22 juillet 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2616 du 22.07.2007

 archives : www.tunisnews.net


Oum Ahmed, Luiza Toscane: Souhaits universels a tous les natifs du 23 juillet Mokhtar Yahyaoui : En réponse à Me Jelassi Afef Moncef ZID : Envie de changer et d’exister Bouchadekh Abdessalem : L’Union Méditerranéenne pourquoi faire ? Salim Boukhdir :Sarkozy in Africa :French President Calls for New Trans-Mediterranean Partnership Le Temps :Congrès d’Ettajdid et des Indépendants (J-5) Interview de Jouneïdi Abdeljaoued, membre du Bureau politique d’Ettajdid Le Temps :Tunis n’est pas très propre La Voix de L’Oranie: Algérie : Une douzaine de terroristes abattus et d’autres capturés AP : Le foulard islamique, symbole des divisions en Turquie RTL: Les Turcs affluent dans les bureaux de vote pour des législatives disputées


SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 23 JUILLET

NOUS SOUHAITONS UN JOYEUX ANNIVERSAIRE A DANIEL ZARROUK QUI SE TROUVE A LA PRISON DE MORNAGUIA EN TUNISIE ET EXIGEONS SA LIBERATION IMMEDIATE ASSOCIEZ-VOUS A NOS VŒUX EN LUI ECRIVANT *  

Né le 23 juillet 1955, Daniel Zarrouk est marié et père de trois enfants. Professeur d’éducation religieuse, il a été arrêté une première fois en 1987 et a été relâché dans la même année, mais il est resté privé de ses droits civiques. En 1992, il est à nouveau arrêté, torturé et incarcéré. Il a été condamné pour le maintien d’une association non reconnue (En Nahdha) et aurait dû sortir de prison en 1996. Mais il a été condamné par la suite dans trois autres affaires pour la même accusation. Totalisant plus de vingt ans de prison, mais ayant bénéficié de remises de peine, il devrait sortir en 2009. Le lundi 23 juillet est le jour d’anniversaire de Daniel Zarrouk. Il le passera en prison, la prison où il a vécu l’isolement, les mauvais traitements, la négligence sanitaire et les transferts incessants. Il est actuellement atteint de problèmes cardiaques, asthmatiques et gastriques, et est épuisé. Il le passera en prison dans un pays où le dossier des prisonniers politiques n’a toujours pas été clos par la promulgation d’une amnistie générale et le recouvrement par les anciens prisonniers politiques de tous leurs droits. Oum Ahmed, Luiza Toscane *Daniel Ben Mohammed Sadek Zarrouk Prison de Mornaguia Mornaguia 1110 La Manouba Tunis


En réponse à Me Jelassi Afef

 
Mokhtar Yahyaoui :
Je tiens à remercier Me Chawki Tabib pour la mise en ligne du texte critique que j’ai publié sur mon blog en commentaire de l’article publié sur le Journal Réalité à propos des dernières élections pour la présidence de la section de Tunis de l’ONAT. Je le salut pour cette initiative de faire de ce site crée à l’occasion de sa dernière campagne un espace de débat et de confrontation d’idées et de remplir par là sa principale promesse de modernisation du secteur en l’inscrivant dans une tradition de débat sans exclusion.
Je suis peut être l’un des rares qui connaissent Me Chawki Tabib non seulement par le discours Mais par l’action et l’engagement dont il est capable de déployer et dont j’ai eu l’occasion de vérifier quand j’avais besoin. Alors, prière de ne pas se précipiter à tirer de fausses conclusions de nos divergences d’opinion ou plutôt de lecture de la situation.
Quant au commentaire de Me Afef Jelassi j’avoue que je me sens intimidé au banc de classe primaire devant la sévérité de la maîtresse de français dans le rôle de laquelle elle a voulu s’installer pour m’administrer sa leçon. Par précaution je lui met en provision quelques lettres pour m’épargner ce genre de leçon la prochaine fois « ssssssssssssssssssrrrrrrbbbbbbbbtttttkkcccccvvtpppppppppoààà….. »
Je n’ai pas déformé les paroles de Me Mzoughi, c’est indécent de m’accuser d’une telle manipulation et c’est méprisant dans la façon par laquelle vous procédez.
Je tiens à préciser que le texte en question à été publié sur mon blog « TUNISIA Watch » censuré en Tunisie comme chacun peut le vérifier avant la mise en ligne de l’article que je commentait sur le site de Réalité et qu’un lien actif renvoyant directement à l’article à été activé en première ligne de mon texte dés sa publication. Je regrette Me de vous démentir – et c’est pour cette raison que je demande en droit de repense la publication de ce commentaire-. Vérification faite les paroles reportées du texte de l’article de Me Mzougui ont été scrupuleusement respectées. Il ne me revient pas d’embellir les idées.
Je n’ai fait aucun geste de promotion ni d’alerte sur mon article. Il semble qu’il a été repris par TUNISNEWS de sa propre initiative, si des collègues l’ont trouvé intéressant pour le photocopier et le distribuer c’est à eux que vous devez vous adresser pour comprendre la raison. Si ça vous intéresse encore je vous signale que cet article à réussi à se maintenir en première position de la première page par pertinente sur le moteur de recherche Google actualité pour la Tunisie pendant toute une journée et je vous laisse imaginer le nombre des lecteurs qui ont pu le consulter. Vous n’avez qu’a essayer de vérifier en tapant les noms de Me Chawki Tabib, Abderrazak kilani ou Abdelaziz Mzoughi pour constater qu’ils ne sont référencé dans l’actualité que par les articles que j’ai écris et dans lesquels leurs noms sont cités.
Soyez modeste Mme, on peut tous s’installer dans la position de donneurs de leçons. Mais cela ne permet aucun débat et ne conduit à aucune démocratie. C’est à ce genre d’arrogance que nous nous opposons et avec laquelle on ne peut plus partager aucune conception de démocratie ni de liberté car c’est ça la pensée unique, le parti unique le totalitarisme et les « opportunistes calculateur imbu de leur égo démesurés et totalement déracinés de leur réalité ».
Yahyaoui Mokhtar
Tunis 22 juillet 2007


 Envie de changer et d’exister

 

Dans une foule pleine de divergences , pleine de contradictions , on a besoin d’exister et de faire montrer le « Moi ».

 On a besoin de ne plus être considérer comme l’objet ou le numéro ou l’outil qui sert à quelque chose et qui est jeté comme une veille « chaussette » lorsque le « Maître »  trouve un nouveau outil plus « malléable » et plus « souple » et plus facile à utiliser.

Le destin réservé à nous les citoyens de notre triste  monde  , le monde qui cherche toujours son identité , le monde qui fait  effacer en nous  chaque

  « Moi» et nous range comme des sardines dans un boite très bien fermé , notre destin imposé par la dictature du « nous »  est forcement ancré dans notre volonté et dans notre envie de changer et d’exister et dans le sens d’un verset coranique  « Dieu ne changera pas la situation d’un peuple que s’ils changent eux même »

L’envie de changer est une vie à part entière , c’est même le vrai chemin pour la vraie  et la plus belle et la plus parfaite Vie.

Entre l’existence animale et l’existence des Hommes et des Femmes se dresse l’envie de changer , l’envie de faire , l’envie de construire , l’envie d’exister.

Et  même si l’envie de changer  se heurte toujours  à un nombre infinis  d’insultes , d’injures  et de  mensonges ( qui peuvent venir de tous les cotés).

Malgré toutes ces difficultés l’envie de changer et d’exister donnera à chacun  qui lutte pour cette finalité la vraie réussite et le vrai bonheur qui est très haut placé  au delas de la fausse et  et la midiocre  joie de la vie « animal ».

 

L’envie d’exister est la grande épine qui a fait et qui fait toujours mal à ceux qui ne peuvent exister que si la masse du peuple est effacé , et que si et uniquement si les autres « Others »  ne doivent exister et ne doivent respirer  que dans l’ombre du trône du roi et de ceux qui lui « dessinent ce qu’il aime voir et ce qu’il aime entendre »

L’envie d’exister , meme avec avec un crayon sur une feuille de papier , meme sur un tableau de dessin et meme  dans des paroles  de chansons  et de poésies   , cet envie d’exister est « plus que une guerre déclarée  » , et « plus qu’un ennemie à battre et a effacé »  pour ceux qui se considèrent comme des maîtres des « stratégies » , des réflexions et des pensés , pour ceux qui ont pris de modèle « PHARAON » «  je ne vous montres que ce que je vois et je vous guide forcement  vers la réussite ».

L’envie d’exister peut  te couter la vie , une torture  juqsqu’a la mort , une  fin de vie en mode handicapé , une solitude , un exil , une separation de la terre , des amis , de toute la famille,  de tes souvenirs d’enfance et  de toutes tes  plus belles années.

L’envie d’exister est  le  plus grand pèché  , le plus grand illicite dans les yeux de tout pouvoir aveugle et noyé dans la peur et  dans le doute de sa capacité dans la justice , dans la jusice  et dans le respect de l’Humanité .

L’envie d’exister fait aussi peur   meme à ceux qui sont la victime de la terreur , de la torture, ceux qui déclarent qu’ils sont toujours les seuls à payer le prix de la lutte pour la liberté et qu’ils sont   les seuls qui se battent  contre la

 « politique de la jungle »  et qu’ils sont les seuls à porter la vraie parole et la vraie la solution pour le bonheur de l’Humanité.

L’envis d’exister et  de changer est aussi le gilet de sauvetage pour ceux qui ont fait mal aux autres et qui veulent acheter le bonheur de la vie éternelle à la place de cette vie de ce bas et ce pourrit monde , c’est une grande  volonté  et c’est un vrai « repentit »  pour reconnaître ses fautes , ses bêtises , ses catastrophes , ses  moments de faiblesse , ses mauvaises intentions et une vraie reconnaissance de  ses plans qui ont échoués.

Finalement  pour que nous puissions « être » avec un « Moi » respecter et considérer  , pour que chaque citoyen puisse récupérer pleinement sa place et ses droits il doit lutter avec tous les moyens pour exister  et même si cette lutte est juste interne dans son cœur et entre les cotes de sa poitrine  , il faut qu’elle existe et quelle continue à exister et le grand professeur de cette Humanité disait dans le sens de son Hadith  «  celui parmi vous qui voit quelque chose de blâmable , qu’il la change , avec sa main , sinon avec sa parole , sinon avec son coeur (en la refusant) et ca c’est le minimum  dans la croyance ». Et meme si on est  affaiblit,  et meme si on est privé de tous les moyens pour la possibilité  de changer , il faut garder un grand Espoir que Demain sera pleinement une  nouvelle journée et  forcement un autre pas  sera  gagné dans le chemin de la  liberté.

 

 

  Moncef ZID


 

L’Union Méditerranéenne pourquoi faire ?

 
Signé : BOUCHADEKH Abdessalem  Noisy-Le-grand, le 22 juillet 2007  
La visite du Président Français, Nicolas Sarkozy au Maghreb montre de sa part un intérêt particulier pour la région. Il a aussi voulu démontrer qu’il fait ce qu’il dit à propos de son projet d’Union Méditerranéenne annoncé pendant la campagne électorale présidentielle. Des questions s’imposent à l’occasion Pourquoi Monsieur Sarkozy a réservé ses contacts aux journalistes qui l’accompagnaient, et n’a pas jugé utile de répondre aux questions des journalistes tunisiens, confiant cette tâche  l’Ambassadeur qui s’en est acquitté avec beaucoup de diplomatie. Le président français n’a pas jugé utile à écouter les représentants de la société civile et de l’opposition, la visite étant préparée à la hâte ou cédé aux pressions du gouvernement tunisien afin d’éviter tout ce qui fâche. Certes, on n’est pas tombé dans les excès du président Chirac qui déclarait en décembre 2003 que «le premier des droits de l’homme, c’est de manger, d’être soigné, de recevoir une éducation et d’avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est en avance sur certains autres pays», mais on est loin de la rupture annoncée avec l’ancien paternalisme. Parler du « cheminement en progrès de la Tunisie vers la démocratie », n’est ce pas encourager et cautionner une politique du tout sécuritaire, en oubliant le nombre croissant de prisonniers politiques de plus en plus grand. Monsieur Sarkozy était il obligé de le faire ? Quant à la question de fond, le projet d’Union Méditerranéenne, qui pourrait engager l’avenir de la région, rien n’a été dit qui puisse préciser les contours du projet et dissiper les inquiétudes. L’idée est belle et ambitieuse certes dans le fond, mais que rapporte de plus par rapport au processus de Barcelone? Pour réussir, il faut commencer par résoudre le problème principal dans la région du Moyen Orient par la Reconnaissance d’un Etat Palestinien Indépendant et souverain. Pour réussir, tout projet nous avons besoin de moyens assez incitatifs pour que des régimes, arrivent à privilégier la démarche collective et construire le Maghreb Uni dont nous avons toujours rêvé  depuis des générations. A titre d’exemple, les Etats-Unis ont investi l’équivalent de 125 milliards d’euros, pour la reconstruction de l’Europe entre 1947 et 1951. L’aide Euromed entre 1995 et 2005 n’a pas dépassé 20 milliards. Que prévoit le projet de l’Union Méditerranéenne ? Il est évident pour que ce projet soit vivable et réalisable, il faut «qu’on se l’approprie des deux côtés de la Méditerranée», comment faire lorsque les sociétés sont marginalisées et privées du droit de participation ? Ce qui nous renvoi à la question de la démocratie, qui est préalable à tout processus d’Union Méditerranéenne sérieuse et crédible. Pour s’unir, il faut partager les mêmes valeurs. Sinon, nous serons, confrontés au même problème de Sécurité et du Commerce qui plombent la situation depuis 1995. Afflux de clandestins à Lampedusa Que faire pour arrêter cette fuite continue de personnes candidats à l’immigration, une autre question demande réponse ?.  Médecins sans Frontières, qui assure une présence à Lampedusa, a fait état de cas de gastro-entérite et de coups de chaleur constate que la situation « n’a rien d’exceptionnel », car elle survient désormais tous les ans. Selon le HCR, le nombre total de clandestins arrivés à Lampedusa durant les six premiers mois de l’année 2007 est même en baisse de 50% par rapport à la même période de 2006. Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs naufrages qui ont fait officiellement au cours du mois de  juin 2007 seulement, 77 morts et 133 disparus. Le HCR s’est par ailleurs inquiété du sort de 24 clandestins débarqués à Tunis après avoir été secourus le lendemain dans le canal de Sicile par un bateau de pêche tunisien. Les membres de ce groupe, soupçonnés d’avoir tenté de détourner le bateau, sont menacés de poursuites et risquent une peine de dix ans minimum, selon une source portuaire à Tunis. Pour la Tunisie de l’avenir   L’action est nécessaire parce que le dialogue, la persuasion et la conviction ne sauraient être des forces de contrainte. Bien entendu, il faut toujours tenter de dialoguer avec conviction, et sans aucune compromission, pour persuader la dictature du bien fonder de la cause que nous défendons. Mais dans le même temps, car l’histoire est ici têtue, il ne faut pas exclure la nécessité d’organiser des rapports de force pour contraindre, à défaut de convaincre, cette dictature de ben Ali qui est responsable de l’injustice. L’action non-violente en Tunisie est plus que jamais nécessaire, elle trouve son fondement dans l’analyse des situations d’injustice qui oppriment les tunisiens d’aujourd’hui dans leur immense majorité. La force des injustices que nous fait subir la dictature repose sur l’obéissance, la complicité voire l’attentisme et la passivité des citoyens. Cette évidence des causes de l’oppression influe sur les réponses à apporter pour y mettre fin. La justice ne viendra pas tant d’un changement à la tête du pouvoir que du changement d’attitude du peuple responsable de sa propre servitude. ([1][3]) Le peuple doit jouer un rôle actif pour se libérer des chaînes qui l’entravent. Il est logique que si on ne donne rien aux pilates et piliers de la dictature tunisienne, à nos despotes et tyrans, si on ne leur obéit point veule ment , aveuglement et lâchement , sans combattre, sans frapper, sans aucune forme de violence , ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien que l’expression de leur propre haine , et déchéance Il est temps d’autoriser le retour de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE), et son dernier Secrétaire Général Najmeddine Hamrouni ,(réfugié en France) dans le cadre de la liberté d’organisation plurielle Estudiantine dont tout citoyen Tunisien a Droit.. Il est temps d’autoriser Hammadi Jebali, directeur de l’hebdomadaire «Al-Fajr» à la parution de son journal avec pour équipe de rédaction le journaliste Abdallah Zouari, Zied Doulatni, Moncef ben Salem et Ali Laaryedh, dans le cadre de la liberté d’expression dont tout citoyen Tunisien a Droit.. Le Droit de circulation pour tout citoyen garanti par la Constitution et dont je suis toujours privé, par la confiscation de mon passeport par les autorités tunisiennes depuis le 19 Mai 1990. Il est temps de lutter contre les préjugés politiques ou idéologiques, par l’acceptation de l’autre avec ses différences et lui donner sa place dans la société, dans le respect des valeurs identitaires et républicaines. Nous rappelons que La Réconciliation Nationale pour laquelle nous nous battons ne peut se faire sans la libération de tous les prisonniers politiques et le retour des exilés qui le désirent pour regagner leurs foyer familial. Une Réconciliation n’est pas une trêve ou un armistice entre deux camps, fatigués de se guerroyer, mais plutôt l’aboutissement d’un cheminement intellectuel et politique des protagonistes, concluant à la nécessité de faire la paix.  Aucun changement n’est possible, sans un changement de nos comportements, vis à vis de nous mêmes et des autres. La Démocratie, les Droits de l’homme sont reliés au développement, attendent toujours d’être réalisés depuis longtemps. Il est temps de tirer les leçons des sociétés antérieures, on doit accepter de perdre une bataille, mais la guerre pour les Libertés et la Démocratie pour tous sans exclusion continu. Sans désertion, il faut rester implanté sur le sol Tunisien quel que soit le prix.                                              Paris, le 22 Juillet 2007 Signé : Abdessalem BOUCHADEKH A bientôt sur blog http://democratiemaintenant.over-blog.net


Sarkozy in Africa French President Calls for New Trans-Mediterranean Partnership

 
The French President Nicholas Sarkozy revealed during his last trip to both Algeria and Tunisia four factors integral to a project designed to unite the countries on the Mediterranean basin which he proposed to both presidents Boutiflika and Ben Ali.  Salim Boukhdir reports  The French President and his ambassador spoke at length during their visits regarding the concerted efforts needed on the part of these countries in areas that include the environment and safeguarding and protecting the Mediterranean waterways especially from pollution. Another principle factor covered during these talks was cooperation on the economic and developmental front in addition to the joint efforts in fighting crime and establishing security. The fourth factor focused on encouraging a much more profound level of dialogue between civilizations around the Mediterranean. Selective migration versus clandestine migration Sarkozy’s ambassador also highlighted other aspects of the new project; he spoke of technological cooperation between the two nations which would include establishing joint universities in addition to access to information sharing between the South and the North. The project seeks to cover selective migration as one of the solutions to the problem of clandestine migration and hopes to lay a basis for the assimilation of migrants to the countries of the North. No one can disagree with the fact that the project was initially released as part of the French presidential campaign last May and that it has come to replace another similar failed agreement between the same parties even though the French have avoided admitting so. The new project was decidedly not launched as a substitute to that other more well known agreement. Magnitude of the challenges The birth of this new project of Mr. Sarkozy surfaced and saw the light of day after all signatory parties have admitted to the failure of the Barcelona Agreement established in 1995. It failed on many fronts though one should attribute to it some credit such as it resuscitating a level of cooperation between some of the states that were signatory to the Agreement. It did not take long for Mr. Sarkozy to discover during his first visit to the countries of the South after his election as President of France the magnitude of the challenges ahead for the success of such an ambitious project in order for all the signatory parties to reap the benefits of such an Agreement. It became all too clear that some of the hurdles that have stood in the way of the success of the Barcelona Agreement would be at the lead of the challenges facing the creation of a United Mediterranean if it intends to move beyond all previous hurdles. The politics of scheduling In his last visit to the South, Morocco has conveyed its apologies in not scheduling a meeting with the French president citing the timing of his visit and asking for a postponement until the month of October due to the « pressure in the schedule of the King Muhammad the Sixth’. Sources close to the Moroccan monarch revealed to the media that Morocco did not approve of the French president visiting Algeria first on his itinerary as well as wanting to discern more clearly the position of France as a member in the Security Council on the problem of the Western Sahara. All this indicates that the squabbles between the countries of the Mediterranean (with the problem of the Western Sahara in the lead) began concomitantly with the first visit of Mr. Sarkozy symptomatic of the fact that these issues continue to exist as a major obstacle in the dialogue between all the parties foreshadowing the birth of the United Mediterranean. In fact, as Mr. Sarkozy was launching his project to the Algerian and Tunisian presidents, the Turks leaked to the press their intention not to support such a project as a back handed rejection on their part for not being allowed to join the European Union. « The occupation was a good thing » Mr. Sarkozy also encountered another obstacle to his project associated this time to his refusal to apologize for the law issued in France on the 23rd of February that was regarded as « laudatory to the French occupation of Algeria ». It is known that France’s refusal to apologize was the reason the project of friendship between the two nations in 2005 was met with failure. Apart from these Algerian, Moroccan, Turkish and European disagreements, the preliminary discussions which Mr. Sarkozy conducted with the governments in the region uncovered other factors that would make the very launching of such a project appear yet more difficult. One of these stumbling blocks relates to the disparities between the nations of the North and its neighbours in the South regarding government and the issue of human rights. Furthermore, the success of this Mediterranean project should steer away from inheriting from its Barcelona precursor its unsolved problems. The governments in the South have a habit of not honouring their pledges with regard to human rights and public freedom. Tunisia: « Human rights? Thank you, no » Observers have noted that the government owned media in Tunis, for example, has responded to the French president, when he spoke in his press conference on the subject of human rights in Tunis during his meeting with Ben Ali, by spinning his comments as part of discussing generalities. One can then infer that these governments would not accept other clauses in the United Mediterranean project that involve human rights and open government from its neighbour in the North which hoped that such a project would ensure that both sides of the Mediterranean would enjoy the values of freedom and those of the French Republic. If the principles were accepted by these governments, one needs to question if they will honour their pledges unlike all past interactions between the European Union and the other Mediterranean nations or even within the parameters of the Barcelona Treaty itself where respect for human rights remained simply a matter of ink on paper obstructing its success. One can say that Mr. Sarkozy began to realize his dream of a United Mediterranean with a first step to a visit to Algeria and Tunis in the hope of clarifying the challenges and difficulties ahead. It is clear that there are many conditions on the ground that would impede transforming the dream to a reality. The old saying would still hold true: the path of a thousand miles begins with one step. Salim Boukhdir © Qantara.de 2007 Salim Boukhdir is a Tunisian writer and journalist. Translated from the Arabic by Mona Zaki Source : site “qantara” (site appartient au deutsche welle ) le 20 /07/2007 . Lien : http://www.qantara.de/webcom/show_article.php/_c-476/_nr-820/i.html


Congrès d’Ettajdid et des Indépendants (J-5)

Notre mouvement se distingue du système du parti unique et de la tendance hégémonique des fanatismes religieux et totalitaires Interview de Jouneïdi Abdeljaoued, membre du Bureau politique d’Ettajdid
• Le Temps : Quels sont les objectifs de ce processus unitaire avec des Indépendants ? -M. Jouneïdi Abdeljaoued : C’est pour créer une force politique nationale progressiste et démocratique. Un vrai parti de l’opposition qui puisse changer le rapport des forces dans le sens d’un nouvel équilibre salutaire pour l’avenir du pays. • Mais cette alliance, selon certains observateurs, a été formée en réaction à celle dite du « 18 octobre » ? -Non. Nous avons fait partie de la commission de soutien de l’action entreprise le 18 octobre 2005 et nous n’avons pas regretté notre engagement. Mais nous n’étions pas d’accord pour faire de cette action un mouvement organisé avec ceux qui appartiennent à la mouvance islamiste. Notre mouvement se distingue du parti du pouvoir unique et de la tendance hégémonique des fanatismes religieux et totalitaire. Nous sommes pour le dialogue avec toutes les composantes de notre société mais nous construisons notre mouvement sur la base de notre propre programme. • Quels sont les grands axes de ce programme ? -Nous avons constitué des commissions qui ont fait un travail exceptionnel et important lequel couvre tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans notre pays. Le programme a été élaboré par des compétences sûres et reconnues. Il se base sur des études scientifiques et objectives qui peuvent paraître pour certains théoriques et académiques mais qui sont, en réalité, hautement politiques. A ma connaissance aucun congrès n’a connu autant d’efforts dans l’élaboration d’une ligne politique basée sur des données concrètes et sur la réalité du pays. • Vous allez tenir ce congrès avec des Indépendants. Quels sont les critères qui classent une personne comme indépendante ? -L’indépendant, dont nous parlons, est quelqu’un qui n’a jamais appartenu à un parti politique et qui est convaincu de la nécessité de s’engager dans la construction d’un pôle démocratique et progressiste dont le pays a tant besoin. • La direction de ce nouveau parti sera-t-elle élue ou sera-t-elle choisie par consensus ? -Il y a une préférence pour le consensus. Mais dans le consensus il y a les élections. Il n’y a pas de contradiction entre le consensus et les élections. Je dirais même que le consensus aura lieu de toute façon, qu’il y ait ou non une liste unique de candidats, ou qu’il y ait un candidat ou plusieurs pour une même responsabilité. En un mot, le vote fera partie du consensus. • Est-ce qu’il y a des personnes qui ont déjà annoncé leur candidature, notamment pour le poste de secrétaire général ? -A ma connaissance, les seuls qui ont déclaré leur candidature,sont ceux qui l’ont fait sur le journal Le Temps, dans la rubrique que vous réservez à toutes les sensibilités politiques modérées. Ce ne sont pas encore des candidatures officielles. D’ailleurs, la porte des candidatures n’a pas encore été ouverte. • On parle aussi de la création d’un poste de président qui sera octroyé à M. Harmel ? -La question n’a pas été posée. Elle n’a pas été discutée au sein du comité national de la préparation du congrès. Donc, c’est au congrès de décider s’il y aura ou non un poste de président. • Mais si ce poste sera créé, quelles seront les prérogatives du président ? -Aucune discussion n’a été engagée sur les attributions, ni la manière d’élire ce président. Personnellement je suis pour l’élection de tous les responsables à tous les niveaux parce que le plus important ce ne sont pas les personnes mais les tâches. Il faut rompre avec les pratiques anciennes de direction personnalisée pour les remplacer par des pratiques de la direction collégiale et ce dans la clarté et l’équilibre responsable. • C’est-à-dire ? -La clarté signifie que, pour chaque responsabilité, on choisisse une personne qui soit capable de prendre des initiatives dans le secteur qu’il supervise pour savoir d’une manière précise qui fait quoi, dans ce parti de type nouveau que nous voulons construire ensemble. Quant à l’équilibre il signifie que toutes les sensibilités qui traversent aussi bien les indépendants qu’Ettajdid soient représentées au niveau des organes élus de la direction. • Donnez-nous une définition de ce parti ? -C’est un parti qui porte les valeurs de la gauche nationale tunisienne qui a énormément sacrifié pour la justice sociale et la démocratie et qui a des symboles morts et vivants. Je citerai parmi ceux qui nous ont quittés, Ali Jrad, Khemaïes El Kaâbi, Slimane Ben Slimane, Hassen Saâdaoui, Mohamed Jrad, Salah Guermadi, Noureddine Ben Khedder et Ahmed Ben Othman, et parmi les vivants Mohamed Ennafaâ, Mohamed Harmel, Georges Adda et Abdelhamid Ben Mustapha. Interview réalisée par Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 22 juillet 2007)

Tunis n’est pas très propre

 
Il n’est pas normal de polluer, pourtant nous le faisons tous en jetant les déchets ménagers ou de démolition de manière anarchique dans l’environnement. La propreté est une affaire de citoyenneté, impliquant les collectivités locales et les autorités de tutelle… Les efforts déployés par les localités sont encore inefficaces. Les villes, les rues et les quartiers, même ceux qui sont classés chic, sont toujours parsemés de tas d’ordures et des conteneurs débordant de déchets. Les services de collecte et de transport ainsi que le personnel mobilisé pour cette activité ne réussissent pas jusqu’à présent à relooker la ville. Les moyens logistiques sont très limités, le personnel peu productif et les parcs municipaux surexploités. En fait, plus de 70% de la collecte sont effectués par des tracteurs agricoles, qui sont également source de nuisance sonore. Conteneurs mal entretenus et débordant de déchets, * Le matériel roulant utilisé pour la collecte des déchets est vétuste.  Plus de 70% de la collecte est effectuée par des tracteurs agricoles. 25 à 30 % du budget des collectivités locales sont alloués à la collecte des déchets et la propreté de la ville. Cependant, le problème persiste de manière accrue. De tas de déchets, des sachets d’ordure sont jetés de manière anarchique dans les principales rues des villes ainsi que les quartiers populaires et même huppés. Les Conteneurs sont dans un état lamentable. Ils sont, en effet, mal entretenus, des roues bloquées et même manquantes. La tôle déformée, abîmée ou sale. Les conteneurs sont rarement vides durant la journée pour ne pas dire qu’ils sont débordés. Ils deviennent ainsi une aubaine pour les chats de gouttières et les chiens errants. Supposés servir les citoyens, ces outils deviennent source de nuisance et de pollution. Car ils sont placés dans des endroits inappropriés. Les responsables ne déploient aucun effort pour entretenir ces outils et assurer l’entretien périodique du matériel roulant. Par ailleurs, la collecte des déchets dans plusieurs villes est jugée mal organisée à l’exception de quelques localités. Sans oublier le personnel assurant cette activité qui ne dispose pas de formation dans le domaine et qui est peu productif. Le matériel roulant est, de son côté, obsolète est inadapté. Les tracteurs agricoles sont utilisés. Pour ce qui est des horaires de ramassage ils ne sont pas, en leur majorité, fixes. Les quelques expériences pilotes réalisées il y a des années dans différents quartiers et autres rues de la capitale sont également, sans impact. En témoigne celle qui est conduite à la rue de Marseille depuis quatre ans. L’objectif arrêté est de la rendre propre et ce, à travers la collecte régulière des conteneurs. Les habitants de la rue de Marseille ainsi que les restaurateurs ont été appelés à s’engager sur des horaires fixes pour faire sortir les poubelles afin de réduire les fréquences de collecte. Mais sans résultat. Les sachets d’ordure sont jetés dans différents points de la rue tout au long de la journée. Les trottoirs et la chaussée sont salis de graisse. La rue n’a plus son image qui a été tracée il y a quatre ans par les responsables. La responsabilité du citoyen Incontestablement, le citoyen est responsable de la propreté de l’environnement. Toutefois, il n’accorde pas d’attention à la question, car il ne respecte pas les horaires de ramassage des déchets. Il se permet en fait, de déposer de manière anarchique les sachets d’ordures et  même de les jeter des étages des immeubles à une heure tardive le soir. Les campagnes de sensibilisation réalisées dans ce cadre n’ont pas abouti à des résultats fructueux. Elaborer un programme de communication avec le citoyen et l’impliquer davantage dans ce processus en l’écoutant est ainsi important. Les municipalités doivent également investir davantage pour disposer d’outils et d’équipements nécessaires pour l’entretien. L’amélioration des conditions de travail des agents est d’une importance majeure. Ils travaillent dans des conditions difficiles pour ne pas dire défavorables. Ils exercent sans gants, vêtements et chaussures appropriées. Le matériel qu’ils utilisent est mal adapté au ramassage des déchets en vrac. Les agents manipulent des charges très lourdes. Les municipalités doivent ainsi arrêter un plan de travail pour rendre les villes plus propres d’autant plus que des décharges contrôlées dans plusieurs gouvernorats sont opérationnelles depuis quelques mois.  Sana FARHAT (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 22 juillet 2007)

 

 Algérie : Une douzaine de terroristes abattus et d’autres capturés

 
En Algérie, la grande offensive militaire menée actuellement par l’ANP à Yakouren en Grande Kabylie contre les groupes terroristes s’est soldée pour l’instant par l’élimination d’au moins une douzaine de terroristes sur la centaine supposée. Ce décompte provisoire établi au lendemain de l’élimination des huit terroristes armés, abattus vendredi dernier. Quatre terroristes armés avaient été tués dans la riposte de l’armée qui avait surpris les assaillants dans l’attaque avortée contre le cantonnement de la gendarmerie nationale et les gardes communaux dans la région de Yakouren qui s’est produite en début de semaine dernière. L’offensive de l’armée contre les maquis de la région a aussi permis la découverte de quatre casemates toutes détruites, la récupération d’un lot d’armes, d’un ordinateur et d’un ensemble d’appareils de transmissions qui servaient au groupe pour diffuser via la chaîne de télévision qatarie, Al-Djazeera, leurs films de propagande. Les comptes rendus de la presse nationale parlent de la capture de quatre éléments du groupe composé d’une centaine de terroristes armés et traqués par des unités spéciales de l’armée qui continuent à pilonner les maquis denses de Yakouren mitoyenne de la forêt de l’Akfadou. Les maquis de l’Akfadou, une épaisse forêt s’étendant entre Tizi-Ouzou et Béjaïa, sont considérés comme une zone de repli pour les groupes armés et subissent depuis quelques jours des bombardements aériens et terrestres intensifs. Parmi les terroristes encerclés par les unités de l’ANP se trouverait Abdelqahar Benhadj, 20 ans, fils de l’ancien numéro 2 du Front islamique du salut dissous, qui avait disparu début octobre 2006 pour rejoindre les maquis terroristes. L’attaque avortée contre le cantonnement de la gendarmerie a été minutieusement préparée par les groupes terroristes qui avaient établi un véritable siège avant de prendre la fuite à la vue des hélicoptères, à visée nocturne de l’ANP qui ont réussi à desserrer l’étau et à sauver de nombreuses vies humaines. Les terroristes avaient réussi à encercler toute la localité en piégeant les routes qui mènent vers ces lieux afin d’empêcher toute riposte militaire terrestre. Ils avaient commencé à pilonner à l’aide de roquettes RPG 7 les façades du bâtiment qui abritaient les gendarmes et leurs familles et s’apprêtaient à finir l’opération par un assaut final. Seulement, l’arrivée des hélicoptères équipés d’un matériel à visée nocturne a complètement déstabilisé l’attaque terroriste. Sous le feu nourri des hélicoptères de combat, les assaillants ont, ensuite, battu en retraite pour rejoindre les maquis denses de Yakouren. Depuis ce jour, ils sont encerclés par les unités spéciales de l’ANP qui bombardent sans arrêt les endroits où sont retranchés les membres du groupe terroriste. Cette opération militaire d’une telle envergure risque de durer quelques semaines encore au vu de l’importance du groupe et des émirs qui ont été signalés et faisant partie de ce fort contingent. Elle intervient également à un moment où les plus hautes autorités du pays font montre d’une plus grande volonté politique pour éradiquer définitivement le terrorisme après une valse hésitation qui a duré plusieurs années Said Farhi – La Voix de L’Oranie (Source: le jurnal « La Voix de L’Oranie » (Quotidien – Algerie)  le 22 juillet 2007)

Le foulard islamique, symbole des divisions en Turquie

 
The Associated Press – 20/NaN/7-21 à 19:01:19 La question du foulard islamique sera au centre des élections législatives anticipées organisées dimanche en Turquie. Le régime strictement laïque de ce pays à majorité musulmane interdit aux femmes de porter le foulard dans des bâtiments publics -les universités, par exemple- ou dans un cadre officiel. Certains, dont le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, souhaitent revoir cette loi. L’AKP, parti issu de la mouvance islamiste, devrait être reconduit, même si les sondages le créditent d’une majorité plus faible que celle dont il dispose actuellement. Mais le sujet du foulard n’en reste pas moins source de très profondes divisions. Non seulement le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, qui s’appuie pourtant sur deux tiers des sièges du Parlement, n’a pas osé toucher à la loi depuis son arrivée au pouvoir, disant attendre un « consensus institutionnel ». Mais c’est la question du foulard qui a précipité l’organisation des législatives de dimanche. Les mouvements laïques avaient effectivement vivement réagi lorsque l’AKP avait nommé comme candidat à la présidentielle le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, dont la femme porte le foulard en public. L’opposition a boycotté l’élection du président au Parlement et des rassemblements massifs ont eu lieu dans les plus grandes villes du pays en faveur de la laïcité. Pouvait-on laisser entrer une femme portant le foulard dans le palais qu’avait occupé Mustafa Kemal Atatürk, père de l’Etat laïc moderne qui vint se substituer à l’empire Ottoman au lendemain de la Première guerre mondiale? Les protestations ont finalement conduit M. Gül à retirer sa candidature et le gouvernement à convoquer des élections anticipées en juillet. L’interdiction du foulard se situe donc au centre de la vie publique turque, marquée ces dernières années par la poussée de l’islam politique. En 1999, Huda Kaya et ses deux filles avaient été poursuivies en justice pour avoir « tenté de dissoudre la République turque par la force » -un chef d’inculpation passible de la peine capitale à l’époque. Leur crime? Elles avaient participé avec des milliers d’autres à un rassemblement contre l’interdiction du port du foulard islamique à l’université. La société turque a beaucoup changé depuis, mais les classes laïques, soutenues par l’armée, s’opposent toujours à la levée de l’interdiction. « Nous croyons en notre droit de célébrer notre religion et de vivre avec dignité », souligne cependant Huda Kaya, veuve de 47 ans, qui a passé sept mois en prison avec ses filles après leur condamnation en 1999. Le foulard a été interdit dans les universités après un coup d’Etat militaire en 1980. Et nombreux sont ceux qui aimeraient que cela reste la règle: Cicek Isiksel, une étudiante de 23 ans vêtue de jeans et d’un débardeur vert, dit craindre l’influence croissante du mouvement islamiste. « Je ne veux pas voir des filles avec des foulards dans les universités. Si un parti disait qu’il l’autoriserait, je ne voterais pas pour (lui). C’est pourquoi je vote pour le CHP », le Parti républicain du peuple (laïc), qui affirme que la Turquie doit « gagner la bataille contre la mentalité médiévale ». Huda Kaya ne perd pas espoir. « Les gens ont toujours trouvé un moyen de vivre ensemble dans l’histoire », avance-t-elle. « Je suis sûre que cette interdiction prendra fin un jour ».
 
AP

Les Turcs affluent dans les bureaux de vote pour des législatives disputées

 
dim 22 juil, 10:41 Les Turcs votaient massivement dimanche pour des élections législatives très disputées qui leur offrent le choix entre reconduire le parti au pouvoir (AKP) issu de la mouvance islamiste ou soutenir des formations favorables à une stricte laïcité de l’Etat. Les sondages prédisent que le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan (53 ans), soutenu par les classes populaires et les milieux d’affaires, sortira gagnant des élections. Ce scrutin anticipé est censé dénouer la crise politique qui a éclaté au printemps entre M. Erdogan et les pro-laïcs, dont l’armée, qui soupçonnent le gouvernement de chercher à islamiser en catimini les institutions. M. Erdogan, qui s’est toujours défendu d’avoir des desseins « islamistes », votera à Istanbul, ville dont il a été maire. Figures de proue du laïcisme, le président Ahmet Necdet Sezer, dont le mandat a expiré en mai, et le chef de l’Etat-major de l’armée, le général Yasar Büyükanit, ont voté sous les applaudissements à Ankara. Dès l’ouverture des bureaux de vote, de longues files d’attente se sont formées. Une dizaine de millions d’électeurs sur plus de 42 millions ont dû quitter leurs lieux de vacances pour retourner voter, encombrant les principaux axes du pays. « Je suis ici pour accomplir mon devoir de démocrate. Nous n’avons pas manifesté pour rien », souligne Ali Cetin à Ankara, dans une allusion aux manifestations massives des pro-laïques en avril-mai contre l’AKP. Selon plusieurs sondages, l’AKP, au pouvoir depuis 2002, obtiendrait environ 40 % des voix, ce qui lui permettrait de rafler au minimum quelque 300 sièges sur les 550 du Parlement, soit plus que la majorité absolue. Lors du précédent scrutin de 2002, il avait recueilli 34 % des voix (351 députés). M. Erdogan n’a pas hésité à personnaliser le scrutin en annonçant qu’il quitterait la politique si son parti n’était pas en mesure de gouverner seul. « La majorité des Turcs ne pense pas que la démocratie et la laïcité sont en danger comme veulent le faire croire les laïques. Le scrutin devrait montrer que l’AKP a réussi son pari de devenir un parti classique de centre-droit malgré cinq ans d’usure du pouvoir », souligne un diplomate européen. Quel que soit le score de l’AKP, le Parlement devrait changer de physionomie avec l’arrivée annoncée d’un troisième parti d’opposition, le Parti de l’action nationaliste (MHP), en plus de l’actuel Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), tous deux défenseurs de la laïcité. Les sondages prédisent aussi l’élection de députés « indépendants », en particulier pro-kurdes, qui ont choisi cette étiquette pour échapper au barrage des 10 % de voix au niveau national, nécessaires à un parti pour entrer au Parlement selon un mode de scrutin à la proportionnelle. M. Erdogan a été contraint d’avancer le vote prévu en novembre après avoir échoué à imposer au Parlement son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, ex-figure de la mouvance islamiste. L’armée, qui a fait tomber quatre gouvernements depuis 1960, avait aussi lancé une mise en garde contre toute atteinte à la laïcité, essence même de la nation fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk. Il n’est cependant pas certain que les élections permettent de surmonter la crise qui pourrait refaire surface lors de l’éléction du président par le nouveau Parlement, si l’AKP refuse de présenter un candidat de compromis. En raison des élections, la vente d’alcool est interdite dans tout le pays, officiellement à 99 % musulman. Les derniers bureaux de vote fermeront 14H00 GMT et les premières estimations sont attendues à partir de 18H00 GMT. (Source: RTL info le 22 juillet 2007)

 


 

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