HCR: High Commissioner to Tunisia
Xinhua: Tunisie: 9 candidats à l’émigration clandestine interceptés en mer
Espacemanager: Facebook: 404 File Not Found – Commentaires
Astrubal : Tunisie : les commentaires que l’on censure sur Espacemanager.com
AFP: Accord italo-libyen sur la colonisation: ni un précédent, ni une référence pour Paris
AFP: Chavez veut des ‘excuses’ pour les ‘génocides’ en Afrique et en Amérique latine
Tunisia Watch: La Libye clos son différend avec l’Italie sur leur legs colonial
Mouhieddine Cherbib: Le Maghreb est entré dans la dynamique altermondialiste cet été
Me Kamel Chaabouni: l’etat d’israel est l’etat des juifs mais aussi de tous les palestiniens, il faut le reconnaitre !
The Observer : Democracy triumphs through example, not force
Antonio Guterres, le haut commissaire pour les réfugiés en visite en Tunisie
High Commissioner to Tunisia
High Commissioner António Guterres arrived in Tunis yesterday evening (Monday) for a two-day visit at the invitation of the Government of Tunisia.
His mission is aimed at strengthening cooperation between UNHCR and Tunisia, and at reinforcing UNHCR’s presence in the country through the establishment of a full-fledged representation.
Mr. Guterres will meet with the President, the Minister of Foreign Affairs, the Minister of Justice and Human Rights, the Minister of National Defense and other senior government officials as well as the UN Country Team, UNHCR partners and staff.
Upon request of the Tunisian government, UNHCR started its operation in the country in 1957 to assist several thousand Algerian refugees who had arrived in the country. Since 1963, UNHCR has maintained an Honorary Representation in Tunis.
(Source: le site official du HCR, le 2 septembre 2008)
Lien:www.unhcr.org/briefing-notes
Tunisie: 9 candidats à l’émigration clandestine interceptés en mer
2008-09-02 07:07:50 TUNIS, 1er septembre (Xinhua) –Neuf Tunisiens candidats à l’émigration clandestine, ont été interceptés dimanche en mer alors qu’ils tentaient d’atteindre les côtes italiennes à bord d’une embarcation artisanale, a indiqué lundi le quotidien tunisien’ Al- Isboui’. Selon le journal tunisien, ces candidats à l’émigration clandestine, étaient partis vendredi à minuit de la plage de Raf- Raf du gouvernorat de Bizerte (65 km au nord de Tunis), à bord d’une embarcation volée. Toutefois, une patrouille de la garde maritime tunisienne a pu intercepter l’embarcation non loin des côtes de l’ile italienne de ‘Pentalaria’. Ces candidats à l’émigration clandestine sont arrêtés, et ils devraient être présentés devant le procureur de la république près du tribunal de Bizerte, précise la même source.
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404 file not found ou encore HTTP 404 – fichier introuvable, ce sont les messages que nous sortent les différents browsers depuis le 24 Août 2008 à chaque fois que nous tapons l’adresse www.facebook.com. Révolu le temps du chat classique à travers ICQ, MIRC etc., avec l’avènement de la nouvelle génération du web, nous commençons à voir défiler le web participatif et les réseaux sociaux (HI5, Myspace, Facebook etc..) Ces derniers ont fait leurs preuves et le chef de file est désormais Facebook qui, avec 132 millions de visiteurs pour le mois de juin devient le réseau social le plus visité au monde. En Tunisie, nous avons plus de 153.000 abonnés au réseau ADSL et si on considère que pour chaque abonnement 2 personnes se connectent nous avons là plus de 300.000 internautes qui utiliseraient internet fréquemment dont au moins le cinquième possède un compte Facebook. Avec ce calcul d’épicier, et si mon compte est bon, la Tunisie en compterait au moins 60.000 membres et dont, au moins, la moitié est ‘Addicted’ à cette plate-forme. Depuis le 24 Août 2008, l’accès à ce site n’est plus possible. Certains parlent de problèmes techniques vu que Facebook s’ouvre encore sur des adresses telle que www.www.facebook.com et d’autres évoquent tout simplement le blocage du site en d’autres termes la censure. Supposons que ce soit bel et bien de la censure; Un site aussi populaire que Facebook, qui mobilise autant d’internautes tunisiens représente une aubaine pour des personnes malintentionnées afin d’essayer de manipuler des concitoyens et de répandre des mensonges, calomnie et autres injures. Certains diront que ce n’est pas une raison pour bloquer l’accès à un site arguant que les tunisiens sont responsables et discernent le bien du mal. il ne s’agit pas ici de trouver des excuses ou des circonstances atténuantes au ‘blocage’ du site (encore faut il rappeler que ce n’est pas sûr que le site ait été fermé intentionnellement) mais il faut reconnaître qu’en laissant les choses comme elles sont, nous risquons de tomber dans une banalisation dangereuse de la calomnie et qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression. Si Facebook a été censuré c’est donc explicable mais certains se demandent s’il n’aurait pas été mieux de laisser ces pseudo opposants parler pour mieux les démasquer ? Enfin, pour que les choses soient claires, nous ne devons pas oublier que la Tunisie est bel et bien en train d’avancer sur tous les plans et pour la démocratie nous avons peut être encore du chemin à parcourir mais évitons d’être pessimiste et regardons plutôt une fois derrière nous pour évaluer le chemin déjà parcouru et ce qui a été réalisé depuis deux décennies.L.M.H |
Commentaires (19)
A vos marque: Facebook Le re-open
19 mardi, 02 septembre 2008 13:09
Chée
Chers amies et amis: je vous signale que grâce à vos commentaires sur espace manager (journal à ma surprise lu par un nombre relevé de personnes y compris de grande personnalité qui ont mis la pression sur l’ATI) Le face book re-fonctionne enfin..
Bravo à tous et bravo à ce site au sujet de face..
18 mardi, 02 septembre 2008 13:00
nas
La blogosphére tunisienne ? C’est grâce à elle que la dictature se permet tout, si cette blogosphére se mobilise un tant soi peu dans le sens des solidarités, et juste pour la liberté d’exister des uns et des autres, se mobiliser tous ensemble pour une valeur commune, la liberté, tous ensemble, les blogs politiques, culturels, potiches, merguez, beau matin, en prenant le risque d’être interdits par l’ATI et toujours recommencer, nous sommes des centaines, et sous le nombre et la permanence de la résistance, aucun pouvoir ne pourra rien!!!Au lieu de cela , beaucoup font les carpettes, d’autres l’individualisme des lâches…akta rassi waoudrab, en fait tunichiens de mes deux vous méritez ce qui vous arrive , l’ATI, la dictature et toutes les catastrophes à venir.Quand je lis cet anonyme d’ASTRUBAL qui sur son médiocre site réfugié en HOLLANDE, lui qui censure à tout va, et qui vient donner ici des leçons d’éthiques journalistiques, planqué derrière son masque, je rigole jaune, et je dis que le net tunisien en fait, mérite toutes les catastrophes. Nasser Hammemi résident tunisien
Quelle hypocrisie !
17 mardi, 02 septembre 2008 12:59
Khaled
‘Mais évitons d’être pessimiste et regardons plutôt une fois derrière nous pour évaluer le chemin déjà parcouru et ce qui a été réalisé depuis deux décennies.’ Oui, soyons optimistes, en Tunisie tous les sites censurés ne le seront plus, tous les journaux et les journalistes seront libres d’écrire ce qu’il veulent, et il n y aura plus de chômage. Monsieur L.M.H, je vous plains. Je ne vous trouve aucune excuse qui justifie votre défense a cette censure. Priver des milliers de jeunes tunisiens de cette simple distraction qu’est Facebook sous prétexte que quelques esprits libres y ont trouvé une fenêtre pour s’exprimer ne peut pas se justifier. J’espère qu’en lisant les commentaires qui ont suivi votre article, vous allez réfléchir plus avant d’écrire votre prochain texte.
juste pour dire que…
16 mardi, 02 septembre 2008 10:56
wassim
En ayant parcouru l’ensemble des commentaires, je suis carrément impressionné par l’éloquence des internautes tunisiens. Dommage qu’il faille obliger les gens à sortir de leur gants pour s’en rendre compte…
internet el 3ahd el hajari
15 mardi, 02 septembre 2008 08:27
bent touniss
A quoi sert exactement cet article? Au premier degré, il s’agit de confirmer que facebook tunisia a fait naufrage, au second degré(qui n’est pas si explicite que ça), il s’agit de se féliciter de ça. Alors chers amis que vous soyez adeptes ou pas de la facebookmania, félicitons nous car nous ne pouvons même plus pouvoir nous connecter pour être en contact avec nos copains via facebook, fini les retrouvailles avec les amis perdus, fini les petites infos sur les potes, fini les invitations aux événements culturels(en plus quelle idée!)… Chers internautes tunisiens du facebook, j’ai de la peine pour vous, mais surtout pour moi, car je trouvais que c’était un bon moyen pour rester en contact avec ma Tunisie, mais quelle connerie! Et vive la CENSURE!
c grave !!
14 mardi, 02 septembre 2008 08:12
mariem
ce qui se passe est vraiment grave c tout ce que je peux dire arretez de raler : ça ne sert absolument à rien!
étonnant de voir un article comme ça….
13 lundi, 01 septembre 2008 22:45
jean pierre
business man en France, c’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé des amis tunisiens avec qui j’avais entamé des contacts et des échanges afin de faire des affaires dans le domaine du tourisme notamment en leur apportant des clients. facebook a été l’outil parfait pour y parvenir. je ne peux pas comprendre qu’un site comme celui la puisse être censuré dans un pays qui essaye d’aller de l’avant. comment empêcher tous cette jeunesse brillante d’y accéder? de communiquer, de vivre?? je pense que les personnes qui prennent la décision de censurer facebook font une erreur car l’avenir de cette jeunesse c’est via internet et franchement laisser les vivre. si la démocratie est en route épargnez leur les check-points tout les 100m …
Pour ou contre
12 lundi, 01 septembre 2008 21:33
H&M
Ce que je voudrais savoir à travers cet article d’une rare bravoure, êtes vous tout simplement en train de nous expliquer qu’il est bon de couper l’accès à Facebook pour nous protéger des méchants petits hommes verts de la planète ou bien êtes vous tout de même un peu outré par ce genre de procédure….? Il semble tout de même à travers vos formules diplomatiques (des fois que vous pourriez choquer quelqu’un…) qu’il s’agit d’une belle forme d’article autocensuré… encore un peu de courage vous y parviendrez bientôt. J’ai eu l’occasion également de parcourir un autre article concernant facebook et google sur ce site que je croyais crédible… je pense que nous avons atteint les limites du tolérable et le coté obscur de la force nous menace… A bon entendeur salut!
Suis peut être contre cet article mais je suis heureux d’avoir pas censuré les commentaires
11 lundi, 01 septembre 2008 14:51
ABA
C’est la première fois que je vois dans un espace tunisien tant de courage pour donner des avis librement même si c’est un peu dure! Des commentaires à mon étonnement qui ne sont pas censurés par espace.manager : Bravo c’est un pas de géant vers ce dialogue des jeunes qui commence à fleurir et merci pour ce site qui donne l’occasion de s’exprimer… ‘Je donnerai ma vie pour que tu t’exprime librement même si je suis contre ton avis’.
C’est nul !!
10 lundi, 01 septembre 2008 13:58
Lamia
Je parle autant de la censure de facebook que de cet article. C l’exemple parfait du ‘parler pour ne rien dire’… ‘oui censure’, ‘non pas censure’ et pour conclure ‘censure et alors ?’ M’enfin si tu n’as rien à dire et si tu n’as pas d’opinion autant t’abstenir de dire des c……… !!
chapeau
9 lundi, 01 septembre 2008 13:05
Emna Z
Je trouve que cet article met le doight sur un probleme assez important : La fameuse Error 404 . Oser en parler dans votre journal prouve votre indépendance et quelque part prouve aussi votre étonnement avec ce qui se passe pour facebook et je vous en félicite . Grace à cet article , vous donnez l’occasion à certains de s’exprimer dans un espace ou chacun a le droit de donner son point de vue comme j’ai pu le contaster avec les commentaires déja publiés.
les tunisiens sont-ils tous des imbeciles ?
8 lundi, 01 septembre 2008 10:51
hal
C’est inadmissible de censurer. Cela veut dire que les Tunisiens ne sont pas responsables d’eux memes. Nous ne sommes pas tous des ados de ou des enfants pour nous dire ce que nous devons penser tout de meme. ce n’est pas digne de la Tunisie que nous voulons tous qu’elle soit : Libre et responsable. Ceux qui depassent les bornes doivent etre sanctionnés, pas de doute mais de la a priver toute la communauté d’un droit parceque une minorité exagere cela revient a dire qu’il faut eliminer les autos parcequ’il ya quelques uns qui depassent la limite de vitesse, c’est aberrant.
bien dit
7 lundi, 01 septembre 2008 10:45
Kenzo
Je suis habituée à lire espacemanager qui nous a habitué à la franchise mais aujourd’hui et au risque d’en déplaire à quelque uns, je trouve l’article époustouflant tellement le sujet paraissait tabou. Rien que pour ça je vous félicite.
Je ne crois pas mes yeux
6 lundi, 01 septembre 2008 10:32
Face
Si on prend votre raisonnement nous devons censurer alors Google parlequel on trouve des calomnies diverses et yahoo et aussi les boîtes mails parlesquels on peut recevoir des emails calomnieux…Censurer tout l’internet qui est contre la liberté d’expression. Les gens sont assez responsables pour voir e bon et le mauvais si on est vraiment dans un Etat démocratique et si il y a des gens qui veulent nuire d’une façon ou d’une autre il y a la police pour détecter ces gens là qui ne sont que minorité
Commentaires (2)
5 lundi, 01 septembre 2008 09:20
Hedi
Désolé mais la censure n’est pas de mise. Au lieu de censurer il vaut mieux organiser une campagne d’information, des forums, espaces de discussions pour laisser au citoyen la possibilité de comprendre. Censurer n’est plus possible de nos jours et techniquement certains trouverons surement le moyen de contourner ce blocage ….
Inadmissible
4 lundi, 01 septembre 2008 08:58
Amin
Je pense qu’il est difficilement acceptable de penser qu’il faille tolérer quelconque type de censure. Je pense que vos concitoyens, et notamment ceux qui ont un accès courant à Internet, sont assez intelligents, instruits pour savoir trier le bon du mauvais, et ne pas être manipulé. Ils n’ont pas besoin qu’on décide pour eux de ce qu’ils peuvent voir ou pas. Ce serait insulter leur intelligence et les prendre pour ce qu’ils ne sont pas, que de faire ça. Je reste sidéré, que tu acceptes volontiers qu’on te prive d’un espace, qui est avant tout pour 90% d’entre nous, un espace de loisirs, de partage, de retrouvailles avec des amis au bout du monde ou des amis perdus de vue. Tu peux continuer à regarder derrière toi, mais moi je préfère regarder devant moi pour mieux avancer.
c’est de la censure
3 lundi, 01 septembre 2008 05:15
raouf
je travaille chez un fournisseur de service internet, donc je suis bien placé pour vous confirmer que facebook subit une censure de la part de l’état tunisien. dommage w rabbi yehdi. N-B pour preuver que c’est de la censure, je vous dis que le site est accessible via un proxy.
‘La Tunisie Etat de droit’ n’est pas une formule avec laquelle on se gargarise !
2 lundi, 01 septembre 2008 01:45
Astrubal
Si la démocratie a encore du chemin à faire, c’est principalement dû aux discours affligeants de certains qui se contorsionnent pour justifier l’injustifiable. Si la démocratie tunisienne peine à avancer, si la liberté d’expression est tant malmenée, ce n’est pas uniquement dû à la responsabilité des gouvernants actuels. C’est surtout la tolérance des ‘pseudo journalistes’ à l’égard de la violation de la loi tunisienne. Ce qui est scandaleux, ce n’est pas tant la censure, mais plutôt cette tolérance de certains, souvent par vénalité, vis-à-vis de l’empiétement sur ce qui relève de la seule compétence des tribunaux. La Tunisie n’est pas le fief d’un quelconque technocrate. C’est un Etat régi par des lois votées par la Représentation nationale. Et tant que des apprentis journalistes prennent autant à la légère que ces lois soient violées au grès des humeurs de certains, alors nous peinerons encore sur le chemin de la démocratie. Personne ne clame l’impunité de la diffamation ni d’ailleurs celle des agressions verbales via les supports online. Mais leur constat relève de la seule compétence des tribunaux, et non de celle d’un technocrate. Quand un chauffard commet une grave infraction, on ne confisque pas les voitures des autres citoyens, ni n’inflige des sanctions collectives. Seul ce chauffard est déféré devant les tribunaux. Il eut été tellement plus profitable à tous, que l’auteur de ce papier s’interrogeât sur la procédure suivie, la qualité de la personne et en vertu de quelle disposition légale s’est-elle permis de décapiter Facebook en Tunisie. Mais non… ça lui semble tellement normal, voire ‘explicable’ qu’une obscure autorité, d’un obscur endroit appuis clandestinement sur un bouton et bâillonne qui elle veut. ‘La Tunisie Etat de droit’, n’est pas une simple formule avec laquelle certains se gargarisent. Cet Etat de droit n’existera effectivement que le jour où, quelques-uns, à l’instar de l’auteur de ce papier cesseront leurs niaiseries complaisantes et leurs compromissions à l’égard de la violation de la loi Tunisienne. Astrubal
honte
1 dimanche, 31 août 2008 21:56
sami
Avec tout le respect que je dois aux efforts de l’auteur, cet article est une pure honte pour la blogosphére tunisienne. J’ai rarement lu autant de langue de bois et de discours détournés et ambigus. Ne serait-il pas mieux d’éviter de tourner autour du pot avec autant d’autocensure?
(Source : www.espacemanager.com (Portail économique – Tunis) consulté le 2 septembre 2008 à 15h25)
Lien :http://www.espacemanager.com/index.php?option=com_content&view=article&catid=23:chroniques&id=1766
Tunisie : les commentaires que l’on censure sur Espacemanager.com
By Astrubal • September 1st, 2008
Suite à la publication d’un article justifiant la censure de Facebook en Tunisie sur «Espacemanager.com», j’ai réagi, hier soir vers 2 heures du matin en laissant un commentaire lequel, je le reconnais, n’était pas tendre avec son auteur. Mon commentaire fut censuré et je le regrette. Et j’imagine que je ne suis pas le seul dont le commentaire fut ainsi happé. J’en parle aujourd’hui, car j’estime qu’il est toujours utile de démonter les bêtises qui font du tort au modèle de société auquel nous aspirons. Et je suis de ceux qui pensent, comme d’ailleurs je l’ai souvent dit, qu’il ne peut y avoir de démocratie ni d’Etat de droit en Tunisie si nous ne contribuons pas tous à rendre intolérable pour l’opinion publique les atteintes à ce qui constitue la substance même du modèle de société auquel nous aspirons. On peut construire des cathédrales entières de normes juridiques structurant l’Etat de droit et la démocratie. Mais toutes ces normes auront les mêmes effets que ceux sur les singes si au sein de l’opinion publique ne s’exprime pas ce fort sentiment de rejet des atteintes qu’on leur inflige.
Voici l’article signe par « L.M.H » et publié sur espacemanager.com, suivi de mon commentaire censuré par le même site.
« Facebook: 404 File Not Found »
dimanche, 31 août 2008 20:21
404 file not found ou encore HTTP 404 – fichier introuvable, ce sont les messages que nous sortent les différents browsers depuis le 24 Août 2008 à chaque fois que nous tapons l’adresse www.facebook.com.
Révolu le temps du chat classique à travers ICQ, MIRC etc., avec l’avènement de la nouvelle génération du web, nous commençons à voir défiler le web participatif et les réseaux sociaux (HI5, Myspace, Facebook etc..)
Ces derniers ont fait leurs preuves et le chef de file est désormais Facebook qui, avec 132 millions de visiteurs pour le mois de juin devient le réseau social le plus visité au monde.
En Tunisie, nous avons plus de 153.000 abonnés au réseau ADSL et si on considère que pour chaque abonnement 2 personnes se connectent nous avons là plus de 300.000 internautes qui utiliseraient internet fréquemment dont au moins le cinquième possède un compte Facebook.
Avec ce calcul d’épicier, et si mon compte est bon, la Tunisie en compterait au moins 60.000 membres et dont, au moins, la moitié est “Addicted” à cette plate-forme.
Depuis le 24 Août 2008, l’accès à ce site n’est plus possible. Certains parlent de problèmes techniques vu que Facebook s’ouvre encore sur des adresses telle que www.www.facebook.com et d’autres évoquent tout simplement le blocage du site en d’autres termes la censure.
Supposons que ce soit bel et bien de la censure; Un site aussi populaire que Facebook, qui mobilise autant d’internautes tunisiens représente une aubaine pour des personnes malintentionnées afin d’essayer de manipuler des concitoyens et de répandre des mensonges, calomnie et autres injures.
Certains diront que ce n’est pas une raison pour bloquer l’accès à un site arguant que les tunisiens sont responsables et discernent le bien du mal.
il ne s’agit pas ici de trouver des excuses ou des circonstances atténuantes au “blocage” du site (encore faut il rappeler que ce n’est pas sûr que le site ait été fermé intentionnellement) mais il faut reconnaître qu’en laissant les choses comme elles sont, nous risquons de tomber dans une banalisation dangereuse de la calomnie et qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression.
Si Facebook a été censuré c’est donc explicable mais certains se demandent s’il n’aurait pas été mieux de laisser ces pseudo opposants parler pour mieux les démasquer ?
Enfin, pour que les choses soient claires, nous ne devons pas oublier que la Tunisie est bel et bien en train d’avancer sur tous les plans et pour la démocratie nous avons peut être encore du chemin à parcourir mais évitons d’être pessimiste et regardons plutôt une fois derrière nous pour évaluer le chemin déjà parcouru et ce qui a été réalisé depuis deux décennies.
L.M.H
Mon commentaire censuré :
Si la démocratie a encore du chemin à faire, c’est principalement dû aux discours affligeants de certains qui se contorsionnent pour justifier l’injustifiable. Si la démocratie tunisienne peine à avancer, si la liberté d’expression est tant malmenée, ce n’est pas uniquement dû à la responsabilité des gouvernants actuels. C’est surtout la tolérance des “pseudo journalistes” à l’égard de la violation de la loi tunisienne. Ce qui est scandaleux, ce n’est pas tant la censure, mais plutôt cette tolérance de certains, souvent par vénalité, vis-à-vis de l’empiétement sur ce qui relève de la seule compétence des tribunaux. La Tunisie n’est pas le fief d’un quelconque technocrate. C’est un Etat régi par des lois votées par la Représentation nationale. Et tant que des apprentis journalistes prennent autant à la légère que ces lois soient violées au grès des humeurs de certains, alors nous peinerons encore sur le chemin de la Démocratie.
Personne ne clame l’impunité de la diffamation ni d’ailleurs celle des agressions verbales via les supports online. Mais leur constat relève de la seule compétence des tribunaux, et non de celle d’un technocrate. Quand un chauffard commet une grave infraction, on ne confisque pas les voitures des autres citoyens, ni n’inflige des sanctions collectives. Seul ce chauffard est déféré devant les tribunaux.
Il eut été tellement plus profitable à tous, que l’auteur de ce papier s’interrogeât sur la procédure suivie, la qualité de la personne et en vertu de quelle disposition légale s’est-elle permis de décapiter Facebook en Tunisie. Mais non… ça lui semble tellement normal, voire “explicable” qu’une obscure autorité, d’un obscur endroit appuis clandestinement sur un bouton et bâillonne qui elle veut.
“La Tunisie Etat de droit”, n’est pas une simple formule avec laquelle certains se gargarisent. Cet Etat de droit n’existera effectivement que le jour où, quelques-uns, à l’instar de l’auteur de ce papier cesseront leurs niaiseries complaisantes et leurs compromissions à l’égard de la violation de la loi tunisienne.
Astrubal
[Fin du commentaire censuré]
Ainsi, moi qui croyais avoir été si modéré en réagissant à l’article, au point de m’être abstenu de commenter sa phrase la plus lamentable ; en l’occurrence celle qui assène « Si Facebook a été censuré c’est donc explicable mais certains se demandent s’il n’aurait pas été mieux de laisser ces pseudo opposants parler pour mieux les démasquer ? ».
J’avais considéré que c’était trop facile de s’en prendre à la culture civique de l’auteur qui en toute méconnaissance de nos institutions s’est mis à croire qu’être opposant est une tare et que l’opposition ne peut-être qu’un mal. Voilà en effet un citoyen, sous couvert d’une démarche citoyenne traitant de la censure, se permet d’un trait de plume de faire voler en éclat ce statut de l’opposition que la Constitution Tunisienne garantie via la reconnaissance du multipartisme. En somme, comme si le terme même de majorité gouvernementale pouvait avoir du sens politiquement et sémantiquement si l’opposition n’existait pas ! Et évidemment, tout opposant, s’il n’est pas d’accord avec Ben Ali, devient ce «pseudo opposant» cristallisant en sa personne les maux politiques de notre pays. Un grave danger pour la stabilité et l’avenir de la Tunisie d’où la nécessité de le «démasquer» (pour utiliser le terme employé par l’auteur). Hélas, pour les lecteurs de notre champion de la culture civique, celui-ci s’est arrêté juste au moment où les choses allaient devenir intéressantes. Il ne nous dira pas ce qui devrait en être fait de notre pseudo opposant une fois démasqué. Peut-être le kidnapper, le traîner en justice, le harceler, le torturer, bref lui faire voir de toutes les couleurs afin qu’il renonce à ses opinions politiques qui divergent de celle de la majorité au pouvoir.
Astrubal, le 1 septembre 2008
Accord italo-libyen sur la colonisation: ni un précédent, ni une référence pour Paris
Chavez veut des ‘excuses’ pour les ‘génocides’ en Afrique et en Amérique latine
AFP, le 2 septembre 2008 à 15h38
PRETORIA, 2 sept 2008 (AFP) – Le président vénézuélien Hugo Chavez a ‘exigé’ mardi des ‘excuses’ des anciens pays colonisateurs pour les ‘terribles génocides’ dont ont été victimes l’Afrique et l’Amérique latine. ‘Nous exigeons que soient condamnés les génocides qui ont eu lieu en Afrique et en Amérique latine’, a déclaré M. Chavez devant la presse à Pretoria, lors de sa première visite d’Etat en Afrique du Sud. ‘L’Afrique a été victime du génocide le plus terrible de l’Histoire’, a-t-il lancé en référence à la colonisation et à l’esclavage. ‘En ceci, nous sommes frères, parce que nous avons connu un génocide semblable en Amérique latine’, a-t-il ajouté, citant les civilisations indiennes disparues sous la poussée des Conquistadores : Mayas, Aztèques, Inca, etc… ‘Il faut nous souvenir (…), nous avons l’obligation d’expliquer ce qui s’est passé aux générations futures’, a ajouté le président, sans susciter de réaction notable de son homologue sud-africain.
La Libye clos son différend avec l’Italie sur leur legs colonial
Rome et Tripoli ont signé, samedi 30 août, à Benghazi un traité historique d’amitié et de coopération. L’accord constitue une première dans les rapports entre pays liés par une mémoire commune de colonisation les deux pays cherchaient à solder les comptes de plus trente ans de colonisation italienne en Libye. La Libye a été occupée militairement par l’Italie à partir de 1911 avant de devenir dans les années 1930 une colonie italienne. Elle est devenue indépendante en 1951 alpés la défaite de l’Italie dans la deuxième guerre mondiale et la chute du régime fasciste qui le gouvernait.
Le président du Conseil italien a déclaré que l’accord de Benghazi dissipait ‘un malentendu de 40 ans’ entre Rome et Tripoli. ‘Il équivaut à une reconnaissance totale et morale des dégâts infligés par l’Italie à la Libye pendant l’époque coloniale’, a ajouté Berlusconi. ‘Dans ce document historique, l’Italie présente ses excuses pour les tueries, les destructions et la répression visant les Libyens pendant la période de la colonisation’, a souligné Kadhafi.
En vertu de cet accord l’Italie s’engage à verser à la Libye à titre de dédommagement pour la période coloniale cinq milliard de dollars en versements de 200 million de dollar/an sur 25 ans sous forme d’investissements dans des projets d’infrastructure en Libye. Une somme symbolique pour la Libye qui réalise avec une production à l’ordre de 1 800 000 baril/jour de pétrole une recette annuelle de 40 milliards de dollars.
Ma somme de dédommagement sera consacrée à la construction d’une autoroute traversant la Libye d’ouest en est, de la Tunisie à l’Egypte. L’accord prévoit également la construction ‘d’un très grand nombre’ de logements, l’installation d’entreprises italiennes en Libye, des bourses à des étudiants libyens en Italie et des pensions pour des mutilés victimes de mines anti-personnel posées par l’Italie pendant la période coloniale,
L’Italie promet de financer à hauteur de 500 millions de dollars l’installation de moyens de surveillance électronique sur la côte libyenne pour résoudre le dossier d’immigration illégale qui est aujourd’hui au cœur des préoccupations de l’Union Européenne. Mais l’accord d’amitié et de coopération devrait aussi garantir un accès privilégié aux ressources naturelles de la Libye, qui fournit déjà 25% du pétrole et 33% du gaz consommé en Italie.
La conclusion de cet accord est intervenue en marge de la commémoration aujourd’hui du 39ème anniversaire du coup d’état du 1er Septembre 1969 qui à porté le colonel Kadhafi au pouvoir en Libye et conduit à l’abolition de la monarchie dans ce pays. (TW – 01 09 2008)
(Source : « Tunisia Watch », le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 2 septembre 2008)
Le Maghreb est entré dans la dynamique altermondialiste cet été
Par Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives (FTCR), membre du comité de pilotage du Forum Social Maghrébin.
Dans tout le Maghreb, les luttes sociales continuent de gagner en importance et en visibilité. Parallèlement, les luttes pour les droits humains ne cessent elles aussi de s’amplifier : travail de recension et de défense face aux attaques étatiques à l’encontre des sociétés civiles au Sud de la Méditerranée, pressions contenu de l’Union pour la Méditerranée… Voilà deux raisons conjoncturelles au moins de se féliciter de la tenue du premier
Forum social maghrébin cet été au Maroc. Une autre raison : nous avons eu enfin un Forum Social Maghrébin dans une terre maghrébine avec des acteurs sociaux maghrébins ! C’est là un exploit, car jusqu’ici, le Maghreb était le grand absent de la dynamique altermondialiste internationale.
Ce premier FSMagh était pourtant en préparation depuis quatre ans. Les difficultés rencontrées racontent en creux les réalités politiques régionales : des réalités difficiles spécifiques, comme la fermeture de la frontière maroco-algérienne depuis 1975 ou le contentieux à propos du Sahara occidental ; pire : l’absence de société civile autonome, comme en Libye ; l’absence de libertés et de démocratie comme en Tunisie; des obstacles politiques nombreux au déplacement des acteurs politiques et sociaux ; des susceptibilités culturelles enfin entre les différents acteurs eux-mêmes qu’il fallait prendre en compte le temps de les faire dialoguer…
Les 25, 26 et 27 juillet à Al Jadida, réunissant 2000 personnes, au fil de 24 séminaires, 42 ateliers autogérés et 9 axes de débat, ce FSMagh a réussi à pourtant impliquer des délégations de cinq pays maghrébins (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Lybie) ainsi que du Sahara occidental. S’y sont joint également une délégation issue de l’immigration maghrébine notamment de France et Belgique, ainsi que de nombreux invités internationaux, notamment d’Afrique, de Palestine, d’Israel, mais aussi d’Europe et d’Amérique du Nord.
Ce qui a vu le jour à Al Jadida est un espace populaire autonome de luttes, le plus important depuis les Indépendances, compte non tenu des deux assemblées préparatoires de ce Forum, à Bouznika au Maroc, en janvier 2006, puis en janvier 2008. Cet espace populaire s’est inscrit dans un processus de construction de longue haleine tourné vers l’idée d’un Maghreb des
Peuples, et scandé par la promulgation d’une Charte du Maghreb des Peuples – certes critiquable, sur la faiblesse de son volet culturel, par exemple, pourtant vital, mais qui désormais peut servir de cadre de référence – et par, diverses coordinations maghrébines mises en œuvre à cette occasion, sur l’eau, les droits humain, les femmes, l’immigration, les jeunes…
Ce qui s’est produit par ailleurs à A Jadida est la rencontre effective d’acteurs locaux et régionaux de la société civile et de représentants des luttes en cours, qui a favorisé une meilleure connaissance des sociétés civiles entre elles, et permis de mettre en place des relais et des médiations nécessaires pour ces luttes. Ces acteurs ont pu s’ouvrir quant à eux à la diversité des luttes maghrébines : en termes de thématiques, de difficultés rencontrées, de méthodes et de campagnes inventées…
Le processus de préparation du FSMagh a mis ainsi en synergie des mouvements et militants divers, syndicats, associations de droits humains, de luttes environnementales, féministes, de jeunes, souvent avec une forte dimension locale… Par exemple, la délégation tunisienne a compté une douzaine de jeunes de moins de 30 ans sur 47 membres ! Et dans tout le forum, on comptait 30% de jeunes et 30% de femmes ! Ce type d’acquis porte avec lui des effets durables au-delà même de la rencontre.
Les différentes délégations, reflétaient les contradictions des sociétés civiles de la région. On est ainsi frappé par la richesse et le dynamisme de la société civile marocaine, liés à un processus politique national certes complexe, mais qui a permis tout de même à la société civile de s’autonomiser depuis une dizaine d’années vis-à-vis du pouvoir et des tractations politiciennes…
Dans d’autres pays, du fait de pouvoirs autoritaires, comme en Tunisie et en Libye ou corrompus comme en Algérie, un tel terreau est très faible ou inexistant, ou bien encore, il peut témoigner d’un recul, comme en Mauritanie (depuis les dernières élections et comme on peut le craindre suite au dernier coup d’Etat ). Ce FSMagh en est d’autant plus remarquable, puisqu’il a réuni en dépit de tout, des acteurs des sociétés civiles réelles, dont de nombreux militants pour les droits humains et la démocratie.
Le FSMagh a abordé de front les questions politiques les plus sensibles : cherté de la vie, crise sociale, chômage, droits humains, biens publics, migrations, etc. Une question aussi délicate que celle du Sahara a été posée dans un séminaire de 600 participants, pour la première fois au Maroc, dans un cadre maghrébin. Toutes les opinions étaient représentées, les plus farouchement hostiles à l’idée d’un Sahara occidental indépendant et ses
défenseurs les plus enthousiastes, en passant par toutes les nuances intermédiaires… Plusieurs débats ont porté également sur la question de la laïcité, réunissant eux aussi des points de vue très divers. Les débats du FSMagh ont été en réalité essentiellement menés entre des maghrébins globalement laïcs, mais ils sont traversés par de fortes divergences sur la question du traitement de la laïcité en terres de culture et de tradition musulmane. Le FSMagh étant perçu comme une initiative de la gauche, les islamistes cependant se sont peu ou pas inscrits. Chez les Marocains, dominants lors du Forum, les islamistes ainsi ne sont guère manifestés : bref, ils étaient globalement absents de cette dynamique, portée essentiellement par des militants de la gauche et des syndicalistes. De plus, le Maroc a connu récemment un affrontement électoral dur qui a opposé la gauche et le mouvement islamiste du PJD, qui a du figer les distances entre eux. Il faut cependant tenir compte des nuances entres les situations dans les différents pays et les différents mouvements à ce propos.
La problématique de l’immigration a également été très discutée selon trois axes distincts : droits et situation des migrants dans les pays du Nord ; le Maghreb en tant que région de transit des migrants subsahariens, impliquant des coopérations interétatiques de plus en plus étroites pour gestion des flux migratoires vers l’Europe ; le Maghreb enfin comme pays d’accueil de ces derniers, ce qui implique la question, relativement inédite, des droits des immigrés chez nous au Maghreb ! Les militants maghrébins ont rarement discuté de ces questions entre eux auparavant !
Parmi les moments les plus importants du FSMagh, la séance de clôture a permis l’expression des solidarités avec les luttes actuelles qui occupent la scène sociale au premier plan de chaque pays : luttes de la population de Sidi Ifni au Maroc, la grève des enseignants en Algérie, les atteintes aux libertés et à la démocratie en Mauritanie, le grand mouvement du bassin minier de Gafsa en Tunisie et le soutien à la lutte des peuples palestiniens et iraquiens contre l’occupation et pour la liberté… Il a été question de cette convergence des luttes au Maghreb est des modalités à inventer afin qu’elles se nourrissent d’abord les unes des autres et que les acteurs se solidarisent entre eux.
L’association de l’immigration dont je suis le porte parole, à pour nom : la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives : nous revendiquons cette qualité de citoyens de chaque côté de la Méditerranée. D’où l’élan de solidarité qui nous anime face aux mouvements sociaux et notre implication dans la dynamique maghrébine actuelle. D’où, notre mobilisation permanente pour le droit de vote pour les citoyens étrangers en France, et en même temps notre soutien constant aux lutte pour la démocratie et les droits sociaux au Maghreb, car nous nous considérons aussi comme citoyens et donc acteurs démocratiques dans nos pays outre-Méditerranée.
Les gouvernements ne s’y trompent pas et nous répriment dans les deux pays, par une sorte de « double peine »… Je pense à ce ressortissant tunisien de Nantes, Essagh’aier Belkhiri, dont le seul crime est d’avoir exprimé en France sa solidarité avec le bassin minier de Gafsa, et qui a été arrêté pour cela en Tunisie à son retour en vacance.
Malgré son pari réussi, l’avenir du Forum Social Maghrébin reste aujourd’hui incertain. Par exemple, il a été décidé que le prochain FSMagh se tiendrait en Mauritanie l’an prochain. Or, le coup d’Etat militaire qui vient de se
produire dans ce pays, remet en cause cet espoir. Nous condamnons fermement ce coup d’Etat et appelons au rétablissement de la démocratie et du gouvernement issu d’élections libres. Il n’y a de légitimité possible dans la région que pour des régimes démocratiques et respectueux des libertés et des droits des peuples.
(Source : Tribune publiée sur « Politis » du 28 Août 2008)
l’etat d’israel est l’etat des juifs mais aussi de tous les palestiniens, il faut le reconnaitre !
Me Kamel Chaabouni
Le quotidien arabe paraissant à Londres, ‘Al-quds al-arabi‘, a rapporté, dans son édition du 1er septembre 2008, que plusieurs personnalités palestiniennes, constitués en un « Comité pour les études stratégiques », membres ou anciens membres de l’OLP ou du Hamas, appellent les palestiniens à se débarrasser de leur fantasme d’un Etat palestinien indépendant et souverain, c’est-à-dire de la solution, objet des longues et fastidieuses négociations qui durent depuis les accords d’Oslo et avant eux des négociations secrètes de Madrid de 1991.
Cela fait donc dix-sept ans que Palestiniens et Israéliens discutent en vain sans résultat tangible sur le terrain. L’Etat palestinien souverain ne voit pas le jour, Israël continue d’occuper de jour en jour des terres palestiniennes réduisant la Palestine en peau de chagrin à la faveur d’installation de colonies juives de plus en plus expansionnistes afin d’y installer des colons juifs venus du monde entier, Alia exige.
L’Etat palestinien, qu’Israël veuille bien accorder aux palestiniens, ne peut, en réalité être un Etat indépendant, souverain, encore moins viable! Israël, veut et contrôle, effectivement, ses espaces maritime, aérien et n’hésite pas à faire, quand bon lui semble des incursions en Cisjordanie ou à Gaza pour, soit réprimer un soulèvement, pourchasser, kidnapper ou assassiner des palestiniens innocents ou auteurs d’actes violents, qualifiés de terroristes par l’Etat hébreu.
Jamais l’Etat palestinien, voulu par l’Autorité Palestinienne ou le Hamas et par la majorité du peuple palestinien acquise à leurs idées, ne sera réellement indépendant, effectivement souverain ou durablement viable. Il ne sera qu’un Etat croupion, un Etat fantoche, un Etat vassal d’Israël !!! Les hommes politiques et les intellectuels palestiniens, dont parle Al-quds al-arabi, ont compris que les négociations avec Israël, qui durent sans résultat depuis une vingtaine d’années, ne peuvent déboucher que sur un Etat sans dignité et sans consistance. Ils appellent alors le peuple palestinien, à abandonner la solution des deux Etats partageant le territoire de la Palestine historique, vivant côte à côte, et de revenir à la solution prônée, par certains depuis longtemps, celle d’un seul Etat indivisible, sur toute la Palestine d’avant 1948, un Etat unique pour deux peuples cultivant leurs différences culturelle, linguistique, et religieuse!
Enfin, des palestiniens ont compris que la violence et le terrorisme contre Israël, qui ont trouvé leurs apogées dans les Intifadas de 1987 et de 2000, sont contre-productifs, n’ont pas servi à faire reculer Israël d’un iota. La violence et le terrorisme, n’ont fait qu’augmenter le nombre des ‘martyrs’ parmi le peuple palestinien, n’ont apporté que la mort et la désolation au peuple palestinien. Israël est, en effet, un pays inébranlable, puissant, craint et développé. Il trouve des appuis dans tout le monde occidental, tout particulièrement aux USA, où aucun candidat à la présidence, ne peut se présenter, s’il ne fait allégeance à Israël, à sa sécurité et à sa pérennité.
La solution, la vraie, la seule viable, c’est donc de refuser de partager la Palestine historique entre deux Etats et deux peuples, car c’est un partage entre David et Goliath ! Le déséquilibre est manifeste, déjà Israël dispose de 78% du territoire contre 22% pour les palestiniens! Un hypothétique Etat palestinien est un leurre qu’il est urgent abandonner afin de ne pas alimenter de faux espoirs le peuple palestinien.
Tout d’abord les palestiniens doivent se fixer pour objectif un seul Etat, une seule terre, celle de la Palestine historique, pour deux peuples différents dans leur langue, leur culture et leur religion. Tout le peuple palestinien doit considérer l’Etat d’Israël comme le sien propre, et qu’importe que cet Etat s’appelle Israël ! Qu’importe que son drapeau soit une toile blanche avec deux bandes horizontales bleues entre lesquelles se trouve une étoile à six branches !!! Qu’importe que les juifs dans cet Etat imposent leur volonté, leurs lois et leurs conceptions du monde ! Tout cela n’est que provisoire ! Ils n’imposent cela qu’à la faveur d’un rapport de force qui leur est favorable, nationalement et internationalement !!! Le peuple palestinien, dont une partie sont des citoyens israéliens, doit patienter, son conflit avec le peuple israélien est récent, il n’a que 60 ans !
La chose la plus primordiale pour les palestiniens c’est de ne pas quitter leur Palestine historique c’est de se multiplier en nombre. Tous les changements qu’a connus l’histoire de l’humanité, n’ont-ils pas été le résultat de grands changements démographiques ?
Mais les palestiniens doivent être de bonne foi. Ils doivent faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ils doivent se dire que, quoi qu’il en soit, les juifs, persécutés depuis des milliers d’années de part le monde, sont originaires du Proche-Orient et ont droit, tout compte fait, de s’installer en Palestine. Ils doivent leur offrir l’hospitalité ! Les peuples arabes, de leur part, doivent offrir l’hospitalité aux palestiniens dans leurs Etats, s’ils sont à l’étroit. Les palestiniens, au lieu de demander un Etat à eux, doivent plutôt lutter, pacifiquement, pour leurs droits civiques au sein d’un Etat, celui d’Israël/Palestine (Isratine, proposait Kadhafi !). Cet Etat qui se transformera inéluctablement et pacifiquement en Etat démocratique et laïque pour juifs, chrétiens, musulmans, druzes et tout autres adeptes d’autres religions.
Les Arabes doivent de leur part, aider à la solution du problème israélo-palestinien, en reconnaissant d’urgence Israël, sans condition ni délai, et intégrer cet Etat au sein de Ligue arabe. Israël doit trouver sa place au sein du monde arabe, comme un Etat faisant partie de nous ! Nous arabes, avons 22 Etats et des millions de km2 de terres arables incultes ! Nous serons 23 Etats ! Intégrons Israël parmi nous et laissons les experts israéliens nous offrir leur savoir faire technologique, hydraulique et agricole ! Nous avons beaucoup à gagner en nous débarrassons de notre dogmatisme et de notre racisme anti-juif !
Afin d’atteindre ce but les palestiniens doivent impérativement abandonner toute forme de violence contre l’Etat d’Israël et les civils israéliens. Car l’Etat d’Israël est, dores, le leur aussi. D’autant plus que toute forme de violence est considérée par Israël comme du terrorisme, alors même que les juifs, d’avant 1948, s’énorgueillaient d’user du terrorisme contre l’occupant britannique de l’époque. La raison du plus fort est toujours la meilleure !
Seule la lutte par les moyens pacifiques, peut attirer la sympathie du monde entier, pour la cause du peuple palestinien, celle d’être des citoyens à part entière jouissant de tous leurs droits civiques, politiques et culturels au sein d’un Etat unique, démocratique et laïque, pouvant avoir deux types de droit et de juridictions, sur toute la Palestine historique!
Paris le 03 septembre 2008
Me Kamel Chaabouni
www.tunisiedemocratiqueetlaique.blogspot.com
Democracy triumphs through example, not force
Russian president Dmitri Medvedev last week said that he does not want a Second Cold War, but is prepared for one if necessary. Clearly, before waging its campaign to annex South Ossetia from Georgia, the Kremlin audited its relations with the West and concluded it has little to lose if they deteriorate. That calculation is based on the view that Russia was cheated in the post-communist settlement. Moscow surrendered its military and economic empire in Europe, but whenever it subsequently raised objections to US policy there – over Nato enlargement; independence for Kosovo; the establishment of a missile defence shield – it was sternly rebuffed. So it is better, in the Kremlin’s analysis, to be feared as a rival power than sidelined as a subordinate one. That calculation says as much about the relative weakness of the West as it does about new Russian strength. Nato, bogged down in Afghanistan, lacks a clear strategic purpose. The Washington doctrine of using force to spread democracy has been tested to destruction in Iraq. The credit crunch and high oil prices have drained the US and Western Europe of cash. That gives an advantage to countries with hoards of capital to invest, such as China, or with energy to export, such as Russia. For the first time since the collapse of communism, the financial muscle of authoritarian states has as much bearing on the direction of the world economy as the wealth of liberal democracies. That is a shift in global balance of power. It is also a rebuttal of the post-Cold War idea that the world was converging towards Western-style capitalism. It was assumed that economic prosperity and political freedom were indivisible. As societies become richer, the theory went, a middle class would emerge to demand representation from its rulers. That view failed to account for the return of nationalism as a rival ideology to democracy. In both Russia and China, authoritarian regimes have persuaded their new wealthy elites to trade freedom for economic stability and global prestige. This is a new social contract: the state allows you to get rich, as long as you do not use the money for political ends. For the last decade, the West has seen militant Islam as the main ideological opponent to liberal capitalism. Before the South Ossetian war, when diplomats discussed a ‘new Cold War’, it was as likely to envisage Iran as Russia on the opposing side. That preoccupation has resulted in a failure to understand the challenge of nationalist capitalism. America and Britain talk about human rights and democracy as if their benefits are self-evident and universal. But when it suits their strategic aims, in Latin America, Central Asia or the Middle East, they collaborate with brutal dictatorships. So it is hard, in many parts of the world, to distinguish between the promotion of Western ‘values’ and the crude enforcement of Western interests. That confusion dogs the argument over Nato expansion. Membership is open, in theory, to countries that meet stringent criteria of political reform. But when David Miliband made a solidarity visit to Ukraine in the wake of the Georgia-Russia war, his emphasis was not on the measures Kiev can take to make itself an attractive partner for alliance. Instead, he berated Russia for failing to accept the reality of the post-Soviet world. Unfortunately, the Kremlin has demonstrated it has the power to change that reality, unilaterally, by force. It also claims to be following the example of Western interventions in Kosovo and Iraq when doing so. American and European interests will not be served by military grandstanding and asserting the moral superiority of their political systems. The West has never successfully exported its values by force, but it has made them an attractive commodity for countries to import. After the Cold War, communist societies were persuaded to change not by Western rhetoric, but by the economic reality that they could not compete with capitalism. But China and Russia have since concluded that authoritarian nationalism can compete with political liberalism. That might suit the interests of regimes in Beijing and Moscow, but it would ultimately be a tragedy for the people they rule. Far better they be persuaded that political pluralism, individual liberties and human rights are values to be embraced, not because the West says they are, but because their rigorous application in Western societies yields manifest global success. Westernisation must be an aspiration, not a threat. This new Cold War will be won not by preaching democracy, but by practising it. (Source:The Observer Sunday August 31 2008) http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2008/aug/31/russia.georgia1