TUNISNEWS
9 ème année,N° 3349 du 24.07.2009
L’IFEX-TMG exige la fin des agressions et de l’intimidation des journalistes avant les élections du mois d’octobre American Federation of Labor and Congress of Industrial Organizations – Statement on SNJT’s crisis Maghreb Confidentiel: Ali Slama attaque Carrefour et Géant Maghreb Confidentiel: Moncer Rouissi Magharebia.com: Les vacances d’été endettent les Tunisiens Tekiano.com: Michael Jackson a rencontré son fils caché en Tunisie Presse-Océan: Ils vivent dans les caves du Sillon AFP: Le Conseil constitutionnel confirme la victoire d’Abdelaziz AFP: Al-Qaeda Member Escapes Arrest In Mauritania
22 juillet 2009
Action commune
L’IFEX-TMG exige la fin des agressions et de l’intimidation des journalistes avant les élections du mois d’octobre
(TMG/IFEX) – Le 22 juillet 2009 – Le Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), une coalition regroupant 20 organisations membres de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX), s’inquiète vivement du fait que les appels répétés aux autorités tunisiennes pour mettre un terme au cycle de répression des défenseurs des droits de la personne et des journalistes restent lettre morte à trois mois des élections présidentielles et parlementaires du mois d’octobre en Tunisie. Les membres du TMG ont conduit plusieurs missions d’enquête en Tunisie et ont surveillé de près les conditions d’exercice de la liberté d’expression en Tunisie depuis 2005. Une des dernières victimes de ce cycle de répression est l’universitaire et bloggeuse Khadija Arfaoui. Le 4 juillet, un tribunal de Tunis l’a condamnée par contumace à 8 mois de prison pour avoir « malicieusement publié de fausses nouvelles propres à troubler l’ordre public ». Le cas trouve son origine dans un message portant sur le kidnapping d’enfants en Tunisie que Mme Arfaoui, âgée de 69 ans, avait mis en ligne sur sa page personnelle de Facebook. Mme Arfaoui, qui est également membre du comité directeur de l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement – l’une des dernières associations indépendantes dans le pays – n’a pas encore été emprisonnée. Ses avocats ont indiqué qu’ils allaient faire appel de ce lourd verdict, qui se fonde sur l’article 49 du Code de la presse. L’ancien juge Mokhtar Yahyaoui a déclaré la chose suivante à un représentant du TMG: »Cette décision de la Justice est choquante. Elle a été rendue à l’issue d’une parodie de Justice. Elle vise avant tout à intimider les Tunisiens, dont le droit à un procès équitable n’a jamais été autant bafoué ». Mokhtar Yahyaoui a lui-même perdu son emploi. Il est devenu l’un des défenseurs des droits de la personne les plus harcelés de Tunisie après qu’il a adressé une lettre au Président Ben Ali en 2001 lui demandant de faire usage de ses prérogatives pour protéger l’indépendance déclinante de la Justice en Tunisie. « Les cas ordinaires sont traités aujourd’hui de telle manière que même les tribunaux tunisiens de la période coloniale française réussissent à faire bonne figure » a-t-il déclaré. La Tunisie a obtenu son indépendance de la France en 1956. Elle est devenue une République le 25 juillet 1957. La Constitution tunisienne, adoptée en juin 1959, garantit les droits fondamentaux, y compris les libertés d’expression, d’association et de la presse. De nombreuses visites sur le terrain en Tunisie depuis 2005 ont permis aux membres du TMG de démontrer que ces trois libertés fondamentales ne cessent de reculer dans ce pays. Les journalistes continuent d’être harcelés et condamnés à la prison ou de se voir nier le droit à un passeport pour accomplir leur travail. Slim Boukhdhir attend depuis des années un passeport, tandis que d’autres journalistes critiques, comme Sihem Bensedrine, Rachid Khechana et Mohamed Hamrouni, attendent depuis des mois qu’on renouvelle le leur. En janvier 2009, des policiers en civil ont encerclé les bureaux de la station de radio par satellite Kalima, y ont effectué une descente et détenu un de ses journalistes. La rédactrice en chef de Kalima, Sihem Bensedrine, doit actuellement répondre à des chefs d’accusation qui pourraient lui valoir cinq ans de prison. L’immeuble qui abrite les bureaux de Kalima, ainsi que ceux de l’Observatoire pour la Défense de la Liberté de la Presse, de l’Édition et de la Création (OLPEC), qui est membre de l’IFEX, et du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), reste scellé, et les journalistes de Kalima subissent toujours le harcèlement incessant. Voir l’action conjointe du TMG sur Kalima à:
http://www.ifex.org/tunisia/2009/01/29/ifex_tmg_members_urgently_call/fr/ Les journaux d’opposition « Al Mawkif « , « Mouatinoun » et « Attarik El Jedid » sont carrément en état de siège et leur distribution est souvent perturbée. Le reporter Fahem Boukaddous vit dans la clandestinité depuis juillet 2008, soit depuis qu’il risque des représailles pour avoir couvert dans le sud du pays des manifestations de protestation contre le chômage, la corruption et le grenouillage pour le compte de la station de télévision par satellite « Al-Hiwar Ettounsi », basée en Italie. Il a été condamné par contumace en décembre 2008 à six ans de prison pour « appartenance à une association criminelle » et diffusion de sujets « susceptibles de troubler l’ordre public ». En février, une cour d’appel de Gafsa a maintenu la condamnation, en dépit du fait qu’il couvrait les manifestations et qu’il n’avait pas participé à leur organisation. De lourdes peines de prison ont aussi été infligées à un grand nombre de militants syndicaux qui ont participé à des manifestations non violentes. Les membres du TMG se disent préoccupés par les agressions contre les défenseurs des droits de la personne, les journalistes et leurs familles. Le 2 juillet dernier, des inconnus sont entrés par effraction dans une petite épicerie de Gafsa appartenant à Afaf Bennacer, l’épouse de Boukaddous. Bennacer et son avocate, Radhia Nasraoui, dont le bureau à Tunis a été mis à sac plus d’une fois ces dernières années, également par des inconnus, ont déclaré que la police politique était responsable de ce cambriolage. Le dernier cambriolage de ce genre est survenu le 30 juin. Personne n’a été surpris que les bureaux visés à Tunis étaient ceux de trois éminents juristes défenseurs des droits de la personne qui participent à la défense de Boukaddous. Ayachi Hammami a déclaré à un représentant du TMG que lui et ses collègues Mohamed Abbou et Abderraouf Ayadi n’avaient aucun doute que la police politique était à l’origine de cette récente entrée par effraction et du vol auquel elle a donné lieu. Des juristes ont aussi été agressés par la police. En 2007, le bureau de Hammami a été incendié. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) est gravement menacé depuis quelques mois. Le 14 juillet, des quotidiens tunisiens ont publié une déclaration attribuée à des journalistes favorables au gouvernement qui annonçaient l’éviction du conseil d’administration du SNJT, élu démocratiquement, et la formation d’un « comité chargé de préparer un congrès extraordinaire ». Le lendemain, la Fédération internationale des journalistes a insisté sur la nécessité d’un processus « strictement conforme aux statuts constitutifs » et qui « permettra à tous les membres du syndicat tunisien d’exprimer librement leurs vues et de participer au congrès ». La crise actuelle, qui paralyse le SNJT, a éclaté le 4 mai lorsque son président, Neji Bghouri, a été interrompu pendant une conférence de presse par des journalistes favorables au gouvernement et empêché, dans un concert d’insultes et de gestes d’intimidation, de présenter les conclusions d’un rapport sur le déclin de la liberté de la presse dans le pays. Au début de l’année, Bghouri a été attaqué pour avoir déclaré publiquement que le SNJT ne devait appuyer aucun candidat à l’élection présidentielle d’octobre. Les membres du TMG ont envoyé le 13 mai une lettre au président Ben Ali pour protester contre les pressions exercées sur des centaines de journalistes pour qu’ils signent une pétition d’origine gouvernementale appelant au remplacement de la direction du SNJT, et pour faire remarquer que son gouvernement avait eu recours à des tactiques similaires en 2005 pour dissoudre le conseil exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), et qu’il avait essayé, en vain, de faire subir le même sort à la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH).
http://www.ifex.org/tunisia/2009/05/13/ifex_tmg_calls_on_president_to/fr/ « Nous condamnons avec force les assauts continus et honteux contre la liberté d’expression et nous prions instamment le président Ben Ali de cesser immédiatement de recourir au système judiciaire pour régler ses comptes avec ses critiques », a déclaré le président du TMG, Rohan Jayasekera, de Index on Censorship. « Ne pas le faire ne refléterait de sa part que sa détermination à continuer à recourir à la répression et à l’intimidation comme méthodes de gouvernement, et à nier aux Tunisiens le droit à la liberté de parole, et donc le droit à des élections libres et équitables. » Le cycle de la répression continue à s’intensifier, en même temps que les campagnes de discréditation dirigées contre les défenseurs des droits de la personne, les personnalités d’opposition, les journalistes critiques et leurs proches, qui sont souvent décrits par les journaux et sites web à la solde du gouvernement, ou dans des vidéocassettes ou des DVD trafiqués, comme des « pervers sexuels « , des « prostituées » et des « traîtres à la solde de gouvernements ou de groupes étrangers ». Un grand nombre de ceux qui sont constamment visés, dont les journalistes Sihem Bensedrine et Neziha Rejiba, et les juristes Radhia Nasraoui, Mohamed Abbou et Abderraouf Ayadi, ont émis une déclaration publique au début de ce mois pour accuser le ministère de l’Intérieur d’être à l’origine de ces campagnes de diffamation. Ils ont déclaré qu’ils n’hésiteraient pas à se prévaloir du droit international pour entamer contre les personnes responsables de ces campagnes de discréditation des poursuites judiciaires dans les pays où l’indépendance de la magistrature est garantie. Une des campagnes de diffamation les plus répugnantes a été lancée récemment contre Abbou et sa femme. Elle a suscité des protestations et soulevé l’indignation de ses collègues et des défenseurs des droits de la personne. « Ces insultes méprisables et ces tentatives pour ternir la réputation des gens reflètent l’insondable dégradation morale de leurs auteurs », a déclaré la section de Tunis du Barreau tunisien. Abbou a porté plainte en juillet contre le quotidien « Al Hadath » pour diffamation et contre l’Agence tunisienne de communication extérieure, gérée par l’État, pour avoir appuyé la diffamation au moyen de publicités gouvernementales dans des journaux comme « Al Hadath » et des sites web qui se spécialisent dans les insultes dirigées contre les critiques du gouvernement. Les membres du TMG affirment que les attaques contre les femmes militantes et les femmes journalistes font honte à un gouvernement qui se prétend à l’avant-garde de la promotion des droits des femmes dans la région. Les membres du TMG: Réseau d’information arabe des droits de l’Homme (ANHRI), Égypte ARTICLE 19, Royaume-Uni Bahrain Center for Human Rights (BCHR), Bahrëin Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS), Égypte Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), Canada Cartoonists Rights Network International (CRNI), États-Unis Organisation égyptienne pour les droits de l’Homme (EOHR), Égypte Index on Censorship, Royaume-Uni Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA), Pays-Bas Institut international de la presse (IIP), Autriche Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo Fondation Maharat, Liban Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie Centre PEN norvégien, Norvège Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada Association mondiale des journaux et des Éditeurs de Médias d’Information (WAN-IFRA), France World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis Comité des écrivains en prison de PEN International (WiPC), Royaume-Uni
American Federation of Labor and Congress of Industrial Organizations 815 Sixteenth Street, N.W. Washington, D.C. 20006 (202) 637-5000 www.aflcio.org July 22, 2009 His Excellency Zine El Abidine Ben Ali President of the Republic of Tunisia Presidential Palace 2016 Carthage Tunis, Tunisia VIA FACSIMILE: 216.71.774.721 Dear Mr. President, On behalf of the over ten million working men and women of the American Federation of Labor and Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO), I am writing to express deep concern over reports of government interference in the internal affairs of the National Union of Tunisian Journalists (SNIT). As the SNIT works to determine its future direction, it is imperative that the government supports full freedom of association for the members ofthe union. Freedom of association for journalists is a bedrock condition for larger freedoms of expression and of the press, and therefore must be actively upheld and protected in an open, democratic society. Furthermore, Tunisia is a signatory to ILO Fundamental Conventions 87 and 98 pertaining to the right to associate freely and bargain collectively. As such, it is accountable to the international community for guaranteeing the trade union rights of all workers, including journalists. Your Excellency, wejoin with the 600,000journalists in 123 countries, members of the International Federation of Journalists (IF]), as well as the Committee for the Protection of Journalists, in urging you to honor your often stated commitment to promote free expression, and to unequivocally guarantee the protection of journalists and their right to freedom of association without interference from any government entity. We look forward to reports of unencumbered, free and fair elections at the upcoming assembly of the SNIT. Sincerely, JJS/jc cc: IFJ ITUC TNG- CWA
Avis Hend Harouni 24.7.2009 Depuis mon communiqué urgent n° 18 daté du 8 juillet 2009 avisant que « le contrôle stricte de notre maison n’a pas pris fin de façon définitive » j’avise par le présent avis que ce contrôle a bien pris fin depuis mon communiqué urgent n° 18 ./. Information Hend Harouni 24.7.2009 Since my last urgent release n° 18 dated 8th july, 2009 advising that « the civil police surveillance of our house has not definitely been stopped » I inform that the control was stopped since my urgent release n° 18./.
Ali Slama attaque Carrefour et
Géant
La première prestation du nouveau ministre du commerce et de l’artisanat Ridha Ben Mosbah devant les députés a été plutôt tendue. Venu défendre, le 21 juillet, l’amendement de la loi sur le commerce de distribution, le ministre a essuyé un véritable tir de barrage de députés de son propre parti, le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) au pouvoir. Le député Ali Slama a fait remarquer que les hypermarchés – Carrefour et Géant en tête -, en principe dédiés au commerce de détail, jouaient en fait le rôle de grossistes, où les épiciers viennent s’approvisionner, en infraction avec la loi. L’enseigne Carrefour est détenue par le groupe UTIC (Ulysse Trading & Industrial Companies)de Taoufik Chaïbi, tandis que le Géant est géré par Mabrouk. Deux holdings avec lesquels le Groupe Slama, présidé par Ali Slama, est en concurrence, notamment dans l’agroalimentaire. Finalement adopté, l’amendement introduit d’importants changements dans la distribution, autorisant notamment les accords de franchise et la création de centrales d’achats. Mais l’investissement direct étranger dans le secteur reste pour l’instant interdit. Interrogé sur le sujet lors du Forum de l’Association des Tunisiens des grandes écoles (ATUGE), Ben Mosbah a préféré éluder. La participation du groupe Carrefour (20%) dans l’hypermarché de Tunis avait nécessité une dérogation.
(Source: Maghreb Confidentiel N°889 le 23 juillet 2009)
23/07/2009TUNISIE Moncer Rouissi
(Source: Maghreb Confidentiel N°889 le 23 juillet 2009)
Les vacances d’été endettent les Tunisiens
Par Mona Yahia pour Magharebia à Tunis – 24/07/09
Les Tunisiens doivent lutter chaque année pour s’offrir des vacances. Malgré certaines mesures d’incitation et des offres « raisonnables », de nombreux vacanciers doivent emprunter pour profiter de la trève estivale.
Chaque année, les Tunisiens attendent avec impatience la période des vacances. C’est le moment de quitter la ville et de partir pour la plage ou vers quelque destination exotique.
Mais cette trève devient rapidement une grosse charge pour les familles tunisiennes qui prévoient leur budget et s’aperçoivent qu’il leur est devenu très cher de partir. Elles n’ont alors d’autre moyen que d’emprunter auprès des banques ou de particuliers.
« L’été revient cher », affirme Nizar Al Akrabi.
Il envisage d’emprunter de l’argent pour emmener sa famille en vacances. « Outre les dépenses quotidiennes », explique-t-il, « il y a les coûts supplémentaires des sorties le soir, des journées passées à la plage, des festivals, ainsi que des mariages et des visites, en particulier pour les expatriés. »
Un séjour d’une semaine dans un hôtel de la côte tunisienne coûte plus de 1 300 dinars. Ceux qui choisissent de louer une maison doivent payer au moins 400 dinars par mois, en plus de toutes les autres dépenses. Le prix des billets pour un festival coûte entre 14 et 26 dinars. Pour un repas au restaurant, il faut débourser au moins 25 dinars.
« Vous pensez qu’un salaire de 500 dinars ou moins suffit à couvrir les dépenses de l’été ? », demande Fatah. « Impossible. »
En l’absence de mesures gouvernementales pour financer les dépenses de vacances, les sociétés du secteur privé tentent de favoriser le tourisme en proposant des offres abordables.
Au début de la saison, Amadeus Tunisie, une filiale de Tunisair, l’Office national du tourisme, la Fédération hôtelière de Tunisie et la Fédération des agences de voyage combinent leurs efforts pour proposer un large évental d’options de séjour à des prix abordables pour les touristes tunisiens.
Pour assurer le succès du projet Siyaha, qui vise à encourager le tourisme intérieur, Amadeus Tunisie a réservé des chambres d’hôtels par un réseau de succursales. Les Tunisiens peuvent y réserver leurs séjours et économiser de l’argent.
Le travail est une autre manière de réserver sa destination de vacances, ce qu’ont fait Amal et sa famille.
« Nous allons passer cinq jours dans l’un des hôtels de Tunis », explique-t-elle, « mais grâce à une coopérative là où travaille mon mari, qui nous propose des prix réduits. »
« Malgré les mesures proposées », explique Rajaa, « le budget familial ne nous permet pas d’envisager de loger à l’hôtel. Nous partons donc de temps en temps à la plage, ou allons passer la soirée quelque part. Mais même cela nous revient cher et ne peut se faire que par l’intermédiaire d’un prêt. »
Les banques accordent une attention toujours croissante aux vacances d’été, en allongeant les prêts, et en se livrant à une concurrence acharnée pour gagner des clients par le biais de différentes offres et de taux d’intérêt réduits.
Selon la Banque centrale de Tunisie, les prêts personnels, y compris pour les vacances, les frais d’éducation et les dépenses du ménage, représentent 28 pour cent du total des prêts contractés en Tunisie. Les prêts aux familles atteignaient 7,3 milliards de dinars en 2008, contre 3 milliards en 2003.
Une étude menée par l’Association pour la protection des consommateurs sur les prêts aux familles, portant sur 700 personnes, a montré que 85,3 pour cent des personnes interrogées se déclaraient endettées. Parmi elles, 77,7 pour cent avaient une prêt contracté auprès d’une banque, contre 32,3 pour cent auprès de la famille et d’amis.
« Je gagne 500 dinars », explique Noura, une fonctionnaire. « Mon mari gagne un salaire équivalent. Mais nous ne pouvons pas répondre à tous les besoins de la famille, ni même à l’essentiel. Chaque mois, j’ai de gros problèmes pour le remboursement du prêt. Que pouvons-nous faire ? Certains mois, à cause de la règlementation sur les prêts, je me retrouve pratiquement sans salaire. En été, les choses sont encore pires si l’on tient compte des dépenses des vacances. »
(Source : le site Magharebia (Financé par le pentagone américain) , le 24 juin 2009)
lien: http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2009/07/24/feature-03
Michael Jackson a rencontré son fils caché en Tunisie
Le 24 juillet 2009
Propulsée sur le Net par le quotidien britannique «Daily Telegraph», la nouvelle a vite fait le tour des blogs de la planète. Michael Jackson aurait rencontré son fils caché dans un hôtel à Tunis, vraisemblablement en 1996, quand la star défunte préparait son concert d’El Menzah.
Omar Bhatti, un rappeur norvégien serait ainsi le 4ème fils de Michael Jackson.
Le fils présumé du King of Pop, déclare vouloir se soumettre à des tests ADN pour prouver qu’il est bien le fils de son père.
Le grand public aurait appris l’existence de ce fils en 2003, quand une vidéo a été diffusée lors d’une émission télévisée américaine, le montrant recevant des cadeaux de Michael Jackson.
(Source: « Tekiano.com » le 24 juillet 2009)
Lien: http://www.tekiano.com/tek-life/kult/5-14-863/michael-jackson-a-rencontre-son-fils-cache-en-tunisie.html
Ils vivent dans les caves du Sillon
Les clandestins tunisiens dorment dans des cages d’escaliers du Sillon, à même des morceaux de moquette. Des réfugiés dorment depuis quelques mois dans les entrailles des immeubles nantais. Urgence sanitaire.
SAINT-HERBLAIN Tahar visse le néon d’un local technique niché dans les tréfonds du Sillon de Bretagne. La lumière blanche crache crûment sur des colonnes métalliques, des gaines électriques et conduites d’eau. Il dort sur un vieux matelas avec trois autres réfugiés de Redeyef. Une chaudière entêtante rumine en fond. L’humidité, la puanteur aussi. Ces clandestins ont de 20 à 35 ans. Ils sont arrivés à Nantes cet hiver, fuyant le régime de Ben Ali en Tunisie.« Il y a eu des manifestations sociales à Redeyef, explique Nourdine, 36 ans. L’armée a tiré: deux morts, beaucoup de blessés et de prisonniers. » Montagne de Libye Les manifestants ont cherché refuge dans les montagnes. Certains sont passés en Libye, où ils ont embarqué pour l’Italie. « Nous étions 38 dans le canot, se souvient Tahar. Trois jours de mer. Un cauchemar.» Son passage aurait coûté près de 1 800 €. Tahar explique qu’en Tunisie, il était étudiant en gestion d’entreprise. Comment a-t-il échoué à Nantes ?« Ces jeunes ont un lien naturel et historique au Sillon, répond Dominique Majou, directeur d’Harmonie habitat. L’immeuble a été construit dans les années 1970 avec des ouvriers venus de Redeyef. Certains sont restés et l’habitent toujours. » La communauté tunisienne de Nantes compterait 2 000 personnes et près de 300 clandestins seraient arrivés depuis l’été 2008. « Les familles ne peuvent assumer un tel afflux, observe Françoise Thoumas, du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). Un Tunisien m’a expliqué qu’il accueillait trente personnes dans son appartement. Il ne savait plus comment faire. » Les jeunes réfugiés se débrouillent. Ils appellent le 115 et trouvent abri dans les immeubles nantais. Le Sillon est le plus emblématique. «Des appartements vides ont été squattés, mais des gens ont appelé la police », témoigne un habitant.« Il n’y a plus de problème depuis, soutient une autre locataire, qui requiert elle aussi l’anonymat.Ces jeunes ne posent pas de soucis. Ils viennent la nuit, partent au matin. Ils n’ont nulle part où dormir. » « Je comprends leur détresse, reprend Dominique Majou.Nos médiateurs ont pris contact avec eux. Mais il est aussi anormal que des locaux techniques, des caves, appartements et cages d’escaliers puissent être squattés. Nous devons veiller au respect des locataires.» 180 familles habitent le Sillon. Caves « brûlées » Plusieurs caves ont été fermées après l’intervention des policiers. Les réfugiés disent qu’elles sont « brûlées». Ils quêtent d’autres endroits pour dormir. « Le Sillon fait près d’un kilomètre de long, 780 logements, une trentaine d’étages, revient Dominique Majou. On ne va pas le barricader. Lorsque nous fermons une cave, nous ne réglons pas le problème, on le déplace ailleurs.» Tahar et Nourdine subsistent avec l’aide caritative et des boulots « au black ».« S’il y avait une petite solution de logement, ce serait plus confortable pour nous, comme pour l’image de la France.» Emmanuel Vautier
Presse-Océan
(Source: Presse-Océan le 23 juillet 2009)
Al-Qaeda Member Escapes Arrest In Mauritania
AFPJul 24, 2009 NOUAKCHOTT, Mauritania (AFP)–A suspected member of Al-Qaeda’s north African branch has escaped a police dragnet in the Mauritanian capital Nouakchott, sources close to the police said Friday. Didi Ould Bezeid is suspected of being a member of Al-Qaeda in the Islamic Maghreb, or AQIM, which is believed to have carried out attacks in the West African state in the last two years. Neighbors said he gave police the slip when they surrounded his home in the northern Teyarett district of Nouakchott. Police fired tear gas into the building and several warning shots, the witnesses said. Ould Bezeid was being sought in connection with recent AQIM activity in the region, police sources said. The area was sealed off by police and searches were continuing, particularly in the homes of family members, the source said. His wife was arrested for questioning. AQIM claimed the murder of an American man who was gunned down in broad daylight on a Nouakchott city centre street June 23. Gunmen attacked the Israeli embassy in Noaukchott on February last year, wounding several people before fleeing when security guards opened fire.
Le Conseil constitutionnel confirme la victoire d’Abdelaziz
24/07/2009 | AFP | Le Conseil constitutionnel de Mauritanie a confirmé jeudi la victoire du général putschiste Mohamed Ould Abdelaziz à la présidentielle en rejetant les recours de trois candidats de l’opposition qui ont dénoncé des « fraudes massives », a indiqué le président du Conseil. Mais peu auparavant, le président de la commission électorale a annoncé sa démission en raison de « doute » sur la « fiabilité » du scrutin présidentiel. Les prises de position de la communauté internationale, notamment les bailleurs de fonds (Union européenne, France, Etats-Unis…), seront déterminantes. « M. Mohamed Ould Abdelaziz a recueilli la majorité absolue des suffrages prévue par la Constitution et est déclaré élu président de la République islamique de Mauritanie », a déclaré le président du Conseil constitutionnel Abdellahi Ely Salem. Selon les chiffres du Conseil, le meneur du coup d’Etat du 6 août 2008 a donc été élu dès le premier tour du scrutin le 18 juillet avec 52,47% des voix. Son investiture doit avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine. « Protéger la volonté des électeurs » Il arrive largement devant le président de l’Assemblée nationale et candidat du front anti-putsch Messaoud Ould Boulkheir qui ne remporte que 16,66% des voix, suivi du chef du principal parti de l’opposition Ahmed Ould Daddah (13,46%). Ibrahima Sarr, issu de la minorité négro-mauritanienne et qui avait soutenu le putsch (4,70%) décroche la quatrième place, suivi du candidat islamiste modéré Jemil Ould Mansour (4,48%) et de l’ex-chef de la junte (2005-2007), le colonel Ely Ould Mohamed Vall (3,78%). Le taux de participation s’est élevé à 65,12%. Le Conseil constitutionnel a rejeté un recours sur la forme (celui du colonel Vall) et les autres sur le fond, estimant qu' »aucun grief sérieux de nature à justifier l’annulation du vote n’a été soulevé par les plaignants » et soulignant son « devoir de protéger la volonté des électeurs ». Le ministère de l’Intérieur a, dans un avis au Conseil, estimé que ces recours ne contenaient que des « idées générales se basant sur aucune preuve matérielle ». Cas de conscience Les trois opposants – Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah, et Ely Ould Mohamed Vall – dénoncent une manipulation du fichier électoral, des usages de faux, le vote multiple de militaires, l’utilisation frauduleuse de produits chimiques sur les bulletins ainsi que des votes d’étrangers, notamment du Sénégal voisin. Et la démission surprise du chef de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Sid’Ahmed Ould Deye, est venue appuyer leurs affirmations. Il a d’abord « constaté comme beaucoup d’autres que les élections présidentielles (s’étaient) déroulées normalement, dans les formes ». Mais, a-t-il ajouté, « les plaintes que j’ai reçues ainsi que les contenus des recours adressés au Conseil constitutionnel ont semé le doute dans mon esprit sur la fiabilité de ces élections quant au fond ». « C’est pour cela et pour ne pas être en contradiction avec ma conscience que j’ai décidé de présenter ma démission de la présidence de la Ceni à compter de ce jour », a-t-il conclu. L’UE appelle à une enquête Dirigée par un représentant de la société civile, la Ceni est notamment constituée de six membres de l’opposition et de six membres de la majorité favorable au putsch du 6 août. Elle avait, plus tôt dans la journée, publié un communiqué affirmant que le scrutin présidentiel s’était déroulé dans « des conditions normales et transparentes » malgré « quelques imperfections ». L’UE, principal bailleur de fonds de Nouakchott qui a suspendu pour deux ans sa coopération à la suite du putsch, a elle appelé jeudi les autorités mauritaniennes à enquêter « de façon adéquate » sur les accusations de fraudes faites par l’opposition. Les missions d’observation de six organisations internationales, dont l’Union africaine (UA), s’étaient de leur côté félicitées du « déroulement satisfaisant des opérations de vote ».