TUNISNEWS  
  
 9 ème année,                         N° 3470 du 22.11.2009
 
  
  
    
 
   
 Liberté et Equité: En violation flagrante des                       droits du militant des droits humains Zouhaïer Makhlouf à                       se défendre                                              Fédération Syndicale Étudiante: Défendons les libertés                        démocratiques en Tunisie!                                              Kalima: Le journaliste Fahem Boukaddous fait opposition à                       sa condamnation par contumace                                              Slim BAGGA: Debout les Tunisiens! Et dîtes non à Leïla!!!                                              Slim BAGGA: Abdelaziz Jeridi passe aux aveux et balance                       Ben Ali                                              Sami Ben Abdallah: Lettre « non confidentielle »  à                       Maghreb Confidentiel
 
 
                    Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies                     Liberté pour tous les prisonniers politiques                     
Liberté et Equité                     Organisation de Droits humains indépendante                     33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis                     Tel/fax : 71 340 860                     Liberte.equite@gmail.com                     Tunis, le 21 novembre 2009                     
En violation                     flagrante des droits du militant des droits humains Zouhaïer                     Makhlouf à se défendre
 
                                         L’administration de la prison de Mornaguia empêche Maître                     Najet Labidi de lui rendre visite                     L’administration de la prison de Mornaguia a empêché samedi                     21 novembre maître Najet Labidi de rendre visite à son                     client, le militant des droits humain et reporter, monsieur                     Zouhaïer Makhlouf, membre fondateur de l’organisation                     Liberté et Equité, actuellement enfermé à la prison sus                     mentionnée,  alléguant qu’elle exécutait des « directives ».                     Quelles sont donc ces directives qui enfreignent le droit                     garanti par la Constitution et la loi du pays ? […]                     Pour le Bureau exécutif de l’Organisation                     Le Président                     Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni                     corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
                     Fédération Syndicale Étudiante                     
Défendons les                     libertés  démocratiques en Tunisie!
 
                                         Nicolas Sarkozy a affirmé sans honte, l’année dernière, que                     « l’espace des libertés progresse en Tunisie ». Du point de                     vue des capitalistes français et tunisiens, il est vrai que                     la liberté d’exploiter les travailleurs et les classes                     populaires de Tunisie progresse. Mais ce qui progresse                     surtout, c’est la chape de plomb toujours plus pesante du                     régime de Ben Ali, prêt à faire taire toute opposition                     ouvrière et démocratique par tous les moyens.                     De la répression brutale des grèves du bassin minier de                     Gafsa, aux arrestations de journalistes et jusqu’aux                     kidnappings de militants, la situation s’aggrave plutôt que                     de s’apaiser.                     Comme partout ailleurs, l’appareil d’Etat tunisien se                     renforce pour faire payer la crise à la majorité, bien loin                     du prétendu « miracle économique » tunisien.                     Si les arrêtés de Gafsa ont été récemment libérés, ils                     restent toujours privés de droits civils, et la grace aura                     servi surtout à dédouaner ceux qui ont réprimé le mouvement                     en dehors de toute légalité pour mieux continuer à faire                     comme avant. La preuve : 14 étudiants sont en prison en                     attente de leur procès le 30 novembre prochain.                     La FSE tient à exprimer sa solidarité avec les militants                     démocratiques et ouvriers tunisiens, et en particulier exige                     la liberté d’organisation pour les étudiants. L’Union                     Générale des Etudiants Tunisiens ne bénéficie même pas de la                     liberté de tenir son congrès, sans cesse dispersé par la                     police.                     Exclus des universités, pourchassés par le pouvoir,                     emprisonnés, les syndicalistes étudiants sont mis hors la                     loi.                     La FSE dénonce la responsabilité connue de l’impérialisme                     français dans le maintien du régime réactionnaire en Tunisie                     comme dans bien d’autres pays d’Afrique. La FSE soutient                     l’initiative d’un comité de soutien international aux                     militants de l’UGET. Nous appelons à participer aux                     initiatives de défense des libertés démocratiques en Tunisie                     et exigeons l’arrêt des poursuites contre les militants, la                     libération des prisonniers politiques, la liberté                     d’expression et d’organisation pour tous et toutes.                     Pour la FSE, le porte-parole à                     l’international, Alexandre Maupin.
                      
 Informations                                           […]                     
Le journaliste Fahem                     Boukaddous fait opposition à sa condamnation par contumace
 
                   L’avocat du journaliste Fahem Boukaddous, condamné à six ans                   d’emprisonnement dans l’affaire dite de l’entente du bassin                   minier, a fait opposition à ce jugement auprès du Tribunal de                   Première Instance de Gafsa.                   Le procès a été fixé au 24 novembre. L’avocat de Boukaddous a                   suspendu le mandat d’amener émis contre lui. De même, mercredi                   dernier, 8 jeunes de la délégation de Mdhilla qui étaient en                   fuite ont fait opposition aux condamnations prononcées contre                   eux, qui vont jusqu’à huit ans d’emprisonnement, dans le cadre                   de ce qui est connu comme le groupe de « l’entente de Mdhilla.                   Le Procureur de la République de Gafsa a émis un mandat de                   dépôt à leur encontre à la prison civile de Gafsa, sans fixer                   de date pour leur procès.                                      […]                   Source : Revue Kalima, du 20                   novembre 2009 (traduction d’extraits ni revue ni                   corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  
 
  Debout les Tunisiens! Et dîtes                     non à Leïla!!!
 
 Slim BAGGA                                          J’ai tenu en ce début de mandat usurpé par Zine El Abidine                     Ben Ali, son clan mafieux et sa police protectrice à                     m’adresser tout particulièrement à Leïla Trabelsi Ben Ali                     et, en passant, informer la majorité des Tunisiens qui sont                     depuis 22 ans tenus à l’écart de la prise des décisions qui                     les concernent.                     Pour commencer, mes compatriotes. Récemment, Zinochet a                     convoqué au Palais tous ceux dans le sérail qui sont                     réticents à la main mise perceptible sur le pouvoir par sa                     dulcinée. Après avoir usurpé le pouvoir et la puissance                     économique, « La Régente de Carthage » exerce déjà de larges                     prérogatives politiques et ne compte pas s’arrêter là. Le                     ton de Ben Ali envers son entourage encore réticent était                     même menaçant. « Quiconque mettrait des bâtons dans les roues                     à Leïla et l’évoquerait en mal aura personnellement affaire                     à moi ». Voilà qui est clair et émanant de nobles sentiments                     non d’un Président mais d’un « Majnoun Leïla »…                     Toutes les informations que nous détenons indiquent une                     seule trajectoire du pouvoir politique: Leïla Trabelsi.                     On savait déjà que la coiffure menait à tout, mais là, il ne                     faut pas exagérer.                     Car il s’agit de l’avenir de NOTRE pays, de NOS enfants, de                     NOS institutions, de NOTRE place dans le monde, de NOTRE                     futur.                     L’affaire est suffisamment grave pour que chaque Tunisien en                     mesure l’ampleur et en prenne la responsabilité. Nous savons                     tous, y compris dans les cercles du pouvoir qui est cette                     femme, d’où elle vient, qui est son clan, et maintenant nous                     savons tous où elle veut aller.                     La combine réside dans une énième réforme de la Constitution                     qui sera annoncée dans un délai d’an au plus tard. Cette                     réforme a pour but d’instaurer le poste de vice-Président                     qui devrait échoir à Zinochette. Pendant ce temps, la presse                     aux ordres et la machine du Parti nous vanteront les vertus                     de la démocratie américaine dont la Tunisie se rapprocherait                     sous l’égide du Guide analphabète Ben Ali.                      C’est ainsi que la mafia envisage la passation du pouvoir.                     Et cette « ZABA NOSTRA » est fin prête y compris à tuer pour                     concrétiser ses objectifs.                     Ce scénario n’est pas que vraisemblable, non!!! Bien plus:                     Il ne souffre aucun doute. Il est même en cours de                     réalisation. C’est pourquoi chaque Tunisien à quelque niveau                     qu’il soit doit être dores et déjà conscient de l’enjeu et                     du drame qui se joue en Tunisie.                     Maintenant que cette information est donnée, je voudrais                     m’adresser à Leïla Ben Ali pour lui dire qu’elle est                     mal-amée, que son clan, ses frères et soeurs sont aborhées                     par toute la Tunisie, qu’elle a une chance de jouir encore                     de sa liberté de se mouvoir, ce qui devrait l’inciter à                     quitter le pays sans être inquiétée.                      Car personne ne la laissera prendre le pouvoir.                      Elle ne sera jamais la présidente des Tunisiens, toutes ses                     gesticulations seront vaines le moment venu.                     Car Leïla Ben Ali, son destin, son avenir c’est tout vu: Au                     mieux en exil, au pire en prison.                     A elle de voir ce qui lui conviendrait le mieux…                       
 
Abdelaziz Jeridi                     passe aux aveux et balance Ben Ali
 
 Slim BAGGA                                          Oyez! Oyez bonnes gens!!! Un mercenaire passe aux aveux,                     sans même avoir été soumis à la question dans les salles de                     torture de Ben Ali.                     Le patron du torchon « Kol Ennas » qui n’est autre que celui                     d' »El Hadath », le mercenaire Abdelaziz Jeridi, vient de nous                     faire des révélations uniques.                     Celui qui, si fier de ses basses oeuvres a transformé un                     torchon en Fondation Dar Jeridi (Sic), et amasse des                     millions pour exceller dans l’odieux, a enfin laissé                     s’exprimer son désarroi.                     A des amis proches des milieux de l’opposition qui lui                     reprochaient d’être allé trop loin dans l’insulte des                     dissidents et d’avoir outrepassé toutes les limites de                     l’inconcevable, Abdelaziz Jeridi s’est laissé aller à des                     confidences plutôt peu habituelles.                      « In vino veritas », Abdelaziz Jeridi a explosé au cours d’une                     soirée bien arrosée comme il en connait depuis qu’il exerce                     comme rat d’imprimeries (« Les Annonces » où Ben Ali l’avait                     découvert en 1985 avec le non moins sinistre Abdelhafidh                     Herguem, « El Hadath », « Kol Ennas »).                     « Je vous jure que ce n’est pas moi; je n’y peux rien. Que ce                     soit ces derniers articles concernant l’implication                     d’opposants avec le Mossad ou d’autres, ils me parviennent                     tout droit de la cellule de Carthage. Qu’y puis-je? »                     Plus loin, son interlocuteur qui n’en croyait pas ses                     oreilles lui reprocha ses connivences avec le ministère de                     l’Intérieur. Mais Abdelaziz Jeridi n’en démordit pas: « C’est                     vrai, mais pour ces cas bien précis et bien graves, tout me                     vient rédigé de Carthage, je vous l’assure ». Authentique!                     Pour une fois, on te croit mercenaire!!!   
 
Lettre « non                     confidentielle »  à Maghreb Confidentiel
 
                                                               Par Sami Ben Abdallah                       Je suis un lecteur assidu de votre publication dont je salue                     le professionnalisme et la rigueur journalistique. Vos                     informations s’avéraient le plus souvent exactes, ce qui a                     incontestablement fait la crédibilité de Maghreb                     Confidentiel. Si l’objectivité est à l’origine de votre                     succès, la subjectivité pourrait entamer votre crédit auprès                     de vos lecteurs et déclencher ainsi un processus de                     dévaluation qui désolerait vos nombreux lecteurs.                                           Vos derniers confidentiels sur la Tunisie sont en effet                     d’une approximation, d’une légèreté, voir d’une contre                     vérité déconcertantes.                                            Maghreb Confidentiel Borhane Bsaies                                                                  D’abord, dans votre No 898, du 22/10/2009, titré « Guerre de                     tranchée entre pro et anti Ben Ali », vous affirmez que                    « SPMA a par contre refusé                     l’intervention de Borhane Bsaies »                                            Maghreb Confidentiel Sahbi Smara                                            Dans le même Numéro de Maghreb Confidentiel, vous écrivez:                    «Coups bas au CAPE.  Drôle                     d’ambiance au Centre d’accueil de la presse étrangère                     (CAPE), le 15 octobre. Conviée pour écouter « trois jeunes                     journalistes » livrer un « diagnostic sans complaisance » sur                     la société civile tunisienne, la presse a assisté à une                     attaque en règle contre Sihem Ben Sédrine. La militante des                     droits de l’homme était cette fois visée en tant que                     dirigeante de Radio Kalima (qui émet depuis l’Italie), dont                     le siège à Tunis a été fermé par les autorités en janvier.                     Les trois ex-journalistes de Kalima (Sahbi Smara, Khaoula                     Ferchichi et Dhafer Otay) ont accusé leur ancienne patronne                     de « faire commerce des droits de l’homme contre une poignée                     de dollars » venus de l’étranger. »                                           Et vous ajoutiez : «  Le                     16 octobre, l’opposition (dont la parti islamiste interdit                     Ennahda, représenté par Raouf Ayadi) est remontée au front,                     au 177 rue de Charonne, à l’initiative de la Commission                     arabe des droits humains. La manifestation a été un                     peu perturbée par la prise de parole pro-pouvoir de Sahbi                     Smara et Khaoula Ferchichi… ».                       Maghreb Confidentiel Mezri Hadded                                            Ensuite, dans votre N° 902, du 19/11/2009, vous écrivez que                    « L’ex-opposant tunisien                     Mezri Haddad (il fut co-directeur…), qui s’est                     considérablement rapproché ces dernières années du Palais de                     Carthage, aurait, selon des sources dignes de foi, été nommé                     ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco par le président Ben                     Ali. Cette nomination serait intervenue contre l’avis du                     ministre des affaires étrangères Abdelwaheb Abdallah. La                     fonction était alors occupée par l’ambassadeur de Tunis à                     Paris Raouf Najar ».                                           Approximation, légèreté et contre  vérité                     déconcertantes de Maghreb Confidentiel                                           En tant que blogueur assez bien informé de certaines choses                     qui se passent en Tunisie et dans le microcosme parisien, je                     vous livre ces corrections qui n’engagent que ma personne.                                                                 Maghreb Confidentiel Borhane Bsaies                                            Je ne crois pas du tout à votre information pour les                     raisons suivantes : D’abord, il est connu dans les milieux                     tunisiens que Borhane Bsaies ne voyage plus depuis quelques                     années pour des raisons diverses. Tout le monde le sait sauf                     le très informé Maghreb Confidentiel, parait-il. Borhane                     Bsaies est un excellent arabophone, cependant, il n’a jamais                     participé à un débat ou à une rencontre francophone parce                     qu’il ne maitrise pas la langue de Molière. Il est donc                     impossible que le pouvoir le propose pour la rencontre du 10                     octobre dernier.                                           Maghreb Confidentiel Sahbi Smara.                                           Sahbi Smara, Khaoula Ferchichi et Mohamed dhafer Otay ont                     bel et bien organisé une conférence au Centre d’accueil de                     la presse étrangère le vendredi 16 octobre 2009 à 15h,                     réunion à laquelle je n’ai pas assisté et qui a été annoncée                     par le site Internet  du Centre d’accueil de la presse                     étrangère (1).                                           Cependant, contrairement à ce que vous avez écrit, il était                     impossible à Sahbi Smara et ses amis  de « perturber » (pour                     reprendre votre expression) la réunion organisée au 177, rue                     de Charonne, à l’initiative de la Commission arabe des                     droits humains pour la très simple raison : «  La réunion en                     question s’est déroulée à 19h. Les amis de Sahbi Smara ont                     pris l’avion pour Tunis à 17h. » Otay et Ferchichi ont                     peut-être d’autres dons, sauf celui d’ubiquité.                                           Maghreb Confidentiel Mezri Hadded                                           À propos de Mezri Haddad, vous dites qu’il                     « aurait été nommé ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco »,                     employant un conditionnel ridicule puisque le magazine                     tunisien Réalités du 19 au 25 novembre a confirmé la                     nouvelle en des termes d’ailleurs plus neutres que ceux que                     vous avez utilisé à son égard.                                            Je n’ai pas toujours été d’accord avec Mezri Haddad sur                     l’ensemble de ses positions politiques, mais j’ai beaucoup                     de respect pour cet intellectuel qui est le seul parmi les                     Tunisiens et mêmes les arabes, à pouvoir écrire et se faire                     régulièrement publier dans les plus grands quotidiens                     français comme Le Monde, Le Figaro ou Libération et ce                     depuis au moins  dix ans (Le très informé Rédacteur du                     Maghreb Confidentiel qui a rédigé la Note évoquant Mezri                     Hadded ne lit pas la presse française ? ).                                            Vous dites que Mezri Hadded                      « s’est considérablement rapproché ces dernières années du                     Palais de Carthage »  en oubliant qu’il a quitté                     l’opposition dès 1996, qu’il a observé la neutralité                     jusqu’en 1999 et que c’est à partir de 2000 –date de son                     retour en Tunisie- qu’il est devenu un défenseur du                     président Ben Ali. C’est son choix et il s’en est longuement                     expliqué dans son livre Carthage ne sera pas détruite                     (édition Du Rocher, 2002), que j’ai affiché sur mon                     blog, comme tous les livres importants sur la Tunisie, et                     que vous devriez lire, mieux vaut tard que jamais.                                              Sami Ben Abdallah                     tn_sba@yahoo.fr                     Http://samibenabdallah.rsfblog.org                                           (1)                     http://www.capefrance.com/fr/conferences/2009/10/1799.html