TUNISNEWS
8 ème année, N° 2618 du 24.07.2007
Reporters sans frontières: Mohammed Abbou enfin libre ! AFP: Tunisie: l’avocat opposant Mohamed Abbou libéré, satisfaction à Tunis AP: Tunisie: libération de l’avocat dissident Mohamed Abbou LEMONDE.FR : L’opposant tunisien Mohamed Abbou a été libéré Abdel Wahab Hani: Maître Mohamed Abbou est enfin libre Abdel Wahab Hani: Les prisonniers politiques Khalsi, Zouaghi et Amdouni seraient libérés.. Slim Bagga: NON !!
Térésa Chopin: DECES D’OMAR CHLENDI
AP: Rama Yade souhaite « en finir » avec « l’arrogance française »
Reuters: Tripoli confirme un accord de coopération avec l’UE
Reuters:Nicolas Sarkozy mercredi en Libye avec Bernard Kouchner
AFP: Maroc: grève de la faim de 48 heures des détenus islamistes (association)
AFP:Syrie – Une réunion de chefs rebelles irakiens annulée à Damas
Reuters: Turkey’s re-elected AK Party takes swipe at army
Reuters: Turkey must move fast to avoid EU setbacks
AFP: France/Turquie: Sarkozy félicite Erdogan pour sa « remarquable victoire »
AFP: Les responsables européens saluent la victoire d’Erdogan
The Washington Post: Losing My Jihadism
AFP:Turquie: la victoire de l’AKP, avertissement du peuple à l’armée (gouvernement)
Reporters sans frontières
24 juillet 2007 TUNISIE
Mohammed Abbou enfin libre !
Reporters sans frontières se réjouit vivement de la libération, le 24 juillet 2007, de Mohammed Abbou, avocat et défenseur des droits de l’homme. « Nous sommes extrêmement contents de la libération de Mohammed Abbou. Nous avons une pensée pour son épouse et ses enfants qui vont enfin retrouver leur proche », a déclaré Reporters sans frontières. « Mohammed Abbou n’aurait jamais dû être incarcéré. Près de deux ans et demi de prison et d’innombrables brimades pendant sa détention : il a payé cher le prix de son indépendance et de sa volonté d’informer librement ses concitoyens. Sa femme, Samia Abbou, n’a pas non plus été épargnée par le harcèlement des autorités. Elle a été régulièrement empêchée de rendre visite à son mari et parfois malmenée par les gardiens ». « Nous remercions tous ceux qui sont intervenus en sa faveur, dont le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, qui a évoqué le cas de Mohammed Abbou avec ses interlocuteurs, lors de son récent voyage en Tunisie. Le gouvernement tunisien et son président Zine el-Abidine Ben Ali doivent maintenant cesser de réprimer brutalement les journalistes critiques et les démocrates », a ajouté l’organisation, précisant que le chef de l’Etat tunisien figure parmi les 34 prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. Joint par Reporters sans frontières Samia Abbou a confirmé que « Mohammed avait été libéré » et qu' »il était en route pour la maison ». Emprisonné depuis le 1er mars 2005 à la prison du Kef, Mohammed Abbou avait été condamné le 29 avril 2005 à trois ans et six mois de prison. Il était accusé d’avoir publié sur le site Tunisnews, en août 2004, un article dans lequel il comparait les tortures infligées à des prisonniers politiques en Tunisie aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib. Lors du procès, les observateurs présents liaient plutôt la condamnation de l’avocat à un article publié sur Internet quelques jours avant son arrestation, dans lequel il critiquait l’invitation faite à Ariel Sharon d’assister à un sommet de l’ONU organisé à Tunis et dénonçait, sur un ton ironique, la corruption de la famille du Président.
Tunisie: l’avocat opposant Mohamed Abbou libéré, satisfaction à Tunis
TUNIS – L’avocat opposant tunisien Mohamed Abbou, condamné en 2005 à trois ans et demi de prison, a été libéré mardi, a-t-on annoncé à Tunis, à la veille du 50è anniversaire de la République. « Mohamed a été libéré de sa prison, il est en route pour la maison », a indiqué à l’AFP par téléphone son épouse Samia Abbou. Une source judicaire a confirmé peu après la libération de l’avocat, dont le cas avait été évoqué par le président français Nicolas Sarkozy, lors de sa première visite en Tunisie les 10 et 11 juillet. Mohamed Abbou, 41 ans, a été condamné en 2005 à un an et demi de prison pour « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public » et « diffamation des autorités judiciaires et diffusion de fausses nouvelles ». Cette condamnation « pour délit d’opinion » selon la défense, intervenait après la publication d’un article sur internet, dans lequel l’avocat comparait la torture pratiquée dans les lieux de détention en Tunisie aux sévices exercés par des Américains dans la prison d’Abou Ghraib, en Irak. Il avait été condamné dans une seconde affaire à deux ans de prison pour « violences », suite à une plainte déposée à son encontre par une avocate. L’élargissement « surprise » de Mohamed Abbou, a immédiatement suscité la satisfaction des défenseurs des droits de l’Homme à Tunis. « Nous sommes heureux de cette libération et nous espérons qu’elle ouvrira la voie à une décrispation du climat politique », a déclaré à l’AFP Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH). Selon lui, Me Abbou « était un prisonnier politique, jugé pour ses idées ». Pour Sihem Bensedrine du Conseil national des libertés (CNLT,interdit), la libération de Me Abbou est « un grand bonheur et une belle victoire pour tous les défenseurs des droits de l’Homme qui se sont mobilisés pour lui en Tunisie et à l’étranger ». Des barreaux étrangers, notamment en France, ainsi que des associations internationales avaient réclamé la libération de l’avocat emprisonné, alors que le Conseil de l’Ordre tunisien parrainait des sit-in et grèves de la faim. La libération « conditionnelle » de Me Abbou, selon ses proches, intervient à la veille du 50e anniversaire de la proclamation de la République, le 25 juillet 1957 en Tunisie. Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a accordé à cette occasion la grâce à « plusieurs détenus », a annoncé en outre mardi l’agence tunisienne officielle TAP. Cette mesure prévoit une réduction de peine pour « certains » détenus et l’annulation du reliquat de peine pour d’autres, ainsi qu’une « grâce de réhabilitation » pour des détenus ayant achevé un programme de formation dans les prisons. Le président Ben Ali a décidé la création de « nouveaux mécanismes » pour assurer des sources de revenus aux détenus libérés et pris connaissance des travaux de la commission de liberté conditionnelle, a ajouté la TAP. Les grâces présidentielles bénéficient généralement aux détenus de droit commun, mais ont concerné ces dernières années de nombreux prisonniers islamistes. En novembre 2006, M. Ben Ali avait fait libérer 55 prisonniers appartenant au mouvement islamiste interdit Ennahda, à l’occasion du 19è anniversaire de son arrivée au pouvoir. (©AFP / 24 juillet 2007 18h17)
Tunisie: libération de l’avocat dissident Mohamed Abbou
The Associated Press – 20/NaN/7-24 à 19:27:19 L’avocat dissident tunisien Mohamed Abbou, qui purgeait une peine de trois ans et demi de prison, a été libéré mardi à l’occasion du 50e anniversaire de la proclamation de la République en Tunisie, a-t-on appris dans les milieux de l’opposition à Tunis. La nouvelle a été confirmée par l’épouse de l’avocat Samia Abbou et par une source officielle qui a requis l’anonymat. Le cas de Me Abbou a été évoqué par le président français Nicolas Sarkozy lors de ses entretiens avec son homologue Zine El Abidine Ben Ali à l’occasion de la visite qu’il avait effectuée en Tunisie les 10 et 11 juillet. Cet opposant dont l’affaire a défrayé la chronique a été condamné en 2005 à deux ans de prison pour « agression » d’une consoeur et à un an et demi d’emprisonnement pour « diffamation des autorités judiciaires », à la suite de la publication sur Internet de deux articles dans lesquels il comparait la situation dans les prisons tunisiennes à celles qui prévalaient dans la prison irakienne d’Abou Ghraïb, où les détenus subissaient des sévices de la part de l’encadrement américain. « J’ai peine à croire que mon mari a été libéré. Je n’ai jamais vécu une pareille joie », s’est exclamée Mme Abbou, qui attendait le retour de son mari en début de soirée. Me Abbou était incarcéré à la prison du Kef, à plus de 100km au nord-ouest de Tunis. Sa « libération conditionnelle » a suscité la satisfaction dans les rangs de l’opposition et du corps des avocats qui se sont solidarisés par maintes manifestations avec leur confrère. Le président tunisien a accordé la grâce à « plusieurs (autres) détenus », selon l’agence de presse officielle tunisienne TAP qui n’en précise ni le nombre ni les identités. Lors de précédentes fêtes nationales, le chef de l’Etat tunisien avait gracié plusieurs centaines de détenus islamistes du mouvement interdit Ennahdha; ils ne sont plus qu’environ 400 au lieu d’un millier auparavant. AP
L’opposant tunisien Mohamed Abbou a été libéré
L’avocat opposant tunisien Mohamed Abbou, condamné en 2005 à trois ans et demi de prison, a été libéré mardi 24 juillet. »Mohamed a été libéré de sa prison, il est en route pour la maison », a affirmé son épouse, Samia Abbou. Agé de 41 ans, il a été condamné pour « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public », et « diffamation des autorités judiciaires et diffusion de fausses nouvelles » après avoir écrit un article dans lequel il dénonçait les conditions carcérales de son pays, jugées pires que celles prévalant à la prison irakienne d’Abou Ghraib, en Irak. Cette condamnation faisait également suite à la publication sur Internet d’un texte virulent contre le président tunisien Ben Ali. « OPÉRATION BOUCHE COUSUE » En octobre 2005, du fond de sa prison, M. Abbou avait provoqué la consternation en se cousant la bouche à l’aide d’agrafes pendant quatre jours. Cette « opération bouche cousue » avait pour objectif d’attirer l’attention sur le « triste sort » d’un pays « obligé de la boucler » pour pouvoir manger et éviter « les représailles d’une dictature des plus féroces », avait-il expliqué dans une lettre adressée à ses amis. Mokhtar Trifi, président de la Ligue de défense des droits de l’homme tunisienne, a salué la libération de M. Abbou, qui était « un prisonnier politique, jugé pour ses idées », tout en espérant « qu’elle ouvrira la voie à une décrispation du climat politique ».
LEMONDE.FR avec AFP | 24.07.07 | 19h00 • Mis à jour le 24.07.07 | 19h32
Maître Mohamed Abbou est enfin libre
Maître Mohamed Abbou est enfin libre. Sa famille et ses avocats ont confirmé la nouvelle. Cette libération intervient dans le cadre d’une large grâce présidentielle accordée à l’occasion du cinquantième anniversaire de la proclamation de la République (25 juillet 1957). Les sources officielles ont évoqué la traditionnelle grâce présidentielle du 25 juillet sans toutefois préciser l’identité des bénéficiaires. Une stratégie de non-communication, mise en oeuvre sous l’égide du Ministre de la propagande A. Abdallah, AbAb de son pseudonyme, personnage répugnant en charge aujourd’hui de la diplomatie, qui garde encore la main haute sur les organes d’information. Maître Abbou a été incarcéré suite à la publication de d’une tribune critique sur les prisons tunisiennes, qualifiées sous sa plume par Abou Gharaïb, le pluriel de la sinistre prison US d’Abou Gharib en Irak, ainsi que d’une satire provoquée par la visite annoncée, à l’époque, du criminel de guerre Ariel Sharon en Tunisie, prévue mais non effectuée lors du Sommet mondial sur la Société de l’Information. Son incarcération a été dénoncé par le Barreau et par l’ensemble des organisations de défense des droits humains de par le monde. Son cas est devenu l’emblème des menaces qui pèsent sur la liberté d’expression sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali. Le doute subsiste encore quant à l’éventuel élargissement d’autres prisonniers politiques et d’opinion, en premier rang desquels: le philosophe Ajmi Lourimi, l’Ingénieur et ancien SG de l’UGTE Abdelkarim Harouni, l’économiste Abdelhalim Kacem… Cette libération est avant tout une victoire pour Mme Abbou et les siens. Samia n’a ménagé aucun effort pour que son époux rentre à la maison. De réunion à meeting à rassemblement à grèves de la faim à sit in, ses témoignages authentiques et frappants ont finalement aboutit. Une victoire pour toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour le sauver ainsi que les dizaines de prisonniers politiques et d’opinion qui croupissent depuis plus de 15 ans dans des geôles indignes de la République et pour les centaines de jeunes victimes de la terreur des lois dites anti-terroristes. Une victoire des voix de la sagesse au sein même du régime, contre les forces de terreur, de désinformation et de haine qui aveuglent le décideurs et qui sapent les institutions de la République . Une victoire de la République, qui gagnera à traiter ses citoyens comme des sujets à part entière et non comme de vulgaires objets. Dans l’espoir que cette nouvelle se complète par la libération de tous ceux qui souffrent, injustement, de la privation de leur chère liberté. Vive la Liberté, vive la République, vive la Tunisie Paris, le 24 juillet 2007 Abdel Wahab Hani awhani@yahoo.fr +33 6 17 96 00 37
Les prisonniers politiques Khalsi, Zouaghi et Amdouni seraient libérés..
De sources proches de la famille, des avocats de la défense et des défenseurs des droits de l’homme, on apprend que les prisonniers politiques Maher Khalsi, Ali Zouaghi et Noureddine Amdouni seraient libérés aujourd’hui, 24 juillet 2007, dans le cadre de la traditionnelle grâce présidentielle du 25 juillet, qui coïncide cette année avec le cinquantenaire de la République.
Noureddine Amdouni a subit les affres de la torture et les pires punitions carcérales pour avoir résister à ses geôliers.
Maher Khalsi pourra ainsi revoir son frère frère Ramzi, libéré il y a quelques mois, après plus de 16 ans d’incarcération. Les deux jumeaux ont été arrêtés et incarcérés dans des prisons différentes, dans le cadre du programme spécifique de torture par le « tourisme carcéral rotatif », alors que leur maman Saïda Khalsi n’arrêtait pas de solliciter le regroupement de ses deux enfants pour faciliter les visites.
Les autorités pénitentiaires n’ont pas été sensibles à ses cris de coeur pendant plus de 16 ans qu’elle alerte l’opinion. Son calvaire et celui de ses enfants a provoqué un traumatisme profond, y compris dans les couches les moins politisées de la population. L’appel que nous avions lancé il y a quelques mois sur la chaîne Al-Hiwar a été retentissant dans tout le pays. Comment est-ce cela était possible dans notre pays ! s’exclamait un correspondant anonyme après la diffusion de l’émission. Des appels, en leur faveur, ont été lancés à l’actuel chef de l’Etat et des membres de son cabinet ont exprimé leur souhait que soit mise fin à leur calvaire.
Aujourd’hui, Madame Khalsi peut enfin serrer ses deux jumeaux. Les frères Khalsi, incarcérés jeunes, à l’âge de 17 ans, ont été condamnés, par un juge cinglé, à de lourdes peines de prisons, pour le classique de distribution de tracts, tenue de réunions non autorisées et maintien d’une association (politique) non autorisée. Ils auraient passés la moitié de leur vie en prison. Une attention particulière doit leur être accordée par la société toute entière pour intégrer, enfin, la vie d’adultes dans la liberté.
Les familles des trois prisonniers politiques ont reçu l’assurance des autorités régionales de police, mais on doit attendre demain pour voir l’ampleur de cette grâce présidentielle, de la République. Les libérations doivent s’étaler sur 48 heures estimait ce soir un avocat de la défense proche des familles des victimes.
A l’heure actuelle, aucune nouvelle pour les autres prisonniers politiques et d’opinion, hormis la libération de l’avocat dissident Maître Mohamed Abbou, survenue en fin d’après-midi à la prison du Kéf où il a été incarcéré depuis le 1er mars 2005 pour ses écrits.
Des rumeurs courent encore à Tunis et à travers tout le pays quant à la possible libération d’autres prisonniers politiques et d’opinion.
L’habitude instaurée par les autorités veut qu’aucune information publique ne soit donnée quant à l’identité des bénéficiaires des grâces présidentielles et des mesures de libération conditionnelle. Ce que les organisations de défense des droits de la personne dénoncent en exigeant la publication des listes des personnes élargies et l’information des familles.
Des centaines de prisonniers politiques et d’opinion croupissent encore dans les geôles tunisiennes, parmi lesquels le philosophe Ajmi Lourimi, jeune philosophe, spécialiste et traducteur du philosophe allemand contemporain Jorgen Habermas; l’économiste Abdelhalim Kacem, ancien haut fonctionnaire de l’Institut d’économie quantitative de Tunis; l’Ingénieur principal et ancien SG du syndicat étudiant l’UGTE Abdelkarim Harouni, l’Universitaire Sadok Chourou, président en exercice du Mouvement d’opposition Ennahdha au moment de son incarcération; de l’officier supérieur de l’armée tunisienne Hédi Ghali; de l’enseignant Daniel Zarrouq, ainsi que des dizaines de militants du mouvement Ennahdha et des centaines de jeunes victimes des terreurs et des injustices de la loi dite anti-terroriste.
On peut signaler aussi le cas de l’ancien ami personnel de l’actuel chef de l’Etat, dirigeant du parti « d’opposition de concorde » l’UDU et ancien candidat malheureux aux présidentielles de 1999, Abderrahman Tlili, malgré des rumeurs persistantes sur l’éventuel évocation de son cas lors du tête-à-tête Ben Ali – Sarkozy au début du mois à Tunis, malgré le démenti des agences de presse. Un comité international s’était constitué pour exiger la libération de celui qui était devenu un ennemi personnel du clan de la Première drame de Tunisie, sur fonds de rumeurs d’éventuelle guerre de succession.
La situation des prisonniers politiques et d’opinion continue à empoisonner la vie politique en Tunisie et à handicaper le pays qui voit une partie de ses forces vives privées injustement de la chère liberté. Cette répression pèse aussi lourd sur le pays que tous les espaces d’expression sont verrouillées et qu’aucune des libertés fondamentales n’est respecté effectivement, malgré l’hypertrophie d’un discours d’auto-satisfaction aussi irréel, qu’arrogant, qu’inutile, que dangereux.
La Tunisie officielle ne cesse d’être épinglée par les organisations de défense des droits de la personne à l’intérieur du pays et de par le monde pour les manquements graves au respect de la dignité humaine dans les centres de détention et de privation de liberté. Des procès ont même été intentés contre des hauts responsables du régime pour crimes de torture.
C’est ainsi que l’ancien Ministre d’Etat ministre de l’Intérieur Abdallah Kallal a fuit la Suisse, en janvier 2001, après qu’un mandat d’amener fut délivré contre lui par le procureur général de la Cité de Calvin, l’honorable Bernard Bertossa..
Que l’ancien Ministre de l’Intérieur et personnage clef du coup d’Etat du 7 novembre, le général Habib Ammar s’est contraint de quitter la même ville, en 2005, suite aux dénonciations des défenseurs des droits de l’homme..
Que l’ancien Consul général de Strasbourg et ancien commissaire divisionnaire de Jendouba fut renvoyé en février 2007 devant la Cour d’assises du Bas Rhin (Strsabourg, France) pour crimes de torture, au terme d’une longue procédure entamée en 2001. Le texte de la plainte stipule que tous l’instruction et le procès doivent déterminer la chaîne de responsabilités dans l’accomplissement du crime odieux de torture et de mauvais traitements et traitements dégradants et inhumains à l’encontre de Madame Z., y compris celles de l’actuel chef de l’Etat..
Toujours est-il, qu’à 22h00, heure de Tunis, les familles sont dans l’expectative et que le seul moyen est d’attendre que les militants élargies rentrent chez eux pour pouvoir établir une liste définitive des bénéficiaires de la grâce du cinquantenaire de la République.
Paris, le 24 juillet 2007
Abdel Wahab Hani
+33 6 17 96 00 37
NON !!
La libération de Me Mohamed Abbou vient à point ce mardi 24 juillet pour prouver à tous les défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme, que chaque écrit, chaque dénonciation sont porteurs d’espoir, en un mot que le combat n’est pas VAIN.
Si je tiens à monter au créneau ce soir, c’est avant tout pour prendre acte avant que la presse française ne s’empare de l’événement sur ordre de l’Elysée. C’est aussi rappeler à tous les confrères que Me Mohamed Abbou mérite la liberté et qu’il a été crucifié pendant près de trois ans avant que le président Sarkozy vienne le sortir de sa geôle tunisienne (je tiens à féliciter Samia Abbou pour son courage et sa ténacité).
Elle est belle la politique… Le Président français passe une soirée à Carthage, une nuit à l’hôtel Résidence, et Mohammed Abbou est libéré. C’est beau comme l’Antique…
Il n’y a qu’à voir comment ces deux présidents se font des accolades pour comprendre qu’au niveau des peuples, la Tunisie de Sarkozy et la France de Ben Ali sont la main dans la main (cf. Jeune Afrique et les accolades entre les deux présidents, N° 2427, du 15 au 21 juillet 2007)… En effet, lorsque M. Sarkozy était ministre de l’Intérieur du gouvernement Chirac, on ne lui connaissait aucune « ouverture » vers les prisonniers politiques du monde entier…
Comme par hasard, Me Mohamed Abbou est libéré la veille du 50e anniversaire de la République tunisienne…
Dans les années 90, il y avait en Tunisie 9000 prisonniers politiques ; au lendemain des attentats du 11 septembre à New York, il n’en restait plus que 453. Aujourd’hui, depuis les fusillades de décembre 2006 dans la ville de Soliman, les prisons se repeuplent. De quoi a parlé Sarkozy avec Ben Ali ? La secrétaire d’état aux droits de l’homme qui a accompagné le Président de la République française à Tunis avec Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, n’a contacté aucune partie de la société civile ni de l’opposition réelle. Elle s’en défendra en disant que son voyage avec le Président français a été précipité et qu’elle ne connaissait pas les dossiers, selon ses propos dans le quotidien Le Monde. Nous n’avons jamais vu cela ni dans la France gaullienne, ni dans la France mitterrandienne. Il est vrai qu’avec la France sarkozienne, on a beaucoup à apprendre…
Ainsi, si nous nous félicitons de la libération d’un homme libre, nous ne pouvons pas ne pas penser à tous ces étudiants, à tous ces jeunes qui sont morts ou qui sont séquestrés et dont les familles réclament soit les corps soit les lieux d’incarcération. Qu’a fait M. Sarkozy pour cela ?
L’exil n’empêche pas l’honnêteté. Si je suis ami de la France dont j’adopte la culture et la langue, cela ne m’empêche pas en revanche de rappeler au premier personnage de l’Etat français ce qu’est son devoir : c’est lui qui a dit dans son programme : « personne ne restera sur la route, y compris dans les dictatures. »
Je lui demande publiquement de faire libérer tous les prisonniers de Tunisie et de faire en sorte que la real-politique ne l’emporte pas sur son projet d’union méditerranéenne, qui n’aura aucune chance d’aboutir sans libérer les peuples des chaînes de la dictature. Nous demandons ainsi à M. Sarkozy de relire les textes et de faire appliquer la Convention Union-européenne-Tunisie de 1995 (paragraphe 2) stipulant que l’aide au développement et les crédits à la Tunisie dépend de l’avancement démocratique et de la libération de la société civile.
Ce qui n’est pas le cas, puisque le calme qui règne à Tunis n’a rien à voir avec celui qui régnait à Santiago du temps de Pinochet. Si la France, un pays ami, laisse la cocotte-minute bouillir sans précaution, on ne peut savoir où ira l’explosion pour cause de corruption.
Un jour ou l’autre, les peuples amis refuseront les faits accomplis et les réalités des marchés… On l’a vu en Indonésie, on l’a vu en Côte d’Ivoire, on l’a vu à travers les siècles et les conquêtes françaises.
Quand un peuple dit non, il a toujours raison de tous les régimes militaires et policiers…
Les hommes libres tunisiens, qui ne sont pas subversifs, savent comment balayer la dictature de leur pays et n’oublieront jamais ceux qui pensent aux marchés. La vie des hommes, des femmes et des enfants ne se résument pas qu’à des impératifs économiques…
C’est pourquoi je dis non, ce n’est pas suffisant : il faut faire libérer tous les prisonniers d’opinion : TOUS et TOUTES !
Slim Bagga
Maître Abbou est enfin libre
Par Mizaanoun
Je me réjouis personnellement pour la libération de maître Abbou. C’est un grand moment de joie pour sa petite famille ; ses enfants, son épouse, ses parents et tous ses proches. Mais c’est aussi un moment particulièrement émouvant pour la grande famille qui a entouré maître Abbou dès le premier jour de son arrestation, de sa solidarité, de son affection et surtout de son admiration, pour son courage. Un courage dont ne sont capables que des hommes de grande taille, des hommes disposés aux sacrifices et aux dévouements. Rappelons que le « crime » pour lequel maître Abbou vient de payer injustement deux ans de sa liberté, dans les sordides prisons entre les mains de vils tortionnaires, n’est autre que d’avoir interprété à sa juste valeur le sentiment de tout le peuple. Que ça soit pour la liberté d’expression, pour la dignité ou pour son refus de voir les pieds d’un authentique criminel, Ariel Sharon, fouler le sol de la patrie. Pour ces mêmes raisons beaucoup de nos compatriotes continuent à être détenus dans les effrayantes conditions. C’est pour cela que notre joie en ce moment pour la libération de maître Abbou, garde un goût doux-amer. C’est pour cela aussi que le combat est loin d’être terminé. D’ailleurs maître Abbou lui-même, dans une brève déclaration tout à l’heure sur Aljazeera, a réaffirmé la justesse de ses positions et tant que les conditions qui l’ont emmené à ces deux années de terribles souffrances, sont les mêmes, celles de l’injustice, de la corruption, de la terreur, son combat lui aussi reste le même et continue. Tous ceux, comme maître Abbou, qui ont pu survivre à ces terribles épreuves, loin de sortir brisés, ils sont sortis encore plus déteminés que jamais. Félicitations maître. En tout cas pour l’instant, tous ceux qui ont apporté un effort quelconque pour la liberté de maître Abbou, se sentent heureux et en même temps confiants.
Omar a été détruit par le système carcéral Tunisien ! Après sa libération, il n’a pas pu s’intégrer dans une vie « dite normale » ! Il a voulu se retrouver et donner un sens à son existence en ayant le courage de s’engager bénévolement auprès d’une Association Humanitaire pour aider et soigner les blessés et les personnes dans la misère dans un Pays de pauvreté et en guerre, la Somalie, où meurent chaque jour des centaines d’innocents ! Omar me disait : « …nous autres Européens avons beaucoup de chance de vivre dans un Pays tel que le nôtre car en Somalie, les gens meurent d’une misère épouvantable ou sous les balles de la guerre… ! « ….je suis heureux de pouvoir aider les gens… » En voulant donner un sens à sa vie et aider plus malheureux que lui, en voulant sauver des tas de personnes, il a payé un lourd tribut en y laissant sa vie. Il est tombé sous les balles des Armées occupant le Pays.. La personne ayant vécu auprès d’Omar les derniers instants de sa vie, m’a rapporté le témoignage suivant : « Cela a été un honneur pour moi d’avoir connu ce grand homme plein de courage et d’humanité. Il était très instruit et d’un grand respect envers les autres. Je me souviendrai toute ma vie de cet homme, « il restera gravé dans ma mémoire à jamais ». Ainsi s’achève le destin de mon fils De là haut, Omar prie pour que la paix revienne dans tous ces Pays en guerre et que tous les gens mangent à leur faim, c’était certainement son plus grand souhait. Térésa Chopin
Associated Press, le 24 juillet 2007 à 22h48
Rama Yade souhaite « en finir » avec « l’arrogance française »
PARIS (AP) — « Ambitieuse » pour la France, afin qu’elle soit « de retour » sur le terrain des droits de l’Homme, la secrétaire d’Etat Rama Yade souhaite « en finir » avec « l’arrogance française », en recensant toutes les condamnations du pays par la Cour européenne des droits de l’Homme. « Il faut en finir avec ce que certains appellent l’arrogance française », déclare la secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme dans un entretien au « Parisien-Aujourd’hui en France » à paraître mardi. « Je vais demander à ce qu’on recense l’ensemble des condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme: je veux savoir pourquoi on a été condamnés et quelles réponses on a apporté », . « Une fois que cela sera fait, je veux faire savoir que si la France ne doit plus donner de leçons au monde, elle a un message à porter », poursuit-elle, avant d’ajouter que la présidence française de l’Union européenne en 2008 sera l’occasion de porter « haut et fort les valeurs des droits de l’Homme ». Exposant ses priorités (les enfants, les droits des femmes, la justice pénale internationale, la liberté de la presse), la secrétaire d’Etat affirme qu’il est « inacceptable » que des défenseurs des droits de l’Homme ne soient pas reçus dans certaines ambassades françaises et souhaite que celles-ci « deviennent des maisons des droits de l’Homme » où « les opprimés du monde entier » trouvent « une oreille attentive ». Estimant que sur le plan politique, « il faut être capable de parler à tout le monde », Rama Yade se justifie sur sa rencontre avec l’un des ministres du président Zine El Abidine Ben Ali lors de son voyage en Tunisie. « Je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux à parler des droits de l’Homme avec les autorités d’un pays, (…) à partir du moment où je m’entretiens aussi avec la vice-présidente de la Ligue tunisienne des droits de l’homme », justifie-t-elle, critiquée par la Ligue française des droits de l’Homme. Interrogée sur son refus de rencontrer le président congolais Sassou N’Guesso lors de son passage à Paris, elle expliqué avoir « estimé qu’une rencontre dans un hôtel parisien n’était pas le moyen le mieux adapté pour parler des droits de l’Homme ». Associated Press
Reuters, le 24 juillet 2007 à 13h11 Tripoli confirme un accord de coopération avec l’UE
TRIPOLI, 24 juillet (Reuters) – La libération par la Libye des cinq infirmières bulgares et du médecin d’origine palestinienne qu’elle détenait depuis huit ans fait suite à la signature d’un accord de coopération avec l’Union européenne, a confirmé mardi le ministre des Affaires étrangères à Tripoli. « Un accord a été signé par la Libye et l’UE afin de développer et d’élargir leur coopération », a dit aux journalistes le ministre Mohammed Abdel-Rahman Chalgam. L’UE s’est ainsi engagée à fournir soutien et assistance aux centaines d’enfants atteints du sida, pendant toute leur vie, et à les accueillir dans des hôpitaux européens, a-t-il précisé. L’accord prévoit en outre la rénovation de l’hôpital et de deux centres de soins de Benghazi, localité de l’est de la Libye où les enfants ont été infectés. Des aides sont également prévues dans les domaines de l’éducation, de l’archéologie et de la lutte contre l’immigration clandestine. Les deux parties vont notamment apporter leur soutien au développement d’un maillage douanier aux frontières saharienne et occidentale de la Libye, a précisé le ministre. REUTERS
Reuters, le 24 juillet 2007 à 16h35 Nicolas Sarkozy mercredi en Libye avec Bernard Kouchner
PARIS, 24 juillet (Reuters) – Nicolas Sarkozy ira mercredi en Libye avec le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, au lendemain de la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien accusés par les autorités libyennes d’avoir inoculé le sida à des centaines d’enfants. « J’aurai l’occasion demain (…) d’effectuer un déplacement politique (…) en Libye pour aider la Libye à réintégrer le concert des nations », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse improvisée mardi à l’Elysée. Il a remercié le numéro un libyen Mouammar Kadhafi « d’avoir compris qu’il était important » que la décision de laisser partir les cinq infirmières et le médecin qui étaient incarcérés depuis plus de huit ans soit prise. « J’avais d’ailleurs indiqué que si elle n’était pas prise je ne pouvais pas envisager le voyage dans les mêmes conditions », a ajouté le président de la République. Les infirmières et le médecin – qui a aussi la nationalité bulgare – ont été rapatriés mardi matin à Sofia dans un avion de la République française avec à bord Cécilia Sarkozy, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. Le mari d’une des infirmières, qui était assigné à résidence dans l’ambassade de Bulgarie à Tripoli, était aussi du voyage. Nicolas Sarkozy a assuré « que ni l’Europe ni la France n’ont versé la moindre contribution financière à la Libye ». « L’Europe et la France ont fait un travail humanitaire et politique et s’en sont tenues à cela », a-t-il dit. Il a en revanche précisé qu’un « geste humanitaire » du Qatar avait joué un rôle important dans le dénouement de cette affaire, sans en dévoiler la nature. Il a seulement expliqué que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et lui-même étaient convenus « à un moment donné de la négociation (…), qu’il fallait faire intervenir un Etat ami », le Qatar. Selon une source européenne à Paris, cet émirat du Golfe pourrait avoir accepté de prendre en charge les indemnités versées par l’intermédiaire de la Fondation Kadhafi, dirigée par un fils du numéro un libyen, Seif el-Islam, aux familles des enfants contaminés. L’accord qui avait initialement amené les autorités judiciaires libyennes à commuer la condamnation à mort des cinq infirmières et du médecin en réclusion à perpétuité prévoyait un million de dollars par famille, soit 460 millions de dollars. HOMMAGE A BARROSO ET FERRERO Nicolas Sarkozy a par ailleurs affirmé qu’un éventuel accord entre la France et la Libye sur une coopération dans le domaine du nucléaire civil n’avait « absolument rien à voir » avec cette affaire. « Je n’ai fait aucune concession sur la question des droits de l’homme, nous n’avons rien cédé sur la non-culpabilité des infirmières », a également assuré le président français. Il a en revanche précisé que la France et l’Europe s’étaient « beaucoup investies » pour que l’hôpital de Benghazi, où les enfants ont été contaminés par le sida, « puisse fonctionner avec un certain nombre de médecins français et européens ». Il a salué un « dénouement très heureux » à l’issue d’ultimes tractations qu’il qualifiaient lui-même lundi de « très dures ». « C’est d’abord un cauchemar qui se termine pour ces femmes et pour cet homme, dont chacun en Europe, je dis en Europe, est convaincu de l’innocence et de la bonne foi », a-t-il dit. « Cela faisait huit ans et demi que ces femmes et que cet homme étaient retenus contre leur gré (…) Il était temps que tout ceci se termine », a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy, accusé par des responsables européens d’avoir voulu tirer la couverture à lui dans cette affaire, a rendu un hommage appuyé à José-Manuel Barroso, avec qui il a travaillé « main dans la main », et à Benita Ferrero Waldner. « Mme Ferrero-Waldner a eu un comportement absolument remarquable de courage et d’intelligence », a dit le chef de l’Etat, qui a aussi remercié la présidence portugaise de l’UE. « Mes pensées vont également vers les 460 familles libyennes qui ont un enfant qui a le sida », a ajouté le chef de l’Etat. « Je comprends l’émotion qui règne en Libye. » REUTERS
AFP, le 24 juillet 2007 à 12h22 Maroc: grève de la faim de 48 heures des détenus islamistes (association)
RABAT, 24 juil 2007 (AFP) – L’ensemble des détenus islamistes observeront mercredi et jeudi une grève de la faim en solidarité avec les 36 prisonniers de Kenitra, au Maroc, qui ne s’alimententplus depuis le 16 juillet afin d’obtenir leur transfert dans des établissements proches de leurs familles. « Les quelques 800 islamistes détenus dans les prisons du royaume effectueront mercredi et jeudi une grève de la faim pour soutenir leurs camarades de Kenitra », a indiqué mardi à l’AFP Abderrahim Mahtade, président d’Annassir, une association de soutien aux prisonniers islamistes. Il a annoncé qu’il se rendrait jeudi avec des familles de prisonniers de Kenitra au siège du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) et au ministère de la Justice pour leur faire part « de la situation critique dans laquelle se trouve plusieurs grévistes de la faim ». Trente-six islamistes, condamnés après les attentats de mai 2003 à des sentences allant de 20 ans de prison à la peine capitale et détenus à Kenitra, ont entamé lundi une grève de la faim illimitée. « Ils réclament d’être transférés vers d’autres prisons près de leurs familles car beaucoup d’entre elles sont pauvres et n’ont pas les moyens de venir les visiter et de leur apporter de la nourriture. Certains n’ont pas vu leurs parents depuis quatre ans », a affirmé M. Mahtade. Selon lui, ces détenus de la prison centrale de Kenitra ont envoyé des requêtes au ministère de la Justice, à la Commission consultative des droits de l’Homme (CCDH), mais ils n’ont obtenu aucune réponse. Le 16 mai 2003, cinq attaques-suicide quasi-simultanées avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et des dizaines de blessés. Ces attentats avaient visé dans le centre-ville, un hôtel, des restaurants fréquentés par des étrangers et des établissements juifs. Après ces attentats, les autorités marocaines avaient arrêté plus de 2.000 islamistes dont 1.087 condamnés à différentes peines, 56 à la prison à perpétuité et 17 à la peine de mort, selon des chiffres officiels. AFP
AFP, le 23 juillet 2007 à 18h14 Syrie – Une réunion de chefs rebelles irakiens annulée à Damas
DAMAS, 23 juillet (Reuters) – Une rencontre entre des groupes rebelles irakiens, qui devait se tenir lundi à Damas, a été annulée à la demande des autorités syriennes, ont rapporté des participants qui avaient fait le déplacement. Des centaines de rebelles, notamment des membres du parti Baas, ancienne formation politique de Saddam Hussein aujourd’hui interdite, s’étaient rassemblés à Damas afin d’élaborer une stratégie commune. « Les Syriens nous ont fait comprendre discrètement que le moment choisi pour se réunir n’était pas vraiment opportun », a dit à Reuters un responsable du Baas. « Les Américains et le gouvernement irakien qu’ils ont mis sur pied ont intensifié leur campagne de mensonges accusant la Syrie d’être derrière les attentats visant les civils irakiens », a-t-il ajouté, précisant que son parti condamnait ces actes de violence. L’annonce de l’annulation de la réunion a exaspéré certains participants qui avaient fait un long voyage depuis l’Irak pour gagner Damas. Certains ont fait un lien entre la décision des autorités syriennes et la visite à Damas la semaine dernière du président iranien Mamhoud Ahmadinejad. L’homme fort de Téhéran et le président syrien Bachar al Assad avaient profité de leur rencontre pour clamer haut et fort qu’ils dénonçaient « le terrorisme contre les civils irakiens », tout en soutenant le gouvernement du Premier ministre Nouri al Maliki. AFP
Reuters, le 24 juillet 2007 à 16h44 Turkey’s re-elected AK Party takes swipe at army
ANKARA, July 24 (Reuters) – Turkey’s newly re-elected AK Party government took a veiled swipe on Tuesday at the powerful secular establishment, which includes army generals and top judges, saying they should leave politics to the politicians. The centre-right AK Party, which has Islamist roots, won nearly half of the votes cast in Sunday’s parliamentary election, which had been triggered by the secular elite’s rejection of the government’s candidate for president. « In the July 22 election, our people showed that politics must be conducted only by political actors, » Deputy Prime Minister Mehmet Ali Sahin told a televised news conference after a cabinet meeting. « In Turkey politicians do the politics. Our people always react to every kind of attitude that could be interpreted as intervention in politics, » Sahin said, without elaborating. On April 27, the army posted a sternly worded statement on its Website implicitly criticising the AK Party’s choice of Foreign Minister Abdullah Gul, an ex-Islamist, as its candidate for a presidential election in parliament. That statement was swiftly dubbed an « e-coup » by Turkish media, conjuring up memories of four army coups against elected governments in the past half century, the most recent of which ousted an Islamist forerunner of the AK Party 10 years ago. Turkey’s Constitutional Court, like the army staunchly secularist and distrustful of the government, then ruled that two thirds of MPs — a very high bar — must be in the chamber during a presidential vote, effectively scuppering Gul’s bid. Many commentators have interpreted the AK Party’s election landslide as a victory for democracy against an unaccountable elite that plays up the alleged Islamist threat to Turkey’s secularist order in order to protect its own privileges. Paradoxically, the army remains Turkey’s most trusted institution, surveys show, but Turks prefer it to stay out of politics. The new parliament, which is expected to reconvene next week, must swiftly elect a successor to President Ahmet Necdet Sezer, a secularist critic of the government. His term ended in May but the crisis forced him to stay on as interim president. Some Turkish commentators expect the AK Party to defy the army and renominate Gul as its candidate. Others say it will seek a compromise candidate from its parliamentary ranks. Prime Minister Tayyip Erdogan and Gul both deny the claims that they have any Islamist agenda. They have presided over strong economic growth and the launch of Turkey’s European Union membership talks since taking power in 2002. REUTERS
Reuters, le 24 juillet 2007 à 16h46
ANALYSIS-Turkey must move fast to avoid EU setbacks
By Paul Taylor, European Affairs Editor BRUSSELS, July 24 (Reuters) – Turkey faces a potential « triple whammy » of blows to its European Union membership bid later this year unless re-elected Prime Minister Tayyip Erdogan moves quickly to enact human rights reforms, EU diplomats say. Ankara’s accession talks, launched in October 2005, have already been slowed to a trickle by the suspension of part of the negotiations over its refusal to open its ports and airports to traffic from EU member Cyprus. Now the Turks face a negative European Commission progress report, renewed pressure from Cyprus, and French demands for the EU to discuss setting final borders, with Turkey on the outside. « Erdogan needs to push laws through the new parliament on freedom of expression, the rights of religious minorities and other fundamental freedoms quickly to give the Commission something positive to report, » a senior EU official said. Without that, the annual progress report due on Nov. 7 is bound to conclude that reforms have virtually ceased over the last year, he said. EU Enlargement Commissioner Olli Rehn made the point forcefully in congratulating Erdogan on Sunday’s landslide general election victory for his Islamist-rooted AK party. « We need in particular to see concrete results in areas of fundamental freedoms such as freedom of expression and religious freedom, » he told a news conference on Monday. « I trust that the new government in Turkey will immediately relaunch the reform process so we can produce results (before) our next progress report in early November. » « INSULTING TURKISHNESS » Joost Lagendijk, co-chairman of the EU-Turkey Joint Parliamentary Assembly, said the top priority was to amend or abolish article 301 of the Penal Code, used repeatedly to prosecute writers and journalists for « insulting Turkishness ». That law was used to prosecute Nobel prize winning author Orhan Pamuk and to convict Turkish-Armenian editor Hrant Dink, later murdered, for expressing peaceful views on the mass killing of Armenians by Ottoman Turks in 1915. A long-stalled law on religious foundations giving more rights to Christian and other minorities and better treatment to the Orthodox Ecumenical Patriarch in Istanbul is another priority, Lagendijk said. Turkish political commentators say Erdogan will face resistance from a nationalist opposition, whose acquiescence he needs to get his candidate for president chosen by parliament. The presidency, though armed with few executive powers, is a potent symbol of secularism for a conservative establishment that suspects Erdogan of harbouring a secret Islamist agenda. The prime minister must also tread carefully with a military suspicious of his Islamist past and nervous about some EU-driven reforms. The AK party has cut back the generals’ formal state powers under these reforms, but they remain a force on the political stage. Erdogan could win more European goodwill by withdrawing some troops from northern Cyprus, making a concession on trade with Cyprus or opening Turkey’s border with Armenia, but such moves seem unlikely as they would inflame nationalist sentiment. Diplomats said Cyprus and France would likely jump on a critical European Commission report to demand further sanctions against Turkey or a rethink of its candidacy. That too could provoke a nationalist backlash among Turks. French President Nicolas Sarkozy has repeatedly said Turkey is in Asia Minor, not Europe, and has no place in the EU. His foreign minister, Bernard Kouchner, said on Monday that Paris had a problem with five of the 35 « chapters » or policy areas into which the accession talks are divided, because in French eyes they assumed the outcome of full membership. But it was willing to allow the rest of the negotiations to proceed. Another senior French official, Jean-Pierre Jouyet, has suggested Sarkozy could be satisfied in December with a summit agreement to appoint a committee to study the future of enlargement and the capacity to absorb new members. That might kick the problem into touch for a year, but the panel would report back under France’s presidency of the EU in the second half of 2008, possibly fuelling Sarkozy’s drive to move the goalposts on Turkey’s talks. REUTERS
AFP, le 24 juillet 2007 à 18h04 France/Turquie: Sarkozy félicite Erdogan pour sa « remarquable victoire »
PARIS, 23 juil 2007 (AFP) – Le président français Nicolas Sarkozy a appelé lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan pour le féliciter de « sa remarquable victoire » et l’assurer qu’il espérait poursuivre leurs « relations de confiance » en dépit des « divergences », a indiqué la présidence française. Le président français, qui est l’un des dirigeants européens les plus hostiles à l’adhésion d’Ankara à l’Union européenne, a appelé M. Erdogan et « lui a adressé ses sincères félicitations pour sa remarquable victoire », a rapporté le porte-parole de la présidence David Martinon. Le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, a obtenu la majorité absolue aux élections législatives de dimanche avec plus de 46% des voix. M. Sarkozy « lui a souhaité un plein succès pour les cinq années à venir » et « il lui a dit qu’il comptait que les relations de confiance nouées se poursuivent malgré les divergences que la Turquie et la France peuvent avoir », a ajouté le porte-parole. AFP
AFP, le 24 juillet 2007 à 19h54 Les responsables européens saluent la victoire d’Erdogan
par Mark John et Marcin Grajewski BRUXELLES, 23 juillet (Reuters) – Responsables et diplomates européens ont félicité lundi le Premier ministre turc Tayyip Erdogan de la victoire remportée par son Parti de la justice et du développement (AKP) aux législatives organisées la veille. « Cette victoire intervient à un moment important pour le peuple de Turquie, pays qui avance avec un engagement en faveur de réformes politiques et économiques », souligne dans un communiqué le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. « Le Premier ministre Erdogan s’est engagé personnellement en faveur d’un rapprochement durable avec l’Union européenne », ajoute-t-il. La Turquie a entamé en 2005 des négociations en vue de son adhésion à l’UE, en dépit de l’opposition de certains pays membres à l’entrée de la Turquie dans l’Union. Des résultats quasi complets créditent l’AKP de 46,5% des suffrages, soit 12 points de plus que lors des élections de 2002. Mais en raison de l’unité de l’opposition, la formation islamiste devrait hériter de 340 sièges sur 550, ce qui est moins que son total actuel. Les négociations relatives à l’adhésion de la Turquie à l’UE sont actuellement au point mort, en raison d’un différend commercial relatif à Chypre et de l’hostilité du président français Nicolas Sarkozy à l’entrée de la Turquie dans l’UE. « LIBERTES FONDAMENTALES » Le commissaire à l’Elargissement, Olli Rehn, a rappelé en marge d’un sommet à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l’Union que l’évolution du dossier turc était soumis à plusieurs conditions. « Il est essentiel que le nouveau gouvernement relance les réformes économiques et politiques dans le pays, et ce avec détermination et des résultats à la clé », a dit Rehn. Le commissaire finlandais a souligné en outre les lacunes du dossier de candidature turc, notamment sur les questions de la liberté d’expression et de la liberté religieuse dans cet Etat laïc, peuplé à majorité de musulmans. « Nous avons besoin de constater des avancées concrètes dans le domaine des libertés fondamentales, notamment dans le respect de la liberté d’expression et de la liberté religieuse », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, a de son côté estimé que la victoire de l’AKP pouvait favoriser un rapprochement entre la Turquie et l’UE. « Ils ont un mandat très clair pour poursuivre les réformes pro-européennes qu’ils réalisent depuis quelques années », a-t-il dit à des journalistes avant une réunion à Bruxelles. La Grande-Bretagne, qui soutient l’adhésion de la Turquie, a exhorté l’UE à soutenir les efforts d’Erdogan. « Il est très important que toute l’Europe soutienne le nouveau gouvernement qui sera formé en Turquie. Une situation politique stable et sûre en Turquie est totalement dans notre intérêt », a estimé le secrétaire au Foreign office, David Miliband, avant la même réunion. Le commissaire européen à la Justice et la Sécurité, Franco Frattini, a estimé dans un entretien à La Repubblica qu’Erdogan avait rapproché la Turquie et l’UE sur les plans politique et économique. Il l’a exhorté à renforcer les droits de l’homme. « Il doit continuer à prendre en compte les droits des minorités, et combattre encore le fondamentalisme », a dit Frattini. AFP
Losing My Jihadism
By Mansour al-Nogaidan (*) BURAIDAH, Saudi Arabia Islam needs a Reformation. It needs someone with the courage of Martin Luther. This is the belief I’ve arrived at after a long and painful spiritual journey. It’s not a popular conviction — it has attracted angry criticism, including death threats, from many sides. But it was reinforced by Sept. 11, 2001, and in the years since, I’ve only become more convinced that it is critical to Islam’s future. Muslims are too rigid in our adherence to old, literal interpretations of the Koran. It’s time for many verses — especially those having to do with relations between Islam and other religions — to be reinterpreted in favor of a more modern Islam. It’s time to accept that God loves the faithful of all religions. It’s time for Muslims to question our leaders and their strict teachings, to reach our own understanding of the prophet’s words and to call for a bold renewal of our faith as a faith of goodwill, of peace and of light. I didn’t always think this way. Once, I was one of the extremists who clung to literal interpretations of Islam and tried to force them on others. I was a jihadist. I grew up in Saudi Arabia. When I was 16, I found myself assailed by doubts about the existence of God. I prayed to God to give me the strength to overcome them. I made a deal with Him: I would give up everything, devote myself to Him and live the way the prophet Muhammad and his companions had lived 1,400 years ago if He would rid me of my doubts. I joined a hard-line Salafi group. I abandoned modern life and lived in a mud hut, apart from my family. Viewing modern education as corrupt and immoral, I joined a circle of scholars who taught the Islamic sciences in the classical way, just as they had been taught 1,200 years ago. My involvement with this group led me to violence, and landed me in prison. In 1991, I took part in firebombing video stores in Riyadh and a women’s center in my home town of Buraidah, seeing them as symbols of sin in a society that was marching rapidly toward modernization. Yet all the while, my doubts remained. Was the Koran really the word of God? Had it really been revealed to Muhammad, or did he create it himself? But I never shared these doubts with anyone, because doubting Islam or the prophet is not tolerated in the Muslim society of my country. By the time I turned 26, much of the turmoil in me had abated, and I made my peace with God. At the same time, my eyes were opened to the hypocrisy of so many who held themselves out as Muslim role models. I saw Islamic judges ignoring the marks of torture borne by my prison comrades. I learned of Islamic teachers who molested their students. I heard devout Muslims who never missed the five daily prayers lying with ease to people who did not share their extremist beliefs. In 1999, when I was working as an imam at a Riyadh mosque, I happened upon two books that had a profound influence on me. One, written by a Palestinian scholar, was about the struggle between those who deal pragmatically with the Koran and those who take it and the hadith literally. The other was a book by a Moroccan philosopher about the formation of the Arab Muslim way of thinking. The books inspired me to write an article for a Saudi newspaper arguing that Muslims have the right to question and criticize our religious leaders and not to take everything they tell us for granted. We owe it to ourselves, I wrote, to think pragmatically if our religion is to survive and thrive. That article landed me in the center of a storm. Some men in my mosque refused to greet me. Others would no longer pray behind me. Under this pressure, I left the mosque. I moved to the southern city of Abha, where I took a job as a writer and editor with a newly established newspaper. I went back to leading prayers at the paper’s small mosque and to writing about my evolving philosophy. After I wrote articles stressing our right as Muslims to question our Saudi clerics and their interpretations and to come up with our own, officials from the kingdom’s powerful religious establishment complained, and I was banned from writing. The attacks of Sept. 11, 2001, gave new life to what I had been saying. I went back to criticizing the rote manner in which we Muslims are fed our religion. I criticized al-Qaeda’s school of thought, which considers everyone who isn’t a Salafi Muslim the enemy. I pointed to examples from Islamic history that stressed the need to get along with other religions. I tried to give a new interpretation to the verses that call for enmity between Muslims and Christians and Jews. I wrote that they do not apply to us today and that Islam calls for friendship among all faiths. I lost a lot of friends after that. My old companions from the jihad felt obliged to declare themselves either with me or against me. Some preferred to cut their links to me silently, but others fought me publicly, issuing statements filled with curses and lies. Once again, the paper came under great pressure to ban my writing. And I became a favorite target on the Internet, where my writings were lambasted and labeled blasphemous. Eventually I was fired. But by then, I had started to develop a different relationship with God. I felt that He was moving me toward another kind of belief, where all that matters is that we pray to God from the heart. I continued to pray, but I started to avoid the verses that contain violence or enmity and only used the ones that speak of God’s mercy and grace and greatness. I remembered an incident in the Koran when the prophet told a Bedouin who did not know how to pray to let go of the verses and get closer to God by repeating, « God is good, God is great. » Don’t sweat the details, the prophet said. I felt at peace, and no longer doubted His existence. In December 2002, in a Web site interview, I criticized al-Qaeda and declared that some of the Friday sermons were loathsome because of their attacks against non-Muslims. Within days, a fatwa was posted online, calling me an infidel and saying that I should be killed. Once again, I felt despair at the ways of the Muslim world. Two years later, I told al-Arabiya television that I thought God loves all faithful people of different religions. That earned me a fatwa from the mufti of Saudi Arabia declaring my infidelity. But one evening not long after that, I heard a radio broadcast of the verse of light. Even though I had memorized the Koran at 15, I felt as though I was hearing this verse for the first time. God is light, it says, the universe is illuminated by His light. I felt the verse was speaking directly to me, sending me a message. This God of light, I thought, how could He be against any human? The God of light would not be happy to see people suffer, even if they had sinned and made mistakes along the way. I had found my Islam. And I believe that others can find it, too. But first we need a Reformation similar to the Protestant Reformation that Martin Luther led against the Roman Catholic Church. In the late 14th century, Islam had its own sort of Martin Luther. Ibn Taymiyya was an Islamic scholar from a hard-line Salafi sect who went through a spiritual crisis and came to believe that in time, God would close the gates of hell and grant all humans, regardless of their religion, entry to his everlasting paradise. Unlike Luther, however, Ibn Taymiyya never openly declared this revolutionary belief; he shared it only with a small, trusted circle of students. Nevertheless, I find myself inspired by Luther’s courageous uprising. I see what Islam needs — a strong, charismatic personality who will lead us toward reform, and scholars who can convince Islamic communities of the need for a bold new interpretation of Islamic texts, to reconcile us with the wider world. (*) Mansour al-Nogaidan writes for the Bahraini newspaper Al-Waqt. (Source: “The Washington Post”, le 22 juillet 2007) Lien : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/07/20/AR2007072001808.html?hpid=opinionsbox1
AFP, le 24 juillet 2007 à 16h47
Turquie: la victoire de l’AKP, avertissement du peuple à l’armée (gouvernement)
ANKARA, July 24, 2007 (AFP) – Le gouvernement turc a estimé mardi que la large victoire aux élections de dimanche du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, issu de la mouvance islamiste, était un avertissement du peuple à la puissante armée de ce pays à ne pas se mêler de politique. Le résultat de ces élections montre que pour le peuple turc « la politique doit être l’affaire des seuls hommes politiques », a déclaré le porte-parole du gouvernement Mehmet Ali Sahin, faisant allusion au rôle de gardienne des institutions que l’armée entend jouer en Turquie. « Notre peuple a toujours réagi à ce qui pourrait apparaître comme une immixtion dans la politique », a-t-il déclaré à l’issue de la première réunion du gouvernement après les élections. « Les élections du 22 juillet ont renforcé la démocratie. La Turquie est une société plus ouverte, elle est devenue une démocratie plus libre dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne », a-t-il encore estimé. Pendant la crise politique du printemps, provoquée par la tentative du gouvernement d’imposer son candidat, un ex-islamiste, à la présidence, l’armée a lancé une mise en garde contre toute remise en cause du principe de laïcité, fondement de l’Etat turc. Selon la presse turque, l’ingérence de l’armée dans la crise explique en partie la victoire écrasante de l’AKP qui a remporté plus de 46% des voix lors du scrutin, selon des résultats officieux.