24 mai 2010

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TUNISNEWS
10 ème année,N° 3653 du 24.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


LTDH: En opposition flagrante avec le processus du dialogue au sein de la Ligue – les autorités interdisent la commémoration de l’anniversaire de la LTDH. Luiza Toscane: Yassine Ferchichi n’entend pas « lâcher l’affaire » Tunisie censure: La confusion de l’aspect « apolitique » avec la « non-inféodation » ne peut être que malhonnête Olfa Youssef: Lettre « très objective » à Ammar Nouvelobs: Un Tunisien refuse de partir AFP: Mauritanie: les tueurs présumés des Français s’affirment soldats d’Al-Qaïda » AFP: Un mort et 300 véhicules incendiés près de la frontière algéro-marocaine AFP: Koweït: un journaliste inculpé d’atteinte aux intérêts nationaux AFP: Iran: pendaison du frère du chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah


Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme Tunis le, 21 Mai 2010 Communiqué (Traduit de l’arabe)

En opposition flagrante avec le processus du dialogue au sein de la Ligue,   les autorités interdisent la commémoration de l’anniversaire de la LTDH.


Un lourd dispositif policier a assiégé, aujourd’hui, vendredi 21 mai 2010, le local central de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme afin d’interdire la commémoration de son 33ème anniversaire, empêchant tous les convives d’y parvenir. Seuls les membres du Comité Directeur ont pu accéder à ce local, alors que tous ceux qui se sont déplacés,  comités de sections, militants , amis de la Ligue et membres du Corps Diplomatique ont été bloqués par  des barrières métalliques placées à toutes les issues menant au Local.  
Cette interdiction survient en contradiction flagrante avec l’atmosphère positive dans laquelle se déroule le dialogue entre le Comité Directeur représenté par la Commission ad-hoc et les adhérents qui ont intenté des recours en justice après la tenue du 5ème Congrès National en octobre 2000 et en présence de Ms Abdelwahab El Bahi et Moncer Rouissi. La dernière réunion, tenue jeudi soir, s’est soldée par une réelle avancée vers la résolution des points de litige qui constituent autant d’entraves à la tenue, dans les meilleurs délais, d’un Congrès National consensuel.  
Au cours de cette réunion, le Président de la Ligue a réitéré son invitation à tous les membres de la Ligue, dont le groupe des plaignants, pour assister à la cérémonie; invitation reçue avec sérénité et satisfaction par toutes les parties. Ce matin même, le Directeur des Libertés Publiques au Ministère de l’Intérieur avait téléphoné au Président de la Ligue pour l’informer verbalement de l’interdiction de l’activité projetée par le Comité Directeur sous prétexte de la décision de justice frappant de nullité toute action du Comité à l’exception de celle relative à la préparation du Congrès National.
Le Comité Directeur tient à affirmer encore une fois et en dépit de toute lecture du jugement rendu en juin 2001, que les autorités et plus particulièrement le ministère de l’intérieur n’ont aucune compétence en la matière et que l’exécution d’un tel jugement est du seul ressort des parties concernées : le Comité Directeur et les plaignants qui, du reste, adhèrent aux négociations et certains d’entre eux allaient répondre à l’invitation et assister aux cérémonies en signe de bonne volonté pour faire aboutir le dialogue au sein de la Ligue conformément aux objectifs qui lui sont assignés par les deux parties.
Il s’avère, encore une fois, que le Ministère de l’intérieur viole allègrement la loi en s’interdisant d’informer la Ligue, par écrit, de sa décision arbitraire, la privant, de la sorte, de son droit de recours devant le Tribunal Administratif pour demander l’annulation d’une telle décision pour abus de pouvoir.
Dénonçant avec la plus grande fermeté cette interdiction, le Comité Directeur présente ses vœux aux militantes et  militants de toutes les générations de la Ligue à l’occasion de l’anniversaire de leur organisation prestigieuse. Il appelle de nouveau les autorités à mettre fin aux velléités d’immiscions dans les affaires de la Ligue et à la laisser agir librement en levant le blocus imposé aux locaux des sections régionales et le siège central à Tunis depuis septembre  2005   
Le Comité Directeur tient également à saluer tous ceux qui ont répondu à son invitation tout en les priant de l’excuser pour toutes les tracasseries subies alors qu’ils tentaient d’arriver au siège de la Ligue.     
Pour le Comité  Directeur      Le Président           Mokhtar TRIFI 21, rue Baudelaire – El Omrane – 1005 Tunis – Tél : 71.280596 – Fax : 71.892866 E-mail : ltdhcongres6@yahoo.fr

Yassine Ferchichi n’entend pas « lâcher l’affaire »


Quatrième jour et quatrième nuit. Yassine Ferchichi campe toujours devant le ministère des Affaires Etrangères à Dakar. Son espoir : être reçu par Madické Niang, le ministre auquel il a adressé une lettre en ce sens le 5 mai dernier et à laquelle il n’a à ce jour reçu aucune réponse. Seuls quelques policiers manifestent un peu de curiosité lorsqu’un avocat ou un journaliste viennent lui rendre visite dans son campement de fortune. Campement est un grand mot. Il n’a tout simplement plus rien avec lui. Renvoyé de France le 24 décembre 2009 au Sénégal, il avait été logé dans un hôtel jusqu’en mars, date à laquelle les autorités sénégalaises lui avaient fait savoir qu’elles mettaient un terme à sa prise en charge. Yassine Ferchichi avait alors mené une grève de la faim, particulièrement médiatisée et ces mêmes autorités revenaient sur leur décision, mais dans les faits ne se seraient jamais acquittées de leur dette envers l’hôtelier, qui a fini par chasser Yassine Ferchichi. Par ailleurs, il n’a jamais pu obtenir de prise en charge de l’Etat sénégalais pour une opération rendue nécessaire par une fracture de la main de mars dernier, et à ce jour non soignée. A la rue depuis jeudi, sans aucune ressource, sans perspective, Yassine Ferchichi n’a rien à perdre non plus et il est résolu à « ne pas lâcher l’affaire », pour reprendre ses termes, et  » à se battre jusqu’au bout ». Luiza Toscane

La confusion de l’aspect « apolitique » avec la « non-inféodation » ne peut être que malhonnête

Astrubal

Pour prendre l’exemple du blog collectif de Nawaat, nous ne sommes, tel qu’indiqué dans « l’à propos de blog », inféodés à aucun parti politique, ni mouvement ni ONG d’aucune sorte. Pourtant, le blog respire, mange et suinte à chacun de ses recoins la politique. Et pour cause, nous avons eu droit à toutes les étiquettes, mais en vain tant nous sommes inclassables. La seule étiquette qui unit les participants au blog de Nawaat, c’est celle qui consisterait à relever que nous militons avec vigueur pour nos droits fondamentaux et que nous aspirons à des changements politiques profonds en Tunisie en faveur d’une vraie démocratie respectueuse de la personne humaine. Et la censure est au centre de nos préoccupations.

Or, et pour revenir aux derniers événements en matière de lutte contre la censure en Tunisie, la confusion constatée entre l’aspect « apolitique » et la non-inféodation à un quelconque parti ou mouvement politique est intellectuellement et méthodologiquement malhonnête. La lutte contre la censure est, en effet, l’un des piliers de tous les combats politiques. Cette lutte est politique par sa nature, par son contenu et par ses moyens d’expression. Et parmi ces moyens d’expression, l’organisation de manifestations en la forme de réunions pacifiques sur la voie publique ou sur internet incarne un moyen de revendication dont le caractère politique ne saurait être nié par quiconque ayant un minimum de lucidité.

Faut-il du reste rappeler que l’on ne manifeste pas dans la rue pour se faire entendre par « Titus, le sublime », roi des primates des Grands Lacs africains, mais bel et bien par des politiques. Or, prétendre qu’une manifestation, politique par nature, est « apolitique », s’avère en réalité le meilleur moyen de l’inféoder politiquement à un parti en particulier et à lui promettre l’allégeance éternelle… à lui, et à aucun autre ! .

En outre, reprocher à tout parti de s’intéresser à ces revendications populaires contre la censure sous prétexte de vouloir l’instrumentaliser est une attitude singulièrement malsaine. Certes, craindre l’instrumentalisation et être alerte pour ne pas être roulé dans la farine par l’opportunisme politique de certains est de bonne guère. En revanche, vouloir à tout prix stériliser le champ politique par un hypocrite slogan « apolitique » est aussi malsain que l’opportunisme partisan contre lequel on désire lutter.

Et tant qu’à faire, j’attire l’attention sur un fait qui pourrait échapper à certains : toute entreprise de mobilisation populaire, quelles que soient ses revendications, suppose le leadership d’un individu ou d’un groupe qui prend en charge l’organisation et l’animation de cette mobilisation. Or, ce leadership est politique de par l’influence sociale tout comme le poids médiatique qu’il accorde à ses auteurs. Ce leadership est politiquement, professionnellement et électoralement monnayable (pardon pour le cynisme de mes propos). Celui qui dit le contraire est un menteur.

Et face à l’adhésion populaire en matière de manifestations politiques, il y a le choix entre trois attitudes :

– soit monnayer la mobilisation de tous les manifestants contre la censure, et ce, au plus offrant en terme politique (c’est-à-dire en soutenant ouvertement tout parti à l’écoute et qui propose concrètement la prise en charge politique des violations de nos libertés fondamentales, quel que soit son bord politique) ;

 

– soit la frivolité de l’attente « apolitique » jusqu’à ce que Titus agisse (pourtant, il est bel et bien mort Titus) ;

– soit « péter un plomb » en taxant tous les partis politiques d’opportunisme et croire pouvoir faire soi-même le travail en gravissant les marches du palais de Carthage (et ce, via le raccourci de la rue d’Angleterre, de l’avenue Habib Bourguiba ou de je ne sais quel support web).

 De ces trois cas de figure, le premier servirait l’intérêt des Tunisiens, le deuxième l’intérêt politique exclusif de ceux qui prétendent que la lutte contre la censure est apolitique, et pour le troisième, il s’agit d’une instrumentalisation la plus hypocrite qui soit !

Jusqu’à ce jour, j’ai préféré ne pas m’exprimer sur l’étiquette « apolitique » des dernières manifestations contre la censure. Pourtant en privé, je n’ai cessé de pester combien c’était absurde. Et aujourd’hui, je dis non seulement que c’est absurde, mais qu’il faut également stigmatiser de tels discours comme s’adressant à des mineurs et des incapables, et non à des citoyens majeurs et politiquement responsables.

Il y a près de deux ans déjà, parmi les échanges que j’ai eus avec mes amis de Nawaat et qui n’ont rien de confidentiels, j’affirmais que la mobilisation contre la censure était en voie d’être gagnée. Mais pour que cette mobilisation ne demeure pas stérile à l’avenir, on se doit sur nos supports comme celui de Nawaat à contribuer à la politiser. Parce que ce combat est politique ou il n’est pas. Et c’est vrai que depuis quelques années je ris jaune à chaque fois que je vois des initiatives contre la censure dont les initiateurs les présentent comme apolitiques. Quelle hypocrisie en somme qui consiste à prendre le leadership d’une manifestation politique par nature (la mobilisation du public pour la défense d’un intérêt commun) et de prétendre que ce qu’ils font est apolitique. N’étant plus très jeune, cela me fait songer à tous ces noms issus de la société civile qui étaient très entreprenants en matière de mobilisation « apolitique ». Et lesquels noms avaient, dès que l’occasion s’était présentée, capitalisé sur ces positions de leadership (au sein de la société civile) pour faire leur entrée au sein de certaines instances partisanes puis faire un revirement à 180° en matière de revendications légitimes. Je ne suis pas en train de critiquer la passerelle honnête, normale et naturelle entre la société civile et l’activité politique partisane. Ce que je critique c’est l’hypocrisie qui consiste à faire de la politique tout en prétendant le contraire.

 

Et pour finir, je précise que mes propos ne visent ni Slim, ni Yassine. Bien au contraire. S’agissant de Slim notamment, et pour avoir suivi certaines de ses réactions, il me semble qu’il a été exemplaire. Je dirais même remarquable. Je lui dis bravo tant pour ce qu’il a fait, mais aussi et surtout pour la manière avec laquelle il l’a fait.

Astrubal, le 23 mai 2010

http://nawaat.org/

http://astrubal.nawaat.org/

PS: Tous mes billets postés sur Nawaat depuis quelque temps l’ont été grâce à la gentillesse des membres de Nawaat qui l’ont fait à ma place. Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne peux malheureusement me connecter sur Nawaat en tant qu’admin sans mettre en danger la sécurité du blog. Mon incapacité à répondre aux commentaires relève du même souci. Aussi, je réitère mes excuses si je n’arrive pas à réagir à temps aux commentaires. Mais, promis, je répondrai à chacun des commentaires dès que la situation le permettra. Pardon encore et merci pour votre indulgence.

 

(Source: nawaat.org (censuré en Tunisie), le 23 mai 2010)



par Olfa Youssef

Les spécialistes de l’éducation affirment que l’on peut punir l’enfant afin de lui montrer les limites nécessaires à son développement tant affectif que social. Cependant ils insistent sur la nécessité de révéler à l’enfant la cause de la punition quelle qu’elle soit. Cette connaissance de la cause donne son sens à la punition et instaure dans la psyché de l’enfant un monde le moins arbitraire possible entre les actes humains. Dans notre chère Tunisie, certaines instances barrent l’accès à certains sites. On les nomme « Ammar ». Et comme à mon âge, je ne peux plus être dans la revendication infantile ou instrumentalisée, j’ai tenté de comprendre les causes de cette censure/ punition…Autant vous dire dès le départ qu’aucune cause ne m’a convaincue:

1_ Supposons que cette censure vise les sites pornographiques, et supposons que c’est légitime pour protéger les mineurs; pourquoi alors viser d’autres sites qui n’ont rien à voir avec la pornographie?

2_Supposons que cette censure vise les sites dit « politiques » ou d' »opposition » et supposons que ces sites dépassent parfois les limites de la bienséance en portant atteinte à la vie privée des gens, et en s’en prenant à leurs mœurs, et supposons que c’est légitime de les censurer pour instaurer le respect et réapprendre l’éthique; pourquoi alors permettre à certains journaux de la place de malmener d’autres personnes, voire même de les insulter?

3- Supposons que cette censure vise les sites dits « intégristes » et « terroristes », et supposons que cela soit légitime pour sauvegarder une certaine paix et pseudo-unité de notre pays; pourquoi alors, insister sur une radio « religieuse » qui, elle-même, divise les gens en bons croyants et en méchants mécréants? Et pourquoi permettre la création d’une banque qui se distinguerait des autres selon des critères portant le nom d’une religion, c’est-à-dire excluant les autres banques de répondre aux normes communitaires et même constitutionnels; Et que faire face à la prolifération de chaînes TV parfois plus intégristes que les sites visés? L’intégrisme via Internet serait-il plus nuisible que l’intégrisme via le tube cathodique?

4- En quoi le site wat tv, par exemple est-il plus « nuisible » que facebook? Les mêmes vidéos y circulent, et je suis certaine que vous n’ignorez pas l’utilisation de proxys quasi-généralisée…

5_Supposons que nous sommes des mineurs qui ignorent leurs intérêts, et qu’il faille nous protéger, voire même punir certains d’entre nous; pourrions-nous connaître la cause de notre punition et sa légitimité. Pourquoi pas une conférence de presse pour tout expliquer?

Nous vous en serons gré, et le pays aussi, car, peut-être n’avez-vous jamais lu Piaget ni Lacan ni même Zizek, mais un enfant puni sans connaître sa faute risque d’être très dangereux, une fois adulte…Mais peut-être ne pensez-vous pas à l’avenir cher Ammar…

(Source: le blog de Olfa Youssef (Tunis), le 22 mai 2010)

Lien: http://olfayoussef.blogspot.com/2010/05/lettre-tres-objective-ammar.html


Un Tunisien refuse de partir


24/05/10 10:30 Fayçal M. vit en France depuis l’âge de 3 ans, il en a 35. Il a refusé de prendre l’avion pour Tunis et sera présenté ce vendredi à la justice. Fayçal M., Tunisien sous le coup de la double peine (prison puis expulsion du territoire), sera déféré vendredi en début d’après-midi devant le parquet de Bobigny, après avoir refusé d’embarquer jeudi à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle dans l’avion qui devait le conduire en Tunisie, a-t-on appris de sources aéroportuaires. Sur le même sujet Il encourt une peine d’emprisonnement de plusieurs mois et une amende, avant d’être une nouvelle fois présenté à l’embarquement d’un avion pour la Tunisie, qu’il pourra encore refuser. A ce moment-là, la même procédure recommencera, selon les mêmes sources. Arrivé à trois ans Après son refus, Fayçal M., 35 ans dont 32 passés en France, a été placé en garde à vue dans les locaux de la police aux frontières (PAF). Il avait été interpellé à sa sortie de prison mardi avant d’être conduit au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Fayçal M. venait de purger une peine de cinq ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants, assortie de cinq ans d’interdiction du territoire. « Il est arrivé en France à l’âge de trois ans. Toute sa famille vit à Lyon. A 18 ans, il a fait une demande de régularisation à Versailles, qu’il n’a jamais obtenue », a expliqué, sous couvert de l’anonymat, un ami. (Source: Nouvelobs.com le 24 mai 2010)
 

Mauritanie: les tueurs présumés des Français s’affirment soldats d’Al-Qaïda »


AFP / 23 mai 2010 21h07 NOUAKCHOTT – Les trois assassins présumés de quatre touristes français fin décembre 2007 dans le sud de la Mauritanie se sont affirmés dimanche « des soldats d’Al-Qaïda » à l’ouverture de leur procès Nouakchott, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont plaidé « non coupable », en présence de leurs avocats. Habillés en boubou mauritanien, ils s’exprimaient en arabe durant leur audition. Les trois hommes sont Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnou, arrêtés en janvier 2008 en Guinée-Bissau par la police bissau-guinéenne en coopération avec les services de renseignement français, et Maarouf Ould Haiba, interpellé peu après à Nouakchott. Affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ils sont accusés devant la Cour criminelle de Nouakchott d’avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007 à l’est de la ville d’Aleg (sud de la Mauritanie). Quatre des touristes, trois membres d’une même famille et un proche, sont morts et le cinquième a été grièvement blessé. « Je suis soldat d’Al-Qaïda. Je le dis tout haut. J’ai même eu des entraînements dans ses camps », a déclaré Sidi Ould Sidna. Les trois principaux accusés ont « reconnu leur appartenance à Al-Qaïda dont ils se sont déclarés soldats », a confirmé à l’AFP une source judiciaire. Ils ont reconnu s’être « entraînés dans des camps d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) » dans des lieux non précisés. « Je n’ai pas tué mais j’avoue que cela aurait été un grand honneur pour moi si j’avais tué », a déclaré Ould Maarouf Ould Haiba. Ould Haiba et Mohamed Ould Chabarnou ont déclaré que leur mission était le jihad (guerre sainte) ». Quant à Ould Sidna, il a accusé la Cour et la Mauritanie d' »apostasie » et les a conviés au « repentir ». Il s’est en outre présenté comme « un soldat convaincu du triomphe de l’Islam et de la charia », la loi islamique. La Cour a déjà entendu neuf des dix accusés présents. Elle a suspendu dimanche soir l’audience qui reprendra lundi, selon une source judiciaire. L’audition du 10e prévenu est attendue lundi matin. Le requisitoire du parquet est prévu lundi et doit être suivi des plaidoiries des avocats, selon une source judiciaire.


Un mort et 300 véhicules incendiés près de la frontière algéro-marocaine


AFP le 24 Mai 2010 Alger – La mort accidentelle d’un jeune homme en fuite samedi soir à Tlemcen, prés de la frontière marocaine, a déclenché des troubles au cours desquels plus de 300 voitures ont été incendiées, apprend on lundi dans la presse algérienne. Selon le journal Al Watan, le chauffeur du véhicule, âgé de 19 ans, en provenance du Maroc, a refusé de se soumettre à un contrô le douanier et a été pris en chasse vers 20H30 (19H30 GMT) près du village frontalier de Boukanoun, par des véhicules de la douane. Sa voiture a heurté de plein fouet un véhicule des douanes qui lui barrait le chemin. Son conducteur est mort sur le coup tandis qu’un douanier a été blessé dans cette collision, précise le journal. Après cet accident, près d’un millier des habitants de cette région d’où est originaire la victime, ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche deux parcs automobiles de la douane, incendiant plus de 300 véhicules, dont quatre véhicules de la douane, selon les quotidiens arabophones El Khabar et En Nahar. Un vingtaine de personnes, soupçonnées d’avoir pris part à ces incidents ont été arrêtées par la gendarmerie, précisent

Koweït: un journaliste inculpé d’atteinte aux intérêts nationaux


 
AFP / 24 mai 2010 15h33 KOWEIT – Un écrivain et journaliste koweïtien, Mohammad Abdelqader al-Jassem, poursuivi en justice pour ses critiques antigouvernementales, a été inculpé lundi d’atteinte aux intérêts nationaux et au statut de l’émir. M. Jassem, qui est également avocat, a rejeté en bloc les accusations retenues contre lui, soulignant que son procès était purement politique. « C’est faux », a lancé le prévenu lorsque le juge de la Cour criminelle Adel al-Huwaidi a donné lecture de l’acte d’accusation à l’ouverture de son procès à Koweït. « C’est une affaire totalement politique », a dénoncé M. Jassem qui se trouvait dans une cage métallique installée dans la salle du tribunal, où étaient présents des membres de sa famille, des militants des droits de l’Homme et plus de 20 avocats de la défense. Le procureur général a accusé M. Jassem d’avoir « porté atteinte au statut de l’émir, d’avoir attaqué le régime et d’avoir propagé de fausses nouvelles au sujet de la situation interne au Koweït, portant ainsi atteinte aux intérêts nationaux de l’émirat ». Il est passible de plusieurs années de prison. Détenu depuis le 11 mai, M. Jassem était initialement accusé d’avoir incité au renversement du régime. Les avocats de la défense ont réclamé sa libération immédiate en raison de son mauvais état de santé, soulignant que l’accusé devrait être autorisé à assurer sa propre défense du moment qu’il est lui-même avocat et qu’il est jugé pour une affaire de liberté d’expression. Mais le juge a décidé de prolonger la détention de M. Jassem et fixé la prochaine audience au 7 juin. Il a également interdit à la presse de publier les détails de l’audience de ce jour. Le prolongement de la détention de l’accusé est « une grande surprise pour nous car toute l’affaire est politique », a déclaré à l’AFP l’un des avocats de la défense, Abdallah al-Ahmad. La semaine dernière, des centaines de Koweïtiens avaient observé un sit-in de soutien à M. Jassem et demandé sa libération. Ses partisans envisagent d’organiser un autre rassemblement mardi. Une plainte contre M. Jassem, 54 ans, avait été déposée par le ministre du cabinet de l’émir, cheikh Nasser Sabah Al-Ahmad, le fils aîné du souverain du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah. La plainte porte sur des écrits de M. Jassem publiés sur son site internet et considérés comme très critiques du régime, et sur trois de ses livres consacrés à la politique koweïtienne. Des organisations internationales de défense des droits de l’Homme ainsi que des groupes politiques et des députés de l’opposition au Koweït avaient critiqué l’arrestation du journaliste et réclamé sa libération. M. Jassem avait eu plusieurs fois affaire à la justice. Il a été notamment détenu pendant 12 jours en novembre après avoir été accusé d’avoir diffamé le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah. Lundi, une Cour d’appel a annulé un jugement de première instance rendu en avril et condamnant M. Jassem à une amende de 10.500 dollars, pour un article de presse où il critiquait le Premier ministre.

Iran: pendaison du frère du chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah


 
AFP / 24 mai 2010 08h10
TÉHÉRAN – L’Iran a pendu lundi matin à Zahedan (sud-est) Abdolhamid Righi, frère du chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah Abdolmalek Righi qui a été capturé en février lors d’une spectaculaire opération de détournement d’avion, ont rapporté les médias officiels. « Abdolhamid Righi a été pendu en prison lundi matin », a indiqué l’agence officielle Irna en précisant que des « familles de victimes d’attentats terroristes » étaient présentes lors de l’exécution. Le Joundallah (armée de Dieu) a été rendu responsable par les autorités iraniennes de nombreux attentats meurtriers au cours des dernières années dans le sud-est de l’Iran frontalier du Pakistan, où vit une très importante population sunnite alors que la République islamique est à majorité chiite. Abdolhamid Righi, livré par les autorités pakistanaises à l’Iran en juin 2008, avait été condamné à mort pour « appartenance à un groupe terroriste » et pour être un « moharab » (ennemi de Dieu) et un « corrompu sur la terre », selon le site internet de la télévision d’Etat. En février, l’Iran a capturé son frère Abdolmalek Righi, chef du Joundallah, en détournant vers un aéroport iranien un vol international à bord duquel il se rendait des Emirats arabes unis au Kirghizstan. Téhéran a accusé à de multiples reprises les Etats-Unis et le Pakistan de soutenir le Joundallah, qui a notamment été accusé de l’attentat suicide ayant tué en octobre dernier 42 personnes, dont plusieurs officiers des Pasdaran, à Pishin, localité proche de la frontière pakistanaise. La pendaison d’Abdolhamid Righi porte à au moins 66 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP établi à partir d’informations publiées par la presse locale. Outre M. Righi, sept d’entre eux étaient des opposants kurdes ou monarchistes accusés notamment d’être impliqués dans des « actes terroristes » contre le régime islamique. En 2009, au moins 270 personnes avaient été exécutées en Iran. En matière de droit commun, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l’adultère sont passibles de la peine de mort en Iran, où les autorités estiment qu’une application sévère de la loi est indispensable pour maintenir la sécurité publique.

 

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