20 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3468 du 20.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Mouvement Ettajdid : Hichem Skik, Directeur de la Rédaction d’Attariq Aljadid empêché par la police de pénétrer

dans le local du Mouvement Pour les libertés démocratiques en Tunisie – Ben Ali : Halte à la répression ! Reuters: Tunisia begins trial of government critic Chakchouka tunisienne: Ben Ali prend la gifle et Kadhafi se rince l’œil Anouar Gharbi: Qui a commis le vol ? Reuters: Tunisie-« Je suis un otage de Ben Ali », dit Ben Brik à son procès Le Matin: Sihem Bensedrine assignée à résidence, Ben brik reste en prison La Croix: La plume libre de Taoufik Ben Brick en procès à Tunis Le Soir: Leterme accusé de « néocolonialisme primaire » Nouveau Parti Anticapitaliste: Tunisie: victoire à Gafsa AFP: Maroc/MEDays 2009: appel à un « règlement rapide » du conflit israélo-palestinien AFP: Egypte/Algérie: manifestation violente au Caire, la crise diplomatique enfle


Communiqué du Mouvement Ettajdid

Hichem Skik, Directeur de la Rédaction d’Attariq Aljadid empêché par la police de pénétrer dans le local du Mouvement

Nous avons eu, aujourd’hui 19 novembre 2009 à 10 heures du matin, la surprise de voir un certain nombre de policiers en civil obstruer l’entrée de notre siège central à Tunis devant Monsieur Hichem Skik, directeur de la Rédaction de notre journal Attariq Al Jadid et l’ empêcher, par la force, de pénétrer dans nos locaux. Les agents ont persisté dans leur attitude, même après l’intervention du Premier Secrétaire du Mouvement et de membres de sa Direction pour demander que l’entrée de nos locaux soit dégagée et n’y ont renoncé qu’après avoir eu de nombreuses consultations avec leurs responsables. Devant cette agression caractérisée et sans précédent perpétrée contre notre Mouvement, en la personne d’un de ses symboles et directeur de la rédaction de son journal, le Mouvement Ettajdid exprime sa grande colère face à ces comportements irresponsables. Il fait porter au pouvoir la responsabilité de cette escalade grave et délibérée et demande avec insistance que l’on renonce à de telles pratiques et que l’on nous traite d’une manière normale, sur la base de la légalité et du respect dû à notre Mouvement, à son journal et à ses militants. Tunis, le 19 novembre 2009 Le Premier Secrétaire du Mouvement Ettajdid Ahmed Brahim  

Borhéne Bessaies face à Abdelwahab Al Hani sur Medi 1 Sat (Vidéo)

http://www.dailymotion.com/relevance/search/Invit%C3%A9s+borhane


Tunisia begins trial of government critic

TUNIS, Nov 19 (Reuters) – Tunisian journalist Taoufik Ben Brik yesterday accused the authorities of jailing him for criticising the government, on the first day of his trial on charges of assaulting a woman in the street.

International press freedom groups say he is being prosecuted on trumped up charges to muzzle his criticism of President Zine al-Abidine Ben Ali. Officials say he knocked over the woman, kicked her and insulted her.

The case has taken on an international dimension after French Foreign Minister Bernard Kouchner told a French radio station he was disappointed with Ben Brik’s arrest. Ben Ali responded in a speech last week by attacking what he called « foreign interference » in Tunisia’s internal affairs. 

The journalist, a virulent critic of the Tunisian leader, has been held in custody since his arrest on October 29, after the alleged victim filed a complaint. Today’s hearing was attended by Helene Flautre, a French member of the European Parliament and by representatives of campaign group Reporters without Borders. 

Abd Erraouf Bazoaui, a lawyer for the woman who alleges Ben Brik attacked her, denied in court that there was any political agenda behind the case. Rights campaigners accuse Tunisia of using the police and courts to stifle criticism of the authorities, and of paying only lip service to democracy. 

Ben Ali has said Tunisia is committed to democracy and human rights. Re-elected to a fifth term as president last month with 89.62% of the vote, many Tunisians credit him with overseeing stability and relative prosperity. Ben Brik, 49, has worked for a number of French newspapers, magazines and media outlets.


Pour les libertés démocratiques en Tunisie !

Ben Ali : Halte à la répression !

Le régime tunisien de Ben Ali opprime dans le silence total le mouvement social et les militants politiques. Après 22 ans de pouvoir et la récente mascarade électorale, où Ben Ali s’est doté d’un cinquième mandat, après la sanglante répression du mouvement social de Gafsa de l’année dernière, le régime s’attaque actuellement aux étudiants en lutte, aux journalistes indépendants, aux militants associatifs et politique. Le régime tunisien ne supporte aucune voix discordante.

Journalistes, militants politiques, étudiants, syndicalistes sont harcelés, tabassés, surveillés ou emprisonnés. Loin d’être montré du doigt, le régime tunisien bénéficie du soutien du gouvernement français, plus intéressé à la défense de ses intérêts de grande puissance dans la région que par les libertés démocratiques en Tunisie.

Une cinquantaine d’animateurs du mouvement populaire de Gafsa, libérés récemment, sont toujours otage d’un éventuel chantage du régime, puisqu’ils ne retrouvent pas leurs droits civiques. Des journalistes sont pourchassés ou emprisonnés parce qu’ils ont osé écrire sur la réalité du pays. L’écrivain et journaliste Taoufik Ben Brik croupit en prison, malgré une fragile santé, après un simulacre de procès. Fahem Boukadous, condamné à 6 ans de prison par contumace, est toujours en cavale, pour avoir eu le courage de couvrir le mouvement social de Gafsa. La liste des victimes du régime est longue et n’épargne même pas les étudiants, qui revendiquent une vie décente dans les cités universitaires. Actuellement, 14 étudiants sont en prison en attente de leur procès le 30 novembre prochain. Contrairement au discours ambiant, la Tunisie n’est pas l’eldorado économique ! C’est le pays où les classes populaires sont paupérisées, notamment dans les régions de l’intérieur. Et les classes populaires sont durement réprimées quand elles revendiquent une meilleure répartition des richesses et une vie décente, et digne.

Nous, organisations politiques, syndicales, exprimons notre ferme solidarité pour le peuple tunisien et ses luttes sociales et pour les militants politiques incarcérés ou harcelés, pour les journalistes interdits de donner une information objective et alternative, pour les étudiants en lutte.

Nous exigeons :

• La libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des étudiants, journalistes et militants arrêtés.

• L’abandon de toutes les poursuites contre les personnes impliquées dans des mouvements de luttes sociales et démocratiques.

• Le recouvrement des droits complets des anciens détenus de Gafsa, libérés récemment sans amnistie.

• La satisfaction des revendications légitimes des populations du bassin minier de Gafsa.

• La prise en charge des victimes de la répression du mouvement populaire de Gafsa.

• La poursuite judiciaire des responsables de ces violations et exactions, quelles que soient leur

qualité, politique, militaire ou policière ainsi que des excuses officielles de l’Etat.

• Une liberté de la presse et d’association effective.

Nous condamnons le soutien de la France au régime de Ben Ali. Nous tenons les autorités

tunisiennes pour responsables de la détérioration de l’état de santé physique et psychique de plusieurs détenus condamnés ou en attente de procès. Nous lançons aussi un appel aux organisations politiques, syndicales et associatives à travers le monde à s’inscrire activement dans toutes les initiatives de solidarité avec les luttes sociales des travailleurs, chômeurs, étudiants, journalistes et militants tunisiens.

SOYEZ NOMBREUX AU RASSEMBLEMENT POUR MANIFESTER VOTRE SOLIDARITE

LE MERCERDI 30 NOVEMBRE 2009,JOUR DU PROCES DES ETUDIANTS ARRETES

A 18 HEURES

PLACE DE L’OPERA – METRO HOTEL DE VILLE

LYON 1er Arrondissement

Premiers signataires : FSE, NPA, Observatoire des libertés en Tunisie, UPC,


Communiqué Urgent Hend Harouni Tél. : 216-71971.180 Port. : 216-93439770 Au nom d’Allah Le Clément et Le Miséricordieux, la  Paix et la Prière Soient sur Notre Prophète Royal et Sincère Mohamed Tunis le 20 Novembre 2009-3 Dhulhija 1430

Le même rythme de surveillance policière exercée sur Abdelkarim Harouni, Secrétaire Général de « liberté et Equité » les 18,19 et 20 Novembre 2009

 
La stricte surveillance policière en moyenne de 3 voitures civiles exercée jour et nuit sur mon frère Abdelkarim  continue toujours même ce matin quand  il s’est rendu aux cimetières pour réciter « La Fatiha » sur l’âme de notre chère Maman Saida qu’Allah la bénisse dans Son éternel paradis./.

 

Balade à Rome

Ben Ali prend la gifle et Kadhafi se rince l’œil

Le Tunisien Ben Ali et le Libyen Kadhafi ont essayé de tromper les chefs d’Etat africains avec un communiqué bidon. Les deux tyranneaux en ont pris pour leur grade.

Zine el Abidine Ben Ali est un homme qui a beaucoup d’humour. Et, comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, il n’a pas idée qu’il est si rigolo que pas une semaine passe sans que l’on se torde de rire. Et ce, du Département d’Etat américain à l’Union européenne, en passant par les chancelleries occidentales ou arabes et les rédactions des journaux du Monde libre.

La dernière blague de notre président à vie nous vient tout droit de Rome, en Italie, où s’est déroulé le fameux Sommet suspendu aux recommandations de Zinochet pour sauver tous les pauvres et mal nourris de la planète. Et puis Rome, chez son ami champion es-« berlusconneries », il se sentait chez lui, entouré de l’hyper agité Kadhafi. Bref, notre tyranneau se la coulait douce au milieu de tant de chefs arabes et africains qui lui serraient la main pour le féliciter de son 5ème hold up électoral en 20 ans qu’il a fini par croire qu’il était vraiment démocratiquement élu.

Et patatras boum boum, il tomba de haut lorsque les dirigeants africains se réunirent en conclave et protestèrent vigoureusement contre Ben Ali et Kadafi. En cause ? Le communiqué dont avait accouché leur Organisation sans qu’ils aient été consultés. Un comble ! Non seulement ils protestèrent mais tinrent surtout à s’en démarquer.

Les chefs d’Etat africains roulés dans la farine par Ben Ali et Kadhafi

Le communiqué, vous vous en souvenez, non ? Mais si, pardi ! Le jour de son investiture, Ben Ali avait prévenu et tapé du poing. Il s’adresserait à l’UMA et à l’OUA pour se plaindre de l’ingérence de la France dans sa mayonnaise intérieure. Et immédiatement, un jour après, Kadhafi publiait le fameux communiqué de protestation. Les deux tyrans se congratulèrent sans vergogne et s’envoyèrent des bisous et autres gentillesses. Mais dans les faits, personne d’autre n’avait pris part au lynchage du Quai d’Orsay.

D’abord, l’UMA ne s’était déjà jamais réunie depuis près de 20 ans. Quant aux chefs d’Etats africains, ils ont estimé avoir été roulés dans la farine par leurs amis tunisien et libyen.

Du coup, sachant que ni la télévision tunisienne ni les journaux de la place ne feraient part de la nouvelle à nos compatriotes, j’ai tenu à vous l’annoncer. Et pour cause : comment se permettraient-ils d’annoncer que Zinochet a été pris la main dans le sac puisque ces pairs africains en sont quasiment à l’accusé d’avoir pondu un faux communiqué. Ce qui, à mon sens, ne serait pas de trop.

Moralité de l’histoire : tout ce tapage autour de l’ingérence et des menaces de plainte n’est que de la poudre de perlimpinpin destinée à la consommation locale et surtout pour bluffer ses propres amis.

Ca ne s’arrange pas entre la France et la Tunisie

Remarquez, le temps d’un long week end, j’ai vu la France inquiète de la posture de Ben Ali et quasiment immobilisée sur le sujet. Et Kouchner, il n’en dort pas la nuit depuis que Carthage réclame sa tête à l’Elysée, ce que je ne suis pas le seul à dire. Le très informé quotidien français Le Monde l’a aussi mentionné le 16 novembre.

Mais qu’importe. Hormis Ben Ali qui essuie des sueurs froides pour avoir été malmené et désavoué par les chefs du continent africain, « tout le monde il est aux anges, tout le monde il est content ». Même le berger de Tripoli qui s’extasie devant des jeunes pucelles romaines à 60 euros la parade… pour se rincer l’oeil la nuit tombée.

(Source : « Chakchouka tunisienne, un blog de Bakchich.info parfumé au jasmin » (France – censuré en Tunisie), le 19 novembre 2009 à 12h26)

Lien : http://www.bakchich.info/Ben-Ali-prend-la-gifle-et-Kadhafi,09335.html


Qui a commis le vol ?

Pourquoi le voleur qui a cambriolé ma maison s’est ‘il intéressé à un livre concernant la vie privé de l’épouse du président tunisien

Quelques jours auparavant, notre maison a été cambriolée : en plus d’une somme d’argent, le voleur avait pris la clé USB  qui contenait tous mes documents privés.

Après avoir insisté maintes fois, des agents de police sont venus  pour effectuer quelques investigations sans pour autant prélever les indices.

Cette affaire est étonnante pour les raisons suivantes :

       Notre maison se trouve dans un quartier calme.

       Aucun autre cambriolage n’a été effectué dans le même quartier.

       Le voleur avait aussi pris un livre traitant de la vie de l’épouse du président tunisien qui s’intitule: La régente de Carthage, main basse sur la Tunisie.

La police a exprimé son étonnement quant à la manière dont l’opération a été menée et la nature des objets volés.

En vue de ce qui c’est passé, J’ai déposé plainte contre X et j’avertis les personnes qui voudront exploiter les données enregistrées sur la clé USB qu’elles seront tenues pour responsables. En outre, j’ai demandé à la Police cantonale et Fédérale de poursuivre leurs investigations.

Par ailleurs, je suis prêt à fournir gratuitement une copie du livre à tous ceux qui désireraient l’acquérir tout en sachant, que le fait d’avoir un livre opposé au régime ne justifie pas la violation du domicile et la prise d’autant de risques.

Néanmoins, la question qui se pose est la suivante : est-ce que cette opération est un avertissement de la part de ceux qui désapprouvent l’élévation des voix dissidentes et la révélation des secrets.

Anouar Gharbi,  Genève


Tunisie-« Je suis un otage de Ben Ali », dit Ben Brik à son procès

 

 
Reuters, le 19 novembre 2009 à 18h35 TUNIS, 19 novembre (Reuters) – Au premier jour de son procès pour une supposée agression d’une femme, qu’il dénonce comme une provocation de la police, le journaliste d’opposition tunisien Taoufik Ben Brik a affirmé avoir été arrêté pour ses critiques contre le régime du président Zine el Abidine ben Ali. « J’ai été incarcéré en raison de mes écrits (…) Je suis un otage du président Ben Ali », a déclaré le journaliste au juge devant lequel il a comparu jeudi pour la première fois et qui a ajourné la suite de son procès au 26 novembre. Les organisations internationales de défense de la liberté de la presse, présentes dans la salle, soutiennent la même thèse voulant que Ben Brik soit victime d’une provocation montée de toutes pièces par la police afin de le faire taire. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui s’était dit « déçu » de l’arrestation du journaliste, s’est attiré la semaine dernière les foudres de Ben Ali, qui a demandé à l’Union africaine et à l’Union du Maghreb arabe, que préside le colonel Mouammar Kadhafi, de dénoncer cette « ingérence étrangère » dans les affaires intérieures tunisiennes. (Tarek Amara, version française Marc Delteil) REUTERS


Tunisie: Sihem Bensedrine assignée à résidence, Ben brik reste en prison

La militante des droits de l’homme Sihem Bensedrine ainsi que son époux, directeur de la rédaction de Radio Kalima, Omar Mestiri, assignés à résidence sans aucun motif ni aucune décision de justice.

Ce mercredi matin la police tunisienne sur les ordres de Ben Ali a encerclée le domicile et interdit tout déplacement à Siheh Bensedrine et Omar Mestiri. C’est une décision totalement arbitraire qui ne s’appuie sur aucun élément de droit.

Contacté par Le Matin au téléphone, Sihem Bensedrine, a déclaré « depuis ce mercredi matin, sous sommes mon époux, Omar Mestiri, et moi, assignés à résidence. On nous a interdit de sortir. » Ils n’ont pas pu assister au procès de Taoufik Benbrik qui avait lieu aujourd’hui.

Ben Brik et ses avocats privés de parole

Durant le procès, ni Taoufik Benbrik ni ses avocats n’ont eu le droit à la parole. Il a juste eu le temps de dire « je suis un otage de Ben Ali ». La décision du jugement est attendue le 26 novembre. Entre temps le journaliste reste en prison.

Hier, la Tunisie, avait refoulée deux avocats, un algérien M Hocine Zahouane et un marocain, M Mohamed Hassani Idrissi les empêchant de d’être présent pendant l’audience. Ben Ali, ne cherche même plus à sauver les apparences. Une justice expéditive, sans aucun observateur bafouant ainsi les lois de son propre pays et les droits fondamentaux des citoyens tunisiens.

Rappelons que lundi dernier 16 novembre, Omar Mestiri, directeur de la rédaction de la radio Kalima, a été passé à tabac sous les yeux de l’avocat et militant des droits de l’homme, maître Raouf Ayadi. Puis il avait été enlevé par les policiers en civil, et conduit vers une destination inconnue. Après avoir été passer à tabac, Omar Mestiri avait été relâcher quelques heures plus tard.

Yahia Bounouar

(Source : Site web du journal «Le Matin » (Quotidien – Algérie), le 19 novembre 2009)

Lien : http://www.bakchich.info/Tunisie-Sihem-Bensedrine-assignee,09348.html


La plume libre de Taoufik Ben Brick en procès à Tunis

Le bruit courait mercredi 18 novembre dans l’après-midi que le procès serait reporté au 25 ou 29 décembre, pour éviter des observateurs étrangers, dans une affaire qui met à mal les relations franco-tunisiennes

Pour la deuxième fois en neuf ans, une nouvelle « affaire Taoufik Ben Brick » met à mal les relations entre Paris et Tunis. Après le président Jacques Chirac en 2000, qui avait pris la défense du journaliste tunisien, alors en grève de la faim, les autorités françaises s’impliquent à nouveau.

La semaine dernière, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s’est dit « déçu » par les arrestations de journalistes en Tunisie, les jugeant « inutiles » alors que le président Ben Ali a été réélu avec 89,62 % des voix.

Tunis a répliqué, en rejetant toute « ingérence » extérieure. Du rarement vu dans les relations franco-tunisiennes, les gouvernements de droite et de gauche choisissant habituellement de soutenir envers et contre tout « l’ami Ben Ali ».

Une « affaire montée de toutes pièces par les autorités »

Journaliste indépendant, à la plume à la fois virulente et facétieuse contre le président tunisien, Taoufik Ben Brick devrait en principe voir son procès s’ouvrir mercredi 18 novembre à Tunis, alors qu’il est écroué depuis le 29 octobre à la prison Mornarguia à 30 kilomètres de Tunis.

Il est accusé de l’agression d’une femme dans la rue. Selon Reporters sans frontières (RSF), il s’agit d’une « affaire montée de toutes pièces par les autorités ». Taoufik risque 5 ans de prison.

Le bruit courait hier après-midi que le procès serait reporté. « Le pouvoir ne tient pas à voir débarquer en Tunisie des observateurs étrangers et préférerait reporter le procès le 25 ou le 29 décembre, jour et veille de fêtes, pour qu’il y ait le moins de publicité sur cette affaire », assurent les proches du journaliste.

Il est clair que Taoufik Ben Brick – qui fut pendant plusieurs années le correspondant de La Croix – paie pour ses articles et ses livres irrévérencieux contre le chef de l’État tunisien, qu’il a surnommé « Ben Avi », contraction de « Ben Ali et de président à vie ». Jamais l’humour, son autre arme de combat, compagne des mauvais jours ne l’a abandonné.

La présidentielle du 25 octobre a tout changé

« Ils m’ont invité à ne plus écrire sur les hommes, avait-il raconté à La Croix, j’ai alors écrit sur les animaux. Ils m’ont demandé de ne plus écrire sur les animaux, j’ai écrit sur la nature. Ils m’ont interdit d’écrire sur la nature, alors je me suis mis à écrire sur ceux qui m’interdisent d’écrire », en l’occurrence le président Ben Ali.

Depuis quelques années, le chef de l’État tunisien avait pris son parti de la plume de Taoufik. Il riait même, selon le journaliste, de ses portraits au vitriol, le considérant comme « le fou du roi ». Il était devenu d’une certaine façon intouchable.

Mais la présidentielle du 25 octobre a tout changé. La plume libre de Taoufik Ben Brick que l’on retrouvait sur les sites de plusieurs médias français n’a plus été de mise, d’autant que la presse française elle-même dans son ensemble s’est montrée très critique sur la présidentielle.

Julia FICATIER

(Source : « La Croix » (Quotidien – France), le 18 novembre 2009)

Lien : http://www.la-croix.com/La-plume-libre-de-Taoufik-Ben-Brick-en-proces-a-Tunis/article/2401979/4077


Tunisie

Le régime de Ben Ali réagit avec retard mais vigoureusement à un texte des Affaires étrangères belges Leterme accusé de « néocolonialisme primaire »

BAUDOUIN LOOS

Il fallait s’y attendre : Tunis a officiellement protesté contre les propos du ministre belge des Affaires étrangères tenus au Sénat mardi dernier, des propos relayé par Etienne Schouppe en l’absence d’Yves Leterme. La réponse des Affaires étrangères belges à l’interpellation d’une sénatrice PS, Caroline Désir, avait frappé les observateurs par le ton incisif, rare car peu diplomatique, qui critiquait vertement le comportement du régime tunisien en matière des droits de l’homme (voir Le Soir des 14 et 15 novembre).

L’ambassadeur de Tunisie à Bruxelles, Abdessalam Hetira, sera reçu par le chef de cabinet d’Yves Leterme ce mercredi. Nul doute qu’il relayera le courroux des autorités du pays qu’il représente, courroux dont Le Soir a pu prendre connaissance à la faveur d’une lettre de l’ambassade adressée à notre rédactrice en chef (1).

A l’image des protestations de Tunis relatives aux déclarations pourtant très modérées du Français Bernard Kouchner sur le même thème, les reproches de Tunis se révèlent fort acerbes, qui traitent les « allégations » du ministre belge d’« attitude inamicale qui relève franchement d’un néocolonialisme primaire qui constitue une ingérence flagrante et inadmissible dans les affaires étrangères d’un pays souverain ».

Le texte se conclut par ces mots : « Le peuple tunisien qui a arraché son indépendance après de longues et âpres luttes ne peut traiter tant de mauvaise foi et de paternalisme que par le dédain ». Le dédain est visiblement teinté de colère, en l’occurrence, vu les expressions choisies…

Que dira le chef de cabinet belge à l’ambassadeur tunisien ? Peut-être voudra-t-il désamorcer la crise en faisant valoir que le texte lu au Sénat par M. Schouppe n’avait sans doute pas été relu par Yves Leterme, comme c’est souvent le cas en pareilles circonstances, où les hauts fonctionnaires – les diplomates, ici – sont chargés de rédiger les réponses aux questions parlementaires.

Il reste que les critiques contenues dans ce texte qui a déplu en haut lieu à Tunis ressemblent comme à s’y méprendre aux principaux points relevés très régulièrement par les organisations internationales et tunisiennes compétentes spécialisées dans la défense des droits humains. On relèvera d’ailleurs que des défenseurs tunisiens de ces droits ont encore été agressés lundi à Tunis.

(1) On trouvera l’intégralité de cette missive sur notre site www.lesoir.be .

(Source : «  Le Soir » (Quotidien – Belgique), le 18 novembre 2009)


Tunisie: victoire à Gafsa

Le soulèvement social de la région de Gafsa, en 2008, a subi une répression féroce, avec des procès iniques et de lourdes condamnations injustes. La résistance des détenus, le combat des femmes et des syndicalistes et la mobilisation internationale ont eu raison de l’arbitraire. 68 prisonniers ont ainsi été libérés le 5 novembre. C’est une victoire, même si leur libération n’est que conditionnelle et les poursuites maintenues à l’encontre des quatre condamnés par contumace.

La lutte continuera tant que les libérés ne seront pas réintégrés dans leurs droits et fonctions, tant que justice ne sera pas rendue aux jeunes manifestants morts lors des affrontements, tant que les problèmes sociaux, économiques et écologiques à l’origine du mouvement ne seront pas réglés et que le harcèlement des habitants de Redeyef ou de ceux contraints à fuir à l’étranger ne cessera pas. La vigilance doit redoubler au moment où le porte-parole du mouvement, Adnane Hajji, libéré, annonce sa volonté de reprendre le combat.

(Source : site du « Nouveau Parti Anticapitaliste » (France), le 19 novembre 2009)

Lien : http://www.npa2009.org/content/tunisie-victoire-%C3%A0-gafsa


 

Maroc/MEDays 2009: appel à un « règlement rapide » du conflit israélo-palestinien

 

 
Associated Press, le 19 novembre 2009 à 00h44  
 
TANGER (Maroc), 19 nov 2009 (AFP) -Les travaux du forum international MEDays 2009 ont commencé jeudi soir à Tanger (nord) par un appel pressant pour un « règlement rapide » du conflit israélo-palestinien, a constaté un journaliste de l’AFP. Le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri et son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos ont insisté sur la nécessité de créer deux Etats: l’un israélien, l’autre palestinien. « L’année 2010 devra être celle de la paix » entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré le chef de la diplomatie espagnole à l’ouverture de ce forum organisé durant trois jours par l’institut Amadeus, un « think tank » marocain. Pour cette deuxième édition de MEDays, un imposant dispositif sécuritaire a été mis en place en raison de la présence attendue de personnalités israéliennes, dont l’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni. Dans un message lu devant les quelque 170 congressistes, l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a reconnu qu’il restait « beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir » à la paix. Mais, a-t-il dit, « en dépit des difficultés, nous continuerons à oeuvrer » pour « relever les défis ». Les organisateurs ont confirmé l’arrivée dans la nuit de jeudi à vendredi de Tzipi Livni, qui participera au colloque en sa qualité de chef de l’opposition israélienne. Une manifestation de protestation contre sa présence a eu lieu jeudi soir à Tanger à l’appel du Collectif d’action nationale pour le soutien au peuple palestinien et à l’Irak et de la section locale du parti islamiste Justice et Développement (PJD, opposition parlementaire). La recherche de la paix au Proche-Orient sera au coeur des travaux de MEDays 2009, auxquels participeront des personnalités venues d’Europe, des Etats-Unis, du monde arabe et d’Afrique. AFP  


Egypte/Algérie: manifestation violente au Caire, la crise diplomatique enfle

AFP, le 19 novembre 2009 à 16h35 Par Samer AL-ATRUSH     LE CAIRE, 20 nov 2009 (AFP) – Le Caire – Une manifestation devant l’ambassade d’Algérie vendredi au Caire a donné lieu à des violences et 35 personnes, dont 11 policiers, ont été blessées, tandis que la crise diplomatique avec l’Algerie a encore enflé, deux jours après le match de football entre les deux pays. Alger a convoqué, à son tour l’ambassadeur d’Egypte. De son cô té, Alaa Moubarak, le fils du président égyptien Hosni Moubarak, a fustigé les incidents « terroristes » de mercredi à Khartoum, où s’est déroulée la rencontre qualificative au Mondial-2010 en Afrique du Sud, remportée par l’Algérie (1-0). En matinée, des manifestants égyptiens ont lancé des pierres et des bombes incendiaires sur les forces de l’ordre qui protégeaient l’accès de l’ambassade d’Algérie au Caire, blessant 11 policiers, a indiqué le ministère égyptien de l’Intérieur dans un communiqué. Dans un nouveau bilan, cette source a fait état de 35 blessés, parmi lesquels au moins 11 policiers. Quinze voitures garées dans les environs et quatre vitrines de magasins ont également été endommagées. « Nous devrions traiter l’Algérie comme un pays qui nous a déclaré la guerre », a lancé à l’AFP Amr Higazi, un étudiant qui portait une pancarte appelant à l’expulsion de l’ambassadeur d’Algérie en Egypte, Abdelkader Hadjar. Le rassemblement aux abords de la représentation algérienne avait débuté jeudi soir, quand 150 personnes avaient brûlé des drapeaux algériens et lancé des slogans hostiles à ce pays, dénonçant des agressions de supporteurs égyptiens par des fans algériens à Khartoum. L’équipe égyptienne a été confrontée à des actes de « terrorisme (…) avant, pendant et après le match », a déclaré le fils du président Moubarak, Alaa, qualifiant les supporteurs algériens de « mercenaires ». L’agence Mena, qui rapporte ces propos, a affirmé que M. Moubarak avait fait ces commentaires jeudi lors d’une émission sportive. Selon les autorités soudanaises, quatre personnes ont été blessées après le match. Le ministre égyptien de la Santé Hatem el-Gabali a parlé de 21 victimes, toutes « légèrement blessées ». Dans ce climat de forte tension, la police anti-émeutes égyptienne a bloqué vendredi après-midi l’accès de rues menant à l’ambassade d’Algérie au Caire, dans le quartier huppé de Zamalek, repoussant une trentaine de manifestants dont certains piétinaient et brûlaient des drapeaux algériens. La querelle entre Le Caire et Alger autour du match avait tourné jeudi à la crise diplomatique avec le rappel « pour consultations » de l’ambassadeur d’Egypte en Algérie. L’Egypte avait également convoqué l’ambassadeur d’Algérie au Caire, qui avait déjà dû s’expliquer après le saccage de sociétés à capitaux égyptiens en Algérie. Alger a répliqué vendredi en convoquant à son tour l’ambassadeur d’Egypte. Le premier contentieux autour de cette confrontation sportive remonte à jeudi dernier et à l’attaque à coup de pierres du bus transportant l’équipe d’Algérie à son arrivée au Caire, pour un précédent match entre les deux équipes. Trois joueurs algériens avaient été légèrement blessés. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a lancé vendredi un appel au calme. « J’appelle la rue arabe à un retour au calme et à la raison. L’affaire doit être ramenée à sa juste proportion, et les Egyptiens comme les Algériens sont des Arabes », a déclaré Moussa à l’AFP.

 

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