TUNISNEWS
Nr 400 du 22/06/2001 |
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Eh oui, TUNISNEWS est née « officiellement » un certain 22 juin 2000!
En fait, elle existait déjà « officieusement » depuis l’automne 99 pour informer un cercle très petit d’amis tunisiens…
En octobre 1999, il n’y avait pas foule « tunisienne » sur le web mais aujourd’hui les choses ont bien changé et nous sommes très heureux des naissances « en série » d’E-mag, de forums, de sites et autres « paltalks » faits par des tunisiens bien au fait de la réalité dure de leur pays.
Cette première année d’existence nous a permis d’atteindre des milliers de nos compatriotes à l’intérieur et à l’extérieur du pays. C’est inestimable!
Cette année fut aussi celle de tous les espoirs et de toutes les déceptions mais il n’y a d’autres choix que de résister – éveillés et lucides- à la machine de destruction des êtres dénommée dictature!
Nous avons essayé, dans le cadre de nos possibilités très limitées – de fournir à nous mêmes , à nos concitoyens et au monde qui nous observe – la preuve quotidienne que nous, les tunisiens, sommes capables de dialoguer, de coexister, de fournir de l’information crédible et objective..
En un mot, que nous sommes, comme tous les autres peuples de cette planète, mûrs pour la démocratie, majeurs et vaccinés.
Merci à tous ceux qui nous ont soutenu ou critiqué. Nous ne sommes qu’un petit groupe de volontaires qui expriment à travers ce service modeste, leur amour profond pour leur peuple et patrie, qui méritent un sort beaucoup plus meilleur et serein qu’il n’est aujourd’hui.
Enfin, nous avons reçu durant cette année des dizaines de questions du genre : qui êtes-vous? Quelle est votre tendance exacte? Pour qui roulez-vous? Qui vous finance? Etc..etc..
Sachant que nous, tunisiens, sommes un peuple friand de rumeurs et de papotages, répondons à toutes ces questions par un seul mot: nous sommes des « anonymes » dans le sens exact du formidable texte publié le 14 juin 2001 par notre ami Dr. Moncef Marzouki.
Nous ne faisons pas ce travail pour en tirer célébrité ou gain matériel, non! Nous le faisons, de notre propre initiative, à nos frais, juste pour rester fidèles aux tunisiens et tunisiennes qui ont payé, qui continuent à payer, de leurs vies, de leur santé, de leur sécurité, le prix cher, très cher, trop cher, de la dignité.
Et pour leur être vraiment fidèles, nos noms, prénoms et adresses sont superflues.
Et puis voilà le meilleur cadeau d’anniversaire qu’on peut recevoir d’une autre ANONYME tunisienne, lisez avec nous ces mots incroyables: TUNIS LE 22 Juin 2001 Messieurs Je ne saurais comment vous remercier pour la publication de ma petite lettre pour vous sur Le BOURREAU RIDHA AL JAZZAR. En vous écrivant ces lignes j’ai les larmes aux yeux… Je ne crois pas mes yeux!!! Enfin il y a quelqu’un qui m’a entendue, qui m’a ouvert ses bras, qui m’a crue,et par la même m’a libérée, Tout court! Cette nuit je vais enfin , gràce à vous, dormir sans comprimés!!! Je me sens comme si je suis soulagée d’un très grand fardeau que j’ai portée sur mes épaules des années durant…Un fardeau que j’ai caché à mon mari, à mes enfants et à tous mon entourage de peur d’être » classée » par la société . ENCORE UNE FOIS MERCI voire MILLE FOIS MERCI car je sais maintenant qu’une bonne partie de ses autres victimes vont maintenant se manifester. A TRES TRES BIENTOT MES SINCERES SALUTATIONS A TOUS LES MEMBRES DE VOTRE EQUIPE ET BONNE FETES DES PERES A TOUS CEUX PARMI VOUS QUI ONT DES ENFANTS. VOTRE DEVOUEE: AICHA EL KADRA Réponse: Chére Madame, quand on a publié votre lettre, on avait pressenti la grande sincérité de la personne qui l’a écrite mais ne croyions pas si bien faire! Nous sommes ce matin du 22 juin 2001, très heureux d’avoir servi à alléger votre peine et votre fardeau. Merci. |
Amnesty International
ACTION URGENTE
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PUBLIC AI Index: MDE 30/016/2001 UA 155/01 Harassment / health concern
TUNISIA Hédi Ben Allala Bejaoui (m), aged 42, former prisoner of conscience
Former prisoner of conscience Hédi Ben Allala Bejaoui has been on hunger strike since 8 May in protest at the restrictive and discriminatory measures imposed on him by the authorities since his release from prison. His health is failing, and he could die. Hédi Bejaoui has been denied a medical card and passport since he was released in September 1999. This means that he has to pay for any medical treatment in Tunisia, and cannot go abroad for treatment. He was shot in the leg when police arrested him in 1991, and still has a bullet lodged in his knee, which causes constant pain, severely restricts movement, forces him to walk on crutches and prevents him from taking up regular work. The local doctor in his home village of Sidi Thabet near Tunis has reportedly refused to treat him in order not get into « problems with the police ». Since he began the hunger strike, he has lost 25 kilos. He is suffering from muscular fatigue and is asleep most of the time. He has recently been given vitamins for fear of serious medical complications. On 19 June, he lost consciousness and was rushed to a hospital in Tunis for emergency treatment. When he regained consciousness, he refused to continue the treatment and was allowed back home. He had to pay for the emergency treatment because he does not have a medical card. At the end of the first week on hunger strike, he contacted the local authorities, asking for a medical card. They promised to deal with his case swiftly, but he has heard nothing since. Hédi Bejaoui was imprisoned for nine years on charges of belonging to the unauthorized Islamist group al-Nahda. During this time, Amnesty International considered him a prisoner of conscience and repeatedly called for his unconditional release. After his release in 1999, he was placed under contrôle administratif (administrative control) for two years. This means that he is forced to stay at the same address and cannot leave the area without the permission of the authorities. The police have imposed further restrictive measures, forcing him to report to the local police station every day during working hours. BACKGROUND INFORMATION It is a standard practice for released prisoners of conscience and political prisoners in Tunisia to be placed under administrative control, in some cases for up to five years. Amnesty International has repeatedly As a systematic form of persecution, the authorities also routinely impose restrictions on prisoners of conscience or political prisoners that go beyond those allowed for under the administrative control procedure. Many former prisoners have reported that it is virtually impossible for them to work, because they are made to report to the police during working hours, and are often kept waiting for long periods of time. Released prisoners frequently have their passports or identity cards confiscated, and therefore risk being rearrested if stopped for identity checks. Such measures prevent former prisoners of conscience from resuming a normal life. RECOMMENDED ACTION: Please send appeals to arrive as quickly as possible,in French or Arabic or your own language: APPEALS TO: President Zine El Abidine Ben Ali Interior Minister Minister of Social Affairs COPIES TO: Human Rights Minister and to diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country. PLEASE SEND APPEALS IMMEDIATELY. Check with the International Secretariat, |
Comité de Défense des Prisonniers Politiques en Tunisie |
ÈÓã Çááå ÇáÑÍãÇä ÇáÑÍíã ÈÇÑíÓ Ýí 21 ÌæÇä 2001 ÈÜáÇÛ ÅÚáÇãí
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Vérité-Action
Deux rassemblements de protestation, une marche desensiblisation et une course de vélos pour une loi d’amnistie générale en Tunisie
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le 28 juin 2001
Journée pour l’amnistie générale en Tunisie |
» La dernière décade a été vécue par le peuple tunisien comme l’une des périodes les plus noires de son histoire contemporaine en raison du climat de terreur qui y a régné. Tout au long de cette période, des centaines de procès politiques se sont déroulés où les droits les plus élémentaires de la défense ont été bafoués. Des jugements iniques ont été prononcés: plus de dix mille condamnations à de lourdes peines de prison, au terme de procédures entachées de nullité par le fait d’un usage systématique de la torture, qui a par ailleurs entraîné plusieurs dizaines de décès dans les locaux des forces de sécurité. Cette situation a été la conséquence directe du choix des autorités tunisiennes d’une politique sécuritaire visant l’élimination de leurs adversaires politiques par le biais d’une répression tous azimuts « *.
En raison de tout ce qui précède, la Coalition Québécoise Canadienne se joint à l’appel lancés par la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) et le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), et appelle à une journée d’action :
le 28 juin 2001 journée pour l’amnistie générale en Tunisie
avec les objectifs suivants:
Tout cela à travers la promulgation d’une Loi d’amnistie générale.
Rassemblement devant la Consulat de Tunisieà Montréal 511, Place d’Armes le jeudi 28 Juin 2001 à 12h30 Centre des droits et démocratie, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, Amnistie internationale, Section canadienne francophone, , Alternatives, ATTAC Québec, Ligue des droits et libertés, Comité d’aide au réfugiés, GRILA, AELIES et l’Association des droits de la personne au Maghreb.
*- Extrait de communiqué du (CNLT) Tunis le 7 juin 2001.
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NOUS INCITONS TOUS NOS ABONNES A CONSULTER LE SITE DE L’E-MAG « KALIMA » POUR MIEUX APPREHENDER LA REALITE TUNISIENNE. MAIS NOUS NOUS PERMETTONS D’EN PUBLIER QUELQUES ARTICLES POUR CEUX DE NOS AMIS EN TUNISIE QUI NE SONT PAS AU FAIT DES DERNIERES TECHNIQUES POUR DETOURNER LES INTERDITS SUR LES CONNEXIONS A PARTIR DE LA TUNISIE. MERCI à Mme SIHEM BEN SEDRINE ET à TOUTE L’EQUIPE COURAGEUSE DE www.kalimatunisie.com pour ce numéro 4.
1ére partie: trois articles sur l’arbitraire insoutenable ou quand la vie d’un etre humain tunisien ne vaut absolument..rien! |
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le 30 mai 2001, Lotfi Farhat vient de voir sa condamnation à 7 ans de prison ferme confirmée en cassation. Ses avocats ont été empêchés de plaider son affaire. La Cour a rendu son verdict avant même de siéger en audience publique! TEMOIGNAUE DE SOUAD FARHAT Comme beaucoup d’autres femmes, je vis aujourd’hui un calvaire, car mon mari est emprisonné à la prison du 9 avril. J’ai rencontré Lotfi il y a quatre ans. Cela faisait déjà huit ans qu’il vivait en France. En effet, il était arrivé à Poitiers en 1989 pour y étudier. Il a ensuite travaillé au Havre et à Paris dans le commerce. Nous nous sommes rencontrés et avons décidé de nous marier, une banale histoire d’amour qui aurait dû rester banale. Nous menions une vie paisible, travaillant tous les deux et nous n’avions aucune activité politique. Lotfi avait des amis qui étaient réfugiés politiques en France mais lui-même n’était pas un militant. Nous avons eu un premier enfant, Sirine qui a aujourd’hui un an et demi et j’étais enceinte de deux mois lorsque l’été dernier, nous sommes, comme quasiment tous les tunisiens vivant en Europe, partis en vacances en Tunisie. Nous avons pris le bateau et sommes arrivés au port de la Goulette. Là, ce n’était pas la famille qui nous a accueillis mais la police. Mon mari a été arrêté à sa descente de bateau. Il a été embarqué dans un camion, personne ne m’a dit quel était le motif de son arrestation, ni où on l’emmenait. A partir de ce moment, a commencé un mois d’angoisse pour moi et ma famille. Nous l’avons cherché au ministère de l’Intérieur, dans les prisons du pays. La veille de mon retour en France, j’ai finalement appris que mon mari était incarcéré à la prison civile de Tunis. Je n’ai pas eu le temps de lui rendre visite en prison et ses frères n’ont pas pu le voir avant la mi-septembre. Il n’était pas présentable, et pour cause, il a été torturé pendant seize jours au ministère de l’intérieur. Il a été passé à tabac, on lui a infligé des chocs électriques, suspendu à une poulie, on lui a plongé la tête dans un baquet plein de détergents, les tunisiens appellent ça le banou. Après deux jours de répit au ministère de l’intérieur, on l’a transféré en prison. Ni moi, ni sa famille n’avons été informés de ce dont il était accusé. Nous avons engagé plusieurs avocats. Eux n’ont plus n’ont pas réussi à savoir ce qui était reproché à Lotfi. Les mois ont passé et toujours aucune information. En octobre, Lotfi, avec d’autres prisonniers, a fait une grève de la faim pour réclamer sa libération, malheureusement sans succès. Finalement et par pur hasard, les avocats ont appris le 8 janvier 2001 que Lotfi devait être jugé le lendemain. A cette date, ils n’avaient, malgré leurs efforts répétés toujours pas eu accès au dossier. Le procès, devant le tribunal militaire de Tunis, a été reporté à leur demande. Personne ne sait pourquoi il était jugé devant un tribunal militaire et pas une cour civile. Le régime tunisien reprochait en fait à mon mari d’avoir eu des contacts avec des opposants islamistes en exil en France, et soi-disant d’être parti suivre un entraînement militaire en Afghanistan en 1991. A cette date il travaillait en France. Le 31 janvier, le tribunal militaire l’a condamné à sept ans de prison et cinq ans de contrôle administratif, une mesure qui signifie qu’il ne peut pas quitter la Tunisie et très difficilement travailler et mener une vie normale, il ne peut pas faire appel de ce jugement. Tout est injuste dans cette histoire. Lotfi n’avait pas d’activités politiques, et même s’il en avait eu c’était son droit. On l’a torturé, on l’a privé de tous ses droits, notamment celui à un procès juste et équitable. Notre fille sirine ne se rappelle plus du visage de son père et Lotfi n’a jamais pu tenir son fils yacine né en février dans ses bras. Chers amis, aidez-moi pour que mes enfants retrouvent leur père et que mon mari recouvre la liberté dont il n’aurait jamais dû être privé. Souad Farhat
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Liste publiée grâce à l’aide exquise de l’association :
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