24 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2193 du 24.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


L’Alliance Maghrébine Pour la Démocratie (l’AMD) soutient la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

C.R.L.D.H. Tunisie:  la répression policière s’abat de nouveau sur les avocats tunisiens

Tunisiennes et Tunisiens de France et d’Europe: Pour que vive la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

L’Association Ez-Zeitouna: Arrestation de M. Yves Steiner Parti Socialiste Français Communiqé : consacré à la Tunisie Le Groupe socialiste du Parlement européen demande aux autorités tunisiennes d’autoriser la tenue du sixième congrès de la LTDH Imed Daimi: Alerte – Tentative d’intimidation à l’encontre de Dr Marzouki Communiqué de Presse du Parti  « Tunisie Verte » AFP: Deux avocats français en Tunisie le 27 mai pour soutenir leurs confrères AFP: Un Tunisien arrêté en Bosnie pour financements d’activités terroristes AFP: Italie: près d’un demi-million d’immigrés seront régularisés (ministre) Vérité-Action: Entretien avec M. Yves Steiner à propos de son arrestation en Tunisie Libération: Ben Ali remet le barreau tunisien au pas Le Temps (Suisse): Diplomate tunisien entendu: Tension. Berne proteste suite à l’expulsion d’un membre d’Amnesty. La Presse: La Tunisie, un Etat de droit où les libertés publiques sont garanties  La Presse: Justice – Agissements d’un nombre limité d’avocats : Mise au point d’une source officielle à Tunis La Presse:  A propos des agissements financiers scandaleux, mais fort édifiants, du président de la LTDH…  AFP: Accident dans un parc de loisirs à Hammamet: une touriste russe tuée Le Monde: M. Osada, ami du chef de l’Etat et banquier sulfureux Le Libre Tunisien:Patriotisme utilitaire ! Houcine Mhamdi: L’albatros2 du docteur Sahbi Amri

 

L’Alliance Maghrébine Pour la Démocratie (l’AMD) soutient  la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

 
  « L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie » (l’AMD)  a pris connaissance des pressions politiques, judicaires et sécuritaires qui s’exercent depuis des mois sur la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme l’empêchant d’assumer la mission pour la quelle elle a été fondée. L’AMD a relevé que si cet état de fait remonte au milieu des années quatre vingt, il  a cependant pris un tournant alarmant  depuis  le cinquième congrès de la ligue en raison de non reconnaissance des résultats, pourtant réguliers, de ce congrès  par les autorités politiques du pays. L’AMD suit aussi avec inquiétude les deux procès intentés à l’encontre de la direction légitime actuelle de la ligue aux fins  évidents de frapper d’illégalité les assises du prochain congrès de la LTDH annoncés pour le 27 et 28  mai 2006. L’AMD qui a étudié les éléments  juridiques de ces deux procès,  a conclu à leur caractère exclusivement politique.    Eu égard  au fait que la LTDH est l’institution pionnière  en matière de défense des droits de l’homme au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique,   Eu égard  à l’éminent rôle qu’elle joue dans l’enracinement des valeurs de liberté, de dignité et de modernité parmi  nos frères tunisiens,   Craignant sérieusement pour l’avenir de la LTDH en raison de l’évidente politique de harcèlement et d’asphyxie que les autorités politiques tunisiennes déploie à son encontre, ce qui est de nature à la menacer,  à terme, de désintégration,   L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie appelle les autorités tunisiennes et le Président Ben Ali :   A respecter les engagements de l’Etat tunisien en matière de protection des libertés publiques et de défense des droits de l’homme et à préserver l’indépendance des institutions de la société civile,   A veiller à ce que le prochain congrès de la LTDH bénéficie de toutes les conditions  nécessaires à son succès et ce en renonçant à recourir à des procès dont le caractère manœuvrier n’échappe à personne,   A privilégier le dialogue comme  moyen de résoudre les problèmes quelque puisse être leur acuité  et faire participer toutes les composantes associatives et politiques  reconnues pour leur engagement effectif en faveur des libertés et des droits de l’homme dans la solution de ces problèmes sans pour autant atteindre à l’autonomie de décision de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme.   Pour Le Bureau exécutif de l’AMD Le président : Omar S’habou Le vice président pour la Tunisie : Chawki Tabib     C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme   21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org
 
 

C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
A la veille du 6eme congrès de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) et au lendemain de celui de la section tunisienne d’Amnesty international,

la répression policière s’abat de nouveau sur les avocats tunisiens

 

               Comme annoncé précédemment par l’Ordre national des avocats tunisiens et réitéré par M. le Bâtonnier Ben Moussa (communiqués du 09/05/06), les avocats tunisiens étaient appelés, mardi 23 mai 2006, à manifester à l’échelle nationale leur rejet catégorique de la loi scélérate portant création de l’institut de formation des futurs avocats ; celle-ci fut en effet  votée en catimini (le 9 mai 2006) par une Assemblée nationale dépourvue de légitimité car réduite à une servile boite de résonance des décisions arbitraires  du Parti-Etat-RCDiste au pouvoir (voir Communiqué du CRLDHT du 9 mai 2006).                         Parallèlement  aux graves atteintes portées à nouveau  à l’intégrité physique et morale des avocats dans l’enceinte même du Palais de justice le jour du vote de ladite loi, et le sit-in permanent qui s’en est suivi, ainsi qu’à la grève de la faim enclenchée par une trentaine d’avocates, les avocats ont dû affronter, le mardi 23 mai 2006, des «forces de l’ordre» en nombre impressionnant qui , après les avoir encerclés au niveau de l’esplanade du Palais de justice de Tunis,  les ont «chargés» ensuite avec une rare brutalité : prés d’une vingtaine d’avocats se sont ainsi vus mettre à terre,  roués de coups de pieds et de matraques (sans parler des obscénités et autres vulgarités, désormais familières) : Me Saïda Garrach, Me Abderrazak Kilani (membre du Conseil National), Me Ayachi Hammami, Me Samir Dilou, Me Khaled Krichi, entre autres, ont été, à des degrés divers, gravement blessés ; Me Abderraouf Ayadi s’est vu, quant à lui, déchiré sauvagement sa robe d’avocat… preuve s’il en était besoin du mépris haineux que voue ce régime à la profession d’avocat !                         Pire encore, cette journée –incontestablement une des plus sombres de l’histoire du despotisme tunisien– s’est poursuivie par l’effraction du bureau du Bâtonnier suivie d’une échauffourée entre les bandes de policiers et les membres du Conseil national présents sur place qui ont en vain  essayé d’empêcher les agresseurs de saccager le bureau du Bâtonnier et d’emporter avec eux, tels des vandales, les documents confidentiels appartenant à l’Ordre national des avocats.                         Ces atteintes scandaleuses, d’une gravité sans précédent, perpétrées lâchement par les autorités tunisiennes à l’endroit d’une entité représentative démocratiquement élue (le Conseil national de l’ordre des avocats tunisiens / CNOAT) et contre l’ensemble de la profession arrivent  au lendemain de l’expulsion de Yves Steiner, représentant de la section suisse d’Amnesty international. Celui-ci assistait à l’assemblée générale de la section tunisienne dont le président, Hichem Osman, a été transféré de Sousse à Tunis pour être interrogé  par la police sur les travaux de l’assemblée de la section.  Ces atteintes  s’ajoutent  à l’arbitraire qui ne cesse de s’abattre sur la LTDH, dont la tenue du 6ème Congrès (prévu pour les 27 et 28 du mois en cours) demeure hypothéqué par une décision politique, totalement infondée, maquillée sous les oripeaux d’une « ordonnance de référé-suspension ».                         Force est de constater, encore une fois, que le régime liberticide s’attaque à nouveau aux deux organisations intimement liées à la défense des droits et libertés des citoyens tunisiens (réduits à des « sujets » passifs de l’arbitraire) : l’Ordre national des avocats tunisiens et la Ligue tunisiennes des droits de l’homme, dont les rôles respectifs dans la défense de l’Etat de droit véritable (c-à-d démocratique), du procès équitable, des libertés fondamentales, de la démocratie, de l’autonomie des organisations de la société civile, etc. les placent  dans la ligne de mire d’un régime anti-démocratique qui ne tolère pas qu’on s’écarte un tant soit peu de sa ligne  !                         Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), tout en dénonçant avec une extrême indignation la poigne de fer imposée par la dictature aux composantes démocratiques et militantes de la société civile tunisienne ;   Réitère son soutien total et inconditionnel aux avocats tunisiens et à leurs organes légitimes dans leur combat contre l’exclusion, la répression et le dénigrement dont ils sont l’objet notamment de la part du ministre de la Justice ;  celui-ci tentant  vainement de jeter le discrédit sur eux à travers une compagne médiatique de diffamation.   Assure Yves Steiner, Hichem Osman,  les responsables et les membres de la section tunisienne d’Amnesty international de  son entière solidarité et soutien et dénonce les actions d’intimidation dont ils ont été la cible.    Exprime à la LTDH son soutien indéfectible dans sa lutte exemplaire pour préserver son indépendance ainsi que  la tenue, aux dates prévues, de son 6ème Congrès ; il  l’assure de tous ses efforts pour  développer  la mobilisation internationale. C’est dans  ce cadre que le CRLDHT a poursuivi les contacts et les démarches avec ses partenaires français, européens et tunisiens, afin de mobiliser les ONG internationales et les personnalités pour se rendre en Tunisie  en signe de solidarité et de soutien avec la LTDH, les avocats et tous les défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie. De même, plusieurs initiatives publiques sont prévues en France et en Europe.   Paris, le 23 mai 2006 C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org  / www.crldht.org 

Pour que vive la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

Exigeons la tenue de son 6 éme Congrès

 

 

Une fois de plus La Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) se trouve dans un moment crucial dans sa longue histoire de combat pour le triomphe de la culture démocratique et le respect des droits du citoyen. Le régime vient en effet de lui  dénier son droit légitime d’organiser son 6éme congrès prévu pour les journées du 27et 28 mai 2006 à Tunis. A la veille de la tenue du congrès décidée unanimement par le conseil national de l’association, un huissier vient d’informer officiellement sa direction que le congrès sera interdit d’avoir lieu. Ceci confirme l’éventuelle intervention des forces de l’ordre pour entériner cette décision.

Depuis son dernier congrès en 2000, la LTDH n’a cessé d’être la cible privilégiée d’attaques, d’harcèlements et de répression tout azimut de la part du régime tunisien. Quatre grandes étapes ont jalonné cette escalade méthodique et programmée pour la mettre au pas et entraver par tous les moyens le fonctionnement normal de ses structures.

Après avoir, dans un premier temps tenté d’invalider les résultats du 5éme congrès en décrétant la nullité de sa tenue par le recours devenu « classique » à la justice, aux ordres du régime, à l’instigation de 4 adhérents qui intentèrent un procès monté de toute pièce, il s’est attelé dans un deuxième temps à l’organisation d’un travail de sape systématique des élections au niveau des sections locales. Pour ce faire il n’a épargné aucun recours, de l’envoi de barbouzes à sa solde, à la provocation, à l’intimidation, aux agressions physiques contre les militants, et même aux pressions exercées sur les propriétaires des sièges des sections locales pour les contraindre à résilier leur bail de location etc.

Vint ensuite le gel de ses ressources financières sous prétexte de non-solution de litige juridique. Une ruse cousue de fil blanc dont le but inavoué était d’asphyxier financièrement la LTDH, de la mettre hors d’état de nuire et de l’empêcher de poursuivre normalement ses activités.

Déterminée et résolue à défendre coûte que coûte son droit à l’existence, la LTDH n’en pas moins continué à opposer contre vent et marée une résistance farouche, revendiquent avec force, tour à tour son droit et à tenir son congrès et à mener sa mission conformément aux objectifs qu’elle s’était tracée depuis sa création en 1978.

Devant cette détermination, le régime a fait monter d’un cran l’escalade répressive en décrétant en ultime recours, et dans le mépris le plus total des principes élémentaires de la liberté d’association garantie par la loi et par les conventions internationales, l’interdiction de la tenue du 6éme congrès de la LTDH.

Il va sans dire que son obstination à vouloir liquider à tous prix l’un des derniers bastion de la culture démocratique en Tunisie augure d’un vaste projet de destruction du reste réseau associatif  et l’éradication des derniers espaces de parole et d’action, déjà fragilisés par la longue durée de répression systématique inscrite au cœur de la politique de ce régime depuis sa prise du pouvoir. Cette nouvelle tentative de main mise sur les canaux qui alimentent notre résistance quotidienne à la dictature fait également suite à d’autres tentatives qui ont  successivement visé l’association des magistrats, le syndicat des journalistes et le barreau des avocats afin de les domestiquer définitivement pour en faire des instruments dociles au service de sa politique répressive.

 

Nous Tunisiennes et Tunisiens de France et d’Europe :

v      Saluons le courage et l’abnégation des ligueurs qui ont su imposer au pouvoir, dans un admirable élan de combativité, leur propre calendrier, au lieu de subir le sien comme nous le faisions depuis des lustres.

v      Soutenons la LTDH dans son combat légitime pour la tenue de son congrès.

v      Dénonçons fermement la politique répressive du régime tunisien à l’encontre des composantes de la société civile et les différentes agressions policières exercées actuellement contre les avocats et les militants de droit de l’Homme en Tunisie.

v      Appelons les citoyen(ne)s tunisien(ne)s et les ami(e)s démocrates de la Tunisie à exprimer leur solidarité avec la LTDH dans son combat de longue haleine.

v      Organisons une permanence de solidarité et de vigilance avec la LTDH le samedi 27 mai à partir de 12h au siège de l’Association des Tunisiens en France (ATF), 130 rue du Faubourg  Poissonnière 75010 Paris

 

Signataires

Abdellatif BEN SALEM, Anouar KANZARI, Mohamed-Lakdhar ELLALA, Tarek BEN HIBA, Ied DAHMANI, Mohamed SMIDA, Nadia CHAABANE, Rabeh ARFAOUI, Abdessattar BEJI, Khmaïes KSILA, Omaya SEDDIK, Naceur ELFAHEM, Fathi TLILI, Soufiane MAKHLOUFI

 


Coordination Marocaine de Soutien aux Démocrates Tunisiens (COMASODET)   – Communiqué –

   

La Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH) a décidé de tenir son sixième Congrès National le 27 et 28 mai prochains à Tunis après son interdiction une première fois le 09 Septembre 2005 par les autorités tunisiennes en instrumentalisant la justice de manière honteuse.   Le Pouvoir Tunisien semble décidé à empêcher la tenue du Congrès National de la ligue, ce qui a amené les organisations maghrébines réunies à Madrid le 12 mai dernier à dénoncer ces agissements antidémocratiques et à décider de faire du 24 mai, une journée Nationale de Solidarité avec la LTDH.   Partant de là, la Coordination Marocaine de Soutien aux Démocrates Tunisiens (COMASODET) – créée le 28 octobre 2005 par les Organisations Démocratiques, politiques, syndicales, des Droits Humains, de la jeunesse, de femmes et associatives, pour concrétiser la Solidarité des Démocrates Marocains avec les démocrates tunisiens, et plus particulièrement avec les démocrates tunisiens – a décidé d’appuyer cette initiative en faisant du 24 mai une journée de Solidarité avec la LTDH et l’ensemble des Démocrates Tunisiens dans leur combat pour le respect des Droits Humains en Tunisie.   A cette occasion, un sit-in d’une demie-heure sera organisé le Mercredi 24 mai à partir de 17h devant le siège de l’Ambassade de Tunisie à Rabat (6, Avenue de Fès)   La COMASODET appelle l’ensemble des démocrates à participer au succès du Sit-in par leur présence massive et leur participation effective, confirmant ainsi l’indispensable Solidarité entre les démocrates maghrébins. Elle invite également les médias nationaux et étrangers à assurer la couverture de cet évènement.                                                                                                                Rabat le 22 mai 2006    Le secrétariat de la COMASODET.     Remarque : les taches administratives de la COMASODET sont assurées par le Secrétariat Central de l’AMDH


Remarque préliminaire : M. Larbi Guesmi, Président de l’Association Ez-Zeitouna en Suisse, nous a bien envoyé le 22 mai 2006 à 22:26:40 (heure de Paris) le communiqué de soutien publié ci dessous. Nous sommes désolés du retard enregistré dans sa publication pour des causes ayant trait uniquement à nos capacités très limitées.

  L’Association Ez-Zeitouna Arrestation de M. Yves Steiner

  Nous avons appris avec grande indignation, mais sans surprise, l’arrestation par la police tunisienne de M Yves Steiner membre du Comité exécutif de la section suisse d’Amnesty international à l’Hôtel Amilcar à Tunis alors qu’il participait aux travaux de l’Assemblée générale élective de la section tunisienne d’Amnesty International.   Nous rappelons que M Yves Steiner est un défenseur acharné des Droits de l’Homme qui n’a pas hésité lors du Sommet Mondial de la Société de l’Information tenu en novembre 2005 à Tunis de critiquer sur place le régime dictatorial tunisien pour ses violations flagrantes et répétées des Droits de l’Homme.   L’arrestation prend donc dimension de vengeance barbare.   L’ Association Ez-Zeitouna (*) dénonce avec les termes les plus expressifs l’arrestation de M Yves Steiner, réputé défenseur des Droits de l’Homme, et lui manifeste son soutien absolu sans réserve et considère cette arrestation comme une atteinte de plus aux Droits de l’Homme.   Nous profitons de l’occasion pour remercier M Yves Steiner pour son engagement et son soutien à la cause tunisienne.   Président de l’Association Ez-Zeitouna, Larbi Guesmi   (*) : L’Association Ez-Zeitouna est une ONG qui rassemble plusieurs dizaines de familles victimes de la dictature tunisienne. Elle milite pour la promotion des Libertés d’Expression et d’Organisation et pour le respect des Droits de l’Homme en utilisant des moyens pacifiques sans autres.

 


Parti Socialiste Mercredi 24 mai 2006,

Communiqué du secrétariat international

Tunisie

Les violations des droits de l’homme s’aggravent de jour en jour en Tunisie. Le mardi 23 mai, trois avocats, Khaled Krichi, Samir Dilot et Omar Safraoui ont été victimes d’agression physique et les bureaux du Bâtonnier de l’ordre des avocats ont été saccagés. Ces avocats participaient à un sit-in organisé par le Conseil de l’Ordre des avocats depuis le 9 mai devant la Maison du Barreau des avocats, assiégée par les forces de l’ordre, contre la promulgation de la loi portant création d’un institut de formation des avocats.
Ces agressions physiques à l’encontre d’avocats ne sont pas les premières depuis le début de ce mouvement de protestation et interviennent dans un climat de vive tension à l’égard des défenseurs des droits humains en Tunisie.
Un membre du Comité exécutif de la section suisse d’Amnesty International, Yves Steiner, a été expulsé dimanche 21 mai.
Par ailleurs, et depuis le 24 avril dernier, les locaux de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme sont encerclés par la police. Une procédure judiciaire en cours vise à interdire de nouveau à la LTDH à tenir son congrès qui doit se dérouler les 27 et 28 mai. L’intimidation contre l’opposition démocratique, notamment contre le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL), s’intensifie.
Le Parti socialiste dénonce avec force ces agissements contraires au respect des droits de l’homme et des libertés des citoyens et demande aux autorités tunisiennes d’assurer la sécurité des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie, de permettre à la LTDH de tenir son congrès dans les meilleures conditions et de respecter la liberté d’expression de l’opposition.  

NEWS

News – focus 24/05/2006

Les autorités tunisiennes doivent autoriser la tenue du sixième congrès de la LTDH. Le Groupe socialiste du Parlement européen demande aux autorités tunisiennes d’autoriser la tenue du sixième congrès de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme. Bruxelles, 24 mai 2006 Les autorités tunisiennes doivent autoriser la tenue du sixième congrès de la LTDH . Le Groupe socialiste du Parlement européen demande aux autorités tunisiennes d’autoriser la tenue du sixième congrès de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme, prévue pour ce week-end (27-28/05/2006) dans la capitale tunisienne. Pasqualina Napoletano , vice-présidente du Groupe socialiste fait appel aux autorités tunisiennes pour qu’elles assurent la réalisation de ce congrès dans des conditions de sécurité de liberté d’expression, de tranquillité et de transparence. Au nom du Groupe socialiste, Pasqualina Napoletano invite le gouvernement tunisien à respecter les droits de l’Homme, la liberté de la presse ainsi que l’indépendance de la justice. Pasqualina Napoletano souligne que la Tunisie, qui préside actuellement l’Assemblée Parlementaire Euro-méditerranéenne (APEM), devrait profiter de cette présidence pour s’aligner aux principes démocratiques et respecter la société civile et le bien être des citoyens.   

Alerte : Tentative d’intimidation à l’encontre de Dr Marzouki

mercredi 24 mai 2006. Dr Marzouki a remarqué depuis quelques jours une présence ostentatoire quasi permanente d’un tunisien devant l’entrée de son domicile à Paris. Il a été interpellé hier par cette personne se présentant comme étant un chirurgien tunisien licencié de son travail et persécuté par le régime pour ses idées. Ce monsieur disait vouloir faire connaissance avec dr Marzouki et le rencontrer longuement pour lui exposer sa situation et la situation du pays. Malgré le refus de dr Marzouki de l’inviter chez lui, cet individu était au rendez-vous ce matin également.
Il s’agit vraisemblablement d’une tentative d’intimidation, et d’un message clair à Dr Marzouki, et à travers lui à tous les militants contre la « mafiocratie », qu’il est sous l’oeil et peut-être aussi « dans le viseur » des « hommes » de Ganzoui ..
Ce n’est pas la première fois que dr Marzouki reçoive ce genre de messages de menace, et ça ne sera peut-être pas la dernière fois .. sa réponse, et la notre également, était toujours que ces menaces ne feront qu’augmenter notre volonté de lutter pour l’instauration d’un état de droit qui respecte ses citoyens .. et que la peur a déjà changé de camp..
Imed Daimi Responsable du site du CPR Source : http://cprtunisie.net

Communiqué de Presse du Parti  « Tunisie Verte »

 

  Tunis le 20 Mai 2006             Le Bureau national du Parti s’est réuni le 20 Mai 2006 à Tunis. Lors de cette réunion Mr Abdelkader Zitouni Coordinateur National du Parti a fait un rapport sur la mission qu’il a accompli en Europe du 17 Avril au 17 Mai 2006 sur invitation des partis Verts Européens à assister au congrès des verts européens qui s’est déroulé à Helsinki du 5 au 7 Mai 2006.   Le 4 mai 2006 le coordinateur national s’est déplacé en Suède ; ou il a été reçu par Mme Lotta Hedstöm membre du parlement Suédois et responsable des relations internationales du parti Vert de la Suède accompagnée de Mlle Ellienor sheffer Présidente des jeunes verts de Suède.   Après avoir passé en revu la situation politique et environnementale en Tunisie, le Parti vert de la Suède a déclaré : 
–          son soutien au parti «  Tunisie Verte » pour sa légalisation qu’il attend depuis 19 Avril 2004 –          sa condamnation du hold–up politique subi par notre parti –          Soutien la lutte du peuple Tunisien pour la liberté d’expression, la démocratie et le respect des droits de l’homme.   Par ailleurs le coordinateur national a rencontré les médias Suédois qui ont été informés sur la situation qui prévaut en Tunisie. Il a été également interviewé par la  chaîne arabe de la radio Suédoise ; par l’agence de presse Suédoise et par une journaliste de la chaîne une de la Radio Suédoise   Le 5 Mai le coordinateur national s’est déplacé à Helsinki pour assister au congrès des verts européens. Il a assisté à l’atelier euro-méditerranéen où il a prononcé un discours en anglais concernant la situation politique en Tunisie, le Hold-up politique de son parti. Au cours de cet atelier la motion de soutien et le discours ont été considérés comme pièces officielles du congrès. La motion de soutien a été signée par tous les verts européens. D’autre part, une réunion entre le parti vert finlandais et le parti « Tunisie Verte » a été tenue en marge du congrès et les verts finlandais, tout en condamnant le hold-up politique se sont engagés à soutenir le combat que mène « Tunisie Verte ».   Le coordinateur national a informé le bureau national de « Tunisie Verte » que tous les partis verts européens reconnaissent le parti « Tunisie Verte » comme seul parti écologique représentant la Tunisie.   Le coordinateur national s’est ensuite déplacé en France, le 10 mai ou il s’est entretenu avec les verts français, au siège national des verts, représenté par Mr Patrick Farbiaz, délégué aux relations internationales des verts.   Après un échange des points de vue, les deux partis ont constaté leur identité de vue sur les questions du développement soutenable, de la démocratie, des droits de l’homme de la justice sociale et de la justice Nord / Sud, notamment dans le cadre des rapports euro – méditerranéens, les verts français ont exprimé leu soutien et solidarité à l’égard de notre parti.   Le coordinateur national s’est réuni le 11 mai avec les verts Marocains représentés par Mr Zineddine M’jati  et les verts Français représentés par Mr Farbiaz. Les trois partis ont noté les convergences de points de vues sur toutes les questions d’intérêt commun et ont décidé d’unir leurs forces et d’élaborer un programme commun d’actions solidaires pour la reconnaissance d’une part de « Tunisie Verte » et l’élaboration d’un projet commun sur l’écologie au Maghreb.   Pendant son séjour à Paris, le coordinateur national a été interviewé par RFI, RMC et le journal Libération.   Le bureau national du Parti «  Tunisie Verte » adresse ses vifs remerciements à tous les partis verts Européens, le Parti vert Marocain et spécialement le parti vert français, le Parti vert suédois ainsi que le parti vert finlandais pour l’accueil chaleureux et le soutien indéfectible et  précieux qu’ils ont exprimé à l’égard de notre parti et les assure de sa volonté à aller de l’avant dans la construction d’un espace euro- méditerranéen des peuples, plus juste et plus équitable, plus libre et plus démocratique.   Ensuite le bureau national a exprimé sa solidarité avec les luttes démocratiques et syndicales en particulier celles menées par les syndicats de l’enseignement primaire et secondaire, par les avocats et par la Ligue des Droits de l’Homme pour la tenue de son congrès.      Pour le Bureau National    Le Coordinateur National   Abdelkader Zitouni


Deux avocats français en Tunisie le 27 mai pour soutenir leurs confrères

AFP, mercredi 24 mai 2006 PARIS – Deux avocats du barreau de Paris vont se rendre en Tunisie le samedi 27 mai pour soutenir leurs confrères tunisiens et dénoncer des violences qu’ils ont récemment subies, selon un communiqué publié mercredi.
Cette visite de Jean-René Farthouat, bâtonnier doyen de l’ordre des avocats de Paris, et de Dominique Tricaud, chargé des droits de l’homme au barreau de Paris, a lieu à la demande du bâtonnier de l’ordre des avocats tunisiens et de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, précise le communiqué.
Elle a pour but de soutenir les avocats tunisiens en grève de la faim, de dénoncer des violences récentes contre cette profession ainsi que le « saccage illégal » par la police du bureau du bâtonnier tunisien le 23 mai dernier, ajoute le barreau parisien.
Les deux avocats, qui assisteront au Congrès de la Ligue des droits de l’homme, manifesteront également leur opposition à une loi à l’origine des incidents que les avocats tunisiens considèrent comme préjudiciable à l’indépendance de leur profession.
Cette loi « vise à donner au pouvoir exécutif le contrôle du fonctionnement du futur Institut des avocats, contrairement aux règles existant dans tous les pays démocratiques », souligne le barreau de Paris.
 


 

Un Tunisien arrêté en Bosnie pour financements d’activités terroristes

AFP, le 24 mai 2006 à 17h23 SARAJEVO, 24 mai 2006 (AFP) – Un ressortissant tunisien accusé d’avoir financé des activités terroristes et d’avoir falsifié des documents d’identité a été arrêté en Bosnie, a rapporté mercredi la télévision nationale.
L’homme, âgé de 43 ans, qui a été arrêté dans la ville de Zenica, dans le centre de la Bosnie, utiliserait deux noms, Mounir Silini et Omar Bedjaoui, mais également deux surnoms, Abu Fadil et Rizah, selon la télévision. Il a été arrêté sur ordre de la Cour d’Etat bosniaque, qui a refusé de commenter cette information.
Contactée par l’AFP, la police locale a confirmé l’arrestation d’une personne, ajoutant en avoir interrogé deux autres, toutes soupçonnées d’avoir « commis plusieurs délits » en Bosnie. « Une personne qui résidait illégalement en Bosnie a été interpellée et est actuellement détenue à Zenica », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police, Admir Katica.
M. Katica a précisé que la police avait perquisitionné en deux endroits à Zenica et dans un autre lieu à proximité de la localité de Zavidovici, située dans la même région. Il a ajouté que des « preuves audio et vidéo », trouvées lors de ces fouilles, allaient être remises au parquet. Il a refusé de donner davantage de détails.
Début mai, un procès intenté inculpés pour terrorisme par la justice bosniaque à trois hommes, un Suédois, un Turc et un Bosniaque, s’est ouvert devant un tribunal à Sarajevo. Ils sont accusés d’avoir planifié « une attaque terroriste sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine ou dans un autre pays européen ».
Pendant le conflit qui a ravagé la Bosnie de 1992 à 1995, des centaines de combattants d’origine arabe se sont rendus en Bosnie pour prendre les armes aux côtés des Musulmans bosniaques. Ils ont été priés de quitter la Bosnie après la fin du conflit, mais nombre d’entre eux y sont restés et ont obtenu la nationalité du pays notamment en épousant des Bosniaques. AFP


Italie: près d’un demi-million d’immigrés seront régularisés (ministre)

AFP, le 24 mai 2006 à 16h46 ROME, 24 mai 2006 (AFP) –  Près d’un demi-million d’immigrés clandestins présents en Italie et travaillant illégalement seront régularisés, a annoncé mercredi le nouveau ministre de la Solidarité nationale, Paolo Ferrero, cité par l’agence Ansa. « Nous n’aimons pas définir cela comme une amnistie pour les immigrés, mais il s’agit de rendre visibles ces personnes qui déjà ces derniers mois avaient demandé d’être mises en règle en présentant des documents », a déclaré M. Ferrero, en visite sur l’île de Lampedusa (au sud de la Sicile) où se trouve un centre d’accueil pour les immigrés clandestins.
« Il s’agit donc d’immigrés qui, en Italie, ont déjà ou pourraient avoir un employeur et devraient être régularisés », a ajouté M. Ferrero, précisant qu’il envisageait un décret pour adopter cette mesure dans un proche avenir et qu’elle devrait concerner environ 480.000 personnes, selon la même source.
« Nous n’aimons pas la législation en vigueur sur l’immigration et nous la changerons », a ajouté le ministre.
La loi actuellement en vigueur, appelée Bossi-Fini du nom de deux dirigeants de l’ancien gouvernement de droite de Silvio Berlusconi, a rendu beaucoup plus difficile l’obtention d’un permis de séjour pour les candidats à l’immigration et a facilité les procédures d’expulsion.
Une première vague de régularisations, en 2002, a permis à quelque 700.000 immigrés de sortir de la clandestinité et d’obtenir les documents nécessaires.
Depuis, le gouvernement de M. Berlusconi fixait chaque année un nombre d’immigrés, généralement autour de 170.000 pour l’année en cours, qui pouvaient obtenir un permis de séjour à l’issue d’une procédure assez longue et compliquée.
Le point principal de cette procédure est que le futur employeur, en Italie, est supposé déposer une demande pour un immigré qui se trouve théoriquement à l’étranger. Dans de nombreux cas les immigrés clandestins déjà présents sur le territoire italien et disposant d’un travail ont tenté d’utiliser cette procédure, sans succès, pour se faire régulariser.
Le nouveau gouvernement de gauche dirigée par Romano Prodi a d’ailleurs décidé également de revoir la politique des quotas annuels. AFP


Vérité-Action  

Entretien avec M. Yves Steiner à propos de son arrestation en Tunisie

  Suite à son expulsion par les autorités tunisiennes, M. Yves Steiner, du comité exécutif de la section Suisse d’Amnesty International, a accordé cette interview à l’équipe info de Vérité-Action, dans laquelle il s’exprime sur les circonstances de son arrestation et de son expulsion…   24 mai 2006   Vérité-Action : Est ce que vous pouvez nous donner une idée sur ce qui s’est passé exactement dimanche à Tunis et dans quel contexte se situe cette interpellation ?   Yves Steiner : Vers 14h30, trois policiers en civil ont voulu me conduire hors de l’Hôtel Amilcar, à Sidi Bou Said (Nord Tunis), sans raisons ni motifs. Je me trouvais alors dans cet hôtel en raison de l’Assemblée générale de la Section tunisienne d’Amnesty International (AI) dont j’étais l’un des invités. Voyant l’un des policiers me prendre au poignet gauche, des mitiltant·e·s se sont interposé·e·s et ont ainsi empêchés aux forces de l’ordre de m’emmener. Avec d’autres, j’ai pu donner l’alerte au Secrétariat Intenational d’AI à Londres, à la Section suisse, de même que les autorités suisses. Une heure après la première intervention, la police est intervenue à nouveau mais de manière musclée avec un renfort d’au moins 40 policiers en civil. Après avoir fait pression sur la direction de l’Hôtel, les policiers sont entrés dans la salle où se tenait l’assemblée générale pour m’embarquer manu militari dans une voiture banalisée. Lorsque cette voiture est parti de l’Hôtel Amilcar, je ne savais pas pourquoi la police était intervenue de la sorte, ni la destination vers laquelle les policiers m’emmenaient. 40 minutes plus tard, je suis arrivé à l’Aéroport de Tunis-Carthage. Là-bas, on m’a détenu au secret pendant 2 heures sans possibilité d’avertir AI, l’ambassadeur de Suisse – qui était venu à l’Hôtel Amilcar, mais avait été interdit d’entrer par la police –, ou mes proches. A 19h10, les forces de l’ordre m’ont explusé du territoire tunisien par le dernier vol Air France sur Paris, Charles de Gaule.   Quels sont les motifs de votre arrestation et combien de temps cela a-t-il duré ?   Dès la première intervention de la police jusqu’à ma conduite dans l’avion d’Air France, soit durant 5 heures, je n’ai reçu aucune indication sur les motifs de mon arrestation et de mon expulsion. Un policier à l’aéroport m’a simplement précisé que: « L’Etat tunisien est un Etat souverain et qu’à ce titre, il usait de sa souveraineté pour m’expulser ». A plusieurs reprises, j’ai demandé le pourquoi de leur intervention. En vain. Des sources officielles du gouvernement tunisien ont indiqué par la suite que j’avais été arrêté pour avoir « violé des lois du pays et porté atteinte à l’ordre public », autre manière de dire que l’on veut se débarrasser de quelqu’un qui dérange quitte à bafouer les droits élémentaires et internationalement reconnus de cette personne.   Avez-vous subi un interrogatoire suite à votre arrestation et avez-vu été sujet à de mauvais traitements ?   Aucun interrogatoire, juste quelques questions humiliantes et des brimades pour me faire comprendre que j’étais indésirable en Tunisie. J’ai aussi pris des coups de genoux et de pieds dans les jambes pour me faire avancer plus vite dans la voiture qui devait m’emmener à l’Aéroport de Tunis-Carthage. Une fois à l’intérieur de celle-ci, les deux policiers qui étaient à mes côtés à l’arrière m’ont plaqué la tête contre mes genoux, donner quelques claques sur la tête tout en se moquant de moi. Parfois, un coup partait sur le côté. Au moment de passer les grilles de l’Hôtel Amiclar, là où la voiture de l’ambassadeur suisse attendait, un des policiers s’est couché sur moi pour me cacher.   Les agissements des autorités étaient-ils surprenants pour vous ?   Non, car à force de lire des rapports et des témoignages sur les violations graves des droits humains en Tunisie ont sait de quoi sont capables les autorités de pays.   Selon les autorités tunisiennes, vous n’avez pas respecté l’ordre public, qu’en pensez-vous de ces déclarations ?   Comme je l’ai dit, cela relève du prétexte. Ce n’est pas un mot ou un geste dans une réunion comme celle qui a débuté ce samedi qui déclenche pareille réaction. Il y a à mon sens au moins trois éléments. D’abord, le contexte tunisien s’est terriblement durcit ces dernières semaines. La LTDH est assiégée, les avocats le sont également. Toute manifestation, réunion ou autre, se doit d’être bloquée et réprimée avec méthode. L’intervention de dimanche en pleine Assemblée générale de la Section tunisienne d’Amnesty International se place dans ce contexte et les menaces contre la Section tunisienne risquent bien de se multiplier ce qui nous inquiètent au plus haut point. Ensuite, il y a une volonté des autorités tunisiennes de faire payer ceux et celles qui ont usé du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) de Tunis en novembre 2005 pour parler la situation des droits humains en Tunisie. Grâce à une mobilisation de la société civile, le SMSI a révélé le côté obscur de la Tunisie et les violations constantes des droits humains. Avec d’autres, j’ai participé à cet effort. Enfin, les relations entre les gouvernements suisse et tunisien sont très tendues. Au SMSI, le Président Samuel Schmid a, comme on dit en Suisse, « tirer les oreilles » du Président Ben Ali en le rappelant au respect de la liberté d’_expression et d’opinion et il a été censuré pour cela. La Ministre suisse des Affaires étrangères, Mme Calmy-Rey, a reçu en décembre dernier des membres du Collectif du 18 octobre. Ce sur quoi, la Tunisie a rappelé son ambassadeur en Suisse. L’intervention de dimanche s’inscrit aussi dans ce contexte diplomatique tendu: les autorités tunisiennes ont voulu montré aux autorités suisses qu’elles n’avaient aucun égard particulier avec un citoyen suisse.   Quelle sera la position d’Amnesty International suite à ces événements ?   Nous avons dénoncé avec fermeté l’attitude inqualifiable du gouvernement tunisien. Nous sommes intervenus pour que le gouvernement suisse se prononce publiquement sur cette affaire. Il l’a fait lundi en déplorant la réaction du gouvernement tunisien et les méthodes disproportionnées utilisée. Le chargé d’affaires tunisien à Berne a été convoqué ce mardi au Département fédéral des affaires étrangères pour entendre les protestation de la Suisse.   Quelle image des droits de l’homme vous avez retenu de la Tunisie au cours de cette arrestation ?   Catastrophique. Et j’ai de vives craintes à l’égard de ceux et celles qui défendent la cause des droits humains en Tunisie. En particulier les membres de la Section tunisienne d’AI dont l’ancien président, Hichem Osman, a été entendu par la police lundi à Tunis.   Comptez-vous retourner en Tunisie ?   Malheureusement pas dans l’immédiat, mais tôt ou tard oui car on ne m’a pas laissé le temps de voir et de dire au revoir à mes ami·e·s tunisien·n·es ce dimanche.   Service de l’information info@verite-action.org www.verite-action.org  


Diplomate tunisien entendu

TENSIONS. Berne proteste suite à l’expulsion d’un membre d’Amnesty.

Le Temps Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a reçu mardi le chargé d’affaires tunisien en poste à Berne à la suite de l’expulsion de Tunisie d’Yves Steiner, membre de la section suisse d’Amnesty International (AI). Berne a réitéré à cette occasion sa protestation officielle. Au cours de cet entretien, l’ambassadrice Livia Leu, de la division politique II (Afrique/Moyen-Orient) du DFAE a déploré l’arrestation et l’expulsion d’Yves Steiner. Cette intervention de la police tunisienne était «disproportionnée», a indiqué Livia Leu, selon une porte-parole du DFAE.
Les services de Micheline Calmy-Rey avaient déjà réagi en ce sens lundi. Ils avaient invité le chargé d’affaires à venir expliquer cet incident. Membre du comité exécutif de la section suisse d’AI, Yves Steiner s’était rendu le week-end dernier en Tunisie pour assister à l’assemblée générale de la section locale de l’organisation. Il a été arrêté et malmené dimanche par la police tunisienne avant d’être expulsé manu militari. Les autorités de Tunis n’ont pas fourni d’explications claires sur les motifs de cette intervention. La section suisse d’AI, qui a exigé une prise de position très ferme de Berne, a une nouvelle fois rejeté mardi les accusations d’atteinte à l’ordre public émises par certaines sources à Tunis.
 
Le Temps (Suisse), mercredi 24 mai 2006  


Ben Ali remet le barreau tunisien au pas Un rassemblement d’avocats a été violemment dispersé par la police, hier à Tunis.

La police tunisienne a dispersé hier par la force un rassemblement d’avocats qui, à l’appel du conseil de l’ordre, entendaient dénoncer une mise sous tutelle de leur profession par le régime de Zine Ben Ali. «Nous étions 700 venus de tout le pays, mais les policiers étaient encore plus nombreux et nous ont empêchés d’entrer dans le palais de justice en nous agressant verbalement et physiquement», raconte Me Radhia Nasraoui. Trois manifestants ont été hospitalisés après avoir été roués de coups par des gendarmes et des agents en civil. Le bureau du bâtonnier, au palais de justice, a été investi par les forces de l’ordre. «Ils ont enfoncé la porte et saisi des documents, c’est du jamais vu», s’écrie le bâtonnier, Me Abdel Sattar Ben Moussa. La Chambre des députés a adopté, le 9 mai, une loi qui confie la formation des avocats, jusque-là supervisée par le conseil de l’ordre, à un établissement administratif placé sous la tutelle des ministères de la Justice et de l’Enseignement supérieur. (Source : « Libération » (France) du 24 mai 2006)  


Suite à un communiqué du gouvernement suisse, après l’expulsion de Tunisie de M. Yves Steiner, membre d’Amnesty International

La Tunisie, un Etat de droit où les libertés publiques sont garanties

• Les agissements de M. Steiner sur le territoire tunisien ont été sciemment provocateurs et délibérément attentatoires à la loi en vigueur

Suite au communiqué du gouvernement suisse, après l’expulsion de Tunisie de M. Yves Steiner, membre d’Amnesty International, diffusé, lundi, par les médias, une source autorisée du ministère des Affaires étrangères «regrette que la Suisse, pays particulièrement sourcilleux quand il s’agit de l’application de ses lois, notamment vis-à-vis des étrangers, réagisse de façon inhabituelle et non conforme aux usages diplomatiques, en déplorant que la Tunisie, en pays souverain, veille au respect de ses lois et n’accepte pas que des agissements incompatibles puissent troubler son ordre public. En effet, les agissements de M. Steiner sur le territoire de la République Tunisienne ont été sciemment provocateurs et délibérément attentatoires à la loi en vigueur». La même source rappelle que «la Tunisie est un Etat de droit, ouvert et tolérant où les libertés publiques sont garanties et consacrées par la Constitution, et constituent une pratique quotidienne. La Tunisie, qui n’a de leçon à recevoir de personne dans ce domaine, rappelle qu’elle est, elle-même, attentive à l’évolution des droits de l’homme partout dans le monde». (Source : « La Presse » du 24 mai 2006)  


Justice – Agissements d’un nombre limité d’avocats

Mise au point d’une source officielle à Tunis

Un nombre limité d’avocats ont tenté, hier matin, de perturber les audiences au Palais de justice de Tunis, scandant des slogans indignes de l’institution judiciaire. Dans l’esprit de garantir la bonne marche de la justice, et pour permettre aux citoyens de vaquer à leurs affaires, il a été, sur ordre du ministère public, fait appel aux agents de la sécurité afin d’évacuer du Palais de justice les avocats à l’origine des actes de désordre. Cela a été accompli dans le calme et conformément à la loi. Le déroulement normal des audiences s’est donc poursuivi avec la participation de l’ensemble des justiciables et de leurs avocats. (Source : « La Presse » du 24 mai 2006)  


A propos des agissements financiers scandaleux, mais fort édifiants, du président de la LTDH…

 

Par Faycel GHANMI (*) C’est l’émoi au sein des milieux des militants des droits de l’homme en Tunisie, qui se sont sentis déshonorés et humiliés par la dernière initiative du président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme.  La lettre du président de la LTDH au représentant permanent de la délégation de la Commission européenne à Tunis, suppliant celui-ci de contourner la loi et le droit des contrats en vigueur au sein de l’Union européenne, pour verser de façon détournée des fonds à son bureau a, en effet, profondément indigné ceux des militants pas encore au fait des magouilles récurrentes de l’actuel comité directeur. Alors que pour nombre de militants, l’indépendance de la Ligue est sacrée et ne saurait faire l’objet d’aucun marchandage, la décision du comité directeur de s’inféoder à une organisation étrangère, au point d’en être totalement dépendante au plan financier, a été vécue comme une grave reculade, en tout cas, comme un dangereux précédent, à double titre. D’abord, au plan de la crédibilité d’une organisation ayant pour mission la promotion des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Comment admettre que le président d’une Ligue des droits de l’homme réclame des passe-droits, et suggère même des marchandages pour entrer en possession de fonds en devises étrangères? Outre le fait que cette façon de fausser la transparence dans la gestion entache l’honorabilité du comité directeur et rejaillit négativement sur la Ligue tout entière, il y a lieu de déplorer l’incivisme et le recours aux pratiques de mauvaise gouvernance ainsi exposées dans un courrier destiné à une personnalité étrangère, qui frise la délinquance financière. Quelle idée le représentant de la Commission européenne se fera désormais de la Ligue tunisienne des droits de l’homme après une correspondance aussi bizarre? Quel crédit apporter désormais à un quelconque rapport moral et financier de la Ligue, et aux déclarations faites devant les instances administratives et judiciaires compétentes pour apprécier le respect de la législation sur le financement étranger des associations, si la loi venait à être ainsi contournée? Comment les militants pourraient-ils contrôler la gestion de leur association, si une bonne part des financements est obtenue et utilisée à leur insu? Il faut convenir, ensuite, que la démarche scabreuse illustrée par le contenu de la lettre de M. Trifi, vient dévoiler, une fois encore, les méthodes anti-démocratiques de gestion de l’actuel comité directeur, caractérisées par l’unilatéralisme et le stalinisme. Il est évident que si pareille initiative avait été portée à la connaissance des militants et ouverte au débat, une telle lettre n’aurait jamais été écrite. Le fait que la lettre se soit retrouvée dans la rue, apporte, par ailleurs, la preuve que même au sein de l’actuel comité directeur, et des sections épurées qu’ils a arbitrairement fabriquées au détriment des sections légales, les dissensions sont vives, le nombre de ceux qui contestent la caporalisation de l’association par le comité directeur actuel et le clan l’entourant, ne cessant de grandir. C’est aussi un signe qui ne trompe pas. Au lieu de répondre sur le fond de cette affaire qu’ailleurs on nommerait tentative de corruption de fonctionnaire public, le président de la Ligue tente d’orienter le débat sur les questions de forme, et de pratiquer un exercice auquel il est habitué : manipuler l’opinion en faisant croire que les autorités publiques tunisiennes auraient quelque chose à voir dans ces tiraillements internes entre militants de la Ltdh. Vu le nombre de personnes mécontentes de la gestion et des méthodes de M. Trifi, les fuites peuvent provenir de partout. Les arguments invoqués par le président de la Ligue pour démarcher frauduleusement des fonds de l’Union européenne relèvent quant à eux, de la désinformation et de la mauvaise foi. A aucun moment, M. Trifi ne mentionne la décision de justice rendue suite à la plainte d’une partie des militants et de responsables de sections locales de la ligue. Dénonçant le non-respect des statuts et du règlement intérieur de la Ltdh par l’actuel comité directeur, des membres de la Ligue avaient été à l’origine de la comparution de ce comité devant le tribunal de première instance de Tunis qui, en attendant d’examiner l’affaire sur le fond, avait suspendu provisoirement le congrès que la direction s’apprêtait à organiser en toute illégalité, avec des sections «épurées» sous prétexte de restructuration et de modernisation de la Ligue. Ce sont ces prétextes que M. Trifi invoque à nouveau, pour justifier son option pour le faux. Il s’agit, manifestement pour lui, d’utiliser des fonds destinés à promouvoir les droits de l’homme et la démocratisation pour finir le travail de chasse aux sorcières et d’instauration de la pensée unique qu’il a entrepris au sein de la Ligue, dans le but de se maintenir indéfiniment à la tête de l’association et bloquer toute possibilité d’alternance. Les militants des droits de l’homme en Tunisie n’accepteront jamais, quant à ceux, que leur association, à l’indépendance de laquelle ils ont beaucoup sacrifié, fasse allégeance à une autre entité, et perde son honneur dans des tractations indignes avec des parties étrangères, pour quelques billets de banque. Cette affaire aura eu comme mérite cependant de clarifier les raisons de l’obstination du comité directeur à tenir «son» congrès les 27 et 28 mai, et ce, malgré la décision de justice, du 5 septembre dernier, l’astreignant à suspendre la tenue d’un tel congrès et de tous travaux préparatoires y afférent. Pour de nombreux observateurs, il ne fait plus aucun doute malheureusement que cette attitude réponde davantage à une sorte de deal illicite avec certaines parties étrangères qui s’érigeraient en «protecteurs» et «tuteurs» d’une ligue hors-la-loi plus soucieuse de collecter des fonds étrangers que de préserver son indépendance.  (*) Militant de la ligue de Montfleury (Source : « La Presse » du 24 mai 2006)


Accident dans un espace de loisirs pour enfants, à Hammamet

 

HAMMAMET, 24 mai 2006 (TAP) – Un accident est survenu, mercredi, dans un espace de loisirs pour enfants à Hammamet, à la suite d’une panne de certains éléments de l’un des jeux.

 

L’accident a fait un mort et six blessés. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la région pour y recevoir les soins nécessaires. Les services de la protection civile étaient intervenus, auparavant, pour porter secours aux blessés.

 

Sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, le ministre du Tourisme s’est rendu sur les lieux, accompagné du gouverneur de Nabeul, en vue de s’informer des circonstances de l’accident et d’assurer le suivi de la prise en charge des blessés.

 

(Source : l’agence TAP (officielle), le 24 mai 2006)


 

Accident dans un parc de loisirs à Hammamet: une touriste russe tuée

AFP, mercredi 24 mai 2006

 

TUNIS – Une touriste russe a trouvé la mort et six personnes ont été blessées dans un accident, mercredi, dans un parc de loisirs dans la région de Hammamet, station touristique dans le nord est de la Tunisie, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Deux autres Russes, deux Britanniques et deux Tunisiens ont été blessés dans l’accident survenu dans le parc « Carthage Land », situé à Yasmine Hammamet (70 km au sud de Tunis), a-t-on indiqué de mêmes sources.

L’agence officielle tunisienne, TAP a indiqué que l’accident avait été causé par « une panne de certains éléments sur l’un des jeux » du parc.

 

Un témoin a raconté que l’accident s’est produit lorsque l’axe central d’un jeu de balançoires mécaniques s’est détaché après avoir perdu des écrous.

 

Une information judiciaire a été ouverte « pour déterminer les circonstances de l’accident et délimiter les responsabilités », a ajouté la TAP, précisant que le ministre du Tourisme, Tijani Haddad, a supervisé l’évacuation des blessés.

 

AFP

 


M. Osada, ami du chef de l’Etat et banquier sulfureux

La presse à scandale japonaise ne se prive pas d’évoquer les relations de Jacques Chirac avec l’ancien président de la banque Tokyo Sowa, Shoichi Osada, arrêté en mai 2000 pour falsification des comptes, et condamné à trois ans de prison avec sursis en 2003. L’homme se vantait d’une  » amitié de plus d’un demi-siècle  » avec celui qu’il nommait familièrement  » Chirac « . Il a été, pendant des années, un  » fixeur  » (intermédiaire) pour des hommes politiques français. M. Osada était considéré jusqu’à la fin des années 1990 par les ambassadeurs de France au Japon comme  » un grand ami de la France « . Il avait organisé à l’automne 1994 un séminaire économique auquel M. Chirac, alors maire de Paris, a participé avec des grands noms du patronat japonais. Consul honoraire à Kofu de 1987 à 1992, commandeur de l’Ordre des arts et lettres, chevalier de la Légion d’honneur (1994) puis officier (1997), M. Osada a été  » le premier homme d’affaires japonais à être reçu à l’Elysée par le président Chirac  » en mai 1995, rapportait le mois suivant le mensuel Zaikai. M. Osada s’expliquait sur ces honneurs en janvier 1995 dans le mensuel Keizaikai :  » J’avais fait pression sur le gouvernement japonais pour qu’il cesse de soutenir les indépendantistes en Nouvelle-Calédonie.  » En outre,  » à la demande d’amis français « , sa banque avait aidé financièrement la Tunisie, poursuivait-il. Selon le Shukan Post (24 septembre 1999), le banquier aurait été l’intermédiaire entre la secte bouddhique Soka Gakkai et divers milieux français. La secte controversée a notamment contribué à la Fondation France-Liberté de Danièle Mitterrand. Le 23 octobre 1999, Shukan Gendai, autre hebdomadaire à scandales, citait, sans s’étendre sur le sujet,  » une source proche du ministère des affaires étrangères japonais  » selon laquelle  » la filiale à Paris de la banque Tokyo Sowa  » aurait  » soutenu la campagne de Jacques Chirac  » à la présidence de la République.
Ph. P. (Tokyo, correspondant)
Le Monde, mercredi 24 mai 2006

 

Le Libre Tunisien Edition 1, Numéro 2

SOMMAIRE : EDITORIAL :………………………………..page 2 ACTUALITES   L’économie tunisienne à l’épreuve du pétrole cher Selma Alouani & Chiheb Lakhoua…………………..page 3   La crise iranienne maintient le prix du pétrole à la hausse Fraj Brik……………………………………..page 6   Le combat de Chahrazed Akacha pour sa liberté de penser Malek Khadhraoui ………………………………page 7   Le discours de Mourad Dridi au congrès d’Alternative Libérale Mourad Dridi…………………………………..page 8 AFFAIRES INTERNATIONALES   Entretien avec Aurélien Veron, cofondateur d’Alternative Libérale Malek Khadhraoui………………………………page 10   Changements d’attitudes envers la Syrie Leila Fourati…………………………………page 13 REFLEXIONS ET OPINIONS   Préserver notre avenir économique avec une stratégie verte Sadri Sarray………………………………….page 14   Les origines Nazies du social-socialisme arabe Malek Khadhraoui………………………………page 16 HISTOIRE ET CIVILISATIONS   Romans go home ? Hédi Dridi……………………………………page 18   Identités plurielle, histoire plurielle ? Cyrine Ben Hamouda…………………………… page 20 CULTURE   Gustave Klimt, l’anticonformiste Walid Snoussi…………………………………page 22 PINCE-SANS-RIRE   Rira bien qui rira le dernier ! Zahwa………………………………………..page 24  


EDITO

Patriotisme utilitaire !

 
Le Libre Tunisien Edition 1, Numéro 2 Il existe un sentiment très cher aux acteurs de la scène politique tunisienne : le sentiment patriotique. Véritable fonds de commerce inépuisable et adaptable à toutes les idéologies. Qu’ils soient au pouvoir, dans l’opposition ou le cul entre deux chaises, ils se proclament tous de ce sentiment. Chacun d’eux renchérissant sur les autres en ferveurs patriotiques. Chacun à sa manière et selon son intérêt use et abuse de ce mot magique qui s’est transformé au fil des temps en une superstition artificielle alimenté par toute une faune de fossoyeurs « patriotiques ». La folklorisation du patriotisme et le renforcement de l’Etat-Nation par les pouvoirs en place, la volonté de sa perversion en nationalisme totalitaire par certain, voir en fanatisme religieux par d’autres, constituent autant de truchements aussi subtils qu’efficaces pour ancrer dans les esprits, une identité collective, comme seule identité possible pour l’individu. Ils espèrent par cet artifice trouver le moyen de sceller leurs destins à celui du pays et se prémunir ainsi du jugement de leurs « compatriotes ». Les uns appellent à l’altruisme et à « l’amour de la Patrie » pour accomplir leurs desseins égoïstes, d’autres sous leurs vœux d’union œuvrent pour la discrimination et l’exclusion. Drôle de réalité où l’on appelle à l’altruisme au nom de l’égoïsme, où l’union conduit à la discrimination. Les tenants du pouvoir, dénoncent « le manque d’esprit patriotique » de ceux qui tentent de « porter préjudice à la Tunisie et à son image ». Vous me direz que cette déclaration est pleine de bons sens pour tous ceux d’entre nous qui aimons notre pays. Cela aurait été le cas si par « Tunisie » il ne fallait pas comprendre : le régime en place ! Détenteur de la loi et à qui revient le droit d’administrer le signifiant de ce qu’est ou non un « patriote ». Certainement quelqu’un qui ne questionne pas, qui ne critique pas, avec une mention spéciale pour ceux qui ne pensent pas ! Encore un signe ostentatoire de ce patriotisme utilitaire et une preuve de cette volonté flagrante de lier notre image collective à celle de l’état et à ceux qui le gouvernent. L’opposition « démocratique » et « éclairée » ne fait pas mieux ! Les uns, par patriotisme, figurez-vous, crient leurs hontes dés que tel ou tel événement est organisé en Tunisie ou que tel ou tel personne ou pays salue, félicite ou encourage notre pays. « Nous disons au monde entier que c’est une honte d’organiser un tel sommet dans un pays ou il n’y a pas de liberté de presse. (En occurrence la Tunisie !) », avait déclaré une des figures de la gauche tunisienne. Plus récemment et à la suite de la candidature de la Tunisie pour siéger au nouveau machin onusien, un autre faiseur d’opinion a appelé à « une opération coup de poing contre cette candidature indigne de la Tunisie de Ben Ali pour ce siège prestigieux » ! Pour être patriote il faut désormais porter la honte universelle sur soi ou carrément se sentir indigne d’exister parmi les nations. Certainement une autre définition du patriotisme ! Les définitions du patriotisme tel qu’elles sont diffusées et pratiquées dans notre pays découlent d’un patriotisme utilitaire. Un moyen efficace pour éviter les critiques et les questionnements envers ceux qui possèdent les bénéfices de ces pseudo-alliances patriotiques. Qu’ils soient religieux, exacerbés, raciaux ou étatiques, ces appels au sentiment patriotique ont été, au cours de ces dernière décennies, le facteur déterminant dans la perte de l’individualité au bénéfice de symboles artificiels brandis ici est là par des marchants sans scrupules. Dans sa définition du patriotisme, Mark Twain dit : « le patriotisme c’est : soutenir son pays tout le temps, et soutenir son gouvernement quant il le mérite ». C’est déroutant de bon sens mais nous sommes tentés de rajouter : « …et s’opposer à toute personne qui tenterait d’usurper l’image du pays pour accomplir ces desseins personnels »…
Le Libre Tunisien N.B : Nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour ce retard dans la publication de ce numéro 2 du mensuel Le Libre Tunisien, dû à des problèmes techniques rencontrés pendant le week-end.

 

L‘albatros2 du docteur sahbi amri

 

houcine mhamdi

 

Cher docteur je te le jure,que j’ai réellement pitié pour vous .j’ai rassemblé toutes vos ecritures publiées ici et la et elles sont terribles pour vous et pour ceux qui se trouvent derrière. On ne peut jamais consacrer  notre plume a culpabiliser et ridiculariser les sionistes et les juifs,puis d’un seul cout on devient juif plus que les juifs meme?On ne peut jamais se mettre du cote de ben ali,ben dhia,karoui et autres alors que vous venez depuis seulement 4mois de les faire sortir a travers des articles de tous ce qu’il ya  de criminels….

Vraiment ,c’est inacceptable de votre part de jouer la carte d’israel,car ,on ne peut pas,dire en janvier2006 et a travers votre article publie a tunis news sous le titre..J’accuse..  a propos des juifs et non seulement des sionistes?ce qui suit a la lettre..

Par l’appui transitoire du lobbies sioniste international entre l’Europe, le Moyen-Orient et lecontinent Américain, Zine El Abidine Ben Ali necraint ni l’opposition politique, ni les défenseursdes droits de l’homme en Tunisie . Il craint seulement le policier qui assure sa garde personnelle de prèset toutes les victimes de l’injustice de ses criminels par délégation de pouvoir…Ici ,je laisse le soin aux psychiatres du monde de tirer tous les diagnostics? Les gens ne sont plus ùmanipulables et int un esprit critique….Faites venir autres choses.

Le regime tunisien,docteur ne sont plus en mesure de parler des idées pareilles,et nous allons mettre d’autres d’autres cartes,si,ces connerires ne cessent pas d’ete utuliser.

.Et d’ajouter a propos de ben ali en personne et de son gouvernement

POUr BEN ALi

Le jeu officiel des manigances, du mensonge, de ladésinformation et de la cosmétique propagandiste d’unfaux président, d’un faut gouvernement, d’un fauxparlement et d’une administration de mercenaires duparti-état.

.Le Parrain de la Tunisie a déjà établi un organigrammed’action et d’intervention, par ses moyensintrinsèques limités, pour la maîtrise carencielle dela situation du pays depuis sa descente nocturne enparachute au Palais de Carthage. Il s’avèreactuellement que son attitude antérieure est devenueusée et assez rouillée.

Bien gardé dans une cage, le GPD Ben Ali n’a pas omisses réflexes inhibiteurs qui le privent d’entamer lamoindre reforme avec les handicapés séniles même si la brouvoure et le patriotisme leur seront greffés denouveau par un réveil spectaculaire de conscience,par intérêts ou par une induction étrangère.A cet effet, les plumes de la liberté n’appartiennentà ceux qui croient à la sorcellerie ni aux amateurs dudécryptage des horoscopes ni aux opportunistes.Le seul pronostic du GPD Ben Ali reste navigué dansles champs politiques de ceux qui n’ont jamaiscollaboré ni avec l’autorité au pouvoir ni avecl’opposition politique.Cependant, le recours à l’élargissement du spectre del’opportunisme par la confection de faux courantspolitiques n’est qu’une réelle conduite suicidairesuprême

POUR le GOUVERNEMENT

Mohamed Ghannouchi s’est chargé de manipuler ladocilité et la servitude de l’AdministrationTunisienne au service du Parti-etat . Hamed Karoui devait dompter les Sahéliens Hostiles aurégime policier et sa mafia. Abdelaziz Ben Dhia a la mission de la générositécorruptive du Palais de Carthage pour dégager la routedevant la criminalité politique et les dérivesfinancières des familles dirigeantes. Il s’estreconverti en rabatteurs de mœurs bizarres dans lataches de conseillers-serviteurs et comploteurs. Abdallah Kallel trouve sa bravoure et son patriotismedans ses moustaches.C’est le principal ennemi de la société civileTunisienne. Le procureur Général de Genève demeure àsa recherche depuis l’année 2001 pour responsabilitésaux délits de crimes de torture. Originaire d’un pôleéconomique régional important riches en compétences,il a bien réussi dans la mise à l’écart et à genouxdes hautes potentialités et performances nationalesqui présentent des divergences d’opinions et d’orientations avec l’équipe mafieuse gouvernante. Sesméthodes sont simples et claires face à la raison dubâton dont il maîtrise la culture et les moyens. Mohamed Ali Ganzoui est chargé des recrutements demercenaires et d’espions dans le cadre de la créationde groupuscules de bâtards politiques pour la manipulation d’une banque de données synthétiquesprolongeant la durée de vie de la dictaturepolicière. Dali Jazi constitue le parasite permanent de ladiscorde des militants de la ligue des droits del’homme et des résidus du MDS avec le concours de Yadh Ouedhreni . Monser Rouisi est chargé de la manipulation de l’UGTT,des nationalistes et des Yousfistes reconvertis enRCDistes. Abdallah Zouari est à son tour devenu spécialiste dansle recrutement corruptif de la milice du RCD et desnouveaux riches du nord-ouest avec le concours de Hédi Jilani  » UTICA « . Sadok Chaabène , idéologue synthétique spécialistedans la confection des mensonges de lâcheté quistimulent les méninges épaisses du Parrain . Abdelwahab Abdallah est chargé de la désinformationpropagandiste évoluant vers la présence officielle demise en oeuvre des manipulations et des complots à partir de l’étranger.

voyez bien cette aznalyse aprroche concernant les hommes cles du pouvoir depuis seulement 5mois,et ils aujourd’hui c’est totalement le contraire?Je crie aux psychiatres du monde.Est-ce que les juifs sont des betes?

Concernant l’article de notre docteur,vous aures,de grandes surprises.JE remercie notre docteur,vu que ses articles,nous presentent, l’etat d »esprit du regime.

Alors un peu de respet pour vous meme et aux autres.Je suis totalement avec vous pour regler ta situation,de mener ta vie tranquillement,ce que vous vous venez de commettre,ne mene a rien,le regime est en etat d’agonie sur tous les plans,et je sais bien que vous etes intelligent,et sans aller loin,jouer a travers des articles pareils,c’est dire a quel degre ,le regime se trouve jour out.

Ne me laisser pas revenir,sur le contenu d’autres articles et a propos des juifs,je ne veux pas reellement,que tu portes sur le dos,comme vous l’avez dit vous meme

les handicapés séniles même si la brouvoure et le patriotisme leur seront greffés denouveau par un réveil spectaculaire .

Docteur a vous de choisir,le nouveau chemin.

 

houcine mhamdi

24MAI2006


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