22 octobre 2001

البداية

 

 

 

 
TUNISNEWS

Nr 523 du 22/10/2001

 
  • LES TITRES DE CE JOUR:
  1. C.N.L.T: la lutte anti-terroriste, version dictatures arabes

  2. Appel des medecins français dans la gazette du medecin: Moncef Marzouki, otage à Sousse

  3. Les « Afghans-Maghrébins » à la pointe du « djihad mondial »

  4. Soirée Débat Tunisie vendredi 26 octobre


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CONSEILS PRATIQUES POUR DETOURNER LA CENSURE

 

Suite à la nouvelle publiée dans notre numéro 522  du 21 octobre 2001, un ami abonné à la liste nous a envoyé le message suivant:

bien à vous,
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un fidéle lecteur

 
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APRES QUELQUES SEMAINES DE « STUPEUR », LA SOCIETE CIVILE TUNISIENNE REPREND PETIT A PETIT L’INITIATIVE ET S’ELEVE AVEC FORCE CONTRE LA RECRUDESCENCE DES ATTEINTES AUX LIBERTES ET DROITS DES TUNISIENS

 CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE

Tunis le 19 octobre 2001

la lutte anti-terroriste, version dictatures arabes

Depuis les attentats du 11 septembre, la lutte anti-terroriste est devenue l’épouvantail derrière lequel se cachent les dictatures pour soumettre davantage les populations privées de toute forme de liberté. Ignorant leurs responsabilités dans la fabrication du désespoir, dans l’obstruction des horizons politiques pour les jeunes, dans l’interdit qu’ils font peser sur toute forme d’épanouissement pacifique de leurs citoyens – autant de causes qui incitent aux solutions violentes – les dictatures arabes se présentent aujourd’hui comme les chantres de la lutte anti-terroriste.

Les Tunisiens auxquels le régime de Ben Ali avait promis en 1987 la sécurité en échange de leur liberté, se retrouvent au bout de dix ans  » d’éradication du terrorisme  » privés et de l’une et de l’autre et soumis à un terrorisme d’état.

Dans ce contexte de psychose mondiale où le discours sécuritaire fait des émules, les dictateurs dans le monde arabe se sentent les mains libres pour intensifier la répression.

En Tunisie, le parti au pouvoir (RCD) a profité de ces événements pour présenter, le 27 septembre, la candidature du président Ben Ali pour 2004 à un quatrième mandat anti-constitutionnel, ce qui signifie en clair, une présidence à vie et une hypothèque de longue durée sur le droit du citoyen tunisien à choisir librement ceux qui le gouvernent. Parallèlement, un flot d’appui à cette candidature est sollicité et même arraché à des personnes, institutions, associations professionnelles et établissements financiers ou commerciaux, emplissant les colonnes des journaux pro- gouvernementaux.

Au même moment un contrôle sans précédent sur les moyens de communications est effectué. Les lignes de téléphones largement écoutées sont carrément coupées. Pire, une liste d’institutions et de personnalités étrangères ou résidant à l’étranger voient leurs numéros bloqués à partir de la Tunisie. Internet, déjà sous haute surveillance, subit un tour de vis supplémentaire et la messagerie électronique est devenue presque impraticable. Certaines associations de la société civile (ATFD, LTDH, CNLT…) et personnalités n’arrivent même plus à accéder à leurs boites, parfois vidées de leur contenu. Tandis que la filature et la surveillance des défenseurs des droits humains est renforcée. C’est la lutte anti-terroriste, version dictatures arabes.

les prisonniers politiques ont constitué la cible la plus importante, faisant l’objet de représailles gratuites :

En effet, le 26 septembre à 6 heures du matin, des brigades spéciales des prisons ont envahi les pavillons où se trouvent les prisonniers politiques à la prison centrale du 9 avril, les passant à tabac, fouillant leurs effets personnels, confisquant leurs biens (mandats et bons de cantine) et les dispersant à travers plusieurs chambres. Certains sont placés en isolement et enchaînés dans les cachots. Les livres, papiers, stylos leur ont été confisqués. Plusieurs d’entre eux ont gardé des séquelles : Abderrazak Mazgarichou (fracture de la mâchoire), Hichem Jarraya (fracture du bras), Ridha Boukadi, Ahmed Laamari, Mohamed El gueloui, Tahar Harrathi, Boujemaa Kouki, Fraj El Jemii, mounir Ltaief, Maher Khalsi (hématomes). Ils ont été par la suite photographiés par les gardiens.

Le même traitement a été réservé au groupe  » El Ansar « , dont l’un des membres Abdellatif Bouhjila a été particulièrement brutalisé à la prison de Borj El Amri, alors qu’il poursuit une grève de la faim dure qui l’a terriblement affaibli.

Maher Khoja a été transféré de la prison de Monastir à Tunis, à son arrivée à la prison du 9 avril, il a été accueilli par des coups, ses médicaments et effets personnels lui ont été retirés.

Mohamed Akrout, (cardiaque) à la prison du Kef a été privé de ses médicaments et mis en isolement au cachot. Ahmled Labyadh, à la prison de Gabès ainsi que Habib Ellouz à la prison de Borg Erroumi ont entamé une grève de la faim en signe de protestation contre les mauvais traitements qu’ils subissent.

Les défenseurs de droits humains, autre catégorie de terroristes, ont également vu l’étau se resserrer autour d’eux ces derniers temps :

    1. après le verdict de la Cour d’appel, le condamnant à 1 an de prison avec sursis, le Dr Marzouki, privé de l’exercice de son métier, s’est vu empêché de quitter le territoire le 7 octobre courant, alors qu’aucune interdiction judiciaire ne pèse sur lui. Ceci dans l’objectif de l’empêcher de gagner sa vie en enseignant dans des universités étrangères.

    2. De même, Sadri khiari a été soumis à la même interdiction arbitraire de voyager le 24 septembre, alors qu’il se rendait à un colloque à Aix. Sadri Khiari n’a pas pu soutenir sa thèse de doctorat à Paris en juin dernier pour les mêmes raisons et sans aucune justification.

    3. Le 16 octobre, le Dr Sahbi Amri a été passé à tabac devant son domicile par 4 agents de la sécurité de l’état, qui l’ont délesté de ses documents personnels et de son GSM. Dr Amri a gardé des séquelles de ces violences, il est astreint à 45 jours d’arrêt de travail. Cette agression semble liée à ses dernières prises de position et notamment son témoignage sur la torture.

    4. A l’occasion de la commémoration de la fête de l’évacuation, les autorités policières de la région de Bizerte ont procédé le 14 octobre à l’arrestation arbitraire de plus de 25 anciens prisonniers politiques durant 24 heures, nous citons parmi eux Samir Dilou, Daoud Kammach, Noureddine Bettaieb, Hamed Ben Barka, Hédi Seghayer, Chokri Chelbi… Il semble que ces arrestations faisaient partie des mesures de sécurité prises à l’occasion de la visite du Président de la république à Bizerte.

      Le CNLT s’élève contre ces atteintes aux libertés, à l’intégrité physique et aux droits fondamentaux des citoyens ; il appelle l’opinion démocratique à plus de vigilance et à une mobilisation pour :

    5. l’arrêt des poursuites contre tous ceux qui ont été condamnés pour l’exercice légitime de leurs libertés et notamment Hamma Hammami,

    6. la libération de tous les prisonniers d’opinion et particulièrement Mohamed Moada.

    7. Le recouvrement, pour les anciens prisonniers politiques ,de tous leurs droits civiques et l’arrêt des persécutions qu’ils subissent.

    8. la promulgation d’une loi d’amnistie générale.

Pour le Conseil

La porte-parole

Sihem Bensedrine


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ÇáÇËäíä 22 10 2001

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ÊæäÓ Ýí 18 ÇßÊæÈÑ 2001

 

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          æ ÅÐ íäÏÏø ÇáãÌáÓ ÇáæØäí ááÍÑíÇÊ ÈÊÕÇÚÏ ÇáãÖÇíÞÇÊ Úáì ÇáãÓÇÌíä ÇáÓíÇÓííä æ Úáì ÇáãäÇÖáíä ÇáÍÞæÞííä ÝÅäå íäÈå Åáì ÎØæÑÉ ãÇ ÈáÛå ÇáÇÚÊÏÇÁ Úáì ÇáÍÑíÇÊ æ Úáì ÇáÓáÇãÉ ÇáÌÓÏíÉ ááãæÇØä æ íØáÈ ãä ÇáÑÃí ÇáÚÇã ÇáæØäí æ ÇáÏæáí ÇßËÑ íÞÖÉ Ýí ÇáÊÕÏí áãËá åÐå ÇáããÇÑÓÇÊ ÇáÎØíÑÉ. ßãÇ íÄßÏ ÇáãÌáÓ Úáì ÖÑæÑÉ ÅíÞÇÝ ßá ÇáÊÊÈÚÇÊ Ýí ÌÑÇÆã ÇáÑÇí æ ÇØáÇÞ ÓÑÇÍ ßá ãÓÇÌíä ÇáÑÃí æ ÎÇÕÉ ÇáÓíÏ ãÍãÏ ãæÇÚÏÉ æ Óä ÞÇäæä ÚÝæ ÊÔÑíÚí ÚÇã.

 

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ÇáãÌáÓ ÇáæØäí ááÍÑíÇÊ Ýí ÊæäÓ

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 ÊæäÓ Ýí 12 ÇßÊæÈÑ 2001

íÚíÔ ÇáÚÇáã åÐå ÇáÃíøÇã ÊÏÇÚíÇÊ ÇáÚãáíÇÊ ÇáÅÑåÇÈíÉ ÇáÊí ÃÕÇÈÊ ÑãæÒ ÇáÞæøÉ ÇáãÇáíÉ æ ÇáÚÓßÑíÉ Ýí ÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏøÉ ÇáÃãÑíßíÉ Ýí 11 / 9 / 2001 ¡ æ ÈÃä ÇáãÔåÏ íäÈÆ ÈÃä ÇáÚÇáã íÏÎá ãÑÍáÉ ÌÏíÏÉ ÓÊÍÏÏø ãáÇãÍå ááÝÊÑÉ ÇáÞÇÏãÉ .

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æ Ýí ÎÖã ãÇ íÌÑí ãä ÊÚÈÆÉ ÔÇãáÉ ÈÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏøÉ ÇáÃãÑíßíÉ æ ÇáÏøæá ÇáÍáíÝÉ áåÇ ¡ ÍÇáÊ Ïæä ÅÑÓÇÁ ÃÓÓ ÍæÇÑ ÚãíÞ æ ÌÏøí ãä ÇÌá ÅíÌÇÏ ÊÚÑíÝ ãæÍÏ áãÝåæã ÇáÅÑåÇÈ ¡ æ ÇáÈÍË Ýí ÃÓÈÇÈå æ ØÑÞ ãÞÇæãÊå ÈÕæÑÉ äÇÌÚÉ ¡ ÝÅä ÇáãÌáÓ ÇáæØäí ááÍÑíÇÊ ÈÊæäÓ ¡ íÄßÏ Úáì ÖÑæÑÉ ÊäÇæá åÐå ÇáãÓÃáÉ ãä ØÑÝ ÌãíÚ ÇáãäÙãÇÊ ÇáÍÞæÞíÉ ãä ãäØáÞ ÇÚÊÞÇÏå ÈÃä ÈäÇÁ ÇáÓáã ÇáÚÇáãí áã íÚÏ ÍßÑÇ Úáì ÇáÃäÙãÉ ÇáÓíÇÓíÉ æ ÅäøãÇ åæ ãä Õãíã æÙíÝÉ ÇáãÌÊãÚÇÊ ÇáãÏäíÉ ÈßÇÝÉ ÇáÏøæá .

Åä ãÇ íÌÑí Çáíæã ãä ÍãáÉ ÍÑÈøíÉ ÊÞæÏåÇ ÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏøÉ ÇáÃãÑíßíÉ ÖÏø ÃÝÛÇäÓÊÇä æ ãÇ ÊÑÏÏø Úáì áÓÇä ÇáãÓÄæáíä ÈÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏøÉ ÇáÃãÑíßíÉ æ ÈÑíØÇäíÇ Úä ÅãßÇäíÉ ÊæÓíÚ ÑÞÚÊåÇ áÊÔãá ÚÏøÉ Ïæá ÈÇáãäØÞÉ æ ÈãäØÞÉ ÇáÔÑÞ ÇáÃæÓØ ãËá ÓæÑíÇ æ ÅíÑÇä æ ÇáÚÑÇÞ ¡ íÔßá ÎÑÞÇ æÇÖÍÇ áãíËÇÞ ÇáÃãã ÇáãÊÍÏøÉ æ ãÞÊÖíÇÊå Ýí ÇáÏÚæÉ áÍáø ÇáäÒÇÚÇÊ ÈÇáØÑÞ ÇáÓáãíÉ ¡ ßãÇ Ãä ÇáãÌáÓ íÎÔì Ãä íÍÕá ÇäÝÌÇÑÇ ÈßÇãá ÇáãäØÞÉ ÈãÇ íÚÑÖ ÇáÓáã ÇáÚÇáãí ááÎØÑ .

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Appel des medecins français dans la gazette du medecin

Moncef Marzouki, otage à Sousse…

Notre collègue Moncef Marzouki, n’ayant écopé « que » d’un an de prison avec sursis, aurait dû quitter la Tunisie le 6 octobre dernier pour rejoindre le poste de professeur associé qui a été créé pour lui à Paris ; nos diplomates étaient, paraît-il, confiants… C’était sans compter avec la police de l’aéroport, qui lui a refusé l’accès au vol Tunis – Paris. Notre  collègue commente : « il n’y a plus d’autre motif de m’empêcher de voyager que la décision arbitraire du Président, je suis l’otage de Ben Ali ». Serait-il condamné par nous, par la France, à être le symbole du cynisme des démocraties occidentales, qui n’agissent que lorsque leurs intérêts économiques sont menacés ? Même si les projecteurs sont braqués ailleurs, quel sont ceux qui, fréquentant les allées du pouvoir, feront quelque chose qui portera des fruits ?

Sa situation a suscité nombre de messages. Finalement, plutôt que de les reprendre, le SNSP et la g@zette vous invitent à tirer parti d’internet et à les consulter sur une page spécifique du site globalprevention.com, entièrement consacré à Moncef Marzouki. Vous aussi, réagissez, agissez !

 

SOIREE DEBAT A PARIS LE VENDREDI 26 OCTOBRE 2001.

 
Sent: Monday, 22. October 2001 3:06 AM
 
Soirée Débat Tunisie
Les amis du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) à Paris vous invitent à une soirée débat sur la situation politique en Tunisie.
Cette soirée sera composée de deux parties :
* Projection de l’interview accordée par Hamma Hammami porte parole du PCOT à la chaine de TV Al-Mustakillah (en arabe)
* Suivie d’ un débat autour de La situation politique en Tunisie et les taches du mouvement démocratique tunisien aujourd’hui
Vendredi  26 octobre 2001, à partir de 19h00
Au CICP  21 ter, rue Voltaire  75012 Paris
(métro rue des boulets ligne 9)
 
(Source: liste Maghreb Des droits de l’homme)

 

ÊæäÓ : ÓíÇÓíæä æÌãÚíÇÊ ÇåáíÉ íÑÝÖæä ãÞÇíÖÉ ÇáÃãä ÈÇáÏíãæÞÑÇØíÉ

ÊæäÓ – ÇáÍíÇÉ – ÇÊÝÞ ÓíÇÓíæä æããËáæ ÌãÚíÇÊ ÃåáíÉ ÊæäÓíÉ Úáí Çä ãßÇÝÍÉ ÇáÇÑåÇÈ íäÈÛí ÇáÇ Êßæä ÛØÇÁ áÎÝÖ åÇãÔ ÇáÍÑíÇÊ . æÔÏÏæÇ Úáí ÑÝÖ ãÞÇíÖÉ ÇáÃãä ÈÇáÏíãæÞÑÇØíÉ . æÚáí ÑÛã Çä ÇáãäÇÓÈÉ ßÇäÊ ÇÌÊãÇÚÇð ÚÞÏ ãÓÇÁ Ãæá ãä ÇãÓ (ÇáÌãÚÉ) ááãØÇáÈÉ ÈÅØáÇÞ ÇáÑÆíÓ ÇáÓÇÈÞ áÜ ÍÑßÉ ÇáÇÔÜÜÜÜÊÑÇßííä ÇáÏíãÜæÞÑÇØííä (ãÚÇÑÖÉ) ÇáÐí ÇÚÊÞá ÞÈá ÃÑÈÚÉ ÇÔåÑ¡ ÇáÇ Çä ÇáÎØÈÇÁ ÊäÇæáæÇ ÃÍÏÇË 11 Çíáæá (ÓÈÊãÈÑ) æÇáÍãáÉ ÇáÇãíÑßíÉ Úáí ÇÝÛÇäÓÊÇä¡ æÇäÚßÇÓÇÊåÇ Ýí ÇáÚáÇÞÇÊ Èíä ÇáÍßã ãä ÌåÉ æÇáãÚÇÑÖíä æäÔØÇÁ ÍÞæÞ ÇáÇäÓÇä ãä ÌåÉ ËÇäíÉ.
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(äÞáÇ Úä ÇáÍíÇÉ ÇááäÏäíÉ ÇáÕÇÏÑÉ íæã ÇáÃÍÏ 21 ÃßÊæÈÑ 2001)

 

Les « Afghans-Maghrébins » à la pointe du « djihad mondial »

APF, le 19.10.2001 14h30


–par Nicolas Marmié et Pierre-Antoine Souchard–

PARIS (AP) — Même si la majorité des 19 membres des commandos suicides du 11 septembre étaient de nationalité saoudienne ou égyptienne, plusieurs des principaux membres présumés des réseaux d’Oussama ben Laden interpellés depuis deux ans aux Etats-Unis et en Europe sont originaires de pays du Maghreb. Parmi ceux-ci, l’Algérien Ahmed Ressam, interpellé en décembre 1999 à la frontière américano-canadienne au volant d’un véhicule avec 60 kilos d’explosifs; le Marocain Zacarias Moussaoui, arrêté trois semaines avant les attentats du 11 septembre et aujourd’hui soupçonné d’être le 20e kamikaze;
les deux assassins du commandant Massoud, qui seraient d’origine marocaine ou encore l’Algérien Djamel Beghal et le Tunisien Nizar Trabelsi, considérés comme étant les chevilles ouvrières des projets d’attentats-suicides contre l’ambassade américaine à Paris. Confrontés dès la fin des années 90 à des campagnes d’attentats islamistes notamment liées à la guerre civile en Algérie, les enquêteurs antiterroristes français n’ont jamais renoncé à leur stratégie musclée de harcèlement des réseaux islamistes par des rafles régulières qui a permis d’observer la contribution des Maghrébins à l’émergence de ce « djihad mondial ».
« Cette forme de terrorisme et l’organisation des réseaux islamistes opérant en France a radicalement changé à partir de 1996 », explique à l’Associated Press un magistrat antiterroriste parisien. « C’est notamment
grâce à l’étude des ‘fadettes’ (listing des appels téléphoniques) qu’on a pris la mesure de l’internationalisation du ‘djihad’ (guerre sainte) parallèlement à la multiplication de ses théâtres d’opérations militaires
comme la Bosnie, la Tchétchénie ou le Cachemire ». Point commun de ces terroristes maghrébins « nouvelle génération », le passage par les camps d’entraînement en Afghanistan, après un transit par le
Pakistan et, comme à Peshawar, par la « Maison des Algériens ». L’Algérien Djamel Beghal a ainsi expliqué aux juges Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard que le régime taliban avait passé un « pacte d’alliance » avec l’association Al-Kaïda d’Oussama Ben Laden en mai 2001.
« Toutes les opérations terroristes d’Al-Kaïda n’ont pu être décidées après mai 2001 qu’avec l’accord des talibans et leur chef, le mollah Omar », a ajouté Beghal, confirmant l’imbrication du régime afghan et de
l’organisation de Ben Laden. « Al-Kaïda fait partie intégrante du régime taliban et de ses structures politiques et militaires », a-t-il précisé. Autre caractéristique, « la montée en gamme » dans le profil des
nouveaux combattants du « djihad », désormais bardés de diplômes, souvent scientifiques, polyglottes et dotés d’une réelle culture religieuse à la différence de plusieurs de leurs aînés souvent issus des milieux défavorisés et faisant parfois preuve d’un certain amateurisme. « Il n’y a rien de commun entre un jeune beur de banlieue du genre de Khaled Kelkal, dont la bombe en 1995 n’a pas explosé et qui a été identifié
par ses empreintes digitales et un Fateh Kamel, commerçant algérien résidant au Canada et véritable globe-trotter VRP du ‘djihad’ entre Turquie, Bosnie, Italie, Pays-Bas », poursuit cet enquêteur.
Les Maghrébins membres de cette internationale islamiste semblent par ailleurs avoir coupé tous les ponts avec leur pays d’origine. Les autorités de Tunis, d’Alger et, dans une moindre mesure, de Rabat, ont
intensifié une coopération régionale de renseignement déjà très active en matière de lutte anti-terroriste. « Certains suspects ont complètement renié leur nationalité en se présentant simplement comme ‘musulman' », ajoute cet enquêteur.

 
Associated Press

 

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ÇáÃÍÏ 3/8/1422åÜ ÇáãæÇÝÞ 21/10/2001ã¡ (ÊæÞíÊ ÇáäÔÑ) ÇáÓÇÚÉ: 22:31(ãßÉ ÇáãßÑãÉ)¡19:31(ÛÑíäíÊÔ)

íÍíì ÌÇãÚ

ÞÇá ÇáÑÆíÓ ÇáÛÇãÈí íÍíì ÌÇãÚ¡ ÇáÐí åÏÏ ÃËäÇÁ ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ ÇáÑÆÇÓíÉ ÇáÃÓÈæÚ ÇáãÇÖí ÈÞÊá Ãí ÔÎÕ íÊÓÈÈ Ýí ÚÑÞáÉ ÇáÚãáíÉ ÇáÇäÊÎÇÈíÉ¡ Åäå ÓÇãÍ ÎÕæãå ÇáÓíÇÓííä ÈÚÏ Ãä ÕæÊ ÃßËÑ ãä ÎãÓíä ÃáÝ ÔÎÕ áÅÚÇÏÉ ÇäÊÎÇÈå ÎãÓ ÓäæÇÊ ÃÎÑì.

æÞÇá ÇáÑÆíÓ ÌÇãÚ ÃãÇã ÍÔÏ ÌãÇåíÑí Çáíæã Ýí ÇáÚÇÕãÉ ÈÇäÌæá Åäå ßÇä íäæí ãÚÇÞÈÉ ÎÕæãå ÈÓÈÈ ÃÎØÇÁ ÇÑÊßÈæåÇ¡ áßäå ÛíÑ ÑÃíå æÞÑÑ ÇáÚÝæ Úäåã.

æÏÚÇ ÇáãÌÊãÚ ÇáÏæáí áÞÈæá ÇáäÕÑ ÇáÐí ÍÞÞå Ýí åÐå ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ¡ æÞÇá Åä Úáì ÇáÛÑÈ Ãä íÍÊÑã ÞÑÇÑ ÇáÔÚÈ Ýí ÛÇãÈíÇ. æÃÖÇÝ « ÛÇãÈíÇ ÏæáÉ ÐÇÊ ÓíÇÏÉ æÚÖæ Ýí ÇáÃãã ÇáãÊÍÏÉ »¡ ãÄßÏÇ ÃäåÇ « áä ÊÑßÚ ÃãÇã Êáß ÇáÏæá ÇáÊí ÊÙä ÃäåÇ áÇ ÒÇáÊ ÊÓÊÚãÑåÇ »¡ Ýí ÊáãíÍ Åáì ÈÑíØÇäíÇ ÇáãÓÊÚãÑ ÇáÓÇÈÞ áÛÇãÈíÇ¡ ÇáÊí ÊæÊÑÊ ÇáÚáÇÞÇÊ ÈíäåÇ æÈíä ÈÇäÌæá Ýí ÃÛÓØÓ/ ÂÈ ÇáãÇÖí ÈÚÏ ØÑÏ ÏÈáæãÇÓí ÈÑíØÇäí ÍÖÑ ÇÌÊãÇÚÇ ááãÚÇÑÖÉ ÇáÛÇãÈíÉ.

æßÇä ÌÇãÚ (36 ÚÇãÇ) íÎÇØÈ ÚÔÑÇÊ ÇáÂáÇÝ ãä ÃäÕÇÑå ÇáÐíä ÊÌãÚæÇ Ýí ãíÏÇä 22 íæáíæ/ ÊãæÒ Ýí æÞÊ ãÈßÑ Çáíæã ÇáÃÍÏ áãÊÇÈÚÉ Ãæá ÎØÇÈ áå ÈÚÏ ÅÚÇÏÉ ÇäÊÎÇÈå áæáÇíÉ ËÇäíÉ. æÊÑÌÚ ÊÓãíÉ ÇáÓÇÍÉ Åáì Çáíæã ÇáÐí æÕá Ýíå Åáì ÇáÓáØÉ ÚÇã 1994.

æÞÏ ÓãÍ ÇáÑÆíÓ ÌÇãÚ ÈÚæÏÉ ÇáÍíÇÉ ÇáÓíÇÓíÉ ÇáÊÚÏÏíÉ Åáì ÈáÇÏå ÊÍÊ ÖÛæØ ÃÌäÈíÉ Ýí íæáíæ/ ÊãæÒ ÇáãÇÖí¡ ßãÇ ÃÕÏÑ ÚÝæÇ Úä ÇáÓíÇÓííä ÇáÐíä ÞÇÏæÇ ÇáÍßæãÉ ÇáÓÇÈÞÉ ÇáÊí ÃØÇÍ ÈåÇ Ýí ÇäÞáÇÈ ÚÓßÑí ÞÈá ÓÈÚÉ ÃÚæÇã.

æÞÇáÊ ÍßæãÉ ÇáÑÆíÓ íÍíì ÌÇãÚ ÅäåÇ ÓãÍÊ ÃíÖÇ ÈÚæÏÉ ÇáÑÆíÓ ÇáãÎáæÚ ÏÇæÏÇ ÌÇæÇÑÇ ÇáÐí íÚíÔ Ýí ãäÝÇå ÈÈÑíØÇäíÇ ÅÐÇ ÑÛÈ Ýí Ðáß ÔÑíØÉ ÚÑÖå Úáì áÌäÉ ÊÍÞíÞ.

ÇáãÕÏÑ :ÑæíÊÑÒ

 

ÇáãÈÇÍË ÇáÃãíÑßíÉ ÊÈÍË Ýß «ÕãÊ» 4 ãÔÊÈåíä ÈÜ«ÇáÚÞÇÞíÑ» Ãæ

ÊÓáíãåã áÏæá ÍáíÝÉ ÊÓÊÎÏã «ÇáÖÛæØ ÇáÌÓÏíÉ»

æÇÔäØä: æÇáÊÑ ÈíäßæÓ *

íÊÒÇíÏ ÔÚæÑ ÑÌÇá ãßÊÈ ÇáÊÍÞíÞÇÊ ÇáÝíÏÑÇáí (ÇáãÈÇÍË ÇáÇãíÑßíÉ) ææÒÇÑÉ ÇáÚÏá ÈÇáÇÍÈÇØ ÈÓÈÈ ÕãÊ ÚÏÏ ãä ÇáãÍÊÌÒíä ÇáãÔÊÈå Ýí Çäåã ãä ÇÚæÇä ÔÈßÉ ÇáÞÇÚÏÉ ÇáÊí íÑÃÓåÇ ÇÓÇãÉ Èä áÇÏä¡ æÈÏà ÇáÈÚÖ ãä ÇáãÍÞÞíä Ýí ÇáÇÔÇÑÉ Çáì ÇãßÇäíÉ ÇáÊÎáí Úä ÇáÍÑíÇÊ ÇáãÏäíÉ ÇáÇÓÇÓíÉ ÇÐÇ ÑÛÈæÇ Ýí ÇáÍÕæá Úáì ãÚáæãÇÊ Úä åÌãÇÊ 11 ÓÈÊãÈÑ (Çíáæá) ÇáãÇÖí æÇáÎØØ ÇáÇÑåÇÈíÉ.
æÊÌÏÑ ÇáÇÔÇÑÉ Çáì Çä ÌåæÏ ÇáãÍÞÞíä ÊÊÑßÒ Úáì 4 ãä ÇáãÔÊÈå Ýíåã Ýí äíæíæÑß íÚÊÞÏ Çäåã íÍÊÝÙæä ÈãÚáæãÇÊ ÞíãÉ.
æÞÏ ÚÑÖ ãßÊÈ ÇáÊÍÞíÞÇÊ Úáì ÇáãÔÊÈå Ýíåã ÇÍÊãÇá ÍÕæáåã Úáì ÚÞæÈÇÊ ãÎÝÝÉ¡ æãÇá ææÙíÝÉ æåæíÉ ÌÏíÏÉ æÇáÍíÇÉ Ýí ÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏÉ áåã æáÃÓÑåã¡ æáßäåã áã íäÌÍæÇ Ýí ÇáÍÕæá Úáì ãÚáæãÇÊ ãäåã.
æÐßÑ ãÓÄæá ßÈíÑ Ýí ãßÊÈ ÇáÊÍÞíÞÇÊ «ÇääÇ äÚíÔ Ýí åÐÇ ÇáÇãÑ ãäÐ ÇßËÑ ãä 35 íæãÇ¡ æáã íÊÍÏË ÇÍÏ».
æãä Èíä ÇáÇÓÊÑÇÊíÌíÇÊ ÇáÈÏíáÉ ÇáãØÑæÍÉ ááÈÍË áÇÌÈÇÑ ÇáãÌãæÚÉ Úáì ÇáÍÏíË ÇÓÊÎÏÇã ÇáÚÞÇÞíÑ ÇáØÈíÉ Çæ ÊßÊíßÇÊ ÇáÖÛæØ¡ ãËá Êáß ÇáÊí íÓÊÎÏãåÇ ÇÍíÇäÇ ÇáãÍÞÞæä ÇáÇÓÑÇÆíáíæä ááÍÕæá Úáì ãÚáæãÇÊ.

æÇáÝßÑÉ ÇáÇÎÑì åí ÊÓáíã ÇáãÊåãíä Çáì Ïæá ÍáíÝÉ ÍíË ÊÓÊÎÏã ÇÌåÒÉ ÇáÇãä ÈÚÖ ÇáÇÍíÇä ÊåÏíÏÇÊ áÇÝÑÇÏ ÇáÇÓÑÉ Çæ íáÌÃæä ááÚäÝ.

æØÈÞÇ ááÞÇäæä ÇáÇãíÑßí íãßä ááãÍÞÞíä Ýí ÇáÌÑÇÆã ÇáÌäÇÆíÉ ÇáßÐÈ Úáì ÇáãÔÊÈå Ýíåã¡ æáßä ÇáãÚáæãÇÊ ÇáãÓÊÞÇÉ äÊíÌÉ ááÖÛØ ÇáÌÓÏí æÇáãÚÇãáÉ ÛíÑ ÇáÇäÓÇäíÉ Çæ ÇáÊÚÐíÈ áÇ íãßä ÇÓÊÎÏÇãåÇ Ýí ÇáãÍÇßãÇÊ. æÈÇáÇÖÇÝÉ Çáì Ðáß¡ ÝÅä ÇáãÍÞÞíä ÇáÐíä íÓÊÎÏãæä ãËá åÐå ÇáÊßÊíßÇÊ íãßä ÊÚÑÖåã ááãÍÇßãÉ ãä ÇáÖÍÇíÇ Çæ ÊæÌå áåã ÇáÍßæãÉ ÊåãÉ ÇáÖÑÈ.
æÇáãÔÊÈå Ýíåã ÇáÇÑÈÚÉ ÇáãÍÊÌÒæä Ýí ãÑßÒ ãÊÑæÈæáíÊÇä ÇáÇÕáÇÍí Ýí äíæíæÑß åã ÒßÑíÇ ãæÓÇæí æåæ ÝÑäÓí ãä ÇÕá ãÛÑÈí ÇÍÊÌÒ Ýí ÔåÑ ÇÛÓØÓ (ÂÈ) Ýí ãíäÓæÊÇ ÈÚÏãÇ ÓÚì ááÍÕæá Úáì ÏÑæÓ áÏÑÇÓÉ ÞíÇÏÉ ÇáØÇÆÑÇÊ ÇáÊÌÇÑíÉ ÈÏæä Çä íåÊã ÈÅÞáÇÚåÇ Çæ åÈæØåÇ¡ æãÍãÏ ÌæíÏ æÇíæÈ Úáí ÎÇä æåãÇ åäÏíÇä ÓÇÝÑÇ ÈÌæÇÒÇÊ ÓÝÑ ãÒæÑÉ Êã ÇáÞÈÖ ÚáíåãÇ Ýí Çáíæã ÇáÊÇáí ááåÌæã ÇáÇÑåÇÈí Úáì ãÑßÒ ÇáÊÌÇÑÉ æÇáÈäÊÇÛæä æãÚåãÇ ãÔÇÑØ æÑÞ æÕÈÛÉ ÔÚÑ æÎãÓÉ ÇáÇÝ ÏæáÇÑ äÞÏÇ¡ æäÈíá ÇáãÑÇÈÍ æåæ ÓÇÆÞ ÓíÇÑÉ ÇÌÑÉ ÓÇÈÞ Ýí ÈæÓØä íÔÊÈå Çä áå ÚáÇÞÇÊ ÈÊäÙíã «ÇáÞÇÚÏÉ».
æÐßÑ ãÓÄæá ÓÇÈÞ Ýí ãßÊÈ ÇáÊÍÞíÞÇÊ ÇáÝíÏÑÇáí áå ÎáÝíÉ Úä ãßÇÝÍÉ ÇáÇÑåÇÈ «íæÌÏ ÝÑÞ Èíä ÇÓÊÎÏÇã ÇãÕÇá ÇáÍÞíÞÉ ãËá ÕæÏíæã ÈÊäæËÇá ááÍÕæá Úáì ãÚáæãÇÊ åÇãÉ ÚäÏãÇ ÊæÇÌå ßÇÑËÉ æÈíä ÖÑÈ ÑÌá ÍÊì íÝÞÏ ÇáæÚí».
æãä Èíä ÇáÇÍÊãÇáÇÊ ÇáãØÑæÍÉ ÊÓáíã ãæÓÇæí Çáì ÝÑäÓÇ Çæ ÇáãÛÑÈ¡ ØÈÞÇ áãÇ ÐßÑå ãÓÄæá Ýí åíÆÉ ãä åíÆÇÊ ÊØÈíÞ ÇáÞÇäæä. æßÇäÊ ÇáÓáØÇÊ ÇáÇãäíÉ ÇáÝÑäÓíÉ ÞÏ ÇÓÑÚÊ ÈÊÓÑíÈ ãÚáæãÇÊ ááÕÍÇÝííä Ýí ÈÇÑíÓ ÇäåÇ ÍÐÑÊ æßÇáÉ ÇáÇÓÊÎÈÇÑÇÊ ÇáãÑßÒíÉ ÇáÇãíÑßíÉ æãßÊÈ ÇáÊÍÞíÞÇÊ ÇáÝíÏÑÇáí Ýí ÇæÇÆá ÓÈÊãÈÑ (Çíáæá)¡ ÞÈá ÇáåÌæã¡ Çä ÇáãæÓÇæí ãÑÊÈØ ÈÇáÞÇÚÏÉ æÇäå ÊáÞì ÊÏÑíÈÇÊ Úáì ÇáØíÑÇä.

* ÎÏãÉ «æÇÔäØä ÈæÓÊ» ÎÇÕ ÈÜ «ÇáÔÑÞ ÇáÇæÓØ»

(äÞáÇ Úä ÇáÔÑÞ ÇáÃæÓØ ÇáÕÇÏÑÉ íæã 22 ÃßÊæÈÑ 2001)

 
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