21 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année,N° 3104 du 21.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


Voix Libre: Sadok CHOUROU interpellé par la police tunisienne AFP: Madrid appuie la nomination d’un Tunisien comme secrétaire général de l’UPM AFP: Gaz: accord sur le doublement des livraisons algériennes à la Tunisie Le Figaro: DSK et Ben Ali bons amis Le Temps: Le prix des Droits de l’Homme de la République Française décerné à l’Association Tunisienne des Femmes Démocratiques (ATFD) Yahyaoui Mokhtar: Tunisie: Pour que la page de l’exil politique soit définitivement tournée ! Sami Ben Abdallah: Ettajdid créé la surprise politique en se déclarant prêt à parrainer la candidature de Nejib Chebbi

Le website de kalima est maintenant opérationnel:

www.kalimatunisie.com


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Voix Libre ONG oeuvrant pour les droits de l’Homme contact@voixlibre.org Tel : 01 46 58 55 44 – Fax : 01 46 58 55 45 Port : 06 60 37 68 16  – www.voixlibre.org

Sadok CHOUROU interpellé par la police tunisienne

Sadok CHOUROU, ex-président du mouvement tunisien ENNAHDHA, relaxé il y a quelques jours après voir purgé 18 ans de sa lourde peine de prison à perpétuité, vient d’être interpellé par la police tunisienne. Des policiers ont perquisitionné à son domicile aujourd’hui 21/11/2008 à 09h00 du matin et l’ont amené vers une destination toujours inconnue. Demandant de ses nouvelles, ses proches et amis n’ont pu rien savoir et les autorités ont refusé, comme à l’accoutumé, toute information le concernant. Nous rappelons l’opinion publique nationale et internationale que cette arrestation intervient en moins de trois semaines de son élargissement. Un élargissement auquel certains observateurs ont bien voulu accorder une signification politique. VOIX LIBRE : – Dénonce cette arrestation et y voit une continuation des exactions contre les ex-détenus d’opinion. – Demande la libération immédiate et inconditionnelle de Sadok CHOUROU et le recouvrement de tous ses droits civiques et politiques. – Appelle tous les défenseurs des droits humains à condamner vigoureusement ses agissements et à œuvrer de façon urgente pour y mettre fin.


Madrid appuie la nomination d’un Tunisien comme secrétaire général de l’UPM

 

AFP, le 20 novembre 2008 à 18h33 MADRID, 20 nov 2008 (AFP) – Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé jeudi que Madrid plaiderait en faveur de la nomination d’un Tunisien au poste de secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM). L’Espagne « ne remerciera jamais assez » la Tunisie pour son attitude face à la candidature de Barcelone (nord-est) comme siège de l’UPM, alors que Tunis était également candidate, a expliqué M. Zapatero devant la presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue tunisien Mohamed Ghannouchi. La ville de Tunis, soutenue par la présidence française, avait finalement renoncé à sa candidature. Un accord global a été trouvé le 4 novembre à Marseille, au cours d’une réunion ministérielle, pour que l’UPM ait son siège à Barcelone et qu’en échange le poste de secrétaire général revienne à un pays du sud, qui n’a pas encore été choisi. L’Espagne « souhaite et soutient » la nomination d’un Tunisien à ce poste, a déclaré M. Zapatero jeudi. M. Ghannouchi l’a remercié de son soutien, tout en soulignant qu’au-delà de la nationalité du futur secrétaire général de l’UPM, « l’essentiel » était l’existence sur la rive nord de la Méditerranée d' »une volonté politique pour financer les grands projets de coopération » prévus par cette organisation. Il a rappelé qu’un point de croissance économique dans les pays de la rive sud équivalait à 0,27 point de croissance dans ceux de la rive nord, et a appelé les entreprise espagnoles à investir davantage en Tunisie. AFP

Gaz: accord sur le doublement des livraisons algériennes à la Tunisie

TUNIS – L’Algérie doublera les quantités de gaz de pétrole liquéfié (GPL) livrées à la Tunisie les portant à 300.000 tonnes/an pour satisfaire les besoins énergétiques croissants de ce pays, a-t-on appris de source officielle à Tunis. Cet accord a été conclu vendredi lors d’une visite de travail en Tunisie du ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. « C’est un très bon accord » a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’une séance de travail avec son homologue tunisien Afif Chelbi. En plus du doublement des livraisons de GPL, les deux pays, limitrophes, ont étudié les possibilités de stockage de gaz algérien en Tunisie pour satisfaire la demande tunisienne et couvrir les besoins d’autres pays du pourtour de la Méditerranée. Il a été également question du développement de la production tunisienne propre de gaz et de sa commercialisation, ainsi que d’un approvisionnement en GPL et gaz naturel des zones tunisiennes frontalières. M. Chelbi a loué le « dynamisme » de la coopération énergétique et salué « un esprit de solidarité » entre les entreprises publiques de deux pays. Les discussions ont en outre porté sur l’interconnexion électrique entre les deux pays prévue dans le cadre d’un projet régional englobant à terme les pays du pourtour méditerranéen. « Nous espérons commencer en 2009 le transfert de l’électricité » avec la Tunisie, a affirmé M. Khelil, indiquant que l’interconnexion électrique avec le Maroc était opérationnelle « depuis quelques semaines ». Le ministre algérien a assisté en Tunisie au 25è anniversaire de la société TTPC qui exploite sur 370 km le tronçon tunisien des gazoducs Transmed, lesquels acheminent le gaz algérien en Italie, depuis 1983. La Tunisie acquiert des redevances au titre du passage du Transmed long de de 2.500 km, dont 171 km en conduites sous marines dans le canal de Sicile. Le Transmed a fait l’objet d’un projet du groupe italien ENI pour une augmentation de 25% de ses capacités de transport à 33 milliards de m3/an. (©AFP / 21 novembre 2008 20h37)
 


DSK et Ben Ali bons amis
 
En visite le 18 novembre à Carthage, Dominique Strauss-Kahn n’a pas manqué de féliciter le président Zine el-Abidine Ben Ali pour la pertinence de ses choix économiques : « Je m’attends à une forte croissance en Tunisie cette année, la politique économique adoptée ici est une politique saine et constitue le meilleur modèle à suivre pour de nombreux pays émergents. (…) En Tunisie, les choses fonctionnent correctement », a déclaré le directeur général du Fonds monétaire international, qui s’est vu remettre les insignes de grand officier de l’ordre de la République en considération de ses «qualités intellectuelles et ses contributions au renforcement du développement économique à l’échelle mondiale ». (Source : « Le Figaro » (Quotidien – France), le 21 novembre 2008)


 

Le prix des Droits de l’Homme de la République Française décerné à l’Association Tunisienne des Femmes Démocratiques (ATFD)

 
Mme Khadija Chérif présidente de l’Association : « C’est une reconnaissance du travail que nous menons, et une satisfaction pour notre pays » Le prix des Droits de l’Homme de la République Française vient d’être décerné à l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD). C’est une tradition française que de décerné chaque année à l’occasion de la célébration de la Déclaration universelle des Droits de l’homme le 10 décembre un prix des Droits de l’homme à une organisation qui agit pour la défense des droits des hommes et des femmes. Cette année donc et à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ce prise a été attribué à l’ATFD. Satisfaction Madame Khedija Chérif, présidente de l’Association déclare au Temps : « Nous avons présenté un dossier parce que le sujet nous intéresse il concerne  » Les droits de l’homme, la violence et les droits socio-économiques ». Notre candidature a été retenue et nous avons reçu le prix. Les candidatures viennent de tous les pays et le prix est attribué à cinq lauréats. Nous nous en félicitons et éprouvons une grande satisfaction. C’est une reconnaissance du travail que nous menons pour la promotion du droit des femmes. C’est une grande satisfaction pour toutes les femmes démocrates et pour notre pays ».  Bilan Une satisfaction pour l’ATFD qui s’apprête le 28 novembre 2008 à tenir son 8ème congrès. Un congrès et c’est une habitude de l’Association, qui sera marqué par l’alternance. Mme Chérif a décidé de ne pas briguer un second mandat à la tête de l’Association. Elle a souligné à cet effet que chez les femmes démocrates « l’alternance ne se déclare pas elle se pratique. Elle constitue un moment fort pour dynamiser la vie de l’Association ». Les préparatifs pour ce congrès vont bon train et le dépôt des candidatures reste ouvert jusqu’au jour du congrès qui se tiendra sur le thème « l’égalité effective est une nécessité vitale, l’égalité est la responsabilité de toutes et de tous » le jour de l’ouverture des travaux du congrès une table ronde sera organisée autour du livre bilan « Femmes et République ». Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 21 novembre 2008)

Gafsa attire de plus en plus l’attention de Benetton

Benetton, l’un des plus grands groupes implantés en Tunisie opérant dans le secteur du texile-habillement poursuit sa politique d’expansion en Tunisie tout en soutenant le développement de l’investissement régional. Quatre unités de production viennent d’être construites dans le gouvernorat de Gafsa générant la création de 200 emplois. L’entrée en production de ces unités est programmée avant la fin de l’année en cours. Par ailleurs, Benetton compte créer en 2009, dix unités de sous-traitance dans la même région. Distinction La carcinologie tunisienne est à l’honneur. Mme le professeur Monia Hechiche chirurgien-carcinologue à l’Institut Salah Azaïez, vient d’être associée par l’Institut national du cancer de France à l’établissement du nouveau protocole thérapeutique du cancer du sein qui fera l’objet d’une conférence de consensus prévue pour janvier 2009. 16ème concours de l’invention et de l’innovation Soixante-dix inventeurs représentant toutes les régions du pays, prendront part au 16ème concours BSB de l’invention et de l’innovation, organisé du 22 au 24 novembre 2008, au Pôle El Ghazala des Technologies de la Communication, par l’Association tunisienne des inventeurs  (ATI). Les inventions-innovations qui seront présentées concernent les secteurs de l’économie d’énergie et d’eau, l’environnement, la transformation des produits agricoles, l’innovation industrielle, la médecine, les services…..    Une rencontre sur le thème « la propriété intellectuelle et  l’innovation dans l’entreprise » est, également, prévue lundi 24 novembre. Au terme de cette rencontre, une convention devrait être  signée entre l’ATI et la chambre de commerce et d’industrie de  Tunis (CCIT), en vertu de laquelle, les inventeurs-innovateurs pourront être encadrés par les centres d’affaires dépendants de  la CCIT.

Mois de la protection de l’enfance

Le Mois de la protection de l’enfance, prévu du 20 novembre au 20 décembre, comporte une série de manifestations de sensibilisation aux droits de l’enfant. Des conférences nationales et régionales sont prévues à cette occasion, ainsi que des tribunes de dialogue via Internet animées par des spécialistes et des campagnes de sensibilisation à  travers les médias nationaux et régionaux.  « Le rôle de l’information dans la diffusion de la culture des droits de l’enfant », sera le thème d’un séminaire national organisé, à Tunis, par l’Observatoire de l’information, de la formation, de la documentation et des études sur la protection des droits de l’enfant, en collaboration avec le bureau de l’UNICEF à Tunis (21 novembre 2008).  Pour sa part, l’Institut supérieur des cadres de l’enfance à Carthage-Dermech organise des conférences sur « l’enfant et l’image » (20 et 21 novembre) et « le rôle de l’éducateur dans la prévention de la violence à l’égard de l’enfant » (5 décembre).  (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 21 novembre 2008)


Tunisie: Pour que la page de l’exil politique soit définitivement tournée !

 
Yahyaoui Mokhtar Sous le sigle « Le droit au retour des exilés politiques tunisiens est un droit garanti par la Constitution, sa reconquête est un devoir », les refugiés politiques tunisiens ont lancé une action pour faire valoir leur droit au retour dans leur pays. Se référant à l’article 11 de la constitution stipulant qu' »Il est interdit d’éloigner le citoyen du territoire national ou l’empêcher d’y retourner » une plateforme commune d’action à été publié le 25 juillet. Rappelant la pratique de l’exil enduré par les militants pour l’indépendance à l’époque de la colonisation les initiateurs rappellent que leur exil n’est que la conséquence de leur lutte pour la liberté face à la dictature aujourd’hui : « De même que les chroniques de la bataille pour l’indépendance ont consigné dans leurs pages la relégation hors de la Tunisie de nombreux leaders du mouvement national, l’histoire politique contemporaine de notre pays retiendra sans doute le chapitre de l’exil et de la dispersion des milliers des tunisiens aux quatre coins de la planète, comme l’une des épreuves les plus douloureuses de l’ère post coloniale. » Le document qui annonce la création d’une « Coordination » appelle à œuvrer pour le « rassemblement de tous les acteurs de la société civile, individus ou/et organisations non gouvernementales derrière la revendication du droit au retour en tant que question prioritaire ». Les initiateurs estiment que « Le calvaire de l’exil n’a que trop duré. Et il devient impératif d’engager un travail commun, qui doit non seulement être efficace mais systématique, pour exercer notre droit légitime et constitutionnel au retour à la mère patrie et dans nos foyers ». La liste des exilés signataires de l’appel de la coordination à dépassé 150 personnes, pour la majorité refugié dans des pays européens. Le regain d’intérêt pour la cause des exilés tunisiens à l’étranger a été encouragé par la dernière mesure de libération conditionnelle accordée aux 21 derniers prisonniers politique du mouvement Ennahdha libérés à l’occasion de la célébration du 21ème anniversaire de l’accession du président Ben Ali au pouvoir le 07 novembre dernier après plus de 17 ans d’emprisonnement. D’un autre coté, les conditions dans lesquelles se sont déroulés des récentes initiatives individuelles de retour volontaire de quelques exilé ces derniers temps ont permis de déceler une volonté de la part des autorités de fermer définitivement le chapitre de cette page pénible de l’histoire de La Tunisie et mis en avant la perspective d’un retours total de tous les exilés à leur patrie. Aujourd’hui la question du retour définitif des exilés politique tunisiens est en passe de prendre le devant des principales préoccupations des associations indépendantes et des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie. L’exil qui été une pratique consacrée par la loi avant l’indépendance en Tunisie comme peine complémentaire qui peut concerner une partie du territoire national « exil intérieur » ou sa totalité « exil à l’étranger » a été aboli par la constitution depuis 1957 et les lois qui ont trait ont disparu depuis. Mais une pratique de fait est restée comme séquelle d’une histoire mal assumée. Les tribunaux tunisiens ne prononcent plus des peines d’exil, mais les vagues successives de répression politique qu’a connue la Tunisie depuis son indépendance ont vu tous des vagues d’exilés qui se sont enfuient du pays pour éviter la torture, les prisons et la répression. Ces différentes vagues d’exilés se sont tous trouvés pris au piège, comme des apatrides, privés de leurs passeports, dans l’impossibilité de régularisé leur situation et sous la menace de lourdes peines par contumace prononcés contre eux dans leur pays. Les représentations diplomatiques et consulaires leur ont souvent opposé un refus catégorique de traitement comme citoyen ordinaire. Pour ceux qui ont été arrêtés et on dû passer leurs peines d’emprisonnement, ils se sont souvent trouvés, une fois leur peine passée, sous une peine complémentaires de contrôle administratif assimilable dans leur application par l’administration aux peines révolues d’exil à l’intérieur du pays et d’interdiction d’une partie du territoire national, totalement en opposition avec la constitution. D’après les statistiques de l’UNHCR il y a 113 tunisiens qui bénéficient du statut de refugié auprès de l’organisation. Le nombre est certainement plus important et on ne dispose pas de statistiques des tunisiens bénéficiant du statut d’exilé politique dans les différents pays européens principale destination de ces derniers. Un nombre encore plus consistant ont pu bénéficier d’un statut de résidence ordinaire dans des situation régulière ou précaire pour certains alors que le seul motif de leur exil de leur pays est l’impossibilité de pouvoir retourner dans laquelle ils se sont trouvés. Une démarche constrictive pour mettre fin à cet exil qui dure depuis deux décennies pour la majorité et dont les peines sont généralement prescrites par la loi ne peut que contribuer à renforcer l’apaisement ressenti après les dernières libérations conditionnelles et ouvrir la voie pour relever avec plus de sérénité les nouveaux défis qui affronte la Tunisie. Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 20 Novembre 2008 http://tunisiawatch.rsfblog.org/

Ettajdid créé la surprise politique en se déclarant prêt à parrainer la candidature de Nejib Chebbi

 
 www.samibenabdallah.com   Après des hésitations, Ahmed Brahim a créé une grande surprise politique en affirmant qu’Ettajdid est prêt à  parrainer la candidature de Nejib Chebbi. «  L’hypothèse d’un recours de Néjib Chebbi au parrainage des députés n’a aucune portée pratique. S’il demandait à nos députés de parrainer sa candidature, il ne fait aucun doute qu’ils la lui accorderaient, mais ils ne sont malheureusement que trois, ce qui est loin du nombre exigé par la loi constitutionnelle (30 députés) » a souligné Ahmed Ibrahim, le Premier Secrétaire du Mouvement Ettajdid (Anciennement appelé le Parti Communiste Tunisien)     En 2004, Nejib Chebbi avait soutenu qu’il avait écrit aux députés d’Ettajdid pour demander leur parrainage mais ces derniers ont soutenu qu’ils n’ont pas reçu sa lettre. Pour les présidentielles de 2009, la déclaration du Premier Secrétaire d’Ettajdid est assez claire : « S’il demandait à nos députés de parrainer sa candidature, il ne fait aucun doute qu’ils la lui accorderaient ».
 
Le courant politique ne passe pas entre les deux Hommes ?   La déclaration proposition d’Ahmed Ibrahim constitue une vraie surprise à voir l’état des relations entre les deux hommes. Le courant ne pas entre Nejib Chebbi et Ahmed Ibrahim et une grande froideur marque leurs relations.
« Ils sont différents mais ils peuvent faire un bout de chemin ensemble si les proches des uns et des autres cherchaient l’apaisement en mettant les questions d’égo à coté. Cela aura un effet positif sur le PDP et Ettajdid » confie un proche d’un des deux candidats qui a requis l’anonymat. Et « Maya Jribi, Secrétaire générale du PDP peut jouer un rôler important à ce sujet ».
 
 
Faut-il interpréter la proposition d’Ahmed Brahim comme une main tendue à Nejib Chebbi et Maya Jribi tourner la page du passé et construire de nouvelles relations politiques ou cet acte est-il dénué de tout sens politique ?
Une chose est sûre : Si les 3 députés d’Ettajdid parrainaient la candidature de Nejib Chebbi (Mais faut-il encore que ce dernier en fasse la demande) Ahmed Ibrahim aurait pris une décision politique assez courageuse qui constituerait un précédent en Tunisie. Et qui suscitera des réactions de part et d’autres, y compris du pouvoir.   La candidature aux Presidentielles de Mustapha Ben Jaafar
 
Au lendemain de l’annonce de la « possible » candidature de Mustapha Ben Jaafar aux présidentielles de 2009 (1)  (qui a surpris même son proche entourage, dit-on), plus d’un politique tunisien est resté « incrédule ». L’annonce de cette « possible » candidature a été faite pourtant d’une façon solennelle devant 80 présents par M.Hedi Jileni (porte parole du FDLT en France). Parmi les présents, Ahmed Ibrahim, Premier secrétaire général d’Ettajdid qui a été surpris par cette annonce.Si le porte parole n’engage pas politiquement  son parti, qui l’engagerait alors ? Un proche du Forum démocratique s’explique (il a souhaité resté anonyme) : «  Dans l’entourage de Mustapha Ben Jaafar, une vraie bagarre oppose les uns et les autres. Les premiers veulent que Mustapha Ben Jaafar se présente aux présidentielles de 2009, les seconds l’ y découragent». Et que pense Mustapha Ben jaafar ? «  Il y pense mais préfère réfléchir encore par peur de perdre une partie de ses partisans. Ce qui explique sa position très ambigüe »
 
 
Le Premier Secrétaire d’Ettajdid réagit M.Ahmed Brahim Premier Secrétaire d’Ettajdid ( Parti reconnu par le pouvoir) que j’ai eu « la chance » de rencontrer à Paris n’est pas d’accord sur la couverture que j’ai faite de sa réunion . Il m’a écrit et je publie ses deux réactions.    

Mise au point:

  Cher ami, Je viens de prendre connaissance de la couverture de la réunion de mardi soir publiée sur votre blog. Je salue votre enthousiasme et l’effort que vous faites pour une information vivante et libre de toute entrave. Ce n’est pas à moi de vous rappeler que si le commentaire est et doit rester libre l’information doit être fidèle aux faits qu’elle est censée rapporter. Sans vouloir discuter vos impressions ni certains de vos commentaires intempestifs, j’aimerais attirer votre attention sur les passages suivants de votre reportage avec, en italiques, les précisions que je juge nécessaires. En vous souhaitant bon courage. Amicalement Ahmed Brahim

 
I) Extraits de votre blog     « Si Ahmed, maintenant que vous pouvez vous présenter grâce à l’amendement exceptionnel de la Constitution, pourquoi vos députés ne soutiennent pas le droit de Nejib Chebbi d’être candidat ? ».
 
Ahmed Ibrahim n’a pas eu le temps de me répondre. La réunion a commencé.
 
Au milieu de son discours : Je pose la même question en demandant une réponse concrète.
 
Réponse d’Ahmed Ibrahim :
 
« Nejib Chebbi peut toujours écrire aux députés d’Ettajdid pour les inviter à soutenir sa candidature (comme il l’a fait dans le passé. Ces derniers étant « libres » de le soutenir ou de lui refuser ce soutien »
 
Moralité de l’histoire : Ettajdid refuse de soutenir le droit de Nejib Chebbi à se présenter aux présidentielles. Ses députés peuvent pourtant parrainer sa candidature. Du coup, tout le discours d’Ettajdid sur la démocratie et les libertés pose un problème de cohérence et de crédibilité. […] Son discours a connu deux temps : une première partie où il était réellement sincère politiquement parlant, s’est attardé sur des questions utiles et a endossé les habits d’un rassembleur. Et une seconde partie où il a fait carrément dans la langue de bois et dans le défaitisme en reprenant à son compte la logique du pouvoir à propos des candidatures légales et illégales (allusion à la candidature de Nejib Chebbi).
 
II)Précisions
 
Vous avez effectivement posé la question pendant le débat mais vous ne semblez pas m’avoir écouté (ou entendu?) car la réponse que vous m’attribuez n’a rien à voir avec ce que j’ai dit, à savoir:
 
    * Que notre mouvement a soutenu et soutient le droit de tous, notamment les personnalités des partis légaux, à se porter candidats. Nous nous sommes opposés au texte de l’amendement de l’article 40 de la constitution et nos députés ont été quasiment les seuls à voter contre.
 
    * Que dès l’annonce de la volonté de Néjib Chebbi de présenter sa candidature, notre journal, Attariq Al Jadid, a soutenu son droit de le faire. Dans un article signé par un membre du secrétariat (Hatem Chaabouni) il a même été écrit qu’on encourageait une telle initiative;
 
    * L’hypothèse d’un recours de Néjib Chebbi au parrainage des députés n’a aucune portée pratique. S’il demandait à nos députés de parrainer sa candidature, il ne fait aucun doute qu’ils la lui accorderaient, mais ils ne sont malheureusement que trois, ce qui est loin du nombre exigé par la loi constitutionnelle (30 députés)
 
    * sur ce que vous appelez «défaitisme» et reprise de la «logique du pouvoir», je vous rappelle simplement (car vous ne semblez pas m’avoir écouté avec assez d’attention) que j’ai simplement parlé de la nécessaire distinction entre ce qui est souhaitable (au nom du principe de respect sans exclusive de la liberté de candidature) et ce qui sera effectivement possible aux termes de la loi. Une grande partie de mon intervention a été pécisément consacrée à la nécessaire action unie de tous les démocrates pour faire concorder le «possible» avec le «souhaitable»!
 
Votre conclusion hâtive et contraire aux faits sur notre prétendu «manque de cohérence et de crédibilité» est donc pour le moins basée sur un «mal entendu» (au sens littéral du terme) qui vous a amené à m’attribuer (sans doute sans le vouloir) des positions contraires aux miennes et à celles de mon parti!.  
    

Protégeons les élections contre la censure préalable !*

 
Ahmed Brahim
 
A moins d’un an des élections présidentielles et législatives, on continue, dans les sphères du pouvoir, à faire la sourde oreille aux revendications des partis d’opposition pour une ouverture substantielle des moyens d’information sur la diversité des sensibilités et des opinions et pour la levée des restrictions sur l’activité politique normale. Tout se passe comme si les partisans de l’autoritarisme le plus sourcilleux et de l’hégémonisme sans partage du parti et de la pensée uniques avaient cédé à la tentation trop facile d’essayer de faire des consultations électorales de 2009 un terne remake des précédentes, c’est-à-dire une sorte de plébiscite unanimiste sous les dehors d’un pluralisme de façade et d’un simulacre de compétition.
 
Loin de moi de vouloir faire à quiconque un quelconque procès d’intention ! Mais que doit-on comprendre quand on voit cette campagne électorale unilatérale entamée depuis plus d’une année, qui mobilise tous les moyens de l’Etat, monopolise tous les médias officiels et confisque tous les espaces publics pour un seul candidat et un seul parti, alors que pas une minute à la radio ou à la télévision, pas un empan sur les murs de nos villes, pas une colonne dans nos journaux nationaux n’est concédée aux autres candidats et aux autres partis, à l’exception des rares apparitions permises à ceux qui acceptent leur satellisation ?
 
Quel message veulent-ils transmettre à l’opinion, ces propagandistes zélés qui répètent à qui mieux mieux et à coups de superlatifs le slogan du « choix unique » et qui semblent être entrés en compétition entre eux pour accroître jour après jour dans leurs communes et leurs quartiers respectifs, la densité de certaines affiches au kilomètre carré ?
 
Ceux qui poussent dans le sens du verrouillage intégral ont-ils réfléchi aux conséquences désastreuse que leurs emportements peuvent avoir sur la crédibilité du discours pour ainsi dire fondateur du régime qu’ils prétendent défendre ?
 
Le bilan du gouvernement est-il à ce point fragile que l’entrée dans la compétition électorale de candidats dont les troupes « ne rempliraient même pas un train » – comme je l’ai entendu répéter dans certains milieux officieux – risquerait de menacer la stabilité du régime ou même d’entamer le caractère plus que confortable de la majorité dont il dispose ?
 
Si son bilan économique et social est ce qu’il est, le pouvoir n’a-t-il pas tout à gagner à se donner les moyens de se prévaloir d’une avancée significative sur la voie de la démocratisation ?
 
Une réforme du système électoral permettant simplement d’assurer la vérité du vote et de faire des résultats de la consultation un reflet fidèle de la configuration des forces politiques est-elle un prix trop fort pour asseoir la stabilité du pays sur des bases démocratiques ?
 
Une ouverture des moyens d’information de masse à tous les candidats et à tous les partis pour qu’ils puissent, sans attendre les quelques jours de la campagne officielle, faire connaître leurs positions et leurs projets est-elle vraiment si « risquée » pour justifier tant de frilosité ?
 
On a beau envisager la question sous toutes les coutures, la cohérence interne de la démarche adoptée jusqu’ici demeure incompréhensible ou, du moins, inconséquente. Ainsi, par exemple, on a de la peine à saisir la logique qui sous-tend la composition du Conseil Supérieur de la Communication et la conception de sa mission.
 
a) Si la présence de représentants des partis est nécessaire, comme nous le pensons, pourquoi en avoir explicitement limité le nombre à 5, alors qu’il y a dans le pays 9 partis reconnus ? Si le critère de la représentation au parlement est juste, ce qui est contestable, pourquoi le mouvement Ettajdid se trouve-t-il être le seul parti parlementaire exclu du Conseil ? Tout cela s’apparente davantage au monolithisme qu’à la diversité, condition minimale de pluralisme ! Tout cela tient plus de la volonté de s’assurer du suivisme et de la partialité de Conseil que de la volonté de lui garantir autonomie et neutralité. b) Si le rôle de ce Conseil est de veiller à l’extension des espaces de l’expression plurielle et à leur répartition équitable entre les divers partis et les diverses sensibilités, on ne comprend pas pourquoi la première mission que l’on veut lui confier est celle « d’évaluer les enregistrements (des candidats à la radio et à la télévision) et de s’assurer de l’absence de toute transgression des textes de lois en vigueur » et de décider unilatéralement de supprimer les passages que son président jugera « contraires à l’esprit de la loi ». Celui-ci, ou son représentant, a même la latitude de décider immédiatement « de s’opposer à la diffusion de l’enregistrement » dans sa totalité au cas où le candidat n’accepterait pas ce genre de censure !.
 
C’est là un bien mauvais départ pour un organe qui vient tout juste de tenir sa première réunion. La mesure annoncée revient, en effet, à dévoyer de sa véritable mission un CSC dont le S contenu dans le sigle devrait être lu comme correspondant à « Supérieur » (ce qui suppose de la hauteur par rapport aux différentes sensibilités) et non pas comme corespondant à « Surveillance » de la communication de sensibilités bien déterminées, celles de l’opposition ! Plus grave encore, l’exercice de cette fonction contre nature en période électorale risque de faire de notre pays le seul pays du monde, à ma connaissance, où la censure a priori soit légalement imposée aux interventions des candidats.
 
Il est vrai que la pratique de ce genre de censure a déjà fait des victimes par le passé. Elle avait frappé le manifeste de notre candidat aux présidentielles de 2004 qui fut autoritairement bloqué dans les imprimeries, ainsi que les interventions à la télévision de cinq de nos têtes de listes aux législatives que la direction de la RTT reçut l’ordre de ne pas diffuser. Mais ce qui s’était fait à l’époque « en catimini » risque d’être accompli désormais en toute légalité, conformément à ce que le président du CSC jugera non conforme à « l’esprit de la loi ». Il va sans dire qu’une telle légalisation ne donne à cette forme de censure aucune légitimité, bien au contraire, car elle est tout à fait anticonstitutionnelle.
 
D’autre part cette mesure, si elle était maintenue, constituerait un précédent grave, car elle pourrait conduire, en vertu de ce souci de conformité avec ce fameux « esprit de la loi », à rétablir la censure préalable sur les journaux (en nommant par exemple un Monsieur Censure auprès des comités de rédaction des journaux indépendants, doté du pouvoir discrétionnaire de supprimer tel ou tel article ou même la totalité de l’édition !)
 
Notre souhait est qu’on soumette ce genre de mesure à une réflexion sérieuse qui tienne compte de ses conséquences désastreuses sur la vie politique et sur la crédibilité du processus électoral. Notre pays ne peut supporter une aggravation du verrouillage. Ce qu’il attend, ce que son élite et sa jeunesse attendent, c’est davantage d’ouverture, c’est un changement radical de mentalité qui rompe avec les tentations du parti unique et les illusions d’un pluralisme de décor devenu tout à fait contre-productif. Notre peuple veut un changement de conception et de méthode qui envisage de façon radicalement nouvelle les prochaines élections, en rompant avec l’hégémonisme et la frilosité autoritaire, pour ouvrir enfin les horizons d’un véritable tournant démocratique qui n’a été que trop longtemps différé ! Ahmed Brahim
 
* Article paru dans Attariq Al Jadid n° 102 (partie en langue française)daté du samedi 16 novembre 2009

 

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