20 janvier 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2434 du 20.01.2007

 archives : www.tunisnews.net


IFEX-TMG : Plus d’un an après le SMSI, la liberté d’expression en Tunisie est toujours en état de siège IFEX-TMG : Freedom of Expression in Tunisia Still Under Siege Over One Year After WSIS Amnesty International: Action Urgente Le Point : La DST enquête en Tunisie AFP: L’Agence française de développement (AFD) alloue 142,33 millions d’euros de crédits à la Tunisie en 2006 Webmanagercenter: AFD – Tunisie: Concours de plus de 142 M€ en 2006 Saphirnews: Tunisie: une rue dédiée à Bettino Craxi Le Journal: vie des partis et organisations Le Journal: Textile:comment la tunisie a pu tenir le coup Sihem Bensedrine: Démission de Jamaï, un revers pour la presse au Maghreb Pr. Saïd Mestiri: Le ralliement des régimes arabes «modérés» au plan Bush Claude Moniquet: Attentat de Bouchaoui – Questions et leçons La Presse: Message des membres du Conseil supérieur islamique, des professeurs et cheikhs au Chef de l’Etat: Appel à Ben Ali à se porter candidat à la présidentielle de 2009 La Presse : Conférence du Cheikh Salah Kamel, président de l’ICCI: La «zakât», fondement de la solidarité Le Temps.: 1800 périodiques durant l’ère coloniale Le Monde: L’ex-directeur du programme « Pétrole contre nourriture » inculpé pour corruption aux Etats-Unis Elyès Ben SAAD: Couples et mariage: l’union sacre perd de sa superbe


Canal du Dialogue (El Hiwar)

Émission N° 37 du 21 janvier 2007

  Pour voir la vidéo cliquez ici:                   http://www.nawaat.org/portail/news_dernieres_nouvelles.php3?postid=39685&react=0&tpcref=13391 (Source : Vidéo postée par Astrubal sur le site www.nawaat.org , le Vendredi 19 janvier 2007 à 23h04)


 
ACTION COMMUNE – TUNISIE Le 19 janvier 2007 Les membres de l’IFEX-TMG appellent le secrétaire général de l’ONU à rappeler au gouvernement ses obligations internationales SOURCE: Le Groupe d’observation de la Tunisie au sein de l’IFEX (IFEX TMG) (IFEX-TMG) – Ci-dessous, une déclaration commune des membres de l’IFEX-TMG:

Plus d’un an après le SMSI, la liberté d’expression en Tunisie est toujours en état de siège

Tenir le Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI), sommet  parrainé par les Nations Unies, en Tunisie, pays où la répression des  droits de l’Homme est endémique, demeure une décision controversée. Kofi  Annan, alors secrétaire général des Nations Unies, avait affirmé que  tenir le SMSI en Tunisie offrirait « au gouvernement tunisien  l’opportunité de se pencher sur différentes questions liées aux droits de l’Homme,  dont celles relatives à la liberté d’opinion et d’expression. » Les  membres du groupe d’observation de la Tunisie au sein de l’IFEX (IFEX –  TMG) estiment que plus d’un an après que le SMSI ait eu lieu en Tunisie,  le gouvernement tunisien n’a manifestement pas saisi cette opportunité. Les 16 membres d’IFEX – TMG appellent le nouveau secrétaire général de  l’ONU, Ban Ki-moon, à rappeler au gouvernement tunisien ses obligations  internationales. « En tant que membre élu du Conseil des Droits de  l’Homme de l’Organisation des Nations Unies, constitué récemment, la Tunisie  a une obligation supplémentaire de respecter ses engagements  internationaux dans le domaine de la liberté d’expression », estiment les membres  du TMG. « Hélas, l’état de la liberté d’expression en Tunisie est aussi  déplorable, si ce n’est plus, en ce début 2007, qu’il ne l’était à la fin de  l’année 2005, lors de la tenue de la SMSI à Tunis », a déclaré Carl Morten  Iversen, secrétaire général de PEN Norvège et Président d’IFEX – TMG. Les membres du TMG demeurent profondément préoccupés par le harcèlement  d’écrivains, journalistes et défenseurs des droits de l’Homme en  Tunisie. Par conséquent, les membres du TMG demandent à nouveau au  gouvernement tunisien de mettre un terme immédiatement à la persécution  d’écrivains, journalistes et défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie, dont  Sihem Bensedrine, Naziha Rjiba, Moncef Marzouki, Lofti Hajji et Abdallah  Zouari. Par ailleurs, ils renouvellent leur appel pour la libération  immédiate et sans condition de l’avocat et rédacteur Mohammed Abbou, qui  purge actuellement une peine d’emprisonnement de trois ans et demi pour  avoir critiqué le Président tunisien Ben Ali dans un article mis en  ligne sur Internet. « Pour respecter ses engagements internationaux, le gouvernement  tunisien se doit également de lever toutes les interdictions qui frappent  livres et publications, d’arrêter de censurer les livres et de bloquer  l’accès à des sites Internet », a déclaré Ana Maria Cabanellas, Présidente  de l’Union Internationale des Editeurs (IPA). Les membres du TMG ont également exprimé leur inquiétude face à la  censure exercée par le gouvernement tunisien à l’occasion des altercations  meurtrières entre des agents de sécurité et groupes armés qui ont eu lieu fin  décembre 2006 et début janvier 2007 dans les banlieues du sud de Tunis. L’IFEX – TMG appelle donc les autorités tunisiennes à permettre aux  écrivains, journalistes, bloggers et éditeurs de s’exprimer en toute  liberté sans craindre d’être persécuté ou emprisonné, en accord avec  l’Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et avec le Pacte International des Nations Unies relatif aux droits civils et  politiques, dont la Tunisie est signataire. Les membres du TMG sont: Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo.net), Égypte ARTICLE 19, Royaume-Uni Journalistes Canadiens pour la Liberté d’Expression (CJFE), Canada Organisation Egyptienne des Droits de l’Homme (EOHR), Égypte Index on Censorship, Royaume-Uni Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), Belgique Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et d’Institutions (IFLA), Pays-Bas Institut International de la Presse (IIP), Autriche Union Internationale des Editeurs (UIE), Suisse Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie PEN Norvège, Norvège Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires (AMARC), Canada Association Mondiale des Journaux (AMJ), France World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis Le Comité des Ecrivains en Prison du PEN international (WiPC), Royaume-Uni Pour plus d’informations, veuillez contacter: Carl Morten Iversen, PEN Norvège, tél: +47 22479220, tél portable: +47 926 88 023, courrier électronique: pen@norskpen.no; ou Alexis Krikorian, IPA, tél: +41 22 346 30 18, courrier électronique: secretariat@ipa-uie.org; Internet: http://campaigns.ifex.org/tmg/  


19 January 2007

Freedom of Expression in Tunisia Still Under Siege Over One Year After WSIS

Hosting the United Nations-sponsored World Summit on the Information Society (WSIS) in Tunisia , a country where repression of human rights – in particular freedom of expression – is rampant, remains controversial. Kofi Annan, then Secretary-General of the UN, stated that the holding of the WSIS in Tunisia offered « a good opportunity for the Government of Tunisia to address various human rights concerns, including those related to freedom of opinion and expression. » More than one year after the WSIS was held in Tunisia , the Tunisian government has clearly failed to do this, according to members of the International Freedom of Expression Exchange (IFEX) Tunisia Monitoring Group (TMG).  The 16 members of the IFEX-TMG are appealing to incoming UN Secretary-General Ban Ki-moon, to remind the Government of Tunisia of its international obligations. “Tunisia, since being an elected member of the newly-created United Nations Council of Human Rights, has an additional obligation to respect its international commitments in the field of freedom of expression”, say the members of the TMG.  “Sadly, the state of freedom of expression in Tunisia is as poor, if not poorer, in early 2007 as it was in late 2005 when the WSIS was held in Tunis”, said Carl Morten Iversen, Secretary General of Norwegian PEN, and Chair of the IFEX-TMG. Members of the TMG remain deeply concerned by the ongoing harassment of writers, journalists, editors and human rights defenders in Tunisia . Consequently, members of the TMG are once more calling the Tunisian government to bring an immediate end to the persecution of writers, journalists, and human rights defenders, including Sihem Bensedrine, Naziha Rjiba, Moncef Marzouki, Lotfi Hajji and Abdallah Zouari. In addition, they are repeating their plea for the immediate and unconditional release of internet writer and lawyer Mohammed Abbou who is currently serving a three-and-a-half year  prison sentence for criticising Tunisian President Ben Ali in an article posted on the Internet. “To respect its international commitments, the Tunisian government should also release all banned books and publications, should stop censoring books, and should put and end to the blocking of websites”, said Ana Maria Cabanellas, President of the International Publishers Association (IPA). TMG members also highlighted concerns about the Tunisian government’s censorship of deadly clashes between security forces and armed groups in the end of December 2006 and in early January 2007 in the Southern suburbs of Tunis .  The IFEX-TMG therefore calls on the Tunisian authorities to allow writers, journalists, web loggers and publishers to express themselves freely without fear of persecution or imprisonment in accordance with Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights and the UN International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), to which Tunisia is a signatory. Members of the IFEX-TMG are: Arabic Human Rights Information Network (HRinfo), Egypt ARTICLE 19, UK Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), Canada Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Egypt Index on Censorship, UK International Federation of Journalists (IFJ), Belgium International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), The Netherlands International Press Institute (IPI), Austria International Publishers’ Association (IPA), Switzerland Journaliste en danger (JED), Democratic Republic of Congo Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibia Norwegian PEN, Norway World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC), Canada World Association of Newspapers (WAN), France World Press Freedom Committee (WPFC), USA Writers in Prison Committee of International PEN (WiPC), UK For further information, contact Carl Morten Iversen, Norwegian PEN, Tel: + 47 22479220, Cellphone: + 47 926 88 023, E-mail: pen@norskpen.no; or Alexis Krikorian, IPA, Tel: +41 22 346 30 18, E-mail: secretariat@ipa-uie.org; Website: http://campaigns.ifex.org/tmg/

 

ACTION URGENTE D’AMNESTY INTERNATIONAL

PUBLIC                                                                                                          AI Index: MDE 30/001/2007                                                                                                                                                     18 January 2007 UA 15/07              Incommunicado detention/fear of torture                           TUNISIA              Mohammed Amine Jaziri (m)                            Mohamed Hmidi (m)                            Kamel Hmidi, (m)                            Hicham Hmidi (m)                            Wissam Aissaoui, (m)                            Brahim Ouaer, (m)                            Zoubir Larbi, (m)                            Ahmed Bouchkoual (m)                            Sondes Riahi (f)                            Scores of others (names unknown) Scores of people, including those named above, have been arrested by police since late December 2006, following exchange of gun fire between the security forces and alleged members of an al Qaeda-aligned armed group. Their families have made enquiries about them, but the authorities have given them no information. Amnesty International fears they may be held in incommunicado detention at the State Security Department of the Ministry of Interior in Tunis, where they are at risk of torture and other ill-treatment. The gunfights between the security forces and the alleged members of the Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Salafist Group for Preaching and Combat) took place south of the capital, Tunis, on 23 December 2006 and again on 3 January 2007. Mohammed Amine Jaziri was reportedly arrested on 24 December on his way to Sidi Bouzid Hospital, in Sidi Bouzid, 260 km south of Tunis. He had been responding to a text message sent from a friend’s mobile phone, asking him to visit him there. His family later learnt that the friend had already been in police custody at the time the message was sent. Mohammmed Amine Jazri’s father has since inquired with the police in Sidi Bouzid and the Ministry of Interior about his son, but has been repeatedly told that there is no record of his name.  On 27 December, Mohammed Amine Jaziri’s house was searched by a group of men believed to be police officers in plain clothes using Mohammed Amine Jazari’s own keys to open the door. The other people named above were all reportedly arrested on 29 December 2006, in the town of Soliman, some 60km south of Tunis. Some were arrested at their homes; others were reportedly taken off the streets by state security forces. Many others whose names are not known to Amnesty International have reportedly been arrested in other parts of the country, including the major cities of Bizerte, Kassrine and Kef. People arrested in connection with alleged terrorist activities have been charged and tried under a controversial counter-terrorism law introduced in 2003. The authorities are holding some 400 prisoners under this law for allegedly seeking to go to Iraq to fight against American forces. Many of those who were tried were sentenced to long prison terms after unfair trials. BACKGROUND INFORMATION Under Tunisia’s Code of Criminal Procedure, detainees may be held without charge (garde à vue) for up to three days, extendable for a further three days by order of the public prosecutor. After these six days the detainee must either be brought before the examining judge or released. If a person is held in garde à vue, their family must be informed and they have the right to a medical examination. In practice, the security forces routinely ignore these requirements. For years, Amnesty International has received numerous reports of torture and ill-treatment by the security forces, including agents of the State Security Department at the Ministry of Interior in Tunis. In most cases, allegations of torture are not investigated and the perpetrators are not brought to justice. Confessions obtained under torture as used as evidence in unfair trials. RECOMMENDED ACTION: Please send appeals to arrive as quickly as possible, in Arabic, French, English or your own language:
– expressing concern that scores of people, including those named above (naming them) have reportedly been held in incommunicado detention since they were arrested in the last week of December 2006; – urging the authorities to give them immediate access to their families and to any medical care they may require; – insisting that the authorities release them immediately or else charge them with a recognizably criminal offence; – if they are to be charged, calling for the detainees to be brought immediately before the judicial authorities to challenge the legality of their detention and given access to legal counsel of their choice, in compliance with Tunisian law and international human rights treaties which Tunisia has ratified. APPEALS TO: Minister of the Interior Rafik Haj Kacem Ministère de l=Intérieur       Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisia Fax:                    + 216 71 340 888 E‑mail:                mint@ministeres.tn Salutation:          Monsieur le Ministre / Your Excellency Minister of Justice and Human Rights M. Béchir Tekkari Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah Tunisie Fax:                                    + 216 71 568 106 E-mail:                                mju@ministeres.tn Salutation :   Your Excellency/Excellence COPIES TO: Official human rights body reporting to the President M. Zakaria Ben Mustapha (Président) Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales 85 avenue de la Liberté 1002 Tunis‑Belvédère Tunisie           Fax:                                    + 216 71 796 593 + 216 71 784 038 and to diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country. PLEASE SEND APPEALS IMMEDIATELY. Check with the International Secretariat, or your section office, if sending appeals after 1 March 2007.  

 
Menace terroriste

La DST enquête en Tunisie

Jean-Michel Decugis, Olivia Recasens et Christophe Labbé Pourquoi deux policiers de la DST, le contre-espionnage français, ont-ils fait le déplacement en Tunisie après les affrontements qui ont opposé, le 23 décembre et le 3 janvier, les forces de sécurité à un présumé réseau terroriste ? D’après nos informations, la DST avait pour mission de vérifier si certains des 27 djihadistes arrêtés ou tués avaient déjà été repérés en France. Le commando était dirigé par Lassad Sassi, un ancien gendarme tunisien lié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui a été capturé par la sûreté tunisienne. Or c’est de ce même GSPC que les autorités françaises nous disent depuis quelques mois qu’il est « l’une des menaces les plus lourdes qui pèsent actuellement sur la France ». D’ailleurs, les services français surveilleraient étroitement les possibles ramifications de ce groupe sur le sol national. Les hommes de Lassad Sassi, tous tunisiens, à l’exception d’un Mauritanien, parfaitement intégrés dans la société, avaient-ils en ligne de mire des intérêts français ? Officiellement, les policiers tunisiens n’auraient saisi que des photos des ambassades américaine et britannique à Tunis, ainsi qu’une liste de diplomates de ces deux pays. (Source : « Le Point » (Hebdomadaire – France), N°1792 du 18 janvier 2007)
 

L’Agence française de développement (AFD) alloue 142,33 millions d’euros de crédits à la Tunisie en 2006

AFP, le 19 janvier 2007 Tunis- AFP- La Tunisie a bénéficié en 2006 d’un montant record des concours de l’Agence française de développement (AFD) avec 142,3 millions d’euros, contre 94 millions un an auparavant, selon un bilan publié vendredi. Ce montant constitue un niveau sans précédent depuis le début des opérations de l’agence en Tunisie, il y a quatorze ans. Les concours alloués en 2006 se composent essentiellement d’un prêt à l’Etat de 80 millions d’euros pour un vaste programme de réhabilitation des réseaux d’assainissement urbain dans 13 des 24 gouvernorats du pays, de deux prêts concessionnels (40 millions et 20 millions d’euros) destinés respectivement à financer des investissements « environnementaux » des entreprises tunisiennes et à développer le réseau de distribution du gaz naturel. Deux subventions de 1,26 million d’euros et de 1 million d’euros ont été consenties pour appuyer des projets en cours de réalisation dans l’environnement et la formation professionnelle. La filiale du groupe français Proparco spécialisé dans le financement du secteur privé a apporté, pour sa part, sa garantie à hauteur de 30 millions d’euros à un nouvel instrument financier destiné à dynamiser la Bourse des valeurs de Tunisie. Présente en Tunisie depuis 1992, l’AFD a concentré ses opérations sur les efforts d’ouverture économique dans le cadre de l’Accord d’association avec l’Union européenne, avant de s’ouvrir à l’environnement avec la mise en place en 2005 d’un premier projet « qualité de l’air ». (AFP)  

AFD – Tunisie

Concours de plus de 142 M€ en 2006

Selon un communiqué de l’Agence française de développement (AFD), nous apprenons que le montant des concessionnels accordés à la Tunisie par ladite agence, pour l’année 2007, s’établit à 142,3 millions d’euros, ce qui constitue un niveau d’engagement annuel record depuis le début de ses opérations en Tunisie. Quant aux décaissements, ils sont passés de 77 M€ en 2005 à environ 80 M€ en 2006. Toujours selon le document de l’AFD, voici les principales caractéristiques des concours accordés par l’AFD au cours de l’année 2006 : – un prêt à l’Etat de 80 M€  octroyé en décembre 2006 pour un important programme d’extension et de réhabilitation des réseaux d’assainissement urbain dans 13 des 24 gouvernorats du pays ; – deux prêts concessionnels ont, par ailleurs, été accordés pour la première fois en Tunisie sur le mode ‘’non souverain’’, c’est-à-dire sans endetter l’Etat, tout en soutenant des politiques publiques prioritaires, en l’occurrence la maîtrise de l’énergie et la dépollution industrielle. Il s’agit d’une ligne de crédit interbancaire de 40 M€ destinée à financer les investissements ‘’environnementaux’’ des entreprises tunisiennes, et d’un autre prêt de 20 M€ pour développer le réseau de distribution du gaz naturel sur de nombreuses villes du littoral et la région de Gafsa ; – deux subventions ont été consenties par l’AFD à la Tunisie pour accompagner les projets en cours : l’une d’un montant de 1,26 M€ pour faciliter la mise en place de la line de crédit ‘’environnement’’ et préparer techniquement l’émergence des investissements des entreprises en matière d’efficacité énergétique (avec l’ANME) ou de dépollution (avec l’ANPE) ; tandis que la seconde, dont le montant s’élèverait à 1 M€, dans le secteur de formation professionnelle, servirait à appuyer les programmes de partenariat entre branches professionnelles tunisiennes et françaises en accompagnement de la réalisation et d la gestion centres de formation ; – deux subventions du Fonds français pour l’environnement mondial (dont l’AFD assure le secrétariat): une première e 800.000 euros au titre de la mise en œuvre de la composante tunisienne du Programme africain relatif aux stocks de pesticides obsolètes ; une seconde de 1,4 M€ pour poursuivre les actions entreprises dans le cadre de la promotion des techniques de semis direct sous couverture végétale introduites en Tunisie en 1999. Enfin, l’AFD souligne également que PROPARCO, filiale du groupe AFD spécialisée dans le financement du financement du secteur privé, a apporté sa garantie sa garantie à hauteur de 30 M€ à un nouvel instrument financier (Fonds commun de placement garanti). Ce nouveau véhicule d’épargne est destiné à permettre aux investisseurs institutionnels tunisiens (CNSS, assurances…) de se porter acquéreurs de parts investies en partie sur le marché des actions, contribuant ainsi à dynamiser la Bourse des valeurs de Tunisie. T.B. (Source : www.webmanagercenter.com , le 18 janvier 2007 à 05h19) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=24420  

UMA

Les ministres du Commerce maghrébin étudieraient un projet de zone de libre-échange

Le conseil ministériel maghrébin chargé du Commerce tiendra sa 8ème session les 24 et 25 janvier à Tunis. Au cours de cette réunion, les ministres du Commerce des cinq pays membres de l’UMA (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie) étudieraient un projet de zone de libre-échange devant servir de cadre légal aux échanges commerciaux entre les pays de la région.  Mais l’ordre du jour de cette 8ème session englobe aussi l’examen de la coordination des politiques commerciales des cinq pays, et de leurs positions dans le cadre de l’espace euro-méditerranéen et des négociations de l’OMC, ainsi que du programme d’activité du Conseil des hommes d’affaires maghrébins. M.M. (Source : www.webmanagercenter.com , le 19 janvier 2007 à 17h00) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=24508  


Tunisie: une rue dédiée à Bettino Craxi

Vendredi à Hammamet, près de 200 personnalités italiennes ont assisté, en Tunis, à l’inauguration d’une rue portant le nom de l’ancien président du Conseil italien Bettino Craxi, en hommage à ce « grand ami » de la Tunisie, où cet homme politique controversé jouissait d’une considération particulière. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre tunisien de l’Intérieur, Rafik Haj Kacem, du maire de Hammamet et du gouverneur (préfet) de Nabeul. Les membres de la famille Craxi étaient également au premier rang, dont sa veuve Anna, qui réside en permanence dans la maison construite par son époux dans cette station balnéaire, son fils Bobo (Vittorio), actuellement secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, et sa fille Stefania, présidente de la fondation Craxi créée après la mort de son père. Des parlementaires et des représentants de plusieurs partis italiens avaient fait le déplacement à Tunis pour la circonstance. Le chef de Forza Italia, Silvio Berlusconi, dont beaucoup attribuent l’ascension à Bettino Craxi, était en revanche absent, de même que le secrétaire général du Parti socialiste italien (PSI) Gianni De Michelis. Bettino Craxi, figure emblématique du (PSI), dirigea le gouvernement italien de 1983 à 1987. Ses prises de position très déterminées et ses déclarations cassantes lui valurent l’hostilité des dirigeants des partis politiques adverses, dont la Démocratie chrétienne. Inculpé en 1992 puis condamné à 27 ans et demi de prison dans plusieurs affaires, notamment dans le scandale du financement illicite de son parti, il se réfugia en Tunisie où il passait fréquemment ses vacances. Après plusieurs années d’exil, il mourut à Hammamet en 2000 des suites d’une maladie. (Source: “Saphirnews”, le 20 Janvier 2007) Lien: http://www.saphirnews.com/Tunisie-une-rue-dediee-a-Bettino-Craxi_a5757.html

VIE DES PARTIS ET ORGANISATIONS

Par Sami NEJIMA Les partis dénoncent le terrorisme Suite aux événements qui se sont déroulés à Hammam-Lif et Slimane, le Mouvement Ettajdid, le Parti Social Libéral (PSL), le Parti de l’Unité Populaire (PUP), le Parti des Verts pour le Progrès (PVP), l’Union Démocratique Unioniste (UDU), le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) et, bien sûr, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) ont publié, chacun de son côté, des communiqués dans lesquels ils dénoncent toutes formes de terrorisme et d’extrémisme et appellent les forces vives de la nation à contrer l’obscurantisme. LTDH : Report de l’affaire au 3 février 2007 Le tribunal de première instance de Tunis a décidé, samedi 13 janvier 2007, de reporter l’examen de l’affaire de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH) au 3 février prochain. Cette affaire a débuté quand des présidents de sections de la Ligue ont porté plainte contre le comité directeur, lui reprochant d’avoir procédé à des fusions de certaines sections dans le but de ne pas permettre à des militants qui ne partagent pas leurs opinions de participer au 6ème congrès fixé pour les 11, 12 et 13 septembre 2005. En référé, le tribunal a annulé la tenue du congrès. Quant au jugement de l’affaire sur le fond, il a été reporté à plusieurs reprises, ce qui a bloqué les activités de cette association et l’a empêchée de tenir son congrès. Le mouvement syndical tunisien La section d’Ettajdid du gouvernorat de Monastir organise, ce dimanche 21 janvier 2007, à 10 heures, au siège de la section, à Ksibet Mediouni, une conférence-débat sur le thème : «Le mouvement syndical tunisien, d’un janvier à l’autre» avec la participation de M. Salah Zeghidi, ex-membre de la Commission Administrative de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). La situation de l’avocat stagiaire L’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATAJ) a organisé, vendredi 19 janvier 2007, une conférence sur le thème «La situation de l’avocat stagiaire», qui a été animée par Me Mohamed Hammouda. Un thème d’une actualité brûlante, d’autant plus que les jeunes avocats stagiaires rencontrent plusieurs difficultés morales et matérielles pour intégrer la profession. 4 S.G. de partis de l’opposition chez le ministre de l’Intérieur Le ministre de l’Intérieur et du Développement local, M. Bel Haj Kacem a reçu, jeudi 11 janvier 2007, au siège du ministère, à Tunis, quatre secrétaires généraux de partis de l’opposition : M. Mohamed Bouchiha, du Parti de l’Unité Populaire (PUP), M. Ahmed Inoubli, de l’Union Démocratique Unioniste (UDU), M. Mondher Thabet, du Parti Social Libéral (PSL), et M. Mongi Khammassi, du Parti des Verts pour le Progrès (PVP). Le ministre les a informés de détails sur le déroulement des événements qui ont eu lieu à Hammam-Lif et à Slimane dernièrement. Il a, par ailleurs, évoqué une «stratégie d’encadrement des jeunes pour les immuniser contre toutes forme d’extrémisme». (Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique-Tunis), N° 58 le 20 janvier 2007) Lien :  http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=1120

Couples et mariage

L’UNION SACRE PERD DE SA SUPERBE

Par Elyès Ben SAAD Entre violence conjugale, infidélité et difficultés matérielles, le divorce enregistre depuis quelques années une montée en flèche qui inquiète les pouvoirs publics et la société civile. Myriam a 28 ans. Depuis quelques mois elle se sent libre comme l’air. Une liberté qui lui permet de croquer de nouveau la vie à pleines dents. Victime d’un mariage arrangé, elle a galéré durant ses deux années de vie conjugale. Sa séparation de son mari, homme d’affaires connu mais beaucoup plus âgé qu’elle, a eu lieu dans la douleur. «En plus de ses virées nocturnes et de son sale caractère, il ne ratait aucune occasion pour me rappeler la différence de niveau social entre nous. Lui était issu d’une famille de la bourgeoisie tunisoise. Moi, je n’étais à ses yeux qu’une fille de paysans qu’il a sauvée de la misère», raconte-t-elle. Cette jolie fille originaire du nord-ouest, que son père tenait coûte que coûte à faire épouser par un homme riche, a regagné désormais les bancs de l’université, dans l’espoir de pouvoir rattraper l’ascenseur social et de reconstruire sa vie brisée. Olfa, enseignante à la faculté, se bat toujours pour retrouver sa liberté confisquée. Depuis plus de trois ans, cette mère de deux enfants âgés de trois et cinq ans, attend le verdict qui lui rendra ses enfants «séquestrés» par leur père, à coup de mauvais tours. Avocat de son état, Monsieur a des «appuis». Ainsi, il a réussi à produire un certificat médical prouvant qu’elle souffre d’une maladie mentale grave, et à obtenir la garde des enfants. «C’est pourquoi je me suis trouvée acculée à effectuer une contre-visite et à constituer un bon avocat pour prouver le contraire», peste cette mère courage qui a tiré le mauvais numéro dans la loterie du «mektoub». Des centaines d’hommes et de femmes passent quotidiennement de longues heures aux portes des tribunaux pour suivre de très près d’interminables audiences qui se soldent soit par une réconciliation, soit par une douloureuse séparation. Et c’est là que le bât blesse. Dans la plupart des cas, dès que la justice rend son verdict, une éprouvante bataille rangée entre les deux conjoints, qui s’arrachent les enfants, commence. Pourtant, la loi est sans équivoque : elle ne prend en considération que l’intérêt de l’enfant, et ce, selon l’appréciation du juge. «Nos magistrats sont généralement féministes en ce qui concerne la pension alimentaire et la garde de l’enfant. L’esprit des lois prend toujours position en faveur de la partie jugée faible, qui est souvent la femme», précise Me Leîla Ben Mahmoud, avocate. Recrudescence Depuis quelques années, on assiste, en effet, à une montée en flèche du divorce, qui touche des couples de plus en plus jeunes. Les statistiques montrent que 16.000 affaires de divorce, réparties en quatre catégories (à l’amiable, pour abondon, pour préjudice subi et «caprice»), ont été examinées par les tribunaux en 2005. 12.000 cas de divorce ont été enregistrés durant la même année contre 10.000 en 2004 et 7.000 en 1995. Une étude réalisée par des organismes publics, montre que la violence physique, verbale et sexuelle est responsable de 48,3% des cas de divorce. La stérilité ou le handicap de l’un des conjoints sont à l’origine de 27,7% des séparations. L’infidélité conjugale et la jalousie y contribuent à hauteur de 15,8%. Les problèmes matériels (chômage, précarité de l’emploi…) expliquent 13,2% des cas. Mais ce n’est pas tout. Beaucoup de Tunisiens estiment que la libéralisation des mœurs et les diverses mutations qui s’opèrent au niveau de la société tunisienne contribuent à la montée en flèche du phénomène. «Tout au long de mes quatre années de vie conjugale, je n’ai pas pu accepter le fait que ma femme, qui travaille jusqu’à une heure tardive de la nuit, et délaisse notre enfant, dépense tout son salaire pour acheter des produits cosmétiques. C’est pourquoi, j’ai fini par divorcer pour refaire ma vie avec une femme plus respectueuse de l’institution du mariage», maugrée Moncef T., cadre moyen dans une entreprise privée. Le sociologue Habib Nahdi explique la montée des séparations par le fait que l’émancipation de la femme a engendré des changements profonds dans le système des valeurs. «L’émancipation de la femme ne s’est pas accompagnée d’une évolution de la mentalité de l’homme, demeurée plutôt orientale», précise le sociologue. La montée du divorce explique, d’autre part, l’augmentation continue des taux de célibat. Ce phénomène touche actuellement 85% des jeunes âgés entre 15 et 29 ans, et 37% de ceux appartenant à la tranche d’âge 30-34 ans. Des jeunes qui, de plus en plus, n’ont plus à se marier pour convoler. N’en déplaise aux traditions et aux apparences affichées. (Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique-Tunis), N° 58 le 20 janvier 2007) Lien :  http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=1123

Textile

COMMENT LA TUNISIE A PU TENIR LE COUP

Par Jilani BEN MAHMOUD Voilà maintenant deux ans qu’on a totalement supprimé les quotas sur les exportations textiles vers le marché européen. La Chine en a bien tiré profit, passant d’une part de marché de 17% avant le démantèlement, à 30% actuellement. Et les prévisions pour l’année 2010 tablent sur une part chinoise de 40% du marché européen. Sans le moindre doute, dans le domaine textile, le marché européen est le plus important au monde. Sa situation est encore plus importante pour la Tunisie, puisque le secteur occupe, aujourd’hui, une grande place dans le tissu industriel tunisien : 40% de la main d’œuvre manufacturière, 43% des exportations. 7% du PIB et environ 2000 entreprises dont plus de 80% sont totalement exportatrices. A préciser, à ce niveau, que le statut totalement exportateur ne va pas disparaître avec l’ouverture du marché et le démantèlement tarifaire, car il y aura toujours un encouragement supplémentaire pour les activités destinées à l’exportation par rapport à celles qui exercent uniquement pour le marché local. Cela est un discours officiel. C’est ainsi dire que les craintes étaient en quelque sorte légitimes pour un secteur qui occupe une si importante place. Mais pourquoi cette crainte ne s’est-elle manifestée que tardivement, alors qu’on savait au préalable que ces quotas allaient être supprimés le 31 décembre 2004 ? Pourquoi, donc, a-t-on massivement investi dans le textile ? La réponse n’est pas sujette à grande réflexion. D’abord, le choix en faveur du textile, remonte à l’année 72 avec la promulgation de la loi relative à l’activité totalement exportatrice. Ensuite, jusqu’à l’année 2001, il n’y avait pas le problème chinois. L’annulation des quotas sur les importations textiles européennes ne concernaient que les pays membres de l’OMC, dont la Chine ne faisait pas partie. Pourquoi, parce que le régime de quotas était contradictoire avec le principe de libéralisation de l’économie. En outre, il n’y avait pas de quotas concernant la Tunisie. Le marché européen était totalement ouvert aux industriels tunisiens. A préciser également que, dans toute l’activité textile, le plus important pour l’industrie tunisienne était le prêt à porter. On n’est ni producteur de matière première ni fournisseur de produit semi-fini. Et le démantèlement des AMF classait le prêt à porter dans la dernière liste, dont le démantèlement des quotas n’allait se faire qu’à partir de l’année 2000. Jusque-là la Chine était toujours à «l’extérieur» de la mondialisation économique. L’on considérait que 1,5 milliard de consommateurs, allaient faire de la Chine un vaste marché pour les producteurs européens et américains, et pour les multinationales. Mais la Chine a été en fin de compte intéressée, et elle a adhéré à l’OMC en 2001. Ce qui l’a brusquement impliquée, à son avantage, dans ce processus de démantèlement des quotas. Son adhésion a fait d’elle non seulement un marché, mais aussi un gisement d’investissement important et donc, un exportateur potentiel très pesant dans les échanges mondiaux. Et la phobie s’installa. L’on a sérieusement craint pour ce secteur, non seulement en Tunisie, mais également chez tous les fournisseurs de l’Europe, surtout ceux dont l’activité était basée sur la sous-traitance. Et c’était du palpable, puisque rien qu’en 2006, l’on a fermé 47 unités. Les autorités de tutelle disent que ce n’était que des petits ateliers de sous-traitance, n’ayant pas adhéré au programme de mise à niveau. Sinon, le noyau dur du secteur est resté indemne. Les chiffres officiels de l’investissement dans le textile font état de plus de 120 nouveaux projets en 2006, dont plus de 50 sont des projets d’extension. De même pour l’export, on enregistre une légère baisse de 0,68% (-4% libellée en euros).  Les autorités sont encore rassurantes quand elles estiment que les exportations textiles en 2007 auraient à regagner leur tendance haussière. C’est une situation positive inattendue, car il y a deux ans, on prévoyait une catastrophe. C’est pourquoi d’ailleurs on a mis le paquet dans les industries mécaniques et électriques, qui ont fini par gagner du terrain, justement sur le compte du textile. Selon certains analystes et opérateurs du secteur, tunisiens et étrangers, l’on n’a pas pris en compte plusieurs facteurs : l’expérience de plus de 30 ans, la réactivité due à la proximité, le démantèlement des tarifs douaniers (la Chine n’a pas cet avantage) et tout récemment, la possibilité de cumuler les origines, pour bénéficier des exonérations douanières et de certaines taxes. Pour ce dernier aspect précis, l’accord de libre-échange signé entre la Tunisie et la Turquie est d’une importance capitale, dans la mesure où il offre une plus grande souplesse d’approvisionnement en matières premières et en tissu. C’est également un accord qui coïncide avec le passage de la sous-traitance à la cotraitance, ou autrement dit, à la prise en charge par les industriels eux-mêmes  de leurs sources d’approvisionnement et de leurs marchés… (Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique-Tunis), N° 58 le 20 janvier 2007) Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=1104  

 

Démission de Jamaï, un revers pour la presse au Maghreb

Sihem Bensedrine

Aboubaker Jamaï, directeur et fondateur du Journal hebdomadaire a annoncé, jeudi 18 janvier, sa démission du journal pour sauver ce magazine, considéré à juste titre comme le porte-drapeau de la presse indépendante au Maroc.

Cette décision fait suite aux visites d’un huissier de justice venu réclamer la « modique » somme de 3 millions de dirhams (270 000 euros) représentant l’amende à laquelle a été condamné le directeur du Journal Hebdo en avril 2006 pour avoir émis des doutes sur la crédibilité d’un rapport sur le Polisario réalisé par un obscur institut basé à Bruxelles, l’ESISC.

Cette démission à laquelle a été contraint l’un des journalistes du Maroc le plus éminent, réputé pour son professionnalisme et sa probité est un grave coup porté au journalisme au Maghreb. Nous autres Tunisiens, nous regardions vers le Maroc, comme LE pays phare pour une avancée possible dans notre Maghreb en matière de liberté d’expression. C’est là un revers que viennent de subir le Maroc et tous les journalistes maghrébins.

Il ne faut pas être devin pour comprendre qu’en fait c’est la ligne éditoriale du Journal qui avait été condamnée par les autorités, instrumentalisant la justice. C’est pour éviter que les huissiers saisissent le matériel du journal, comme ils l’avaient fait en 2004, suite à une plainte du ministre des affaires étrangères, que Jamaï a décidé de se séparer de ce qui a constitué sa vie, son journal.

La nouvelle de sa démission est tombée comme un couperet et ému ses amis et ses lecteurs dans tous les milieux au Maroc et dans le monde où Jamaï compte de nombreux amis qui reconnaissent en lui un professionnel de haut niveau, primé plusieurs fois; il est notamment lauréat du prix CPJ pour la liberté de la presse.

Depuis 1997, date de son lancement, le Journal Hebdo a davantage servi le Maroc que ses propres intérêts et a été mal payé de retour avec la chute vertigineuse de ses recettes publicitaires sous la pression du pouvoir; Pourtant il était la preuve vivante que le nouveau régime s’ouvrait réellement et que la liberté d’expression n’était pas que de façade ; et le régime ne se privait pas de l’utiliser comme «alibi» illustrant l’absence de la censure.

Plus il bousculait les lignes rouges et plus il faisait émerger un nouveau Maroc que les Marocains eux-mêmes découvraient comme un défi lancé à l’archaïsme qui les étouffaient 

Il faut rappeler que le Maroc a de tout temps toléré une presse partisane qui savait composer avec le pouvoir, même aux pires moments des années de plomb. Il n’en a pas été de même avec la presse indépendante, qui reste le baromètre de la tolérance des pouvoirs à la libre expression dans le monde entier.

Sur ce plan, le Maroc n’a pas que des « bons points » à afficher sur son tableau de chasse. Il y a eu l’affaire Lemrabet qui est un monument en matière d’inventivité pénale dans le monde!

Il y a eu l’affaire « Telquel » qu’on avait espéré être la dernière en matière de sanction de ceux qui ne se conforment pas aux lignes rouges.

La condamnation récente des journalistes de Nichane n’est pas non plus à l’honneur du pouvoir marocains.

On attribuait plutôt à la Tunisie et à l’Algérie l’art de faire disparaître les journaux sans laisser de traces; la politique d’étranglement financier des journaux – une méthode perfide qui tue les journaux sans faire couler de sang – a largement montré son efficacité dans la désertification du Paysage médiatique.

Le Journal Hebdo a subi ces dernières années toutes sortes de pressions et de harcèlements judiciaires qui ressemblaient à une véritable tentative de mise à mort. La mise en scène scabreuse de la « manifestation populaire » contre ce journal en février dernier était plutôt de mauvais goût;

Ce journal est et restera (s’il parvient à vivre en suivant la même ligne éditoriale) pour tous les Maghrébins une référence et un modèle à brandir à tous ceux qui pensent que les Arabes sont culturellement incompétents et incapables de rivaliser avec les journaux occidentaux qui constituent de véritables contre pouvoirs dans leurs pays.

Le rôle des journalistes n’est pas de tresser des lauriers à ceux qui gouvernent, mais de les éclairer sur les dysfonctionnements de la société et de les aider à prendre les bonnes décisions.

Nous avions tous osé rêver qu’il était possible de prendre nos repères chez nous. Je crois qu’il nous faut déchanter maintenant. Je suis personnellement très affectée par ce qui arrive à Aboubaker Jamaï, contraint à l’exil forcé ; parce que ce coup nous atteint de plein fouet et nous affaiblit tous. Aujourd’hui je suis très triste et pas très fière de Notre Maroc!

(Source : Kalima (Journal électronique – Tunis), N° 49 – Janvier 2007)

Lien :  http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=445


Le ralliement des régimes arabes «modérés» au plan Bush

Pr. Saïd Mestiri

Parmi les conditions jugées fortement souhaitables à Washington pour assurer le succès du nouveau plan Bush, figure le ralliement, sinon la participation effective des régimes arabes dits modérés à sa réalisation. On peut considérer que c’est désormais un fait acquis.

A la suite du dernier périple de Condolezza Rice au Moyen-Orient, on a vu l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie et les monarchies du Golfe proclamer, tour à tour, leur disposition à aider politiquement, financièrement et même militairement le gouvernement «légitime et démocratique» de l’Irak à assurer la stabilisation et la sécurisation du pays des deux fleuves et à préserver son intégrité territoriale.

Dans son discours de présentation du nouveau plan, le 10/1/2007 à la Maison-Blanche, le Président Bush, allant à l’encontre de l’opinion américaine et de la majorité au Congrès, n’a pas cru devoir tirer du fiasco irakien les mêmes conclusions que le rapport Baker-Hamilton.

L’ouverture d’un dialogue politique avec Téhéran et Damas, recommandée par les deux vétérans de la diplomatie américaine, serait pour lui un signe de faiblesse. Sa ligne est à la fermeté voire à la confrontation. En 2001, c’était l’Afghanistan first, en2003 ce fut l’Irak first et maintenant c’est l’Iran first : renforts navals au Golfe, dotation de missiles et anti-missiles Patriot, impatiences israéliennes et offensive médiatique.

A l’adresse des membres du gouvernement irakien de Nouri al Maliki et de la caste politique qui le soutient, la menace est précise : l’affectation du contingent supplémentaire des 24 000 G’Is est leur dernière chance de survie. C. Rice leur a même fixé à six mois ce dernier sursis,( ce dont d’ailleurs Maliki aurait pris ombrage et exhalé sa mauvaise humeur dans une récente interview au Times)

En direction de ses partenaires arabes « modérés », l’incitation de Bush n’en était pas moins suffisamment claire et impérieuse, il a déclaré : «Nous allons employer toutes les ressources de la diplomatie américaine pour susciter un soutien à l’Irak à travers tout le Moyen-Orient. Des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, les Etats du Golfe doivent comprendre qu’une défaite américaine en Irak ferait naître un nouveau sanctuaire pour les extrémistes et une menace stratégique pour leur survie».

En fait point n’était besoin de hausser le ton, ni d’appuyer sur la menace. On vivait plutôt sur l’impression qu’en l’occurrence, «il prêchait à des convertis», puisque déjà, dès la publication du Rapport Baker-Hamilton, le 7 décembre 2006, les tenants de ces régimes, spontanément ou après incitation (cf. voyage Dick Cheney en décembre en Arabie Saoudite) s’étaient mobilisés pour le dénoncer.

L’un avait parcouru les capitales européennes pour le «démolir», l’accusant d’amplifier le chaos dans une contrée déjà éprouvée, l’autre ameutant la communauté de ses voisins sur la menace d’encerclement Chiite et le troisième enfin attirant l’attention sur le danger encouru par tous ses homologues, en cas de désengagement des troupes américaines de la région. Et pourtant ce Rapport Baker-Hamilton avait placé le conflit israélo-palestinien et israélo-arabe à sa vraie place, au cœur des problèmes du Moyen-orient et l’avait intimement lié à la situation en Irak. (Il avait entre-autre stipulé de revenir aux frontières de 1967, préconisé le retour des réfugiés palestiniens et notamment recommandé la tenue d’une conférence internationale).

Que les Israéliens se soient donc attaqués d’emblée aux principales dispositions du rapport Baker-Hamilton et qu’ils se soient ralliés avec l’empressement que l’on sait au plan Bush, alimentant de surcroît l’escalade anti-iranienne, cela est dans l’ordre logique des choses ; mais cela nous conduit à nous demander à quels mobiles logiques ont obéi les Etats arabes dits modérés (huit selon les dernières informations) pour aller les rejoindre dans la même démarche.

Alors que l’ensemble de la communauté internationale déploie des efforts méritoires pour juguler les risques d’un nouveau conflit, alors que la grande majorité de l’opinion américaine et du Congrès des Etats-Unis s’évertue à limiter les velléités guerrières de leur Président, on assiste au niveau de ces dirigeants arabes «modérés» à une amplification outrancière du danger chiite et à une levée des inquiétudes. Faudra-t-il donc croire avec eux et selon le discours précité que la survie des régimes qu’ils défendent, ne pourra tenir à l’avenir qu’au prix d’un nouveau conflit dont nul ne pourra prévoir les développements ?

On savait jusqu’à présent que cette survie tenait en très grande partie à une politique sécuritaire coercitive et stricte, théoriquement «antiterroriste». La grande astuce était de la modeler savamment et de l’adapter à l’usage, de façon à écarter toute réforme démocratique sérieuse et à éliminer toute opposition.

Il faut espérer que les graves dangers que vit actuellement le Moyen-Orient seront à même d’inciter ces dirigeants dits «modérés» à réfléchir sérieusement et à revenir vers leurs peuples et leurs opinions. Ils pourront ainsi découvrir qu’il existe d’autres méthodes pour aborder ces problèmes, qui leur permettront de s’insérer plus efficacement dans les réalités et les valeurs du monde moderne.

En chemin ils rencontraient les dirigeants israéliens qui avaient de leur coté émis les plus grandes réserves sur les recommandations du plan Baker-Hamilton.

(Source : Kalima (Journal électronique – Tunis), N° 49 – Janvier 2007)

Lien :  http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=444 


 
 
Cette note d’analyse a été publiée le mardi, 12 Décembre 2006, par le président de l’ESISC (European Strategic Intelligence and Security Center) (*). Nous la re-publions aujourd’hui à l’attention de nos lecteurs.  

 
NOTE D’ANALYSE 12/12/2006

ATTENTAT DE BOUCHAOUI : QUESTIONS ET LEÇONS

Par Claude MONIQUET, Président de l’ESISC En résumé: – L’attentat de Bouchaoui témoigne de la réalité du ralliement du GSPC à al-Qaïda. – Les intérêts occidentaux sont à nouveau visés en Algérie, pour la première fois depuis des années. – Le GSPC semble avoir retrouvé une partie de sa force de frappe et, en tout état de cause, est présent à Alger. – D’autres attentats sont à craindre, en Algérie et peut-être ailleurs dans la région ; ils seront dirigés prioritairement contre les intérêts français et américains. A) Préambule Dimanche, en fin de journée, un attentat a visé, à Bouchaoui (15 kilomètres d’Alger), deux bus transportant des employés de la société américaine Brown Roots and Condor (BRC). Bilan : un mort et neuf blessés (voir notre brève analytique du 11 décembre, 19 :12). Un évènement banal, à première vue, dans un pays où un terrorisme que l’Etat algérien s’acharne à qualifier de «résiduel » tue, au minimum, plusieurs centaines de personnes par an. Et rien de comparable, bien entendu, avec les massacres quotidiens qui se déroulent en Irak. Pourtant, cet attentat « mineur » – pour autant que l’on puisse employer ceterme lorsqu’il y a mort et mutilations d’hommes – mérite que l’on s’y arrête car il pourrait bien être chargé de lourdes significations. Et ce, pour trois raisons : le lieu de l’attentat, la cible visée et lemode opératoire. B) Le lieu de l’attentat Le lieu de l’attentat, d’abord: il s’est produit dans grande banlieue d’Alger, dans un quartier extrêmement protégé où habitent plusieurs hauts responsables du gouvernement et qui abrite des entreprises étrangères et un grand hôtel international, le Sheraton. Ce quartier s’est particulièrement développé depuis une dizaine d’années, précisément parce qu’il permettait, non loin de la capitale, de vivre et de travailler à l’abri du terrorisme. L’hôtel Sheraton, lui, abrite des expatriés qui y vivent à l’année et des hôtes officiels du régime. Nous y avons-nous-mêmes séjourné il y a quelques années à l’occasion d’une conférence internationale et nous pouvons donc témoigner que l’endroit est particulièrement sécurisé. Pourtant, un commando lourdement armé (voir ci-dessous) a pu y pénétrer, y préparer un attentat, passer à l’action et, apparemment, décrocher après celle-ci sans être autrement inquiété. Par ailleurs, on notera que, depuis des années, la plupart des actions violentes impliquant des terroristes se résument souvent à des accrochages qui se produisent dans des zones montagneuses ou boisées et, le plus souvent, très éloignées de la capitale. Depuis plusieurs années, celle-ci n’avait plus été le théâtre d’attentats. Or, le 29 octobre dernier, des attentats contre les commissariats de police de Reghaia et de Dergana (des quartiers périphériques d’Alger) avaient fait trois morts et 24 blessés. La nouvelle attaque de ce week-end est donc le troisième attentat à se dérouler non seulement dans l’Algérois mais, de plus, à proximité immédiate de la capitale. Cette action signe, de manière peu équivoque, l’existence d’au moins une cellule terroriste active (et, sans doute, au vu de ses modes opératoires, assez importante et très structurée) dans la région d’Alger. Une première depuis le début des années 2000 et, en tout état de cause, une mauvaise nouvelle pour un gouvernement qui a tout joué sur la politique de « réconciliation nationale» pour tourner définitivement la page des années de plomb. C) La cible choisie La cible choisie est particulièrement symbolique puisqu’il s’agit des travailleurs d’une société américaine. Deux remarques s’imposent de prime abord: d’abord, depuis plusieurs années, les étrangers n’avaient plus été ciblés par le terrorisme en Algérie, ensuite, et même au plus fort de la crise des années quatrevingt- dix, jamais des ressortissants ou intérêts américains n’avaient été attaqués. En frappant des étrangers travaillant pour une société américaine, les terroristes effectuent donc, en une seule fois, un double saut qualitatif. Le GSPC (Groupement salafiste pour la prédication et le combat), qui a revendiqué hier soir l’attentat de Bouchaoui, met d’ailleurs en garde contre de nouvelles attaques contre les intérêts américains en recommandant aux Algériens de se tenir « à distance des intérêts des infidèles pour éviter tout dommage qui pourrait vous advenir en vous mêlant à eux au moment où ils sont visés ». On soulignera que le GSPC, après avoir longtemps gardé une position attentiste par rapport à la mouvance du Djihad global et s’être concentré sur le Djihad local, s’est officiellement rallié, courant 2006, à al-Qaïda. L’annonce officielle de ce ralliement avait été faite le 11 septembre dernier, cinq ans jour pour jour après les attentats de New-York et Washington, par Ayman al- Zawahiri, numéro deux d’al-Qaïda, qui avait annoncé dans une déclaration vidéo que le GSPC avait fait allégeance à Oussama Ben Laden et intégré la mouvance al- Qaïda. Al-Zawahiri ne cachait pas vouloir faire de l’organisation algérienne le fer de lance d’attaques à venir contre la France et contre les Américains, le GSPC étant appelé à devenir « un os dans la gorge des croisés américains et français ». Des intérêts longtemps divergents se rencontraient ainsi. Le GSPC, fortement affaibli en Algérie, – il n’y compterait plus que quelques centaines de´membres actifs –pouvait espérer se refaire une deuxième jeunesse en se liant au terrorisme international. Al-Qaïda, quant à elle, pouvait espérer´trouver, enfin, l’organisation qui lui permettrait, d’une part, de frapper la France et, d’autre part, de s’installer durablement dans le Maghreb. Car le GSPC, dopé par cette alliance, a désormais des visées régionales. Ainsi, ces derniers mois, plusieurs ressortissants marocains ou tunisiens ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de se rendre en Algérie pour s’y entraîner dans des maquis du GSPC. D)Lemode opératoire Pour commettre l’attentat de dimanche, le GSPC a dû, obligatoirement, effectuer des repérages étalés sur plusieurs jours de manière à vérifier les horaires des bus qui ont été attaqués. Il a ensuite posé des charges explosives le long de la route et a encore eu la capacité de développer une puissance de feu suffisante pour faire plusieurs blessés, tout en affrontant les gendarmes qui escortaient le convoi. Après quoi, les terroristes semblent s’être retirés sans subir de pertes malgré l’ampleur des opérations de ratissage menées par les forces de l’ordre (il y a fort à parier que, après une telle action, les autorités n’auraient pas manqué de faire état de la mort ou de la capture de certains des assaillants, si cela avait été le cas…) Plus que de la chance, cette séquence d’action semble prouver de bonnes capacités de recueil de renseignement, un réel savoir-faire tactique, une grande décision dans l’action et la possession de moyens militaires performants et bien utilisés, le tout accompagné par une grande discipline, dans l’approche comme au feu et dans la retraite. L’opération elle-même a été, de surcroît, servie par une logistique apparemment sans faille, que ce soit dans la fourniture des armes, dans la mise à disposition des moyens de déplacement et dans le choix et la gestion des planques sur lesquelles les terroristes se sont probablement repliés. Bref, ici aussi, un nouveau qualitatif : le GSPC qui a commis l’attaque de Bouchaoui ne semble plus avoir grand chose à voir avec l’organisation aux abois à laquelle on s’était habitué depuis quelques années. E) Les erreurs de BRC Les premiers responsables de la sécurité des employés et expatriés des grandes sociétés occidentales sont évidemment ceux qui les envoient sur place. De ce point de vue, on s’étonnera que, plus de quatre ans après l’attentat de Karachi qui avait coûté la vie à plusieurs techniciens français se déplaçant, précisément, en autobus, les responsables de la sécurité de BRC aient continué à privilégier pour leurs employés ce mode de déplacement. Celui-ci a, en effet, le double désavantage d’être particulièrement visible et de permettre aux terroristes d’espérer faire un « carton plein » en maximalisant le nombre de victimes potentielles d’une attaque. La présence plus ou moins massive de policiers et de gendarmes autour de ces convois n’offre qu’une illusion de protection mais peut, au contraire, agir comme un aimant sur les terroristes auxquels elle signale, de surcroît, l’importance du convoi. La réponse à cette menace est pourtant connue et réside en l’utilisation de voitures individuelles (éventuellement blindées), ne transportant que quelques personnes à la fois et couvertes par un dispositif de sécurité léger mais disposant d’une grande puissance de feu. Outre le fait que l’ensemble est plus discret et nettement plus mobile, en cas de drame, l’ampleur de celui-ci est évidemment limitée. En guise de conclusion On aimerait se tromper mais les faits sont parlants. Faute d’une réaction appropriée des services de sécurité algériens et

d’une coopération sans faille entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie

, mais aussi entre ces pays et leurs alliés hors-zone, on est peut être à la veille d’une nouvelle flambée de violence terroriste non seulement en Algérie mais peut-être

dans l’ensemble du Maghreb

et en France. Si cette hypothèse pessimiste se réalise, on pourrait assister à une succession plus ou moins rapprochée d’attentats visant non plus la population, comme dans les années quatre-vingt-dix, mais les autorités et les intérêts étrangers. L’image de corruption des autorités et le sentiment antioccidental prévalant dans une bonne partie du monde arabe depuis 2001 pourraient permettre au GSPC et aux organisations qui le rejoindraient de procéder à des recrutements importants du point de vue numérique, et offriraient dès lors à la mouvance du Djihad globale la perspective d’ouvrir un « nouveau front » nettement plus proche de l’Europe et de ses Croisés que ne l’est le front irakien. (Source : le site de l’ESISC (European Strategic Intelligence and Security Center), le 12 décembre 2006) Lien : http://www.esisc.org/Attentat%20de%20Bouchaoui.pdf

(*) Qu’est ce que c’est l’ESISC

(*) Fondé en mai 2002, l’ESISC (European Strategic Intelligence and Security Center) a repris à son compte, dès sa création, le travail d’observation et d’analyse du terrorisme international et des questions stratégiques qui était mené depuis plus de vingt ans par certains de ses promoteurs. Il a été créé à l’initiative de Claude Moniquet, ancien journaliste auteur spécialisé, expert internationalement reconnu en matière de contre-terrorisme, et par quatre autres associés : Genovefa Etienne, Frédéric Moser, Ingrid Morvan et Marc Borry. Notre équipe compte aujourd’hui plus de 25 personnes, chercheurs et analystes, spécialisés dans les questions touchant le terrorisme, le Proche et le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine, les questions militaires etc. Outre une structure centrale à Bruxelles, l’ESISC compte aujourd’hui un bureau à Paris et un autre en Afrique du Nord. Nous disposons de trois sites internet : www.esisc.eu, et www.strategicasiaonline.org (en français et en anglais) pour toutes les questions concernant la sûreté et les affaires économiques et industrielles en Chine et dans le reste de l’Asie. Inscrivant sa démarche dans la réflexion globale sur les questions de sécurité qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001 et dans la problématique plus vaste de la privatisation partielle de la sûreté et du renseignement, l’ESISC est donc à la fois un « think tank » à l’anglo-saxonne, qui s’est donné pour mission d’intervenir dans le débat public et de sensibiliser la société aux questions de sécurité, et un véritable acteur de la sécurité stratégique. Il mêle à la fois la recherche fondamentale, la recherche appliquée et des activités d’analyse, de conseil et de formation dispensées au profit de ses partenaires (voir la rubrique « Nos services »). L’expertise de l’ESISC porte notamment sur les questions de sécurité au sens large : terrorisme et contre-terrorisme, renseignement, conflits de basse intensité, conflits ethniques et religieux, antisémitisme et racisme, islamisme et les autres formes d’extrémisme politique ou religieux, crime organisé et corruption, sécurité économique. L’ESISC est très régulièrement cité dans les médias internationaux (voir la rubrique « L’Esisc dans les médias »). Son président, Claude Moniquet, est un hôte fréquent des « talk-show » et journaux télévisés ou radiodiffusés, en Europe comme en Amérique du Nord, au Maghreb ou au Moyen-Orient. Le travail des analystes de l’ESISC s’appuie : Sur le dépouillement systématique de toutes les « sources ouvertes » (journaux, revues, livres…) disponibles sur les questions du terrorisme et de la violence politique et les problèmes stratégiques. Sur des relations étroites et des échanges avec d’autres centres de recherche, notamment aux Etats-Unis, en Europe, au Proche-Orient et en Asie du Sud. Sur des rencontres régulières avec des responsables politiques et militaires et des membres de la communauté du renseignement. Sur des missions de terrain ponctuelles effectuées par des chercheurs de l’ESISC ou d’autres experts mandatés par eux. Cette approche systématique permet à l’ESISC de créer et de développer des systèmes d’analyses prospectives, des bases de données (biographiques, géographiques, thématiques et, en matière de terrorisme et de criminalité organisée, par « groupes auteurs » et par « groupes cibles ») et d’autres instruments qui concourent à l’évaluation permanente des tensions, de la menace générale et de la menace relative rapportée à une/des cible(s) donnée(s). L’ESISC est indépendant de toute autre organisation, il est politiquement neutre et se finance par ses contrats de recherche et de consultance, la vente de ses publications, des tournées de conférences ou des donations. L’ESISC inscrit son action dans le contexte du renforcement du lien transatlantique et du soutien des démocraties dans leur lutte contre le terrorisme et les autres menaces. L’ESISC collabore avec des associations et centres de recherche similaires, en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et aux Etats-Unis. Il collabore étroitement, entre autres, avec la Foundation for the Defense of Democraties et l’Investigative Project, à Washington ou www.argentura.ru à Moscou. L’ESISC publie par ailleurs de nombreuses notes d’analyse et de synthèse qui sont disponibles sur son site Internet : www.esisc.eu    


Conférence du Cheikh Salah Kamel, président de l’ICCI

La «zakât», fondement de la solidarité

Présent parmi nous depuis quelques jours, le Cheikh Salah Kamel, président de la Chambre islamique de commerce et d’industrie (ICCI), a donné hier une conférence à Tunis pour y présenter à un aréopage de représentants de la religion, mais aussi d’hommes d’affaires, une idée dont il a la paternité: créer, à l’échelle islamique, une structure chargée d’encourager et d’organiser la collecte de fonds au titre de la «zakât», c’est-à-dire de ce troisième pilier de l’Islam en vertu duquel chaque citoyen doit contribuer par une part de ses entrées d’argent à l’assistance aux nécessiteux. La pratique effective de la zakât, explique le Cheikh Salah Kamel, présente un ensemble d’avantages du point de vue économique. Elle exige du promoteur qu’il accorde une attention particulière à la rentabilité de ses projets, d’autant plus que la «zakât» est produite à partir du chiffre d’affaires et non des bénéfices; elle contribue à combattre le chômage en soutenant la consommation, donc la production, ravive le sens de la responsabilité du monde des affaires à l’égard de la société… Cette structure internationale, dans l’esprit du conférencier, aurait des représentations dans chacun des pays membres de la Chambre islamique où la priorité serait donnée de répondre aux besoins locaux mais qui pourrait ensuite élargir le champ de ses bénéficiaires. Au cours du débat, l’on a rappelé que l’expérience tunisienne dans le domaine de la solidarité et de l’équilibre entre les volets économique et social peut elle-même inspirer d’autres initiatives et que, d’autre part, une telle structure permettrait de mettre de l’ordre dans le système de distribution des fonds de la zakât, qui profitent trop souvent, dans le monde musulman, à des structures aux actions inavouées qui se vouent parfois à donner la mort à ce qui est vivant, selon les termes du président de la séance, M. Jelloul Jribi, qui représente le Conseil supérieur islamique. R.S. (Source : « La Presse » (Quotidien- Tunis), le 20 janvier 2007)
 

 
Message des membres du Conseil supérieur islamique, des professeurs et cheikhs au Chef de l’Etat

Appel à Ben Ali à se porter candidat à la présidentielle de 2009

• Rejet catégorique de tout extrémisme et attachement aux valeurs et préceptes éclairés de l’Islam Le Président Zine El Abidine Ben Ali a reçu, des membres du Conseil supérieur islamique, des professeurs et des cheikhs participant au séminaire scientifique sur « Le concept de la Zakat, la raison de son institution et les moyens de la mettre au service du développement intégral », un message dans lequel ils ont loué les efforts méritoires du Chef de l’Etat et sa vision clairvoyante en vue d’élever haut l’étendard de l’Islam, de préserver ses préceptes et ses symboles sacrés et d’honorer ses penseurs. Ils ont salué les initiatives du Président Ben Ali qui ont conforté l’entraide sociale, faisant de la solidarité une valeur essentielle dans le projet civilisationnel du Chef de l’Etat. Ils ont, également, rendu hommage à sa vision éclairée de l’ijtihad, conciliant authenticité et modernité. Les membres du Conseil supérieur islamique, les professeurs et les cheikhs participant à ce séminaire scientifique ont souligné leur refus absolu du repli sur soi, du fanatisme et de l’extrémisme, ainsi que de toute forme de violence, fustigeant toute tentative visant à porter atteinte à la patrie et à son invulnérabilité. Ils ont souligné leur attachement aux valeurs et aux préceptes éclairés de la sublime religion islamique. Les participants à cette conférence ont, par ailleurs, exhorté le Président de la République à présenter sa candidature à l’élection présidentielle 2009 en vue de poursuivre la conduite de la marche réussie de la Tunisie, de consolider ses acquis, de conforter son rayonnement et de garantir un avenir porteur à ses générations. (Source : « La Presse » (Quotidien- Tunis), le 20 janvier 2007)  

Communications – Recherche sur l’histoire de la presse en Tunisie Un riche patrimoine…

1800 périodiques durant l’ère coloniale

SALAH  BEN  HAMADI. De création récente dans le domaine, l’Unité de recherche dans l’histoire de la presse tunisienne et maghrébine de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) s’active à promouvoir les activités de recherche sur ce riche terrain resté faiblement défriché et étudié par les chercheurs et les spécialistes malgré l’intérêt scientifique et civilisationnel que la presse présente, en elle-même, comme indicateur d’opinions, outre son rôle de source d’informations incontournable. Dans cet esprit, l’Unité de recherche signalée  a organisé, hier , au siège de l’IPSI, au Campus universitaire de la Mannouba , une Conférence scientifique sur la presse tunisienne des origines à la fin de la première guerre mondiale, en 1920, avec la participation d’une élite de chercheurs et de professeurs universitaires spécialisés ayant, déjà, à leur actif, beaucoup de travaux publiés sur le sujet. Ainsi, le directeur de l’IPSI, le professeur Mohamed Hamdane, auteur de quatre livres sur le sujet dont un guide des périodiques parus en Tunisie, a recensé plus de 1800 périodiques parus , dans notre pays, notamment durant la période coloniale précédant l’indépendance, en 1956 et dont beaucoup, peu connues, étaient à caractère régional et local. Trois journaux avaient paru dans la seule ville de Monastir, alors que la ville de Jendouba, alias Souk el Arbâa avait, aussi, son propre journal local. Cette richesse de notre patrimoine national en matière de presse et de journalisme doit nous inciter à l’étudier et à la mettre en valeur, afin de nous inspirer de son apport dans la refondation et le développement de notre production journalistique actuelle, a-t-il dit. Le directeur de l’Unité de recherche, le Dr Ahmed Touili, très connu dans les milieux scientifiques et du grand public pour ses nombreux ouvrages de recherche historique et sociale et ses participations régulières dans les manifestations scientifiques et culturelles, a indiqué que l’Unité de recherche  a été créée dans ce but et compte faire un inventaire complet de la presse tunisienne, des origines jusqu’à nos jours, de sorte que cette première Conférence scientifique en est l’amorce, en portant sur la période allant des origines à la fin de la première guerre mondiale, en 1920. En effet, la presse utilisée principalement comme source d’informations sur les évènements du  passé, constitue, en elle-même, un sujet de recherche hautement instructif, au vu de son importance intrinsèque, et elle offre, sur ce plan, plusieurs axes de réflexion et d’études, comme l’illustre, d’ailleurs, le programme de la Conférence en proposant des interventions sur des thèmes aussi variés que le cadre juridique de la presse tunisienne  durant la période considérée, la contribution de la presse à l’enrichissement et la modernisation de la langue, le thème de l’identité dans la presse juive , les origines de la presse sportive en Tunisie., le journal arabe  » Al Moustaquel » et sa réaction face à l’établissement du protectorat français en Tunisie, la presse régionale en Tunisie, la presse satirique en Tunisie, le rôle de la presse en Tunisie , et plus particulièrement, le Journal Officiel de la Tunisie , ou  »Arrayed Ettounsi », au  19ème siècle, dans la promotion du développement et du progrès à travers la traduction et l’enrichissement du référentiel conceptuel. Le directeur de l’IPSI a assuré que les actes de la Conférence seront publiés et mis à la disposition de tous les intéressés. A cet égard, les intervenants ont mis l’accent sur la place particulière que le journal  »Arrayed Ettounsi », aujourd’hui  le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), occupe, dans l’histoire de la presse tunisienne et maghrébine, en étant le premier journal tunisien paru, en Tunisie, en 1860, malgré la parution d’un unique  numéro d’un journal italien en 1838, et le seul , dans le monde arabe et dans le monde en général, qui se prévaut d’une longévité de 146 ans, sans interruption, outre son rôle dans la diffusion des idées réformistes au 19ème  ,  grâce, notamment,  à l’action de ses deux premiers directeurs, le Général Hassine, et le savant réformateur Mohamed Bayeram 5, sous l’impulsion du ministre réformateur, Kheireddine Pacha. *** Les intervenants ont mis l’accent sur la place particulière que le journal  »Arrayed Ettounsi », aujourd’hui  le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), occupe, dans l’histoire de la presse tunisienne et maghrébine, en étant le premier journal tunisien paru, en Tunisie, en 1860, malgré la parution d’un unique  numéro d’un journal italien en 1838, et le seul , dans le monde arabe et dans le monde en général, qui se prévaut d’une longévité de 146 ans. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis) du 20 janvier 2007)  

L’ex-directeur du programme « Pétrole contre nourriture » inculpé pour corruption aux Etats-Unis

L’ex-directeur du programme « Pétrole contre nourriture » de l’ONU en Irak, le Chypriote Benon Sevan, a été inculpé, mardi 16 janvier, de corruption par un tribunal new-yorkais. Selon le chef d’accusation, M. Sevan, 69 ans, aurait reçu 160 000 dollars du gouvernement irakien par l’intermédiaire d’Ephraïm Nadler, 79 ans, autre Chypriote également inculpé mardi. La justice américaine a émis des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre des deux hommes, et réclamé leur extradition. Benon Sevan risque jusqu’à 50 ans de prison, Ephraïm Nadler 112 ans. « Le programme ‘Pétrole contre nourriture’ a été mis en place pour fournir de l’aide humanitaire au peuple irakien et non pour aller dans les sacoches de fonctionnaires corrompus », a déclaré le juge Robert Morgenthau. Au total, la justice américaine a inculpé 14 personnes pour corruption dans cette affaire. Le premier fonctionnaire des Nations unies à être accusé fut, en août 2005, le Russe Alexander Yakovlev, qui était l’un des responsables des marchés publics à l’ONU. Le programme « Pétrole contre nourriture », établi par le Conseil de sécurité, avait permis à l’Irak de vendre sous contrôle des Nations unies, de 1996 à 2003, des quantités limitées de pétrole et d’acheter en échange des biens pour sa population, alors que le pays était soumis à un embargo international après l’invasion du Koweït. Mais le gouvernement irakien avait perverti le système et plusieurs milliards de dollars avaient été détournés. Le scandale avait été révélé en janvier 2004, et Benon Sevan avait démissionné de l’ONU en août 2005. Une commission d’enquête indépendante avait été confiée à l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, Paul Volcker. Ses rapports détaillaient les nombreuses faiblesses et erreurs dans la gestion du programme par l’ONU, ainsi que des cas de corruption. Plusieurs gouvernements avaient ensuite lancé des enquêtes sur leurs ressortissants cités dans ces rapports. (Source : LEMONDE.FR, le 16 janvier 2007)


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