21 février 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2466 du 21.02.2007

 archives : www.tunisnews.net


The International Herald Tribune: Tunisia is feared to be a new base for Islamists Reuters: Bold political play tests Tunisian limits Islam Online: Tunisian Play Breaks Down Taboos Tunis Hebdo: Faut-il libérer le « .tn » ? Le Temps : A la Galerie d’Art et d’Essai :Le nu dans tous ses états Le Quotidien: Il exploite le charme de son épouse pour obtenir un prêt de 600 mille dinars AFP: Procès du 11 mars 2004: les suspects préparaient une « pièce de théâtre » AFP: Décès du sociologue et romancier français Jean Duvignaud AFP: 3.000 logements en chantier dans les colonies Le Temps  (Suisse): Mendès France, une aura laïque


Journée internationale de soutien aux prisonniers politiques en Tunisie

Sixième édition

Vendredi 23 février 2007

 

“Pour la libération des prisonniers politiques et pour la promulgation d’une loi d’amnistie générale au profit des victimes de la répression en Tunisie »

 

Une coordination d’associations tunisiennes, maghrébines et arabes à Paris s’apprête à organiser la sixième édition de la journée internationale pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion, pour la promulgation d’une loi d’amnistie générale au bénéfice de l’ensemble des victimes de la répression politique en Tunisie. Cela se fera en partenariat avec les associations de défense des droits humains en Tunisie ainsi qu’avec le soutien des organisations internationales de défense des droits humains et des organisations politiques et des personnalités amies aux niveaux arabe et international.

Il est d’autant plus urgent que cette sixième journée se tienne de la manière la plus large possible qu’elle se déroule dans un contexte d’une extrême gravité lié aux affrontements armés qu’a connu dernièrement le pays. Ce contexte occasionne d’ores et déjà un renforcement de la politique répressive et liberticide du régime, couvert par un black-out médiatique total. Il appelle une mobilisation et une vigilance de l’ensemble du mouvement démocratique et des amis de la Tunisie.

 

Dans l’attente de la communication du programme précis et du détail des activités qu’il est prévu de tenir à Paris, en Tunisie ainsi que dans diverses capitales arabes et internationales, la coordination parisienne vous communique une proposition de grandes lignes du programme d’activités et des objectifs de la journée en question.

 

Quant au contenu :

 

L’accent sera mis sur les points suivants :

 

1-       Les prisonniers :

       Les prisonniers du mouvement En-Nahdha

       Les prisonniers victimes de la loi « antiterroriste »

       Le prisonnier Mohammad Abbou

 

2-       Les ex-prisonniers : Situation des prisonniers politiques et d’opinion libérés

 

3-       Les familles : La punition collective et les familles de prisonniers

 

4-       La question de l’amnistie générale

 

Quant aux objectifs :

 

1-       Garantir à l’initiative un large écho médiatique et mettre à profit le contexte français de campagne électorale afin d’obtenir un positionnement public des différents candidats sur le dossier qui nous concerne

2-       Renforcer l’attention et l’intérêt internationaux pour le dossier

3-       Travailler avec nos partenaires en Tunisie à impulser une dynamique nationale permanente travaillant sur la revendication d’une « loi d’amnistie générale au bénéfice des victimes de la répression politique en Tunisie »

 

Les associations initiatrices de ce projet vous appellent à vous joindre au comité d’organisation ou à soutenir l’initiative. Il s’agit de faire de cette sixième édition un événement à même de susciter le plus large écho et d’avoir des conséquences significatives dans le sens de la levée de l’injustice que représente l’incarcération de citoyen(ne)s en raison de leurs opinions et de leurs choix politiques.

 

Organisée par : Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Solidarité Tunisienne, Voix Libre, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Commission Arabe des Droits Humains (ACHR), Rencontre Culturelle Euro-Arabe (RCEA), Vérité Action, Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou

 

En partenariat avec : La Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH), L’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques (AISPP), Le Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), L’Association Tunisienne Contre la Torture (ATCT)

 

Avec le soutien de : Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Addameer pour la Défense des Droits de l’Homme (Gaza), Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, Al-Karama pour la Défense des Droits de l’Homme (Genève), Amman Center for Human Rights Studies (Amman), Association des Droits de la Personne au Maghreb (ADPM – Canada), Collectif 18 octobre pour les Droits  et les Libertés, Collectif des Avocats de Défense du procès d’été 1992 devant Tribunal militaire de Tunis, Collectif des Enfants et Proches des Prisonniers Politiques (CEPPP), Comité de Défense des Prisonniers en Iraq (Bagdad), Comité de Défense du Pr Moncef ben Salem, Centre Tunisien de l’indépendance de la Justice (CIJ), Comité Pour Les Libertés en Tunisie Aix Marseille, Comités du Réveil de la Société Civile en Syrie (Damas), Damascus Center for Theoretical Studies and Civil Rights (Sweden), Egyptian Association Against Torture, Fondation pour la Liberté d’expression, Human Rights First (Saudi Arabia), Human Rights Watch (HRW), International Compaign For Humain Rights in Tunisia (GB), Le Centre d’Information Inter-Peuples (CIIP) (Grenoble), Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Nadim Center for Rehabilitation of Victims of Violence – Egypt, Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), Reporters Sans Frontières (RSF), Réseau Associatif Aix-Marseille, Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH), SADA pour les Droits et les Libertés (Madrid), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France (SAF), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Forum Marocain pour la vérité et la justice – section française (FMVJ-France); Congrès Pour la République (CPR), Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL), La Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Les Verts, Mouvement Ennahdha, Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), Parti Communiste Français (PCF), Parti Démocrate Progressiste (PDP), M. BRET Robert, Sénateur des Bouches-du-Rhône (Provence Alpes Cote d’Azur), Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole, Sénatrice de Paris (Ile-de-France), Mme BOUMEDIENE-THIERY Alima, Sénatrice de Paris (Ile-de-France), Mme Monique CERISIER ben GUIGA, Sénatrice des Français établis hors de France, M. José Bové – candidat aux élections présidentielles ; Monseigneur Gaillot ; l’Observatoire lyonnais pour la défense des Libertés fondamentales en Tunisie (LDH, ATTAC Rhône, Tunisie Libertés….), l’Association marocaine des droits humains (AMDH ) ; le Centre marocain des droits de l’homme (CMDH ), l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH ), le Forum marocain pour la vérité et la justice ( FMVJ) ; La Ligue Libyenne des Droits Humains ; La voie démocratique – section France ; parti de l’avant-garde démocratique socialiste – fédération Europe ; Coordination maghrébine des organisations des Droits de l’Homme (CMODH).


Invitation L’Association des Journalistes Tunisiens a le plaisir de vous inviter à assister à la conférence qu’elle organise en collaboration avec la section tunisienne d’Amnesty International contre la peine de mort, et intitulée :
« Ensemble, contre la peine de mort… »
Et ce le vendredi 23 février 2007 à 15.00 au siège de l’AJT sis au 14 avenue des Etats-Unis, Tunis-Belvédère.

 

Tunisia is feared to be a new base for Islamists

By Craig S. Smith

 

TUNIS: The plan, hatched for months in the arid mountains of North Africa, was to attack the American and British embassies here. It ended in a series of gun battles in January that killed a dozen militants and left two Tunisian security officers dead.

 

But the most disturbing aspect of the violence in this normally placid, tourist-friendly country is that it came from across the border in Algeria, where an Islamic terrorist organization has vowed to unite radical Islamic groups across North Africa.

 

Counterterrorism officials on three continents say the trouble in Tunisia is the latest evidence that a brutal Algerian group with a long history of violence is acting on its promise to organize extremists across North Africa and join the remnants of Al Qaeda to become a new international force for jihad. [This week, the group claimed responsibility for seven nearly simultaneous bombings that destroyed police stations in towns east of the Algerian capital, Algiers, and killed six people.]

 

This article was prepared from interviews with U.S. government and military officials, French counterterrorism officials, Italian counterterrorism prosecutors, Algerian terrorism experts, Tunisian government officials and a Tunisian lawyer working with Islamists charged with terrorist activities.

 

They say North Africa, with its vast, thinly governed stretches of mountain and desert, could become an Afghanistan-like terrorist hinterland within easy striking distance of Europe. That is all the more alarming because of the deep roots that North African populations have in Europe and the ease of travel between the two regions. For the United States, the threat is also real because of visa-free travel for most European passport holders to American cities.

 

The group, the Salafist Group for Preaching and Combat, known by its French initials, GSPC, has for several years been under American watch.

 

« The GSPC has become a regional terrorist organization, recruiting and operating in all of your countries and beyond, » Henry Crumpton said last year as the U.S. ambassador at large for counterterrorism. « It is forging links with terrorist groups in Morocco, Nigeria, Mauritania, Tunisia and elsewhere, » he said at a counterterrorism conference in Algiers.

 

Officials say the GSPC is funneling North African fighters to Iraq but is also turning militants back toward their home countries.

 

The GSPC’s ambitions are particularly troubling to counterterrorism officials on the watch for re-emerging networks that were largely interrupted after the terrorist attacks of Sept. 11, 2001, against the United States. While most estimates put the group’s current membership in the hundreds, it has survived more than a decade of Algerian government attempts to eradicate it. It is now the most organized, best financed terrorist group in the region.

 

On Sept., 11, 2006, Al Qaeda anointed the GSPC as its representative in North Africa. In January, the group reciprocated by changing its name to Al Qaeda Organization in the Islamic Maghreb, claiming that Al Qaeda leader, Osama bin Laden, had ordered the change.

 

« Al Qaeda’s aim is for the GSPC to become a regional force, not solely an Algerian one, » said a French counterterrorism magistrate, Jean-Louis Bruguière.

 

Bruguière calls the Algerian group the greatest terrorist threat facing France today.

 

« We know from cases that were working on that the GSPC’s mission is now to recruit people in Morocco and Tunisia, train them and send them back to their countries of origin or Europe to mount attacks, » he said.

 

The GSPC was created in 1998 as an offshoot from the Armed Islamic Group, or GIA, which fought a decade-long civil war after the Algerian military canceled elections in early 1992 because an Islamist party was poised to win.

 

In 2003, a GSPC leader in southern Algeria kidnapped European tourists, some of whom were released for a ransom of €5 million, or about $6.5 million, paid by Germany.

 

Officials say the leader, Amari Saifi, bought weapons and recruited fighters before the U.S. military helped corner and catch him in 2004. He is now serving a life sentence in Algeria.

 

Since then, an even more radical leader, Abdelmalek Droukdel, has taken over the group. The Algerian military says he trained in the 1990s as a member of the GIA’s Ahoual, or Horror, company, blamed for some of the most gruesome massacres of Algeria’s civil war. He announced his arrival with a truck bomb at the country’s most important electrical production facility in June 2004 and focused on associating the group with Al Qaeda.

 

Links to the GSPC soon began appearing in terrorism cases elsewhere in North Africa and in Europe. In 2005, Morocco arrested a man named Anour Majrar, and told Italy and France that he and two other militants visited GSPC leaders in Algeria that year.

 

His interrogation led to arrests in Algeria, Italy and France, where Majrar’s associates were quickly linked to an attempted robbery of €5 million at an armored car depot in Beauvais, north of Paris. A hole had been blown in a wall at the depot with military grade C4 plastic explosives, but the hole was not big enough for the men to get through.

 

A subsequent investigation turned up Kalashnikovs; Famas, French military assault rifles; rocket-propelled grenades; TNT and more C4.

 

French counterterrorism officials say the group was planning attacks on the Paris Métro, Orly Airport, and the headquarters of the Direction de la Surveillance du Territoire, the French domestic intelligence agency.

 

Italian prosecutors say a related cell in Milan was planning attacks on the city’s police headquarters and Bologna’s Basilica of San Petronio, whose 15th-century fresco of the Last Judgment depicts the Prophet Muhammad in hell, chained to a rock and clawed by a demon.

 

The GSPC or its members in Algeria appear to have become a touchstone for cells across the region in much the way that representatives of Al Qaeda in London did a decade ago.

 

Wiretaps, interrogation of terrorist suspects and recovered documents suggest that the network has associates in France, Italy, Turkey and even Greece, which is favored as an entry point to Europe because of its relatively lax immigration controls, according to counterterrorism officials.

 

There had been hints that the North African groups were planning more formal cooperation as far back as 2005 when Moroccan intelligence found messages sent by Islamic militants to bin Laden, European counterintelligence officials said.

 

Indications that a cross-border alliance was under way came in June 2005, when the GSPC attacked a military outpost in Mauritania, killing 15 soldiers. The attackers fled into Mali, according to the U.S. military.

 

The Moroccan police, in raiding suspected Islamic militant cells last summer, also found documents discussing a union between the GSPC and the Islamic Combatant Group in Morocco, the Islamic Fighting Group in Libya and several smaller Tunisian groups, intelligence officials say.

 

In September, Al Qaeda’s second in command, Ayman al-Zawahiri, released a videotape in which he said his global terrorist network had joined forces with the GSPC. The video was followed by an unsettling increase in terrorist attacks across the region, including a deadly one against Halliburton employees in Algeria in December.

 

But the strongest evidence yet of the GSPC’s North African cross-border cooperation came in January when Tunisia announced that it had killed 12 and captured 15 Islamic extremists, 6 of whom had arrived from Algeria. Their leader, Lassad Sassi, 36, was a former Tunisian gendarme who ran a terrorist cell in Milan until May 2001 before fleeing to Algeria, according to an Italian prosecutor, Armando Spataro.

 

Sassi is named as a defendant in a terrorism trial in Milan that charges him with providing military clothing and money to the GSPC while financing and planning suicide bomb attacks in Italy.

 

Tunisian officials say Sassi and five other men — four Tunisians and one Mauritanian — crossed the rugged border from Algeria months ago to organize a terrorist cell in Tunisia. They established a training camp in a mountainous area that once served as a redoubt for Tunisian resistance fighters hiding from French colonial forces.

 

The decision to move against the group began when the police in the Tunis suburb of Hammam Lif detained a young veiled woman in December who led them to a house where a gun battle left two suspected terrorists dead, two officers wounded and two other men in custody, a police officer involved said. His account of the events could not be independently verified.

 

Another arrest led the police into the hills near the training camp. Three of the militants and a Tunisian Army captain were killed during the subsequent chase through the mountains. Tunisian security forces mounted a manhunt in which 13 more were arrested and Sassi was killed. The remnants of the group fled but a subsequent gun battle and siege led to the deaths of the others.

 

Tunisian officials have sought to play down the GSPC link and have said the recently dismantled group’s target was the West. In fact, said Samir Ben Amor, the Tunisian lawyer who defends many young Tunisian Islamists, more than 600 young Tunisian Islamists have been arrested in the last two years — more than a hundred in the last two months — trying to travel to Iraq to fight the United States.

 

« But many of them were picked up in Algeria where they had gone to train with the GSPC, » Amor said.

 

Bruguière, the French magistrate, added: « It’s the same thing that we saw in Bosnia, Kosovo and above all Afghanistan. Al Qaeda’s objective is to create an operational link between the groups in Iraq and the GSPC. »

 

Tunisia is among the most vulnerable of the North African countries because its rigid repression of Islamism has created a well of resentment among religious youth, and its popularity as a tourist destination for Europeans makes it an attractive target.

 

Tunisian security forces found Google Earth satellite images of the American and British embassies as well as the names of diplomats who worked in both buildings. But according to the police officer involved in the case and journalists in Tunisia, the targets also included hotels and nightclubs.

 

An attack on those sites would have dealt a heavy blow to Tunisia’s tourist industry, one of the country’s most important sources of foreign exchange. An April 2002 bombing of a synagogue on the Tunisian tourist island of Djerba, for which the GSPC claimed responsibility, helped sink the country’s economic growth that year to its slowest rate in a decade.

 

In late December, an Algerian Army patrol near Meftah, Algeria, arrested two more Tunisians who said they had come from Libya to join the GSPC, according to the Algérie Presse Service.

 

« There is a fear that there are other cells out there, » said a journalist who asked not to be named because he worries about government reprisal.

 

Meanwhile, the GSPC’s leader, Droukdel, issued a statement in January calling on followers to « fight the nationals of France and the agents of the crusaders occupying our land. » He said he was waiting for guidance from Al Qaeda for the next step.

 

(Source: “The International Herald Tribune”, le 20 février 2007)

Lien : http://www.iht.com/articles/2007/02/20/news/tunisia.php?page=2


 

Bold political play tests Tunisian limits

Reuters, le 21 février 2007 à 08h04 By Tarek Amara TUNIS, Feb 21 (Reuters) – Torture. Religion. Censorship. Bombs. For a country that cherishes stability and calm, Tunisia has been uncharacteristically bold in permitting a play that probes subjects usually seen as too explosive for public discussion. The play, « Khamsoun » (« Fifty »), caused a sensation among audiences with its candid exploration of Tunisia’s social strains after its half-century of existence — the title refers to 50 years of independence from France. Delighted director Fadhel Jaaibi says he struck a blow against what critics call a tradition of heavy-handed censorship that does little to shield Tunisia from political extremism. « Eradicating extremism in Tunisia involves a compromise, it cannot rely just on security measures, » he said. « It also has to do with removing censorship of the arts, opening the way for freedom of expression. Silencing expression is a destructive reaction. » Audiences were happy, too, that taboos were challenged during its two-week run in February. « The play is overwhelming, it makes you think about all the things you take for granted, » said theatregoer Fathi Bel Haj after a performance at the Tunis Municipal Theatre, the country’s biggest and most prestigious playhouse. « What’s impressive is that for the first time we’re talking openly about security, » said Khmais Kayati. SPIRITUAL UPHEAVAL The play tells the story of Amel, a Tunisian Marxist who leaves France and returns to her home town, where she undergoes a spiritual upheaval that leads her to embrace political Islam and brings her into contact with armed violence. One of her friends, Jouda, a teacher, blows herself up in a suicide attack that helps set off a period of political instability in the country. Amel is not involved in the attack itself but is arrested and ends up in prison. Some see strong parallels with contemporary Tunisia. In a rare episode of political violence in the North African country, 14 people were killed in gun battles between militants and security forces in December and January. The authorities told stunned Tunisians that the gunmen were mostly radical Tunisian Islamists who infiltrated from Algeria. While the news was shocking in a Mediterranean country that prides itself on its stability and secular modernising ways, the speed with which the authorities informed the public about the details was unusual and widely welcomed. Critics say the government tightly controls public information and keeps an especially close eye on state-dominated broadcast media. According to a U.S. State Department report on Tunisia for 2005, the state limits academic freedom and tries to foster a culture of self-censorship in universities, a criticism that the the government rejects. Many Tunisians say that, of all the art forms in Tunisia, theatre has been the one that has maintained some degree of independence and intellectual vigour. NO MAGIC SOLUTION Putting on the show was not easy. Permission to stage it was withheld for six months because the authorities wanted some parts of the play changed, Jaaibi said. It’s an irony that censorship is a theme of the play. « The logic of security and control used by the authorities against opponents (in the play) sowed religious extremism, so there is no a magic solution to this dangerous monster (extremism) except by freely opening the doors of the arts and media, » said Jaaibi. A controversial scene shows a suspected Islamist guerrilla having his nails pulled out under questioning. « The writer Jalila Baccar and I were aware of how dangerous what we have done is, » said Jaaibi. « But we wanted to put in the scenes of torture to hold up a mirror, if you will, to the authorities, to the opposition and ordinary people so that each assumes responsibility and bases their attitudes on a real discussion. » The government denies torture and says it has no political prisoners. Tunisian President Zine al-Abidine Ben Ali is widely credited with ensuring political stability and economic growth but critics accuse him of riding roughshod over human rights and democratic values, which is strongly denied by the government. Jaabi defends the play’s criticism of a trend among some Tunisian women to wear the Islamic headscarf — a fashion shift that has earned the disapproval of the government, which promotes what it sees as modernity and equal rights. « What’s the matter if my view is similar to the authorities’ one? » said Jaaibi. « I produced this play to defend the principle of modernity in Tunisian society and for my daughter not to be obliged to wear a headcover, and to choose what she wants ». REUTERS

Tunisian Play Breaks Down Taboos

   

IslamOnline.net & News Agencies TUNIS — A play is breaking with long-established doctrines in Tunisia by steering a clear discussion of some of the most sensitive issues concerning religion and politics in the North African country where freedom of expression takes scare quotes. « The play is overwhelming, » theatergoer Fathi Bel Haj told Reuters on Wednesday, February 21, walking out of the Tunis Municipal Theatre, where the play, « Khamsoun » (Fifty), is staged. « It makes you think about all the things you take for granted. » The play, whose title refers to Tunisia’s 50 years of independence from France, took the audience unawares with its candid exploration of Tunisia’s untouchable social and political issues. It is about a young Tunisian woman who returns to her homeland after years abroad to be involved with extremists carrying out violent operations. Extremism is not the only redline the play crossed; it also highlights the widespread torture in prisons and the rampant oppression of freedoms in the North African Muslim but secular country. « The writer Jalila Baccar and I were aware of how dangerous what we have done is, » director Fadhel Jaaibi said. « But we wanted to put in the scenes of torture to hold up a mirror, if you will, to the authorities, to the opposition and ordinary people so that each assumes responsibility and bases their attitudes on a real discussion. » Jaaibi admits that putting his show on stage was a tough job. The authorities withheld the play’s permission demanding some parts to be changed or omitted, but finally after months of struggle the play was performed. The Tunisian government has long been blasted for abuse of human rights and breaching of freedoms. According to a US State Department report on Tunisia for 2005, the state limits academic freedom and tries to foster a culture of self-censorship in universities, a criticism that the government vehemently rejects.
« Compromise »
Jaaibi says his play offers a new energetic way of tackling the plight of extremism in his country. « The logic of security and control used by the authorities against opponents (in the play) sowed religious extremism, » Jaaibi told Reuters from Tunisia’s biggest and most prestigious playhouse where his show is played in a two-week run. Recent clashes between Tunisian security agencies and gunmen have raised many questions about whether the so-called « Salafist-Jihadist » trend was picking up steam in the country. The government said in January that 12 « dangerous criminals » had been killed in a shoot out with security forces south of Tunis. But few newspapers challenged the state version of the incident and started reporting about the rise of the Salafist-Jihadist trend in Tunisia. Middle East analysts have warned that the domino effect of the US-led invasion of Iraq reached Tunisia, mixed with social woes like unemployment and a tremendous sense of youth alienation due to state oppression of religious aspects in the secular country. Jaaibi maintains that security crackdowns is not a panacea for extremism. « Eradicating extremism in Tunisia involves a compromise, it cannot rely just on security measures, » he added. « It also has to do with removing censorship of the arts, opening the way for freedom of expression. » Jaaibi says that arts could encourage people to stand up and do something about stopping violence if the regime abandoned his long-cherished iron-fisted policies. « There is no a magic solution to this dangerous monster (extremism) except by freely opening the doors of the arts and media, » Jaaibi added. « Silencing expression is a destructive reaction. »
 

(Source: Islam Online le 20 février 2007)

 


Tunis Hebdo: Faut-il libérer le « .tn » ?

 

Deux semaines auparavant, sur ces mêmes colonnes, on a déploré le manque du contenu web tunisien. On a aussi évoqué le cas de Google dans l’indexation du contenu national : « A part son extension « .tn », google.com.tn n’a rien d’un domaine tunisien, même pas le nom. Contrairement au « Google Maroc » et « Google Libye » qui héritent respectivement le nom de leur pays, celui de la Tunisie est labellisé « Google Arabe »! » (http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=6&id=27245 ) …

 

En attendant des explications de Google… qui tardent à venir, nos experts tunisiens se sont permis d’apporter un éclaircissement sur le manque d’intérêt que porte le plus grand moteur de recherche pour notre pays.

 

Le problème se situe au niveau de l’Agence Tunisienne d’Internet. L’ATI ne permet pas d’utiliser ces DNS pour pointer le domaine vers une IP en dehors de la Tunisie. Autrement dit, l’ATI n’autorise pas l’hébergement d’un domaine avec une extension « .tn »en dehors de nos murs !

 

Des explications s’imposent, chaque ordinateur, site web ou portail connecté à l’Internet possède une adresse IP (Internet Protocol) composée de chiffres de type 213.150.184.154, qui est par ailleurs l’adresse IP de notre journal. Il n’est évidemment pas simple pour un humain de retenir ce numéro lorsque il désire accéder à un ordinateur d’Internet. Il est plus simple de saisir, dans la barre d’adresse du navigateur web, www.tunishebdo.com.tn, au lieu d’entrer l’adresse IP 213.150.184.154, et pareillement pour d’autres sites web tels Google, Yahoo.

 

C’est pour cette raison que le DNS (Domain Name System) fut inventé. Il permet d’établir une correspondance, et ce, n’importe où dans le monde, entre une adresse IP difficile à retenir, et un nom de domaine humainement intelligible.Mais selon l’ATI, une législation nationale interdit de correspondre des noms de sites web (.tn) avec des sites web hébergés en dehors de la Tunisie.

 

Donc, à défaut de ne pouvoir héberger un site, géographiquement parlant, conformément aux choix voulus, certains ont opté pour des solutions acrobatiques telles que « redirection dans un frame ».

 

C’est le cas de « google.com.tn », hébergé en Tunisie comme une simple page web chez le FSI GlobalNet, mais redirigé vers « google.com/intl/ar/ » dans les Data Centers de Google situés principalement aux USA et en Europe. Il faut noter que la majorité des Google dans le monde, que se soit Google France ou Google Maroc, sont hébergés aux Etats-Unis.

 

Cette situation n’est pas sans engendrer des problèmes d’ordre technique comme, entre autres, la difficulté de créer des services messageries électroniques sous google.com.tn. La firme américaine a besoin d’héberger directement google.com.tn dans ces Data Centers, dans ces milliers de serveurs, afin qu’on puisse utiliser la performance de son moteur tant réputé.

 

Et si par hasard Google créait chez nous un Data Center, il n’aura pas de problème de bande passante, d’ingénieurs ou de logistique d’autant plus que le dernier Data Center de Google en cours de construction en Caroline du Nord coûtera 600 millions de dollars. Encore que…

 

W.B.Y

 

(Source : « Tunis Hebdo » (hebdomadaire – Tunis), le 19 février 2007)

Lien : http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=6&id=27451


A la Galerie d’Art et d’Essai :

Le nu dans tous ses états

Ils sont quatre artistes-plasticiens à exposer à la Galerie d’art et d’Essai : « le Damier » sous le thème du nu. Deux femmes : Dorra Ben Lamine Bouslama et Selma Chérif Dziri et deux hommes : Méjid Ben Hamida et Sylvain Monteléone. Une explosion de mouvements, de couleurs et de lumière, que les travaux provoquent, par le truchement de diverses techniques. Couleurs froides ou chaudes, croquis et dessins qui se croisent, se rejoignent, femmes et hommes qui s’aiment, s’unissent ou qui rêvent l’un de l’autre. Moments volés à l’instant, à des instants de bonheur ou de méditation. Sous l’œil enchanté, des artistes, l’hymne à la femme est chanté à l’unisson, dans une rencontre-ballade enchanteresse, où le sacré et le pro/femmes se retrouvent. Qu’il choque ou désaltère l’œil, le nu s’affirme, à travers cette exposition de groupe d’hommes et de femmes qui suscitent les questionnements et jonglent avec une peinture cérébrale. Rencontre Sylvain Monteleone : « La nudité rejoint la symbolique de la pureté… » • Comment présenteriez-vous cette exposition, dédiée au nu ? C’est une étude sur le corps féminin, où la nudité rejoint la symbolique de la pureté physique, morale, intellectuelle et spirituelle, sans effleurer minimement la facilité d’une vanité lascive et provocante. • Et que pourraient bien représenter ces œuvres multiples et mises à vue ? Certains travaux rappellent, en effet, ces statuettes que l’on a découvertes en Sibérie, dans les Pyrennées, dans les Bassins du Danube et au Nord de l’Italie. Je pense à la Vénus de Grimaldi et à la Vénus à la corne. Toute l’exposition est vue dans une atmosphère Renaissance ; où l’on redécouvre l’esthétique de la nudité : aux niveaux du concept et du repère. • Le nu, nous cligne de l’œil, nous tient et nous séduit ; à travers cette exposition de groupe. Y’a-t-il autre chose à ajouter, à l’occasion de cette rencontre insolite avec les corps nus ? Jean Racine écrivait : « Belle sans ornements dans le simple appareil. D’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil »… Le groupe met en exergue ce simple appareil, en montrant que la vie a encore du corps et que l’Homme reste humain sur terre et dans les nues. J’ajouterai : Homme, sweet Homme, pour reprendre autrement et à ma manière, une expression-formule consacrée. • Et vous reprenez d’ailleurs une autre expression : celle de « Honni soit qui mal y pense » pour la reformuler en : « Aux nus… soit qui mal y pense » Pourquoi ? Justement, on ne voudrait souhaiter aucun mal à ceux qui y pensent. N’est-il pas plus élégant de proposer les belles choses à tous les humains sur terre ? Donner libre cours à leur imagination, dans une atmosphère agréable et accrochante ; pour méditer et voir la vie autrement. Propos recueillis par L.B.K
Le monde de la nuit

Entreloupettes pour une soirée « select »

Cet article ne comporte guère de préjugés. Il faut donc le lire au premier degré. Mais il relate des vérités palpables dans le monde de la nuit  Dans le jargon des clubbers, on dit que ce sont des soirées « à la grande ». Parce que dans ces soirées, tout est grand :   les  D.J.  de  grosse  pointure, des clubbers de grand calibre, des prix costauds, une organisation irréprochable, une ambiance grandiose… Ces soirées  « in », très Jet Set, sont devenues un phénomène dans notre pays. C’est la grande mode: chaque semaine on annonce l’organisation d’une soirée de ce genre sinon deux. Ce qui est encore étrange, c’est le succès populaire de soirées censées être select puisque le prix d’une table avoisine les mille dinars ! C’est à croire que les jeunes tunisiens sont tous des petits bourgeois introduits dans le milieu  de la nuit éclairée par les paillettes et l’argent. Visite guidée dans cette ambiance feutrée. Avant les soirées étaient organisées en été, et  rarement en hiver. Aujourd’hui,  pas une semaine ne passe  sans qu’un D.J. de renommée internationale ne fasse un passage par la Tunisie même en basse saison. Samedi, dans un hôtel de la Banlieue Nord, nous avons assisté à l’une de ces fameuses soirées pour découvrir cet univers fermé. En toute honnêteté, l’ambiance était vraiment d’enfer, un pur divertissement, un défoulement garanti. La soirée affichait complet et les gens  s’impatientaient encore devant l’entrée en se disant que c’est la soirée à ne pas rater. Cela va sans dire qu’il ne s’agit pas d’un  méga concert gratuit ou avec un prix symbolique. Déjà pour entrer danser et rester debout toute la  nuit, il vous faut débourser 25/30 D.  Si vous aimez arroser luxueusement vos veillées, il y a le carré VIP  (qui n’est pas pour monsieur tout le monde) les tables à 500 D et celles à 1000 D.  Eh oui !  tout a un prix. Il faut mettre le paquet pour être un vrai « Jet Setteur ». Peu importe les raisons qui poussent les jeunes à faire partie du public, pour profiter il faut payer. Les raisons qui motivent les jeunes sont différentes. Certains y vont pour y être vus, histoire de frimer et montrer qu’ils sont supérieurs car ils sont branchés et friqués. D’autres  parce qu’ils ont envie simplement de se défouler et danser sur des mixages en live. Les filles  en général accompagnent les garçons qui ont réservé une table. Dans le code des clubbers frimeurs, c’est un critère de pouvoir et un signe de fierté que d’avoir la bouteille d’alcool  hyper-chère et une brochette de jolies filles. De préférence habillées en 20 cm de tissus, dansant sur la table, entourées de mâles bavant  devant ces créatures déchaînées. Des filles bien sapées, bien maquillées qui restent en forme jusqu’à l’aube (5h ou 6h du matin) pour pouvoir faire la fête dans un after. Pour ce genre de soirées, certains seraient prêts à vendre père et mère. Hichem un amateur des soirées pailletées, explique « je connais des jeunes qui dépensent tout leur argent de poche en une soirée et restent sans un rond le reste du mois. Même un homme célibataire avec un salaire modeste a une fois dépensé  son salaire en deux soirées ! . C’est logique, puisque pour pouvoir bénéficier d’une table, il faut payer en minimum 500 D. Chaque participant du groupe d’amis paye sa part pour en  récolter le prix,  ça se passe toujours comme ça, mais tout dépend du budget du groupe. Si tu es prêt à payer 300 D, tu peux faire appel à une seule autre personne  » Ainsi  les jeunes ont trouvé  le moyen de contourner un obstacle de taille : le coût. Et c’est peut être la passion pour cette ambiance  qui se cache derrière le succès de ces soirées. Le jeune tunisien pour une raison ou pour une autre, ne lésine  pas sur les moyens pour profiter de cette nouvelle mode. Ce n’est pas pour rien que la Tunisie est la première destination des D.J. internationaux. Hager  ALMI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 21 février 2007)  

Gabès Tué à cause d’une photo sur son portable

Tunis – Le Quotidien Un jeune homme âgé de vingt-deux ans a trouvé la mort dans des circonstances dramatiques à cause d’une photo affichée sur l’écran de son portable. En effet, la victime avait enregistré sur son portable la photo d’une fille de son quartier qui posait nue. La nouvelle est parvenue au frangin de la fille en question qui a décidé de se venger. Alors, il s’est muni d’un couteau avant d’aller à la rencontre de la victime. Sans hésiter, il lui a asséné plusieurs coups le tuant sur le coup. Sitôt informés, les agents de l’ordre ont entamé des recherches qui ont conduit à l’arrestation du meurtrier. Interrogé, celui-ci a avoué les faits. Il a été écroué en attendant d’être entendu par un juge d’instruction. H.M. (Source : « Le Quotidien » (Quotidien – Tunis), le 21 février 2007)  


Il exploite le charme de son épouse pour obtenir un prêt de 600 mille dinars

Qui peut aider ce couple à faire fortune si ce n’est ce banquier trop naïf pour éviter de tomber dans le piège de l’avidité? Résultat: le banquier a perdu son travail et s’est trouvé en plus impliqué dans une affaire de détournement de fonds… Tunis – Le Quotidien L’atelier qu’il exploitait avait besoin d’un coup de neuf. Les machines ont vieilli et la production de ce fait a considérablement diminué. Il fallait ainsi investir pour remettre sur pied ce projet lancé il y a quelques années dans des conditions plutôt difficiles. Pourtant, il a réussi à se faire un petit nom sur le marché des pièces de rechange. En effet, depuis qu’il a obtenu ce contrat avec les Français, les commandes sont de plus en plus importantes. Alors, l’atelier fonctionnait à quatre cents à l’heure. A la longue, les machines ont vieilli au point qu’il n’arrivait presque plus à honorer ses engagements. Du coup, il s’est retourné vers son banquier pour lui demander son aide. Il faut dire qu’il n’était pas tout à fait sûr d’obtenir ce prêt. Car tout simplement, il ne possédait pas une hypothèque. Comment, alors, contourner la loi? Il fallait tout bonnement, mettre le banquier dans la poche. Il procéda, alors, de la manière la plus simple à savoir inviter son banquier à un dîner bien copieux. Contre toute attente, il ne trouva aucune difficulté à le convaincre pour qu’il accepte cette invitation. Les deux hommes se rencontrèrent , ainsi, dans un restaurant de la place. Ils parlèrent pratiquement de tout, sauf des affaires. Ce fut justement l’occasion pour se connaître. Dans la foulée, les deux hommes découvrirent qu’ils ont tout en commun. Bons vivants, ils aiment la bonne bouffe, les soirées arrosées et surtout les femmes. Ils se quittèrent dès lors, non sans se donner rendez-vous. Seulement, cette fois-ci, le banquier était bien gâté puisqu’il a été convié à une soirée qui devait voir lieu chez son client. Et là, la surprise était de taille. Non seulement, il a été bien servi, mais il a été, également, tout au long de la soirée entre de bonnes mains. L’épouse de son client n’a rien laissé au hasard. Bien que bien servie par la nature, elle n’a pas raté son passage chez son esthéticienne qui a réussi à mettre en valeur ses traits afin qu’elle mettre le feu dans les cœurs les plus froids. Bien enveloppée dans un décolleté en soie, elle sortait tout droit d’un magazine de charme. En un clin d’œil elle a réussi à séduire le banquier au point que celui-ci voulait prolonger la soirée au maximum. D’ailleurs, en quittant les lieux, il n’avait qu’une seule idée en tête à savoir revenir coûte que coûte afin d’admirer davantage la grâce et la beauté de la maîtresse des lieux. Bien évidemment, son client n’avait pas besoin d’un dessin pour comprendre que le banquier avait mordu à l’hameçon. Une semaine après, il remit le compteur à zéro et invita le banquier une seconde fois. Cette fois-ci, le trio se rencontra dans un restaurant et pour cause. En effet, de cette manière, l’épouse pouvait pousser les choses à leurs extrêmes. Justement, le mari avait le loisir de se retirer quand bon lui semble pour donner l’occasion à sa femme de mettre la pression davantage sur le banquier. Ainsi, et tout au long de la soirée, le client trouva à chaque fois un alibi pour se retirer et laisser seule sa femme et le banquier. Non sans être un Don Juan, le banquier a trouvé presque le terrain préparé pour aborder la jeune dame. D’ailleurs elle lui a facilité la tâche en lui proposant de se rencontrer en tête-à-tête. Ce premier rendez-vous ne prit pas beaucoup de temps pour avoir lieu. Les deux tourtereaux se rencontrèrent le lendemain même. Ensuite, les rendez-vous galants allaient se succéder jusqu’à ce que la demande du prêt fut acceptée. D’un montant total de six cent mille dinars, le prêt était assez important pour ne pas faire l’objet de quelques vérifications. Ainsi, une commission bancaire chargée de valider les crédits a découvert que le dossier manquait d’une pièce assez importante à savoir l’hypothèque. Une enquête fut alors ouverte et qui a abouti à identifier l’auteur de cette défaillance. Le dossier a été alors remis à la justice qui a conclu à un détournement de fonds. H.M. (Source : « Le Quotidien » (Quotidien – Tunis), le 21 février 2007)  

Décès du sociologue et romancier français Jean Duvignaud

AFP, le 20 février 2007 à 15h41 LA ROCHELLE (France), 20 fév 2007 (AFP) – Le sociologue et romancier français Jean Duvignaud, auteur de travaux portant notamment sur la sociologie du théâtre et de la fête, est décédé samedi à l’âge de 85 ans à son domicile de La Rochelle (ouest), a-t-on appris mardi auprès de sa famille. Jean Duvignaud, né le 22 février 1921 à La Rochelle, fut notamment maître de conférence à l’université de Tunis, puis a enseigné en France, notamment à Paris, jusqu’à sa retraite en 1991. Il a fondé plusieurs revues, dont « Arguments » avec Edgar Morin dans les années 1950 et « Cause commune » avec l’écrivain Georges Perec dans les années 70. Jean Duvignaud est l’auteur de la « Sociologie du théâtre » (1965), « Chebika » (1968), récit d’une enquête ethnographique au Maghreb, ou encore « Fêtes et civilisations » (1973). Il s’était retiré dans sa ville natale en 1999. AFP  

Procès du 11 mars 2004: les suspects préparaient une « pièce de théâtre »

Par Pierre AUSSEILL AFP, le 20 février 2007 à 17h42 MADRID, 20 fév 2007 (AFP) – C’est une « pièce de théâtre » qui se préparait près d’un local voisin d’une mosquée de Madrid et non un massacre terroriste, a prétendu mardi l’un des accusés au procès des attentats du 11 mars 2004 à Madrid (191 morts et 1.824 blessés), niant comme les autres toute implication. Après les dénégations plus ou moins convaincantes de six des sept accusés vedettes – trois « cerveaux » et trois poseurs de bombes présumés -, interrogés depuis l’ouverture jeudi de ce procès hors-norme, les débats se sont centrés mardi deux complices présumés de ces attentats revendiqués au nom d’Al-Qaïda. Le Syrien Mouhannad Almallah Dabas, 43 ans, accusé d’appartenance à un groupe terroriste, a nié à son tour tout participation proche ou lointaine à la préparation du massacre des trains de banlieue de Madrid, admettant tout au plus sa « sympathie » pour les Frères musulmans égyptiens. Dabas, qui encourt une peine de 12 ans de prison, a été longuement interrogé sur les réunions que tenaient une partie des accusés dans un local proche de la « mosquée de la M-30 » – le périphérique madrilène -, dont il avait les clefs. L’accusation soutient qu’on y projetait en 2003 des vidéos incitant les futurs auteurs des attentats à la guerre sainte et au martyr. « On répétait une pièce de théâtre », a répondu avec aplomb Dabas, une version tragi-comique déjà évoquée lundi par l’un poseurs de bombes présumés, son compatriote Basel Ghalyoun. A la mosquée de la M-30, il a admis avoir notamment connu deux des « cerveaux » présumés des attentats : Rabei Ousmane Sayed Ahmed, alias « Mohammed l’Egyptien » et Serhane Ben Abdelmajid Fakhet, « Le Tunisien ». « Mohamed l’Egyptien » a déjà nié jeudi être un des instigateurs des attentats. Le Tunisien s’était suicidé à l’explosif avec six membres du commando responsable des attentats, le 3 avril 2004, lors du siège policier de leur appartement à Leganès, près de Madrid. Dabas a assuré que le Tunisien, un musulman « radical et violent », avait tenté en vain de le convertir au jihad. Après lui, le Marocain Fouad el Morabit al-Amghar, 34 ans, accusé d’avoir appartenu à la structure de financement et de logistique des attentats a juré n’avoir « jamais eu aucune connaissance » de ce qui se tramait à Madrid et n’appartenir à « aucun courant islamiste, radical ou modéré ». Il est revenu sur ses déclarations initiales à la police selon lesquelles Ghayloun lui aurait confié que « Le Tunisien » préparait « quelque chose de fort » à Madrid ». « Je n’ai jamais dit que l’Espagne était un objectif terroriste », a-t-il rectifié. Les deux accusés du jour ont ainsi calqué leur défense sur celle de six accusés vedettes déjà interrogés : nier en bloc, quelles que soient les preuves, condamner les attentats et toute appartenance à un groupe radical. Selon le journal El Pais, cette stratégie colle aux instructions d’un manuel expliquant aux « Moujahidines » l’attitude à adopter en cas d’arrestation, dont un exemplaire avait été retrouvé dans les décombres de l’appartement du suicide collectif de Léganès. Elle a plutôt réussi aux trois « cerveaux » présumés, Mohamed l’Egyptien, Hassan Al-Haski et Youssef Belhadj : en ne répondant qu’aux questions de leurs avocats, ils ont empêché l’accusation de les pousser dans leur retranchements. Elle s’est avérée moins payante pour trois poseurs de bombes présumés. Ils ont bien souligné la fragilité des témoignages de passagers disant les avoir reconnus dans les trains. Mais deux d’entre eux, Basel Ghalyoun et Abdelmajid Bouchar, ont eu grand peine à expliquer comment leur ADN avait été retrouvé dans la maison où avaient été assemblées les bombes et dans l’appartement de Léganès. AFP

3.000 logements en chantier dans les colonies (la Paix Maintenant)

AFP, le 21 février 2007 à 11h37 JERUSALEM, 21 fév 2007 (AFP) – Trois mille logements étaient en cours de construction dans les colonies de Cisjordanie, selon un rapport publié mercredi par la Paix Maintenant, un mouvement israélien opposé à la colonisation. Les principaux chantiers se situent dans les colonies de Maalé Adoumim, la plus grande de Cisjordanie située à l’est de Jérusalem (32.000 habitants), ainsi qu’à Ariel, Efrat, Alfei Menashé et Givat Zeev. Par ailleurs, 90 caravanes supplémentaires ont été installées depuis le début de l’année dans les colonies sauvages disséminées en Cisjordanie, tandis que des constructions « en dur » ont commencé dans trente de ces colonies. La construction de routes permettant l’accès à sept de ces colonies sont en cours, a ajouté le Paix Maintenant. Le rapport de cette organisation a également recensé 102 colonies sauvages où vivent environ 2.000 colons. Israël s’est engagé depuis plusieurs années auprès des Etats-Unis à démanteler ces colonies sauvages sans que cette promesse soit suivie d’effet. En mai 2006, le gouvernement israélien a créé une commission interministérielle chargée d’examiner l’application des recommandations d’un rapport officiel sur le démantèlement des colonies sauvages. Selon ce rapport, les autorités, dont le ministère de la Défense, ont fourni en sous-main un appui massif aux colonies sauvages. Pour la communauté internationale, toutes les colonies dans les territoires occupés sont illégales. En août 2005, les colonies juives de la bande de Gaza avaient été démantelées unilatéralement, selon un plan du Premier ministre de l’époque, Ariel Sharon. Le mois dernier, le ministère de l’Intérieur avait indiqué que le nombre d’habitants juifs dans les colonies de Cisjordanie avait augmenté de 5,8% en 2006 pour atteindre 268.163 personnes. En août 2005, les colonies juives de la bande de Gaza avaient été démantelées unilatéralement, selon un plan du Premier ministre de l’époque, Ariel Sharon. AFP

Il n’a été chef de gouvernement que pendant sept mois. Mais, pour la France, il a été un modèle de rectitude et d’honnêteté pendant près d’un demi-siècle.

Mendès France, une aura laïque

Eric Roussel. Pierre Mendès France. Gallimard, 608 p. Quand on lui parlait de quelqu’un qu’il ne connaissait pas, Pierre Mendès France demandait parfois à ses collaborateurs: «Est-ce un homme d’honneur?» Voilà une question qu’on ne poserait pas aujourd’hui et qu’on ne posait plus guère, d’ailleurs, à son époque. Il y avait un côté Vieille France dans ce personnage qui a toujours voulu allier les impératifs de la politique à ceux de la morale. Un personnage que l’Histoire retient comme le deuxième politicien français d’après-guerre après de Gaulle. Son continuateur François Mitterrand ne lui a pas ravi cette place dans la mythologie politique. Mendès France reste la grande référence de la gauche modérée. Il n’a pourtant dirigé le gouvernement que 7 mois et 17 jours, le temps, il est vrai, de prendre des décisions fondamentales – en premier lieu le début du processus de décolonisation. Mais tout au long de sa carrière de député, il a donné un exemple de rectitude, de rigueur, de souci de l’intérêt général qui l’a ceint d’une sorte d’aura laïque. C’est en quelques phrases le portrait brossé par l’historien et journaliste Eric Roussel, spécialiste des biographies de politiciens français. Ce Mendès France vient après un Monnet, un Pompidou et un de Gaulle. Trois hommes de droite et finalement un homme de gauche. Celui-ci allait-il souffrir d’un traitement plus sévère? Pas du tout. Même s’il ne le ménage pas pour certains errements, notamment pour son manque de vision européenne, Roussel ressent et transmet une grande sympathie pour son personnage. Et fidèle à sa méthode, il nous fait comprendre son action dans son contexte, ce qui lui donne l’occasion de proposer des analyses politiques ajoutant un ingrédient à ceux de la biographie traditionnelle. L’historien apporte aussi un nouveau regard sur Mendès France grâce à sa découverte: dans le grenier de la Mairie de Louviers, il a trouvé les archives de l’homme politique jusqu’en 1954, longtemps considérées comme perdues. Comme le relève Eric Roussel, elles sont en elles-mêmes une manifestation de la probité de Mendès France. Celui-ci se refuse à arranger la réalité ou à balader son lecteur. Il dit tout, ou presque, de ses tâtonnements, de ses hésitations. Ces documents font aussi apparaître un jeune homme facétieux, gourmand de la vie et de la politique, bien que déjà habité par des principes solides. Pas trace de l’intransigeance qu’on lui reprochera plus tard. La grande blessure de la vie de Pierre Mendès France, c’est l’accusation mensongère de désertion portée par Vichy contre lui, le juif. Incarcéré, il s’évade et rejoint de Gaulle avant de repartir au combat. A la Libération, il est ministre de De Gaulle (après avoir été celui de Léon Blum avant la guerre). 1950: c’est l’année charnière. Mendès France acquiert la conviction que la France doit se retirer de la guerre d’Indochine. Anticolonialisme précurseur ou calcul économique? Pour convaincre ses collègues de l’Assemblée, il joue en tout cas sur le deuxième tableau: pour gagner par les armes, «il nous faut trois fois plus d’effectifs et trois fois plus de crédits». On ne l’écoute pas. Il faudra attendre la terrible défaite de Dien Bien Phu pour que les députés prennent la mesure du désastre et élisent, le 18 juin 1954, Mendès France président du Conseil, avec pour mission d’obtenir un règlement politique, qui sera trouvé à Genève le 20 juillet. Dans la foulée, la France accorde un statut d’autonomie à la Tunisie. Le livre d’Eric Roussel n’est pas une hagiographie. Le planificateur rigide n’est pas très sympathique. Et puis il y a les erreurs, notamment cette étrange absence de vision face à la construction européenne. La Communauté européenne du charbon et de l’acier ne lui a inspiré que de la méfiance. Plus grave, il a torpillé la Communauté européenne de la défense, qu’il a soumise au vote de l’Assemblée en s’abstenant de toute parole de soutien. C’est ainsi que le réarmement de la RFA s’est fait sous l’aile de l’OTAN et non dans un cadre européen. Plus tard, le Traité de Rome l’inquiétera pour la France. Mendès France s’est aussi indigné de la main tendue à Adenauer par de Gaulle. Pour lui, le relèvement de la France passait avant le processus européen. Il aura toujours été fidèle à ses idées. Il y a donc beaucoup de raisons de le louer ou de le blâmer. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 17 février 2007)


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