en Tunisie, pays où il risque torture et emprisonnement. L’extradition de ce dernier est prévue pour cet après-midi. Il ne reste que quelques heures pour agir et empêcher l’irréparable. Rappel de l’affaire : voir le communiqué de presse de l’ACAT datant d’aujourd’hui même Je vous propose un modèle de courrier à envoyer en urgence aux autorités allemandes, avec, si possible, une copie à l’ambassade d’Allemagne de votre pays. Luiza Toscane A l’attention de Madame Sabine Leutheusser-Schnarrenberger Ministre fédérale de la Justice Fax : 00 49 30 18 580 95 25 Madame la Ministre Je souhaite attirer votre attention sur la situation de Monsieur Onsi Abichou, ressortissant franco-tunisien, détenu à la prison de Sarrebruck depuis le 17 octobre 2009, sur la base d’un mandat d’arrêt international délivré par la Tunisie. J’ai de sérieuses raisons de penser qu’en cas d’extradition en Tunisie, monsieur Onsi Abichou risque d’être torturé, soumis à un procès inéquitable et condamné à une lourde peine d’emprisonnement qu’il effectuera dans des conditions inadmissibles. Il sera également séparé de son épouse et de ses deux jeunes enfants qui résident en France. Le Comité contre la Torture de l’ONU, auquel l’Allemagne est partie, vous a enjoint aujourd’hui de surseoir au renvoi de monsieur Abichou en Tunisie pendant le temps de l’examen de sa requête par le Comité . Je vous demande de respecter vos engagements internationaux et de renoncer à ce renvoi dangereux, prévu pour cet après-midi à l’aéroport de Francfort ; Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.
Un Franco-Tunisien extradé d’Allemagne vers Tunis, malgré plusieurs recours
Un Franco-Tunisien extradé d’Allemagne
Des « appels » au président de la République à peine réélu en octobre dernier fleurissent dans la presse locale
A Tunis, le régime cultive la discrétion. Pourtant, les Tunisiens ont été surpris en pleine torpeur estivale par le lancement d’une campagne d’apparence assez insolite. Cela débuta le 8 août dernier quand la presse locale, qui ne publie que les informations comme-il-faut, diffusa un appel signé par une soixantaine de personnalités du cru et adressé au président Zine el-Abidine Ben Ali afin qu’il se représente aux élections de… 2014 pour briguer un sixième mandat successif.
Ces personnalités ne perdaient pas de temps, puisque l’autocrate s’est fait réélire pour un cinquième mandat en octobre 2009. Il est vrai que l’hypothèse d’un sixième quinquennat nécessiterait le recours à une révision constitutionnelle, qui passe par un référendum. C’est que Ben Ali, né en 1934, aura 80 ans en 2014, alors que la constitution tunisienne postule que les candidats ne peuvent dépasser l’âge de 75 ans au jour de l’élection. Ironie de l’histoire : cette constitution avait déjà été révisée en 2002 pour, justement, permettre à Ben Ali de briguer de nouveaux mandats.
En tout cas, la campagne pour un nouveau mandat de celui qui avait accédé à la présidence en 1987 à la suite d’un « coup d’État médical » (écartant Bourguiba devenu sénile) continue : le 20 août, la même presse tunisienne aux ordres publiait un autre texte, « l’appel des mille », dans lequel un millier de personnalités tunisiennes développaient quelques arguments en faveur du « raïs » actuel : « Eu égard, particulièrement, au rôle déterminant et avant-gardiste du président Ben Ali dans l’édification d’une démocratie éclairée assurant à notre pays la stabilité et le développement continu en symbiose avec une contribution populaire large et consensuelle… Et étant convaincus que le Changement est encore porteur de vastes horizons et de grandes ambitions pour le pays, ce qui rend impérieuse la permanence de Zine El Abidine Ben Ali aux commandes du projet national tendant à assurer stabilité, quiétude et pérennité à la Tunisie… »
Pour l’opposition tunisienne, ce langage fleuri entérine la présidence à vie que Ben Ali avait catégoriquement condamnée en chassant Bourguiba en 1987.
Un Tunisien exilé risque une analyse : « “Ils” veulent que les parrains du régime, Paris et Washington, effrayés par la perspective d’un Ben Ali “éternel”, acceptent un autre scénario, soit l’avènement d’un proche du président, plus jeune, comme son beau-fils Sakhr el-Materi dont l’étoile ne cesse de monter. »
En attendant, l’heure est à l’humour (noir) : « Hier, écrit sous le pseudonyme d’« Omar Khayyam » un autre facétieux exilé, treize millions de Tunisiens ont fêté dans la joie et la gaieté le centième anniversaire de leur Président. Son Excellence le Président Zine El-Abidine Ben Ali, élu à 88 % des voix en octobre 2034, n’a eu aucun mal à souffler les cent bougies allumées à l’occasion du plus heureux événement de l’année 2036. »
Tunisie – Mouvement d’ambassadeurs en vue
Tunisie – Algérie : après le fuel, la contrebande touche le textile
Des milliers d’effets vestimentaires ont été saisis ces deux dernières semaines par les autorités algériennes. Des pantalons, des chemises, des djellabas, des chaussures, des vestes et autres sous-vêtements en provenance de Tunisie et du Maroc, a rapporté le site algérien Liberté. Ainsi et durant la première dizaine du mois du Ramadhan, les éléments des GGF et les gendarmes algériens ont réussi à saisir des milliers d’articles sur des contrebandiers, dont notamment 5 ballots de friperie, une centaine de djellabas, plus de 500 chemises et 700 autres pantalons, près de 300 paires de chaussures, sans compter les moyens de locomotion abandonnés par les contrebandiers à la vue des dispositifs de sécurité. Au moins douze personnes ont été arrêtées, dont une femme. En outre, pas moins de 30.000 litres d’essence et de mazout, ainsi que des jerricans vides et des réservoirs secondaires, ont été saisis lors des différentes opérations menées par les GGF durant cette même période. En juillet dernier, plus de 1.700 articles avaient été saisis aux bandes frontalières algéro-tunisiennes et algéro-marocaines par les éléments des gardes frontières algériens, en plus des centaines d’autres produits interceptés sur les voies routières par les gendarmes.
Vers des solutions pratiques aux problèmes des Algériens résidant en Tunisie
25/08/2010 Par Rabah Iguer Le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, et le ministre tunisien des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, Naceur Gharbi, ont évoqué hier à Tunis les expériences respectives en matière de prise en charge des communautés nationales, indiquait le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Concernant le choix des pays du Maghreb pour effectuer sa première visite auprès de la communauté algérienne à l’étranger, M. Benatallah a souligné qu’il a pour objectif de lancer un signal aux membres de cette communauté quant à l’intérêt porté par le président de la République à la situation de la communauté algérienne dans les pays frères et voisins. Il a, en outre, donné un aperçu de la situation de la communauté algérienne établie de longue date en Tunisie, mettant l’accent sur les conditions socioéconomiques «souvent difficiles», et mentionné les principales difficultés récurrentes rencontrées par les membres de cette communauté, notamment celles liées à «l’obtention de la carte de séjour, la libre jouissance de leurs terres et de leurs biens et l’accès au marché du travail». M. Benatallah a estimé, à cet égard, opportun d’aller vers la recherche de solutions pratiques à ces problèmes en attendant l’aboutissement des négociations de la nouvelle convention d’établissement, en application de la convention en cours. Après la présentation par le ministre tunisien des mécanismes gouvernementaux d’encadrement de la communauté en Tunisie et à l’étranger, les deux responsables ont évoqué la possibilité de concertation et d’échanges d’expériences entre les ministres maghrébins au sujet des communautés établies dans les pays du Maghreb, précise-t-on de même source. L’idée de rencontres entre les membres expatriés des pays du Maghreb, sous le parrainage des gouvernements, a également été considérée durant cette rencontre. Enfin, le secrétaire d’Etat a visité la villa «Alice» située dans le quartier du Bardo à Tunis, récemment récupérée par l’Etat, et qui a été acquise par l’Algérie durant la guerre de Libération nationale
Jbeli
Ils ont souvent parlé de la légende du palais royal de Carthage
Ou les débats finissent par devenir aussi grotesques qu’un carnage
Les moins fortunés se mordent la langue et s’attendent au limogeage
Sauve qui peut la situation se dégringole vite due à ce remue-ménage
On a beau à rêver d’un futur meilleur mais hélas ce n’est qu’un mirage
Et que ces cauchemars ne réapparaissent plus sur notre joli rivage
Ce drôle de mec et sa belle nana sont tous deux dans le même bain
Jouant au chat et à la souris à travers les horizons avec méfiance et dédain
À chacun sa vocation pourtant ils réussissent toujours à se tirer du pétrin
Grâce à leurs commis, énormes combinaisons, servants fidèles et parrains
Alors qu’il marchande nonchalamment, elle fourre son nez partout sourire malin
Leurs sujets affaiblis et apeurés se soumettent bon gré mal gré à leurs jeux vilains
L’ambiance réticente dans le palais est quasi volatile
Pas besoin de paniquer ou s’affoler car le parquet est fragile
La moindre secousse ou gaffe et le plafond s’écroule
Ils risquent de perdre face et avoir l’air ridicule devant la foule
Malgré leurs fausses manœuvres ils célèbrent leurs louanges mesquines
Mais bon sens arrêtez de prendre les braves gens pour des imbéciles ?
Une coiffeuse acariâtre soûlante entame solo ses projets avec orgueil
Obligeant le maître et sa brigade hideuse à ne jamais dépasser le seuil
Prête à montrer ses griffes qu’importe que le pays soit en deuil
Donner un mal d’estomac aux pauvres et gronder ceux qui sont durs de la feuille
Pensez à la compromettre ou l’embrouiller et vous ferez la dance de l’écureuil
Risquez votre réputation pour elle et vous ne gagnerez que de minables médailles
Face à ces tribulations, l’ex-attaché militaire réalise qu’on n’est plus maître chez soi
Forcé à partager le pouvoir avec cette arriviste et ses complices c’est perdre la foi
Les scandales qui s’accumulent et l’agacent lui causent de la froisse et du désarroi
Tourmenté et harponné de travers, abdiquer n’est pas coutume chez ce bourgeois
Le peuple fait semblant de s’exclamer de peur ou d’admiration
Pour éviter quotidiennement harcèlement et persécution
Y en a marre de se faufiler entre la bureaucratie alors on choisit l’isolation
Chuchoter des mots de dégoût puis rêver tant bien que mal d’une révolution
Confus d’avoir dansé d’un faux pas ou marché la tête baissée d’humiliation
On se décide de prendre la parole et oser s’obstiner malgré les répercussions
Absence de moralité, indifférence totale aux modalités le palais feint de dormir
C’est la chance de tous les citoyens pour résister et avoir l’audace pour s’unir
Fermes et solidaires contre cette poignée d’usurpateurs et être prêt à mourir
Pour la patrie, se planter en groupes nombreux devant la porte du grand vizir
Qui devra renoncer à ses fortunes volées et remettre les clefs des châteaux de plaisir
Se débarrasser des dogmes et des mythes et se rassurer que le ciel va bientôt s’éclaircir
Après tant et tant d’années de dépravation, une vigilance s’impose partout pour en finir
Avec la triste réalité dont nous devons prendre conscience et -spirituellement – nous enrichir
Admettre nos imperfections de jadis et concevoir un régime moins totalitaire capable de s’affermir
Peu importe nos affiliations ou échelons, l’essentiel est de proposer de véritables plans d’avenir
Avec franchise, sans se montrer supérieur ou meilleur mais tous égaux devant la loi et s’en réjouir
Apprendre à coopérer car la population entière a droit à la liberté et le devoir de loyalement servir
Tunisie: la date de l’Aïd El Fitr avancée au 3 septembre
So here comes the latest Egyptian joke about 82-year-old President Hosni Mubarak. The president, a keen squash player – how else could he keep his jet-black hair? – calls up the sheikh of Al-Azhar, the highest Sunni Muslim cleric in the land, to ask if there are squash courts in heaven. The sheikh asks for a couple of days to consult the Almighty. Two days later, he calls Mr Mubarak back. « There’s good news and bad news, » he says. Give me the good news, snaps Mr Mubarak. « Well, » says the sheikh, « there are lots of squash courts in heaven. » And the bad news, asks the president? « You have a match there in two weeks’ time! »
The fact that the intelligence services ignore the usual suspects when this sort of joke is made does not signify a new freedom of speech or – dare one say it – a new democracy in Egypt. The truth is that the president, in poor health since a gall bladder operation in Germany, is a very old man who has no appointed successor and whose imminent demise is the only story in town, told with that familiar vein of cruel humour in which Egyptians are rivalled only by the Lebanese. The days when Mr Mubarak was called « La vache qui rit » (the cow who smiles) – the Egyptians know the joke in its French form – are gone.
A lot of them want him dead – not out of personal animosity, but because they want political change. They probably will not get it. Telling Egyptians that « only God knows » who the next president will be – Mr Mubarak actually said this – is ridiculous. Will it be his son, Gamal? The head of Egyptian intelligence, Omar Sulieman? He’s probably had too many heart problems.
But either way, it would change nothing. Of Mohamed ElBaradei, more later. The opposition « Kifaya » – « Enough » – party is regularly attacked by the security services. Perhaps Mr Mubarak does not care.
Cairo has been labouring under an intense heat wave these past two weeks – when the local papers report it on page one, you know it’s serious – and in the foetid slums of Beaulac al-Daqrour, sweating through 47 degrees, the millions of Egyptians who live under Mr Mubarak’s exhausted rule have little time for politics.
Like the Iraqis under UN sanctions, whom the West always hoped would overthrow Saddam, most Egyptians are too weary to rise up against the regime, more anxious to protect their families from poverty than to abuse the man who leaves them in such misery. Even the open sewers of al-Daqruor have dried up, leaving a black stream at the bottom, in which barefoot children play.
Just as Victorian governments always feared revolution amid the slums of London, Manchester and Liverpool, so the Egyptian authorities have layered the slums with a carapace of competing intelligence services to ensure that no serious political opposition can be sustained amid the piety and filth of Cairo.
A splurge of posters carrying a photograph of Mr Mubarak’s 47-year old businessman son, Gamal, below the bleak caption « Gamal … Egypt » – a sad gesture to Egypt’s 28 per cent illiteracy rate rather than a chic slogan by his National Democratic Party – has been disowned by his supporters, who now oddly include a member of the opposition leftist Tagammu party, Magdy el-Kurdi.
True to the methods of all good Arab socialist movements, poor Mr el-Kurdi is to be « interrogated » for violating the Tagammu’s principles. « …We don’t support individuals, » the party’s co-founder said. « Rather, we seek democracy. »
And so say all of us. The problem with Mr Mubarak’s presidency – and with Gamal, if this is to become the second caliphate in the Middle East (the capital of the first being Damascus) – is that after decades of promised improvements, most Egyptians still feel that their country has no physical or political movement. The country’s state of emergency curbs their tongues. Poverty breaks down their energy. They have been injected with political boredom.
The rich live in gated communities outside the city; indeed, all the major hotels in Cairo have become gated communities for foreigners, tourists and businessmen and women, who breathe air-conditioning, sip cold beers beside the pool, sweep to their appointments in luxury buses or limousines. For the rich, there are tennis clubs, horse-riding, boutiques, concert performances. For the poor, there is controlled religion, Dickensian housing and television soap opera. No wonder Egyptian television is celebrating its 50th anniversary with the slogan: « We started big, and we remain big. » Big – as in fat.
For, as a Cairo freelance writer, Nael Shama, noted last month, Egyptian television’s Nile News, launched in English and French in 1994 as a rival to CNN, is a flop.
« Because Nile News has … been owned and run by the Egyptian state, its freedom of expression has always been curtailed … As in all dictatorships, news reports must start with highlighting the inane announcements of the president followed by the ‘less important’ world news, be it the collapse of the Twin Towers in New York, or the start of a new war in the Middle East … »
Demonstrations and strikes – trade unions have grasped back a little power in recent months – are rarely reported. The Muslim Brotherhood, the theoretically banned but tolerated opposition party, is forbidden from all Nile News programmes.
That’s the way Egypt is run. There is a kind of facade of toleration. It’s like riding on a familiar old train, puffing round the Cairo loop-line to Giza. You already know the names of the stations by heart. Call Egypt a dictatorship and the government will tell you that democracy takes time – at least 29 years under Mr Mubarak and counting – and ask why the Brotherhood can campaign at elections if the country is so undemocratic. Forget for a moment that an awful lot of the Brotherhood are regularly banged up, and you will also be told of the freedom of the press. Forget for a moment that journalists are regularly banged up, and you will be told that even the president enjoys the jokes told against him.
« If this was a Saddam-style dictatorship, » an old friend and Mubarak loyalist asked me, « do you think we’d have the internet so freely available to our youth? »
But there you have to signal red and stop the train. For, two months ago, a 28-year old human rights activist called Khaled Said was dragged out of an Alexandria internet cafe by two cops, Awad Sulieman and Mahmoud Salah Mahmoud – the names are important because Egyptian policemen are usually allowed anonymity – who, in a vicious assault, smashed his head against a wall and killed him. The reason for his murder, his mother suspects, is that Mr Said possessed a videotape of some cops sharing out drugs seized during a police raid.
Even before the autopsy, however, the Egyptian interior ministry said that Mr Said had criminal convictions, evaded national service and had swallowed a packet of marijuana when he saw the police arrive. The initial autopsy claimed that Mr Said died by asphyxiating on this plastic wrap of drugs, a conclusion disputed by international forensic pathologists, who said that photographs of the autopsy were « disturbingly amateurish », and questioned the lesions on Mr Said’s corpse.
The pathologists said they were consistent with a beating during arrest rather than the rather extraordinary police claim that their prisoner had « fallen from a stretcher while being taken to an ambulance ». Why would he fall from a stretcher?
In any event, when the case came to court last month, it turned out that the cops were charged only with « misuse of force », which carried a sentence of one year’s imprisonment.
In court, lawyers for the Said family demanded the charges should be changed to murder. Yet, in a society where police brutality is regarded as routine – a policeman sentenced for sodomising a prisoner with a broom returned to the force after a brief period of imprisonment – no one has high hopes that justice will be done.
Many remember the case of a man in Upper Egypt who was charged by police with murdering his absent wife. After the usual fisticuffs and battering of the prisoner, he confessed to the crime – another police « success » which lost some of its glow when the wife returned to her village, explaining that she had stayed with neighbours after a row with her husband. It must, as they say, have been quite an interrogation.
It’s as if the police don’t have enough on their hands already. In Old Cairo, for example, they man iron barricades around the Coptic streets. Whereas the occasional patrol would move through the area a few years ago, there are now muhabarat intelligence service members guarding the barriers. Even tourists must dismount from their buses and be checked by the cops to visit the Christian churches. Just how bad Muslim-Coptic relations have become was evident last month when a priest claimed that his wife had been kidnapped.
Word went round that she had been seized by Muslims. The cops found her staying with Coptic friends because – like the wife in Upper Egypt – she had had a row with her husband. The police took her. President Mubarak has renewed the emergency laws under which Egypt has been governed for decades, because of « serious threats against national security » and « the struggle against terrorism and drug trafficking ». Although 500 prisoners under « administrative detention » – including 191 Muslim Brothers – were freed under an amended law three months ago, around 9,500 men remain in prison for largely political offences, men who should also have been given their freedom, according to the president of the Egyptian parliament, Ahmad Fathi Surour.
Complaints against the government – for widespread corruption, of course, for suppression of human rights, for police brutality – rise almost monthly. There is widespread criticism of Egypt’s new agreement with oil companies over the sharing out of profits on oil exploration in the desert, on the grounds that it gives greater advantages to foreign investors than to Egypt. The man who signed the most important exploration agreement in the history of Egypt was Tony Hayward of BP.
Meanwhile, even in education, the Mubarak regime plays off Muslim and Western fears. No sooner had the Minister of Higher Education and Scientific Research, Hany Halal, last month banned female students from wearing the « niqab » covering in Egyptian universities – thus bringing Egypt into line with Syria (and France) – than the Minister of Education, Ahmed Zaki Badr, announced that private international schools in Egypt – the British School and the Canadian School, for example – must include Arabic language and the religion and history of Egypt in their courses; their pupils must salute the Egyptian flag at the start of each school day. Give state school Muslims a taste of secularism here, make the secular schools remember religion. It’s typical « Mubarakism » – it confuses the masses while you arrange the next elections.
It’s next year’s presidential elections, of course – rather than the imminent parliamentary poll – that Mr Mubarak is watching. Forget, I fear, poor Mr ElBaradei, beloved by the elite youth and middle classes of Egypt for his vague intention to oppose Mr Mubarak. He will only stand, he says, if the elections are truly democratic – which is like asking the Nile to flow upstream. The government’s election riggers have honed their practice to PhD standards since Nasser’s dictatorship, and they are not likely to change. ElBaradei is what you might call a « nice » man, but Egyptian elections, which usually anoint the pharaoh with a result in the 90 per cent range, are unlikely to embrace the former UN arms inspector.
And what of Egypt as a great Arab power? Its status as the Great Peacemaker is fading. Turkey is – or was – the Great Negotiator in the Middle East. And the peace treaty with Israel – which Anwar El Sadat believed would give international prestige to Egypt – has neutered his country’s independence. In Gaza, Egypt finds itself acting as a colonial vassal, sealing off 1.5 million Palestinians to maintain Israel’s outrageous siege.
The American-Israeli alliance, along with the UN and the EU, has forced Egypt into the complicity of semi-occupation. Egypt briefly opened its frontier to Gaza after the Turkish flotilla killings – but why did it not do this before? Because, needless to say, it fears Hamas even more than Israel. Because if Israel regards Hamas as an Iranian proxy, Egypt regards it as an infection. It will willingly help Israel to bottle up the Islamist germs if this protects Egypt from a return to an Islamist insurgency.
Egyptians know their history. They know what Gamal Abdel Nasser represented – heroism and failure – and what Sadat represented: heroism, peace and humiliation. And Mr Mubarak? Let’s see when the squash courts open.
Candidates for succession
1: Gamal Mubarak
Both Gamal and his father have denied that he wants to take over as president of Egypt, but his steady ascent through the country’s political life has indicated otherwise. He has long been seen within the country as the heir apparent. And a poster campaign that touted him as Egypt’s new leader had to be disowned by his party. If he did take over from his father, he would be following the lead of Syria’s Bashar al-Assad, who took over after his own father’s death.
2: Omar Suleiman
The senior intelligence official for Hosni Mubarak has not publicly expressed interest in the leadership position. But he is a major figure in the leadership structure of Egypt. He is involved in the constant negotations with Hamas over the future of Gaza. However, health problems, specifically his heart, do count against him achieving the country’s top job.
3: Mohamed ElBaradei
The former head of the International Atomic Energy Agency, Mohamed ElBaradei has not yet confirmed whether he will stand for the presidency, but many in Egypt are hoping that he will and see him as the man to bring democratic reform to the country. Dr ElBaradei – who won the Nobel Peace Prize in 2005 while in charge of the UN’s nuclear agency – is leading a campaign for constitutional change that has so far gathered around 770,000 signatures, and he has stated that he will only think about running for president if the election is fair.
(Source: « The Independent » le 24 aout 2010) Lien:http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/egyptians-prepare-for-life-after-mubarak-2060150.html
Reconciling Islamic values and democracy
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